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The Young Gods
The Young Gods
Grégory Escouflaire

Grégory Escouflaire

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Gourmet de funk

Mousse T est l'auteur heureux de deux méga-hits, " Horny " et " Sex Bomb " (avec Tom Jones), qui ont ébranlé la planète dance il y a deux ou trois ans. Alors qu'il aurait pu décliner la même formule pour empocher d'autres pactoles, Mousse T a préféré se mettre en danger, préférant se montrer, avec ce premier album, sous un jour moins festif et dragueur. " Gourmet de funk’ propose ainsi une house apaisée aux teintes jazzy surprenantes, bien loin finalement de ses hymnes ‘jump up’ un peu balourds qui donnaient plus des maux de ventre que des fourmis dans les jambes. Des relectures ‘swing’ de " Sex Bomb " et ‘jazz’ de " Horny " vont d'ailleurs dans ce sens, avec réussite. Si la formule downtempo s'essouffle vers la fin (les deux-trois derniers titres sont dispensables), on peut dire que Mousse T a passé l'examen casse-gueule du premier album avec brio.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

I Phantom

Tout au long de ce premier album, Mr. Lif nous narre l'histoire d'un pauvre type tué par balles, qui ressuscite (par la musique) pour sauver l'Amérique de sa morgue patriotique… jusqu'à son réveil, direction le boulot et toutes ses injustices. Un rêve ? Peu importe, le B-boy décide de prendre le taureau capitaliste par les cornes : Bush n'a qu'à bien se tenir, et avec lui tous les symboles écrasants de l'impérialisme sauvage et du consumérisme ravageur (argent, religion, travail, médias, drogues, justice,…). Mr. Lif, rappeur érudit qui n'a pas sa langue dans la poche (sorte de cousin de Mos Def et de Tribe Called Quest), tire à boulets rouges sur tout ce qui gangrène l'Amérique, loin de toute démagogie et avec un talent certain. Chroniqueur hors pair qui veut amener la population occidentale à une prise de conscience (tout n'est pas noir, mais il y a du pain sur la planche), Mr. Lif se pose donc en digne descendant de KRS-One et de Chuck D, avec toutefois moins de virulence et plus de discernement. Et quand la musique est bonne (à la production, El-P, Fakts One, NASA, Edan et Insight, bref la crème du hip hop underground le plus fascinant), ça nous donne un concentré de beats, de flow et de samples supérieurs à la moyenne. " I Phantom " dépeint les démons d'un homme en prise avec son environnement immédiat, cette Amérique 'post 11 septembre' toujours groggy, aveuglée par la haine de l'autre et la soif de vengeance. A la fin du disque, c'est la menace d'une guerre nucléaire qui pointe même à l'horizon, avec " Earthcrusher " et " Post Mortem ", constats désabusés d'une société pourrie qui court vers son anéantissement. On n'a pas fini de mesurer les secousses sismiques enclenchées par l'effondrement des Twin Towers… ce disque en est la preuve. Effrayant, mais important.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Trouser Jazz

Andy Carthy aime bien jongler avec tous les styles : house, jazz, soul, disco, funk, rock,… Ses albums sont souvent d'inénarrables fourre-tout, à ne pas mettre entre toutes les oreilles sous peine de méchant tournis. Encore une fois, " Trouser Jazz " ne faillit pas à cette règle : il y a sur ce disque à boire et à manger. L'avantage de ce genre de dédale musical : tout le monde y trouvera bien son compte. L'inconvénient : jusqu'à s'y perdre et ne plus entrevoir la sortie. A force de vouloir tout mettre dans son mixer, Mr Scruff en met plein les murs, et c'est fort dommage. Un bon torchon et un seau d'eau auraient bien fait l'affaire pour nettoyer cet album de quelques impuretés encombrantes : à tort, on emploiera la touche ‘accéléré’.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Music Drama

Révélation wallonne de l'année 2000, Redboy alias My Little Cheap Dictaphone sort enfin son premier disque (après la démo " Listening Is Sexy "). Résultat des courses : on n'avait plus eu pareille claque depuis l'album de Millionaire. En mélangeant hardiment influences américaines (Sparklehorse, Pixies) et popote bien de chez nous (Venus, Orange Black), Redboy nous fait voir la vie en couleurs et en cinémascope, l'écran mental de ses rêveries pop-rock crépitant dans nos oreilles en dérangement. Car la musique de My Little Cheap Dictaphone n'est pas lisse comme du velours : elle patine, se plante, repart au quart de tour, fonce tête baissée dans les murs de la pop la plus frelatée –ce genre de mélodies catchy mais qui ne crachent jamais dans la soupe. Ici, la pop est malmenée par un theremin un peu branque (" Steven's Winter ") ou par un ragtime en goguette avec de la country (" So Sorry Today "). Sur " Silencio ", on croise Marnie et Norman en pleine crise de Sueurs Froides, tandis qu'" Am I Your Friend ? " ouvre l'album comme la musique de Danny Elfman les films de Tim Burton. " I want to get higher and higher ", chante Redboy sur " Get High ". Avec " Music Drama ", il s'envole loin au-dessus de la Baraque Fraiture, et nous avec : le soleil n'est plus loin, tout comme la planète Mars. My Little Cheap Dictaphone ? Le meilleur aller-simple vers les étoiles.

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Chocolate and Ice (Ep)

Pour cet Ep, Jim James a tout fait tout seul : difficile à croire, tant la luxuriance de ses chansons et la complexité de leur structure semblent dissimuler une armada de musiciens - évidemment tous fans de Neil Young. Cobra se déroule ainsi pendant plus de vingt minutes, splendide sarabande de sons entremêlés et de couleurs chatoyantes. A côté de cette symphonie néo-country de poche, les autres titres auraient pu faire pâle figure : heureusement il n'en est rien. Sur " Sweetheart " et " Can You See The Hard Helmet On my Head ? ", on jurerait entendre les barbus de Grandaddy secourir Jim dans sa lourde tâche de lonesome cow boy, avec Brian Wilson en superviseur. Rien que du bon, en somme… Bref, à se procurer d'urgence.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Strangest Parade

The Makers sont à David Bowie ce que les Puddle of Mudd sont à Nirvana : de pâles copies sans jus ni stupre, des pantins mimant leur(s) maître(s) en espérant décrocher la timbale ; bref des imposteurs ayant bien étudié leur abécédaire du rock'n'roll, mais ayant mélangé toutes les lettres. A ‘M’ on trouve ainsi : Man Who Fell From Earth, Mercury (Freddy), Mötley Crüe, Mott the Hopple. The Makers auraient-ils bloqué à la lettre ‘M’ lors de leur examen de passage dans la grande fratrie des rockers en cuir noir et rouge à lèvres ? Peut-être, mais la lettre ‘G’ semble également leur aller à merveille : 'Glam', 'Garage'… 'Glam Garage'. Oui ! ! ! The Makers font du glam garage ! Leur pose de rock stars, leur minauderies seventies, leur look de tapettes poilus du torse, leurs chansons piquées à Ziggy Stardust… Mais oui, tout est là ! " Rock'n'roll suicide ", chantait justement Bowie sur cet album légendaire… En écoutant The Makers, on se dit qu'il ne croyait pas si bien dire. Ecouter The Makers en 2002, c'est donc comme écouter Bowie en 1972, mais en moins bien… Euh, où est l'intérêt, alors ? Ben… Nulle part.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Démo

Des Français venant de Bordeaux, fans de Slint et de Portobello Bones, qui aiment donc les poussées noisy d'adrénaline, les voix pleines de colère retenue, les rythmiques puissantes et l'émotion à fleur de peau : voilà le portrait de Maria Blonde, un groupe à la réputation scénique déjà confirmée, et qui pourrait devenir le Placebo ou le Six By Seven français. Sur cet EP, " Christmas Day " impressionne par ses mélodies, " Dahaina " par sa hargne proche de Sonic Youth et ses breaks déments, " One Gram Of Her " par sa capacité à rivaliser avec Mogwai. Sauveront-ils la face du rock indé hexagonal ? Réponse en novembre, avec l'album.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Invoke

Brésilien d'origine mais New-Yorkais d'adoption, Arto Lindsay s'illustre brillamment dans un registre musical alambiqué, difficilement classable. De la bossa-nova de " Beija-Me " au hip hop radioactif de " Predigo ", l'ancien membre du groupe no-wave DNA n'a pas peur des étiquettes. Depuis le succès critique de son dernier album " Prize ", Lindsay continue d'arpenter les chemins non balisés du rock, du jazz et de la musique brésilienne, comme Lurie et Zorn, ses voisins de palier de l'intelligentsia à guitares et trompettes. Voyage aller-retour pour Rio, " Invoke " mélange donc savamment rythmes urbains et airs traditionnels, n'oubliant jamais d'attiser le feu mélodique et d'invoquer les dieux de la bossa (Jobim en tête). Exigeant mais passionnant, cet album de traverse s'avère le compagnon idéal des soirées en solitaire, qu'on soit fan de Lou Reed, Caeteno Veloso ou Masada. A découvrir !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

1st Class

William Paul Mitchell, alias Large Professor, n'est pas aussi connu que les ‘featurings’ de son premier album solo (Nas, Q-Tip et Busta Rhymes), et pourtant il a produit pas mal de bombes hip hop (d'Eric B et Rakim aux Beastie Boys) et donné des conseils à pas mal de B-boy apprentis producteurs… Qui, aujourd'hui, font les choux gras de l'industrie du disque (DJ Premier de Gang Starr en tête). Si Large Professor n'est donc pas connu comme rappeur multiplatiné, son ombre plane sur bon nombre de productions racées de la crème du hip hop, des défunts A Tribe Called Quest aux récents albums des Beatnuts et des X-Ecutioners. Avec ce premier album solo, le temps de l'anonymat des consoles serait-il terminé ? " 'Bout That Time ", " In The Sun " ou encore " Large Pro " semblent confirmer cette supposition, tant Large Professor convainc à la fois devant et derrière le rideau rouge. Old School à souhait, cet album ne prétend pas mettre à sac les règles du hip hop le plus répandu, mais il n'en est pas moins rempli de beats ravageurs, de violons charmeurs et de flûtes à la Jurassic 5 (" Kool "). Plus proche des Native Tongues que du gangsta rap cher à Snoop Dogg et Dr Dre, le hip hop de Large Professor s'écoute avec un peu de nostalgie, mais beaucoup de plaisir. " There a lot of rappers in the world today, some that got nothing to say, some fake, some fool, some imitation ", vitupère-t-il sur " 'Bout That Time " : s'il est loin le temps où le rap nous contait fleur bleue sur toutes les ondes (" Rest in Peace, Jam Master Jay ", diront certains), il en restera toujours pour le rappeler à notre bon souvenir.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Night Works

Il y a quatre ans, les deux comparses Layo Paskin et Matthew " Bushwacka ! " Benjamin avaient failli damer le pion aux Chemicals Brothers dès la sortie de leur premier album " Low Life ", un concentré de beats sauvages et festifs taillés pour le dance-floor. Ce " Night Works " était donc attendu au tournant par de nombreux clubbers d'Angleterre, d'autant que les galettes house balancées par nos deux amis de The End sentent bon le sable chaud et le soleil couchant, images cartes postales de leurs dernières vacances passées à Ibiza, entre l'after du matin et la pilule du soir. Car c'est bien l'hédonisme pur jus qui fait turbiner Layo et Bushwacka ! Derrière leurs platines, cette maladie virale qui brûle la vie et l'énergie des jeunes gobbers par les deux bouts, les laissant affamés sur la piste aux étoiles, la mâchoire crispée et les yeux explosés. " Acid ! ", crient-ils à l'aube, se déhanchant une dernière fois sur ce " Love Story " aux nappes balearic dantesques, hymne à la défonce et à la joie mystique… " Trop transe, quoi ". Mais que reste-il aux touristes de la plage de Blankenberge, aux étudiants en seconde sess' qui doivent rester chez eux, bloqués entre deux syllabus ? Quelques morceaux sympathiques pour faire semblant d'un peu s'amuser, d'y être aussi, sur cette plage, en Espagne, entouré de belles nanas. Layo et Bushwacka ! ont pensé à tout pour amener le soleil à la maison: un peu de tech-house par-ci (" All Night Long ", pour les vrais bûcheurs à la bourre), un peu de downtempo jazzy par-là pour tapisser le fond sonore du repas familial (" Sleepy Language "), et le tour est joué ! Plus besoin de partir en vacances, il suffit de sortir le bermuda et les tongues du placard, et d'insérer " Night Works " dans le lecteur. C'est-y pas beau, la vie ?

 

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