Barnabé Mons rend hommage à un chat… sauvage…

Chanteur-batteur dès l’âge de treize ans, le Lillois Barnabé Mons a transité par la bagatelle de neuf formations, avant de se lancer en solitaire, soit après 28 ans de carrière. « Bunker Superstars », son premier elpee, est paru ce 2 juin 2023. Et il vient…

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Morvern Callar : Soundtrack To A Film by Lynne Ramsay

Pour sa première BO, Warp ne pouvait choisir d'illustrer qu'un film hors du commun, reflétant au plus près ses exigences de label électro avant-gardiste mais tout de même populaire, sans compromis mais l'esprit ouvert à tous les genres. Comme le film du vidéaste Chris Cunningham (les clips d'Aphex Twin, Leftfield, Björk, Autechre) n'est pas encore prévu, le label anglais a donc jeté son dévolu sur " Morvern Callar " de Lynne Ramsay, une adaptation du roman éponyme d'Alan Warner. Portrait d'une jeune femme délurée décidant de tuer son mari écrivain et de partir en vadrouille dans toute l'Angleterre, le bouquin à peine achevé de son ex sous le bras, " Morvern Callar " est un livre déjà culte, d'un humour et d'une gravité sans failles, qui dépeint également, avec justesse, le milieu des raves et des fêtes techno. Warp a donc visé juste (une habitude) en proposant ses services à Ramsay : l'héroïne, dans le livre, écoute beaucoup de cassettes concoctées par son mari avant sa mort, de Lee Perry à This Mortal Coil, avant de se plonger, à corps perdu, dans l'ambiance extatique des free parties. La musique se révèle donc centrale au livre, comme une bande-son ininterrompue rythmant les faits et gestes de Morvern, Il fallait donc, pour le film, une BO digne de ce nom, qui colle parfaitement à l'héroïne. Warp l'a fait : Aphex Twin et Boards of Canada (les teufs techno), Can, Holger Czulkay (ex-Can) et Lee " Scratch " Perry (les cassettes du mari), plus The Velvet Underground (le rare " I'm sticking with you "), Broadcast, Stereolab, Ween et Lee Hazlewood (la folie douce de Morvern, la mélancolie)… Un sans fautes. Puisse Warp renouveler cette expérience avec d'autres films atypiques : grâce à son excellent back-catalogue, il pourrait encore accoucher de bien des merveilles. Mieux que John Williams et Howard Shore réunis : le label Warp, pour tous vos films, imaginaires ou bien réels.

 

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Moonlight Corporation V1.0

Pour sa première sortie, le label bostonien Sector 19 propose un aperçu non exhaustif de la scène gothique, indus, EBM et coldwave d'Amérique et d'ailleurs. Ces genres musicaux sont tombés en désuétude depuis belle lurette, et ne passionnent plus que les fans de Nitzer Ebb et de Wumpscut. Bref une espèce de corbeaux dépenaillés en voie de disparition depuis le réchauffement de la planète. Leur teint livide, leurs guenilles SM achetées dans les foires metal de Waregem et leur purisme à gerber nous font pourtant toujours bien rire… Et merde, franchement : qui ne s'ennuie pas en écoutant Mortiis ? C'est pareil en ce qui concerne cette compile : à part le décorum qu'on imagine à se tordre la panse (dommage qu'aucune plage vidéo ne soit fournie en bonus), cette musique de blaireaux à jabot XIXe sent autant le souffre qu'une boîte d'allumettes achetée chez Aldi. Pour les inconditionnels du genre, à qui on prodiguera un conseil d'ami : changer de disque (et de garde-robe).

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Lost In Translation OST

Pour son deuxième film, après l'élégant " Virgin Suicides ", Sofia Coppola a rappelé à l'ordre un vétéran de la cause noisy-pop, presque un fantôme tant on cite son nom partout sans jamais savoir ce qu'il est devenu. Kevin Shields ? A part Primal Scream, chez qui on a récemment entendu ces riffs en apesanteur, personne ne croyait vraiment en sa résurrection… Et le voilà qu'il refait surface, à la demande expresse d'une jeune cinéaste à la mode : cette femme, en plus d'avoir du bol (et du talent), a du goût. Après avoir débauché Air, voilà qu'elle nous sert, sur un plateau d'argent, monsieur My Bloody Valentine en personne. Sans être dupe (à peine quatre inédits, dont un seul chanté), il faut bien admettre qu'une fois le cd inséré dans le lecteur, c'est avec les mains moites qu'on attend le verdict… Et, malheur, il est mitigé : " City Girl ", le premier titre signé Shields, sonne comme du My Bloody Valentine période " Loveless ", sans pour autant prétendre à cette fulgurance vaporeuse qui fît jadis école, et sensation. Quant aux trois (courts) instrumentaux qui complètent ce décevant tableau, ils indiquent que Kevin Shields a écouté beaucoup d'électronique ces dix dernières années, de Boards of Canada à Labradford. En somme, pas de quoi dérouler le tapis rouge. Pour le reste, la sélection est parfaite : Sébastien Tellier, Phoenix, Squarepusher, Death In Vegas, The Jesus And Mary Chain, et un inédit des amis de Air, minimaliste et serein, présageant - lui - d'une refonte significative de leur univers, toujours aussi captivant. C'est déjà ça de pris.

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Loose Selections

Des folkeux de tous bords, parfois un peu rednecks, voire profondément casse-burnes : tel est le programme de cette compile du label Loose Music, qui fête ses cinq ans. Le " country and western ", revu à toutes les sauces (américaine, tex mex, ketchup,…), a de nouveau la cote, on commence à le savoir. On ne vous parlera pas de tous les groupes présents sur ce disque-anniversaire, puisqu’une bonne moitié y ressasse avec indigence ce qui a déjà été fait dans le style : The Handsome Family, Vera Cruise, Steve Turner de Mudhoney (eh oui…), etc. A ceux-là, on conseillera donc de revoir leur bréviaire de la country, et de se recycler à la télé, dans un boulot d’évangéliste par exemple. Les imitateurs de Bryan Adams (Peter Bruntnell), des Goo Goo Dolls (Horse Stories) et de Tammy Wynette (The Arlenes) n’ont quant à eux pas trop de souci à se faire : il y a toujours, dans le music business, de la place pour les imposteurs (mais qui voudrait d’un ersatz de Bryan Adams, quand l’original donne déjà la nausée ?). Restent donc une poignée d’artistes qui valent vraiment la peine, souvent dans un registre plus alternatif : Wiskey Biscuit, Hayden, Hawksley Workman et Willard Grant Conspiracy. A noter également deux beaux solitaires en pleine dépression alcoolique (Chris Mills, Paul O’Reilly) et du hillbilly comique façon " O’Brother, Where Are Thou ? ", interprété par les ineffables Jim & Jennie and the Pinetops et The Corb Lund Band. Hi haaa ! ! !

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Lexoleum

Lex incarne un peu la branche hip hop de Warp : comme la maison-mère, son leitmotiv serait donc de conjuguer expérimentation et goût des mélodies, à la sauce black, rap, trip hop. Cette compilation de compilations (les trois premières du label, sorties en catimini) s'avère une excellente introduction à l'univers décalé du label, situé à la croisée des chemins des délires d'Anticon, de l'abstract hip hop de DJ Krush et des vannes old school de Quannum. En ouverture, Lex sort direct le grand jeu, avec le trip-hop malade de Boom Bip, cousin fantôme de DJ Shadow… Le rappeur Tes (son dernier album, " X2 ", vient de sortir) accélère la cadence par un rap ravageur et futuriste, mais jamais élitiste. A peine a-t-il fini de débiter ses invectives qu'une troupe de joyeux drilles (les Mummy Fortuna's Theatre Company) déboule sans crier gare, avec leur flow mitraillette sur fond d'ambient à la cLOUDDEAD. Puis c'est Sage Francis (ici avec Joey Beats), pensionnaire d'Anticon, qui reprend la barre : couché sur un piano branque qui lui donne le mal de mer, il conduit le navire sans éviter les vagues. Plus loin, Edan nous gratifie d'une instru chaleureuse à la RJD2, tandis que Kid Acne joue à Dracula, jonglant avec les samples et les scratches. Peaches et Mignon, perdues dans cet univers de mâles, tentent d'attirer l'attention en singeant Afrika Bambataa. Mais les hommes (Jamie Lidell sans Super_Collider, Dose One avec Subtle) sont encore là avec leur rap mutant : " On n'est pas chez Colette ! ", crient-ils à ces deux ingénues… A la fin ça se calme ; place alors aux ritournelles atmosphériques de Tacteel (de TTC !) et de Supersoul, et toujours le gros barbu Sage Francis (avec Dangermouse), qui décidément n'en rate pas une. Lex, c'est un label un peu surréaliste. Une auberge espagnole de rappeurs en marge, un centre (mal) fermé de malades du beat épileptique. Pour eux la camisole de force, pour nous le bonheur. Car en écoutant tous ces beaux diables, on se dit quand même que le hip hop n'est pas encore prêt de se mordre la queue. Qu'on les garde donc encore un peu sous traitement (un Lexoleum/jour), le temps d'une autre compile. Après, faudra les relâcher… Puff Daddy n'a qu'à bien se tenir. Et engager plus de gorilles.

 

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Kinky Star Hot Collection 2003

Kinky Star est un label gantois défricheur de talents : 't Hof Van Commerce, Vive La Fête et Starfighter ont tous commencé chez cette petite maison de disques à l'énergie débordante et à l'éclectisme modèle. Kinky Star n'aime pas les chapelles, la preuve par cette compile estivale : le hip hop à la flamande de 't Hof et Freestyle Fabrik côtoie ainsi la surf music des Revelaires et l'indie rock d'Orange Pecco et de la Dr. Pepper Family. Pour la plupart originaires de la région de Gand, les 12 groupes ici réunis possèdent tous un talent certain, à défaut d'une singularité vraiment détonante : les Dr. Pepper sonnent fort comme Evil Superstars et Lill' Mill comme les Smashing Pumpkins… Quant au ska des Whodads, il semble tout droit sorti du générique de Benny Hill ! Ceux qui sortent du lot ? De Bossen et leur pop acidulée à mi-chemin entre Eden et les Pixies, Sexmachines et son disco-rock entêtant (Danny Mommens au chant), et bien sûr les trois fers de lance du label cités plus haut, aujourd'hui de véritables stars (ou presque) à l'échelle… flamande. Parce que comme d'habitude, c'est là que le bât blesse : à force de signer seulement des groupes du Nord de la frontière linguistique, Kinky Star semble croire que la culture en général, et le rock en particulier, est une affaire communautaire. C'est nul (lul ?) et ridicule. A quand un match de catch entre leurs petits protégés et ceux de 62TV ou de Distrisound, qu'on rigole ? Le tout est de choisir le bon arbitre. Un bilingue, cela va sans dire.

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Kanzleramt 4

Pour le quatrième chapitre de ses aventures au pays de la tech-house la moins écolière, le label Kanzleramt a mis les petits plats dans les grands : 11 bombes dancefloor de ses plus prestigieux pensionnaires, du gentleman Alexander Kowalski au forcené Johannes Heil (l'excellent " 20.000 Leagues Under The Skin " et ses beats à la Richie Hawtin), en plus de deux invités triés sur le volet, Damon Wild et notre compatriote Fabrice Lig. Tantôt carrément soufflant (les deux morceaux de Diego), tantôt plus " deep " dans la forme (Double X, Wild, Kowalski), cette compile de qualité se dégustera d'abord en soirée, les pieds bien au plancher. Boum boum poumtchak, d'accord, mais avec du savoir-faire.

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Johnny´s blues - A tribute to Johnny Cash

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Johnny Cash, (1931-2003), la star authentique de la country music, vient de tirer sa révérence. Celui qu'on qualifiait de "Man in black" a enregistré plus de 1.500 chansons et a vendu plus de 50 millions d'albums. Il figure à la fois au Country Music Hall of Fame et Rock Music Hall of Fame. Il y rejoint Elvis Presley. Cette collection est parue peu de temps avant sa mort. Elle réunit treize artistes plus ou moins impliqués dans le blues qui reprennent une de ses chansons.

Northern Blues Music est un label canadien. Il n'est donc pas étonnant que la production soit réalisée par un artiste canadien : Colin Linden. Et il revient à d'autres Canadiens, Paul Reddick et ses Sidemen, d'ouvrir cet opus. Par un "Train of love" d'excellente facture. Très blues, cette compo met en exergue le piano de Richard Bell, le dobro de Colin Linden ainsi que la voix et l'harmonica de Paul Reddick. Epaulé au chant par Benjy Davis, Clarence Gatemouth Brown inocule un ton western swing jazz à "Get rhythm". La sortie de Gatemouth à la guitare y est superbe. De nombreuses chansons de Johnny Cash étaient moulées dans le country folk. Un style aisément convertible en folk blues. Miss Maria Muldaur réalise cette opération sur "Walking the blues", en s'appuyant sur la guitare du folksinger Del Rey. Alvin Youngblood Hart également. Pour le très intimiste "Sunday mornin' comin' down", une chanson signée Kris Kristofferson. Chris Thomas King ensuite. De sa 12 cordes, il interprète le classique de Leadbelly, "Rock island line". Dans ce registre la simplicité fait merveille. A l'instar de "Redemption". Corey Harris accommode ce fragment à la sauce jamaïcaine, en l'épiçant du djembe de Farrell Rose ainsi que des chants afro de Davina et de Davita Jackson. Enfin de "Long black veil". Un morceau enrobé de forts jolis chœurs, sur lequel Harry Manx apporte une coloration indienne. D'autres musiciens traitent la musique de Johnny Cash d'une manière roots. Garland Jeffreys s'illustre sur "I walk the line", une chanson tramée sur un accordéon et des guitares acoustiques. Kevin Breit, un des potes de Harry Manx, sur l'instrumental "Send a picture of mother". Il y joue de la National steel, de la clarinette, de la mandoline, de la mandola, du mandocello et de la slide. Excusez du peu ! Sleepy Labeef n'est pas un bluesman mais un digne représentant du rockabilly. Et c'est sous cette forme qu'il resculpte "Frankie's man Johnny". Mais venons-en aux artistes canadiens. Blackie & the Rodeo Kings est un super groupe local réunissant Colin Linden, Tom Wilson et Stephen Fearing. Ces songwriters réalisent une cover, ma foi, fort originale du célèbre "Folsom Prison blues". Colin Linden se réserve "Big river". En finale, Mavis Staples chante le grand classique "Will the circle be unbroken". Elle se rappelle alors l'époque où au cœur des Staple Singers, elle rejoignait Johnny et sa femme June Carter au Grand Ole Opry de Nashville, capitale de la country…

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Infekted by Dr. Lektroluv

Troisième volet des aventures du Dr. Lektroluv au pays de l'electroclash. Une version eighties, sexy et branchée de la techno la plus binaire, d'habitude abonnée aux machines (f)roides et aux crises de personnalité (anonymat et schizophrénie). C'est parti donc pour une heure d'électro décomplexée, plus proche d'une certaine idée de la pop (immédiateté et candeur) que de celle d'une musique programmée et rigide (0,1,0,1, etc.). Evidemment, à force de tirer sur la corde de la hype, ce bon vieux Dr. éprouve quelques difficultés à trouver de nouveaux patients infestés par le syndrome du beat septante-dix : Japanese Telecom (alias Drexcija), Crème de Menthe, Adult… Autant d'artistes déjà présents dans le track-listing des deux volumes précédents. Heureusement, restent " Living On Video " de Trans-X et " The Game " des NYC Survivors, deux grands classiques limite new beat qu'il fait bon de réentendre aujourd'hui, pour mesurer le chemin parcouru, mais aussi pour se rappeler de cette époque bénie où le " smile " et les écussons Volkswagen faisaient fureur dans les discothèques branchées du royaume… Tout cela, certes, ne fait pas avancer le schmilblick de la musique électronique, mais c'est toujours mieux que danser sur " Becassine It's My Cousine " dans les soirées Gloubiboulga.

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Global Psychedelic Trance Compilation Vol. 9

Lu dans le catalogue automne-hiver Spirit Zone, page 109 : " Superbe île déserte en plein océan indien, à dix kilomètres de nage de Goa (bouées en option), capitale néo-baba de la trance psychédélique et des full moon parties. Hôtel de charme pour hippies alter-mondialistes. Chambre à lit double (conditions spéciales pour échangistes), petit déjeuner compris, à base de guarana et de feuilles pilées de haschisch (XTC en supplément catalogue, voir annexes pages 210). Profitez du soleil transcendantal et des nombreux bars techno-ambient sur les péniches du port de l’île. Ambiance assurée ! Au programme : DJ Antaro, légende insulaire élevée dans la grande tradition bouddhiste et végétarienne – karma puissant et fédérateur. Dansez jusqu’au bout de la nuit dans une atmosphère relaxante et amicale ! Gabbers s’abstenir. Prix : 1000 €/semaine. Conseil : prévoir moustiquaire, laxatif et monnaie d’échange en vue d’amadouer les autochtones, réputés agressifs depuis que leur île est envahie de pseudo-hippies gavés de pilules et de discours d’amour et de paix. " Et papa, tu me paies un voyage à Goa pour mon 20/20 en macroéconomie de gestion ! ? Trop zen, quoi !!!… Euh, non ! ".

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Gazometertraxxx - Water / Compiled & Mixed By Joel Mull

Joell Mull nous vient de Stockholm, où semble-t-il on le vénère pour son doigté légendaire. Le black metal et le country-rock, très peu pour lui : notre bonhomme préfère donc mixer des galettes techno, genre boum boum tûûûûût les bras en l'air et les dents bien serrées. Il faut bien dire que ce genre de mix casse un peu la tête si on l'écoute chez soi sans les accessoires adéquats (sifflet fluo, marcel Cherry Moon et Buffalo orange). Certes, l'exercice auditif peut servir comme palliatif Gym Tonic ou pour s'échauffer les membres avant toute sortie en boîte. Ca fait poum ça fait tchak ça fait poum ça fait tchak : avec Hardcell, DJ Rush ou Marco Bailey, il y a toujours du bon gros BPM à s'envoyer fissa, avant l'épilepsie. Déconseillé toutefois aux fonctionnaires des soirées " At Seven ", sous peine de passer pour des beaufs le lendemain au bureau.

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Essential Underground Vol. 7 - Ben Sims & Christian Smith

Cette septième fournée " Essential Underground " propose cette fois deux mixes alléchants du Suédois Christian Smith et de l'Anglais Ben Sims, après John Selway (le comparse de Smith), Marco Bailey, Claude Young, DJ Rush et bien d'autres. Si Christian Smith délivre ses conseils prodigues de maître ès platines en privilégiant le gros poumtchak qui tape, Ben Sims, lui, se veut plus subtil (comprenez : plus tech-house) sans pour autant passer pour une chochotte. Dans les deux cas, c'est parfait pour danser jusqu'aux petites heures, de préférence en singlet et le Red Bull en poche. Au programme de ces deux sets bien condensés, que du BPM martial, donc : Technasia, Hardcell, Midas, Blake Baxter, Jeff Mills, Dave Clarke, Mark Broom, Dave Angel et encore bien d'autres petits soldats de la techno spartiate. A écouter le samedi soir pour s'échauffer tel un marathon man ou dans la bagnole en direction du club le plus proche. Le lendemain matin, du trip hop fera mieux l'affaire, sauf en cas d'after prolongée. Demandez conseil à votre médecin !

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Eskimo - Volume IIII

Les compilations Eskimo ont le mérite incontestable de déterrer de vieilles pépites funk, disco et électro, trop souvent éclipsées par la mode dance actuelle qui pourtant s'y abreuve. Cette fois, l'exemple type tient en un morceau, imparable et séminal : " Passion " des Flirts, un groupe d'ingénues qui connut son heure de gloire au début des années 80, sous la tutelle du producteur, aujourd'hui légendaire, Bobby O. Ce " Passion ", tout fan d'élektroklash le connaît sans le savoir, puisque Felix Da Housecat l'a samplé sans vergogne pour son tube avec Miss Kittin, " Silver Screen Shower Scene ". Mais ce n'est pas la seule perle de cette excellente compile, dont la noble ambition est donc de remettre les pendules à l'heure (après minuit, quand la fête commence) : de ce " Keep It Up " délirant (L.U.P.O., 1990) au classique disco de Gary's Gang (" Let's Lovedance Tonight ", 1979), tout le monde devrait y trouver son compte… Et, surtout, s'étonner devant ses propres préjugés (du disco ! ?) mis ainsi à sac, dès l'insertion du cd dans le lecteur. Parce que face à ces tubes d'un autre âge, et pourtant toujours aussi déments, il deviendra désormais difficile de faire l'impasse sur cette période tant décriée, et pourtant rythmée par les soupirs lascifs de Donna Summer (vous préférez les beuglements de Nickelback ?). Et oui, du disco… Mais pas celui des Bee Gees ni de Village People. Plutôt celui de Larry Levan, de Martin Circus et de Faze O. A côté de ces hymnes à la débauche, Angie Stone, Mekon et Zero dB, les rares rescapés de notre nouveau millénaire, sonnent même anecdotiques. C'est dire la qualité de cette entreprise de réhabilitation, plutôt faramineuse.

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In the fishtank 9 : Sonic Youth / Icp / The Ex

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On ne se lassera jamais d'expliquer (pour la neuvième fois quand même), tout le bien que l'on pense de la collection " In the fishtank ". A savoir l'opportunité d'enregistrer 30 minutes, reparties sur 2 jours d'occupation studio, de matériel musical (reprises, inédits, duos improbables ou pas) en relative " liberté ". Et tout ça pour une somme modique une fois en rayon. De grands noms s'y sont déjà frottés : Tortoise, Nomeansno, June of 44', Low… Pour la circonstance, place à l'ancienne garde réunie lors d'une tripartite de choc. Doit-on encore présenter Sonic Youth ? Amputés de Kim Gordon, nos éternels adolescents exposent leur côté le plus expérimental. Deux représentants de The Ex ensuite, vétérans de la scène punk, mais également avant-gardiste batave. Les Sonic Youth européens en quelque sorte. I.C.P. enfin, jazzmen allemands. Au total, une association d'une dizaine de musiciens férus d'improvisations, en continuelle recherche, dans les tréfonds de la musique contemporaine. Aaaah, l'aventure…Vous l'aurez compris, les académiciens musicaux des ondes hertziennes peuvent dormir tranquille.

 

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International DeeJay Gigolos CD Six

Déjà la sixième compilation du label allemand le plus hype du moment, et toujours cette volonté explicite de donner un aperçu assez exhaustif de l'électro la plus festive, un pied sur le dance-floor et l'autre dans les années 80. Un double CD, 29 titres jouissifs, à faire péter les rotules : International DeeJay Gigolos compte bien vous en faire voir de toutes les couleurs, du come-back fracassant de Marc Almond en diva du dancing à ce duo improbable entre DJ Hell et les cultes Tuxedomoon. Le fil rouge de cette entreprise de fossoyeur électro-pop eighties : mettre au goût du jour refrains binaires, synthés Bontempi et boîtes à rythme crapahutantes. Electroclash, en somme, un terme inventé pour désigner cette techno qui emprunte davantage ses sonorités à Giorgio Moroder, Human League et Soft Cell qu'à Derrick May et Prodigy. Et comme d'habitude, cette compile contient son lot de futurs classiques, pour autant que cette vogue du beat discoïde tienne le coup jusqu'à l'hiver prochain : " Rodeo Mechanique " de Plastique de Rêve, " La Rock " de Vitalic, " The Poem " de Bobby Konders feat. Mutabaruka (sur lequel plane le spectre beatnik du grand Allen Ginsberg),… Sans compter deux remixes de Fisherspooner, stars maison déjà adulées aux Etats-Unis, pays pourtant réfractaire à tout ce qui évoque de près ou de loin BPMs et attitudes robotiques. Dans l'air du temps et donc forcément indispensables, les compiles d'IDG s'avèrent parfaites pour mettre le feu dans une soirée. A consommer sans modération jusqu'à leur date de péremption, sans doute assez proche.

 

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It’s only rock n’roll Part II

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Deuxième volet de la saga consacrée aux groupes stoners des maisons Suburban, House of Kicks, Zomba, Cargo, Sonic Unyon et consorts. Du rock pur jus, qui suinte l'huile de moteur, qui pue la bière du lendemain et qui trouve ses racines du côté de chez Motorhead, New York Dolls ou Monster Magnet. Peter Pan Speedrock (de loin le meilleur du lot), Spoiler, Incense, Human Alert, The Spades, Cooper et Bluefish nous offrent un bref échantillon de leurs albums respectifs. Ca fait beaucoup de bruit, ça décolle la tapisserie des murs et ça donne envie d'ingurgiter des litres de boissons houbloneuses en hurlant ‘vive le rock n' roll!’ Les voisins vont adorer ça!

 

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Playgroup - Dj-Kicks

Au rayon des compil " Dj-Kicks ", je demande : Playgroup, alias Trevor Jackson. Auteur d'un album dance fabuleux sorti l'année dernière (ou comment mélanger funk, techno, soul, rap dans l'allégresse la plus communicative), Trevor Jackson (producteur, compositeur, remixeur, patron de label (Output), etc.) propose ici un mix haletant qui fait se croiser aussi bien les disco-punks new-yorkais de The Rapture (déjà la hype de 2003) que Depeche Mode remixé par ses doigts décidément bien habiles (" Behind The Wheel ", grandiose). En une heure et quelques minutes, vingt années de 'dance music' sont ainsi revisitées de mains de maître ; car Jackson a l'ambition de faire redécouvrir de sacrées pépites, pourtant tombées dans l'oubli : Harlequin Fours et leur " Set It Off " repris il y a peu par la déjantée Peaches, une reprise inattendue de " Tainted Love " par les inconnus Impedance, le " Caught Up " de Metro Area (aux manettes : Morgan Geist, producteur que tout le monde s'arrache aujourd'hui), Human League version dub, etc. ‘Rétro-futuriste’, diront les uns, ‘de la bombe’, diront d'autres. En tout cas dans l'air du temps, et follement déconnant. A tous ceux qui recherchent en vain la compile la plus branchée, les titres disco-funk les plus introuvables, les clins d'œil eighties de bon goût, les astuces d'un vrai connaisseur et les pépites d'un sacré fouineur, il est indispensable de se procurer d'urgence ce " Dj-Kicks ". Qui n'a jamais aussi bien porté son nom.

 

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The New Preskriptions of Dr. Lektroluv

C'est l'été : l'electroklash bat son plein dans toutes les soirées hype de Belgique, des Ten Days de Gand au Pukkelpop de Kiewit. Miss Kittin érigée nouvelle ambassadrice de charme de ce disco du troisième millénaire et Gary Numan samplé à tout va par les nouvelles têtes de turcs du showbiz (des Sugababes à Marilyn Manson), c'est le grand retour des beats eighties et du glitter festif, du queer punky à la sauce vintage. Cette deuxième compilation du Dr Lektroluv reprend les choses là où la première les avait laissées : sur le dance-floor, voire dans les backrooms où l'on s'échange toutes sortes de fluides. L'electroclash, nouvelle aphrodisiaque pour go-go dancers en panne de Viacrème ? Pour sûr, tant ces beats transpirent la joie de vivre, l'insouciance bien méritée. Cette compile recèle des classiques (" Take Me Baby " de Jimi Tenor, " Fred From Jupiter " de Andreas Dorau & Die Marinas, et même " Planet Rock " d'Afrika Bambaataa) et des futurs classiques (" Plastique " de Crème de Menthe, " Mounting Yoko " de Japanese Telecom,…) ; en bref que du tout bon. Ne boudons donc pas notre plaisir, et battons le fer tant qu'il est encore chaud. Car comme on dit, ‘c'est là que ça se passe’, mais sans doute plus pour longtemps.

 

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Urban Renewal Program

Au menu de cette compile au poil, on retrouve le gratin du hip hop et de l'électro outre-Atlantique, de Mos Def à Tortoise (tous les invités se fendant d'un inédit laissant présager du meilleur pour leur carrière respective). A la barre, les labels Ninja Tune (décidément en forme ces derniers mois) et Chocolate Industries, toujours à l'avant-garde des beats les plus futuristes et des samples les plus ravageurs ; aidés en cela (et de main de maître) par un autre label défricheur, Def Jux, qui se démarque encore une fois par l'exigence et la qualité des titres de ses pensionnaires (Aesop Rock, Mr. Lif, RJD2, El-P) A retenir également : les interludes hertziens de Prefuse 73 (Warp) et la participation étonnante (limite lounge) de Miho Hatori, mieux connue comme membre honoraire de Cibo Matto et de Gorillaz. Quant au livret, il est magnifiquement illustré d'œuvres d'artistes de la galaxie hip hop ; preuve que cet Urban Renewal Program est bien plus qu'un simple disque : c'est le reflet passionnant d'une culture underground sans cesse (é)mouvante, aux confins des musiques les plus excitantes de ces dernières années.

 

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4 Scott

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Destinée à alimenter les caisses du fonds Marie Curie, une association caritative qui finance la recherche de la lutte contre cancer, cette compilation a été enregistrée en hommage au célèbre directeur de radio et de télévision, Scott Piercing, décédé voici maintenant deux bonnes années de cette pénible maladie. Un événement qui s'est déroulé 'live' ce 18 avril dernier au Scala de Londres. Hormis Placebo et Teenage Fan Club, tous les autres participants ont exécuté leur prestation en se limitant à l'instrumentation acoustique (ou tout au moins essentiellement). En l'occurrence Pulp et Sterephonics (chacun deux fois), Richard Ashcroft (NDR : pour un " Bitter sweet symphony ", bouleversant de dépouillement), Badly Drawn Boy, Embrace, Mc Almont & Butler et Luke Haines. Le disque a été enrichi de quatre bonus tracks accordés par les Charlatans (NDR : en public), Gomez, The Orb, et KLF, pour une composition finale, sur laquelle on retrouve la voix de Scott.

 

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10 Days Off - The Soundtrack # 4

Chaque année au mois de juillet, les ‘Ten Days Off’ de Gand accueillent des milliers de techno-freaks pour dix jours de folie électro, avec au programme tout le gratin des DJ's de la planète. Cette compilation, déjà la quatrième, recense ainsi tous les artistes qui comptent (ou vont compter) dans le milieu, et qui, bien sûr, viennent, le temps d'une nuit, mettre le feu au dance-floor gantois, des usines Eskimo aux salles tout confort du Vooruit. Difficile de tout passer en revue. En tout cas, ces 24 titres représentent ce qui se fait de meilleur en électro à l'heure actuelle… sans parler de son excellente mise en jambe. Les amateurs d'électro apprécieront… Quant aux autres, leur faire écouter la house racée de Silicone Soul, l'abstract hip hop de Aim, l'electro déjantée de Plaid, les beats jazzy de Mr. Scruff, la techno belge de Soul Designer (alias Fabrice Lig) ou encore le dub-rock minimaliste du duo Herrmann & Kleine devrait être une excellente façon de leur prouver que la "techno" ne se réduit pas à du boum-boum pour robots défoncés à l'ecsta… Qu'on se le dise, et longue vie aux Ten Days.

 

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