La substitution d’Edouard van Praet

Edouard van Praet a publié son nouveau single, « Remplaçable », ce 2 mai 2024, une chanson délicate et rêveuse à la basse hypnotique, aux synthés mignons et aux guitares discrètes. Entre pop et punk doux, les paroles en français à la reverb’ profonde évoquent…

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Hippo Campus sort la tête de l’eau…

Hippo Campus sortira son quatrième album « Flood », ce 20 septembre 2024. « Flood » constitue à la fois un disque et une renaissance. En effet, il a fallu cinq années au combo du Minnesota pour enregistrer 13 titres en seulement 10 jours à la frontière du…

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Various Artists

Strong Arm Steady Presents: The Collector's Edition Volume 1

Dommage que j’ai carbonisé le moteur de ma bagnole par ‘pure négligence’, selon les sarcasmes de mon garagiste… Parce que mon rêve, c’était de l’envoyer à Xzibit pour qu’il la retape avec ses potes, en direc’ live sur MTV, à l’émission « Pimp My Ride », yep. Une Citroën Saxo transformée en bolide high tech, avec des flammes vert fluo sur le capot, et trois télés à écran plat dans le coffre, entourées de subwoofers de malade pour faire péter le hip hop West Coast en roulant à du 200 à l’heure dans les rues de Tubize. A l’intérieur des sièges arrière, une Playstation avec le jeu « San Andreas », et un putain de mini bar dans les accoudoirs, rempli de tequila et de blunts au cognac pêche. Trop fort, cet Xzibit. Y en a quand même qui ont de la chance de voir leur caisse pourrie retapée en limousine de luxe ou en 4X4 de fête foraine : ça le fait à mort au salon du Tuning de Morlanwez-les-Bains. T’as des donzelles aux airbags de taré qui se trémoussent sur du beat en chaleur, façon Snoop et Hi-Tek, les tétons gonflés par de la mousse bien giclante, qui spittent par à-coups des essuies-glace en plaqué or massif. Dans les baffles qui remplacent la roue de secours, des types au teint palot (Krondon, black albino à la gueule de barbouze) gueulent les quatre initiales d’Iceberg Slim : P.I.M.P., et ça balance comme un gros tube gangsta à la N.W.A. Sur cette mixtape ‘hosted by Will Blast’, on retrouve tout le crew d’Xzibit : Phil The Agony, Mitchy Slick et l’albino. « X to the mothafuckin’ Z » se foule pas trop le derrière pour balancer ses rimes sur des samples funky, bref ça sent bien la mixtape de dessous le comptoir. Aaaah, si j’étais un Yankee ! J’irai parader à L.A. avec ma SaXo rutilante, les biatches se pâmeraient devant mon gros engin qui grogne, ce serait trop la défonce à fumer le bitume. A l’aise ! Demain j’achète un Go Pass et j’me casse à Compton.

 

 

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Congotronics 2 Buzz’n’rumble From The Urban Jungle

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Après les transes de Konono n°1, Crammed nous propose de découvrir une série d’artistes qui naviguent dans les mêmes eaux. Des musiciens qui lèvent l’ancre en choisissant pour point de départ les musiques traditionnelles de différentes parties du Congo (Kinshasa, Mdai Dombe, Bacongo). Un périple vers le futur accompli en amplifiant violemment ces musiques ancestrales. De manière à leur permettre de passer au-dessus du vacarme citadin. En tout neuf prestations enregistrées ‘live’ où l’hypnotique et la distorsion des instruments font la loi. Semblant venir d’une autre planète, cette expression sonore devrait régaler les amateurs de sons étranges. Parmi les titres les plus intéressants, j’épinglerai le « Kiwembo » de Sobanza Mimanisa : un gros riff de likembe empli d’effets « fuzz », des percus et un sifflet dans le style du carnaval de Rio, des arpèges de guitare très mélodiques et un maître de cérémonie qui incite à la danse. Plus calme, le « Kabuangoyi » des Kasai All Stars est une longue variation sur une belle mélodie percussive. Accompagnée d’arpèges de guitares, elle est traversée de sons bizarres produits par diverses percus et une gratte noyée dans la reverb et la distorsion. Un titre qui évoque les douces variations à la kora d’artistes comme Ballake Sissoko ou Toumani Diabaté… On retourne à la danse sur le génial « Soif Conjugale » de Kisanzi Congo, totalement dominé par les impros de likembe distordu et une ligne de basse imparable. « Le laboureur » est une relecture bruitiste et funky d’une fable de La Fontaine tandis que la prestation de Konono n°1 captée au Couleur Café aurait pu naître d’une jam hypnotique entre Jimi Hendrix et un orchestre traditionnel qui aurait abusé des substances psychotropes. Sachez que le pendant visuel du disque filme six collectifs (musiciens + danseurs) en pleine action dans les rues et salles de Kinshasa lors de l’enregistrement du disque. L’esprit « Do It Yourself » anime ces personnages à l’imagination colorée et débordante. A l’instar du collectif Tulu qui a inventé un instrument en reliant deux gros ressorts à une boîte à sardines…

 

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Goal ! / Music From The Motion Picture

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C’est étrange, dès que le mot football est évoqué, la chansonnette poussée penche davantage pour « Seven Nation Army » stadium remix ou le buvette mix d’« I Will Survive ». Alors, lorsque l’industrie du cinéma projette de réaliser un film dédié au ballon rond, les inquiétudes sont légitimes. Et, naturellement, l’auditeur-spectateur appréhende les égarements sonores qui risquent de tartiner la pellicule. « Goal ! » s’annonce ainsi sous les plus sombres auspices. Finalement, il n’en est rien. Oasis, Kasabian, The Bees et autres Dirty Vegas sont venus renforcer les rangs de l’équipe à l’occasion du mercato. D’entrée de jeu, long dégagement hypnotique des Happy Mondays, qui marquent ainsi un retour à la compétition. Au plus haut niveau, Shaun Ryder et les siens réussissent un titre ravageur. Relancé sur les rails (de coke ?) par le projet Gorillaz et l’infatigable single « Dare », Shaun retrouve ses couleurs. Pour un nouvel album en 2006 ? De leur côté, Liam et Noël Gallagher n’ont jamais caché leur volonté de participer à un bon gros match de foot. La paire est donc réunie, à la pointe de l’attaque, le temps d’une rencontre cinématographique bien amicale. Plus surprenante, la présence de la sulfureuse Princess Superstar et ses complaintes aguicheuses. « Wet ! Wet ! Wet ! », chante-t-elle. D’accord, elle dispose du physique… Mais a-t-elle vraiment le souffle pour s’aligner dans cette équipe de machos. Et puis, remporter un match dans ses conditions, c’est impossible ! Les tétons de la belle dépassent du maillot et son petit short moulant va faire craquer tous les mâles en rut engagés dans le championnat. Heureusement, le coach peut compter sur les défenseurs (défonceurs ?) texans de And You Will Know Us By The Trail Of Dead pour remettre un peut d’ordre dans les vestiaires. Inutile de préciser que les remontrances du groupe de Jason Reece et Conrad Keely sont efficaces. Bref, de quoi remporter un match sans réels enjeux.

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Revolving World – A Tribute to New Order

New Order, grand groupe ‘tributé’ devant l’éternel, à l’origine du mariage, à l’époque improbable, du rock et de l’électro : alors quoi ? Une compile de plus réunissant des groupes méconnus qui s’attaquent à « Blue Monday » en faisant les malins ? Certes, mais il n’y a pas que de l’amateurisme trivial sur ce disque : en 15 covers, certains des artistes au menu font même preuve d’une belle élégance dans la citation, surtout les Lyonnais. Il y a aussi des Belges (Une vie austère = Geoffroy Klompkes = L’essentiel de l’actualité sur Pure FM. A quand le Comic’Art ?), des Argentins, des Américains, des Néo-Zélandais et des Suédois, parce que New Order, ben ouais, c’est connu partout dans le monde. Mais la question qui se pose donc, c’est : pourquoi les meilleures covers viennent-elles de Lyon ? Est-ce que Popswirl est une structure locale ? Airbag, d’abord : on dirait Mark E. Smith au micro, voire Shaun Ryder, si on veut être méchant… Et For The Chosen Few, qui reprend « In Your Silent Face » de fort belle manière, entre post-rock et shoegazing. Et So Happy et Magnolia, qui nous feraient presque croire que Sumner était un enfant du soleil (les sixties, l’acid, Nouvelle Vague) ! Quant au reste, il est un peu à l’avenant, et donne surtout envie d’écouter les plus jolis ersatz de New Order/Joy Division en 2006 : Aswefall, Circlesquare, Colder,… Nostalgie, quand tu nous tiens.

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Blues Guitar Women

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Thomas Ruf a concocté une collection très intéressante consacrée aux femmes impliquées dans le blues féminin ; et plus particulièrement aux chanteuses et guitaristes. Faut dire que dans son esprit, il a toujours le souvenir impérissable de Memphis Minnie, un véritable mythe qui a composé, chanté, joué et enregistré le blues pendant plus de 40 ans. Ce double CD est partagé entre deux styles de blues. Le premier disque s’intéresse au blues contemporain (NDR : le plus souvent électrique) et le second au blues traditionnel.

L’œuvre s’ouvre par une adaptation du "Can't quit the blues" de Buddy Guy opérée par le Lara Price Band. Une plage très électrique introduite par plus de deux minutes de guitare vagabonde avant que le chant de Miss Price n’entre en scène et puis s'impose. Mais on en retiendra surtout la dégaine versatile d’une certaine Laura Chavez, une fille de 22 ans préposée pour la circonstance au manche (NDLR : ça rime presque !). Dès les premiers accords de "Takin' it all to Vegas", on reconnaît sans peine la présence d’une autre Californienne : Debbie Davies. Après avoir fréquenté l'école d'Albert Collins, cette chanteuse/guitariste a acquis une expérience certaine et drive même ses propres troupes depuis un bon bout de temps. Une chose est sûre, son intervention est sans faille. Alice Stuart fait déjà figure de vétéran. Faut dire qu’il y a quarante ans, elle pratiquait déjà du folk blues ; et puis elle a milité chez les Mothers of Invention de Frank Zappa. Elle possède une bonne voix y et met toute sa conviction pour interpréter "The man's so good". En outre la formation affiche une excellente cohésion et ne s’égare pas dans les fioritures instrumentales. Sue Foley (NDR : cette Canadienne qui a forgé sa notoriété à Austin, au Texas, écrit actuellement un livre consacré aux ‘femmes guitaristes’) laisse échapper des grappes de notes hispaniques de ses cordes acoustiques, tout au long de l’instrumental "Mediterranean breakfast". Une compo chargée d’émotion et empreinte de charme, caractérisée par des percussions efficaces et un orgue discret. Cependant, lorsque Miss Foley décide de brancher l’amplification, nous pénétrons dans un univers sonore redoutable, proche du grand Peter Green. Un moment privilégié qui illumine cette collection! Deborah Coleman a commis quelques albums d’excellente facture, au cours de la dernière décennie. A un tel point que la fréquence de ses sorties nous est devenue familière. La féline se réserve ici un instrumental climatique : "The river wild". Joanna Connor amorce un "Livin' on the road" en douceur, avant d’y communiquer une étincelle électrique, virant alors vers un hard rockin' blues, expression sonore tonifiée par le vocal plutôt agressif et une slide opiniâtre. De nationalité serbe, Ana Popovic concède un autre instrumental : "Navajo moon", une plage cool, jazzyfiante, inspirée par Ronnie Earl et Stevie Ray Vaughan. Carolyn Wonderland n'est pas très connue. Elle compte pourtant quelques elpees à son actif. Elle chante, joue de la guitare, mais aussi de la trompette, de l'accordéon, de la mandoline et des claviers. Pour attaquer "Judgement day blues", elle a reçu la collaboration de Guy Forsyth à l'harmonica. Le tempo est bien enlevé tout au long de ce titre puissant et immédiat. En se dirigeant vers la Louisiane de Baton Rouge, le climat devient plus intimiste. Soutenue par ses Exiles, l’excellente Miss Eve Monsees (NDR : une inconnue également établie à Austin, au Texas) irradie le célèbre "Lonely lonely nights". Sa voix est un peu frêle mais la guitare manifeste une grande efficacité. Maria Muldaur et Bonnie Raitt se sont réunies pour interpréter "It's a blessing". Un moment de grande intensité alimenté par les deux voix très pures de ces artistes notoires. Elles chantent avec beaucoup de bonheur ce succulent fragment de country blues acoustique. Et le recours au bottleneck accentue cette sensation de fraîcheur. "Dreamland" durcit le ton. L'attaque est brute, primaire. La slide libère un son totalement pourri. La responsable ? Une Finlandaise ! Un bout de femme plutôt frêle qui répond au nom d’Erja Lyytinen. Elle devrait bientôt sortir un album chez Ruf. Une œuvre à laquelle il faudra se montrer attentif. Barbara Lynn épingle un autre instrumental : "Lynn's blues". Un morceau bien ficelé dynamisé par une section rythmique qui ne manque pas de groove. Nonobstant leur fragilité, les cordes atteignent facilement leur cible. A premier abord peu farouche, Tracy Conover affiche une fameuse santé. Jolie, blonde, cette Texane exécute le célèbre "Goin' down", jadis immortalisé par Freddie King, d’une manière très convaincante. Elle a déjà du métier et semble apprécier le jeu de Jimi Hendrix! La première plaque s’achève par Beverly "Guitar" Watkins et le gospel de Ruthie Foster.

Consacré à un blues plus traditionnel, le second morceau de plastique implique quelques artistes confirmés. Solide sexagénaire issue de la Georgie, Precious Bryant amorce ce disque par son "Fool me good". Elle milite au sein d’une organisation remarquable qui répond au patronyme de "Musicmaker Relief Fund". A l’instar de trois autres membres ici présentes : Algia Mae Hinton, Etta Baker et Rory Block. Agée de 76 ans, Algia Mae Hinton manifeste une grande habileté à la guitare sèche. En outre, elle possède une voix poignante, qui a du vécu… Issue de la Caroline du Nord, Etta Baker aura bientôt 93 balais. Tout au long de "One dime blues", elle fait preuve d’une grande clarté dans son jeu. Rory Block impressionne lors d’un enregistrement immortalisé en public : le "Fixin' to die" de Bukka White. Le premier elpee de Ellen McIlwaine (« Fear Itself ») remonte à 1969. Depuis, elle en a édité une flopée. Originaire de Nashville, elle affiche une grande habileté sur le manche sur "Dead end street". Les sonorités de sa six cordes résonnent comme celles d’un sitar ! Deux artistes impliqués sur le CD contemporain se produisent ici sous une forme ‘unplugged’ et y démontrent tout leur talent. Tout d’abord Sue Foley, dont la voix de fausset charme "Doggie treats" et puis Alice Stuart lors d’un "Rather be the devil" particulièrement réussi. Mais un des sommets de ce volume est atteint par Jessie Mae Hemphill, une artiste issue du Mississippi. Sont style très original est imprimé sur le rythme du chemin de fer. Gaye Adegbalola est (très) blonde, mais noire de peau. C’est également la guitariste de Saffire. Son timbre vocal est âpre. Rory Block l’accompagne tout au long de son "Nothing's changed". La fin de l’opus est hantée par quelques fantômes. De grandes voix du blues aujourd'hui disparues qui nous font encore vibrer. Tout d’abord la Britannique Jo Ann Kelly dont le timbre sublime et beau à pleurer magnifie "Ain't nothing in ramblin". Mattie Delaney, Elvie Thomas et Geeshie Wiley étaient issues du Mississippi. Elles ne sont guère connues. Et pour cause, leurs enregistrements remontent à 1930. Pourtant, leurs interprétations ne maquent pas de sensibilité. Pour clore cette œuvre, il était impossible de passer sous silence l'inspiratrice de cette collection : l'inoubliable Memphis Minnie, décédée en 1973, à l'âge de 76 ans. Thomas Ruf a choisi "In my girlish days". Une bien belle collection passée en compagnie de ces dames du blues…

 

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Nuisance Sonore

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Petit label normand indépendant, tout nouveau, tout beau, Bent Records a eu une idée vraiment pas conne. A défaut de dénicher la perle rare et de débourser des milliers d’euros en promo pour celle-ci sans garantie de retour sur investissement, Bent a préféré s’introduire sur le marché en déballant immédiatement le meilleur de son catalogue. « Nuisance Sonore » et son assemblage éclectique et efficace fait donc office de curriculum vitae du label, listant 12 artistes et autant de titres vacillants entre pop-rock et metal-hardcore. Bien que certains morceaux soient moins comestibles que d’autres, « Nuisance sonore » offre un ensemble syncrétique plutôt cohérent. Démarrant à la sauce Placebo (« Moe Sad » de 39th and norton) pour se conclure dans un fracas de distos et de hurlements gutturaux (« Dimey » de Kwashiorkor), l’autoproclamée ‘compilation des musiques actuelles’ contient quelques splendeurs telles que le séduisant « Drops » des Lyonnais de May Fly, parfaite bande son pour de longues nuits d’hiver, ou l’aérien « Father’s Falling » de Immune. Comme tout débutant ne peut éviter les erreurs de parcours, on laissera filer le vulgaire « Splaffeusplaff » de La Mygale, clone de TTC, ainsi que l’inutile « Vaginhate » de Greenwald. On conseillera néanmoins au label de se débarrasser illico presto de ces deux formations, pour le bien de nos tympans. Malgré ses faiblesses, « Nuisance Sonore » ne se définit pas comme une énième compilation insignifiante mais tel un authentique concentré de découverte et une preuve tangible que la scène indé française a de l’avenir.

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Ziriguiboom : The Now Sound of Brazil 2

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Ziriguiboom est une division du séminal label belge Crammed dédiée à la nouvelle musique brésilienne. Constitué d’artistes internationaux (principalement brésiliens mais établis aussi à Londres, New York et Amsterdam), la démarche du label consiste à mettre en avant des artistes puisant dans leurs racines brésiliennes tout en y intégrant des éléments communs à la musique populaire d’aujourd’hui. La musique électronique y est fortement représentée mais aussi le hip hop ou encore le reggae. Ce deuxième volume réunit donc les travaux passés et à venir d’artistes ayant déjà largement fait leur preuve : Bebel Gilberto, Cibelle, Zuco 103 ou encore Bossacucanova. De la musique qui favorise ses éléments dansants et mélodiques mais qui se prête plus aux atmosphères tamisées qu’au bruit et à la fureur propres aux dancefloors. Néanmoins, cette compilation constitue une excellente introduction aux travaux du label et recèle beaucoup de bonnes choses. On citera « Inexplicata », l’excellente bossa psychédélique d’Apollo Nove, la mélancolie électro acoustique de Cibelle manifestée tout au long d’« Esplendor », le plus classique mais plaisant Celso Fonseca, le déjanté « Trancelim de marfim » d’Isaar et de Dj Dolores, le remix de Bebel Gilberto opéré par Thievery Corporation et enfin « Love is Queen Omega », une improbable collaboration entre Lee Scratch Perry et Zuco 103.

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A Southern Records Compilation / When the cat returns, the m

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Œuvrant depuis douze ans pour le meilleur et souvent ... le meilleur, Southern Records s’est efforcé de promouvoir des artistes en marge. Le genre de bonshommes que les radios fuient comme la peste, allez savoir pourquoi (Todd sur Classic 21, ça le ferait, non ?). Fervents défenseurs d’une musique éclectique : Punk, Roots, Indie, Avant-Garde, tant que ça fait du bien par où ça passe, pourquoi se priver ? Le label s’offre le luxe d’une compilation non pas rétrospective mais plutôt de nouveau matos, histoire de prouver qu’elle brûle toujours du même feu. Le tout dans un digipack du plus bel effet. Alors, mangez vous dans la face : Darediablo, les enfants illégitimes de Booker T. et d’AC/DC (Apache Chicken), un Karate plus apaisé que jamais (« Water »), le slowcore envoûtant de Slow Loris (« Jimmy Chicken Island »), le post-rock cramé de Dianogah (« Good One Buck »), l’amour vache de Tornavalanche (« Man, I Love The Beatles ») ou encore les déflagrations soniques de Todd (« Butler’s Portion »). Say your prayers, Vermin !

Ps: Aucune souris ne fut blessée durant la rédaction de cette chronique.

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Underground Classics Vol.2 – The New York & Detroit House Music Anthology

Aujourd’hui, la house porte des chemises ‘Von Dutch’ et de la wax dans ses cheveux. Elle sort au ‘Louise Gallery’, sauf si elle a des baskets. Quand pètent les fumigènes, elle s’amuse à peloter tout ce qui bouge. Si le DJ est bon, elle siffle et gobe de l’X. Il y a 15 piges, c’était tout différent. Elle s’inspirait de la soul la plus voluptueuse, du funk le plus torride – avec en filigrane ce message sincère : ‘liberté, égalité, fraternité’, ‘Free Your Mind and Your Ass Will Follow’… et du Michael Jackson (quand même). Le tout enrobé d’un peu d’électronique, puisqu’on parle bien de ‘house’. ‘Maison’, dont les fondations s’appellent Moodymann, Kerri Chandler, Norman Jean Bell et le mystérieux Funky Chocolate. Des types qui, dans l’anonymat, ont plongé leur main dans la glaise black. Pour en extraire cette fameuse ‘house music’, ici compilée pour la deuxième fois (avec érudition). Certains titres ont peut-être mal vieilli ? C’est parce qu’ils continuent aujourd’hui à être encore pillés, par des faiseurs certes inspirés ; mais seulement par le blé. ‘You can’t hate the roots of the tree, and not hate the trees / You can’t hate Africa, and not hate yourself’: alors tombez la chemise, surtout si c’est une marque.

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Compilation Jaune Orange Vol.3

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Cette coopérative musicale liégeoise abrite en son sein une multitude de formations qui vont du folk (Vancouver) à l’électro (Mr Poulpy, Superlux) en passant par le rock le plus survolté (Seasick, Experimental Tropic Blues Band). Le troisième volume du collectif contient les travaux de certains groupes qui ont déjà quitté les limbes de l’underground. On citera les Girls In Hawaii (60 000 albums vendus) qui livrent le très joli « Fireworks », une belle chanson très R.E.M. dont l’écoute met de bonne humeur. Mentionnons aussi les Hollywood Porn Stars, qui ont eux sorti leur album chez les français de Naïve et jouissent d’un succès grandissant, même si leur contribution musicale (« Jimi & X ») n’est pas ce qu’ils ont fait de meilleur. En général, on reste impressionné par la qualité musicale de l’ensemble des chansons présentées ici : des compos accrocheuses sans être faciles et une production déjà très aboutie pour beaucoup de groupes. Se détachent de l’ensemble : les Two Star Hotel et leur funk-punk-rockabilly (album à venir chez les Allemands de Sounds of Subterrania), le rock hanté de My Little Cheap Dictaphone, la pop bordélique mais accrocheuse de Malibu Stacy, le rock country de 7 PM qui évoque les meilleurs travaux du norvégien St Thomas, l’étrange électro de Jumbo Jet et ses mélodies accélérées et enfin la mélancolie de Vancouver. Bref, que du bon à découvrir absolument, même si on vous en parle avec un an de retard (gloups !).

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Jim White Presents : Music From Searching For The Wrong-Eyed Jesus

En 1997 sortait le premier disque de Jim White, allumé notoire prêchant la bonne parole country en plein ‘dirty south’ amerloque, pays de cocagne et de démons bibliques, de frasques white trash et de bourbon fadasse. Deux albums plus tard et une signature sur l’excellent label de David Byrne, il est de retour pour un drôle d’exercice de style : la BO de film documentaire… sur le Sud justement. Réalisé par Andrew Douglas mais pas encore disponible chez nous, « Searching For The Wrong-Eyed Jesus » montre cette facette d’un pays que Jim White connaît comme sa poche : cette région où ‘il faut choisir entre Jésus et l’Enfer, parce qu’entre les deux il n’y a pas grand chose d’autre’… Où l’on écoute dans le pick-up de l’americana pleine de visions pentecôtistes (Handsome Family, 16 Horsepower), des chants country qui donnent le frisson (Melissa Swingle, Clarence Ashley) et bien sûr du Jim White, les bras tapotant la portière en pleine virée dans le désert aride. Rien de neuf sur cette compile, mais que des bons morceaux (on oubliait Cat Power, David Johansen et Lee Sexton)… Dommage que Jim White ne nous ait pas fendu quand même d’un inédit ou deux, de quoi patienter jusqu’au prochain album. Oh looord, have mercy !

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Luaka Bop / Bomaye Compilation

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Vendue à un prix qui défie la concurrence (moins de 5 euros), cette compilation est une bonne occasion pour chanter à nouveau les louanges du label Luaka Bop, fondé par David Byrne et ses collaborateurs. Réunissant les travaux des poulains les plus en vue du label (Zap Mama, Jim White), on constate l’extrême cohérence artistique et l’intransigeance de ce label qui arrive à conjuguer l’avant-garde avec le populaire comme peu savent aujourd’hui le faire. On attirera donc votre attention sur les injustement ignorés Domenico +2, le funk-rock de Jorge Ben, la folie douce de Tom Zé et la mélancolie de Susana Baca. Sans oublier les précieuses rééditions du label : Os Mutantes et bien entendu la soul sophistiquée de Shuggie Otis. En tout, quinze morceaux parmi lesquels plus de la moitié sont tout simplement excellents, raison de plus pour découvrir les artistes présentés ici.

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Music With Latitude / A Southern Records Compilation

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Avant de devenir un des labels les plus passionnants de ces dernières années, Southern était également un studio d’enregistrement. Des pointures y ont séjourné : Crass, Bauhaus, Fugazi, Ministry, et la liste n’est pas exhaustive. Cet aspect de leur activité ayant disparu au fil du temps, les pontes du label ont décidé récemment de réactiver cette branche. L’idée est intéressante : John Peel n’est plus et l’on sait l’importance de ses sessions pour bon nombre de groupe, spécialement en Angleterre; le série In the Fishtank (Konkurrent) en est à son numéro 13 et propose à chaque fois des moments uniques pour des groupes uniques. Eh bien Southern va tenter de mixer ces 2 approches en offrant aux groupes de passage dans la perfide Albion de disposer d’un studio pendant un jour et d’en faire ce qu’ils veulent. Sauf le détruire peut-être. Pour annoncer la bonne nouvelle, le label nous a envoyé ce sampler afin de nous indiquer le type de groupe qui risque de se voir offrir cette opportunité. Et là, mon sang n’a fait qu’un tour : Isis, Q And Not U, Karate, Enablers, Lair of the Minautor, Venomous Concept, Todd, Melvins et NoMeansNo sont des formations qui ont toutes une relation privilégiée avec Southern. Et qui risquent donc d’avoir carte blanche. Reste une chose à faire : attendre.

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One Night At Momo´s Kemia Bar

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Le Kemia Bar n’est pas une rade située dans la banlieue de Casablanca, mais bien un club tendance de Londres situé dans le sous-sol d’un restaurant tout aussi branché qui s’appelle ‘Momo’s’. Fidèles à la persistante mode de la compilation dédiée aux bars, les tenanciers du Kemia se sont fendus de ces trois galettes pour réunir des morceaux qu’ils aiment dans des genres aussi divers que la world, la lounge, la house ou l’électro eighties. Le « Night cd » est une compilation savamment mixée par Boris Hovel agrégeant des fragments calibrés pour les dancefloors. Entre house et électro(clash), cette sympathique collection est rehaussée par la présence de quelques pointures (Mocky, Scratch Massive, Gus Gus) parmi lesquelles se détachent Jérôme Pacman sur le titre « I Like You » et Alter Ego pour « Rocker ». Bref, une plaque qui devrait plaire aux clubbers. Le volume « Before Midnight » est une collection non mixée de plages oscillant du hip hop anglais (Ty) aux espagnolades arabisantes de Radio Tarifa en passant par un remix du défunt Suba commis par le Belge Buscemi. Intitulé « After Midnight » (NDR et également non mixé), le troisième volet de ce recueil est peut-être le moins intéressant. Comme son titre l’indique, il a été conçu pour être programmé à une heure où les popotins ressentent l’envie de remuer, un peu comme les morts vivants dans l’historique « Thriller » du bon vieux Michael. Entre house et techno, ce dernier compact-disc épingle notamment un remix de Cesaria Evora accompli par l’illustre Carl Craig ; mais cet exercice de style est un peu trop ‘passe-partout’ pour vraiment susciter l’intérêt. Tout à fait respectable dans le style, ce « One Night At Momo´s Kemia Bar » devrait s’imposer sans problèmes dans l’impitoyable monde de la compilation ‘lounge’.

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Rock, Pop, Metal,… Compilation Concours Circuit

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Il est toujours chouette de découvrir les noms de la scène belge de demain. Enfin, de découvrir la scène francophone belge de demain. Attention : nous n’avons jamais soutenu qu’il soit désagréable d’écouter les nouveaux talents de la partie néerlandophone du pays, bien au contraire. Mais aujourd’hui, nous sommes réunis pour évoquer cet échantillon de musiques ‘contemporaines’ en Communauté française. Bref, pas question de monter cette malheureuse chronique en conflit communautaire. Ici, L’ASBL Court Circuit nous propose un tour de piste en compagnie des participants de l’édition 2004 de leur célèbre ‘Concours Circuit’ et ce, par l’entremise de cette double compilation. Au sommaire, deux disques inégaux où les genres se serrent poliment la poigne sans jamais se mélanger. Ainsi, le premier disque est dédié aux ‘vilains métalleux diaboliques’. Les méchants sauvageons vivent en autarcie sur un seul disque et semblent se suffire à eux-mêmes en se spécialisant dans d’honteuses contrefaçons. Depuis longtemps, la Belgique demeure une terre d’accueil fertile pour le métal et ses fans transis. Par contre, pour ce qui est de la production nationale, ce n’est franchement pas folichon ! Trop souvent, nos compatriotes ont les dictaphones braqués sur les réalisations des copains ricains. Du coup, mademoiselle ‘Originalité’ n’est pas conviée à ce rendez-vous guttural où F.A.K.E, Dollsex, Catarrhal et Bombshell Crew s’acharnent à rendre un hommage communautaire aux exploits de Sepultura, de Korn, de Biohazard, de Dimmu Borgir et autres Morbid Angel. Néanmoins, au cœur de cette grande messe, les Liégeois de Seasick tentent de sauver leur peau en invitant les guitares à découvrir l’héritage décharné de Jesus Lizard. Pourquoi pas ? Ceux-là ne lâcheront pas facilement le morceau… De leur côté, pop, rock, rap et électro se partagent la maigre place qui leur est impartie sur le deuxième disque. La compilation légitime ici son intérêt. En guise d’entrée en matière, le collectif Jaune-Orange nous balance ses nouveaux protégés : Malibu Stacy. Rock’n’roll attitude, vitalité et nervosité. La tension est palpable, les riffs sont percutants, les refrains tranchants, Malibu Stacy débarque. La formation nous invite à taper du pied sur ces deux titres coincés entre power-pop et électro-pop. C’est cool ! Vient ensuite le tour de Minérale. Et glou et glou et glou, on se ressert un verre de pop belge polie et bien sentie qui devrait une fois de plus convaincre les aficionados de Girls in Hawaïï et séduire nos voisins Français. Le rap est laissé à la charge de Bienvenu-N-Sonar. Le duo se surpasse et paraphrase ses idées noires, ses peurs et ses contradictions. Un vent d’air frais souffle sur l’herbe verte de nos rappeurs. Nul doute que Bienvenu-N-Sonar profitera de cette pression atmosphérique favorable… Et puis, sonne l’heure de Carton et de son bricolage électro en papier mâché. A l’écoute, un chouia d’exotisme transpire de ce bidouillage un rien convenu. Animo soustrait son post-rock aux règles de base de la pop mais peine néanmoins à imposer ses vues. L’aventure se termine sur les deux morceaux pop-rock ‘FMisé’ de Championship Manager. Chansons formatées, scrutant vers les ondes radios US. Une fin de Circuit en roue libre mais qui sur la traversée de cette compilation aura encore prouvé que nos artistes connaissent parfaitement l’itinéraire à suivre.

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Southern Autumnal Killer Megamix

C’est l’automne, déjà l’hiver, et voilà que Southern a pensé à remplir nos longues soirées obscures de musique qui l’est encore plus. Près de la Baraque Fraiture, un type échappé de ‘La Colline a des yeux’ de Wes Craven fait un boucan de tous les diables : il est coincé dans un cercueil et beugle d’outre-tombe ( Sun O))) ). Le drone, ce larsen qui s’étire jusqu’à ce qu’il claque : même mort, Earth existe encore… Neurosis aussi est de la partie, en version forestière : ça s’appelle Harvestman (alias Steve Von Till), et c’est de la country on ne peut plus crépusculaire. Il fait froid dans les Ardennes, même quand le rock s’en mêle pour réchauffer tout le monde (Altamont, Partyline, Made Out of Babies). « Au loup ! », crient Why ? et Alias, en plein naufrage hip hop… Mieux vaut rester groupés, ça sent trop le sapin. Quelqu’un survivra-t-il à cette compile qui ‘tue’ ? La suite, au prochain épisode.

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Switch 7

Chaque trimestre l’émission Switch de Studio Brussel se fend d’une belle compile, à destination des clubbers et des DJ’s en herbe. On l’a déjà dit et on le répète : il s’agit sans doute d’une des meilleures et des plus éclectique à sortir sur notre petit marché.
 
‘Grooves/Breaks/House/Electro/Techno/Drum’n’Bass’ : le spectre musical ratisse large, pour le plus grand plaisir de nos oreilles et de nos jambes. Cette fois encore, la sélection se révèle impeccable : Mylo, Recloose, Ada, Out Hud, Shameboy (du belge !), Riton, Silicone Soul, Jamie Lidell, Tiefscharwz, John Tejada, Michael Mayer,… Deux tendances se font tout de même fort ressentir : celles, à la mode, du beat minimaliste et du retour d’acide. Un petit kick mélancolique, des nappes stridentes qui vrillent la tête et le bassin : le corps s’oublie dans une belle masse anesthésique, sur le dancefloor mais aussi dans le salon. Questions tubes qui ont rythmé nos derniers mois psychédéliques, ce nouveau « Switch » met donc encore une fois les bouchées doubles… « Let me be your magmaaaaa ! », ânonne triomphalement la Berlinoise Ellen Allien : on la suit volontiers dans sa liquéfaction, avant que le jour ne se lève. Et son aveuglement.

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The Pet series - Volume 4

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La série des animaux (de compagnie) marque son grand retour ! Cette compilation élaborée par Minco Eggersman (maître à penser du groupe At The Close of Everyday) laisse à nouveau entrevoir ses affinités et son appétence pour les préciosités pop. La première édition, marquée par les aboiements d’un gros toutou, avait déjà révélé l’existence des Danois de Diefenbach et l’acharnement de Scout Niblett. La patte du chat recouvrait la seconde livraison et délivrait la magnificence de The Low Frequency In Stereo. Petit à petit, l’oiseau faisait son nid et s’installait de plein droit sur le troisième volume. Cette édition présentait, entre autres, la douceur urbaine de Cheyenne. Aujourd’hui, le rock des Pet Series se teinte d’écailles et découvre des fonds marins apaisants, conciliants et intenses. Comme pour chacune des précédentes compilations, on retrouve 12 titres, tous originaux, souvent inégaux. The Pet Series, c’est comme une lutte entre un requin et un poisson rouge, une course entre un cabillaud et un dauphin ou un choc frontal entre le commandant Cousteau et le capitaine Haddock. Une fois encore, la volonté de découvrir de nouveaux spécimens est là. Mais involontairement, ce disque souffre des envergures contrastées des différentes espèces collectées. Les inestimables hallucinations de Giardini Di Miro (« René ? This is a melancholic Hip-Wop ») ne font qu’une bouchée du maigre plancton offert par Me (« It’s Been Awhile »). Plus loin, les solides tentacules de Thomas Denver Johnsson (« First In Line »), accompagnés des élucubrations vocales de Damien Jurado et de Rosie Thomas, paralysent les maigres sardines de Multi-Panel (« Near The Sea ») de leur puissante étreinte. La morale de cette histoire : ne jamais mélanger les aquariums de salon et l’immense profondeur des abîmes océaniques. N’empêche, ce quatrième volume mérite certainement une ballade en mer. Qu’on se le dise : la pêche est ouverte !

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The very best of Salsa

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Musique née au cœur de New York dans les années soixante, la salsa a depuis essaimé l’Amérique du Sud et conquis la majeure partie des pays hispanophones de la région. Festive et grave, clinquante et brute, elle est devenue le véhicule numéro un des aspirations des populations latino-américaines. Les deux disques de cette collection s’attachent à faire connaître quelques grands noms du genre (Tito Puente, Hector Lavoe, Celia Cruz, Willie Colon) qui s’illustrent ici dans des chansons souvent enregistrées au cours des années 70-80 pour le compte du légendaire label Fania. L’autre partie est consacrée aux nouveaux artistes du genre (Yuri Buenaventura, Spanish Harlem Orchestra) ; mais force est de constater que ces derniers n’apportent rien de neuf au genre et se contentent d’appliquer les recettes mises au point par leurs illustres aînés. En bref, cette compile recèle son lot de bons morceaux, mais s’adresse davantage aux néophytes qu’aux mordus du genre.

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Velvet Lounge Compilation 2

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Second volume dédié à un restaurant à la mode à Anvers, cette énième compilation de musique de salon (première sortie du label What If) ne déroge pas à la règle en vigueur dans le genre. Plus de deux heures de musique compilée en deux cd (un à tendance world, l’autre soul) sensées représenter l’ambiance qui règne dans ce resto. Le premier volume réunit les travaux d’artistes comme Antonio Carlos Jobim, Dj Cam, Blaze, Gigi ou encore Thievery Corporation. Tous flirtent avec des éléments des musiques du monde (reggae, bossanova, etc.) mais prennent bien soin de les incorporer à des rythmes électroniques. Des morceaux mid tempo, où la production prend le pas sur la mélodie, bref de la musique qui s’entend plus qu’elle ne s’écoute. Le second cd séduira davantage les amateurs de chansons. C’est une certitude. Car il contient quelques chouettes morceaux signés Amp Fiddler et Roy Ayers. Mais en général, la soul dispensée ici ne convoite pas les moiteurs de Marvin Gaye ou de James Brown ; elle reste plutôt sage et se mélange beaucoup avec un jazz classieux.

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Where blues meets rock VI

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Au fil du temps, le label Provogue a manifesté un intérêt croissant pour le rockin' blues, le plus souvent de nature hard. La promotion de ses artistes a entraîné la sortie de toute une série de collections baptisées "Where blues meets rock", dont le sixième volume vient de paraître.
 
L'album s'ouvre par une compo de celui qui a sans doute vendu le plus d'albums chez Provogue : Walter Trout. L'ancien gratteur des Bluesbreakers de John Mayall et de Canned Heat se réserve un "Put it right back" qui souligne bien le potentiel de l'artiste. Le jeune guitariste prodige Joe Bonamassa a enregistré un nouvel album pour Provogue ainsi qu'un opus en public intitulé "Live in Europe". Le label a réédité ses trois premiers albums. Deux plages lui sont ici consacrées : "Reconsider baby", un long slow blues signé Lowell Fulsom et "Walk in my shadow", une reprise ‘live’ d'un titre issu du répertoire du groupe anglais Free. Dans le domaine du blues, je retiendrai surtout la présence du chanteur/guitariste néo-zélandais Dave Hole. Sa slide métallique hante "Keep your motor running", une plage issue de son elpee immortalisé en public, "The Live one". Joe Louis Walker est le seul musicien noir représenté sur ce recueil. Il est vrai que Joe Louis est capable de virer au hard. Pourtant, nonobstant sa voix caractéristique et ses cordes perçantes, son "Ain't that cold" évolue dans un tout autre registre. Pour le reste, j’épinglerai une version explosive de "Baby please don't go" opérée par le chanteur guitariste Leslie West, ex Mountain et ex West, Bruce & Laing. West n'a rien perdu de sa puissance vocale ni de son attaque virulente sur les cordes. Chez les techniciens, on retrouve Carl Verheyen et surtout le virtuose Greg Koch, pour un "Bored to tears" qui démontre l'étendue de son talent. Bien rythmée, cette plage adopte un profil nettement plus blues. Et puis il y a les durs, les hard rockers. Le Stoney Curtis Band tout d’abord. Et puis Jay Hooks et Michael Katon. Ce dernier a cependant déjà été mieux inspiré ; en effet, son "Rock'n'roll, whiskey, blood 'n guts" fait un peu pâle figure dans l’ensemble. Paul Gilbert & Jimi Kidd, la blonde Jan James et les Barrelhouse Brothers sont davantage bercés par la mélodie et la quiétude. Injustement mésestimés, ces derniers impliquent pourtant des vétérans anglais parmi lesquels militent Eric Bell (ex Thin Lizzy, ex Experience et Noel Redding,), Colin Earl et Paul King (deux anciens de Mungo Jerry). Faites votre choix!
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