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L’interaction de Ride…

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Mud Flow

Ryunosuke

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Difficile de faire mieux après avoir commis un album aussi remarquable que "A life on standby". Aussi, Mud Flow a décidé de changer complètement d'orientation et de bien brouiller les pistes. Tout d'abord, mention spéciale au design du digipack, réalisé par le graphiste français GWL. Fantasmagorique, digne d'une estampe japonaise, il s'inscrit bien dans l'esprit du titre de l'album. Faut dire que sur le morceau maître, un texte inspiré par Akutagawa Ryunosuke (né en 1897, cet auteur de contes violents s'est suicidé en 1927), est récité par une certaine Satiè Nagasawa dans la langue nippone. Une mini symphonie toute en délicatesse et en raffinement de plus de sept minutes conjuguant envolées de cordes de guitare veloutées et cristallines (And Also The Trees?) Les plages de cet opus sont d'ailleurs particulièrement longues. Alternant moments atmosphériques et puis interventions électriques intenses, sauvages, libératrices. Seul le single « Monkey doll », caractérisé par les palpitations d'un banjo, compte moins de quatre minutes. Une compo assez guillerette rappelant un certain Travis tout en lorgnant manifestement vers « Abbey road » des Beatles. « In time » s'inscrit dans un registre aussi pop, nonobstant sa fin plus redoutable. Elle me rappelle même le fameux single, « Everytime you talk ». Mais la plupart des compos de cette oeuvre se révèlent paradoxalement à la fois complexes et contagieuses. Parfois dans le style de dEUS. A l'instar des huit minutes du titre d'ouverture, « My fair lady Audrey ». Explosif et entêtant, il ouvre sa voilure, avant de s'achever dans un final éblouissant. L'hymnique « Trampoline » ensuite. A cause de ce violon obsessionnel et tourmenté. Un fragment dont le final implique une fanfare. Dans un registre plus cosmique voire floydien, le lancinant « The number one play of the year » se singularise par la ligne de basse ténébreuse et mélodique. Vincent manifeste une plus grande amplitude vocale. Et on croirait même entendre le falsetto emphatique de Jonathan Donahue sur « Planes », alors que les sonorités de la guitare semblent empruntées à George Harrison. Plus proche de Mercury Rev encore, « The story was best left untold » constitue, à mon humble avis, la plus belle chanson de cette plaque. Un hommage à son père décédé l'an dernier. Et en même temps un exutoire. On y ressent que Vincent y libère une dose d'émotion assez phénoménale. Subtilement psychédélique (ces guitares bringuebalantes qui tournent presque en boucle, les oscillations du xylophone), ce titre s'autorise de somptueuses envolées symphoniques avant de s'achever par quelques accords de piano sinistres. Et la composition finale, « Shooting star » n'est pas plus réjouissante, puisqu'elle évoque la disparition de deux proches. Un morceau plus brut de décoffrage, presque lo fi, même si la guitare remplit bien l'espace sonore. Et pour passer l'intégralité de l'album en revue, signalons encore la présence d'une valse aérienne, « Waltz 1 » (avec un titre pareil !) dont le tempo est imprimé par le piano. Piano et claviers assumés par un nouveau membre chez Mud Flow : Fred Donche. Et suivant la bonne habitude, c'est Rudy Coclet qui s'est chargé de la production et de la mise en forme, aux studios Rising Sun. Après avoir concocté un album pareil, Mud Flow est manifestement prêt à s'exporter au-delà de nos frontières...

Mud Flow

A life on standby

Écrit par
Il aura donc fallu deux ans de gestation à Mud Flow, pour le voir sortir son troisième opus. Mais l’attente n’aura pas été vaine, car ce « A life on standby » est tout bonnement épatant. Plantons tout d’abord le décor. Au cours de cette longue période de doute, d’interrogations et de remise en question, les musiciens du groupe ont commencé à être hantés par des idées noires. Et plutôt que de refléter ce spleen sur papier ou sur pellicule, ils l’ont transposé à travers leur musique (NDR : et si vous voulez ne savoir davantage, aller jeter un coup d’œil sur l’interview qui leur est consacrée). Résultat des courses, bercée par la mélancolie douce, cette œuvre conceptuelle baigne dans un climat ténébreux. Conceptuelle, parce que toutes les chansons tournent autour du même sujet. Même les plus pop (« Today » et « Debbie and Charlie » dont certains accents sont empruntés à George Harrison, ainsi que « How I got depressed and started a war » qui aurait pu relever du répertoire de Girls In Hawaii »), véhiculent des lyrics douloureux. Mais le plus étonnant procède de la présence de trois morceaux particulièrement longs et élaborés. Remarquables aussi. Qui nous replongent dans l’univers arty, brumeux, romantique, torturé, d’And Also The Trees voire de Sad Lovers & Giants. L’envoûtant, et complexe, presque prog, balayé de cordes de guitare gémissantes, « Tribal dance » (4’53), tout d’abord. « Five against six » (8’56) ensuite. Et son phrasé de guitare dramatique comparable à une houle perpétuelle. Oui, oui, comme chez And Also The Trees. Beau à pleurer ! Et lorsque l’intensité sonore atteint son paroxysme, c’est un peu comme si une aiguille vous traversait le cœur… Enfin, le final « New Eve » (10’34). De la même veine, mais en plus élaboré. En plus grandiose. Avec cette basse propulsive réminiscente de SL&G, ses quelques touches de claviers analogiques très 80’s (Berlin Blondes ?). Cette mélodie dense, céleste et hypnotique… Enfin, sachez que pour enregistrer cet elpee, le trio a notamment reçu le concours de l’ingénieur du son, Rudy Coclet (Calc, Sharko) et d’Olivier Mellano (Dominique A, Miossec) à la guitare. Un must !

Mud Flow

Amateur

Simplicité et efficacité constituent les valeurs essentielles défendues par ce quartette bruxellois. Une formation dont la naissance remonte à 1994, même si leur line up définitif ne date que de 1997. " Amateur " constitue leur premier album. Un disque dont la sensibilité pop/rock est aussi mélodique et contagieuse que celle d'un Sebadoh. Et vous avez certainement déjà pu le constater à l'écoute de " 4 " ou de " Tiny tale ", deux chansons diffusées régulièrement à la radio. Et nous supposons que dans les semaines qui vont suivre, " (I know) I didn't fight ", ballade REMesque, joliment enrichie d'arrangements de cordes, devrait suivre le même chemin. Toujours aussi basique, le reste de l'opus se révèle beaucoup moins facile à digérer. L'ombre de Sonic Youth y rôde même de manière plus latente. Notamment dans la propagation du flux électrique par paliers. Seul le déroutant " Sympathy " renoue avec une certaine cold wave, pratiquée vingt ans plus tôt par les Chameleons...