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Manu Chao, l'icône de la scène musicale mondiale, revient sur le devant de la scène en sortant un nouveau single baptisé "Viva tu". Après plusieurs années d'absence médiatique volontaire, l’artiste nous offre un avant-goût de son prochain opus tant attendu.…

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Les ruptures de Suuns...

Le 6ème elpee de SUUNS, "The Breaks", paraîtra ce 6 septembre 2024. Le trio canadien réunissant Ben Shemie, Joseph Yarmush et Liam O'Neill s'appuie plus que jamais sur ses instincts pop. Pourtant, pour la circonstance, la formation d’avant rock a exploité une…

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L'Impératrice - 02/08/202...
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Julien Winkel

Julien Winkel

samedi, 31 décembre 2005 01:00

Attentat Musical

Depuis (trop) longtemps la France s’est spécialisée dans la production industrielle de groupes comme « La Tchoucrav’ ». Pratiquant une sorte de ‘cross-over’ alliant reggae, métal, ska et ragga, ces musiciens aux allures de saltimbanques sortis de l’école du cirque envahissent tous les ans les festivals de type ‘Couleur Café’ afin de faire s’esbaudir, un mojito à la main, une jeunesse alter mondialiste branchée en mal d’exotisme bon marché. Complètement pété au THC, un litre de Borghetti dans le bide et les sens en éveil suite à la présence sous le chapiteau de l’équipe nationale féminine de foot du Brésil, la pilule peut encore passer. Mais une fois rentré à la maison, sur album, elle reste bien souvent en travers de la gorge. Ce mélange de styles et le côté ‘Ouais, faisons la fête ! Si on jouait du reggae avec une grosse disto heavy métal ? Si on demandait à Gérard de venir jouer du didjeeridoo sur notre morceau latino ? Youppie, composons un morceau où on se fout de la balle de la chanson française…’ sont bien souvent un maigre paravent destiné à camoufler un manque cruel d’inspiration. Sous prétexte de faire la fête, on pond souvent de la daube… Malheureusement pour nous et pour eux, « La Tchoukrav’» n’échappe pas à la règle. Leur album part dans tous les sens mais ne mène nulle part… La plupart des morceaux se contentent de répéter les clichés typiques de ce style de groupe. « Hey hey hey hey alright » fait la voix et c’est parti pour un morceau vaguement punk, une ‘bombe’ à la guitare hispanisante ou encore un plan métal/ragga éculé. Quant aux rares moments où le groupe semble trouver le ton ou la mélodie juste, c’est la voix, mal assurée et débitant des paroles sans intérêt, qui se charge de tout foutre par terre. Si la chaleur estivale rend parfois l’oreille du brave festivalier plus tolérante, la réponse à cet « Attentat Musical » risque malheureusement de se trouver quelque part du côté de Guantanamo…
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Happy Dreamer

On se souvient surtout de Laidback pour son carton réussi lors de la sortie du single « Sunshine Reggae », il y a déjà plus de vingt ans. Responsables de quelques autres tubes dans les eighties, il semblerait que les Danois aient décidé de revenir dans le parcours… Appât du gain ? Velléités artistiques ? On ne connaîtra probablement jamais les raisons qui ont motivé la parution de cet « Happy Dreamer » ; mais le moins que l’on puisse dire, c’est que l’essai est manqué… Evoluant dans un registre à la limite de l’easy listning, Laidback a le chic pour produire des morceaux aussi inodores qu’indolores. ‘Infectées’ de vocoder, de guitares langoureuses et de boucles électros dignes d’un après midi chez Ikea, les 11 compos proposées sont – en outre - ponctuées de paroles ‘New Age’ carrément horripilantes. On sauvera peut être juste « Whenever you want me », jolie petite déclaration d’amour gentiment pop. Pour le reste, on frise l’overdose de bons sentiments et de ‘coolitude’ lounge. A oublier au plus vite…
samedi, 31 décembre 2005 01:00

In the Fishtank 12

Label néerlandais, mais surtout distributeur à la pointe de la scène alternative, Konkurrent a mis sur pied, voici quelques temps, une initiative pour le moins originale : permettre à certains groupes de disposer librement d’un studio pendant deux jours. Intitulée « Fish in the tanks » cette opération à ainsi permis à des combos comme Tortoise, Sonic Youth, Low ou encore Black Heart Procession de s’offrir 48 heures de plaisir sur le compte du patron. Pour cette douzième édition de l’événement, c’est Karate qui a eu la chance de pouvoir aller faire mumuse dans le bac à sable. Le résultat des ces élucubrations musicales est maintenant disponible sous la forme de 8 morceaux bluesy sympathiques à défaut d’être inoubliables. On retiendra particulièrement le velouté « Strange Fruit », « A new Jérusalem », ou encore un « Tears of Rage » fleurant bon le rock ricain nostalgique pour amateur de College Movie estival. Un disque agréable, sans plus...
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Happy Happy

Le quatrième opus de King me, « Happy Happy », n’est vraiment pas une invitation à faire la fête… En cette période estivale propice aux sourires de circonstance, cette plaque risque de plomber l’ambiance de plus d’une soirée mojito… Un peu comme si David Lynch décidait de retirer son costard pour exhiber ses abdos (?) blafards avant une démonstration exhibitionniste de Capoeira. Chocking ! ‘You’ve got all my sympathy’ chante King Me dans « I’ll go where the sun goes ». Ils ont toute la nôtre aussi ; même si leur elpee n’est pas un chef d’oeuvre et que leurs complaintes lo-fi proches de Mogwaï, Quickspace ou même Muse (« The Happy Heather ») risquent fort de foutre tout le reste de notre été en l’air. Dans le style, il faut reconnaître, qu’ils ne manquent pas de courage...
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Valende

Chaque été, le cinéma américain nous offre son lot de gentils petits films d’épouvante… Le fantôme d’une fillette ère entre les murs d’une vieille maison coloniale délabrée, perdue au milieu des bois de la Nouvelle Angleterre. Chuchotements, vieilles poupées en porcelaine et dentelles jaunies par le temps sont bien souvent les seuls indices dont dispose le héros du récit appelé à résoudre l’énigme ; une énigme qui l’entraînera également au milieu des bois encore verts ; mais dont les feuilles mortes sont déjà balayées par un vent de début d’automne. A moins que la réponse ne se trouve dans une de ces chambres aux fenêtres continuellement ouvertes et dont les rideaux, rongés par les mites, flottent au gré des bourrasques… C’est cette ambiance, vaguement glauque mais fleurant bon la végétation et l’été indien, qui émane de ce troisième opus de Jennifer Gentle. Fondé en 2000, récemment signé par Sub Pop, le duo italien nous offre, par l’entremise de « Valende », un joli petit cadeau de fin d’année… Constitué de plages pop bucoliques et spectrales, cet opus donne un aperçu de ce que pourrait produire la rencontre improbable entre les Beatles et le cavalier sans tête de Sleepy Hollow. Hormis « I do dream you », titre dingo aux influences garage 60’s, et « Hessesopoa », délire bruitiste hautement dispensable, tout le reste de l’oeuvrette nous convie ainsi à un apaisant banquet mortuaire célébré au milieu des saules pleureurs ; paradoxe absolu d’un disque au pouvoir d’attraction presque dérangeant…
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Miracle Working Man

« Miracle Working Man » constitue le quatrième album de ce collectif composé de membres de Motorpsycho et de Home Groan. Si les précédentes productions du groupe pouvaient résolument jouxter le catalogue de l’Alternative Country ou de l’Americana, force est de constater que le combo revient ici à des influences country plus classiques ; même si ce n’est pas demain qu’il fera les premières parties de Glen Campbell… Ainsi, des morceaux comme le titre maître, « She Brings Me Luck » ou encore « Jealous Girl » illustrent clairement cette tendance à plus de classicisme, même si « 22nd Century Sacred Banjo », proche de Herman Düne, ou « Mulder », aux influences clairement ancrées du côté des Country Teasers, semblent indiquer que HGH n’a pas perdu son côté un peu plus marginal. Un disque honorable.
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Ozona

Les disques moyens sont la plaie du chroniqueur. Ils s’empilent partout, tels de vieux papiers qu’on rechigne à jeter parce qu’ils sont couverts de vieux numéros de conquêtes potentielles que l’on appellera de toutes façons jamais. Trop moyens pour être réécoutés, pas assez mauvais pour les donner au chien familial en guise de frisbee, impossibles à refiler aux disquaires de seconde main en raison de leur emballage carton promotionnel, ces CD’s sont un cauchemar ménager permanent, l’arrêt de mort des étagères de rangement. « Ozona », le deuxième album des jeunes américains de « Goldrush » fait malheureusement partie de cette catégorie d’albums que l’on voudrait tellement haïr ou vénérer, pourvu qu’ils nous procurent un sentiment quelconque. Or, là, c’est le clame plat. Bon début, comme souvent dans ce genre de cas, par la grâce de trois premiers morceaux très honnêtes évoluant dans un registre pop-rock indie légèrement country. Et puis l’oreille se lasse, les morceaux faiblissent, le disque sombre dans l’anonymat. Pas de merde ici, ces types ont sûrement du goût… Mais leur album, quant à lui, manque singulièrement de saveur…
samedi, 31 décembre 2005 01:00

The New Fellas

Tiens tiens tiens, « The Cribs »… Hum, ouais, encore un groupe dans le vent tendance NME ; « The Next Big Thing » qu’ils disent… « The Next Big Thing »… Qu’est ce qui est gros en fait ? Le zizi du chanteur ? La gueule du bassiste ? La musique du groupe ? Bonne question… Merci de l’avoir posée… Parce qu’en matière de ‘grosse chose’, on ne peut pas vraiment dire que The Cribs soit à la hauteur. S’il est bien sûr impossible de se prononcer sur la taille de l’organe reproducteur des membres du groupe, on peut par contre jeter quelques remarques en pâture aux lions concernant leur musique. Qui n’est pas mauvaise, d’ailleurs. Un bon single (« Hey Scenesters ! »). Une sensibilité pop (« I’m alright », « It Was only Love ») assez agréable. Des influences punk/new wave très à la mode. Tout pour réussir. Manque plus qu’un bon clip et l’affaire est dans le sac… Damned, on y est presque ! Mais bon, mais bon ; il y a quelques faiblesses aussi… Une voix assez limitée qui n’assure pas toujours. Un accent cockney à la limite de l’agaçant. Des chœurs de stade de football (OK les gars, on sait que Liverpool a gagné la Ligue des Champions) assez laids… Et pour couronner le tout, un elpee qui s’épuise sur la deuxième moitié… Bilan mitigé donc, malgré un succès assuré.
samedi, 31 décembre 2005 01:00

When we break

Encore un groupe qui n’a pas inventé la poudre à canon… mais qui sait l’utiliser. Bon, évidemment, il faut être amateur du style. Si le gros rock américain plaintif vous donne la nausée, on vous conseille vivement de vous pencher aux meurtrières… Se soulager un petit peu ne fait de mal à personne... A contrario, les 11 petites explosions produites par Critéria devraient donner aux amateurs de ce genre de cavalcade des envies de croisades faites de prosélytisme musical et de ripailles métalliques. Pour nous, la sentence de la grande inquisition est déjà tombée… Combo bien en place, grosses guitares, voix et chœurs émo-core… C’est efficace mais bon, pas de quoi sonner l’olifant… La garde peut dormir tranquille…
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Grill

Allez, sans trop y croire mais en se raccrochant au calendrier et à une bonne dose d’optimisme béat on peut dire que, peu à peu, le faux hiver 2004/2005 touche à sa fin. Les barbecues et autres T-shirt vont enfin pouvoir sortir des placards dans lesquels ils étaient séquestrés depuis de trop longs mois ! Dès lors que vous serez au milieu de votre jardin, une bière aux lèvres et une petite fourchette (destinée à percer les merguez afin qu’elles n’explosent pas au contact de la chaleur) entre les doigts, il sera alors temps de mettre le cinquième album des Bataves de Club Diana, intitulé… « Grill » sur le feu. Mais attention, ne nous méprenons pas… Il n’est pas question d’affirmer ici que cet opus mérite d’être immolé au milieu des chipolatas, petits os et brochettes en tous genres que vous aurez pris la peine de disposer soigneusement au-dessus des braises. Bien au contraire, jamais une plaque n’aura probablement aussi bien porté son nom, tant « Grill » s’avère être l’album indiqué pour sortir de la morosité hivernale en organisant une bonne Garden Party entre potes, à laquelle vous vous rendrez au volant de votre petite bagnole, toutes fenêtres ouvertes et cheveux dans le vent. Musicalement assez proches de leurs compatriotes de John Wayne Shot Me, Club Diana propose donc une ‘indie pop bricolée’ efficace (surtout dans la première partie de l’album) et mélodique, n’hésitant pas à reluquer du côté de Weezer pour les morceaux les plus péchus. Ainsi, des compos comme « FFM » ou « Trip What a Trip » (quel refrain, mon dieu, quel refrain !) n’auront besoin que de quelques secondes pour vous donner envie d’envoyer valser la salade aux lardons en l’air tout en tapotant gentiment les fesses de votre copine (ou de votre copain, c’est selon). « Love to Club », quant à lui, ne manquera pas de vous évoquer bizarrement le REM de « It’s the end of the world as we kow it » tant la voix du chanteur peut, à certains moments, prendre certaines intonations proches de celles de Michael Stipe. Si la deuxième partie de l’album se révèle un peu moins convaincante (malgré de bons morceaux comme l’apaisé « Greenery » ou encore le catchy « Cuckoo Alert ») et vous laissera donc le temps de manger quand même un peu, il n’en reste pas moins que « Grill » est vraiment un chouette album de pop indépendante foutraque comme on les aime. Buy it !
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