La substitution d’Edouard van Praet

Edouard van Praet a publié son nouveau single, « Remplaçable », ce 2 mai 2024, une chanson délicate et rêveuse à la basse hypnotique, aux synthés mignons et aux guitares discrètes. Entre pop et punk doux, les paroles en français à la reverb’ profonde évoquent…

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Brazen tient la distance…

Après près de dix-huit ans de silence trompeur, Brazen (Genève), revient avec « Distance », une épopée indie-rock ambitieuse où s’entrelacent modulations mélancoliques et harmonies vocales sur un tapis instrumental planant. Les huit titres qui composent…

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Dernier concert - festival

Grégory Escouflaire

Grégory Escouflaire

Originaires de Normandie, les quatre ténébreux musiciens de Porcelain ont le caractère fougueux et indécis des adolescents qui en veulent : en témoigne leur musique, partagée entre la violence cataclysmique de sacrées bouffées d'adrénaline et l'introspection des paroles et de certains refrains. De ce point de vue, Porcelain se rapproche de Godspeed You Black Emperor ! Bref de tous ces groupes pour qui le calme vient après la tempête, et vice-versa. Musique salutaire, bâtie sur des bases solides (guitares, basse, batterie) mais jamais à l'abri des pires déflagrations, le trip Porcelain vaut son pesant d'or. Si vous n'avez rien d'important à faire, écoutez ce disque.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

30 #1 Hits

Elvis est apparu comme un grand artiste, un grand rocker, un grand colporteur de guimauve, un grand bourreau des cœurs, un grand raseur, un grand symbole de puissance, un grand cabot, un grand chic type’ : à cette énumération de Greil Marcus (dans son livre séminal, Mystery Train, p. 165), on pourrait rajouter une grande valeur boursière, un énorme gagne-pain pour bon nombre de maisons de disques actuelles. Dernière opération marketing en date : éditer ses 30 numéros 1 sur un seul CD, pour faire péter le tiroir-caisse et tenter de battre à plate couture les Beatles, les Stones et Jésus. Trente n°1 : mieux que n'importe quelle rock-star (ou country-, folk-, etc.), Elvis a cartonné en haut des charts pendant plus de dix ans, jusqu'au faisandage à Graceland. Régime coke, médocs et pétage de plombs, paranoïa et aller simple pour le paradis. Sauf qu'Elvis est toujours parmi nous, et cette compile en est la preuve : dans les magasins, sous le sapin, à la radio, à la télé, dans les veines des jeunes stars du rock'n'roll 2002, et même dans la techno (" A Little Less Conversation " de Junkie XL, ici en bonus) ! ! ! Elvis est partout, et il clame : " Il faut que jeunesse se passe ", et surtout qu'elle achète ce disque, parce que, nom de…, tous ces titres sont de sacrés tubes, le genre de chansons qui font tellement partie du patrimoine artistique qu'on ne sait plus trop quoi en penser. Dommage que la pochette soit si laide, et le livret un bon de commande pour des " Elvis Mousepad ", " Elvis Monopoly " et " Swinging Elvis Motion Clock " (sic)… Passons, pour une fois, sur ces détails abjects, et concentrons-nous encore une fois sur la musique : sublime. LA quintessence du rock, de la soul et du blues. ‘Voici l'histoire d'un homme qui a fait l'Histoire, et qui en a triomphé’ (Marcus, p. 166). Le Roi est mort ? Vive le Roi !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

How To Survive Chance

Voilà un groupe qui porte mal son nom, tant leur musique redonnerait vigueur à n'importe quel fan de rock. D'emocore pour être précis. C'est que ces Allemands aiment les mélodies bien ficelées, les guitares enchanteresses et les refrains sympas, entre romantisme échevelé et colère juvénile. Dans un style, ma foi, fort proche de Jimmy Eat World, Rival Schools, voire du dernier opus de Bad Religion. Seul hic : quand les Teutons s'essaient à la ballade (sortez les briquets), c'est plutôt à Bush (beurk !) que je pense ; et c'est là que le bât blesse (" Everytime You Say 'Hey' ", " All Walls Are Brick "). Heureusement, c'est la seule intrusion en terrain miné (ce rock balourd pour midinettes et skateurs du dimanche), puisque le reste oscille entre le bon (" Sometimes Some Where " et ses cuivres enjoués) et le très bon (" Let's Get It On ", sorte de Pearl Jam survitaminé - NDR : c'est possible ! - " How To Survive Chance " et ses ‘pa pa pa’ sautillants). Une découverte, qui nous change un peu de Rammstein et de ses hymnes métal de l'âge carbonifère.

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Morning Notes

Déjà le troisième album d'Orange Black, et pourquoi pas un futur classique de la pop belge ? C'est que ce " Morning Notes " a tout pour plaire : des mélodies catchy, de la fraîcheur à revendre, des refrains qui s'entêtent, bref un disque parfait comme baume au cœur et écran total aux fausses notes. " Daydreamer " démarre l'album en fanfare country, " Rush " côtoie les astres déviants du pop-rock (Pavement en tête), " Dream Team " nous fait rêver d'un Orange Black en tête des hits parade, " Do You Compute ? " ne dépareillerait pas sur le dernier album des Notwist, " How It Ended " sonne comme du Smashing Pumpkins période " Adore " (un compliment !), " Surrender " fait monter le volume en rockant toujours plus haut, " Safari " est tout simplement splendide, " (We've Lost) Gravity " et " Golden Years ", deux superbes balades mélancoliques, finissent le tout en beauté… Un sans faute ! ! !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Work 1989-2002

Orbital est un groupe séminal de l'ère électronique, du moins pour les années nonante : de " Chime " à " The Box " (avec Alison Goldfrapp au chant), les frères Hartnoll ont participé à la popularisation de la techno à travers le monde, à l'instar de leurs compatriotes d'Underworld, de The Orb et de Sabres of Paradise. Depuis, leur son acid si caractéristique provoque beaucoup moins d'effets, et Orbital semble s'être encroûté dans la redite et le surplace. L'électro du duo en orbite géostationnaire sur un dernier album ennuyeux (" The Altogether "), on pensait donc ne plus guère les écouter, si ce n'est lors d'une éventuelle bouffée de nostalgie… A l'écoute de ce best-of " bis " (on n'y retrouve pas forcément les versions les plus connues de leurs classiques), on se dit pourtant qu'Orbital reste un grand groupe, malgré le coup de vieux de certains titres : " Chime " (datant d'il y a 12 ans !) est toujours aussi dansant, et de plus récents morceaux (" Illuminate ", avec David Gray) témoignent que les Hartnoll ont quand même encore de beaux restes… Dommage qu'ils aient préféré la version bodybuildée de " Satan " (avec Kirk Hammett de Metallica à la guitare, tirée de la BO de Spawn) à l'originale, bien plus convaincante ; et, surtout, qu'ils aient honteusement (ou presque) passé sous silence " In Sides ", leur meilleur album. Sans cela, ce best of aurait été parfait… Mais ne boudons pas non plus notre plaisir, il y a suffisamment d'" anthems " sur cette compil pour y trouver son compte et danser jusqu'au bout de la nuit.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Daybreaker

Ces cordes discrètes mais somptueuses, ces arpèges de beats délicats, ces mélodies timides mais tellement limpides, et surtout cette voix, parfois chevrotante, souvent envoûtante, font de ce disque une petite merveille, sans aucun doute le meilleur de la jeune Anglaise. Pas que les précédents soient mauvais, bien au contraire… sauf qu'ici Beth Orton a réussi un sans fautes, un point c'est tout ! En alliant fort joliment l'électro la plus câline au folk le plus céleste, Orton abat toutes ses plus belles cartes et remporte la mise, là où d'autres n'ont récolté pour l'instant que de pauvres petites miettes (Tracey Horn, Emiliana Torrini, et on attend l'album solo de Beth Gibbons de pied ferme). Evidemment, à la base de ce splendide coup de poker, veillent quelques génies de la production et du BPM : William Orbit, les Chemical Brothers, Ben Watt d'Everything But The Girl, sans parler de Ryan Adams et d'Emylou Harris, tous deux à l'origine de cette teinte country-folk qui rend " Daybreaker " encore plus attachant. Qui peut se vanter ces temps-ci d'avoir enfanté un disque à la fois soul et country, folk et électro ? Personne. Sauf Beth Orton. Laissons à l'avenir le soin de nous dire si tel disque n'était juste qu'un éclair de génie dans une carrière sans grands rebonds, ou la preuve irréfutable d'avoir découvert à temps une grande artiste en devenir.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

An Evil Heat

‘I fuck like I pray. In secret’. Mieux vaut s'envoyer Oxbow en cachette, tant son rock couillu d'hardeurs défoncés à l'adrénaline devrait être interdit aux mineurs, du moins aux personnes sensibles. Le carré blanc de rigueur, c'est donc mal à l'aise que l'on écoute ce groupe champion poids lourd des litanies moites et sordides, sorte de Suicide texan mêlé au sang et au sperme d'Henry Rollins et de Sly Stone. Car ces oraisons funèbres criées par un black en transe donnent la chair de poule - une poule qu'on aurait froidement sacrifiée sur l'autel du rock-métal le plus épileptique et le plus sombre. La musique d'Oxbow sent le mâle en rut. L'écouter c'est transpirer de tous ses pores, perdre à jamais sa virginité dans une orgie des sons et des sens. Epuisant et brûlant, cet " Evil Heat " est un véritable tapis de braises. Et comme avec le feu biblique, s'y brûler c'est se purifier.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Cookie : The Anthropological Mixtape

Depuis son premier album (" Plantation Lullabies " en 1993), Meshell Ndegeocello s'est construit une carrière musicale d'une richesse étonnante et d'un engagement jamais démenti : ses trois albums lui ont valu la reconnaissance de ses pairs, et son message politique (paix, amour et tolérance) s'est affiné au fil des années. Aujourd'hui, elle nous revient avec ce " Cookie " volubile et fringant, toujours à la croisée des chemins de la soul, du funk, du jazz, du hip hop et du spoken word ; bref à l'épicentre de la musique black la plus torride et la plus revancharde. En prêchant la bonne parole sur un tapis tressé de beats languides et poisseux, Meshell nous rappelle qu'avant Alicia Keys, Jill Scott et Erykah Badu, elle était la seule à lutter haut et fort contre l'injustice et l'argent roi, sources de tous les maux. Sur l'album, elle est d'ailleurs accompagnée de Gil Scott Heron et d'Angela Davis (l'égérie des Black Panthers), prouvant encore une fois son attachement à la cause noire, autrement dit à combattre l'indifférence et la haine raciale. De " Dead Nigga Blvd. (avec l'ex-Funkadelic Michael Hampton) à ce " Pocketbook " remixé par Missy Elliott, le chemin proposé par Meshell est ainsi pavé de bonnes intentions - celles qui ont pour but notre prise de conscience, des problèmes sociaux, raciaux, ou relationnels. Sans jamais baisser la garde, Meshell Ndegeocello (" libre comme l'oiseau " en dialecte swaali) n'en oublie pas pour autant la musique : sophistiquée, insaisissable, elle déconcerte d'abord (c'est tout et rien à la fois), puis séduit, réchauffe, rassure. Parfois très chaude (le torride " Trust " et ses paroles érotiques) ou très jazz (" Criterion "), la musique de Meshell ne se suffit d'aucun terme, forcément réducteur. Finalement, le principal, c'est qu'elle touche au cœur. Autant vous dire qu'elle ne rate jamais son but.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

International

Les fêtes de fin d'année approchent, et leur lot de 'best' aussi. Si New Order nous avait déjà gratifié d'une compile de singles il y a quinze ans (" Substance "), aucun 'best of' résumant leur carrière n'était sorti dans les bacs depuis lors… " International " corrige donc le tir, en nous proposant un petit détour via leur carrière pléthorique. Né sur les cendres de Joy Division, il est devenu une des groupes les plus importants de ces vingt dernières années ; et à l'origine, à peu de chose près, le responsable de la célébration des noces turbulentes du rock et de l'électro (" Blue Monday ", présent ici, le single incubateur de la house, du son baggy de Madchester, jusqu'à l'électroklash d'aujourd'hui). 14 titres pour résumer la trajectoire exemplaire de New Order, c'est un peu court, même si on retrouve la plupart des titres séminaux du groupe mancunien (de " Ceremony ", leur premier single, à ce " Here To Stay " avec les Chemicals Brothers, paru il y a peu sur la BO de " 24 Hours Party People ", film retraçant l'histoire du label Factory et de l'Hacienda). Selon David Blot (scénariste de la fameuse BD sur l'électro, " Le Chant de La Machine ") qui signe les notes du livret, " The techno generation is still running 20 years after Blue Monday " : à entendre aujourd'hui les bootlegs du maxi le plus vendu de tous les temps, on ne peut que confirmer ses dires… Mais pourquoi, si ‘New Order est définitivement le meilleur groupe sur terre’, n'a-t-il pas droit à une compilation mieux torchée que ce 'best of' manufacturé à la va-vite, parfait pour les néophytes mais indigne pour tout fan qui se respecte ? New Order est peut-être le meilleur groupe du monde, n'empêche que cet " International " ne lui rend que moyennement la pareille.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Mind Elevation

NOW n'a rien à voir avec les autres pensionnaires du label Warp, c'est un fait : ici, pas de bleeps jouant aux tortionnaires avec nos tympans, de concassages violents de samples et de voix camisolées. Chez George Evelyn, on nage au contraire dans l'euphorie de la house bon enfant, de l'ambient la plus champêtre et de la soul millésimée, destination les cieux, la rêvasserie, le nirvana (le titre). Des sons rave de " A World Of Science " (1991) à ce " Mind Elevation " toujours aussi fleur bleue mais plus abouti, le parcours d'Evelyn n'aura jamais changé de trajectoire, celle du plaisir et de la coolitude. " C'est de la musique pour ensoleiller vos journées ", affirme cet électron libre de la dimension warpienne : c'est sûr qu'à l'écoute de " Date With Destiny ", " Environment ", " 70s 80s " ou " Know My Name ", des tubes en puissance plus proches du R'n'B servi par MTV que de Squarepusher, on se dit que le bonhomme aime davantage la fraîcheur pop que l'obscurantisme de certains de ses voisins de label. Dommage qu'à côté de ces quelques perles taillées pour le dance-floor et les playlists des radios, le reste (des instrumentaux) fasse si pâle figure. Verdict : une semi-réussite, ce qui, finalement, n'est déjà pas si mal.

 

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