Les textes candides mais positifs de Sea Girls…

Ce quatuor londonien –composé de Henry Camamile (chant, guitare), Rory Young (guitare), Andrew Dawson (basse) et Oli Khan (batterie)– s'impose par sa franchise rafraîchissante, ses mélodies accrocheuses et des paroles candides et positives. En outre, Sea…

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L’humanisme angoissant de Franz Ferdinand…

Franz Ferdinand sortira son nouvel opus studio, « The Human Fear », ce vendredi 10 janvier 2025. Enregistrées aux studios AYR en Écosse, les 11 chansons de « The Human Fear » font allusion à des peurs humaines profondément ancrées et qu’en les surmontant et…

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Jean-Claude Mondo

Jean-Claude Mondo

mercredi, 02 août 2017 18:49

Let's just be real

Laura Tate est chanteuse, mais également actrice. Née à Dallas, cette Texane a beaucoup voyagé au cours de son existence. Elle a ainsi vécu à New York, Los Angeles ou encore Nashville. Ses chansons parlent d’amour et de passion. Mais se nourrissent autant de joie que de tristesse. Les sessions d’enregistrement se sont déroulées au studio Ultra Tone, à Los Angeles. Elle y a reçu le concours de musiciens locaux expérimentés. Dont son fidèle partenaire, le batteur Tony Braunagel ; mais également deux membres de Rhythm Tramps, soit Teresa James (une autre Texane) qui donne la réplique vocale ainsi que son guitariste Billy Watts. Sans oublier Terry Wilson, qui se consacre à la basse et se charge de la production. Laura n’assure pas la composition. Sur les 12 plages de cet elpee, trois sont co-écrites par Wilson et deux par l'auteur compositeur Mel Harker, qui avait inspiré son œuvre précédente, "I must be dreaming".

Signé par le regretté Stephen Bruton, "Nobody gets hurt" ouvre la plaque, une piste atmosphérique, légèrement country, colorée par l'orgue. La voix de Laura est claire et émouvante. Billy égrène ses notes nonchalantes de gratte. Ballade r&b, "If that ain't love" est  tapissée de cuivres en arrière-plan. Le "Hitting on nothing" d'Allen Toussaint" nous entraîne à la Nouvelle Orléans. A cause de ces rythmes, du piano et des interventions au saxophone de Paulie Cerra, bien mises en évidence. Miss Tate est également à l’aise dans l’univers du jazz. Et elle le démontre tout au long de "Can't say no", une ballade exotique enrichie par une très jolie incursion aux ivoires, opérée par Jeff Paris. Notre jolie blonde aime se plonger dans les atmosphères nightclubiennes. Ainsi, elle adapte de manière plutôt surprenante, mais surtout convaincante, le tube de Thin Lizzy, "The boys are back in town". Mais aussi lors du "Still got the blues" de Mel Harker, un blues lent qui ressemble étrangement à une compo de Gary Moore. Sa voix est alors proche du murmure. Et devient caressante, veloutée sur "Let's just be real" et "I need a man". Teresa James apporte son soutien aux vocaux, tout au long d’"I know you lie", une plage qui nous replonge dans une atmosphère louisianaise, entretenue par le piano et la slide. Et c’est le plus pop "Wildest dreams" de Miss Jodi Siegel qui clôt cet opus. La mise en forme est excellente ; et alors que les cordes de Watts peuvent s’enflammer pour la dernière fois, l’ombre de Tom Petty se met à planer…

 

mercredi, 02 août 2017 18:44

Montserrat

Chanteur/guitariste, Ivor Simpson-Kenndy, alias S.K, est originaire de Sidney, en Australie. Avant de graver ce premier elpee, il avait publié "Delta Pines", un Ep acoustique. Les 10 plages sont signées par Ivor qui se réserve, en outre, tous les instruments.

Titre maître, "Montserrat" ouvre le bal. Et il est excellent. La section rythmique est solide et la sortie sur les cordes ne manque pas d’allure. L’indolent "Don't say goodbye" baigne au sein d’un climat exotique. L’équilibre entre les percussions et les cordes acoustiques est parfait. Et le tout est traversé d’un superbe solo de gratte. "I been had" est découpé par une rythmique reggae ; et Ivor en profite pour enrichir l’ensemble de remarquables touches instrumentales. Ivor interprète d’une voix flemmarde,"Ain't no cross" et "Take the good with the bad", deux blues lents plutôt dépouillés, alors que cordes amplifiées et acoustiques se conjuguent à la perfection. "It's raining", c’est la perle du long playing. Très expressive, la voix nous plonge dans une atmosphère à la fois empreinte de mélancolie et de sérénité. "Take me back to New Orleans" (NDR : la grande ville américaine l'avait très bien accueilli ; il y avait d’ailleurs mis en boite son premier essai) adopte un tempo légèrement funk. "Murder tonight" nous enveloppe au cœur d’une ambiance oppressante, afin de refléter le caractère dramatique de ce meurtre. Le rythme est parfaitement adapté. La voix s’impose. Les guitares foisonnent. En finale, Ivor nous réserve "Good mawnin' Judge", un blues classique, simple, mais terriblement efficace. Excellent ! 

 

mercredi, 02 août 2017 18:43

Ain't nothing you can do!

Et une collaboration de plus à l'actif de cet authentique bluesman blanc, Bob Corritore ! Cet excellent harmoniciste est également le propriétaire du célèbre club de blues à Phoenix, The Rhythm Room !

John Primer est un bluesman noir issu du bercail de Chicago. Chanteur, guitariste et compositeur, il s’est forgé sa notoriété en devenant le gratteur attitré des Chicago Blues All Stars de Willie Dixon, dès 1979, et jusqu’en 1983, celui de feu Muddy Waters. Mais également en accompagnant le célèbre Magic Slim, au sein des Teardrops. Un fameux pedigree ! Depuis, il a entamé une carrière en solitaire.

En 2013, John et Bob avaient déjà gravé un opus en commun, "Knockin' around these blues", un disque paru sur le label Delta Groove. Et c’est encore le cas pour "Ain't nothing you can do!".

Cet opus est dédié à la mémoire de Charles Goering, alias Barrelhouse Chuck, décédé d'un cancer, en décembre 2016, alors qu’il n'avait que 58 ans. Ce remarquable pianiste avait participé aux sessions d’enregistrement. Il est d’ailleurs impliqué sur sept des dix titres proposés. Et lors des mêmes plages, ses amis chicagoan, Chris James et Patrick Rynn, se consacrent respectivement à la guitare et la basse.

Le duo attaque l’émouvant "Poor man blues", un Chicago blues signé Primer. Sa voix est superbe. Et Barrelhouse Chuck nous réserve une excellente intervention aux ivoires. Le "Elevate me Mama" de Sonny Boy Williamson II est sculpté dans le pur Chicago Southside. Réalisant une parfaite synthèse entre les styles de Sunnyland Slim et de Pinetop Perkins, ce morceau impeccable met bien exergue l'harmonica de Bob, la slide de John et le piano de Barrelhouse Chuck. Issu de la plume de Snooky Pryor, "Hold me in your arms" est imprimé sur un tempo alerte. Henry Gray –un vétéran de 92 balais– assure les parties de piano, alors que le jeune californien Big Jon Atkinson brille à la gratte. Ces deux derniers musicos participent également aux deux plages qui émargent au Memphis Blues ; soit le titre maître, au cours duquel Atkinson est vraiment bouleversant, puis le "For the love of a woman" de Don Nix. Deux plages sont imprégnées de Chicago Southside (NDR : Muddy Waters y régnait autrefois en maître) : tout d’abord "Big Leg Woman", un morceau caractérisé par une excellente intervention à la slide, et puis en finale, "When I leave home", une piste écrite par John Primer. On épinglera encore la sortie exceptionnelle de Bob Corritore sur le "Gambling blues" de Magic Slim. Et puis la version du "May I Have A Talk With You" de Howlin’ Wolf, attaquée à la manière d'Elmore James. La slide s’y révèle gouailleuse, alors que tous les solistes, Corritore, Primer et Barrelhouse Chuck, sont au sommet de leur art…

 

mercredi, 02 août 2017 18:41

Rollin' with it

Australien, John McNamara est chanteur/guitariste. Son univers, c’est le blues et la soul. Ce jeune artiste avait publié un premier opus, au titre évocateur, en août 2014 : "Alone with the blues - One voice, one guitar". En 2015, il a représenté le blues australien à l'International Blues Challenge de Memphis. Il est surtout notoire pour sa manière de chanteur la soul, rappelant les mythiques Otis Redding, Sam Cooke et Bobby Bland.

Début de cette année, il a gravé son second opus, "Rollin' with it". Il a été enregistré au studio Ardent, à Memphis. Lors de sessions, il a reçu le concours de la crème des musiciens locaux, dont Steve Potts (Booker T & The MG's), à la batterie, Michael Toles (ex-Bobby Bland, The Bar-Kays), à la guitare rythmique et Lester Snell (ex-Albert King, Issac Hayes), aux claviers. Sans oublier quelques régionaux, qui assurent les parties de basse et la section de cuivres.

L'album est partagé entre compositions personnelles et reprises. John possède une excellente voix, taillée pour chanter la soul et le R&B. Il est fortement marqué par la southern soul, et tout particulièrement le son Stax qui est né dans cette grande cité musicale de Memphis. Et c’est flagrant dès les premières notes de "One, Two of a kind", tant à travers les interventions de gratte que des cuivres qui se conjuguent à l'unisson. Une excellente impression confirmée par "Bad reputation", du r&b qui ne manque pas de charme, ponctué par une excellente intervention sur les cordes. McNamara apprécie tout particulièrement Bobby ‘Blue' Bland, une grande voix de Memphis, qui mêlait gospel et blues. Il interprète pas moins de trois titres issus du répertoire de ce géant disparu. En l’occurrence "Ask me nothing (but about the blues)", un blues lent qui met bien en exergue sa voix purement soul. Puis, "Blind man", un exercice vocal de style prestigieux souligné par une ligne de gratte très inspirée et particulièrement mélodique. Enfin, la finale, "Suffering with the blues", encore un blues imprimé sur un tempo lent. Comme tout adepte du son Stax, John est bien entendu un fan d'Otis Redding. Il adapte judicieusement son "Security", une compo qui remonte à 1964. Parmi les compos les plus intéressantes du long playing, on épinglera encore l’indolent "Under the weight of the Moon", une plage qui baigne au sein d’un climat jazzyfiant, et au cours de laquelle, l’artiste ne concède que les notes indispensables pour libérer un feeling intense ; puis "One impossible night", une piste caractérisée par cette guitare accrocheuse ; et enfin, "Wild out there", dont les accords de gratte sont inspirés par le Roi de Memphis, BB King!

 

mercredi, 02 août 2017 18:38

Big - Live in Europe

Danny Bryant n'est âgé que de 37 ans. C’est sans doute un des musiciens les plus respectés dans l’univers du blues/rock anglais. Son premier elpee, "Watching you!", remonte à 2002. En 2011, il a signé chez le label allemand Jazzhaus. Danny aime se produire au sein d’un trio ou d’un quatuor. Son dernier elpee studio remonte à l'année dernière. Intitulé "Blood Money", il avait bénéficié de la collaboration de Walter Trout et de Bernie Marsden. En janvier 2017, il avait accompli une tournée en Allemagne et aux Pays-Bas. C’est ce périple qu’il a immortalisé sur ce double long playing. Et pour la circonstance, il était soutenu par huit musiciens. Dont sa section rythmique impliquant le bassiste Alex Phillips et le batteur Dave Raeburn, ainsi qu’un guitariste rythmique, un claviériste et une section de quatre cuivres. L’œuvre est découpée en treize plages dont cinq sont issues du long playing "Blood Money", deux de "Temperature rising", paru en de 2014, et trois de "Hurricane", gravé en 2013.

Danny entame les hostilités par des morceaux issus de son répertoire, dont "Temperature rising", une excellente entrée en matière, suivi du long (10’ quand même !) et excellent "Just won't burn". Mr Bryant y démontre son talent sur les cordes, libérant en permanence un feeling bien personnel. Il nous sert "Prisoner of the blues", une autre superbe tranche de blues, transcendée par la richesse musicale de l'ensemble ; une piste traversée par une intervention à la trompette de David Maddison, qui remet le couvert sur "Holding all the cards". Les envols opérés sur les cordes par Danny sont impressionnants. Et sur "Blood Money", il en fait la parfaite démonstration. Le concert nous réserve trois belles reprises. Tout d’abord "Groaning the blues", un long blues lent signé Willie Dixon. Puis l’émouvant et tout aussi copieux "As the years go passing by", le plus grand succès décroché par le bluesman Fenton Robinson, en 1959 ; un titre repris par la suite par de nombreux artistes, dont le mythique Albert King. Sans grand éclat, le "Stop breaking down" de Robert Johnson clôt ce premier volet.

Du deuxième cd, on épinglera "On the rocks", que Danny attaque en picking, étalant toute sa virtuosité sur son instrument, dans un style digne d'Albert Collins…

mercredi, 07 juin 2017 03:00

Have you heard?!

Fondé fin 2008, Tinez Roots Club est un quatuor réunissant des musiciens belges et hollandais. Martijn ‘Tinez’ van Toor en est le leader. Il se consacre au saxophone ténor et au chant. Avant d’enregistrer ce "Have you heard?! ", le groupe avait déjà publié "Something you got", en 2009, suivi de "Almost nasty", l'année suivante. Mais Tinez décide de s’accorder une parenthèse, en 2014 pour, entre autres, participer à l’aventure de Little Steve & The Big Beat. Et en 2016, il remonte son Roots Club, qui implique désormais Evert Hoedt (saxophone baryton), Rob Geboers (orgue Hammond) et Andreas Robbie Carree (drums). Cette formation est notoire pour sa musique particulièrement dynamique, vivifiante. Une expression sonore essentiellement instrumentale alimentée par le r&b, le swing ainsi que le rock'n'roll ; et destinée à la danse. Chez ce combo, pas de guitare, ni de basse! Van Toor signe les treize plages du long playing.

Dès "JL Boogie", l’orgue Hammond est parfaitement intégré et assure les parties de basse. Soliste principal, Tinez ne tient déjà plus en place, lorsqu’il souffle dans son saxophone ténor. Tout comme pour "Please tell me" et "This cat". Passé l’intro indolente de "Have you heard", les percussions prennent le relais et nous entraînent dans le monde du gospel, alors que les saxophones et la trompette de Pier Borkent opèrent des interventions de haute volée. "Ant eater" est imprimé sur un mid tempo et se distingue par les sorties successives des solistes : ténor, baryton et claviers. "Goin' to the church" met une nouvelle fois en exergue les qualités de Rob Geboers à l'orgue. Plus rock'n'roll, "Rock baby rock" et "We're gonna rock" sont charges de swing et jump. Van Toor se consacre au micro pour deux plages, le r&b "Cast away your spell" et le superbe blues lent, "So hard to love you". Et cet opus de bonne facture s’achève par le jazz/blues flemmard, "Indeed I do", une compo qui baigne au sein d’une ambiance nightclubienne. Entretenue par les cuivres elle incite à rejoindre les couples enlacés, sur la piste de danse...

 

mercredi, 07 juin 2017 20:04

Rit it up

Thunder est une formation insulaire dont les musicos sont issus de Londres et Brighton. Fondée il y a déjà 27 ans, son line up implique aujourd’hui le chanteur Danny Bowes, le bassiste Chris Childs, le batteur Gary James ainsi que les guitaristes Luke Morley et Ben Matthews. "Rip it up" constitue son onzième elpee ; il fait suite à "Wonder days", paru en 2015. Bowes et Morley forment l’épicentre de Thunder. Ces deux fers de lance sont aussi les principaux compositeurs.

Le band pratique un hard rock bien construit, plutôt accessible, réminiscent des 70’s. Et c’est dans cet esprit que "No one gets out alive" ouvre le long playing. Une plage découpée dans des riffs de gratte. Qui rappellent "The Jean Genie" de David Bowie sur le titre maître, un morceau particulièrement mélodieux. "She likes the cocaine" se distingue par les répliques vocales féminines de Lynne Jackaman. Tramée dans les cordes acoustiques, "Right from the start" est une ballade séduisante, enrichie par une excellente intervention vocale. Les deux guitares s’imposent tout au long de "Heartbreak Hurricane". "In another life" adopte un ton bluesy. La voix de Bowes se détache idéalement au sein de ce climat paisible, hanté par les Scorpions. Une atmosphère qu’on retrouve sur "Tumbling down", même si l’intro lorgne plutôt vers Pete Townsend! Et c’est par une autre ballade, intitulée "There's always a loser", que s’achève cet opus...

 

mercredi, 07 juin 2017 20:02

Alive and strange

De son véritable nom William Pollack, Billy Price est un chanteur de soul qui jouit d’une solide notoriété. Il vit à Pittsburgh, en Pennsylvanie. Il y a déjà 40 ans qu’il roule sa bosse. A l’origine, il militait, comme chanteur, au sein du backing groupe de feu Roy Buchanan, un guitariste prestigieux. Son dernier opus, "This time for real" remonte à 2015. Pour la circonstance, il avait reçu la collaboration du chanteur soul de couleur noire, Otis Clay, décédé depuis, soit en janvier 2016.

"Alive and strange" a été immortalisé au Club Café, chez lui, à Pittsburgh. Il y a bénéficié du concours de son backing group, renforcé par la présence de cuivres et de choristes. La grande majorité des plages sont des reprises. 

"It ain't a juke joint without the blues" ouvre la plaque. Soul, la voix de Billy est pure et douce. Le saxophone ténor d'Eric DeFade s'envole, suivi par la guitare de Steve Delach. Et cet excellent gratteur est vraiment inspiré ! La voix de Price est toujours aussi magique sur "Lifestyles of the poor and unknown", une ballade écrite par l'un des créateurs du son Stax, William Bell. C’est au cœur d’un climat fiévreux, contaminé par le r&b à coloration Stax, que l’équipe nous réserve les meilleurs moments du concert. A l’instar de "Something strange", abordé dans l’esprit de Sam and Dave, ainsi que du "What have I done wrong" de Magic Sam, une piste qui nous réserve un envol du saxophoniste ténor et puis surtout de Delach, sur ses cordes. Plus funk, "Never get enough" et l'excellent "Lickin' stick" sont hantés par James Brown. On épinglera encore "This time I'm gone for good", un hit de Bobby Bland. Ce soul/blues lent est illuminé par le honky saxophone de DeFade. Et puis le "R.M. Blues" de Roy Milton. Une jam épatante au cours duquel Joe Herndon à la trompette, Jim Britton à l’orgue, Matt Ferrero aux saxophones et Steve aux cordes, semblent particulièrement inspirés, chaque musico, profitant de sa présentation pour tirer son épingle du jeu…

 

mercredi, 07 juin 2017 20:02

The Mules of Nana

Orango est un trio norvégien fondé au début de ce millénaire. Il réunit le guitariste Helge Kanck, le bassiste Hallvard Gaardlos et le drummer Trond Slake. Les trois musicos participent aux vocaux. Son rock est chargé d'éléments blues, folk et soul. "Orango" constitue déjà son sixième elpee.

Des percussions amorcent "Heartland" ; mais rapidement la gratte communique une tonalité blues à la piste. La voix passe bien la rampe. En outre, excellent gratteur, il est capable de ficeler un bon solo. Une ligne de basse écrasante sert de rampe de lancement à "The Honeymoon song", un hard rockin' blues sans concession, mais bien construit. "Tides are breaking" poursuit dans la même optique, mais se distingue par des changements de tempo, opérant ponctuellement des retours au calme. Mais Orango est au sommet de son art quand il propose des ballades lentes aux accents country/folk/rock ; et tout particulièrement à travers des harmonies vocales dignes de Crosby, Stills & Nash. Car ils ont tous de belles voix. Ce qui nous réserve quelques perles comme "Give me hundred", et surtout les deux dernières plages "Born to roll" et "Ghost riders" ; ce dernier titre est d’ailleurs chanté avec tant de délicatesse et au cœur d’une musicalité remarquable. Le trio n’en néglige pas pour autant le rock plus musclé, à l’instar de "Head on down", une piste qui marche sur les traces du southern rock et de l’enlevé "Hazy chain of Mountains", hanté par Jimi Hendrix… 

    

mercredi, 07 juin 2017 20:00

Kingdom of swing

Tout à fait charmante, Adrianna Marie est originaire de l’Etat de Nouvelle-Angleterre, sur la côte est des USA. Dès sa tendre jeunesse, elle baigne dans la musique. Faut dire que ses parents étaient musiciens. Elle écoute ainsi tout particulièrement le Kingston Trio, Louis Jordan et Memphis Minnie. Et commence à chanter. Elle prend d’ailleurs des cours de chant et étudie la musique. A 17 ans, elle émigre à l'Ouest des States ; en Californie très exactement. Sa voix est déjà marquée par le folk, le blues et le jazz. Elle y rencontre de remarquables gratteurs locaux comme L.A Jones ou Andy Marx. Dès 2012, elle réalise une démo éponyme pour Delta Groove. Elle y reçoit la collaboration de John Marx, Bill Stuve, David Kida, Rand Chortkoff, Fred Kaplan et Ron Dziubla. Puis deux Eps : "Spellcaster" et "Can't change it". En 2013, elle participe à l'enregistrement de l'album "Double Dynamite" des Mannish Boys, disque qui paraît également chez Delta Groove. En 2014, elle réalise son premier elpee, "Double crossing blues", en compagnie de son groupe, les Groovecutters, impliquant notamment L.A Jones et Honey Piazza.

Richard Rosenblatt, le boss du label Vizztone, lui a donc proposé d’entrer en studio pour concocter un long playing en compagnie de musiciens notoires, dont ceux du Roomful of Blues. Soit Al Copley, l'un des fondateurs du combo, au piano. Et puis, les Roomful horns, c'est-à-dire, la section de cuivres au grand complet. Sans oublier des invités de marque, tels que le fidèle guitariste LA Jones, le bassiste Kedar Roy, le drummer Brian Fahey (Paladins), l’harmoniciste Bob Corritore, le gratteur Junior Watson (ex-Mighty Flyers et Canned Heat). Sans oublier Duke Robillard, un autre membre fondateur de Roomful of Blues, qui assure également la production. Et toute cette équipe forme le Roomful of All-Stars…

Dès l’ouverture, on est plongés dans un univers teinté de jazz, blues et swing. Adrianna chante d’une voix sensuelle ce titre maître, face à un backing group exceptionnel. La trompette de Doug Woolverton et les cordes de LA Jones tirent déjà leur épingle du jeu. "3 am blues" et "Baby I got you" baignent au sein d’un même climat rencontré au sein des clubs et des cabarets… d'une autre époque. La section rythmique, et particulièrement Cedar Roy sur sa lourde contrebasse, consolide la structure de ce swing éclatant. Tout comme pour "Mood Indigo" de Duke Ellington ainsi que "Memphis Boogie". Rythmé, "Sidecar Mama" constitue une des meilleures plages de l’opus. Les Roomful Horns sont à la fête. Les saxophones, le piano et la guitare prennent leur envol. Autre moment fort, "Gimme a Roomful". La voix est corrosive. Le grand Duke Robillard est préposé aux cordes. Et la reprise du "One sweet letter" de Joe Liggins, un r&b dansant ainsi que le "T-Bone Boogie" de T-Bone Walker, au cours duquel LA Jones est au somment de son art, sont également superbes. Ce dernier accompagne, en outre, Adrianna au vocaux. Blues fin de soirée, "The blues are brewin'" est un tube signé par Billie Holiday, en 1946. La finale, le "Blues after hours" de Pee Wee Crayton, est instrumentale. L'incomparable Junior Watson se consacre aux cordes tout au long du "Jump with you baby" de BB King, du jump californien. Chicago blues à coloration South Side, le "Drive me daddy" d’Helen Humes (NDR : une chanteuse de blues et de jazz) met en exergue l'harmonica de Bob Corritore et la slide de LA Jones qui sonne comme celle de Muddy Waters…

 

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