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Jean-Claude Mondo

Jean-Claude Mondo

dimanche, 18 mars 2018 16:51

Under the influence

Issu de Vancouver, The Mojo Stars pratique une musique qui mêle blues, rock et soul. Un tandem fondé en 2006, par le chanteur Randy Clarke et le guitariste Mark Rankin. Il avait publié un premier elpee, "Devil's Advocate", en 2011. "Under the influence" constitue son second. Un disque dont les onze plages sont signées par le duo. Les sessions studio se sont déroulées au sein de leur ville natale, et les prises ‘live’ ont été immortalisées au Columbia Theatre de New Westminster!

Le titre maître ouvre l’opus. C’est également le meilleur de la plaque. La voix de Randy domine le sujet et rappelle, quelque part, celle du leader de Steppenwolf (NDR : un compatriote !), John Kay. Les accords rythmiques sont soulignés par l'orgue Hammond et les cordes se libèrent progressivement et lentement dans un climat cool. Les percussions et le piano de Steve Soucy impriment un tempo enlevé au blues "Why can't I be true". "Stay a little loner" est un roots/rock de bonne facture, fort bien orchestré, tout comme "Love, what have you done?", une piste caractérisée par d’excellentes sorties de guitare, de saxophone et d’orgue. Ivoires et saxophone entrent en effervescence tout au long de la finale "You don't know me and I wish you would", un boogie rock'n'roll.

Parmi les six plages enregistrées en public, on épinglera "Why didn't you know", une belle ballade caractérisée par les superbes envols de cordes opérés par Rankin et les interventions du saxophone de Tom Gould. Deux solistes qui illuminent encore le blues rocker "I ain't feeling as good as I look". Et ce sax traverse le soul lent "No use in crying", un morceau qui ne manque pas de charme…

 

dimanche, 18 mars 2018 16:50

Hauntings

Cassie Keenum et Rick Randlett pratiquent une forme de blues acoustique. Cassie est originaire de la Floride. Elle chante d’une voix proche de Big Mama Thornton et joue de la guitare. Vétéran de cette scène, Rick s’est passionné au blues à l'écoute d’artistes anglais de la glorieuse époque, avant de s’intéresser aux bluesmen originels. Issu du New England, il s'est établi en Floride, dans eighties. "Hauntings" constitue le premier elpee du couple, qui signe l’essentiel de son répertoire. Un opus enregistré et mixé en Floride. Sur certaines compos, le tandem est soutenu par une section rythmique.

Les titres exécutés en duo sont excellents. Et tout d’abord "Seventh day", une plage au cours de laquelle les cordes acoustiques et amplifiées se mêlent judicieusement, élégamment et parcimonieusement. La voix de Cassie est profonde et autoritaire. Downhouse blues, "Won't make that mistake again" est empreint de douceur. La version du "Hallelujah" de Leonard Cohen, est convertie en blues dépouillé, saturé d'émotion. Eraillée, la voix cassée de Cassie rappelle qu'elle est la fille d'un prêcheur baptiste. La finale, "How long", est dominée par la voix féminine. La lap steel réverbère des sonorités lointaines, mais superbes…

L’opus recèle donc, également, quelques morceaux qui bénéficient du concours d’invités. A l’instar de "One more last time", un blues rythmé, caractérisé par un envol sur les cordes de grande classe, qui emprunte des accents à la rumba, et que traverse l'harmonica de Litltle Mike Markowitz (NDR : c’est le leader des Tornadoes), convié pour la circonstance. Ce dernier souffle encore dans sa musique à bouche sur "Early in the morning", un country/blues authentique, au cours duquel Rick se sert du bottleneck. Blues décontracté, flemmard, "All along" se signale par une nouvelle sortie sur les cordes, mais à la fois fragile et saturée de feeling. Enfin, tapissée par l'orgue Hammond de Mitch Rogers, "She's gone" constitue la meilleure plage du long playing. Cassie et Rick chantent alternativement les divers couplets ; elle d’un timbre limpide, lui d’une voix au cordes largement abîmées. Superbe !

 

dimanche, 18 mars 2018 16:47

Better late than no time soon

Leonard est artiste peintre. Mais également chanteur et guitariste. Il pratique une forme de blues qu’il colore de soul, r&b et jazz. Il vit dans l'Oregon. Son premier elpe, "Give it to me", était paru en 2013. Et pourtant, il s’agit d’un vétéran de la scène blues. D’ailleurs, il est sur les routes, depuis de nombreuses années. Déchirante, abîmée et graveleuse, sa voix traduit un long parcours sur les petites scènes locales…

Tapissé de cuivres, "Look me in th eye" est un blues teinté de Memphis r&b, au cours duquel la guitare semble hantée par Albert et BB King. Des cuivres qui s’intègrent également et parfaitement, tout au long de "A dollar or two", un solide exercice de style dans le r&b, et puis de "You done stepped in it now", un blues d’excellente facture inspiré du delta. Si la voix s’y révèle austère, la slide est plutôt généreuse. Mais le climat général baigne dans la bonne humeur. La voix semble sur le fil du rasoir, tout au long d’"I got news" une ballade lente style Stax, au cours de laquelle les interventions à la gratte sont chargées d’une grande sensibilité. Griffie privilégie les compos qui trempent dans un climat cool, ponctuées d’envols subtils sur sa guitare, à l’instar de "Leave this town", "Going downill" et "Better late than no time soon". Soulignée par le piano de Michael Vannice, cette plage lorgne manifestement vers BB King. Caractérisé par son dialogue entre cordes et orgue, "Up and at em" baigne au sein d’un cocktail de jazz et r&b. Un instrumental. Tout comme la finale "I'm good where I am", dont les accords très subtils de gratte, sont enveloppés d’arrangements de cordes…

 

dimanche, 18 mars 2018 16:45

Songs from the road (cd + dvd)

Cette formation californienne est drivée, depuis 20017, par le chanteur/claviériste Andy Frasco. Au sein de son U.N., figurent deux membres permanents, le saxophoniste Emis Chang et le guitariste Shawn Eckels. A ce jour, elle a publié 6 elpees, dont le dernier "Songs from the road", un disque enregistré ‘live’, et gravé en cd et dvd. Il fait suite à "Happy bastards", paru en 2016, un premier disque signé sur le label allemand Ruf. Le concert s’était déroulé à  Bochum, en Allemagne, dans le cadre du Tucher Blues and Jazz festival, le 13 août 2016. Le trio de base y avait reçu le concours du bassiste Chris Lorentz et du batteur Andree Avila (NDR : il militent au sein de Philosophy of Soul), ainsi que des musicos de tournée ; et tout particulièrement des cuivres qui se partagent tuba, trompette, trombone et sousaphone…

15 plages figurent sur le cd et autant sur le dvd. Une seule est différente entre les deux supports. Le combo interprète dix titres issus de ses deux derniers long playings. Stimulé par l’énergie débordante du leader, The U.N. prend toute sa dimension en ‘live’. Les spectateurs sont emportés par un tourbillon de genres musicaux : depuis le funk, à la soul, en passant par le rock'n'roll, le blues, le boogie et le r&b. Des styles qui se fondent en une seule musique multiculturelle.

"C Boogie" ouvre les hostilités. Andy, derrière son piano, chante et danse avec frénésie. Les quatre cuivres sont en furie. Le public allemand est pris à la gorge et ne pourra desserrer l’étreinte qu’une heure et demie plus tard. Ska détonnant, "It's been a struggle" sert de présentation aux musiciens, mais leur permet également de démontrer leurs talents individuels. Blues lent, "Doin' it" est le moment choisi par les musicos pour échanger leurs instruments. Le plus étonnant, procédant du rôle d’Avila, qui abandonne ses drums pour se consacrer au micro (NDR : et il a une superbe voix !), mais encore à la guitare (NDR : et son intervention est particulièrement bien sentie). Lors du rappel de ce show explosif, le band s’autorise la cover du "Killing in the name" de Rage Against the Machine, en mêlant rock et rap…

 

dimanche, 23 janvier 2022 10:28

Vibe killer

Cette formation américaine est née, en 2007, à Brooklyn. Elle réunit le chanteur/guitariste Paul ‘Top Dollar’ Major, le gratteur Jesper Eklow, le bassiste Marc Raso, et le drummer Harry Druzd. "Vibe killer" constitue déjà son cinquième effort studio. Elle revendique pratiquer du kraut southern rock, un style au sein duquel on rencontre blues, rock, stoner, hard et psychédélisme.

 Endless Boogie cherche à refléter le mal-être de ce quartier sombre de la Grande Pomme. Ainsi, dès les premières mesures du titre maître qui ouvre la plaque, la voix caverneuse, issue d'outre-tombe, de Major, pénètre au plus profond de notre âme. Répétitive, la trame rythmique se mue en transe hypnotique jusqu'à la libération de la seconde guitare qui trace son chemin avec détermination. Le trip peut enfin commencer. Implacable, cette rythmique charpentée par les deux grattes balisent "High drag, hard doin'". Les riffs stoniens véhiculent des accents métalliques. Ray Major chante comme un Iggy Pop, dont les cordes vocales seraient abîmées. Et il libère rapidement ses cordes totalement ravagées, propices au périple acide, avant que les guitares n’émergent, sans la moindre concession, d’une folie communicative. Cordes et ivoires tournent en boucle, jusqu’à l’étourdissement, tout au long de "Bishops at large", un krautrock spatial hanté par le vocal profond et chargé d’intensité. "Back in 74" s’ouvre comme un rockin' blues nerveux, avant de virer radicalement au space rock écrasant. Le piano talonne les grattes qui montent clairement en puissance. Elles déferlent et délirent sur "Jefferson Country", une plage qui s’étire sur plus de 11' (NDR : c’est la plus longue de l’opus). Puis soudainement, la compo adopte un tempo très lent, proche du blues. Major déclame alors à la manière d'un John Lee Hooker totalement imprégné de son blues primaire. Morceau final, "Whilom" en revient au krautrock, une piste qui se traîne au gré du vocal fatigué, alors que les cordes dialoguent presque sereinement. Une conclusion plutôt paisible, après avoir visité ce monde de l'étrange!

 

dimanche, 18 mars 2018 16:43

Everywhere from here

Joel Da Silva est originaire de Chicago, mais vit aujourd'hui à Fort Lauderdale, en Floride. Le père de ce chanteur, guitariste et compositeur, était brésilien. "Everywhere from here" constitue son dernier elpee. Il réunit dix plages, pour la plupart issues de sa plume…

"Shake" ouvre la plaque. Un blues/rock accrocheur d'excellente facture qui était déjà paru sous la forme d'un single. Solide ballade, "Everyday man" aurait pu figurer au répertoire d’Eric Clapton. Face à l'orgue de Tom Regis, Joel chante d'une voix intimiste, et son envol aux cordes est chargé de feeling. Un climat étouffant baigne "Down in the Delta". La guitare ne tient pas en place tout au long de cette excellente plage inspirée par Howlin' Wolf. Dynamisé par les percus et l'accordéon d'Alejandro Sanched, "Bad world" nous entraîne au cœur de l’ambiance louisianaise, et plus particulièrement néo-orléanaise. Le drummer imprime un tempo écrasant tout au long de "This day I bleed", un morceau qui semble se complaire au sein de cette atmosphère lourde, entretenue par les cordes acoustiques et électriques, avant que Dasilva ne se déchaîne sur sa gratte devenue menaçante et ravagée. Shuffle chaleureux, "Spell on me" révèle des musicos très soudés. A l’aide de ses cordes, Dasilva revisite ses racines brésiliennes, lors de l’instrumental "My brazilian soul", un titre qui clôt cet LP. 

 

dimanche, 18 mars 2018 16:41

Bitter midnight

Chris Bergson est issu de New York City. A l’origine, ce chanteur/guitariste s’intéressait essentiellement au jazz. Ce qui lui a permis d'accompagner quelques grandes voix du style, dont Norah Jones. Il se convertit progressivement au blues et publie alors "Blues for some friends of mine", en 1997, ainsi que "Wait for Spring", en 2000. Cinq elpees plus tard, dont un "Live at Jazz Standard", gravé en 2014, il nous propose ce "Bitter midnight". Manifestement, au fil du temps, il s’est forgé une solide réputation…

"Pedal tones" ouvre la plaque. Un funky blues élaboré qui met bien en exergue le traitement à la slide, une intervention rappelant un Little Feat originel. Southern blues/rock enlevé, "520" baigne au sein d’un univers proche de l’Allman Brothers Band. A cause de l’attaque bien spécifique de la guitare, mais également de la voix, proche de Greg Allman, ainsi que de l’orgue injecté par Craig Dreyer. Lorsque Chris s’inspire de BB King sur ses cordes, le résultat est remarquable. Son doigté et son feeling exacerbé font mouche sur "Just before the storm", mais également "Bitter midnight", un blues lent bien cuivré. Mr Bergson nous invite à pénétrer au cœur du blues, et tout particulièrement dans le delta du Mississippi. Et le voyage est vraiment excitant, une expédition au cours de laquelle sa slide se révèle gouailleuse tout au long d’"Explode and contain" et "61st & 1st", au cours duquel il nous réserve un envol créatif face au Wurlitzer de Craig. Indolent, "Blues for Dave" plonge à la racine du blues, une piste caractérisée par une intervention à la slide, empreinte d’une grande sensibilité. "Another day" évoque Procol Harum, une très belle plage entretenue par la voix chaleureuse et l'orgue Hammond de Craig Dreyer. Chris se produira au Pays-Bas et en France, en mai, juin et juillet prochain…

 

dimanche, 18 mars 2018 02:00

… to the Edge

61 Ghosts est un duo établi dans le Maine (NDR : c’est dans le Nord-Est des USA). Il réunit le chanteur/guitariste Joe Mazzari et le drummer Dixie Deadwood. Mazzari n’est pas né de la dernière pluie. Il a vécu pas mal d’expériences. Un parcours qu’on pourrait qualifier de rock’n’roll. Il a ainsi et notamment tourné et enregistré en compagnie de Johnny Thunders, Walter Lure et Jerry Nolan (Heartbreakers, New York Dolls). Il a également beaucoup sévi sur la scène rock de Boston. De son côté, Dixie a longtemps accompagné Leo ‘Bud’ Welch, un vieux bluesman issu du Mississippi, disparu en décembre 2017, à l’âge de 85 ans.

Ce tandem pratique une musique, née d’un mélange de rock'n'roll (NDR : ben tiens !), punk, garage et delta blues. Pour concocter cet Ep 6 titres, il a reçu le concours du bassiste J.D. Sipe, un disque enregistré à Clarksdale, dans le Mississippi.

Séduisant, "Heartbeat" met la plaque sur orbite. La guitare emprunte des accords au Mississippi blues. La voix est éraillée et râpeuse. Agrégeant punk, garage et blues, cette piste est finalement proche de ce que proposait les White Stripes, à leurs débuts. "No one at your door" est construit sur un mur de cordes aux effets hypnotiques, alors que la voix adopte des inflexions encore plus punkysantes. Imprimé sur un mid tempo, le blues menaçant "World gone crazy" entre en transe, alors qu’hallucinante, la gratte s’embrase face à la basse spectrale. S’ouvrant sur un rythme paisible, "If tears were dirt" change de profil, lorsque les accords puissants de la gratte se muent en notes, à la limite de la dissonance. Une gifle cinglante et le sommet de cet Ep. Les deux dernières pistes émargent au folk. Les cordes acoustiques y enrobent la voix de Mazzari…

 

dimanche, 18 mars 2018 16:38

Bright Phoebus

Lal et Mike Waterson étaient frère et sœur. Responsable d’une musique folk, le duo a sévi il y a un peu plus de quatre décennies. Il avait choisi d’abord, pour patronyme, The Watersons et pratiquaient un folk plutôt traditionnel. Lal et Mike avaient enregistré un elpee, intitulé "Bright Phoebus", paru à l’origine en 1972. Des artistes notoires britanniques, comme Martin Carthy, Richard Thompson, Ashley Hutchings, Tim Hart et Maddy Pryor avaient participé aux sessions. La plupart des collaborateurs militaient alors chez Fairport Convention et Steeleye Span ! Pressé à 2 000 exemplaires, le long playing sera rapidement épuisé. Il vient donc d’être réédité, en version remasterisée.

Pour l'histoire, Lal Waterson est décédée d'un cancer du poumon en 1998, et Mike est également disparu, mais en 2011. Ils n'ont donc pas eu la chance de connaître cette deuxième vie, accordée à leur « Bright Phoebus »… 

"Rubber Band" et "Magical man"empruntent certaines saveurs au "Sgt Pepper" et "Magical Mystery Tour" des Beatles. Des compos empreintes de bonne humeur qu’alimentent les voix multiples et certains instruments, comme les percussions ou la clarinette. Le reste de l’opus propose un folk classique, le plus souvent non amplifié. Si la voix de Mike se révèle fragile, celle de Lal est autrement limpide. Et des plages comme "Fine horseman", traversée par une clarinette ou "Never the same", soulignée par un violoncelle, en sont les plus belles illustrations. "Shady lady" et "Bright Phoebus" constituent les meilleurs titres du long playing. Le premier se distingue par ses voix féminines polyphoniques et des cordes électriques aussi discrètes qu’efficaces. Le second est également le titre maître. Un morceau de folk/rock au cours duquel, elles ces cordes sont à la fois parcimonieuses et élégantes…

 

jeudi, 08 mars 2018 21:59

Two dogs

De son véritable nom Ted Horowitz, ce chanteur/guitariste pratique un blues/rock qu’il teinte de funk. Il est né dans le Bronx, à New York City, il y a déjà 60 ans. Vu son âge, pas étonnant qu’il ait pour influences majeures Jimi Hendrix et The Cream (NDR : au sein duquel a milité, mais faut-il le rappeler, Eric Clapton). Il a publié une trentaine d’albums. Son premier, "It's Chubby time", est paru en 1991. Atypique et imposant, largement tatoué, il s’est forgé une réputation de performer assez exceptionnel. Il décrit sa musique comme un hybride entre les Stooges et Buddy Guy ou alors entre Motörhead et Muddy Waters, a moins que ce ne soit entre Jimi Hendrix et Robert Johnson. "Two dogs" propose onze compositions signées Chubby ; et, en bonus, deux reprises live ! 

S'il Popa se consacre à la guitare, il est également capable de prendre à son compte les parties de basse et de percussions. Pour enregistrer cet opus, il a reçu le concours de son backing group, soit le drummer Sam Bryant, le bassiste Andy Paladino et le claviériste Dave Keyes.

Imprimé sur un tempo alerte, "It's alright" ouvre le long playing. Une bonne entrée en matière caractérisée par des premiers envols à la gratte et à l’orgue. Boogie saignant, "Rescue me" concède des accents pop. Exotique, "Sam Lay's pistol" ceux de la rumba. Funk/blues, le titre maître vire à la jam. Cordes déjantées, orgue et saxophone participent à un exercice de style dont raffole Popa. "Dirty old blues" est une superbe plage, qui déménage. L’opus recèle deux instrumentaux. Tout d’abord, l’excellent "Cayophus Dupree". Hanté par Santana, cette piste se distingue par ses échanges entre la guitare inspirée et l'orgue de Dave Keyes. Puis le boogie particulièrement dynamique "Chubby's boogie, déchiré entre cordes et piano.

Les deux bonus tracks sont autant de covers, immortalisées en public : le "Sympathy for the devil" des Rolling Stones et "Halleliujah" de Leonard Cohen. Des versions d’honnête facture, sans plus…

 

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