La lumière destructrice de Cassandra Jenkins…

A l’instar de l’univers, le monde de My Light, My Destroyer est en constante expansion. Le troisième elpee de Cassandra Jenkins, qui sort le 12 juillet chez Dead Oceans, promet d'atteindre les limites de la nouveauté, avec une palette sonore plus large que…

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Brazen tient la distance…

Après près de dix-huit ans de silence trompeur, Brazen (Genève), revient avec « Distance », une épopée indie-rock ambitieuse où s’entrelacent modulations mélancoliques et harmonies vocales sur un tapis instrumental planant. Les huit titres qui composent…

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Damien Biasotto

Damien Biasotto

mardi, 08 avril 2008 20:22

Tonight At The Arizona

Nul doute que les Felice Brothers devaient surprendre lors de leurs débuts dans les couloirs du métro de Brooklyn ! Originaires des Catskills, au nord de New York, ces quatre jeunes gens pratiquent un country folk extrêmement roots renvoyant directement aux traditionnels américains. L’influence de The Band et surtout de Bob Dylan saute aux oreilles, notamment dans l’approche vocale –« Lou The Welterweight »–  sans parler de l’harmonica de « T For Texas », à mille lieues de la reprise de Lynyrd Skynyrd.

Logiques dans leur approche musicale, les quatre garçons ont opté pour une production sans chichis, brute mais équilibrée, jamais trop rugueuse : l’ensemble sonne ‘vrai’ tout simplement et colle parfaitement au style pratiqué. L’ensemble n’en est pas pour le moins soigné, à l’image des belles harmonies vocales de « Mercy ». Les belles ambiances intimistes sont au rendez-vous à travers la ballade « Belly In My Arms » où une simple guitare acoustique vient appuyer les voix ou encore ce « Christmas Song » presque chuchoté. A l’opposé, la version live du classique « Take This Hammer », achevant l’elpee, prouve que les FB sont capables de mettre de l’ambiance sur scène.

Cependant, si l’on n’est pas client du folk traditionnel nord-américain, on risque fort de s’ennuyer ferme car si le songwriting est affiné et les chansons fort belles, l’album dans son ensemble est tout de même quelque peu mollasson… Les amateurs en revanche y verront sûrement beaucoup de talent en devenir, et objectivement, c’est indéniable !

mardi, 08 janvier 2008 20:39

The Storys

Formé en 2003, ce sextet originaire du Pays de Galles fait forte impression à travers ce premier elpee. Comptant pas moins de quatre vocalistes en son sein, la formation distille une pop folk somptueuse où songwriting et mélodies sont rois. Chacun des onze titres recèle un hallucinant travail d’harmonies vocales renvoyant directement aux Beatles mais possédant aussi des couleurs très américaines, puisées chez les Eagles et Crosby, Stills, Nash & Young.

Encensé par la presse britannique et ses aînés, dont Elton John lui-même, le groupe s’est appliqué à tailler onze diamants d’une pureté étonnante. Si « Cinnamon » est efficace et entraînant, les changements d’ambiance de « High Enough » se révèlent surprenants, tandis que des titres tels que « You’re Taking My Heart Away » ou « You’re Not Around » sont des trésors de finesse et d’arrangements. On est presque surpris d’entendre un peu de saturation pendant « Save Me ». Si l’on peut reprocher à l’ensemble une production très lisse, assez FM, l’on ne peut décemment pas se montrer outrageusement ronchon face à si bel ouvrage. Délicat et fin.

mardi, 08 janvier 2008 20:23

Satan’s Little Pet Pig

Nouveaux venus au sein du catalogue In The Red Records, les cinq Canadiens de Demon’s Claws prouvent sur ce premier effort que la réputation rock & roll du label n’est pas usurpée. S’ils n’inventent rien de bien neuf, leur cocktail de rock garage, de blues, de country et de punk s’avère suffisamment explosif pour tenir l’auditeur en éveil. Que ce soit à travers le groove bluesy de « Shadow Of A Castle » ou le presque punk « Unemployement », Demon’s Claws maîtrise son terrain et sait dérouter son auditeur. Ainsi le très countrysant « That Old Outlaw » ne laisse en rien augurer de l’explosion furieuse qui tient lieu d’intro à « Wrong Side Of Town ».

Côté production, In The Red ne faillit pas à sa réputation : vocaux boueux, son cradingue, le tout dégage un furieux parfum de premières prises et confère au résultat final une sérieuse dose d’énergie et d’authenticité. Pour ceux qui ont prêté l’oreille aux précédentes productions du label telles que le duo de sauvages The King Khan & BBQ Show, on est en terrain connu. Un tracklist à la répartition nostalgique –face A/face B– soit une douzaine de titres pour 39 minutes. Droit au but et sans déchets. Rock & Roll.

mardi, 08 janvier 2008 20:22

Tied & True

Le concept même des Detroit Cobras avait de quoi surprendre à la base : un groupe interprétant exclusivement des reprises obscures de rock & roll, de soul et de rhythm’ & blues. Mené par un duo féminin haut en couleurs qui a su imprimer une réelle personnalité à son répertoire, le projet séduit et remporte un succès certain.

Ce « Tied & True » se révèle pourtant moins percutant que de coutume ; la faute à un choix de morceaux un peu trop calmes ? Pourtant, si la Telecaster de Mary Ramirez s’avère un peu moins tranchante, l’ensemble manifeste un sens mélodique aigu et bénéficie toujours de la voix de Rachel Nagy. Basse, rauque et profonde, parfumée au Jack Daniels et aux Marlboro, c’est bien elle qui domine l’ensemble et contribue à la création d’ambiances feutrée et séduisantes.

De ces treize reprises fort bien ciselées, on retiendra entre autres « You’ll Never Change » aux réminiscences Chicago blues –les amateurs d’Otis Rush comprendront– un « Try Love » où Mary Ramirez nous offre des gimmicks que n’auraient pas renié Hank Marvin ou encore l’entraînant « Nothing But A Heartache ». On aurait sans doute aimé que ça décolle un peu plus, mais la finesse du travail est irréprochable.

mardi, 25 septembre 2007 21:06

Phantom Parade

New York nous a déjà offert quelques surprises intéressantes sur le plan du blues ; d’ailleurs personne n’a oublié l’ogre Popa Chubby, pape du blues-rock de la Grosse Pomme ! Du côté du Lower East Side, TK Webb évolue dans un style totalement différent. Après l’unanimement acclamé « KCK » paru sur le label indé The Social Registry en 2005, il poursuit son œuvre loin des longues démonstrations instrumentales lors d’un second elpee inclassable, fruit d’un mélange de folk et de blues rugueux. Jouissant d’une excellente section rythmique, les compositions reposent sur des rythmes extrêmement laid-back, soutenus mais très ‘cools’, lents mais au sens ‘lancinant’ du terme. Un style de jeu souvent négligé aujourd’hui…

D’un point de vue vocal, TK Webb nous épargne les grotesques imitations de Howlin’ Wolf auxquelles se livrent beaucoup de bluesmen blancs ; sa voix un peu haut perchée a quelque chose de ‘dylanesque’, à l’instar du morceau « Lesser Dude » qui n’aurait pas dépareillé sur l’album « Highway 61 Revisited » ; mais lorsqu’il s’attaque au blues aride comme sur « Wet Eyed Morn », celle-ci se fait soudain rocailleuse et usée, comme tout droit sortie d’un gosier du Mississippi.

Aucune surproduction mais une orchestration d’une grande finesse (les touches fantomatiques de lap steel sur « Phantom Parade, le piano de « Lesser Dude »…) Au final, un résultat inclassable et coloré, beaucoup de talent et de l’authenticité à revendre. Une musique de cœur et de tripes.

mardi, 25 septembre 2007 20:53

Play It As It Lays

Pas facile pour un artiste d’évoluer en solo, à fortiori lorsque l’on traîne l’étiquette ‘épouse de…’. Pour Patti Scialfa, le titre de Madame Springsteen peut dès lors s’avérer un fardeau encombrant. Mais la choriste et guitariste du E-Street Band n’en a cure, et ce troisième opus solo ne fait que confirmer un talent existant parfaitement hors de l’ombre de son Boss de mari.

Malgré une pochette façon Patti Smith (analogie d’initiales ?), ce « Play It As It Lays » évolue dans un style très Americana, entre blues, soul, country et folk. Fort bien introduit par l’excellent « Lookin’ For Elvis », il évolue entre harmonica cradingue, slide acoustique, touches électriques et belles harmonies vocales. Les arrangements fort bien léchés ne sont jamais envahissants, à l’image des fins licks de guitare de « Play Around » –fruits de son talentueux complice du E-Street Band, Nils Lofgren– ou des chœurs de « Rainy Day Man ». La voix rauque et haut perchée de Patti Scialfa sert parfaitement un songwriting plutôt inspiré. Elle est soutenue par l’efficace charpente rythmique des Whack Brothers et, on s’en serait douté, bénéficie de la participation du Boss en personne, venu discrètement poser quelques notes de guitare ou d’orgue Hammond.

La production assurée par Steve Jordan et Ron Aniello –en compagnie de Patti elle-même– assure lustre subtil à l’ensemble, très propre sans être surproduit comme c’est souvent le cas dans ce style musical. Si la surprise n’est pas particulièrement au rendez-vous, la voix et la plume de la dame la placent déjà au dessus du lot. De plus, le choix des morceaux s’avère salutaire, offrant dix très bonnes chansons pour une quarantaine de minutes quasiment sans déchet.

Patti Scialfa sur MSN:

http://sib1.od2.com/common/product/Product.aspx?shop=40&associd=5&catno=OD2DI6193540

Patti Scialfa sur i-tunes:

http://phobos.apple.com/WebObjects/MZStore.woa/wa/viewAlbum?id=261289199&s=143446

mardi, 28 août 2007 20:20

Slightly Sorry

Le talent ne suffit pas toujours à rendre une œuvre passionnante. Du talent, Pat Gubler n’en manque pourtant pas. Vocaliste aux intonations proches de James Taylor, songwriter inspiré et multi-instrumentiste, il nous propose son second album concocté en compagnie de la formation P.G. Dix titres d’une grande beauté. Les instrumentations sont parfaitement léchées, enrobées d’orgue Hammond, de piano électrique et de chœurs féminins.

Pourtant, si l’on n’est pas amateur d’un style globalement folk acoustique, on risque de s’ennuyer ferme ; pour résumer d’une façon un peu abrupte, c’est beau mais c’est très mou. L’enlevé « I’ve Been Travelling » semble réveiller un peu l’ambiance à mi-parcours mais le soufflé retombe immédiatement ; et même le « Sweet Music » final, au début très soul, ne décolle finalement jamais.

L’intérêt de ce disque n’est probablement pas là, mais plutôt dans les arrangements subtils de Pat Gubler ainsi que son jeu acoustique plein de délicatesse. Sans oublier des instants de grâce comme le très beau solo électrique réservé à « Strange Messages » ou encore « The End Of The Winter » au cours duquel la voix murmurante de Helen Rush communique quelques frissons. Une musique belle et lancinante mais à laquelle certains pourraient se sentir retors.

mardi, 28 août 2007 19:52

The Art Of… Evil Genius

Quel énergumène peut avoir l’idée saugrenue de faire cohabiter l’esprit des Beatles, de Howlin’ Wolf et des Pixies au sein d’un même groupe ? Le soleil d’Australie aurait-il tapé trop fort sur le crâne de Link ? Cet ex-membre des illustres Meanies, légendes du rock indé australien, réussit pourtant son improbable pari. Entouré de trois acolytes dont on ne connaîtra que les prénoms –Fiona, Ewan et Keiran, respectivement bassiste, batteur et guitariste– cette formation distille, au fil de ce second album, un cocktail explosif et savamment dosé où s’entrelacent blues rugueux, touches ‘popesques’ et dissonances typiquement indie-rock. Derrière ses fûts, Ewan, ex-accompagnateur de Dan Brodie, assure une rythmique précise, lourde et profonde mais jamais envahissante, a l’instar du très groovy « Walkin’ In My Shadow » où les guitares mordantes de Link et Keiran se complètent à merveille. Les chœurs plutôt soignés –voir l’irrésistible « Love Your Nation »– offrent un superbe contrepoint au chant de Link, littéralement nourri au gravier et contribuant largement à la coloration bluesy de cet elpee. Balancée entre inspiration sixties –« Butlerian Jihad » et ses guitares gorgées de ‘fuzz’ semble tout droit jaillir de cette glorieuse époque– et boulets de canon –le sauvage « D-Day »–, la musique des Bakelite Age possède une personnalité propre et laisse augurer, malgré quelques touches mélodiques plus pop, des performances scéniques brûlantes. L’art de génies maléfiques ?

mardi, 10 juillet 2007 11:41

If The Ocean Gets Rough

Il est des artistes dont la propension précoce au talent est tout bonnement horripilante. Ce Willy Mason par exemple ; après un acclamé « Where the Humans Eat » paru en 2004, l’animal trouve le moyen de livrer ce somptueux « When The Ocean Gets Rough » entre une collaboration au dernier Chemical Brothers et des tournées opérées en compagnie de KT Tunstall ou Radiohead. Affichant à peine vingt-deux ans au compteur, ce chanteur/songwriter trace un beau sentier sur les routes du folk en concoctant cette galette d’une justesse et d’une maturité épatantes.

Portées par une voix au timbre surprenant pour un artiste aussi jeune, ces onze compositions, enregistrées dans la bonne humeur au sein d’un studio du Massachusetts (en compagnie notamment de Rosanne Cash, illustre fille du Man In Black), constituent un enchaînement de perles de toute beauté. Evitant les clichés éculés des influences country ringardes ou du folk soporifique, Willy Mason privilégie un songwriting affûté servi par une orchestration discrète mais essentielle, tout en nuances et où l’électricité ne se montre jamais envahissante.

De l’intro subtile de « Gotta Keep Walking » au majestueux crescendo final de « When The Leaves Have Fallen », en passant par le splendide « Riptide », « When The Ocean Gets Rough » est une oeuvre d’une alchimie parfaite, servie par une production soignée sans être outrageusement polie. De la très belle musique.

 

mercredi, 31 décembre 2003 02:00

Kickin’ It (b)

La proportion de guitaristes au mètre carré est si importante au Texas qu’un tri minutieux s’impose bien souvent. Sans doute une des raisons pour lesquelles ce second album studio de Hamilton Loomis, paru en 2003, nous arrive seulement.

Première bonne surprise chez ce talentueux guitariste : on ne se trouve pas face un énième clone du regretté Stevie Ray Vaughan. Son timbre chaleureux et son jeu tranchant mais jamais démonstratif l’imposent d’emblée comme un excellent représentant de la scène blues-rock. Efficace dans le blues carré –voir l’excellent « Workin’ Real Hard »– il n’hésite pas à sortir du cliché des douze mesures, osant même coller quelques sons de batteries aux rythmes plus contemporains de part et d’autre de ses morceaux les plus funky, à l’image du final de « Get My Blues On » ou des breaks de « 99 Miles » (où l’homme fait également preuve de ses talents d’harmoniciste). « Take A Number », caractérisé par son riff ‘jamesbrownien’, est enrichi d’un solo jazzy de toute beauté, tandis que l’irrésistible « Just Your Fool » mêle efficacement intro acoustique et slide électrique. Les morceaux les plus atmosphériques (« No No No », « Better Man ») passent somme toute plutôt bien la rampe, et le délirant « Who Dat ? », qui clôture cet elpee, constituent finalement la meilleur définition de ce disque : un joyeux patchwork où s’entrechoquent rythmes funk, harmonica, wah wah et guitares acoustiques. Les puristes n’apprécieront peut-être que modérément mais ce serait de la mauvaise foi de nier le grand talent de ce musicien dont l’immense mérite est de ne jamais céder à la tentation de la démonstration instrumentale. Une qualité assez rare pour être signalée.

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