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Le Yam 421 ou le 5 000 pour Bright Eyes ?

Bright Eyes sortira son nouvel elpee, « Five Dice, All Threes », ce 20 septembre. Ce sera son 10ème. Lors des sessions, Conor Oberst, Mike Mogis et Nate Walcott ont reçu le concours de plusieurs invités dont Cat Power, Matt Berninger de The National et Alex…

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Jean-Claude Mondo

Jean-Claude Mondo

dimanche, 09 septembre 2018 19:30

Healing Tide

The War and Treaty est un duo réunissant Michael Trotter et son épouse, Tanya. Cette dernière est née et a vécu à Washington où elle sera rejointe bien plus tard par son futur mari. Michael a servi durant des années dans l'armée US, et tout particulièrement en Irak où il aura l'occasion de mettre en évidence ses talents musicaux. Après son service, il rencontre, lors d'un concert, Tanya Blount. Ils deviennent rapidement inséparables et se marient. Puis entérinent leur union en fondant The War and Treaty. TW&T pratique de la southern soul, qu’illuminent les deux voix aussi complémentaires qu’extraordinaires…

Seules quelques percus rudimentaires balisent "Love like there's no tomorrow", une ‘field holler’ ou une ‘work song’ primitive que chante le couple, presque a cappella. A vous flanquer des frissons partout. Changement radical de registre pour "Healing tide", puisque piano, orgue et cordes amplifiées alimentent ce blues/rock puissant, y compris à travers les harmonies vocales. La voix de Tanya s’impose tout au long du superbe r&b "Are you ready to love me?" Amorcé par l’orgue Hammond, l’indolent "If it's in your heart" est illuminé par les interventions de la pedal steel, alors que la voix de Michael, saturée d'émotion, est ensuite relayée par Tanya, qui lui donne la réplique. Superbe ! Un échange vocal qu’on retrouve, en fin de parcours, sur "It's not over yet". The War & Treaty s’attaque également à d’autres styles. Comme le bluegrass ("Here is where the loving is at"), le roots/blues ("One and the same", une plage soulignée par un harmo au cours de laquelle la gratte est traitée au bottleneck), la gospel/soul ("Hearts") et le funk ("All I wanna do"), une piste caractérisée par des cordes déjantées. Excellent!

 

samedi, 16 juin 2018 19:13

Old school

Agé de 59 ans, David ‘Kid’ Ramos est un guitariste qui possède un fameux CV. On ne compte plus le nombre de musiciens talentueux en compagnie desquels il a joué. Ce qui lui a permis de se forger une solide réputation. Ses débuts remontent à 1980. Il y partage alors un duo auprès de l'harmoniciste californien James Harman, une aventure qui va durer huit longues années. Il sévit ensuite, mais brièvement, au sein du big band, Roomful of Blues. De 1993 à 2002, il milite chez le notoire Fabulous Thunderbirds de Kim Wilson. Il entame alors une carrière solo tout en continuant à participer au projet de Mannish Boys, le groupe maison du label Delta Groove. En août 2012, on lui diagnostique un cancer. Après ses traitements, il est considéré comme en rémission complète, dès 2014. Avant de publier ce nouvel opus personnel, il en avait déjà gravé quatre, sur les écuries Black Top et Evidence. Et son dernier, "Greasy kid stuff", remonte à 2001. 17 ans plus tard, il nous propose donc son cinquième, "Old school", enregistré au sein du studio de Big Jon Atkinson, situé non loin de San Francisco. Pour la circonstance, il a reçu le concours d’excellents musiciens, dont Bob Welsh aux claviers, Kedar Roy à la basse et Marty Dodson à la batterie.

Kid est avant tout guitariste, c'est donc sans surprise que l'on retrouve plusieurs plages instrumentales. Et tout d’abord "Kid's Jump", une plage qui rend hommage à BB King, dans un style jump si prisé par Ramos. Puis "Mashed potatoes and chili", un morceau qui lorgne davantage vers Freddie King. Et enfin, "Wes side", un blues lent teinté de jazz, abordé dans l’esprit de Wes Montgomery! Ramos a invité Johnny Tucker (NDR : établi aujourd’hui à Los Angeles, ce vieux bluesman de couleur noire à joué, dans le passé, en compagnie de Philip Walker) et Lowell Fulsom, deux vieilles gloires du L.A. blues pour chanter quatre titres, dont deux excellents blues lents. En l’occurrence le très dépouillé "You never call my name", interprété en duo voix/guitare, et "I can't wait baby", un titre au cours duquel la gratte est saturée de feeling. Agé de 17 printemps, son jeune fiston, Johnny Ramos, opère ses débuts en se consacrant au micro tout au long du "All your love" de Magic Sam, et "Anna", une gentille ballade qui aurait pu garnir un juke-box, au cours des années 50. Kid Ramos se réserve les vocaux sur deux pistes qui baignent dans une forme de pop latino ; mais on ne peut pas dire que sa voix sorte de l’ordinaire. Big Jon Atkinson a prêté son studio, mais il chante également une des compos issues de sa plume, le blues bien senti "Weight on my shoulders". Rôle qu’assume également Kim Wilson (NDR : c’est l'ancien boss de Kid, chez les Fabulous Thunderbirds) à travers une reprise classieuse du "High Society" de T-Bone Walker…

 

samedi, 16 juin 2018 19:12

Believe

Issue du Mississippi, Keeshea Pratt est une chanteuse de blues et de soul. Depuis un peu moins d’une année, elle est soutenue par son propre backing group, à Houston. La formation a remporté l'International Blues Challenge de Memphis, en janvier dernier. Le Keeshea Pratt Band implique huits musicos, dont le bassiste Shawn Allen (NDR : c’est également lui qui assure la direction musicale), le guitariste Brian Sowell et le drummer Nick Fishman. Sans oublier la section de trois cuivres qui réunit le saxophoniste Dan Carpenter ainsi que les trompettistes James Williams III et Misaki Nishidate, de nationalité japonaise. Shawn Allen signe l'essentiel du répertoire. Apparemment, plusieurs invités ont participé aux sessions, mais les notes reproduites sur la pochette restent assez énigmatiques sur le sujet. Chris ‘Kid’ Andersen, le célèbre gratteur des Nightcats de Rick Estrin est bien mentionné parmi les guests. Et apparemment, Nick Fishman et sa troupe (Charlie Gurke, Ken Moran, Henry Hung, Tommy Folen, Colin Hogan, Bob Welsh ainsi que Joshua Cook) apportent également leur collaboration…   

Bien posée, la voix de Miss Pratt domine parfaitement son sujet. A l’instar de "Make it good", un r&b lent bien soutenu par les cuivres et l'orgue Hammond. Ou encore du blues indolent, "It's too late". Fishman imprime le tempo du r&b nerveux "Have a good time Y'all", alors que Carpenter s’autorise un billet de sortie au saxophone. Ballade soul, "In the mood" met en exergue les parties de gratte. Exotique, "Shake off these blues" se caractérise par l'envol des trompettes et les brefs soli des différents instruments. Un tour de rôle qu’on retrouve tout au long du funky "Out of mind". Solide, le titre maître est souligné par des interventions à la slide, chargées de feeling. La section rythmique sculpte les riffs du blues/rock "Can't stop now", une plage au cours de laquelle les guitares sont vraiment accrocheuses. Enfin immortalisé ‘live’, "So bad blues" est un blues lent qui s’étire sur plus de 8'…

 

samedi, 16 juin 2018 19:09

Keep pushing

Brésilien, Artur Menezes est un chanteur/guitariste, mais il vit aujourd'hui à Los Angeles, ainsi que son groupe. Il a atteint la finale du dernier ‘International Blues Challenge’ de Memphis, et y a décroché le ‘Gibson/Albert King Award’, comme meilleur guitariste. Dans son pays, il est considéré comme une star du blues. En outre, il est très investi dans l'organisation de concerts et événements de ce style musical. "Keep pushing" constitue déjà son quatrième. Il y signe les 10 plages. Pour l’enregistrement, il a bien sûr, reçu le concours de son backing group, en l’occurrence, la bassiste Daniel Ages, le batteur Gary Novak, le claviériste Carey Frank ainsi que deux préposés au cuivres. Josh Smith (NDR : âgé de 38 ans, ce chanteur/guitariste a essentiellement accompli sa carrière en Floride, mais il vit depuis, à L.A.) s’est chargé de la production.

Soutenu par les cuivres, "Now's the time" s’ouvre dans un climat soul, mais teinté de jazz. Artur prend un billet de sortie, dans un style très personnel, caractérisé par sa vitesse d’exécution sur les cordes. Et il récidive tout au long du titre maître, un blues/rock au cours duquel agréable, la voix se détache devant les ivoires de Carey Frank. Il la force, cependant, sur "Come with me", un morceau davantage hard, balisé par de solides riffs, et qui se signale par des interventions de gratte aussi allumées qu’aventureuses. Nerveuses, elles entrent même en délire sur "Til the day I die", une plage balisée par les percussions de Novak. Si "Love 'n' roll" agrège rock'n'roll et jazz, "Can't get you out of my mind", conjugue blues et jazz. Un titre indolent qui met en exergue l’incursion douce et légère de Jamelle Adisa, à la trompette. Enfin, bien blues, "Pull it throuh" est imprimé sur un mid tempo...

 

samedi, 16 juin 2018 19:07

Love songs & life lines

Issu du Nebraska, le Kris Lager Band pratique ce qu’on appelle, de l’americana. Les musicos se proclament d’ailleurs, des ‘roots revivalists’. Et il est vrai que dans l’expression sonore de la formation, beaucoup d'éléments s'y retrouvent : blues, rock, funk, r&b, folk, country, latin, cajun, gospel et hip hop. Le backing group du chanteur/guitariste, Kris Lager, implique le bassiste Aaron Underwood, le batteur John Fairchild, alias Scooby Sha Bo Bo, et le claviériste Jeremiah Weir. Sans oublier, un jeune saxophoniste, qui répond au nom de Lefever. Entre 2006 et 2009, le groupe se produisait sous le patronyme d’Indigenous pour soutenir le chanteur, Mato Nanji, dans un registre bien plus rock! C'est Jim Gaines en personne qui a assuré le mixage de ce nouvel opus, le combo se partageant la production.

Instrumental, "Aurora Borealis" ouvre l’opus et annonce déjà la couleur. Rythmées, les atmosphères sont particulièrement agréables. La conjugaison entre cordes acoustiques et l'arsenal de percussions dont disposent Scooby Cha Bo Bo et Adrian Underwood fait mouche. Très riches, les compos bénéficient d’excellentes harmonies vocales. Baignant au sein d’un tempo exotique, mais bien cadencé, "The heart wants what the heart wants" est traversé par une slide hantée par Ry Cooder. Ballade tendres, "Sweet magnolia" et "San Francisco Bound" sont comparables à des friandises sucrées par la slide, les percussions et le saxophone de Lefever. Talentueux, ce dernier colore judicieusement la plupart des plages. Mais il brille surtout tout au long de la superbe ballade, "You know I love you", une piste tapissée par l’orgue et au cours de laquelle les répliques vocales excellent. Ainsi que sur le r&b dansant et entraînant, "You and I". Ses envols rejoignent ceux des cordes pendant "Pickin' up the piaces" ; et ils sont beaux à pleurer. Kris Lager a un don pour torcher des jolies ballades bien mélodieuses, à l’instar de "Guiding light" et "I'm still here & I ain't lettin' go", au cours duquel la chaleur débordante de l'orgue Hammond souligne le chant profond. Un très bon album, dans le style…

 

samedi, 16 juin 2018 19:05

Big Daddy Gumbo

Tommy Dardar n’a guère de notoriété. Ce chanteur/compositeur/harmoniciste a pourtant gravité, à une certaine époque, autour de la Gulf Coast, aux USA. Il avait publié un album intitulé "Fool for love", en 1999. Il avait ensuite commencé à mettre en boîte ce qui devait être son second opus. Mais pour des raisons financières, il dû abandonner le projet. Neuf plages avaient alors été enregistrées à Los Angeles, au studio Ultra Tone. Il avait alors bénéficié de la collaboration de la crème des musiciens locaux ; et notamment Tony Braunagel, Hutch Hutchinson, Jon Cleary et Johnny Lee Schell. Depuis Braunagel a acquis une solide réputation comme producteur. Il a donc décidé de retravailler les morceaux, après avoir invité quelques amis, dont Terry Wilson, Teresa James, Joe Sublett et quelques autres encore. En bénéficiant du soutien de la Société de Blues de Houston, il a ainsi pu retravailler une œuvre qui datait quand même de près de 20 ans !

Le riff de slide découpé par Schell imprime le tempo du Chicago shuffle "It's good to be King", lorsqu’elle n’entre pas en effervescence. L’harmo participe activement à cette agitation. Et solide, la voix est taillée pour le blues. Dardar a composé deux plages de toute bonne facture. D’abord "Headed down to Houma", une piste qui nous entraîne dans le Sud profond, jusqu’au cœur des bayous. Puis l’indolent "In my mind", un morceau dominé par l’orgue, mais qui permet un envol des cordes de Johnny Lee. Au piano, John Cleary tire régulièrement son épingle du jeu. Et tout particulièrement lors de l'excellent "Baby I Can tell" et de "Let's go back to New Orleans", un titre entretenu par les percussions de Tony Braunagel. Roots, "Dangerous woman" est tapissé par l'orgue et enfiévré par l'harmonica de Dardar. Et les solistes ont littéralement la rage, que ce soit Cleary aux ivoires, la guitare ou l’harmo, tout au long du boogie rock, "Shake a log"…

 

samedi, 16 juin 2018 18:59

Shine bright

Née au Texas, Marcia Ball vit depuis très longtemps en Louisiane. Chanteuse et pianiste, elle est aujourd'hui âgé de 69 ans et possède une très longue expérience musicale. Elle agrège bien les blues pratiqués au Sud des Etats-Unis, soit le swamp, le texan et le néo-orléanais. Elle est particulièrement active dans le milieu de ce style, depuis 1970. Sa discographie personnelle est abondante. Son premier elpee, "Soulful dress", est paru en 1984, sur l’écurie Rounder. En 2001, elle signe sur le plus célèbre label chicagoan, Alligator. Et "Shine bright" constitue déjà son 8ème LP paru sur cette firme de disques. Les sessions se sont déroulées au sein des studios Dockside, en Louisiane et à Austin, au Texas, sous la houlette de Steve Berlin. Pour la circonstance, elle a reçu le concours de toute une flippée de collaborateurs. Enfin, ce long playing est dédié à la mémoire d'Allen Toussaint, Buckwheat Zydeco et Fats Domino, trois grands artistes louisianais disparus respectivement en 2015, 2016 et 2017!

Quatre plages ont été immortalisées à Maurice, près de Lafayette. Marcia y est soutenue par deux artistes locaux, piliers des Hub City All Stars, Eric Adcock (orgue Hammond) et Roddie Romero (guitare et accordéon). Plusieurs compos baignent donc au sein du climat festif néo-orléanais. A l’instar d’"I got to find somebody" et de "When the Mardi Gras is over", une piste entretenue par le piano, les rythmes syncopés et les cuivres, ainsi que "Once in a lifetime" et la finale au parfum zydeco, "Take a little Louisiana", deux morceaux qui mettent en exergue Romero. D’abord aux cordes, puis à l’accordéon.

Des sessions opérées à Austin, on épinglera le titre qui ouvre la plaque, "Shine bright". Nerveux et agréable, il se distingue par les interventions brillantes de Marcia aux ivoires et de Mighty Mike Schermer aux cordes. Puis "What would I do without you", un blues lent enrichi par une section de cuivres au grand complet et tapissé par l'orgue Hammond de Red Young, une plage que chante Mrs Ball, d’une voix très expressive. Mais également, "World full of love", une bien jolie ballade interprétée en trio, piano/orgue/sèche, et que pimentent des chœurs chargés de passion. Et encore "I'm glad I did what I did", un r&b tonique, dansant, consolidé par la section de cuivres. Sans oublier le très rock’n’roll "Too much for me", au cours duquel les cordes de Schermer s’imposent…

mercredi, 06 juin 2018 12:50

Roadhouse soul

Chanteur de blues et de soul, Johnny Max, aka John McAnenay, est avant tout un homme de scène. Un entertainer qui donne tout ce qu’il a dans le ventre, sur les planches. Sa musique mêle blues, funk, r&b et soul. "Roadhouse soul" constitue son septième opus! Il l’a enregistré chez lui à Toronto. Et signe ou cosigne les dix compositions, principalement avec son guitariste, Kevin Vienneau.

L’elpee s’ouvre par le rythmé "Couldn' happen to a nicer guy". Grave et motrice, la voix se détache d’une excellente orchestration tramée par le piano de Rob Gusevs et les cordes de Vienneau. Mais le Johnny Max Band brille surtout lorsqu’il pratique du roadhouse rockin' blues. Tapissé de claviers et imprimé sur un tempo idéal pour la route, ce style a été pérennisé par les Rolling Stones. Et notamment tout au long de "Little yellow dress", une piste qui adresse un clin d'œil à John Lee Hooker. Puis "Roadhouse soul" et "Time well wasted", deux plages très rock'n'roll, au cours desquelles la guitare largement amplifiée prend son envol. Piano et mandoline dominent "I'm broke", un r&b à coloration néo-orléanaise. Le long playing s’achève par "We've been together for such a long time". Imprimé sur le tempo d’une valse, ce titre roots est illuminé par les interventions des ivoires et des cordes réverbérées…

 

mercredi, 06 juin 2018 12:49

Hard Blue Space

Little Boys Blue a choisi pour port d’attache, Jackson, une ville sise dans le Tennessee, le long de la A40, à mi-chemin entre Memphis et Nashville. La formation compte plus de 20 ans d’existence et constitue un véritable déjà trait d'union entre les deux grandes cités du Tennessee. Memphis pour le blues et le rockabilly ainsi que Nashville pour la country. Publié en 2016, le précédent opus, "Tennissippi", avait littéralement enchanté la critique.

Le quintet implique le chanteur/harmoniciste JD Taylor, le bassiste Dave Mallard, le batteur Mark Brooks ainsi que les guitaristes, Alex Taylor et John Holiday, alias Kid Memphis. Ce dernier vient de débarquer dans le line up. Agé de 46 balais, cet enfant de Memphis est à la fois musicien et acteur. Il avait ainsi interprété le rôle de Carl Perkins dans le film consacré à Johnny Cash, ‘Walk the line’. Les sessions d’enregistrement se sont déroulées à Jackson et Memphis. Dix titres originaux ont été mis en boîte à l’aide de quelques amis, dont les gratteurs, Andrew White, Brad Webb et Wes Hensley, ainsi que le claviériste Dave Thomas.

Dès le titre d'ouverture, "Six foot down", on est emporté par les envols majestueux des cordes, mais également les interventions de l’harmo, dispensées face à l'orgue Hammond. Celles d’Alex sont à la fois fragiles, chargées de feeling et brillantes tout au long du Memphis blues, "Loving kind", avant qu’il ne soit rejoint par Kid. "Blues bug" et "If the blues start calling" sont deux excellents blues lents. Le premier est tapissé par un orgue chaleureux. Le second, se singularise par des accès de slide dégoulinantes. Ballade soul bien construite, "Got a mind of your own" met en exergue l’harmonica. Shuffle entraînant, "Going back to Memphis" clôt ce superbe long playing…

mercredi, 06 juin 2018 12:47

Calling all saints

Originaire du Michigan, Jan James est chanteuse de blues/rock. Elle apprend à chanter au sein d’une chorale, à l’église. Son voisin, Craig Calvert, devient son partenaire musical, un guitariste/compositeur qui militait alors dans un groupe punk. Le duo part alors à Chicago, la cité du blues. Il se produit en club, et notamment au Buddy Guy's Legend ainsi qu’au House of Blues. Le tandem publie un premier elpee, "Last Train", chez le label batave, Provogue. Puis tourne en Europe, où il acquiert une popularité certaine. Ce qui va lui permettre de graver de nouveaux albums. Jan et Calvert continuent leur chemin ensemble ; ce dernier est d’ailleurs toujours son guitariste, mais est devenu son producteur.

Et c'est ce dernier qui lance rapidement la machine sur les rails, dès "I'm a gambler", un blues imprimé sur un mid tempo tout au long duquel la voix puissante de Jan se distingue, alors qu’offensive et limpide, la gratte se détache de l’ensemble. "Heart of the blues" bénéficie d’une excellente intro, chargée d’un maximum de feeling, sur les cordes. Sans équivoque, Calvert tire sur toutes les ficelles du guitariste de blues rock! Le long playing recèle quelques blues lents, dont le superbe "Losing man", une plage saturée d’émotion, et abordée dans le respect du Chicago blues side, si cher autrefois à Muddy Waters. Sans oublier la finale "Black Orchid blues" et "Bucky blues, une piste colorée par l’harmonica. Country/blues, "Battle of Jesse" est un morceau acoustique attaqué à la manière de JJ Cale, mais que chante Jan, d’une voix tellement féminine. Excellent come-back !

 

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