Sages Comme Des Sauvages face à l’obsolescence programmée…

« Répare ou Pas », premier single issu du troisième album de Sages Comme Des Sauvages est un hymne en forme de question. On le répare ou pas ? Face à un monde plein de vices de fabrication et de malfaçons, le duo se demande si ça vaut encore la peine de…

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TORRES perdue dans une salle immense…

TORRES (le nom de scène de l'artiste new-yorkaise Mackenzie Scott) publiera son nouvel elpee, « What an enormous room », ce le 26 janvier 2024. La chanteuse américaine propose également son premier single/vidéo, « Collect ». Parallèlement à cette annonce,…

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Chroniques

Penthouse (Poland)

Music Undersea

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Aurait-on découvert une version polonaise du très classieux Balthazar ? L’univers de « Music Undersea » est en tout cas très proche de celui des Courtraisiens ! Un même mélange de sonorités rock (« Bumpin’ ») et soul (« Morning Listeners ») lorgnant avec insistance vers les 70’s. La voix chaude et puissante de Michał Strażewski est parfaitement soutenue par les sœurs Gasiorowska (Magda et Zosia) tout au long de « Music Undersea », un premier opus remarquable de bout en bout !

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Daiistar

Goodtime

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Produit par Alex Maas, le chanteur de The Black Angels, « Goodtime » constitue le tout premier elpee de Daiistar, une formation texane (NDR : d’Austin très exactement) qui puise essentiellement ses sources dans le psychédélisme et le shoegaze des 90’s. En extrapolant, on pourrait imaginer le résultat d’une rencontre entre Jesus & Mary Chain et The Brian Jonestown Massacre qui se serait produite en pleine période ‘Madchester’. Une expression sonore alimentée par des sonorités de guitares grinçantes, cristallines, frémissantes, tourbillonnantes, une ligne de basse caoutchouteuse, des synthés ondoyants, des harmonies vocales atmosphériques, des mélodies accrocheuses, et sur plusieurs plages, ce tempo spécifiquement ‘house’.

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Dead Feathers

Full circle

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Issu de Chicago, Dead Feathers puise manifestement ses références dans la West Coast de la fin des sixties ainsi que du début des seventies et tout particulièrement chez Jefferson Airplane. D’abord à cause de la voix de Marissa Welu, qui n’est pas sans rappeler celle de Grace Slick. Puissante, elle alimente une musique groovy, tramée dans les guitares bluesy et psychédéliques. Des parties de grattes que les deux musicos élaborent de manière structurée. Elles sont caressées sur l’obsédant et luxuriant, « Daughters », un morceau qui s’épanouit sous la forme d’une tendre ballade, mais change de tempo en fin de parcours.  

« Full circle » constitue son tout premier elpee. Hormis l’intermède instrumental « One year before the island », presque toutes les pistes dépassent allègrement les 6 minutes. « Robbery » excède même les 10 minutes. Et l’opus s’achève par « Galapagos », une élégante compo ciselée par une sèche jouée en picking…

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Timber Timbre

Lovage

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Timber Timbre, c’est le projet de Taylor Kirk, un Canadien responsable de 7 elpees, à ce jour ; et « Lovage » constitue son septième. Il fait suite à « Sincerely, Future Pollution », paru en 2017. Responsable d’une forme d’indie folk cinématographique, poétique, ténébreuse et à la limite gothique, mais à l’humour ironique, Timber Timbre parvient à fusionner des références apparemment incompatibles : Beatles, Doors, Leonard Cohen, Beach Boys, Sun Ra, Paolo Conte, et Velvet Underground, notamment.

Pour enregistrer cet opus, il a fait appel à Michael Dubue ; et la collaboration a tellement bien fonctionné, que ce dernier apporté son concours aux claviers et aux vocaux, rejoignant ainsi le drummer Adam Bradley Schreiber et les choristes.

Le long playing s’ouvre par « Ask the community », un morceau chargé de spleen, dont l’intervention au piano et l’écho dans la voix rappellent… John Lennon, alors que si sur « Stops » ses intonations semblent hantées par feu Jean-Louis Murat, tout au long de « Confessions of Dr Woo », c’est le spectre de Lou Reed qui se met à rôder. Une plage dont le final s’enfonce dans le psychédélisme. Tout comme le doux-amer « 800 Pristine corpses ». Tapissé subrepticement de psychédélisme bruitiste, « Holy motors » se distingue pourtant par sa jolie mélodie. Cette chanson constitue, en quelque sorte, un hommage à Ontario, la ville de son enfance, une ville qu’il avait quittée deux décennies plus tôt et où il avait juré ne jamais revenir ; un hommage à un endroit qu’il aime et déteste en même temps, mais qu’il aime aussi détester…

« Mystery street » est manifestement la compo la plus allègre ; mais a contrario, « Lounge » s’enfonce dans une sorte d’intimisme presque confessionnel…

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Lol Tolhurst x Budgie x Jacknife Lee

Los Angeles

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« Los Angeles » est le fruit d’une étonnante coopération entre Lol Tolhurst, Budgie et Jacknife Lee. Le premier a été le batteur de The Cure et des Slits et le deuxième de Siouxsie & The Banshees ainsi que de The Creatures. Ils avaient déjà participé au projet Curious Creatures, en 2021. Quant au troisième, c’est un réalisateur artistique, ingénieur du son et producteur qui a notamment bossé pour U2, R.E.M., Snow Patrol, Bloc Party, Editors, Weezer et The Cars. Pour la circonstance, il s’est consacré à la guitare et aux distorsions.

Au départ, cet opus ne devait qu’être instrumental. Puis la Covid est arrivée et, pendant le confinement, les trois compères ont revu leur copie en invitant des collaborateurs, et tout particulièrement des chanteurs, à poser leurs voix sur les compos. Et notamment Bobby Gillepsie pour 3 morceaux, dont « This is what it is (To be free) » au cours duquel on découvre des arrangements symphoniques et des chœurs dispensés comme chez Primal Scream, puis l’excellent et menaçant « Ghosted at home » et enfin « Country of the blind » ; James Murphy de LCD Soundsystem gémit tout au long du frénétique titre maître et du tribal « Skins » ; Pan Amsterdam déverse son hip hop tordu sur « Travel channel » et Isaac Brock de Modest Mouse déblatère sur le très techno (Chemical Brothers ? The Orb ?) « We got to move » ; enfin Arrow de Wilde se déchaine sur l’épileptique « Uh Oh », une plage à laquelle participe Mark Bowen (IDLES). Parmi les guests, on épinglera encore Lonnie Holley et Mary Lattimore sur le ‘beefheartien’ « Bodies » et The Edge, à la guitare, mais traitée sur le motorik, « Train with no station » (NDR : cette voix vocodée n’est pas du meilleur goût !) et une autre piste électro, « Noche obscura ».

Bref un album percussif, nerveux, varié, clubby et surtout avant-gardiste qui mêle électro, indus, post punk et glam, mais nécessite plusieurs écoutes avant de commencer l'assimilation…

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Golden Hours

Golden Hours

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Golden Hours est un collectif qui réunit d’anciens et actuels membres de Gang of Four, The Brian Jonestown Massacre, Tricky, The Fuzztones et The Third Sound. Enregistré à Berlin et Bruxelles, cet elpee a bénéficié du concours d’un alchimiste de choix : le Belge Wim Janssens, mieux connu pour son travail auprès de Wellboy et Tricky. Eponyme et découpé en 8 pistes, le premier album de Golden Hours alterne titres chantés et instrumentaux.

L’album s’ouvre par « Come and find me », un morceau dont la ligne de basse semble empruntée à Birthday Party. Indolent dans l’esprit de Jesus & Mary Chain, « The forgotten one » s’emballe en fin de parcours, au contact des solos de guitare. Mid tempo, « Japan on my mind » est parcouru de notes de claviers entêtantes. Mais la meilleure plage est incontestablement « Dead on ». Dépassant les 6 minutes, elle est découpée dans des guitares fuzz hypnotiques, abrasée par la voix du chanteur, dont le baryton est aussi profond que celui de Sivert Høyem (Madrugada), et s’achève par un sifflotement ‘enniomorriconesque’. « Calling me home » trahit des réminiscences –ce qui s’explique aisément– empruntées à TBJM et The Third Sound. 

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Neil Young

Chrome dreams

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Neil Young continue de dépoussiérer ses archives. Cet elpee devait sortir en 1977 ! Le plus curieux dans cette histoire, c’est que l’artiste a publié une suite en 2007, « Chrome dreams II ». L’original ne comptait que 12 titres. Sur cet opus, il y en a 15. Uniquement acoustiques. Soit la voix de Neil, son harmo, son piano, sa sèche et/ou son orgue à soufflets. Depuis le temps, tous ces morceaux ont été intégrés progressivement sur différents long playings, parfois en versions électriques, live, en solo ou en compagnie du Crazy Horse. Si bien qu’il n’y a pas d’inédits sur ce disque du ‘Loner’, mais deux morceaux sensiblement différents : « Hold back the tears », qu’il se réserve en solitaire, avec un texte plus long et « Sedan delivery » qu’il interprètera plus tard en compagnie de son incontournable Cheval Fou.

Et si les compos sont datées, il faut reconnaître que l’ensemble ne manque pas de charme et sont inspirées, tant du point de vue mélodique qu’émotionnel. Ainsi, en bénéficiant d’arrangement aussi soignés que sur « Harvest » et « Harvest moon », elles auraient pu y figurer.

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Bob Dylan

The Complete Budokan 1978

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Paru en 1978, le double long playing, « The Complete Budokan 1978 », est donc sorti en version revue et corrigée ; Il s’agissait de deux concerts immortalisés live au Japon. Soit les 28 février et 1er mars à Tokyo, au début de la tournée que Dylan avait lancée en 1978. A l’époque de sa sortie, cet opus avait été vertement critiqué. A cause des réarrangements. En l’occurrence l’ajout de choristes et d’une section de cuivres. D’ailleurs si le Zim était bien allé au Japon, on avait l’impression qu’il avait réalisé l’enregistrement à Las Vegas.

Bref, alors que l’album de 1979 recelait 22 morceaux, le coffret en propose 58. Le tout a été remixé et bien sûr remasterisé.

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Agathe

Beautiful damages

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Originaire d’Evreux, en Normandie, Agathe Plaisance est une artiste multidisciplinaire. Outre l’écriture des textes et la composition de la musique, la songwritrice a réalisé l’artwork de « Beautiful Damages » et les vidéos qui l’accompagnent. Même si Evreux est plus proche de Paris que des bocages normands, on imagine la jeune femme retranchée dans une maison à colombages pour y concocter ses sombres et mélancoliques ballades trempées dans le folk, au coin du feu. Entre ses moments de création, elle se délecte des albums de Cat Power et en profite pour se servir un petit godet de cidre (NDR : oui, les clichés ont la vie dure). Elle en profite également pour jeter une oreille fine sur certains artistes à l’univers plus mélancolique, à l’instar du Canadien Timber Timbre. Tantôt sensibles, parfois électrifiées, souvent sombres, les huit plages de ce premier elpee sont cependant, toujours bien inspirées…

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Jil Caplan

Sur Les Cendres Danser

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Valentine Guillen-Viale, aka Jil Caplan, est une charmeuse de serpents, une passionnée qui continue son petit bonhomme de chemin. Et en gravant son nouvel opus, « Sur Les Cendres Danser », elle compte bien nous envoûter. Il s’agit de son neuvième. Affichant 58 ans, cette chanteuse, comédienne et écrivaine est une artiste caméléon.

Jil Caplan revient à ses premiers amours, un retour aux sources qui l’ont toujours nourrie : le folk/rock à guitares, les ballades charnelles et les harmonies subtiles, naviguant quelque part entre Paul McCartney et Jeff Buckley, que ce soit dans l'expérimentation du jazz, une certaine approche du progressif que la manière de présenter ses chansons. C'est sous une forme plus rock que la Parisienne a abordé cet LP.

Ce long playing est aussi le fruit de la rencontre entre Jil et Émilie Marsh (du label FRACA), musicienne, compositrice, autrice et interprète, guitariste et arrangeuse de feu la chanteuse Dani.

Pour accompagner la sortie de ce disque, elle a partagé un clip poétique et incandescent « Tout éteindre » (à découvrir ici), réalisé par Patrick Hernandez. Porté par des chœurs apaches, des toms furieux et une guitare lancinante, le morceau raconte la passion éphémère qui met le feu aux poudres.

L’exploration de différents styles vintage est reflétée à travers le premier single, dont l’énergie grisante évoque… The Cure…

Blues, « Courage » nous entraîne dans le Delta du Bayou.

« Virginia » et « Être heureux » se révèlent davantage intimistes.

Quelques thèmes chers à Jil Caplan sont abordés tel que le deuil, la rupture, la maternité et le fait de laisser partir ses enfants (« Daronne »).

Même « Marilyn » évoque les destins tragiques d'actrices. Et évidemment on pense à Marilyn Monroe, mais aussi à Virginia Wolf.

Expérimental « Feu ! » se distingue par une rythmique métronomique quasi-martiale.

Un bel essai qui devrait permettre à Jil de renouer avec le succès.

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