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Pour Jane Weaver, l’amour est un spectacle permanent...

Jane Weaver, aka Jane Louise Weaver, est une musicienne originaire de Liverpool. Son nouvel opus, « Love In Constant Spectacle », paraîtra ce 5 avril 2024. Il a été produit par John Parish (PJ Harvey, Eels, Sparklehorse). Son disque le plus intime et le plus…

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Chroniques

Flat worms

Witness marks

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Les ‘Flat worms’, ce sont des vers plats, des plathelminthes, très exactement, mais c’est également le patronyme choisi par un trio californien (Los Angeles), dont le troisième elpee, « Witness marks » a bénéficié de la collaboration de Ty Segall.  Les musicos ne sont pas des néophytes, puisqu’ils ont milité soit chez Hunx & His Punx, Oh Sees ou The Babies. 

Entre garage punk, post punk et noisy rock, la plupart des compos sont imprimées sur un tempo enlevé voire frénétique ou carrément volcanique, mais diablement efficace. Les sonorités de guitares sont tour à tour stridulantes, acides ou fuzz. La section rythmique est implacable. Etrange, mais la mélodie de « Suburban swans » rappelle parfois le « Nice‘n’sleazy » des Stranglers. Glaciale et métallique, la voix de Will Ivy balance des textes surréalistes, mais empreints de rage et de folie. Punk is not dead !

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Squirrel Flower

Tomorrow’s fire

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Née à Boston, Ella Williams s’est établie à Chicago, ville où le rock indé contemporain est à nouveau en pleine effervescence. Pour enregistrer « Tomorrow’s fire », le troisième LP de son projet Squirrel Flower, elle a reçu le concours de musiciens qui militent chez Bon Iver, Wednesday et War on Drugs. Mais si l’instrumentation est, en général, bien électrique, sa voix puissante passe aisément à travers pour communiquer son angoisse face au dérèglement climatique. En fait, toutes les compos qui figurent sur ses trois albums traitent du même sujet. Cependant ce dernier opus est manifestement celui qui adopte le format le plus rock, tout en préservant l’aspect délicat et nostalgique des mélodies.

Ce long playing s’ouvre par « I don’t use a trash can », un titre qui figurait déjà sur son premier album, « Early Winter Songs From Middle America », paru en 2015, mais qu’elle a complétement remodelé, en l’enrichissant d’harmonies vocales complexes. Indolent, « When a plant is dying » libère une intensité électrique digne du Crazy Horse de Neil Young. Caractérisé par ses guitares distordues, « Stick » libère davantage de sonorités grunge. La lente combustion de « Canyon » nous enveloppe dans un brouillard de guitares fuzzées et chargées de reverb. Et le dernier titre de cet opus, « Finally rain », s’ouvre sur une trame acoustique avant de monter progressivement en intensité électrique. Contagieux, « Intheskatepark » frôle l’univers de l’indie pop alors que « What kind of dreams is this ? » prend la forme d’une prière…

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Elephant (Netherlands)

Shooting for the moon

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Elephant est une formation néerlandaise, établie à Rotterdam, aux Pays-Bas. Produit par Pablo van de Poel (Dewolff), « Shooting for the moon », constitue sons second LP, un disque au cours duquel le combo a reçu le concours de la chanteuse belge, Meskerem Mees, pour deux titres. Et paradoxalement, ce sont les deux morceaux les plus proches de Wilco. En l’occurrence, « The morning » et « April ». A cause de cette section rythmique propulsive et des solos de guitare subtils et lumineux, dispensés par Michael Broekhuizen, dans le style de Nels Cline. Des interventions de guitare le plus souvent élégantes, parfois orientalistes, traitées en slide voire délicatement psychédéliques. Et en général, les compos sont enrobées de jolies harmonies vocales. Tramée au départ sur une sèche en picking, la plage finale, « Moonlight, s’électrifie peu à peu, avant de replonger dans la dream pop entretenue par Elephant, tout au long de ce long playing dont les pistes révèlent des mélodies particulièrement soignées. Dommage que l’intensité électrique ne pas un peu plus vivifiante…

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Silver Car Crash

Shattered Shine

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Silver Car Crash peut compter sur trois chanteurs et compositeurs différents : les guitaristes Connor Kapelewski et Justin Bennett ainsi que le bassiste Brandon Walker. Ce qui est manifestement un fameux atout pour ce groupe issu de Pittsburgh, aux Etats-Unis. En outre, dans leurs textes, ils sont témoins de la destruction du climat, de l’effondrement de la société et du destin des jeunes, face à l’état de notre civilisation au XXIème siècle.

« Shattered Shine » constitue son second elpee, un disque enregistré, suivant la volonté les musiciens, dans les conditions les plus proches du ‘live’ possibles. Et si le résultat tient la route, il faut reconnaître que le long playing est plutôt diversifié. On y croise pas mal de punk hardcore frénétique, du shoegaze (My Bloody Valentine ?), du noise-rock bien américain (Sonic Youth ?), de la lo-fi (« Crime » hanté par Sebadoh »), un clin d’œil aux sixties (« Lessons »), du post punk et on en passe. Enfin si les guitares peuvent se révéler chaotiques, rugueuses, denses ou explosives, elles peuvent devenir claires et sonores (Sad Lovers & Giants ?), à l’instar de « Pleasure zone » ou de « Sun dried tomatoes », même si cette plage concède quelques accès au funk blanc. La ligne de basse est littéralement meurtrière sur « Interference », le morceau qui ouvre le long playing. Quant à la voix du lead singer, Connor Kapelewski, elle est très souvent douloureusement déclamatoire…

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Woods

Perennial

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Jeremy Earl, la tête pensante de Woods, a d’abord envoyé les boucles de claviers, de guitare et de percussions, qu’il avait créées, à ses compères Jarvis Taveniere et John Andrews. Puis ces deux derniers ont commencé à communiquer leurs idées, avant que le trio ne commence à composer. En studio, Woods a alors reçu le concours de John Andrews à la pedal steel ainsi que Kyle Forester au saxophone et au piano électrique (Würlitzer). En résulte un douzième opus, baptisé « Perennial » sur lequel figure 11 plages dont quatre instrumentaux, qui nous entraînent au sein d’un univers multicolore, ensoleillé, nostalgique et propice au rêve, mais surtout sophistiqué que certains médias n’ont pas hésité à qualifier de psych folk. Les harmonies vocales sont particulièrement soignées ; ainsi, celles dispensées sur « Sip of happiness » rappellent The Communards.

Le tout est saupoudré d’accents dispensés ça et là, de jazz, de dub, de soul, d’électro et même de country (cette pedal steel). On imagine la présence d’un saxophone et d’un mellotron sur « The seed », mais la piste est tellement éthérée qu’on ne distingue plus vraiment les instruments. Bref, une œuvre agréable à écouter mais dont votre serviteur ne fera certainement pas le disque de chevet…

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Lathe Of Heaven

Bound by naked skies

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Lathe of Heaven est une formation issue de Brooklyn, New York, fondée en 2021 et « Bound by naked skies » constitue son premier elpee. Son patronyme est inspiré du titre d’un roman de science-fiction signé Ursula Le GuM. Certains textes des compos traitent d’ailleurs de cosmologie, mais également de la simulation, de la maladie mentale et de la métaphysique dans son contexte contemporain.

Musicalement, on est replongé dans l’univers du post punk gothique des eighties. Le climat est ténébreux. La ligne de basse est aussi cotonneuse que celle tracée par Simon Gallup au sein de The Cure. Les morceaux sont imprimés, en général, sur un tempo enlevé voire frénétique. La voix est caverneuse. Les percus sont assurées par une boîte à rythmes. Deux pistes sortent quand même du lot : « Moon – Driven sea » et le titre final, « Herald of the circuit-born », deux plages dont aux sonorités de guitare brimbalantes, carillonnantes, rappellent les Chamelons. Un elpee qui devrait plaire aux nostalgiques de Sisters of Mercy…

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KermesZ A L’Est

Octophilia

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Actif depuis 2008, KermesZ à l’Est développe un style assez unique mêlant sonorités jazz, salves métalliques et surtout sonorités traditionnelles issues de l’Europe de l’Est (NDR : vu le patronyme, on s’en doute un peu). « Octophilia » constitue son nouvel elpee. Sa musique pourrait parfois être baptisée de version balkanique de La Jungle, duo dont ils sont très proches dans l’esprit et l’énergie. Les –longs– morceaux sont inspirés de morceaux traditionnels originaires d’Azerbaïdjan, de Grèce ou de Roumanie et plus généralement de la région du Caucase ou alors, pour un titre (« Lullysion »), du « Bourgeois Gentilhomme » de Jean-Baptiste Lully, mais enrichi par un texte poétique d’Oliver Chaltin. Réunissant 8 musicos, cette fanfare belge assez unique en son genre est bien entendu au sommet de son art, en ‘live’ vu l’énergie qu’elle y libère ; mais la version studio vaut le détour grâce à ses tourbillons de tuba, saxo et autres trombones à piston…

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Calogero

A.M.O.U.R

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Il se conjugue au passé, au présent ou au futur. Généralement imparfait, protéiforme, souvent couvert d’aspérités, il règne chez les hommes et les femmes depuis que la terre est terre. Il est partout et nulle part à la fois. Cupide, insidieux ou encore salvateur, il peut se révéler un allié de premier choix, mais peut également détruire, menant même jusqu’à la mort. De quoi s’agit-il ? De l’Amour évidemment, titre du dernier opus de Calogero.

Réalisé dans son propre studio habilement baptisé Ronipiri (référence au nom de ses enfants Romy, Nina, Pio et Rita), on retrouve à la plume de ce neuvième album, ses fidèles compagnons, Paul École, Bruno Guglielmi, Pierre Riess et même Dominique A. Mais pas que puisque quatre des chansons sont signées Marie Poulain, une jeune artiste rencontrée par le fruit du plus grand hasard et avec qui il interprètera « Le hall des départs ».

Alors qu’il y a trois ans, le chanteur produisait « Centre-ville », un disque plaintif dans lequel il s’exprimait (sans trop de conviction) sur la pandémie et de la façon dont il vivait les confinements, Calo exporte aujourd’hui sa propre vision du sentiment amoureux sous un angle nettement plus positif et détaché faisant de l’intime un acte politique dont il se hisse comme un fervent défenseur.

Si le postulat de départ a tout pour plaire, le résultat global est assez décevant. Alors que le chanteur nous avait habitués jadis par la qualité de ses compositions, notamment à travers l’ultra réussi « Les feux d’artifice », l’elpee souffre d’un trop grand éclectisme de styles, parfois carrément même carrément antagonistes, oscillant du funky « Donne », au rock « Cache-cache » en passant par les sonorités des années 80 à travers « La nuit n’est jamais noire », auquel participe Gaëtan Roussel. De quoi donner le tournis !

Hormis quelques trop rares belles chansons comme « Dénouement heureux » ou lors du duo précité, le disque s’enlise dans une suite de titres mielleux, mal torchés et qui manquent de relief pour qu’ils s’inscrivent dans la durée et restent gravés sur l’autel du panthéon.

« A.M.O.U.R » se survole, plutôt qu’il ne s’écoute, alors que la promesse d’un disque réussi se dessinait pourtant, compte tenu du travail de production et de la trame thématique. Mais, le franco-italien a préféré la zone de confort en privilégiant un volet purement commercial et en se servant d’artifices musicaux peu crédibles.

Ainsi, Calogero enfonce le clou lorsqu’il dénonce les chiffres de l’industrie musicale au détriment de l’audace et la création artistique tout au long de « Faire une chanson », alors que lui-même emprunte cette direction…

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Caleb Nichols

She is not your shadow

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C’est en juin 2022 que Caleb Nichols, le bassiste de Port O’Brien, avait publié « Ramon », un album au cours duquel il racontait ses aventures de figure queer, sur la scène californienne, à travers des personnages de fiction.

Près d’un an plus tard, rien n’a réellement changé. L’homme de lettre, l’activiste et le musicien nous propose son nouvel elpee, « She is not your Shadow », sur lequel il reprend les choses, là où les avaient laissées. Il a cependant abandonné ses personnages de ‘Mean Mr. Mustard’ et sa sœur ‘Polythene Pam’ pour nous en présenter un autre : Chan. Tout au long de cet opus, Nichols lui donne la parole en rédigeant des dialogues qui reflètent ses émotions tout en explorant les questions de genre. Si sa pop-rock-lo-fi se distingue pas ses mélodies efficaces, on regrettera le manque de fluidité entre les morceaux, entrecoupés de dialogues... 

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Sam Burton

Dear Departed

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« Dear Departed » constitue le second elpee de Sam Burton, un songwriter américain plutôt discret. Il a été composé dans l’Utah, son état natal et rural, qu’il avait regagné afin d’aider à retaper une maison, à participer aux récoltes, avant de retourner de nouveau à Los Angeles, pour y enregistrer cet album, sous la houlette du producteur Jonathan Wilson (NDR : dont la carrière solo peut être qualifiée de réussie, mais qu’on a vu aussi aux côtés d’Angel Olsen et de Father John Misty), afin d’emprunter des sonorités pop-folk issues des 60's ou des 70’s…

Ces quelques mots d’introduction induisent, bien entendu, une instrumentation soignée et une ambiance tour à tour ensoleillée ou mélancolique. Le rendu est inévitablement ‘vintage’, mais la qualité de compositions est telle que cet aspect suranné n’est jamais dérangeant. Difficile d’ailleurs de résister aux arrangements de « Pale Blue Night » ou de « Coming Down on Me » !

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