Le rire de Will Paquin

Will Paquin sortira son premier elpee, « Hahaha », ce 12 septembre. Orienté guitare, psychédélique et garage-rock, il est décrit comme un chaos créatif à haute tension et imprégné d'humour, un élément souvent oublié dans le rock. En attendant, il a partagé…

logo_musiczine

Wholes passe son chemin…

Wholes (ex-The Van Jets, Hypochristmutreefuzz, Pink Room, Elefant, etc.) a partagé une première chanson torride. Brute, non filtrée et chargée d’émotion. "Till We Don't Meet Again" est une collision de guitares tordues, de rythmes implacables et de voix qui…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Search results (448 Items)

Various Artists

Remembering Little Walter

Écrit par

De son véritable nom Little Walter, Marion Walter Jacobs a sans doute été le plus prestigieux harmoniciste de blues. Personnage talentueux mais également belliqueux et bagarreur impénitent, son existence s’est arrêtée à l’âge de 37 ans, suite à une rixe qui avait éclaté dans une rue de Chicago. Sa technique révolutionnaire, il l’avait empruntée au saxophone. A ses débuts, il ne confessait qu’une seule influence, celle de ‘Sonny Boy’ Williamson I. Il n'avait que 22 printemps lorsqu'il enregistre l'instrumental "Juke", un compo qui lui est restée collée à la peau, 45 ans après sa disparition. Ce Louisianais d'origine avait émigré à Chicago à l'âge de 15 ans. C’est un des tous premiers harmonicistes à avoir amplifié son instrument, à l’aide d'un microphone. Il a milité au sein du Muddy Waters Band, de 1948 à 52. Il fonde ensuite son propre groupe, les Aces, en compagnie des frères Louis et Dave Myers aux guitares, et de Fred Below aux drums. De son vivant, il a décroché deux numéros ‘1’ : "Juke" et "My babe" ainsi que trois numéros ‘2’, "Sad hours", "Blues with a feeling" et "You're so fine". Le label Bling Pig a confié au Californien Mark Hummel, également remarquable souffleur, le soin de produire cette collection pour rendre hommage à cette légende du blues. Plusieurs harmonicistes notoires se sont bousculés au sein du club ‘Anthology’ de San Diego et du studio de Kid Andersen, pour participer à ce ‘Tribute’…

Il revenait au maître de cérémonie d’entamer les hostilités. Mark Hummel interprète passionnément "I got to go". Mark se réserve également l'instrument chromatique sur l’instrumental "Blue light", un merveilleux slow blues. La lecture du classique "Just a feeling" opérée par le vieux Charlie Musselwhite est absolument extraordinaire. Son jeu et son chant sont bouleversants. Et il remet le couvert sur "One of these mornings", soutenu par les interventions palpitantes de Charlie Baty à la six cordes. Billy Boy Arnold est le seul bluesman noir qui a participé aux sessions. A 78 balais, ce citoyen chicagolais a encore de bons restes. Tout comme Musselwhite, il a connu Little Walter de son vivant. Il est étincelant tout au long de "You're so fine" et "Can't hold out much longer". James Harman est également un souffleur réputé. Il adapte impeccablement "It's too late brother" d'Al Duncan et "Crazy mixed up world" de Willie Dixon. Sugar Ray Norcia est un autre souffleur émérite. Il a longtemps été l'acolyte du guitariste Ronnie Earl et membre de Roomful of Blues. Et il est véritablement épatant sur sa version du classique "Mean old world" et "Up the line". En guise de bouquet final, tout ce beau monde se retrouve sur "My babe". Successivement James, Mark, Charlie, Sugar Ray, Billy Boy et –ô surprise– l’ex-leader des Nightcats (au sein duquel militait un autre génie de l'harmonica, Rick Estrin), Little Charlie Baty –plus habitué aux parties de cordes– se relaient. Un très bel hommage!

 

Various Artists

50 Weapons of choice #20-29

Écrit par

50 Weapons of Choice #20-29 est une des compilations "50 Weapons" publiée par le label Monkeytown. Elle réunit des compos remixées par différents artistes, signés sur la maison de disques, tels que Dettmann, Addison Groove ou Anstam, pour les plus connus.

Vu le panel de Deejays concernés, on aurait pu espérer hériter d’un recueil brillantissime. Il n'en est rien. En effet, aucune des 10 pistes qui figurent sur ce cd ne sort de l’ordinaire. Pire encore, elles sont stériles et reflètent un manque total d’inspiration.

Si vous êtes fans des Djs, tournez-vous plutôt vers leurs travaux en solitaire ; ils sont nettement plus cohérents.

 

Various Artists

Alive at the Deep Blues Festival

Écrit par

Alive Natural Sound est un label californien particulièrement dynamique. Au cours des deux dernières années, il a publié toute une série d’albums intéressants, dont ceux de Swamp Dogg, André Williams, Buffalo Killers, Plimsouls, T-Model Ford, Black Keys, Left Lane Cruiser et plus près de nous, John The Conqueror. Le plus souvent ses artistes pratiquent une musique alternative, fruit d’un cocktail de rock, de blues et de psychédélisme. Cette compile a été immortalisée en ‘live’, lors du Deep Blues Fest de Bayport (NDR : c’est dans le Minnesota) qui s’est déroulé au cours de l'été 2012. Un festival ‘underground’ qui réunissait notamment sept groupes ou artistes de l’écurie en question.

Relativement notoires, les Buffalo Killers ouvrent les hostilités. Leur son nous replonge dans les sixties. Les voix des frères Gabbard évoquent Steve Stills et Neil Young. Et "River rock" en est une belle illustration. Long blues, "It's a shame" est hanté par le Cream de Bruce, Clapton et Baker. Les musicos affichent une cohésion parfaite. La compo tient parfaitement la route. Mark ‘Porkshop’ Holder apporte sa teinte bleue, à l’aide de son harmo…

Le rock sans concession de Lee Beans III & The Glory Fires véhicule des accents punk. Dévastatrice, sauvage, métallique, la musique de ce combo issu de l’Alabama semble contaminée par la scène de Detroit issue des 60’s (Stooges, MC5). "There's bomb in Gilead" et surtout "The red, red dirt of home" en sont de belles illustrations…

Autrefois, Brian Olive sévissait comme guitariste chez les Greenhorns et Soledad Brothers. Il a décidé de se lancer dans une carrière individuelle. Son univers musical est passionnant. Il puise ses références dans le passé. Dans le rock, le southern soul de Stax et le blues, essentiellement. Mais il parvient à créer une mixture homogène. Rafraîchissante, habilement interprétée, elle s’appuie sur une section rythmique de choc, un orgue Farfisa aux sonorités délicieusement désuètes et une guitare bien sentie. Boogie, "Travelling" est imprimé sur un tempo haletant. Voix envoûtante et guitare au son ‘fuzz’ irrésistible alimentent le blues lent,  "Bonelle"…

Le rock, le blues et le psychédélisme nourrissent Radio Moscow, une formation issue de l'Iowa. A la tête du combo, le chanteur/guitariste Parker Griggs. Il écrase ses pédales wah wah en pensant sans doute à Jimi Hendrix, n’hésitant pas à en remettre une couche. Son trio dévaste tout sur son passage. Son garage est hypnotique, acide, saturé de fuzz. Et la formation le démontre sur les deux plages qui lui sont réservées, "Hold on me" et "Little eyes".

Left Lane Cruiser nous vient de l’Indiana. Un duo responsable d’un boogie blues punk infernal. Il sort tout ce qu’il a dans le ventre pour attaquer "24 hour blues". Le tandem a invité deux potes pour nous asséner une version ‘décoiffante’ du classique "Ramblin' on my mend". Pas de doute, après avoir entendu ces deux titres, les pionniers du blues ont du se retourner dans leur tombe!

Un seul morceau pour John the Conqueror. Dommage, car le trio, en ‘live’ a vraiment la pêche. Son blues rock inspiré par le british blues du passé est excellent ; d’ailleurs l’impact causé par "Three more" est bien plus percutant que sur disque.

Aled et Brenning Clifford se chargent de la finale. Un duo de frangins gallois. Le premier se charge du chant et de la guitare, le second des percus. La paire est réputée pour ne faire aucune concession. Leur attaque est permanente et excellente. Exquis, "Be your own invention/Stranger dig" est un boogie digne de Rory Gallagher et ZZ Top. Rockin’ blues zeppelinesque, "Hanry's Funeral shoe", constitue leur morceau de référence.

 

Various Artists

Fetén, Rare Jazz Recordings from Spain 1961-1974

Écrit par

Si découvrir des nouveaux horizons sonores appartient à vos bonnes résolutions pour 2013, une oreille attentive à « Féten », la nouvelle compilation estampillée Vampisoul, s’impose. Un ‘must’, si vous souhaitez commencer l’année dans de bonnes conditions ! Alors que le jazz faisait fureur à travers l’Europe, dans les années 60 et 70, la production espagnole était à l’époque famélique et ne jouissait d’un succès populaire que très limité. Une très bonne raison pour les antiquaires barcelonais de ressortir au grand jour des œuvres injustement négligées. « Féten » collige des enregistrements de jazz (avant-garde, modal ou hard bop) immortalisés entre 1961 et 1974 par des musiciens du cru tels que Mantequilla, Juan Carlos Calderon, Ricardo Roda mais aussi des artistes internationaux comme Tony Bennett ou Tino Contreras. Des années de recherches à s’en user les doigts dans les plus obscurs marchés ou sur les sites les plus improbables ont permis à Javi Bayo de compiler cette improbable collection et ainsi remettre sous les feux des projecteurs des morceaux tombés dans l’oubli. Un disque destiné aux amateurs de jazz, bien entendu, mais aussi aux mélomanes ouverts à tous types de musique…

 

Various Artists

Halo 4 - Original Soundtrack

Écrit par

Pas toujours facile de donner son avis sur une bande-son originale, quand on sait que l’audio doit idéalement correspondre au support de base, qu'il s'agisse d'un film ou ici, d'un jeu vidéo. Votre serviteur s’est cependant prêté au jeu (NDR : c'est le cas de le dire!) avec beaucoup de plaisir…

« Halo 4 » constitue, comme l'indique son titre, le quatrième opus d'une franchise exclusive à Microsoft. Probablement sa plus importante d'ailleurs, puisqu'elle a permis de forger la notoriété des consoles XBOX puis XBOX360. Nul doute qu'il s'agit d'une des ‘poules aux œufs d'or’ que la concurrence lui envie fortement.

La bande-son est découpée en 15 titres plus ou moins variés. L'ensemble est chapeauté par Neil Davidge, un producteur britannique. Ce nom ne vous est sans doute pas inconnu. Normal, puisqu’il a notamment apporté sa collaboration à Massive Attack. On sait s'entourer de beau monde dans la boîte de Bill Gates !

Et bien leur en a pris, puisque le long playing est, sans grande surprise, en grande partie dynamique (NDR: il s'agissait tout de même ici d'accompagner un jeu de tir à la première personne!) La mélodie bénéficie d'envolées et de baisses de rythme judicieuses, comme il se doit dans toute bonne OST, afin de soutenir l'action ou au contraire calmer l’ambiance…

Les morceaux alternent vocalises, bruits d'atmosphère et sonorités plus cotonneuses. Toutefois, on reste ici dans le même registre tout du long du disque, homogénéité et support à l'œuvre oblige. On épinglera particulièrement une splendide envolée lyrique dans la chanson numéro 6, "Haven" qui, il faut bien l'avouer, produit son petit effet. De même, les mélodies de morceaux tels que "Belly of the Beast" et "117" sembleront familières chez les fans de la licence.

En conclusion, il s'agit d'une bande-son de qualité pour un jeu qui a été acclamé par la critique. Une valeur sûre donc, et idéale pour celles et ceux qui souhaiteraient se replonger dans l'univers d'‘Halo 4’.

 

Various Artists

Cumbia Beat Vol 2

Écrit par

Convaincu par le potentiel irrésistible du genre, Vampisoul a décidé d’offrir un second chapitre à ses compilations destinées à mettre en exergue une Cumbia décidément bien à la mode ! Cette nouvelle livraison du fameux « Beat Cumbia » va remuer bien des guiboles… Le courant péruvien aussi connu sous le nom de ‘Chicha’ mélange les styles exotiques colombiens et cubains aux influences occidentales, et en particulier le rock psyché des sixties cher à Santana. Les percussions caribéennes, les solos inspirés, les pédales ‘wah wah’ et autres claviers Moogs alimentent une musique joyeuse et tout bonnement irrésistible ! Les maîtres du genre tels qu’Enrique Delgado ou Manzanita sont bien entendu présents à travers leurs groupes respectifs Los Destellos ou El Monje Loco, leur ‘side-projects’ comme Los Camenos ou même en solo. Cette musique principalement instrumentale, qui a sévi entre 1966 et 1983 au Pérou, demeure pop dans l’âme tout en s’avérant véritablement hypnotique et groovy. L’Amazonie regorge de secrets ; et cette nouvelle compilation réellement passionnante en est une nouvelle preuve vivante…

 

Various Artists

Rhythms del Mundo Africa

Écrit par

Après avoir publié « Rhythms del Mundo : Cuba », place à la version africaine du projet APE (Artists Project Earth), un organisme de charité fondé par Kenny Young. Des artistes tels que Beyoncé, R.E.M., Coldplay, Eminem ou Plan B ont été remixés par les mains expertes de Loz Brazil. En outre, des musiciens africains notoires comme Toumani Diabaté, Ali Farka Touré ou Rokia Traoré ont également apporté leur concours à ces nouvelles versions. Une touche exotique qui donne une toute autre dimension à des hits 1 000 fois entendus comme « Viva La Vida », « Crazy » ou « Losing My Religion ». N’hésitez pas… ruez-vous sur cette compilation. Elle est ludique et de qualité ; mais surtout l’intégralité des bénéfices récoltés pour la vente de ce disque est destinée à subventionner des organisations qui tentent de réduire l’impact des changements climatiques et des catastrophes naturelles en Afrique de l’Ouest. Et pour une fois, petit coup de pied au cul au premier qui téléchargera cet album illégalement…

 

Various Artists

We are Bxhell

Écrit par

« We Are  BxHell » est une compile réunissant seize formations issues des scènes punk (Trouble Kidz, The Ratzingers, Speedcorpse, Sport Doen, …), hardcore et noise-rock (Siamese Queens) bruxelloises. Tout ce qui fait un bon boucan donc ! Ces groupes, outre la musique qu’ils pratiquent, ont la particularité d’être passés sur les planches du DNA (café bruxellois notoire pour ses concerts du style). 

Ce recueil est destiné à nous révéler l’existence d’un mouvement musical underground, au sein de la capitale belge. Et puis surtout d’inviter le public branché à s’intéresser à leur musique. L’objectif de cette entreprise est donc plus que louable ! Malheureusement, il faut reconnaître que certains combos ont retenu, pour ce projet collectif, des titres sommairement produits. Ou même pas produits du tout. Si bien que vu le nombre d’ensembles représentés sur cette compilation, on éprouve énormément de difficultés à les distinguer.

“We are Bxhell” est disponible au prix de 5 euros à l’Elektrocution Records Shop ou au Ride All Day. C’est à Bruxelles !

 

Various Artists

The Music of the Commodore 64

Écrit par

« SID Chips Sounds – The Music of the Commodore 64 » constitue, vous l’imaginez une œuvre destinée à rendre hommage (?!?!?) à un ordinateur désormais trentenaire : le Commodore 64. Cette initiative originale émane de l’imagination de quatre compositeurs : Martin Galway, Rob Hubbard, David Whittaker et Ben Gladish. Ils ont cherché à remettre au goût du jour la musique dispensée par un des tous premiers ordinateurs familiaux.

Et manifestement, cette production s’adresse aux ‘nostal-geeks’ ? En effet, les 18 morceaux réunis sur ce disque sont tous inspirés de jeux-vidéos des années 80, l’âge d’Or du Commodore : Arkanoid, Last Ninja ou Sanxion, tous les grands noms sont là.

Par conséquent, pour un fan de jeux vidéos tel que votre serviteur, né par ailleurs au cours des eighties, difficile de demeurer objectif, tant le périple lui a plu ! Des les premières tonalités, on est transporté au cœur d’un rêve peuplé de pixels, d’écrans verts et d’obscurs messages DOS.

En ce qui concerne les mélodies, pas de surprise, elles sont formatées dans les sonorités 8-bits pures, marque de fabrique du Commodore. On y retrouve ce côté mécanique et austère si caractéristique des premières compos électro concoctées sur ordinateur de bureau.

Evidemment, je me doute que ce type de création risque fort de ne pas plaire au mélomane lambda. A cause des stridulations émanant de ces fameux 8-bits. Parfois fatigantes voire exaspérantes. A l’instar de « Last Ninja (Wilderness) », morceau un peu trop débridé à mon goût. A contrario  des titres comme « Arkanoid » ou « Commando » jouent dans la catégorie simple et efficace.

Et puis d’ailleurs, qu’importe les légers défauts de création ! L’objectif poursuivi sur cet opus est tout simplement ludique. Pas la peine d’en exiger davantage. Et c’est tout ce qu’on lui demande. A conseiller donc, outre les fans, à tous les curieux et nostalgiques de vieilles technologies!

 

Various Artists

¡ Saoco ! The bomba and plena explosion in Puerto Rico 1954 -1966

Écrit par

Le label Vampisoul n’en finit plus d’exhumer des courants musicaux oubliés, enfouis dans les arcanes du passé. Il faut croire que l’écurie dispose d’une équipe de passionnés férus d’histoire de la musique.

La musique portoricaine a surtout brillé entre 1954 et 1966. Et c’est cette double compilation « Saoco » qui nous le rappelle. Le ‘saoco’ était un cocktail préparé à l’aide de noix de coco et d’alcool que consommait les esclaves cubains. Il sert aujourd’hui de titre à cette anthologie réunissant 30 titres choisi parmi les pionniers du mouvement salsa (et plus précisément de la bomba et la pena, les sous-genres locaux), un mouvement influencé par les rythmes d’Afrique de l’Ouest, mais adapté alors sous une forme révolutionnaire. A cette époque, Porto Rico regorgeait d’orchestres du style. Ismael Rivera et Mon Rivera en étaient les fers de lance. La créativité débordante de ces artistes avait ainsi permis de remplacer les trompettes et saxos par des trombones, à travers ce qu’on a appelé la ‘trombaga’, racontée de manière passionnante par Yannis Ruel au sein du booklet.

 

Various Artists

Skanish Sound

Écrit par

Entre 1964 et 1972, des artistes espagnols ont chopé le virus du ska antillais via l’Angleterre. Ils vont alors le muter en ‘skanish sound’. Et pourtant, à cette époque, l’Espagne est toujours sous l’emprise de la dictature franquiste… Ce type de récréation autorisée permettait sans doute alors au peuple d’oublier quelque peu la sévérité du régime. Cette collection nous permet de découvrir un vivier étonnant de talents responsables de tubes qui doivent impérativement s’immiscer dans les oreilles du plus grand nombre… A l’époque, de nombreuses formations ibériques n’ont donc pas hésité à reprendre des standards jamaïcains. Sur « Mi Chico Bonbon », Los Antifaces adaptent, par exemple, le « My Boy Lollipop » de Milly Small. Préparés à la sauce latino, les riffs ska passent facilement la rampe et certains titres, dont le « Rudi Enarmorado » de Jorge Querol, caractérisé par ses trompettes groovy ou l’irrésistible laidback « Adios A Jamaica » de Los Payos, pourraient sonoriser les bobines de Tarantino. Le recueil est une fois encore enrichi d’un superbe booklet retraçant l’histoire du ‘Skanish Sound’, à travers diverses photos et une bio experte signée Traxly Brown.

Dommage d’avoir attendu la fin de l’été pour découvrir cette compilation qui aurait bien pu foutre le feu à mes barbecues…

 

Various Artists

Big Easy Express (Dvd)

Écrit par

Bienvenue dans ce périple opéré à bord du ‘Big Easy Express’, train qui traverse les Etats-Unis, en partant d’Oakland pour rejoindre la Nouvelle-Orléans, en passant par le Colorado et le Texas, en compagnie de trois groupes : Mumford & Sons, Edward Sharpe & Magnetic Zeros et Old Crow Medicine Show. Trois formations qui partagent un même goût pour le folk et la country, mais également une même philosophie de vie. Emmet Malloy a suivi et filmé, pendant une semaine et demie ce ‘Road Trip’ néo-hippie (NDR : sorte de « Sur la route » musical). Il s’agit cependant davantage qu’un simple documentaire musical, puisque si les arrêts concerts ont bien été immortalisés, ce « Tour of Dream » relate les événements de la vie quotidienne des musicos, l’ambiance qui règne et les idées qui circulent entre eux tout au long de ce périple. Un périple qui traverse des paysages somptueux.

Old Crow Medicine Show est la formation la moins connue ; et pourtant elle rivalise facilement avec les deux autres ensembles. Lors des extraits de concerts, deux titres accrochent immédiatement l’esprit. Tout d’abord le « Home » d’Edward Sharpe & Magnetic Zeros et « Little Lion Man » de Mumford and Sons. Logique ce sont leurs hit-singles. Mais ce sont surtout les bœufs improvisés qui se révèlent les plus intéressants. On retiendra ainsi la collaboration entre Mumford and Sons et l’orchestre d’un collège texan, des sets impromptus accordés au sein du bus ou dans le désert, ainsi que le morceau final, composé au cours de la tournée, et interprété par tous les musiciens. Le tout est bien sûr, émaillé d’interviews…

Ode à la liberté, ce type de documentaire est une invitation à voyager à travers le territoire américain, mais une incitation à jouer d’un instrument, à se lancer dans la musique. Dommage que le dvd n’ait pas été doublé d’un cd audio. On l’aurait bien écouté plein pot dans sa voiture !

 

Various Artists

Latin Concrete : A modern Latin Beat Suite

Écrit par

Latin Concrete réunit 17 titres assemblés et mixés par Chris Read, un DJ britannique. Pour concocter cet elpee, l’artiste a opté pour un set unique sans véritables césures entre les morceaux. En général, je ne suis pas spécialement adepte de cette technique ; mais il faut avouer que sur cette compilation, le choix est judicieux, tant l’ensemble est homogène.

Comme son titre l’indique, la musique dispensée sur ce disque privilégie les rythmes latinos. Vous pensez au soleil, au rhum, au coca et à la salsa. Et vous avez entièrement raison ! En écoutant cette compile, on ne peut que penser aux vacances. Aux moments privilégiés qui nous permettent de fuir le quotidien. Et comme l’électro est de bonne facture, pourquoi bouder notre plaisir ? Une électro épicée de tambours, trompettes, sifflets en tous genres et tutti quanti…

Tout n'est évidemment pas irréprochable. Certaines plages souffrent de longueurs inutiles. A l’instar de « Ritmos Colombianos ». Choisir la version ‘extended’ n’était pas une bonne idée. La plus courte est bien plus efficace. Il y manque également des refrains entraînants ; de manière à rendre les compos plus contagieuses…

Reste que le mixing est vraiment remarquable. De quoi imaginer aisément un voyage exotique, rafraîchissant et multicolore, en terres latines, pour le plus grand plaisir de tous nos sens… 

 

Various Artists

Space Is King / From Dub To Dubstep

Écrit par

Fruit accidentel de manipulations hasardeuses et fort heureuses, une nuit de mille neuf cent soixante-huit, le Dub s’est depuis forgé non seulement une histoire autour de ce mythe, mais surtout une réputation à laquelle nombre de grands noms ont contribué.

Largement diffusé, spolié, dénudé, voir dénaturé, ce style devenu incontournable a gagné méritoirement ses lettres de noblesse.

Evoluant et se métamorphosant au fil des décennies, tout en gardant sa propre identité, il a connu ses grands moments de gloire et a su se réinventer quand d’aucun étaient prêt à l’enterrer.

Au travers de douze titres, ce premier volume de la série « Space is King » retrace donc un bout d’histoire de ces rois du mixing desk.

Travail respectueux mettant en lumière le génie de ces grands noms, et leur apport à l’histoire de la musique en général.

Une bien belle leçon.

 

Various Artists

Subway Salsa / The Montuno Records Story

Écrit par

Un jour, le monde rendra hommage à l’immense travail archéologique accompli par la maison Vampisoul dans l’univers de la musique. Quelques mois après nous avoir permis de découvrir la pop prérévolutionnaire iranienne, la structure madrilène nous invite à plonger dans les archives du ‘Record Mart’, un magasin de disques établi dans le métro new-yorkais, à Time Square très exactement, un véritable temple de la musique latino. C’est aussi le repaire de Montuno Records, petite mais importante structure, spécialisée dans la salsa, qui appartient au maître des lieux, Jesse Moskowitz. Un micro label lancé dans les années 70 et toujours sur pied aujourd’hui…

Réunissant 28 morceaux, cette double compilation est une superbe vitrine qui met en exergue la musique sud-américaine comme la salsa Nuyorican (influencée par le rock, le funk et le doo wop), le compas haïtien, le jazz latino ou la cubaine traditionnelle. Une magnifique collection (la rumba de Totico, la charanga de Lou Perez, le funk de Yambu) enrichie d’un livret passionnant. Après une telle découverte, impossible de défendre l’interdiction de la musique dans les métros…

 

Various Artists

Rebel Rave 2

Écrit par

Rebel Rave est un projet né en 2008 destiné à mettre en exergue le travail des DJs à travers le monde, via la publication et la distribution de mixes ainsi que de compiles techno et house. La diffusion est même opérée sur leur propre chaîne TV (www.rebelrave.tv ). Au programme des sets underground proposés en ‘live’, aux quatre coins du globe.

 
 

Comme son titre l’indique, « Rebel Rave 2 » constitue donc le second volet du projet. Il est destiné à réunir la quintessence de la techno/house dispensée en 2011. Et pour y parvenir, ils ont engagé des personnages notoires tels que Jamie Jones, Glimpse, Deniz Kurtel ou encore Damian Lazarus (NDR : dont je vous conseille vivement d’écouter le set « Get Lost »).

 
 

Le deuxième volume est partagé en trois disques. Un triple opus dont les deux premières plaques sont découpées en 11 pistes. Et la troisième nous en propose 16. Soit un mix entier de Droog et un dynamique trio de producteurs: Andrei Osyka, Brett Griffin and Justin Sloe. Un collectif de DJs qui fait d'ailleurs particulièrement fureur aux USA, et en particulier à Los Angeles et Miami.

 
 

Difficile néanmoins de bien analyser les deux premiers volets du recueil, puisqu’aucun titre n’y figure. M’enfin, l’essentiel procède du troisième cd, consacré au set de Droog.

 
 

En ce qui concerne le mix, mon avis est plutôt mitigé. On est en présence d’une techno profonde, parfois impétueuse, certainement énergique et qui se révèle, ma foi, fort sympathique. Et je pense tout particulièrement à « I can't wait », caractérisé par ses accès de basse puissants et sa ligne mélodique balisée sur l’électronique. Ainsi qu’à « Radar ». Un poil trop court, sans doute répétitif, mais dont le rythme et particulièrement entraînant.

 
 

Mais il reste en bouche (ou plutôt dans l’oreille) un goût d’inachevé. Il manque tout simplement une véritable bombe musicale susceptible d’être réécoutée en boucle. De nous faire vibre, si vous préférez…

 
 

Dès lors, si vous n’êtes pas trop difficile, vous estimerez que cet album est de bonne facture. Si vous l’êtes beaucoup moins, vous lui reprocherez son manque d’originalité.

 

Various Artists

La Onda Vampi

Écrit par

Le label madrilène Vampisoul s’est spécialisé, depuis 2002, dans l’exploration de courants musicaux oubliés ou confidentiels. « La Onda Vampi » propose un bel éventail du résultat de leurs investigations, principalement axées sur les années 60 et 70, même si les productions récentes (Joe Bataan, JC Brooks & The Uptown Sound) n’ont pas été oubliées ! Les 20 morceaux réunis sur cette compile vous permettront ainsi de découvrir tour à tour le R&B de Detroit (Melvin Davis), la Cumbia colombienne (Frente Cumbiero), l’Afrobeat nigérian (Victor Olaiya), le groove péruvien (Dongoh) ou même la pop iranienne prérévolutionnaire (Mehrpouya)… Pas satisfait ? Voici mon mail, on s’arrangera pour le remboursement : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. .

 

Various Artists

Aux Ames etc… Hip-Pop song - Citadine Poetry

Écrit par

Les amateurs de projets originaux et poétiques seraient bien inspirés en prêtant une oreille attentive à « Aux Ames etc… Hip-Pop-Song-Citadine Poetry », une œuvre collective, initiée par le Collectif du Lion, épinglant 10 artistes issus d’univers totalement différents, mais unis par l’amour des mots et de la poésie.

Il s’agit de l’enregistrement sonore d’un cabaret animé autour de la poésie et d’expressions sonores variées : L’Ami Terrien présente son ‘slam’ percutant et inventif, Laura Persain conte une histoire ‘Abracadabrante’, SilverRat Band lorgne vers le hip-hop jazzy et les textes (malheureusement inégaux…) poétiques, drôles ou graves et souvent engagés de Tout est Joli/All is Pretty nous rappellent vaguement Arno.

Une belle initiative que je déconseillerai néanmoins aux détracteurs d’Ab El Malik, Grand Corps Malade ou de l’univers des contes…

 

Various Artists

Rangarang: Pre-revolutionary Iranian pop

Écrit par

Pour le label Vampisoul surprendre est devenu une tradition et même un véritable sacerdoce ! La maison espagnole à cette fois décidé de s’attaquer, à travers la compilation « Rangarang », à la musique iranienne prérévolutionnaire ! Rien que ça… Difficile d’imaginer l’actuelle république islamique comme un havre de paix pop ; et pourtant, c’était bien le cas au cours des années 60 et 70, soit au cours du règne du Shah d’Iran ; et ce avant que cette scène ne soit réprimée, lors de la révolution islamique de 1979. Le régime va alors décréter la fermeture des labels, la destruction des vinyles, l’arrêt définitif de la carrière des artistes et même l’islamisation des radios.

« Rangarang » réunit la quintessence de cette époque dorée (Googoosh, Leila Forouhar, Neli, Dariush, Pooran, Shohreh,  Giti, …) également réceptive au funk (Mehrpouya), disco (Hamid Shabkhiz), jazz (Aref) ou même au psychédélisme (Kouroush Yaghmaei), dans un mix surprenant entre sonorités perses et pop seventies. Le destin de ces artistes, décrit dans les abondantes notes du livret, est en outre réellement passionnant malgré la fin tragique vécue par la plupart d’entre eux.

Apparemment l’Iran serait sur le point de mettre sur pied une bombe nucléaire. Je conseille dans un premier temps à l’Agence Nucléaire Internationale de se pencher sur le contenu hautement radioactif de « Rangarang » ! 

Tarantino ne devrait pas être insensible à ce recueil, car plusieurs morceaux seraient très susceptibles d’illustrer ses films (Mehrpouya)…

 

Various Artists

BeatlesMania

Écrit par

Dans l’art de créer des compilations inutiles, Béatrice Ardisson est passée maîtresse. L’ex-femme de l’animateur du même nom nous avait bien déniché quelques perles aux premières heures de sa saga « La Musique de Paris Dernière ». Aujourd’hui, la Parisienne se contente de fournir un travail que même le plus gauche des mélomanes peut effectuer de chez lui, s’il a du temps à perdre, à l’aide d’une simple connexion internet. Après Claude François, Indochine, David Bowie et Bob Dylan, les Beatles sont les cinquièmes artistes à faire l’objet d’une compile estampillée « Mania ».

« BeatlesMania » réunit 36 morceaux répartis sur 2 disques. Le premier, intitulé « Yesterday », est consacré à des reprises classiques et intemporelles des morceaux de Lennon et co, interprétées par des Nina Simone, Ella Fitzgerald, Al Green, Fiona Apple ou Caetano Veloso. Les 16 titres de cette première partie sont enchaînés de manière tout à fait conventionnelle et sans grande logique.

Le second disque, « Tomorrow Never Knows », propose 20 artistes contemporains s’essayant au même exercice. Certainement considérées par Béatrice Ardisson comme originales et/ou décalées, les reprises immortalisées sur ce second volet le sont assez rarement. Bien au contraire, certains des choix de la compileuse impulsive sont souvent banals (MayDay, Eckman, Poom, Girl from The Castle) et même parfois affligeants de nullité (Tamara Kaboutchek, Marshmallow, Minuscule Hey, Rubblebucket Orchestra). Allez, on lui accorde quelques points positifs quand même (Lampshade, Kid Francescoli, The Konki Duet, The Performers et CIRC), mais il en aurait fallu bien plus pour faire de « BeatlesMania » une compilation valant un quelconque détour.

 

Various Artists

Bécaud, et maintenant

Écrit par

Dix ans que Bécaud nous a quittés. Et cinquante ans qu’est paru son plus grand succès : « Et maintenant ». Bécaud méritait donc que l’on commémore ces deux événements à travers une compilation. Et ce véritable hommage est ici rendu par toute la profession issue de l’Hexagone. Quatorze artistes, des plus jeunes, Anggun ou Olivia Ruiz, jusqu’aux aînés, Julien Clerc, Eddy Mitchell ou Johnny, chacun a apporté sa pierre à l’édifice. Gilbert Bécaud, un des trois B (Brel et Brassens complètent le trio), majuscules du paysage musical francophone, revit tout au long de ces quatorze titres, emblèmes d’une carrière pleine et généreusement fournie.

Gilbert Bécaud était surnommé ‘Monsieur 100 000 volts’ car il avait ‘réussi’, dès 1954, à déclencher une émeute dans le saint des saints, l’Olympia de son très cher ami Bruno Cocatrix. Les jeunes ‘délinquants’ avaient cassé les fauteuils du célèbre music-hall devant tant de dynamisme, de vitalité et de talent. Le projet, bien ambitieux, de faire revivre ces chansons par un autre que cette légende aboutit à un résultat plus qu’honorable. Chacun, dans son style, s’en sort vraiment bien, remarquablement même, car aucun arrangement n’a été apporté, les mélodies et l’orchestration originale, chères à Gilbert Bécaud, sont quasiment intactes. Seule la voix et donc forcément l’interprétation changent. La mention ‘très bien’ sera accordée à Olivia Ruiz et « Les tantes Jeanne », Alex Beaupain sur « L’absent », Eddy Mitchell pour « Je t’appartiens » et Johnny lors de son interprétation de « Et maintenant ». Anggun, quant à elle se verra octroyer un prix d’excellence pour sa version de « Je t’appartiens » qui en anglais devient « Let it be me ».

Les autres, Luiz Cazal, le duo Renan Luce/Gérard Darmon, Souchon, Lama, Ayo, Lynda Lemay et l’inévitable Bruel se partagent le reste des prix…

Dans l’ensemble, bien qu’on apprécie à sa juste valeur un tel travail, on regrettera l’absence de quelques titres qui ont également participé au succès de ce géant. Sont ainsi oubliés, « Quand Jules est au violon », « La vente aux enchères », « L’important c’est la rose », « L’orange » ou autre « Marchés de Provence ». N’y avait-il donc pas moyen de dénicher cinq représentants de la chanson française de plus pour ainsi rendre ‘complet’ l’hommage dû à un tel artiste ? Dommage !

 

Page 2 sur 15