François Staal revient sur l’île de Bréhat…

François Staal retourne aux sources de son enfance à travers son nouveau clip consacré à « Bréhat (Enez Vriad) », extrait de son dernier album « L'Humaine Beauté ». Il part en tournée de 17 concerts en Bretagne, dont 15 seront accordés sur l’Ile de Bréhat, du…

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La douce fantaisie de Spell Trouble…

Maximilan Seifert, aka Spell Trouble, est un musicien établi à Berlin. Son nouveau titre, « Soft Fantasy », constitue le deuxième d'une série de morceaux qui seront publiés cette année sur le label suisse Irascible Music. Sur « Soft Fantasy », il ne s'agit…

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Various Artists

Nag Nag Nag

C’est la millième compile electroklash (-punk, -trash, -eighties, au choix) en deux ans, mais c’est loin d’être la pire. Sans doute parce qu’à l’instar des soirées Dirty Dancing (Mirano) et Body2Body (Culture Club) en Belgique, les soirées du club londonien Nag Nag Nag symbolisent ce qui se fait de mieux en électro eighties. Jonny Slut, un des trois gérants du club (avec Fil OK et Jojo De Freq), a donc compilé la crème de la crème question rythmes binaires et glam attitude : Tiga, Radio 4, Adam Sky and Crossover (pour une cover déjantée du « I Am The Fly » des Wire), Swayzak, Electronicat, T. Raumschmiere, Chicks on Speed,… Intitulé « No Wave », ce premier CD enchaîne les tueries dance-floor sans nous laisser le temps de dire ouf : de la bombe non stop, à mettre en boucles pour danser toute la nuit. Le deuxième CD, « New Wave », est lui consacré aux précurseurs du genre : Fad Gadget, The Normal, Devo, D.A.F., Delta 5 et bien sûr Cabaret Voltaire, qui clôture naturellement cette compile par son fameux… « Nag Nag Nag ». Un survol rapide mais jouissif de ce qu’il fallait écouter à l’aube des eighties pour ne pas avoir l’air ringard… encore vingt ans plus tard.

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Oceanclub For China

Ocean Club, c’est un peu comme le Club Med : tu aimes la musique ? Tu veux en faire profiter tout le monde ? Tu voudrais voyager et faire des concerts ? Rejoins l’équipe des GM (gentils musiciens) et passe de super vacances à triturer ton laptop ! Grâce à Ocean Club, tu pourras te faire plein d’amis dans le music business, rencontrer de vraies stars et peut-être toi aussi te lancer dans une belle carrière de DJ international ! Que tu aimes le trip hop (Jürgen Paape), le dub (Thomas Fehlmann), le downtempo (Masha Qrella), la house un peu couillonne (Komeit), le poumtchak en marcel (Soundstream) ou la lounge de bars à cocktail (Adventure Time), tu trouveras ton plaisir avec Ocean Club ! Mais évite de boire la tasse si tu abuses de Mojito, et n’oublie pas qu’Ocean Club ne rembourse pas le séjour en cas de bad trip hallucinogène ! Si tu n’aimes pas l’électro grossière et putassière, la muzak boum boum pour fonctionnaires de la Deutsche Bank, alors un conseil : réfléchis avant de t’embarquer dans l’aventure ! Tu serais pourtant bien bête de ne pas en profiter : chez Ocean Club, c’est la fête assurée, garantie sans risques et sans débordements ! Ocean Club, le plaisir devient réalité. Ocean Club, en vente chez tous les mauvais disquaires, entre les fromages et les desserts.

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Out of the Blue – Blue Note´s Sidetracks Vol. 5 – Remixes by Lefto & Krewcial

Le catalogue du mythique label de jazz Blue Note prenant la poussière, ses patrons ont trouvé cette excellente idée : le frotter attentivement à l’aide d’un bon coup de loque hip hop, pour lui redonner son lustre, son aura, de manière à séduire un public jeune et renflouer les caisses. Rien de bien surprenant à cette démarche : jazz et rap ont toujours fricoté, du sampling à la politique (Max Roach – Mos Def : même combat), de la course au beat à la montée qui tue. Aujourd’hui Madlib de Stones Throw remixe Horace Silver et Wayne Shorter (« Shades of Blue »), et Antipop Consortium et El-P sortent des disques de jazz (les « Blue Series » du label Thirsty Ear). Que nos compatriotes Lefto (Music Mania) et Krewcial (à deux : « De Hop » sur StuBru) s’y mettent aussi semble donc naturel. Cocorico : après Marc Moulin, deux autres Belges envahissent Blue Note. Leur objectif : rendre eux aussi hommage aux jazzmen maison, en les invitant dans un club de b-boys à danser sur Lil’Jon (image). De Donald Byrd à Joe Henderson, de Grant Green à Dizzy Gillepsie, tous voient leur musique acoquinée aux beats et poumtchaks du rap comme on l’aime (suave et groovy). Précision : ça n’enlève rien au charme originel du catalogue Blue Note – au contraire on y retourne avec encore plus de plaisir. Un disque mix bien foutu, qui ne surira pas comme une mauvaise soupe lounge.

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Rare Grooves Reggae 02 by Nova

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Spécialisée dans les musiques du monde, la radio française Nova s’est depuis peu lancée dans la publication de compilations. « Rare Grooves Reggae 02 by Nova » constitue le deuxième volume consacré au reggae, une exploration qui part des sixties jusqu’au milieu des années 80. Que l’auditeur potentiel ne se fasse pas abuser par le titre : il ne s’agit pas ici de morceaux qui flirtent allègrement avec le funk et la soul, comme sur les excellents compilations du label Soul Jazz. On se trouve ici en plein reggae roots teinté la plupart du temps de dub poisseux. Pour les fans du genre, la promenade vaut quand même le coup. L’amateur pourra (re)découvrir des classiques tels que le génial « Guess Who’s Coming To Diner » de Black Uhuru, « Groovy Situation » de Keith Rowe et le « Burn Babylon » de Sylford Walker. A côté de ces grands titres, figure également un excellent morceau de Johnny Clarke : « Blood Dunza », abordé dans le plus pur style « rockers ». J’épinglerai aussi l’amusant « Monkey Do » de Big Jim, la reprise de « Yesterday » par les Heptones et le mystérieux instru de Bowland & Cameron intitulé « Blue Danube ». Le recueil se clôture par une inénarrable pitrerie déjantée de Lee Perry consacrée au terrorisme ; et qui confirme l’endurante forme de ce génie timbré.

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Rhâââ lovely festival '2004'

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Mine de rien le Rhâââ Lovely Festival prend ses marques et se démarque dans la profusion des rassemblements de masse. Affiche soignée et de bon goût, il et temps de poser symboliquement une pierre vers la reconnaissance, en éditant à moindre coût une compile témoin de la dernière édition. Chaque groupe y va de son petit titre, tous puisés dans des productions existantes. Au programme : Migala, Explosions in the sky, Shipping News, Berg Sans Nipple pour les plus réputés. Soit le reflet d’un pan ‘intellectuellisant’ rock et bien dans l’air du temps. De bon goût je vous disais.

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Rock action presents vol 1

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La compile de label peut être à plus d’un titre diablement intéressante pour toute personne désireuse de découvrir un nouveau spectre musical ou des artistes méritants l’intérêt de nos oreilles toujours avides de nouvelles sonorités. Voire de faire le malin en société en énonçant le nom d’un groupe totalement inconnu au bataillon. De plus lorsque le label en question n’est autre que celui des écossais de Mogwai, j’en vois certains heureux d’être parvenu jusqu’à la troisième phrase de cette bafouille. N’ayant plus grand chose à proposer musicalement depuis belle lurette, Mogwai se lance donc dans la formidable aventure de la distribution. Vous devriez ainsi pouvoir facilement vous procurer ce “Rock action vol 1” à prix modique chez votre épicier préféré ; ce qui est déjà un bon point. Un disque qui recèle deux petits inédits : un de James Orr Complex et un de Mogwai. Le reste du tracklist figure sur les différentes productions de chacune des formations. Une vraie compile de label comme vous êtes en droit d’attendre. Une conception de la musique alternative pas dénuée de qualités, dont le programme réunit du post rock épique, du noise rock d’époque, et la de la warperie piquée. Des noms, des noms ! Bon. Ne retenant que ce qui résonne dans mon coeur, Partchimp et Envy. Les premiers, selon Grég, seraient constitués d’ancien Penthouse (info non vérifiable à ce jour); les seconds viennent tout droit du Japon et cette info devrait vous suffire. Parchimp donc, en rock bien énervé, saturé jusqu’au trognon, impliquant un chanteur qui ne prend même pas la peine d’essayer de chanter. Défoulant donc. Envy qui pervertit le rock épique en noise rock, tendance post hardcore, le tout chanté en japonais (un “A dead sinking story” conseillé). Ce qui comme vous vous en doutez, ajoute une couche éprouvante à un genre déjà étouffant. Sinon, Papa M, James Orr Complex et Kling Klang (RIP) aèrent mélancoliquement le tout et Random Number tente de prendre la place laissée vacante par Matt Elliot et de son Third Eye Foundation dans la catégorie drum n’ bass inquiétante. Allez, ne soyons pas trop durs, cette compile est quand même bien agréable…
 

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Sex & Subversion / A Thick Records document

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Evidemment pour tout amateur de rock, Chicago rayonne, aimante les oreilles, et tout ce qui sort de cette ville mérite qu’on prenne le temps de s’y arrêter. Thick Records est un de ces labels chicagolais. Traitement de faveur oblige, détaillons quelque peu le contenu qui se cache derrière cette superbe pochette. 17 tracks pour un peu moins d’un euro (et vous voudriez encore mettre plus???), leur finalité n’est pas de nous ruiner. De plus, les 3/4 des artistes se fendent d’un inédit. Navigant entre rock et punk avec toute les déclinaisons possibles (pop-punk, punk-rock, pop-rock,....), Thick Records s’aventure dans des genres relativement saturés. Et pour les plus connus d’entre eux citons Haymarket Riot (hum, hum, vous avez déjà lu la chronique ?), les Gadjits et leur ska-rock, Calliope, New Black et Goldblade. Seul groupe tirant son épingle du jeu, Blue Meanies, sont les vétérans de la bande et torturent le rock comme Cop Shoot Cop savait si bien le faire (cfr Firewater). Ils ont d’ailleurs partagé un split avec Alkaline Trio. Cette compile reste cependant d’honnête facture mais ne risque pas de passer au statut de culte.

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Sigmatropic – Sixteen Haiku & Other Stories

La musique est de Sigmatropic, les poèmes du poète grec George Seferis. Puisque qu’on ne connaît ni l’un ni l’autre, autant aller à l’essentiel de ce disque conceptuel : ses intervenants. Robert Wyatt, Laetitia Sadier (Stereolab), Mark Eitzel, Cat Power, Simon Joyner, Lee Ranaldo (Sonic Youth), Howe Gelb, Steve Wynn,… Excusez du peu. Chacun y va de son spoken word (voire de son chant : la frontière est floue) sur l’un des 16 haïkus du Seferis en question : c’est joli, en rien hermétique, même si c’est très court (en général deux minutes). Les ‘autres histoires’ du titre clôturent le disque, et c’est encore mieux : quatre vraies chansons, avec un Howe Gelb et un Steve Wynn en grande forme. Côté musique, c’est un mélange d’électro downtempo, d’éclats indus et de stridences post-rock. De la poésie chantée ? Des chansons déclamées à la manière d’un « Rock’n’Rimbaud » ? Pourquoi pas, puisque la qualité est au rendez-vous. On aurait bien voulu aussi entendre Lou Reed, David Sylvian et Patti Smith, experts en la matière. George, si tu nous entends…

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Sonic Visions

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‘Un excellent album de techno trance où des artistes du monde entier se rassemblent pour représenter les Sphères de la Vie’. C’est ainsi que les poilus à l’origine de cette compilation présentent leur projet. Et il faut dire qu’ils ne mentent pas sur la marchandise à la description plutôt mystique. On est effectivement en présence de techno-trance sévèrement burnée, ponctuée ça et là de chœurs envoûtés par des nonnes diaboliques, des moines défroqués, des imams sous acide. Ambiances mystérieuses à souhait pour ceux qui aiment toujours le rock gothique, car certains morceaux présents ici ne sont pas sans évoquer les travaux tardifs des Sisters Of Mercy. Plages plus intimistes et moments musclés alternent sans problème. L’ensemble pourrait d’ailleurs servir à l’illustration musicale d’un téléfilm américain de science-fiction. Bien foutu mais pas vraiment passionnant, cet opus s’adresse bien évidemment aux fans du genre ; et Dieu sait s’il y en a !

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Sundays Nights / The songs of Junior Kimbrough

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Junior Kimbrough est décédé en 1997. Victime d’une crise cardiaque, il allait avoir 67 ans. Destin cruel pour ce formidable guitariste qui n’a connu son âge de gloire qu’après 1991. C'est-à-dire à l’issue de la projection du documentaire « Deep Blues », signé Robert Palmer. Il aura cependant encore le temps de commettre cinq elpees avant de s’éteindre. Kimbrough avait conçu son propre boogie blues dans son juke joint de Chulahoma ; une musique réputée sensuelle, viscérale, ténébreuse, primale, menaçante, malsaine, venimeuse et hypnotique qu’il communiquait à travers ses riffs de guitare, tout en grommelant d’une voix gémissante, traînante… Pour le reste, ne m’en demandez pas plus ; je vous renvoie aux textes de Jean-Claude, notre spécialiste en blues. Car cet opus n’est pas vraiment un disque de blues. Mais un recueil d’adaptations commises par 15 artistes différents en hommage à Junior. Certaines versions risquent même de provoquer des poussées d’urticaire chez lez puristes du blues. A l’instar de celle du « Sad days lonely nights » de Spiritualized. Plus proche du Velvet Underground que de Mr K. D’« I feel good again », traduite en chanson pop contagieuse par Pete Yorn. De « Lord have mercy on me » d’Outrageous Cherry. Flash-back psychédélique que les Stone Roses auraient pu recréer, s’ils s’étaient décidés un jour à reprendre Jimi Hendrixx. Et la plupart des artistes qui participent à ce tribut parviennent à donner une autre dimension aux chansons de Junior. Iggy Pop et ses Stooges (NDR : ils avaient tourné avec K. peu de temps avant sa mort) ont réalisé deux versions de « You better run ». Une première trempée dans le rock’n roll sauvage, frénétique. Plus sordide, plus proche de l’esprit de son auteur, la seconde bénéficie de la participation de Mike Watt, à la basse. Epaulé par le défunt Elliott Smith à la guitare acoustique, le Blues Explosion propose une adaptation très cool de « Meet me in the city ». Mark Lanegan à transformé le « All night long » en blues à la fois spectral et lascif. Thee Shams, formation de garage par excellence, a commis une version torrentueuse de « Release me », un peu dans l’esprit des Stones circa 60’s. Cat Power s’est accoquinée à Entrance pour concocter une version lancinante, ondoyante de « Do the romp » ; alors que les Fiery Furnaces sont parvenus à injecter une dose phénoménale de swing au delta blues « I’m leaving », tout en mettant en exergue la voix de juke joint d’Eleanor Friederberger. Tout au long de « Done, got old » des Heartless Bastards, la voix de Peggy Lee cherche à réincarner celle de Janis Joplin face aux fantômes des Small Faces. Vous comprenez pourquoi maintenant, les textes de Jean-Claude sont aussi prolixes. Car The Black Keys, Jim White, Whitley Kirst, Jack Oblivian et les Ponys ont également participé à cet hommage. Et si je m’étais attardé à l’analyse des covers commises par ces derniers cités, vingt lignes supplémentaires auraient été nécessaires…

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Switch 5

On l’a déjà dit : les compiles trimestrielles de l’émission Switch de StuBru sont des mines à trésor pour tous ceux qui collectionnent les tubes dance de l’année : en deux cd’s, on y trouve l’essentiel du meilleur de l’électro de ces derniers mois… C’est plus facile que de claquer son blé à chaque single proclamé ‘hit du siècle’ : au moins en achetant les compiles Switch on évite de casser sa tirelire, et en soirée, même plus besoin de mixer. Les quatre premiers titres ici présents valent à eux seuls l’achat de la rondelle : « Pleasure From The Bass » de Tiga, « Drop The Pressure » de Mylo, « Comfortably Numb (Paper Faces Remix) » des Scissor Sisters et « Rocker » d’Alter Ego. N’en jetons plus : voilà les quatre tubes de cet été, enchaînés dans l’extase collective (et si vous ne dansez pas, c’est que vous êtes mort). Le reste ? Basement Jaxx, Stijn, Seelenluft (« You Come Along », autre tuerie), Fabrice Lig, Black Strobe, Detroit Grand Pubahs, DJ Hell (feat… Alan Vega !), Dave Clarke (et sa cover du « She’s In Parties » de Bauhaus, avec en guest les Chicks On Speed), Tali (la nouvelle muse de Roni Size : de la bombe, bébé), Anthony Rother, Mocky (et son foutraque « Mickey Mouse Motherfucker »), Avril, T.Raumschmiere,… S’il vous faut une compile électro pour la rentrée, « Switch 5 » s’avère des plus indispensable… Jusqu’à la prochaine, sans doute prévue fin de l’année, début 2005. Que demande le peuple ?

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Two Culture Clash

Les compilations « clash » font rarement de bons disques. Rappel : il s’agit de procéder à la rencontre de deux styles qui a priori n’ont pas grand chose à voir, dans un souci le plus souvent mercantile. C’était notamment le cas pour la BO du film Spawn, qui organisait les noces de sang du metal et de l’electro. Résultat : des artistes qui se tirent dans les pattes et tirent la couverture, avec comme résultat un mix d’influences le plus souvent indigeste. Two Culture Clash opère la rencontre – déjà moins improbable – entre le reggae et l’électro. Au micro MCs et toasters de plus ou moins bonne réputation (Ms. Thing, Determine, Nadine Sutherland, Barrington Levy,…), et à la production quelques-uns des légionnaires de la cause BPM (Jon Carter, Roni Size, Kid 606, Mark Rae, Philippe Zdar de Cassius,…). Mention spéciale à City Hi-Fi et Bling Dawg pour leur techno-calypso qui frétille, et au dancehall baggy du West London Deep vs. Big Youth, le seul l’unique. Le reste navigue entre le ragga de mauvais goût (General Degree et Jacques Lu Cont des Rythmes Digitales, pour un « … And Dance » bien bourrin, à la Shabba Ranks) et le dub essoufflé (Horace Andy/Howie B : parfait duo dodo), bref encore une fois, c’est plus clinche que clash. A quand la compile country-folk versus grindcore ?

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Mento Madness / Motta´s Jamaican Mento 1951-56

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C’est avec ce genre de plaque que la confiance en l’industrie du disque reprend. Car qu’une grosse structure comme V2 prenne le risque de sortir une compilation de vieux mento mérite le plus grand respect. C’est Steve Barrow - l’archiviste numéro 1 de la musique jamaïcaine - et son comparse Paul Coote qui ont eu l’idée de faire redécouvrir au plus grand nombre ces quelques pépites oubliées. Enregistrées sur le label du businessman Stanley Motta par la fine fleur des musiciens de l’époque, ces quelques chansons valent la peine d’être redécouvertes. Elles illustrent ce qu’est le mento, la première formule musicale qui s’est développée en Jamaïque, bien avant que le ska apparaisse. L’instrumentation du mento est toute simple : quelques percus, un banjo, des cuivres, un piano et une voix. Mais passé le premier étonnement, il se dégage de ces 18 chansons un charme indéfinissable. Le son est excellent malgré les sources utilisées (les 78 tours de l’époque) et surtout les morceaux sont bons, la palme revenant à « Dry Weather House » et « Monkey Talk ». Les fans d’Harry Belafonte trouveront ici leur bonheur et les curieux de tout poil peuvent y jeter une oreille sans peur, ils ne seront pas déçus.

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Culture Club - Club Compilation

Pour les gens qui restent chez eux le samedi soir, se matent un Derrick en mangeant un frisko, un petit topo s'impose : le Culture Club, késako ? C'est un club (d'où le nom) situé à Gand, dont les 2Many DJ's sont résidents, bref plutôt tendance, bourré de pépettes m'as-tu-vu et de types au look glamour se trémoussant l'air emprunté sur Miss Kittin, New Order et Dr. Lektroluv, autre habitué des lieux. Mais c'est aussi de la soul, du hip hop, bref toutes ces musiques urbaines de pointe qui plaisent aux jeunes et font peur aux parents, plutôt fans de Genesis et d'Emerson, Lake & Palmer. Pour sa première compile maison, le Club Culture nous propose deux mixes pour le prix d'un : le premier, avec aux platines les Glimmer Twins, enchaîne tubes électro et vieilles scies eighties (ce qui revient au même). Quant au deuxième, mixé par TLP (aka Troubleman), il fait péter le hip hop et tutti quanti, que des trucs parfaits pour remuer les fesses et faire des cumulets sur le dance-floor. Dans le désordre et pour le plaisir des yeux, voici une petite liste des artistes qui s'y bousculent : Felix Da Housecat, Soft Cell, Kelis, Soul 2 Soul, Earth Wind & Fire, Human League, Mr. Fingers, The Residents, Sean Paul, N.E.R.D., Chaka Khan, Sisters Sledge, Justin Robertson, Lionel Ritchie, Shakedown et même Phil Collins ! Assurément une des compilations festives de l'année, d'un éclectisme à toute épreuve ! Merci qui ?

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Coffeeshop - Finest Selection of Chillout Traxx Vol. 5

Dans la série des compile lounge, les Coffeeshop occupent plutôt le haut du panier. La sélection, en rien putassière, propose en général de bons petits standards " cosy " et pas " tapisserie " (ou " pâtisserie "), à écouter sous la couette sans pour autant roupiller comme un cochon après cinq minutes. Cette fois, le choix s'est porté sur davantage de titres trip hop, des merveilleux Tosca à De-Phazz, en passant par Nightmares On Wax, Ghostcauldron et… Motel. D'une belle consistance et d'un intérêt quasi constant, ce volume 5 plaira aux amateurs de beats moites et d'ambiances feutrées. Aux plus exigeants, que les compiles rebutent, on conseillera néanmoins d'en rester là, et d'acheter le dernier Terranova. Un bon vieux Al Green peut également faire l'affaire.

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Atticus - …draging the lake II

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26 titres pour autant de formations : cette compile laisse présager la présence de la crème de la scène punk, emo, ska et hardcore contemporaine. En fait, ce projet est né de la collaboration entre le label californien (NDR : de LA !) Side One Dummy (NDR : un spécialiste de la compile !) et la maison 'Atticus Clothing', une boîte fondée par Mark Hoppus et Tom Delonge de Blink 182, qui réunit combos yankees et pros du skate, snowboard et BMX. Comme son titre l'indique, il s'agit déjà du deuxième volume. Un disque dont le plus grand mérite est d'être parvenu à proposer un éventail de groupes puisés chez différents labels. Ce qui n'est pas une mince affaire, dans l'industrie musicale. Et puis de receler 11 inédits (Alkaline Trio, Down By Law, Blink 182, H20, Dropkick Murphys, etc.) Evidemment, pour vendre le produit, il fallait aussi des standards. C'est chose faite en compagnie de Rocket From The Crypt, Thrice, Sparta, Jets To Brazil, Rise Against, The Mighty Mighty Bostones,. Il y a, bien sûr, à boire et à manger sur cette plaque ; mais pour 26 titres, il n'y pas lieu de faire la fine bouche…

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Aroma Therapy

Le label Aroma a été fondé en 1998 par DJ " Raoul " Belmans, résident du Food et moitié du projet house Swirl People (avec Dimitri)… Cinq ans d'existence, ça se fête ! Avec cette compile où Raoul nous mixe avec joie les classiques qui ont ponctué la courte histoire du label : Swirl People (forcément), Da Cuban Heelz, Cricco Castelli (remixé ici par Freaks, le duo Luke Solomon/Justin Harris), New York Thunder, Alexander East,… La thérapie Aroma, c'est avant tout des beats ensoleillés, du poumtchak qui sent bon les vacances, des " ritmo de la noce " festifs et sans cellulite. House, latino, baléaric, disco, lounge,… Au menu que du chaud lapin, parfait pour mettre le feu à vos soirées barbecue. Shake it !

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Aggropop now

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Pour célébrer le 10ème anniversaire de leur existence, la formation berlinoise Terrorgruppe a sollicité tous les groupes qui avaient tourné avec eux, pour contribuer à cet événement. Comment ? En fournissant une chanson à leur compile. Près de 50 groupes issus de la scène punk internationale ont ainsi répondu à l'invitation, en enregistrant soit une nouvelle chanson, soit en leur cédant une rareté. Parmi les participants figurent NOFX, Good Riddance, Mad Sin, Mad Caddies, Swinging Utters, The Movement, Mighty Mighty Bosstones, Heideroosjes, RKL, Shandon, Youth Brigade, Wizo, Me First & The Gimme Gimmes, Die Arzte, Real McKenzies, Guttermouth, Muff Potter, Dritte Wahl, Church Of Confidence, Skin Of Tears, et bien d'autres. Sans oublier le combo punk allemand, qui signe ici le titre maître de ce double CD, vendu au prix d'un seul.

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50 years of Jazz & Blues - Blues

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Si Alligator constitue le label n° 1 du blues à Chicago, Delmark se rapproche de plus en plus de son statut. Drivé par par Bob Koester et focalisé entre le jazz et le blues, cette maison de disques célèbre, cette année, son 50ème anniversaire. L'occasion était donc belle de sortir une collection "Blues" sur un double CD. Et une compile qui vaut son pesant d'or puisqu'elle est rehaussée par la présence de quelques plages jamais éditées à ce jour. Sept sur les 33 fragments retenus.

Bénéficiant du soutien de Ken Saydak au piano, la chanteuse Zora Young ouvre le feu par "Learned my lesson". De son timbre vocal purement soul, Syl Johnson chante "I like your style". Signé Junior Wells, "Ways like an angel" est le premier inédit. De tout premier intérêt, ce slow blues paresseux remonte à juin 1953. Enrichie d'une superbe partie d'harmonica, cette prise alternative est issue des sessions de l'album "Blues hit big town". Les Aces sont bien au poste : Louis et Dave Myers ainsi que Fred Below aux baguettes. Speckled Red, un des grands pianistes de Saint-Louis, interprète "Cow cow blues". Un extrait de "The dirty dozens", le tout premier opus de blues, paru chez Delmark en 56. Le premier disque recèle encore quelques excellents fragments. Le dynamique "Let it roll", tout d'abord. Une composition du chanteur guitariste Frank Morey. "I can't quit you baby" d'Otis Rush, ensuite. Un morceau immortalisé 'live' en 1975, au Japon. Secondé du sémillant Billy Flynn à la slide, Willie Kent nous réserve une interprétation merveilleuse d"I had a dream", tellement proche d'Elmore James. Issue des sessions de "Pineywoods blues" (1958), "Midnight creep" est une plage indédite de Big Joe Williams. Lurrie Bell est responsable de l'adaptation du "Got my eyes on you" de Smokey Smothers, tramée sur le riff de "Help me". Le second disque s'ouvre par "My woman is gone", une réplique de Howlin' Wolf exécutée par Tail Dragger. Des inédits, encore ! Magic Sam, le roi du West Side, reprend son succès de 57, "Everything's gonna be alright". Une version commise en 67, au club Mother Blues. J.B Hutto, un des princes de la slide, nous gratifie du brûlant "Love retirement", un fragment enregistré en 72, à l'époque de son album "Slidewinder". Johnny B. Moore concède "Broke man". Enregistré en février, cette compo sera la plage titulaire de son prochain album. Tout comme le "Back to the Delta" de Jimmy Burns. Flanqué de Hammie Nixon et de Yank Rachell, Sleepy John Estes exécute "Time is drawing near". Un titre issu des sessions de l'album "Broke and hungry", commises en 64. Ce morceau de plastique épingle encore "You were a good old ride" de Steve Freund et la cover du "Help me" de Karen Carroll, par Johnny B. Moore et Ken Saydack. Cette version date de l'an 2000. Carey Bell exécute son slow blues sublime "So hard to leave you alone" (1977) en compagnie de son fils Lurrie. Le guitariste Dave Specter se réserve l'instrumental délicat "Blues A-la-King". Enfin, le tout jeune Luther Allison, "Dust my broom", un extrait de son elpee "Love me mama" (1969). Et pour que l'information soit complète, sachez que Delmark a édité, en même temps, une compilation jumelle, consacrée au "Jazz".

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50ème Anniversaire du Rock'n'Roll

‘J'aspirai l'air un long moment, je flairai la musique sanglante et bariolée (…). La partie lyrique du morceau était sucrée, graisseuse, dégoulinante de sentimentalité ; l'autre était sauvage, extravagante, puissante, et toutes les deux, pourtant, s'unissaient naïvement et paisiblement et formaient un tout. C'était une musique de décadence, il devrait y en avoir eu de pareille dans la Rome des derniers empereurs. Comparée à Bach, à Mozart, à la musique enfin, elle n'était, bien entendu, qu'une saleté, mais tout notre art, toute notre pensée, toute notre civilisation artificielle, ne l'étaient-ils pas, dès qu'on les comparait à la culture véritable ? (Herman Hesse, Le Loup des Steppes, Le Livre de Poche, p.38).’

Qu'on le considère comme de l'art ou comme du commerce, l'histoire du rock - pleine de fric et d'innocence, de mauvais goût et de flamboyance, de ridicule et de sublime (pour ne rien dire du sexe, de la violence et des costumes de soie rose) - n'est rien d'autre que le reflet déformé du rêve américain dans un miroir de Luna Park " (Nick Tosches, Héros Oubliés du Rock'n'Roll, p.21). Déjà en 55, Elvis, qui inaugure cette triple compile par " A Little Less Conversation (pas le remix couillon de Junkie XL), était persuadé que cette musique serait " là pour un bout de temps, à moins de trouver quelque chose de très fort pour le remplacer " (Alain Dister, L'Age du Rock, deuxième couverture). Presque 40 ans plus tard, le rock est toujours là, et en grande forme. Cette compile rend hommage à tous ces artistes aujourd'hui inscrits au panthéon d'un genre qui ne cesse de renaître et de gueuler sa jeunesse éternelle : Elvis Presley, Carl Perkins, Chuck Berry, Jerry Lee Lewis, Little Richard, Eddy Cochran, Bill Haley, Gene Vincent, Buddy Holly, Fats Domino, Vince Taylor, Roy Orbison, Wanda Jackson, Bo Didley, Louis Jordan,… Ils sont tous là, et à les entendre on se dit que le rock a encore de bien beaux jours devant lui, parce que tous ces hits d'un autre âge, avouons-le, suintent encore la colère et le sexe, et n'ont pas à rougir face aux tubes FM de notre époque décatie. Le rock'n'roll ? Même pas mort !

 

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10 Years Domino - Worlds of Possibility

Après Rough Trade, c'est au tour de Domino de fêter son anniversaire : 10 ans déjà que ça dure, surtout pour le meilleur. On retrouve donc ici tous les artistes maison qui ont construit, au fil des ans, la réputation du label anglais : Sebadoh, Palace, Smog, Clinic, Pavement, The Pastels, Elliott Smith, Jim O'Rourke, Folk Implosion, Royal Trux,… C'est le premier cd, celui des ancêtres, des parrains, des initiateurs, tous ces types à la base d'un genre aujourd'hui rapidement réduit à l'étiquette d'indie, de lo fi, d'alternative. Sur le deuxième cd se bouscule la nouvelle génération : The Kills, Clearlake, Four Tet, James Yorkston, To Rococo Rot, Quasi, Franz Ferdinand,… Du beau monde assurément, dont la dure tâche sera de continuer le travail de leurs prédécesseurs, à savoir composer des chansons aux mélodies intemporelles, à l'atmosphère unique, aux imprévus fédérateurs. Toute une clique dont les récents albums nous rassurent quant à l'avenir de Domino : radieux et plein de surprises, à l'image d'une décennie déjà fort belle en émotions.

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