Steve Wynn fait ce qu’il faut…

Le dernier elpee de Steve Wynn, "Northern aggression" remontait à 2010. Son prochain, "Make It Right", paraîtra ce 30 août 2024 et coïncidera avec son nouveau livre de souvenirs ‘I Wouldn't Say It If It Wasn't True’ (Jawbone Press). Lors des sessions, il a…

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Various Artists

London Sinfonietta - Warp Works & Twentieth Century Masters

Il faut remonter à « L’Art des Bruits », le manifeste publié en 1913 par le futuriste italien Luigi Russolo, pour comprendre le lien qui existe entre les musiques électroniques actuelles et l’avant-garde dite ‘contemporaine’. Que ce soit Fennesz, Squarepusher, Varèse ou Pierre Henry, tous ces artistes s’avouent ainsi convaincus du pouvoir créateur de la machine, et du ‘bruit’ comme musique à part entière… Et même si les technophiles d’aujourd’hui font souvent référence aux maîtres savants de la musique répétitive, sérielle ou concrète pour se donner une certaine contenance (l’héritage existe, mais il lui manque le ‘groove’…), on ne peut nier l’influence de Pierre Schaeffer, de John Cage et de György Ligeti chez des bidouilleurs populaires comme ceux qu’hébergent actuellement le label anglais Warp. La série de concerts ici compilés n’a donc rien de superfétatoire : il suffit par exemple d’écouter le « Gesang der Jünglinge » de Karlheinz Stockhausen pour comprendre d’où vient le « Windowlicker » d’Aphex Twin, et l’intégrale de Steve Reich pour saisir la portée hypnotique d’un track à la Underground Resistance… Une fois la formule assimilée, il devient facile de plonger dans les 19 compositions de ce double cd, sur lequel on retrouve six morceaux de Richard D. James et de Tom Jenkinson réarrangés par David Horne, le chef d’orchestre de la London Sinfonietta (une sorte d’équivalent de notre ‘Ensemble Musiques Nouvelles’). Selon ses propres dires, la retranscription orchestrale de ces tracks électro se révèle ‘impossible’, d’où sa volonté de les considérer comme de ‘nouvelles compositions originales, pour orchestre’ – et ça fonctionne ! En faisant ainsi se côtoyer Ligeti, Aphex Twin, Squarepusher et John Cage, le label Warp et le London Sinfonietta voulaient sans doute une fois pour toutes tordre le cou aux clichés qui collent encore à la techno (et affiliés), à savoir que celle-ci ne serait pas de la ‘musique’, puisque l’ordinateur n’est pas un ‘instrument’… Eh bien voilà la vérité : les guitares ne poussent pas dans les arbres, et un orchestre peut jouer « AFX237 V7 » si on le lui propose. Voilà la grande révolution : ne reste plus qu’à le dire à Jack White, pour qu’il ne meure pas idiot.

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Welcome to Gearhead Country

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Qu'il est bon de pouvoir de temps à autre s'envoyer une chouette petite plaque de rock garage de derrière les fagots... Réunissant 26 titres d'une vingtaine de groupes ‘garage’ (tous signés sur le label "Gearhead Records") parmi lesquels on trouve les Hellacopters, The Lords of Altamont ou encore les papys de New Bomb Turks, "Welcome to Gearhead Country" est une compilation qui a le mérite de ne pas se prendre la tête... Pas de pose trendy, pas de prétentions artistiques malvenues, juste une exigence: que ça balance ; en moins de 3 minutes si possible... Et pour balancer, ça balance... Bien sûr on trouvera aussi parmi ces titres quelques morceaux plus que dispensables mais l'ensemble sent tellement l'honnêteté qu'on se montre volontiers indulgent. La plupart des groupes présents ici ne joueront jamais au Pukkelpop, ne passeront jamais dans les soirées électroklash branchouilles et c'est tant mieux. Bottles and Skulls, Red Planet, Pink Swords, The Spunks sont les noms, parmi d'autres, de ces loosers (magnifiques?) dont la seule ambition est de faire péter les amplis... La démarche donne envie de taper du pied, mal à la tête aussi quelquefois ; mais surtout suscite le respect!

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Les Eclectiques - Le Dvd

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Après avoir édité sa compilation « Les Eclectiques Vol.2 », Absynthetic continue à promouvoir ses poulains. Mais pour la circonstance, par le biais d’un support visuel. Le rapport qualité prix demeure tout aussi intéressant : sept groupes, quatorze titres, pour 6€. Ici la tendance est nettement metal/rock. L’électronique est totalement absente. Au programme, Oxees, Svald, Cloon, Demo, Wombat, Ex-Kafka et Lopsided. Deux titres par groupe !

Ce DVD recoupe très bien « Les éclectiques » sans faire double emploi et prend même tout son sens chez un groupe tel que Svald. Celui-ci définit sa musique comme un ‘rock théâtral’ et ses prestations scéniques sont effectivement de véritables spectacles à part entière ; l’image est partie intégrante de l´oeuvre. Cloon étale également sa furie metalleuse avec un grand sens de l’humour (NDR : comment pourrait-il en être autrement lorsqu’on intitule une compo « Star Alcoolémie » ?) Côté technique, le mixing sonore est irréprochable. La présentation est sobre. Pas de bonus, mais la musique parle d’elle-même !

Ce DVD constitue un excellent complément à la version audio.

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Les Eclectiques Vol.2

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Absynthetic propose, pour la deuxième fois, une compilation consacrée à des groupes français du Nord qui jouissent d’une popularité régionale ou nationale (on y retrouve notamment Jérôme Attal). Seize pistes pour un prix réduit (5€), c’est plutôt une bonne affaire pour les mélomanes curieux de découvrir ce que la France peut produire en dehors des daubes marquetées par TF1 et consorts. Et si ces « Eclectiques » ne sont peut-être pas destinés à toutes les oreilles, ils prouvent qu’il existe encore une créativité musicale dans l’Hexagone. Outre les premiers titres assez rock, la tendance générale est fortement metal (Svald et ses cris gutturaux, Wombat glissant d’un couplet jazz/funk à un refrain métallique) et électro (Cpoupa, Naos…). Costa Gravos clôt la compilation par les six minutes de folie d’« Eeny meeny miny moe », cocktail indéfinissable de genres destiné à former une sorte de mini-opéra délirant.

 

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Metalfingers presents Special Herbs : The Box set vol.0-9

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Figure hip hop underground bien connue pour ses collaborations avec de la Soul et Prince Paul, MF Doom (alias Metalfinger pour l'occasion) a décidé de s'accorder quelques moments de détente... Et quoi de plus relaxant qu'une petite série de mixings légers et pépères? Partagé entre deux cd's d'environ une heure, "Special Herbs, the box set vol 0-9" propose ainsi un total de 72 plages hip hop instrumentales courtes et chaloupées, idéales pour servir de fond sonore à une petite soirée délétère entre amis... On ne criera pas au génie à l'écoute de ces petites ambiances quelquefois old-school ; mais l'ensemble tient la route et se révèle circonstanciellement fort convaincant. Pour votre info sachez qu'un cd bonus est inclus dans le joli package. Celui-ci recèle une série d'instrumentaux de KMD, l'ex-groupe de MF Doom au sein duquel militait son défunt frère, le regretté DJ Subroc...

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Ca balance pas mal à Liège / La compilation 2006

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« Ca balance [pas mal] à Liège » est une initiative comme on voudrait en voir plus souvent. Né en 2002, ce projet, soutenu par Liège Province Culture et l’ALPEM, est destiné à aider les artistes débutants tant au niveau de la création, qu´au niveau de la diffusion, de la production et de l’édition discographique. Cette troisième compilation de « Ca balance [pas mal] à Liège » nous présente douze artistes issus d’univers musicaux très divers. Se côtoient donc sur ce cd pop, rock, folk, électro, variété française et musique arabo-andalouse. Rien à jeter sur cette compilation, les différents artistes nous proposant, chacun dans leur style, des morceaux de qualité et de charme. Mentions spéciales à Lydie Claire qui nous enchante par son « N´importe quoi » et à Blue Velvet et son excellent « Are you ready ? ». Espérons donc un avenir qui balance pour ces douze talents en devenir !

Au menu : Alcatraz (pop rock), Ananke (jazz), Blue Velvet (pop rock), Charlotte Renoy (chanson française), Crowded (pop rock), Dubicki-Tripodi Quintet (jazz), Gabrielle Ghray, Géraldine Cozier & the Swallows (jazz), Indoo (pop rock), Lydie Claire (chanson française), Moon Fish (électro pop) et Ourouk (world music).

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Hostile 2006 - Changer la donne pour les 10 ans à venir

A l’instar de « Rapattitude » en 1990 et la BO de « La Haine » en 1995, la première compile du label Hostile, sortie il y a dix ans, aura bouleversé en profondeur le paysage du rap français. Après Suprême N.T.M., IAM, Assassin et Dee Nasty, une nouvelle génération de rappeurs sortait de l’ombre, plus gangsta, plus violente, qui n’hésiterait sans doute pas à ‘appuyer sur la gâchette’ si le besoin s’en faisait ressentir. C’est le règne de Lunatik et de Booba, de Rohff, de Disiz, de Diam’s et de Sinik, aujourd’hui des stars de l’industrie du disque, qui en vendent autant que Goldman et Pascal Obispo. Pour marquer ses dix ans d’existence, Hostile a donc décidé de réaliser une nouvelle compile, censée réunir les ‘nouveaux talents’ du hip hop français. A la prod on retrouve Tefa et Masta, duo de choc à l’origine des tubes de Diam’s (« Dans Ma Bulle ») et de Sinik (« Sang Froid »), bref des types du terroir macadam, qui se sentent chez Hostile comme chez eux. Leur mission : ‘renouer avec l’esprit et la qualité artistique de 1996 !’, bref rehausser le niveau d’un rap français qui pour l’instant se cherche un peu. De cette ‘nouvelle école’, on retiendra sûrement les prestations de Sam’s et d’Eloquence, qui tchatchent comme des pitbulls en chaleur. Costaud, glacial, hostile… Pour le reste c’est faiblard, comme une mauvaise saison de la Star’Ac. Armande, reviens !

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Switch 9

Il ne faut pas grand-chose pour réussir une soirée dansante. Du beat, par exemple, et le reste, les jambes, les bras, la tête, suivent. Vous êtes mou du bassin, victime d’épilepsie, allergique au poumtchak et la new beat de Vitalic vous tape sur le système ? Découvrez les plaisirs de l’électronique en écoutant ‘Switch’, l’émission de Jan Van Biesen, diffusée tous les vendredis et samedis sur Studio Brussel. Au menu de cette neuvième compile, encore du BPM de qualité : l’excellent « Exceeder » de Mason, « Night Falls » de Booka Shade (tiré du bel album « Movements »), « Domino » de Oxia (un pote de The Hacker, ici plutôt deep et minimal), la nouvelle sensation flamande Shameboy (Luuk Cox de Buscemi + Jimmy Dewit, le ‘Bobby Ewing’ du soundsystem Discobar Galaxy), « Beautiful Day Without You » de Röyksopp (remixé par le talentueux Rex The Dog), Ellen Allien & Apparat, Coldcut feat. Roots Manuva,… Comme d’hab’, il y en a donc pour tous les goûts. Plus besoin d’acheter les maxis des tubes techno actuels : ils sont tous là, à raison de deux/trois compiles « Switch » par an. Un maître achat pour qui aime danser et s’improviser pousse-disques.

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Americans Abroad!!! Against Me!!! Live in London!!!

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Humour, point d’exclamation et punketé. Against Me ! nous revient de Londres. Un concert enregistré sous le bras, le quatuor de Gainsville (Floride) nous laisse entrevoir l’étendue de ses prétentions scéniques. Et force est de constater que Tom Gabel et ses potes ont des arguments à faire valoir : un look de bûcheron écossais dépravé, un punk-folk urgent pour danser bourré et complètement déshabillé ou, encore, de solides mélodies à chanter debout sur le comptoir de son pub préféré. Etrange rencontre entre les Pogues et les Dirtbombs, Against Me ! devrait tourner en compagnie d’Archie Bronson Outfit, son lointain cousin britannique. Pour les néophytes du folk-rock branché sur 10 000 volts, ce concert à Londres constitue une excellente porte d’entrée sur l’univers de ces folkeux affolés. De chouettes compostions (« Americans Abroad », « Don’t Lose Touch ») à découvrir d’urgence. Ceux qui limitent le punk rock ricains aux incartades de NOFX devraient écouter cet album. Il fera son (petit) effet.

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Cooperative Music Sampler Volume 3

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Cooperative Music est une subdivision du label V2 qui relaie actuellement City Slang, Wichita Recordings, Rabid Records, Bella Union, Memphis Industries, Moshi Moshi, Setanta et Luaka Bop. Le troisième volume de ce sampler propose un disque audio et un DVD. Une bonne manière de découvrir en son et en image la richesse du catalogue de cette association. On ne vous fera pas l’injure de décrypter les groupes ou les artistes qui figurent sur cette compile. La plupart ont déjà été chroniqués dans Musiczine. La tracklist me semble donc amplement suffisante. La voici :

CD

1. A Gap Has Appeared - Filed Music
2. Fancy Robots - Justine Electra
3. Young Folks - Pter Bjorn And John
4. Ticket To Immortality - The Dears
5. Twelve - Forward, Russia!

6. In Flight - Amusement Parks On Fire
7. Sing Songs Along - Tilly And The Wall
8. Pull Shapes - The Pipettes
9. Deep Down - Calexico
10. Head Home - Midlake
11. Fear - Lambchop
12. Love Ain't Just A Four Letter Word - Jenny Wilson
13. Wake Up - Lo-fi-fnk
14. Like A Pen - The Knife
15. Always For You - The Album Leaf
16. Baby I - Amy Milan
17. Put A Penny In The Slot - Fionn Regan
18. Widow's Weed - Espers

DVD:

1. 7/4 (Shoreline) - Broken Social Scene
2. 16.16.6 - The Drips
3. Twelve - Forward, Russia!
4. Moonpigs - Blackmail
5. (Oh) god - The Most Serene Republic
6. I'll Bring The Sun - Jason Collett
7. Young Folks - Peter Bjorn And John
8. Wishbone - Architecture In Helsinki
9. Your Kisses Are Wasted On Me - The Pipettes
10. Fraud In The 80's - Mates Of State
11. Paul Simon - The Russian Futurist
12. Let My Shoes Lead Me Forward - Jenny Wilson
13. Festival - Dungen
14. Young Bride - Midlake
15. Sleep Tonight - Stars
16. Dirty Frames - The Tiny
17. We Share Our Mother's Health - The Knife
18. Pac Mac/Shopping Cart - Schneider TM

19. Cruel – Calexico

 

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BO Appelez-moi Kubrick

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Film inédit sur les écrans belges, « Appelez-moi Kubrick » narre l’histoire vraie d’un olibrius qui, sans aucune ressemblance apparente, est parvenu à se faire passer pour le grand Stanley (peu de gens savaient à quoi ressemblait le cinéaste, plutôt reclus). La bande originale fait donc appel aux thèmes chers à Kubrick, « Also Sprach Zarathustra » de Richard Strauss, « Sarabande » d’Haendel ou le « Le Beau Danube Bleu » de Johann Strauss. Le « Twilight Time » du Glenn Miller Orchestra flatte toujours autant l’ouïe, rien à redire jusque là. Surgit alors une version de « L’Ode à la Joie » interprétée au Moog, qui doit même faire tressaillir de douleur le fantôme de Ludwig. Annoncés aussi, deux inédits de Bryan Adams, ce qui, pour sûr, vous font déjà tous sauter de joie. Mentionnons également une reprise du « Hello » de Lionel Ritchie. Franchement le monde a-t-il besoin de ça ? N’en jetez plus, la coupe est pleine. Un conseil ? Allez de préférence vous retaper l’intégrale de ses films. Le génie était, là, bel et bien au rendez-vous.

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Fargo : Collection Eté 2006

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Vive les vacances, vive la musique ! On s’installe : doigts de pieds en éventail, les yeux fermés derrière les verres enfumés de nos lunettes de soleil. On se fait plaisir : la « Collection Eté 2006 » du label Fargo dans les oreilles. Les sens sont en éveil. Voici une compilation essentielle à la culture des non-initiés. Activiste, à la pointe de la qualité, le label parisien nous propose ici de revisiter son répertoire par le prisme de ses dernières sorties. En un double album et vingt titres, découvertes et valeurs sûres se côtoient.

Sur le premier volet du diptyque, les ombres de Great Lake Swimmers et la bouille de l’impeccable Andrew Bird se profilent. C’est également l’occasion de s’émerveiller face à l’un des joyaux ignorés de la pop énergique et ensoleillée : Alamo Race Track. Ces quatre Hollandais ont les armes nécessaires pour faire tomber des bataillons de fans de Radiohead, des Strokes, de Weezer et de Pavement. Aujourd’hui, il est plus que temps de les encenser à leur juste valeur. « Birds At Home », le premier album d’Alamo Race Track est une tuerie de pop moderne. Alors, pourquoi se priver ? Une compilation, c’est aussi un moyen d’appuyer des artistes par le biais d’un titre phare de leur discographie. On pense notamment à la collaboration entre White Hassle et la délicieuse Ambrosia Parsley (Shivaree) sur « You’d Be Surprised », grand moment de « Your Language », dernier album des New-Yorkais. On se laisse également porter par les comptines folk-rock de Danny George Wilson, Jesse Sykes et par la country épurée de Clem Snide. Et il faudra encore goûter au rock’n’roll burné des Lords Of Altamont.

Le deuxième disque s’ouvre en chanson française sur notre coup de cœur 2006 : Emily Loizeau. Elle chante « L’autre Bout Du Monde », chanson issue de son superbe album du même titre. Dans cette deuxième partie discographique, on reconnaît aussi les figures familières du label : Neal Casal et Shearwater. On se réjouit de rencontrer Luke Temple, nouvelle signature du label. A ranger entre les disques d’Elliot Smith et ceux de Belle & Sebastian. Plus rock mais tout aussi subtiles, les sorties de Lauren Hoffman et de Beulah (dont l’album « Yoko » est à écouter d’urgence pour tous les retardataires !). Cette « Collection Eté 2006 » nous sied à merveille ! Une compilation parfaite pour nos vacances.

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Luaka Bop Remix

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Petit mais costaud, le label US de World Music, Luaka Bop, compte dans ses rangs le grand Tom Zé, la légende de la soul 70's Shuggie Otis, nos chères et tendres Zap Mama, la désormais prestigieuse Nouvelle Vague, ou encore la Péruvienne Susana Baca. Afin de faire parler de sa jolie galerie d’artistes, le label s’est offert les services de quelques remixeurs renommés afin de concevoir cette compilation ‘de luxe’. Nightmare On Wax, Dee-Lite, Money Mark ou encore Fila Brazilia, tous ont répondu à l'appel. Accompagnateur idéal des soirées cocktails un rien guindées, « Luaka Bop Remix » regorge de perles electro-lounge ensoleillées. On regrettera cependant l’absence des français de Nouvelle Vague dans une compilation qui aurait gagné à s’abstenir d’inclure deux remixes, tout aussi dispensables l’un que l’autre, d’un seul et même titre (« Button Down Disco » de Clinton). Quant aux morceaux de Los Amigos Invisibles revus par Masters At Work (« Bruja ») et Dimitri From Paris (« Ease Your Mind ») ainsi que ceux de Zap Mama corrigés par King Britt (« Poetry Man ») et Aaron Jerome (« Bandy Bandy »), ils devraient enchanter les patrons de bars chics désireux de renouveler la discothèque du coin ‘Chill Out’ réservés aux VIP.

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Now That’s What I Call Memphis

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Tour de piste en compagnie de l’excellent label Memphis Industries. En neuf titres, cette compilation nous présente les différentes facettes du label. L’énergie juvénile et contagieuse de The Go ! Team, les broderies psychédéliques des Suédois de Dungen, les (dé)constructions pop (dé)complexées de Field Music et les robes à pois des Pipettes nous avaient déjà convaincu. Il faut donc chercher ailleurs... Du côté des nouveaux pensionnaires du label. Parmi ceux-ci, The Russian Futurists. Quatre Canadiens convaincus que Brian Wilson devrait remplacer Wayne Coyne à la destinée des Flaming Lips. Ensuite, c’est le dandy Toby Jenkins, alias The Squire Of Somerton, qui nous convie à la découverte de son funk rock méchamment overdosé. Pour sa part, Absentee laisse entendre la voix grave de Dan Michaelson. Mais rien de grave ! Juste une rencontre inopinée entre Johnny Cash et les Magic Numbers... En queue de compilation, la douceur d’El Perro Del Mar nous invite au voyage. Le timbre espiègle de la jolie Sarah Assbring est un appel au coup de foudre. Eperdus, nous pourrions accompagner l’amour de notre vie au son d’El Perro Del Mar. Et s’arrêter là-bas, quelque part dans le Tennessee. A Memphis peut-être...

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The Kings of Diggin´ (Compiled by Kon & Amir and DJ Muro)

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« The Kings Of Diggin’ » ne pouvait être mieux nommé. Pour arriver à une telle tracklist, Kon, Amir et DJ Muro ont, sans doute, dû creuser au plus profond des caves de leurs disquaires et de la discographie de leurs parents ! Un seul coup d’œil aux titres qui composent ce mix suffit à faire pâlir tout mélomane qui se respecte. Du moins tous ceux persuadés de posséder une culture musicale approfondie. Aux manettes du premier disque de cette double compilation, les mixeurs new-yorkais Kon & Amir. En 17 titres, le duo explore une partie obscure de l’histoire de la soul, du disco et du funk. Emergent donc de l’ombre des morceaux oubliés, interprétés par de sombres inconnus tels que Unico Black, Ricardo Marrero, Soul Dazz Band ou Janet Dubois.

Même principe pour le second disque, mixé d’une main de maître par DJ Muro. Sauf que, dans le cas présent, le japonais pousse la barre un cran plus haut. Recelant pas moins de 44 titres, la seconde partie de « The Kings Of Diggin’ » ferait de n’importe quel blind-test un véritable enfer. Mine d’or pour tout amateur de sonorités funky, cette compilation d’une incroyable richesse s’inscrit dans la droite lignée de la série « The Kings Of… » (NDR : qui compte les kings of disco, house, hip hop ou encore jazz) mais s’avère être l’édition la plus intéressante et la plus instructive. Une belle leçon d’humilité pour ceux qui pensent tout savoir.

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Soma 200

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Le label anglais Soma Recordings vient de sortir son 200e single. Et comme toutes les occasions sont bonnes pour faire parler de soi, Soma a donc décidé de célébrer cet événement en délivrant une compilation à la gloire de ses vaches à lait. Seulement, au vu de la tracklist, ces dernières semblent bien chétives. En neuf titres à peine, le label electro parvient à faire le tour d’une histoire longue de quinze années. La qualité avant la quantité ? Pas si sûr… Hormis quelques exceptions (Repeat Repeat, Silicone Soul, Funk D’Void & Mirror Mirror), le résultat n’est que peu convaincant. « Soma 200 » reste cependant un excellent moyen de se familiariser avec les productions du label et devrait plaire aux clubbers en mal de découvertes. Les autres préféreront sans nul doute acquérir l’un ou l’autre disque des artistes repris sur cette compilation en demi-teinte.

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Creative Outlaws

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Manifestement, la fin des années 60 a bouleversé la musique rock. L’explosion de toutes ses limites, des frontières entre styles, a permis d’exploiter au maximum les possibilités musicales et instrumentales des musiciens, en quête d'imagination, en dehors des canons du bien-pensant commercial. La musique underground était occupée de naître, principalement aux Etats-Unis, même si les Anglais développaient des ressources de créativité énormes. Cette collection justement baptisée "Hors la Loi créatifs" est sous-titrée "US Underground 1962-1970". Elle s'attache donc à retracer cette révolution culturelle qui a sévi de l'autre côté de l'Atlantique.

Parmi les premiers artisans de ce mouvement, certains ont traversé le temps. Et je pense tout d’abord à Jimi Hendrix, pourtant décédé il y a déjà 37 ans. Son dépeçage de l'hymne américain "Stars Spangled Banner" et sa reconstitution totalement déjantée en est la plus belle illustration. Sa révolution aussi. Et il la proclame ici sur la scène de l'Albert Hall de Londres. Particulièrement engagé, le MC5 incarnait un autre protagoniste du désordre. Son message politique était extrême. Son cri de fureur symbolisé par "Kick out the Jams". Cette cité de l’enfer a enfanté un iguane immortel : Iggy Pop. Alors aux commandes des Stooges, il était également issu de la motor-city de Detroit. Il célèbre ici son ode à la frénésie : "1969". Davantage expérimental, avant-gardiste même, Captain Beefheart affrontait le blues de l'impossible. Cette compile en épingle "Dachau blues".

De la génération flower power à l'acid rock de San Francisco, de Haight et Ashbury, on retiendra surtout Country Joe & the Fish. Son "I feel like I'm fixin' to die" a été immortalisé au festival de Woodstock. Et bien sûr la chanteuse Grace Slick, militant alors chez le Great Society. Elle nous propose ici une première version de "Somebody to love", compo qui deviendra un énorme hit pour le Jefferson Airplane. Créateur unique en son genre, Moondog est un artiste emblématique issu de New York. Soutenu par Charlie Parker et Charles Mingus, il a immortalisé "On Broadway" dans les rues de la métropole. Les Fugs ont davantage forgé leur réputation sur une attitude anti-conventionnelle qu’à travers leur musique. Pourtant, leur "The garden is open" libère un son incroyable. Faut dire que tout devenait possible dans ce monde halluciné où se mêlaient drogue, violence et révolution sexuelle. Pearls Befoser Swine pratiquait déjà ce qu’on appelle du folk psychédélique. Drivée par Tom Rapp, cette formation stigmatisait le conflit armé au sein duquel les States s’étaient engagés au Vietnam. "Uncle John" en est la parfaite illustration.

Aux pays de l’Oncle Sam, le folk pouvait également émarger au courant dit progressif. Les Holy Modal Rounders en sont un premier exemple. Et puis surtout Kaleidoscope dont la musique baignait littéralement au sein d’un climat orientaliste déconcertant. Ce band avait alors pour tête de proue le prodige David Lindley, toujours sur les routes en 2006. On ne peut passer sous silence l’existence de Blue Cheer, un combo de hard rock déjanté, extrême, ou si vous préférez de heavy metal lysergique. Un trio responsable de la reprise sans concession d’un classique du rock'n'roll : "Summertime blues". La conjugaison des trois instruments est absolument démoniaque! Particulièrement novatrice, mais injustement méconnue, la musique du West Coast Pop Art Experimental Band était le fruit d’une imagination débordante qui est reproduit sur "Suppose they give a war and no one comes", un véritable collage sonore sous tension constante. Fin des 60s, éclot un ‘importantissime’ boogie band à Los Angeles : Canned Heat. Inspiré à l’origine par le blues le plus pur, il est parvenu à se forger un style unique en son genre. Faut dire qu’il pouvait compter sur des musiciens talentueux. Leur interprétation de "Sic 'em pigs" est absolument hallucinante. Quelle époque ! Quarante ans plus tard, le "Time has come today" des Chamber Brothers me trotte toujours dans la tête. S’appuyant sur des musiciens noirs doués de voix puissantes, le groupe avait délivré cet hymne psychédélique remarquable sans se douter qu’une version d'une dizaine de minutes de ce morceau allait dévaster les pistes de danse de l’époque. Et aujourd’hui encore il semble toujours aussi irrésistible!

Un témoignage éloquent d'une période de l’histoire qui ne peut laisser personne indifférent! Quelques absents de marque cependant : Frank Zappa, Grateful Dead et Quicksilver Messenger Service.

 

 

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Switch 8

Rien de neuf au rayon des compiles Switch ou pour tout dire que le meilleur de l’électro de ces derniers mois, comme d’habitude. De l’eighties bien léchée signée Tiga (son album, « Sexor », sort d’ici peu, et c’est une ribambelle de tubes), des hits FM customisés pour le dancefloor (« Number 1 » de Goldfrapp, « Sow Into You » de l’ex-Moloko Roisin Murphy, « Jacques Your Body » des Rythmes Digitales, vieille scie électro-pop remise en selle par une pub automobile), et quelques bombes de minimal techno de derrière les fagots (« Just Fucking » d’Audion alias Matthew Dear, « Les Beaux Jours » du Français Agoria, l’épatant « Enuffs Enuff » de Pnau). Tu veux du gros son à écarquiller les mirettes, du beat en rut qui réclame son coït ? « Zdarlight » de Digitalism, « Darkness » de Carl Craig et « This Fragile Addiction » de Jesse Somfay t’appellent du pied sous la boule à facettes. Une claque sur tes fesses et c’est parti pour le grand huit : ton cœur fait boum boum boum, « laisse-moi donc te dire ‘ass’ ». Ass, ass, ass, ass, ass,…

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Sexadelic Dance Party - Vampyros Lesbos

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« Sexadelic Dance Party »… Mon dieu, ce titre laisse rêveur… Pour celles et ceux qui l’ignoraient encore, Vampyros Lesbos (sorti en 1971) est un des plus célèbres films d’épouvante de l’Espagnol Jesus Franco ; réalisateur qui se fît connaître pour ses nombreux nanars de Série B (ou doit-on dire « Z ») ‘cultissimes’ dans le petit milieu des aficionados du genre. Mettant en scène une jeune femme mariée bien sous tous rapports, Vampyros Lesbos détaille aussi et surtout les visites que celle-ci reçoit une fois la nuit tombée… Une splendide vampire, sexy comme il se doit, vient en effet la border tous les soirs… Et il est bien sûr inutile de vous préciser, étant donné le titre du film, que ce n’est pas pour lui raconter l’histoire de ‘Blanche neige et les 7 nains’… Vu le côté très sexuellement orienté de ce petit chef d’œuvre, on ne s’étonnera pas non plus d’apprendre que Jesus Franco fit appel à Manfred Hübler et Siegfried Schwab (des noms pareils, ça ne s’invente pas), Teutons de leur état, pour réaliser la bande son de cette splendeur. Composée de 17 thèmes, celle-ci ne déçoit pas, bien au contraire... Psychédélique, funk, baroque, complètement allumée, cette B.O. est tellement libidineuse et décadente qu’elle siérait à n’importe quel film de ‘fesses’… Des titres comme « The lions and the cucumber », « Kamasutra » ou encore « The Message » sentent, à plein nez, la partie de jambes en l’air sous LSD… Soupirs, grognements, tablas, basse serpentant comme un cobra en pleine danse du ventre et chœurs langoureux invitent ainsi à la débauche et nous font regretter de ne pas avoir vécu à cette époque bénie où le caoutchouc n’était pas encore une protection indispensable… Mais bon, ne nous égarons pas, sinon je risque la censure pour propos obscènes… Sachez donc simplement que si vous êtes d’humeur scandaleuse et que vous envisagez d’organiser quelques parties fines (dans le respect de la loi, bien sûr), ce disque est pour vous…

 

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Kill Your Management : Volume Five

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Ce cinquième volume compilateur, proposé par le label anglais Psychophonic, met en exergue une petite vingtaine de combos metal anglais non signés par une boîte de disques. Dans le lot, quelques uns émergent assez facilement, comme Razorwire, qui allie joliment metal façon trash-core à la Downset et touches plus alternatives à la Fudge Tunnel. Tears Of Aske est assez sympa, également, dans un registre Nu Metal solide. Headhunglow se démarque, également, à travers une approche musicale délibérément axée sur le death cinglant façon Obituary and co. Rien de très original, mais l’efficacité y est ! Pointons encore Roachville, un combo metal sec et net aux riffs assez percutants. Pour le reste, on peut oublier aussi sec les autres groupes qui sont, donc, non signés et peuvent le rester

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Fresh Breath of Mint

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Dans un premier temps, ce sont les déhanchements de Feist qui ont aguiché notre attention. Le Canada se tenait là, tapi dans l’ombre de lointains cousins américains. Ensuite, Arcade Fire a allumé la mèche, mettant définitivement le feu à toutes les excitations. Depuis, les vagues canadiennes se succèdent sans faiblir. Apparu dans le paysage musical en 1991, le label Mint est une des têtes chercheuses du pays à la feuille d’érable. Pour célébrer dignement sa quinzième année d’existence, Mint nous offre un tour d’horizon de ses signatures les plus récentes. En ouverture, la country organique de Neko Case vient nous rappeler toute l’étendue de son talent. Une country-rock sous Valium, entonnée par un timbre mélancolique à souhait. A faire pleurer les anges. Pour les pervertir, on peut compter sur les riffs acérés des New Pornographers. Quelque part entre les Foo Fighters (période Pat Smear) et les Pixies, ces Nouveaux Pornographes savent comment séduire les obsédés... Un peu comme The Organ a la capacité d’amadouer les irréductibles fanatiques des Smiths. Ces cinq filles reprennent l’héritage de Morrissey à leur compte et le font fructifier à grosses doses de Throwing Muses. Plus loin, c’est au tour de Carolyn Mark et de NQ Arbuckle qui, sur «Fireworks », honorent une rencontre fabuleuse, une romance enchantée qui défie le duo d’Isobel Campbell et Mark Lanegan. Nouvelle bénédiction indie-rock : Novillero séduit d’emblée. C’est une grosse claque. Les harmonies ensoleillées envahissent l’espace, embellissant les visages déprimés d’un large sourire. « Fresh Breath of Mint » constitue une indéniable source de découvertes. Disponible en import et à petits prix, ce courant d’air musical rafraîchit nos tympans. Une aubaine par cette chaleur estivale !

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