Vendredi Minuit l’heure de Sofia Bolt…

Sofia Bolt est le projet de la musicienne, compositrice et productrice d'origine française Amélie Rousseaux. C'est à Los Angeles, où elle vit depuis son départ de Paris en 2017, qu'elle a enregistré son second elpee, « Vendredi Minuit », ce 10 mai 2024. Entre…

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Une piqûre de rappel pour Pond…

Le nouvel elpee de Pond, « Stung ! » paraîtra ce 21 juin 2024. A ce sujet, Nick Allbrook a déclaré : ‘J'ai écrit la plus grande partie de cet album en tondant la pelouse de quelqu'un. Je suis rentré chez moi, j'ai posé mes doigts sur le piano et j'ai joué la…

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Jean-Claude Mondo

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samedi, 27 mai 2017 03:00

RIP Evan Johns

La cité d'Austin a enregistré un autre décès. Celui du chanteur/guitariste Evan Johns. Il s’est éteint ce 21 mars 2017, à l’issue d’une opération chirurgicale. Il n’avait que 60 ans. 

Il avait entamé sa carrière à Washington, aux côtés du regretté gratteur Danny Gatton, avant de fonder son groupe, The H-Bombs. En 1984, il émigre à Austin pour remplacer le guitariste Don Leady, parti fonder ses Tail Gators, au sein de l'excellent groupe de roots rock, The Leroi Brothers. Jello Biafra, le fondateur de Dead Kennedys en était un fervent admirateur.

Evan Johns avait remontés ses H-Bombs, à Austin. Il en était toujours le leader au moment de sa mort!

RIP

samedi, 27 mai 2017 03:00

RIP Jimmy LaFave

Ce mois de mai 2017 est pénible pour les artistes du Sud des States ; et pour cause, le chanteur/compositeur Jimmy LaFave, fervent admirateur de Woody Guthrie, est décédé chez lui à Austin ce 21 mai. Il avait 61 ans. Il était également atteint d’un cancer du foie. C'était aussi un grand fan de Chuck Berry et il ne dédaignait pas intégrer du solide rock'n'roll dans son répertoire qualifié de folk/rock. Son dernier opus, "The Night Tribe", vient de sortir…

RIP

C'en est bien fini de l’Allman Brothers Band. Le chanteur, claviériste et parfois guitariste, Gregg Allman, s'en est allé ce 27 mai, à l'âge de 69 ans. Il est décédé des suites d'un cancer du foie. A son domicile. Il est vrai qu'il avait déjà subi une transplantation en 2010.

Il vient de rejoindre son frère Duane, légendaire guitariste, victime d'un accident de moto chez lui à Macon, en Georgie. C’était déjà en octobre 1971.

Gregg s'était marié à six reprises et avait divorcé autant de fois. Sa troisième épouse n’était autre que la chanteuse Cher.

Il laisse deux fils musiciens, l'excellent Devon, et Elijah Blue (de son mariage avec Cher).

Un album devrait sortir dans le courant de cette année. Il s’intitulera "Southern Blood".

Fondé en 1969, The Allman Brothers Band était un groupe de southern jam, responsable des meilleures joutes de guitares de l'histoire. Et l'album live "At Fillmore East", paru en 1971, réunissant les gratteurs Duane Allman et Dickey Betts, célèbre des moments de véritable magie.

Enfin, Butch Trucks, l'un des batteurs de cet Allman Brothers Band (NDR : rôle qu’il partageait auprès de Jaimoe Johanson) s'est suicidé chez lui, en Floride, le 24 janvier 2017. Il avait 69 ans. Son neveu Derek Trucks avait joué lui aussi plus tardivement dans le groupe des frères Allman. Il drive toujours son Truks/Tedeschi Band!

RIP

 

mardi, 16 mai 2017 14:20

Steal

Fondé en 2010, Willie & the Bandits est issu de Devon, en Angleterre. Ce trio de blues/rock implique le chanteur/guitariste Willie Edwards, le bassiste Matt Brooks et le drummer Andrew Naumann. "Steal" constitue son quatrième opus.

Une slide bien huilée introduit "Miles away", un rockin' blues bien remuant tapissé par l’orgue Hammond de Don Airey (NDR : c’est lui qui a succédé à Jon Lord, au sein de Deep Purple en 2002 ; mais il a aussi milité chez le Colosseum II, Rainbow et dans le backing group de Gary Moore). Une compo bien construite, conclue par une intervention d'envergure sur les cordes. Des effets sonores mettent "Hot rocks" sur orbite. Une plage parfaitement adaptée à la formule trio. Les riffs sont puissants. Matt brille à la basse ; qu’elle soit à 5 ou 6 cordes. Et elle s’intègre parfaitement dans cette solide section rythmique. L'orgue d'Airey ouvre le lent "Scared in the sun". L’intro est majestueuse, presque prog. Le titre monte graduellement en crescendo jusqu’à la déflagration de cordes déclenchée par Edwards ; des cordes qui s’élèvent dans la stratosphère, dans un style proche de David Gilmour. Superbe ! "Atoned" libère un maximum d’énergie. La batterie crache des flammes alors que la voix adopte les intonations de Robert Plant. Etonnant ! De la même veine, "1970" s’illustre par un envol de cordes époustouflant. Une véritable claque ! Ballade, "Crossfire" s’ébroue aux sonorités de cordes acoustiques et se développe au fil de ses arrangements, alors que la voix semble de nouveau hantée par Plant. Tout comme pendant "Living free", une piste de roots blues rock colorée par le dobro et qui s’achève par une superbe intervention à la slide. Plus prog, "Our world" met bien en exergue les percus. L'orgue Hammond de Don Airey opère son retour sur la finale "Bad news", une plage qui alterne passages doux et violents, avant de s’achever dans un certain délire…  

 

mardi, 16 mai 2017 14:18

Leave your heart at the door

Ce jeune britannique s’est converti au blues à l’écoute de son idole, Eric Clapton. Ce chanteur/guitariste s’est ensuite intéressé à d’autres légendes, telles que les King (BB, Albert et Freddie), Albert Collins, Robert Cray et bien d’autres. Il choisit pour patronyme de son premier groupe, The Journeymen, c’est-à-dire le titre d’un long playing de Clapton ! Au fil du temps, il a changé le nom de sa formation en Sean Webster Band. Le combo comptait déjà cinq elpees et un Ep à son actif. "Leave your heart at the door" a été enregistré en Angleterre. Lors de sessions, il s’est littéralement multiplié en assurant l’écriture des compos, les arrangements, le mixing et la production. Il a bien sûr reçu le concours de son backing group ; en l’occurrence le bassiste Greg Smith, le drummer Joel Purkess et le claviériste Bob Fridzema.

On est de suite séduit par la voix chaude et légèrement graveleuse de Webster. Elle me rappelle celle de Danny Bryant, voire des frères Nimmo, des compatriotes. Tapissée par l’orgue Hammond, "Give me the truth" est une ballade musclée au cours de laquelle les cordes du leader tirent leur épingle du jeu. Autre ballade, "Wait another day" est davantage paisible. Les arrangements sont superbes. Sean libère ses cordes parcimonieusement tout en prenant soin de soigner le sens mélodique. Lors des tempos lents –largement favorisés– les accents blues sont bien plus prononcés. A l’instar de "Broken man", de l'émouvant  "Silence echoes in my heart" ou encore d’"I don't wanna talk about it!". Et lors de cette dernière plage, enrichie d’arrangements de cordes, la voix féminine de Penny Leen Krebbers finit par émerger. "You got to know" est imprimé sur un rythme plus enlevé. Sean s’y réserve une sortie remarquée à la guitare. Tout comme sur le plus pop "You can say". Blues lent et long, "Start again" se révèle plus théâtral, dramatique même. Parfaitement maîtrisé et tout en économie, le solo agrège production d’effets et sensibilité raffinée. Le spectre de Joe Cocker plane tout au long du légèrement funky "Hands of time". A cause de la voix ; même si elle est moins ravagée. Paisible, le titre maître trempe dans un roots/blues coloré par l'orgue Hammond. De bonne facture, cet opus s’achève par "'til summer comes around". La voix est bouleversante. Et l’envol des cordes communique une émotion intense…

 

mardi, 16 mai 2017 14:15

Reckoning

De son véritable nom William Troiani, Billy T est est né à New York. Il a déjà bien roulé sa bosse. Il a ainsi passé douze années aux côtés d'Eddie Kirkland et dix, au sein du Tom Russell Band. Et puis, en 1997, il décide de se fixer bien loin de la 'Grosse Pomme'. A Oslo, très exactement, en Norvège. Il y vit depuis vingt ans. Il a d'abord été le responsable du groupe résident au Muddy Waters Blues Club d'Oslo. Il a pu ainsi aider les jeunes talents locaux dont le guitariste, devenu célèbre, Kid Andersen (NDR : aujourd’hui impliqué au sein du Rick Estrin & The Nightcats). Il a également fondé son Billy T Band, une formation qui pratique un cocktail de blues, soul, R&B et swamp rock. "Reckoning" constitue son quatrième elpee. Depuis la création du combo, le line up est inchangé et réunit les guitaristes Ian Johannessen et Haakon Hoeye ainsi que le drummer Robert Alexander Petersen ; Billy T se chargeant du chant et de la basse.

Des cordes riches mais étranges amorcent le titre maître, morceau qui ouvre le long playing, une plage réminiscente du Philly Soul, si populaire au cours des seventies. Apparemment cool, mais insidieusement animé (NDR : ces cuivres !), "Shame shame" campe un excellent r&b. Billy possède une bonne voix et la gratte tire parfaitement son épingle du jeu. Blues/roots authentique "On your own" est traversé par les interventions bien senties de Johannessen à la slide. "Sad man" opère un retour, mais moins enthousiasmant, à la soul philadelphienne. On y revient ! Et il s’y maintient tout au long de "Gone". Bien soutenue par des chœurs généreux, la voix du chanteur est bien valorisée tout au long de "One of these days", une ballade roots entretenue par les cordes acoustiques et la slide de Ian. "It ain't right" épouse un profil naturellement funk, un peu dans l’esprit de Little Feat. La rythmique est absolument irrésistible. C’est cette rythmique que le groupe devrait davantage explorer, tant sa force de pénétration s’y révèle convaincante. Et "Trouble" en est une nouvelle et belle illustration. Le long playing s’achève par "I've been a fool", une ballade indolente à coloration Stax. Les interventions d’orgue exécutées par Haakon sont bien mises en exergue. Des chœurs féminins soulignent l’ensemble alors que la gratte demeure constamment mélodieuse…

 

mardi, 16 mai 2017 14:13

Change my game

Danois, Thorbjorn Risager est un remarquable chanteur. C’est également le leader du septuor,  The Black Tornado, un groupe fondé à Copenhague, en 2003. "Change my game" constitue déjà son onzième opus. Il fait suite à "Too many roads", paru en 2014, et un ‘live’, baptisé "Songs from the road", en 2015, deux disques qui avaient reçu un accueil très favorable auprès de la critique.

Indolent, "I used to love you" ouvre la plaque. Le tempo est destiné à bien mettre en exergue la voix expressive du leader. Et bien graveleuse, elle peut décoller, tout au long de "Dreamland". L’ambiance y monte progressivement en puissance, au fil des interventions instrumentales. Impressionnant ! Funky r&b, "Change my game" se distingue par son refrain entraînant. Paradoxalement, "Holler 'n' moan" puise à la fois dans le country blues originel et les sonorités contemporaines. La gratte est traitée au bottleneck. Les chœurs et les cuivres (NDR : et tout particulièrement les interventions à la trompette de Peter Kehl) libèrent toute leur amplitude. Nouveau changement de registre pour "Hard time", une ballade roots, au cours de laquelle Peter Skjerning exprime toute sa sensibilité à travers ses accords de guitare. Superbe ! Flemmard, "Long gone" est dominé par la voix autoritaire du leader. L'accompagnement est discret mais d'une richesse insoupçonnée. Il implique claviers, cordes et cuivres. "Hold my lover tight" sonne le retour du rythme, une piste dont la force de pénétration est favorisée par le rôle de la section rythmique, au sein de laquelle la guitare se fond littéralement, alors qu’Emil Balsgaard tapisse l’ensemble de son orgue. Ce qui n’empêche pas Peter de s’autoriser un envol remarquable sur ses cordes. "Maybe it's alright" constitue certainement le sommet de cet opus. Martin balise le tempo de ses drums. La voix de Thorbjorn est de nouveau impérieuse. Miriam Mandipira-Mumba lui donne la réplique. Une compo qui ne dépareillerait pas dans le répertoire des Rolling Stones contemporains. "Train" nous entraîne dans le delta. Saccadée, la cadence emprunte le rythme du chemin de fer. De quoi mettre parfaitement le traitement au bottleneck sur rails. Les crépitements d'un vieux vinyle enrichissent l’intro de "Lay my burden down", une piste dont le climat blafard, mélancolique et mystérieux, est entretenu par les cuivres et accentué par la voix de Thorbjorn. Elle se traîne même parfois, comme si elle musardait au cœur d’un cortège funéraire… Particulièrement élaboré, "City of love" clôt cet LP. Tous les musicos sont au poste. L’orgue de Balsgaard tisse la trame avant de céder le relais aux cordes de Skjernning, au sein d’une atmosphère majestueuse… 

 

mardi, 16 mai 2017 14:12

Preachin' blues

Bien que né à Hawaii, le Reverend Freakchild a passé l'essentiel de sa vie à New York. Particulièrement prolifique, il avait publié, il y a moins d’un an, un triple cd baptisé "Illogical optimism". "Preachin' blues" est un elpee plus personnel. C’est d’ailleurs en solo et armé de sa gratte ainsi que d’un harmonica, qu’il interprète les morceaux taillés dans un blues pur et dur. Ce disque a été enregistré ‘live’, au studio KBOO à Portland, dans l'Oregon, lors d’une tournée estivale de trois mois. Mais à San Francisco, on lui vole son matériel, et tout particulièrement ses guitares. Pas découragé, il rachète aussitôt une nouvelle Resonator et décide de continuer à prêcher son blues. C'est donc dans ce contexte qu’il a immortalisé cet opus, au cours duquel il propose country/blues, folk et americana. Un elpee qui réunit compos personnelles et reprises de standards du style. 

Titre court, "Holy breathing blues" ouvre la plaque. Un blues authentique qu’il souligne d’interventions à la Resonator et à l’harmo. Il présente brièvement les plages suivantes à l'aide de courts prêches. Il nous parle ainsi de ses ancêtres avant d'attaquer le "See that my grave is kept clean" de Blind Lemon Jefferson, une plage au cours de laquelle il affiche beaucoup de conviction et montre tout son talent. Il s’exprime au sujet de la vie et de la mort, puis affronte "In my time of dyin'", un traditionnel adapté par Blind Wilie Johnson, Josh White, Bob Dylan et même le Led Zeppelin. Sa lecture du classique de Son House, "Preachin' blues", est à nouveau impeccable. Son approche aux cordes est à la fois verveuse et plutôt brutale. Plus étonnant, la cover du "Kiss" de feu Prince. "All I got is now" est issu de la plume du Reverend (NDR : cette piste entame "Hillbilly zen-punk blues", un LP publié en 2015). Encore un traditionnel, mais attribué à R.L Burnside : "Wish I was in Heaven sitting down". Et la version est totalement bouleversante, l’artiste s’immergeant totalement dans son blues. Il revisite le "It's gonna be alright" de Reverend Gary Davis. C’est la plage la plus longue. L’album recèle un bonus track, en l’occurrence une version a capella du "Grinnin' in your face" de Son House, immortalisée live au Yorkschloesschen Blues and Jazz Club, à Berlin, en août 2013…

 

mardi, 16 mai 2017 14:11

Best of

Ce groupe a fait ses premiers pas dans la rue. A New York, mais également au sein de plusieurs villes du Canada. Le folk singer Doc Watson le remarque alors qu'il se produit à Boone, en Caroline du Nord. Il l’invite à participer à son festival, le Merlefest. Dans la foulée, le band a l’opportunité de jouer au célèbre temple de la country music, le Grand Ole Opry, à Nashville. Depuis, il a tourné à travers le monde entier et décroché plusieurs Grammy Awards. A ce jour, il a enregistré cinq albums studio ! Ce "Best of" réunit quatorze titres dont deux inédits. Ils sont extraits des trois elpees parus sur le label Nettwerk. Ce sextuor se partage une multitude d’instruments, dont les guitares, le banjo, la mandoline, le violon, l’harmonica, les claviers, la basse et la batterie. Et il puise ses sources essentiellement dans le folk et la country.

Le recueil débute par le plus grand succès du groupe, "Wagon wheel". Ce titre figurait sur le premier long playing, gravé en 2004. Un éponyme. Paru en single il deviendra disque d'or en 2011 et de platine, en 2013. Cette compo bénéficie de solides harmonies vocales, alors que le violon est à la fête. En outre, le refrain a été emprunté à une chanson de Bob Dylan. Cette plage synthétise le style du quintet. Une plage entraînante. Des voix en harmonie. Et des cordes bien mises en exergue. Dans un style proche, "Tell it to me" se distingue par ses interventions à l’harmo bien senties. Davantage country/blues, "Down home girl" réserve de beaux échanges entre l'harmonica de Ketch Secor et la gratte traitée au bottleneck par Critter  Fuqua. "CC Rider" se nourrit généreusement de blues. A l’archet, Secor est un plaisir permanent pour les oreilles. Et il s’y illustre tout au long d’"Alabama High-test", de "Big time in the Jungle", de "Humdiger" ainsi que du très bref "Fall on my knees". "My good gal" est une très jolie ballade roots. Le long playing recèle deux inédits. Ils achèvent le long playing.  Soit "Heart in the sky". Puis "Black-haired Québécoise". Chanté dans la langue de Molière, ce dernier titre est très représentatif du style proposé par O.C.M.S.. Qui vient de publier un nouvel opus. Intitulé "50 years of Blonde on Blonde", il célèbre, bien entendu, les 50 ans de la sortie du légendaire double album de Bob Dylan!

 

mardi, 16 mai 2017 14:10

Prick of the Litter

Aux Etats-Unis, Delbert McClinton est considéré comme une institution. Agé de 76 balais, ce Texan est particulièrement notoire outre-Atlantique, mais demeure une véritable énigme, au-delà des océans. Depuis ses débuts, il pratique un roots rock largement teinté de blues et de country, qu’on qualifie aujourd’hui d’americana. Il a entamé sa carrière solo en 1972. Delbert est un compositeur particulièrement estimé. Il a ainsi signé des chansons pour Emmylou Harris, Etta James, Bonnie Raitt, Tanya Tucker et bien d'autres encore! Ce qui ne l’empêche pas d’afficher une discographie prolifique. "Prick of the Litter" constitue déjà son 19ème elpee. Talentueux, son backing group baptisé Self-Made Men réunit le guitariste Bob Britt, le bassiste Michael Joyce et le batteur Jack Bruno. Les sessions se sont déroulées au sein du  studio Rock House à Franklin, dans le Tennessee, chez le claviériste Kevin McKendree qui assure également la coproduction.

Plage d'ouverture, "Don't do it" est incontestablement la meilleure. Cuivrée, parsemée de notes d’ivoire, l’orchestration est superbe. Digne d’un big band blues. Elle souligne la voix experte de Delbert, relayée par celle, féminine et identifiable, de Lou Ann Barton. Et c’est Jimmie Vaughan en personne qui s’autorise un excellent envol sur ses cordes électriques. Ballade americana, "Doin' what you do" se distingue par une ligne mélodique affirmée. Flemmarde, la voix de Delbert s’est forgée au fil des nombreuses années passées sur les routes. Et elle lui colle à la peau. Elle se fait volontairement douce sur "Middle of nowhere", une autre ballade de bonne facture qui baigne au sein d’un climat country. La gratte de Britt est lumineuse alors que l’orgue tapisse l’arrière-plan. Rock musclé et enlevé, "Skip Chaser" est balisé par le piano roadhouse, alors que la gratte prend un nouvel envol. McClinton devient ensuite crooner lors de ballades aux tonalités jazz manifestes. Il faut dire que Nat King Cole figure parmi ses modèles. Sa voix est un véritablement ravissement tout au long de "San Miguel". Et le piano l’épouse parfaitement pendant cette compo légère, belle et chargée naturellement de swing. Un climat cool jazz baigne judicieusement "Pulling the strings", une plage caressée délicatement par les ivoires de McKendree et traversée par des interventions de cornet. Funk néo-orléanais, "Neva" nous plonge dans une ambiance proche de Dr John. Toujours bien louisianaise, l’atmosphère vire au jazz sur "Like lovin' used to be". Des chœurs féminins entrent en piste alors qu’un souffle de saxophone souligne le chant. Et dans le même esprit, "Jones for you" implique trompette, orgue et piano. Retour au swing jazz pour Big Band lors du remuant et saignant "The hunt is on", un titre caractérisé par un dialogue percutant opéré entre le piano et la guitare. Indolent, "Bad haircut" mêle blues et jazz. Expressive, la voix est chargée de vécu. En finale "Rosy" est saupoudré de savoureuses touches de piano et de trombone…

 

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