La révolte de Bagdad Rodeo...

Le premier single extrait de « Quatre - L'album sans Fin - Part 1 », le nouvel album de Bagdad Rodéo, « Révolution Vendetta », nous plonge dans les racines du groupe, de son combat, celui de la liberté à tout prix et de l'esprit critique qui font de Bagdad…

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Glass Beams signe chez Ninja Tune

Glass Beams, groupe énigmatique établi à Melbourne, s'inspire de son héritage indien, infusant son psychédélisme serpentin d'instrumentations cosmiques et de polyrythmies du monde. Son premier album, « Mirage », enregistré en home studio, est une fusion…

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Shaka Ponk - 14/03/2024
Damien Biasotto

Damien Biasotto

lundi, 09 juillet 2007 23:31

Breathing Is A Reflex

Parmi la multitude de sous-genres plus ou moins accouchés du punk et du hardcore, le screamo se positionne plus ou moins à mi chemin entre emo et post-hardcore. Autrement, un cocktail difficilement définissable reposant principalement sur des morceaux mélodiques et des hurlements furieux. C’est en tout cas la veine dans laquelle évolue The Ordinary Me.

Formé en 2002 par cinq ex-punks d’outre-Rhin, ce quintet livre ici un premier effort studio sous forme de manifeste tonitruant, à l’image de la plage d’ouverture, le déchaîné « The Swarm ». Onze morceaux pour cinquante-deux minutes, surfant constamment entre le punk (« El Maquinista », « Evacuate »), le noisy et le hardcore, basculant sans cesse du mélodique au délire sonique à grands coups de larsens et de sons bizarroïdes. Sans oublier les rugissements gutturaux ponctuant la plupart des morceaux. La galette est fort bien produite, nantie d’un son énorme, mais la formule peut lasser si l’on n’apprécie pas le genre : même si l’équilibre entre les grosses guitares, le chant mélodique et les hurlements métalliques est bien géré, une impression de longueur se dégage rapidement. Mais pour peu que l’on accroche au genre, la puissance latente du groupe et son énergie débordante peuvent très vite se révéler accrocheuses.

lundi, 18 juin 2007 21:34

Waiting For The Next End Of The World

Belle réussite que ce projet mené par le chanteur-guitariste J. Robbins, ex-Jawbox et Burning Airlines. Passé du label De Soto à Dischord, pilier du milieu indé de la côte Est, il semble avoir trouvé une formule idéale pour ses textes à portée clairement politique (« To The New Mandarins »), magnifiés par les vocaux célestes de la bassiste Janet Morgan (Mme Robbins à la ville) et la rythmique précise et puissante de Darren Zantek (ex Kerosene 454).

Catalogué post-punk –ce qui, je l´avoue, ne signifie pas grand chose pour moi, comme la plupart des sous-genres en ‘post’ ou en ‘core’– le trio trousse un cocktail envoûtant et emballant, entre dissonances, mélodies et puissance rock, à l´image de ce « To The New Mandarins », ouverture imparable surfant entre mélodies tordues, groove soutenu et chœurs ‘kimdealesques’ signés Janet Morgan. La suite est à l´avenant, savamment déstructurée, tutoyant constamment l´inattendu, comme sur l´épileptique « Hug The Floor », ce « Little Empires » à un cheveu du punk ou encore le martèlement sourd de « Unreal Estates », entre grondement de basse et mélodies décalées. « Mercury » parachève l’œuvre, final bâti en forme de lente montée en puissance, enlevé et aérien à la fois. Efficace et surprenant !

lundi, 18 juin 2007 21:22

Four On The Floor

Les acteurs s’improvisant musiciens sont toujours source de légitime appréhension... Préjugé justifié au vu de certaines expériences allant du passable au pathétique (non, non, pas de noms !) Et puis, parfois, un petit miracle émerge au milieu des naufragés. Le cas de Juliette Lewis émarge heureusement à cette seconde catégorie. Dotée de solides capacités vocales, l’ex-héroïne de « Natural Born Killers » dédaigne la soupe calibrée FM dans laquelle beaucoup de ses collègues ont versé pour s’éclater en balançant une dizaine de titres purement rock & roll.

Le résultat de ce second album, tonitruant et diablement efficace, prend à la gorge dès la première plage, le bien nommé « Smash & Grab », et enchaîne les coups d’éclat, entre un « Hot Kiss » pervers, un « Killer » aux relents punk, un « Death Of A Whore » halluciné ou encore le stonien « Get Up » où la donzelle assume ses influences en affirmant « I Feel Like A Rolling Stone » ! Bien entourée par ses flamboyants The Licks, elle s’offre le luxe d’enrôler le jovial Dave Grohl (Nirvana et Foo Fighters pour ceux du fond) qui marque l’enregistrement de son groove lourd, implacable et puissant. Côté production, Dylan McLaren livre un travail très soigné sans pour autant dénaturer le contenu en le rendant moins rock ; l’excellent « Purgatory Blues » en constitue un bon exemple et mérite amplement sa place sur les ondes. Bien sûr, les grincheux diront qu’ils n’ont pas inventé la poudre, mais ce n’est pas le propos : nous sommes face à du rock & roll jouissif, balancé avec fougue et conviction, et c’est suffisamment rare pour être apprécié.

Trente-trois minutes de bonheur sans rien à jeter !

mardi, 27 mars 2007 05:00

Ten thousand bars

Trois ans après la sortie de « The Making Of Mr Spoons », Ezio repart en tournée, une cinquième galette sous le bras. Originaire d'Angleterre -de Cambridge pour être précis- le line up implique deux `lead guitarists' de talents : Ezio Lunedei (il se réserve également le micro) et Mark `Booga' Fowell. Leur credo : un folk sincère aux accents countrysants, sans loops ni samples, partageant ses racines entre Van Morrison et Jeff Buckley.

Les treize titres de ce « Ten Thousand Bars » sont effectivement portés par un songwriting talentueux (la très belle plage titulaire) et un sens aiguisé de la mélodie. Pourtant, la forme à un petit goût de réchauffé? Elle sonne comme du déjà entendu malgré la sincérité et le brio évident du duo. Comme ce « All I Really Want » au parfum dylanesque ou un « Thin Line » qui n aurait pas dépareillé dans le répertoire de Tom Petty. On y décèle pourtant de réelles pépites, comme l émouvant « Mandolin Song », un « All For You » enrichi d'un solo acoustique ou encore le « Ten Thousand Bars » déjà évoqué. Cette impression générale en demi-teinte est peut-être due à une production très -trop ?- léchée. Ezio semble avoir mieux à offrir sur scène, et les titres les plus électriques de l'album -Hotel Motel » ou le chaloupé « WooHooHoo »- possèdent clairement le potentiel nécessaire pour assurer un bon moment de live. Un talent qu'il serait injuste de ne pas suivre...

mardi, 27 mars 2007 05:00

Too much love

Bassiste de Viva L´American Death Ray Music, Harlan T. Bobo s´octroie une escapade solo sur les terres arides du folk. L´occasion comme pour beaucoup d´autres d´exorciser ses démons et ses chagrins. Sans pathos lourdingue ni rancune hargneuse, l´homme trace sa propre autobiographie sentimentale.

Ouvrant l´album, « Only Love » est d’une beauté brute à pleurer. Une ballade folk acoustique d´une simplicité désarmante, bercée par une voix rauque, profonde et désespérée qui dominera les neuf plages de cet elpee. Un orgue et une pedal steel se la coulent douce sur « Left Your Door Unlocked », naturellement, sans alourdir l´ambiance. Le titre maître tranche soudainement : Harlan branche l´électricité, la musique monte en puissance, les phrasés bluesy s´enchaînent. Un « Zipper And Jeans » gorgé de swing et l´excellent « Mr Last Week » poursuivront dans cette voie avant un retour à des ambiances plus posées. Le mélancolique blues « Bottle And Hotel » conclut l´album, comme une ivresse que l´on cherche pour oublier la douleur. Neuf pistes sans rien à jeter. Une petite perle de talent et de sincérité brillant parmi la production folk actuelle.

mercredi, 28 février 2007 04:00

A fool s attempt

Classieux mélange distillé par ce quatuor néerlandais. Une patte toute personnelle mêlant banjo, cuivres, accordéon, guitare électrique, piano et synthé, le tout avec un bon goût surprenant. Un parfum susceptible de rappeler les derniers travaux solos de Tom Petty, mais doté d´une personnalité clairement marquée.

Si l’album s’ouvre par le velouté « The Thought We Had », la suite s’avère bien plus surprenante. Et en particulier la plage « I Wanna Know ». A cause de l’intro électrique, de cette guitare pleine de flanger et d’un synthé entêtant, instrumentation qui tranche au milieu de l´ambiance folk/country générale. Un cocktail parfaitement maîtrisé comme sur le très beatlenesque « Not Easy, Falling (With A Strange Delight) ». On relèvera aussi de petites perles comme l’émouvant « Our Little Home », pour lequel la voix est sobrement accompagnée d’un piano, et le final instrumental « Vernon », emmené par un duo échangé entre la pianiste Helge Slikker et le trompettiste de Calexico, Jacob Valenzuela. D’autres ‘guests’ ont également participé aux sessions d’enregistrement, et notamment Gwen Cresens, accordéoniste chez Sexteto Tanguedia, la talentueuse vocaliste Lies Visschedijk ou encore Filip Jordens.

Un tiers folk, un tiers country, un tiers Beatles ? Ou juste Storybox, tout simplement.

 

 



dimanche, 31 décembre 2006 04:00

Solo cholo

Le palmarès de Kid Congo Powers (Brian Tristan pour l´état civil) a de quoi laisser rêveur : The Cramps, Nick Cave & The Bad Seeds, The Gun Club… Spécialiste de la fusion entre punk et ‘roots music’ (psychobilly et autres dérivés), il nous livre son nouvel effort solo un an à peine après « Philosophy And Underwear » (ça ne s´invente pas !), enregistré en compagnie de Pink Monkey Birds.

Impossible de coller une étiquette sur ce « Solo Cholo » : punk, rhythm & blues, garage, electro… Un joyeux télescopage d´influences bigarrées aux changements de styles radicaux illustrés par le technoïde « La Historia De Un Amour », l´éthéré « The Last Word » et sa voix féminine en contrepoint, le très punk lo-fi « Parts Unknown », sans oublier le final fleuve « Plunder The Tombs » : huit minutes parcourues de vocaux entêtants et de guitares gémissantes. Le tout en compagnie d´invités de marque tels que Lydia Lunch, le supergroupe garage Knoxville Girls ou encore le spécialiste allemand de l´électro, Khan.

Un album inclassable, constamment sur le fil du rasoir, entre groove et sonorités barrées, dominé par la voix profonde et chaude de l´artiste qui a privilégié le songwriting à la démonstration.



dimanche, 31 décembre 2006 04:00

Queens live in caskets

Comment classer l´oeuvre de ce jeune songwriter débarquant d´outre-Atlantique ? Pour vous donner une vague idée, on pourrait parler de ‘folk-country-psychédélique’. Pourtant, les artistes ont toujours haï les étiquettes, surtout lorsqu´elles veulent tout et ne rien dire ! Encore pourrait-on simplement utiliser le terme ‘lo-fi’ pour cet album paru depuis 2004, mais seulement distribué chez nous aujourd’hui. Un travail réalisé pratiquement seul par Aaron Stout, ‘entre ma chambre et ma cave’, comme il le dit lui-même. C´est Stout en personne qui se réserve tous les instruments, si l´on excepte les quelques notes de slide guitar apportées par Matt Frick.

« The Coronation » ouvre le bal par une frappe de batterie lourde comme du plomb et un theremin strident. Le theremin, c´est cet instrument aux sifflements étranges qui a connu son heure de gloire grâce aux « Pet Sounds » des Beach Boys et au « Whole Lotta Love » de Led Zep. Un outil de savant fou dont Stout use voire abuse, mêlant ballades acoustiques et sonorités zarbis, de l´extrêmement lo-fi « Space Station » à ce « Fountain Of Youth » chuchoté, sans oublier ce final totalement à contre-pied qu´est l´électro « Story Of My Life ». Si ce cocktail est quelque peu déroutant, on ne peut qu´être subjugué par la voix torturée et dépressive de Stout. C’est d’ailleurs elle qui domine réellement cet album et laisse entrevoir un futur intéressant pour cet artiste atypique.



dimanche, 31 décembre 2006 04:00

Fire on the bright sky

Lorsque trois ex Parker & Lilly –le chanteur Parker L. Noon, le batteur Jeremy Wheatley ainsi que Daniel Rickark– s´associent, le résultat aboutit au projet The Low Lows, un projet à tendance folk lo-fi, atmosphérique, intimiste et torturé.

Dès la plage d’ouverture – « Dear Flies Love Spider – on est frappé par ces sonorités entêtantes et cette voix déprimée à l´accent si particulier qui couche ses mots sur un tapis de claviers éthérés et de guitares en feedback. Il est cependant possible de ne pas accrocher à cette formule assez répétitive et somme toute, plutôt molle ; mais on appréciera cependant, à sa juste valeur, des morceaux tels que le hanté « White Liner », l’aérien « St Neil », bercé de vagues de pedal steel ou encore le lumineux « Wolves Eat Dogs ».

Une œuvre calme, portée par une voix noyée de réverb, une brume sonique cotonneuse susceptible de vous envoûter ou de vous lasser. Tout est affaire de goût !



mardi, 02 janvier 2007 04:00

Mini rock Ep

Drôle d’OVNI que ce duo bordelais. Après quatre ans de bons et loyaux services au sein des People Of Holiday, Emily et Laurent remettent le couvert au sein du projet Minuscle Hey. Description difficile, tant les genres et les références s´entrecroisent. Pop/rock lo-fi (« Rollicking Harold »), touches électros (« Cheap Girl », sensuel et délicieusement malsain), ou sonorités beatlenesques (« Uncle Jim » et « Eastern Tennisman)… « Alceste », dernière piste de ce elpee, reflète ce savant mélange : clavier minimaliste, flûtes, texte en français et chœurs en anglais dans le plus pur style des Fab Four. Le tout sur fond de boîtes à rythmes parfaitement à propos. On pense aux Kills, au Velvet Underground, à Radiohead… Légèrement barrée mais tout à fait accessible, la musique de ce duo en noir et blanc est une curiosité pleine de charme et de classe ne demandant qu´à être découverte. On peut cependant reprocher à ce « Mini Rock » de ne faire que 21 minutes pour six titres. Il s´agit pourtant d´une excellente mise en bouche, propre à piquer la curiosité de l´auditeur. A découvrir.

 

 

 

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