De son véritable nom Ted Horowitz, ce chanteur/guitariste pratique un blues/rock qu’il teinte de funk. Il est né dans le Bronx, à New York City, il y a déjà 60 ans. Vu son âge, pas étonnant qu’il ait pour influences majeures Jimi Hendrix et The Cream (NDR : au sein duquel a milité, mais faut-il le rappeler, Eric Clapton). Il a publié une trentaine d’albums. Son premier, "It's Chubby time", est paru en 1991. Atypique et imposant, largement tatoué, il s’est forgé une réputation de performer assez exceptionnel. Il décrit sa musique comme un hybride entre les Stooges et Buddy Guy ou alors entre Motörhead et Muddy Waters, a moins que ce ne soit entre Jimi Hendrix et Robert Johnson. "Two dogs" propose onze compositions signées Chubby ; et, en bonus, deux reprises live !
S'il Popa se consacre à la guitare, il est également capable de prendre à son compte les parties de basse et de percussions. Pour enregistrer cet opus, il a reçu le concours de son backing group, soit le drummer Sam Bryant, le bassiste Andy Paladino et le claviériste Dave Keyes.
Imprimé sur un tempo alerte, "It's alright" ouvre le long playing. Une bonne entrée en matière caractérisée par des premiers envols à la gratte et à l’orgue. Boogie saignant, "Rescue me" concède des accents pop. Exotique, "Sam Lay's pistol" ceux de la rumba. Funk/blues, le titre maître vire à la jam. Cordes déjantées, orgue et saxophone participent à un exercice de style dont raffole Popa. "Dirty old blues" est une superbe plage, qui déménage. L’opus recèle deux instrumentaux. Tout d’abord, l’excellent "Cayophus Dupree". Hanté par Santana, cette piste se distingue par ses échanges entre la guitare inspirée et l'orgue de Dave Keyes. Puis le boogie particulièrement dynamique "Chubby's boogie, déchiré entre cordes et piano.
Les deux bonus tracks sont autant de covers, immortalisées en public : le "Sympathy for the devil" des Rolling Stones et "Halleliujah" de Leonard Cohen. Des versions d’honnête facture, sans plus…