Vendredi Minuit l’heure de Sofia Bolt…

Sofia Bolt est le projet de la musicienne, compositrice et productrice d'origine française Amélie Rousseaux. C'est à Los Angeles, où elle vit depuis son départ de Paris en 2017, qu'elle a enregistré son second elpee, « Vendredi Minuit », ce 10 mai 2024. Entre…

logo_musiczine

Musiczine recherche des collaborateurs.

Tu as une très bonne connaissance musicale et tu souhaites participer à l’aventure Musiczine.net ? Tu es passionné, organisé, ouvert, social, fiable et appliqué ? Tu as une bonne plume ? Alors n’hésite plus : rejoins-nous ! Vu l’ampleur prise par Musiczine et…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Search results (448 Items)

Various Artists

Radioclit presents The Sound of Club Secousse Volume 1

Écrit par

Défricheur de hits, Radioclit est un duo franco-suédois qui casse la baraque. Johan Karlberg et Etienne Tron se sont forgé leur réputation en produisant une pléiade d’artistes tels que M.I.A., Vampire Weekend ou encore TV On The Radio (NDR : excusez du peu !) Depuis 2008, ils font désormais vibrer la capitale anglaise au sein de leur Club Secousse, à l’aide de sonorités tropicales. L’excellent label belge Crammed Discs, riche pour ses éditions afro-world, a décidé de se pencher sur ce monument.

« Radioclit presents The Sound of Club Secousse Volume 1 » réunit des tracks électro qui cartonnent sur tout le continent africain. Issues d’Angola, du Congo ou encore de la Côte D’Ivoire pour ne citer que ces pays, les pépites de Kuduro, de Soukous ou encore de Coupé-Décalé se succèdent sans ne jamais s’accorder la moindre pause. Et « Sous Les Cocotiers » de Bablee constitue certainement la plus belle illustration. Morceau typique de danse Coupé-Décalé qui s’écoute en boucle à Abidjan. Une bombe dance bourrée de dynamisme qui lance parfaitement la compilation sous le chaud soleil d’Afrique. Et quoique plus classique, le « Nufeko Disole » est diablement efficace. Bras Firmino parvient aisément à faire remuer les corps aux sons des guitares et des refrains catchy de Kuduro

Le recueil recèle quelques plages moins réussies. Et je pense tout particulièrement à Magic System ou à Izé dont les beats parfois trop râpeux finissent par devenir agaçants. Mais ne boudons pas notre plaisir, sur les 17 titres de la galette, il y a du paysage à découvrir ! Un excellent carnet de voyage nécessaire à tous les baroudeurs en manque de soleil (NDR : chaleur ?)

 

Various Artists

Sofrito : Tropical Discotheque

Écrit par

Sous le soleil des tropiques on dégagerait bien à coup de pompes l’ignoble Gilbert Montagné pour faire place à Sofrito, duo londonien qui réchauffe à l’heure actuelle tous les cœurs en manque de chaleur de la capitale anglaise. Depuis quelques années, les DJ’s Hugo Mendez et Frankie Francis sont les deux instigateurs des soirées enflammées de l’East London appelées Tropical Warehouse. Là-bas, on y danse sous les sonorités de cumbia ou de soukous. Ambiance carnavalesque donc, et la notoriété de ces soirées a permis aux organisateurs d’inviter quelques pointures de la musique tropicale dont l’excellent Manu Dibango ou encore la révélation 2010, Souljazz Orchestra.

Toujours à l’affût, l’écurie Strut a décidé de rendre hommage aux deux lascars en leur permettant, à l’instar d’un Horse Meat Disco, de partager auprès des oreilles les plus aiguisées, une série de tracks qui fait l’ouverture de la première compilation (d’une longue série ?) baptisée « Sofrito : Tropical Discotheque ». L’illustration signée Lewis Heriz, membre à part entière des soirées Sofrito rend l’ensemble chaud et coloré. Mais les 15 pépites aux grooves diaboliques nous emmènent dans un pays où l’hiver n’existe pas. Ca balance en cumbia, bassline calypso et même l’inédit « Ohue », paraphé Victor Uwaifo, nous plonge dans un univers disco tropical qui prend, par sa rythmique et son groove, une énorme place dans l’univers des boules à facettes. Des titres world certes, mais surtout des titres furieusement dansants qui méritent une attention toute particulière !

 

Various Artists

Keb Darge And Little Edith : Legendary rockin' R&B

Écrit par

Keb Darge est deejay. Il est aussi spécialiste dans la northern soul et le rockabilly. Danseur lui-même, il aime naturellement les musiques qui alimentent son art. Cet Ecossais était encore, il y a peu, animateur de deep funk et de house ; mais récemment il a décidé d’enflammer un club qui se consacre exclusivement à la northern soul, au jump blues, au vieux R&B et au rockabilly. Little Edith partage la même passion musicale. Ensemble, ils ont donc sélectionné cette collection de plages, qui datent essentiellement des années 50. Elle est d’ailleurs sous-titrée "A collection of Ultra rare black rockers from the 50s and early 60". Un œuvre qui procure beaucoup de bonnes vibrations. Une constante : le dynamisme et le rythme ; mais des morceaux interprétés par des artistes pour la plupart inconnus aujourd'hui! Dommage que l’œuvre ne soit pas accompagnée d’un livret informatif sur ces 20 plages, comme d'autres labels le proposent. A l’instar d’Ace ou Edsel, par exemple, dans des registres semblables.

Le thème du chemin de fer hante "The freedom riders". Imprimée sur un rythme soutenu, cette compo d’Harold Jackson et ses Jackson Brothers date de 1962. Teddy McRae était un saxophoniste réputé. Il a côtoyé Cab Calloway, Lionel Hampton et Louis Armstrong, au cœur des fifties. Il avait choisi pour pseudo Mr Bear. "HiFi baby" est une plage rafraîchissante. Du jump swing très nerveux, au cours duquel tous les instrumentistes se révèlent excellents : le pianiste, le guitariste et le sax ténor. Junior Wells est un bluesman chicagolais notoire ; l’un des meilleurs harmonicistes du style. Il est disparu en 1998. En 1957, il gravait "Lovey dovey lovey one", un rock'n'roll percutant, rehaussé par la présence d’un guitariste très imaginatif. Marie Knight possède une voix assez extraordinaire. Son interprétation du très rapide "I tought I told you not to tell them" traduit une santé éclatante. L’œuvre épingle plusieurs artistes très rock'n'roll, fort proches de Little Richard, mais qui ne manquent pas de talent. Et tout d’abord Bill Johnson, dont le "You better dig it" est parcouru par un piano très sautillant et un sax ténor classieux. Puis Little Ike, dont le "She can rock" déménage, je vous assure! Autre style, le rock coloré de chœurs doowop. Des ensembles qui soignent avant tout les harmonies vocales. Comme les Willows, un quintet de vocalistes de couleur noire, qui a sévi fin des fifties, responsable de "Don't push don't pull don't shove". Les Electras également. Et surtout les Egyptians, lors d’un rockin' R&B étincelant intitulé "Flipping their top". Et non seulement les voix sont superbes, mais la guitare est terriblement contemporaine, fort proche même des meilleurs acteurs du style jump actuel. Parmi les plages les plus légères, pétillantes, en général assez humoristiques, on retiendra le "Pretty please" des Kinglets, drivés par le chanteur Leroy Thomas. Le "Tarzan" d’Artie Wilson est propice à la bonne humeur. Et le "Love blood hound" de K.C Mojo Watson, le "Zindy Lou" des Mariners ainsi que les "Zimba Lulu" des Rays baignent au sein du même climat. Johnny Guitar Watson était un illustre bluesman avant de se convertir au funk. "The bear" nous rappelle qu'à ses débuts, son style émargeait au rock'n'roll originel. Surtout connu comme guitariste, il était influencé par T-Bone Walker et Clarence Gatemouth Brown. Il est mort sur scène. A Yokohama. Il avait 61 ans. Le meilleur est pour la fin : le "That's a pretty good love" de Big Maybelle. Puissante, sa voix reflétait du vécu. C’est une des toutes premières chanteuses de R&B. Cette figure mythique avait entamé sa carrière dans les années 40. Elle avait même enregistré le fameux "Whole lotta shakin' goin' on", deux ans avant Jerry Lee Lewis. Elle est décédée en 1972, après être tombé dans un coma diabétique. Elle n'avait que 48 ans.

Let’s dance !

Various Artists

Tradi-Mods VS Rockers (Alternative Takes On Congotronics)

Écrit par

Créé en 1980 par le musicien et producteur Marc Hollander, le label Crammed Discs compte plus de 280 albums à son compteur. L’une de ses plus grandes découvertes nous vient du Congo et répond au patronyme de Konono N°1. Cet orchestre de Kinshasa a été fondé, à la fin des 60’s, par Mingiedi Mawangu, un virtuose du likembé (piano à pouce, composé de lamelles métalliques fixées à une caisse de résonance). Mais ces likembés, ce personnage, devenu depuis une légende vivante, il les a électrifiés en les équipant de micros fabriqués à l’aide de vieux alternateurs de voitures. La musique urbaine congolaise s’est ainsi adaptée à ce qu’on appelle désormais les Congotronics (NDR : c’est également le titre du premier elpee de Konono N°1). Mais en perpétuelle recherche, Mawangu est également devenu une influence majeure dans la sphère musicale des beats up-tempo. Ce qui explique pourquoi il a collaboré en compagnie de Bjork ou encore Herbie Hancock. La série des plaques « Congotronics », éditée par Crammed, a évidemment incité de nombreux spécialistes à comprendre l’évolution de ce style. La tentation était donc trop forte et le label a imaginé un combat entre les ‘tradi-mods’ (nom donné à ces musiciens africains) et les ‘rockers’ qui vivent sans cesse sous l’influence des Congotronics.

« Tradi-Mods VS Rockers (Alternative Takes On Congotronics) » présente donc la fine crème du monde indie rock et électro. Des noms ? Deerhoof, Animal Collective, Tussle, Andrew Bird ou encore Optimo. Tous ont établi une connexion entre leur musique et celle des ‘tradi-mods’ pour créer des versions allant parfois au-delà du remixe. Sur une double galette, l’auditeur sent un travail d’orfèvre où les instrumentations urbaines viennent se frotter à l’analogique. On reconstruit des hymnes africains, on y ajoute des subtilités électroniques et l’oreille ne peut qu’apprécier des sonorités qui continuent de hanter les neurones de nombreux musiciens. En accouchant de « Tradi-Mods VS Rockers », l’écurie bruxelloise a réussi un coup de génie. Perso, je dis 5/5 !

 

Various Artists

Archipelagos

Écrit par

Franz Shinobi, Casse Brique, Taïfun, El Dinah,… Vous connaissez ? Alors vous avez déjà entendu parler du collectif Honest House. Créé en 2005, à Liège, par une bande d’amis, Honest House s’est peu à peu développé. A l’origine, la boîte privilégiait les artistes locaux. Depuis, elle s’est intéressée à Bruxelles (Casse Brique) et à la Flandre (Traffico). Et il faut reconnaître que la notoriété de son écurie est due à l’investissement de ses ‘boss’. A travers l’organisation de concerts et du défunt festival Honest House (NDR : un projet abandonné, faute d’affluence). Outre sa propension à couver ses poulains, Honest House offre également l’opportunité à ses artistes, de se produire en première partie de formations plus huppées, invités à se produire en Belgique, comme Redneck Manifesto, Milgram ou Enablers,…

L’anniversaire de la demi-décennie d’existence constitue une bonne occasion pour publier une compile. Sur « Archipelagos », chaque groupe interprète deux titres inédits ou qui devraient paraître prochainement. Casse Brique et Frank Shinobi, en particulier. Le collectif propage tout au long de ce recueil, son amour de la musique et de la fête, et nous procure en même temps une bonne dose de plaisir. Un grand merci pour leur investissement et bonne continuation !

 

Various Artists

The Roots of Chicha 2 – Psychedelic cumbias from Peru

Écrit par

Gringo? La chicha n'est pas exclusivement liée aux substances psychotropes auxquelles tu penses. Non, gringo, la Chicha est une culture (et pas seulement d'herbes!). La chicha est à la culture sud-américaine ce que Magritte et Jacques Brel sont à la culture belge. Soit un patrimoine. Tirant son nom du film « La Chichera » (1965), le style ainsi né se décline en trois mouvements distincts, fièrement représentés ici.

Regroupant dans cette deuxième compilation le meilleur du cru sorti entre 1968 et 1981 sur de petits labels locaux, « Roots of Chicha 2 » s'applique à encenser ces artistes méconnus de ce côté du Pacifique. Et de rappeler que les influences rock, latino et tropicales étaient susceptibles de se lier à toutes les sauces en ces temps de libertés artistiques.

Si Cumbia, Criollo et Climbias te semblent des termes flous (¡Hey, hombre, no hay problema! ¡Para mi también!), nul besoin de potasser ton lexique, il suffit de se laisser bercer au son des cariocas.

Bien sûr, certains noms ne te seront pas totalement inconnus, et certaines chansons font immanquablement partie de l'inconscient collectif (« El diablo » de Compay Qinto à siroter après avoir ajouté du sucre et du lait). Parfois psychédéliques, souvent chaloupées, ces compos parcourent un pan de l'histoire des genres et des codes en vigueur dans la musique de ces descendants aztèques.

Mais ce voyage dans le temps et l'espace ravivera certainement le chico qui est en toi.

 

Various Artists

Gilles Peterson Presents : Worldwide - A Celebration Of His Syndicated Radio Show

Écrit par

Dans le monde de la musique, Gilles Peterson occupe une place à part entière. DJ influent, et créateur de labels (Acid Jazz Records ou encore l’excellent Talkin’Loud) le Français peut se targuer de nombreux exploits sonores. En 1998, il est recruté par Radio 1 (BBC) afin de lancer une émission destinées aux ‘jeunes’. Il la baptise Worldwide Radio Show, et y consacre une programmation essentiellement partagée entre dub, jazz et hip hop. Ce qui va lui permettre d’être diffusé tant sur Radio Nova que Studio Brussel. Excusez du peu ! Toujours à la pointe de l’actualité, il est également responsable de la confection de nombreuses et riches compilations, parmi lesquelles « The BBC Sessions » ou encore « Gilles Peterson Digs America » demeurent les plus notoires.

L’écurie bbe s’est penchée sur cet increvable collectionneur de disques et propose sa nouvelle compilation qui fait mal ! Double galette, « Gilles Peterson Presents : Worldwide- A Celebration Of His Syndicated Radio Show » reflète la personnalité de Peterson à travers un vaste éventail de tracks qui ont fait le succès des émissions radio de l’artiste. Des titres orientés hip hop, R&B et jazz qui ne reflètent pas nécessairement la meilleure sélection opérée chez Peterson, mais bien sa vision panoramique de la musique ainsi que les grooves qu’il affectionne le plus. On épinglera notamment des pistes magiques telles que « Let’s Ride » de Q-Tip, « Green Eyes » d’Erykah Badu, le « Galang » de M.I.A., « Emotions » de Benga ainsi que la pépite signée Sébastien Tellier « La Ritournelle », une véritable tuerie au cours de laquelle Tony Allen siège derrière les fûts.

Gilles Peterson offre là un florilège subtil. Passer à côté de cette compilation serait une tragédie pour ceux qui ne jurent que par les émissions de radio pointues. Bref, rien à voir avec la daube que nous sert aujourd’hui Pure FM ! Indispensable !

Various Artists

Disconnect : Leo Zero

Écrit par

Le label Strut déçoit rarement. Après avoir édité des recueils destinés à vous propulser près des étoiles, la filiale de !K7 propose son nouveau projet. Une nouvelle série de compilations, bien évidemment. Baptisée « Disconnect », elle nous réserve les collections secrètes des leaders du DJing. Qu’elles soient destinées aux dancefloors ou pénètrent le côté obscur de la force. 

Leo Elstob AKA Leo Zero est le premier sur la liste. Un DJ et producteur notoire depuis plus de 15 ans. Co-fondateur des nuits deep house Soulsonic, l’Anglais est devenu l’un des remixeurs les plus sollicités en Angleterre. Normal donc que Strut lui fasse confiance. Et normal aussi que Leo Zero soit responsable d’un set explosif à faire suer les dancefloors.

« Disconnect : Leo Zero » navigue sur des eaux houleuses et propose un set combinant afro, disco, reggae, punk. On y retrouve aussi le son de Factory Records (label indépendant fondé à Manchester sur lequel militaient, entre autres Joy Division et A Certain Ratio) ou encore celui de pionniers tels que Can, Brian Eno ou John Cale.

Elstob signe donc une présentation impeccable. L’éclectisme y est de rigueur sans que jamais Leo ne se perde. Sûrement le signe d’un grand DJ. Vazyyy Strut ! On en veut encore !

Various Artists

Pan!:::Volume 1

Écrit par

A vos agendas ! Ne manquez pas le raz-de-marée surréaliste du label liégeois Freaksville. Phénomène surnaturel qui se produira le 19 janvier prochain sur les planches du Botanique à Bruxelles (http://www.botanique.be ). Une foire aux monstres rock venue habiter les antres de la Rotonde. Lieu élu par le shaman Benjamin Schoos (aka Miam Monster Miam) pour présenter son bric-à-brac underground et, par la même occasion, fêter les 5 ans du jeune label belge. La présence de Laetitia Sadier (chanteuse de Stereolab) viendra couronner cette soirée. ‘Freaksville Record Night 2011’, une expérience dont on ne peut guère espérer sortir totalement vivant.

Instant également choisi pour dévoiler les facettes facétieuses du kaléidoscope « Pan ! Volume 1 » sorti le 20 septembre 2010.

Ce 13 titres est destiné aux amateurs d’humour noir et de rock résolument méchant. Une esthétisation de l’absurde mise en son par des artistes venus de tout horizon musical (rock, punk, blues, pop, chanson française, électro…) et géographique (Belgique, France, Angleterre…) Des univers lointains qui s’accrochent et se rapprochent dangereusement dans le monde androïde de Freaksville. Sans convention, sans prétention, le collectif crache gaiement sur les codes et le formatage. 

Un matériau corrosif ‘Made In Belgium’ réunissant les habitués du label (Ufo Goes Ufa, Miam Monster Miam et ses Loved Drones, Lio et Jacques Duvall) et la nouvelle vague rageuse (Anger !, Lynda Wunderbar et Rockhausen). Le riche collectif croise le fer avec le culte et l’atypique et dérègle la fragile mécanique de l’âme. C’est ainsi que les présences toxiques de Marie France (NDR : premier 45 tours punk français jamais réédité), Captain Kirk, Osaka Airline et Patrick Eudeline viennent porter le coup final à l’improbable.   

Bref, un rock crasseux et dansant où s’allieraient le bon, le brut et le méchant !

 

Various Artists

Tribute to David Bowie

Écrit par

Tous les bénéfices récoltés lors de la vente de cette compile sont destinés à l’association anglaise ‘War child’. Sous cet aspect, ce ‘tribute’ mérite un témoignage de reconnaissance. Et en achetant ce double recueil, il vous sera possible de télécharger 14 autres covers du Thin White Duke. Ce qui représente en tout 38 reprises de l’artiste britannique.

Du tracklisting, j’épinglerai la superbe version épurée et ‘chorale’ du « Ashes to ashes », proposée par Warpaint, celle du « Life on Mars » de Keren Ann, caractérisée par la participation d’une section de cordes, le pastoral « Blue jean » revu et corrigée par Papercranes, l’adaptation décalée mais époustouflante du « Space Oditty » signée Exitmusic, celle presque hip hop, convulsive du « All the young dudes » par Arno, le post indus de Tearist inoculé à « Repetition », et enfin, sur le support digital, le lyrisme de Jessica 6 (Hercules & Love affair) épanché tout au long d’ « I’m deranged ». Quelques flops magistraux : « Absolute beginners » par Carla Bruni, « Boys keep swimming » de Duran Duran et « Heathen » par Etienne Daho. De nombreuses covers passent honnêtement la rampe sans plus ; en outre, on dénombre de nombreux essais electro pour lesquels je serais incapable d’émettre un avis objectif, mais qui à première écoute ne me semblent pas casser des briques.

 

Various Artists

White Mink : Black Cotton 2

Écrit par

Buzz au sein de la sphère électro, l’électro swing est dans l’air du temps. Lorsqu’il est combiné au speakeasy jazz, cette fusion alimente les nombreuses compilations ‘chill’ (NDR : pensez à la série « Hôtel Costes »). Et après le succès rencontré par « White Mink : Black Cotton », premier volume paru en janvier 2010, une suite était inévitable. Après 10 mois d’attente, place donc à une copie presque conforme du premier volume.

« White Mink : Black Cotton Volume 2 » exerce déjà des ravages en Angleterre. L’électro swing fait recette dans un maximum de clubs. Le public adore être bercé par les BPM fulgurants parcourus de vibrations jazz qui incitent à danser (NDR : difficile de faire autrement ?) Et la presse britannique se confond en articles dithyrambiques à l’égard de cette double galette parue chez Rough Trade. Sauf que la première plaque manque de véritables nuances. On accepte d’écouter volontiers quelques tracks, mais bien vite, la forme est un peu trop répétitive. Ca bouge, ça swingue et ça jazze, mais les belles voix, à petites doses, c’est mieux !

Place ensuite à la seconde plaque. Le changement radical dans toute sa splendeur ! Parce qu’elle fait vraiment la différence. A cause de ces titres imprégnés de jazz issu des 20’s et 30’s. Des morceaux remasterisés pour la circonstance. « Bei Mir Bist Du Schön » des Andrews Sisters ou encore l’efficace « Caravan » des Mills Brothers vous flanquent des frissons partout. Fermez un peu les yeux, ouvrez toutes grandes les oreilles et imaginez-vous un instant replongé au cœur de ces années folles, où cuivres, mélodies et rythmes faisaient bon ménage. D’un point de vue perso, j’épinglerai le magistral « Diga Diga Doo » du grand Duke Ellington & His Orchestra, au cours duquel le son craque et le pied tape en rythme ! Une merveille ! Privé de son second volet, « White Mink : Black Cotton » aurait fait pâle figure. Amputé du premier, il serait devenu un ‘must’…

Various Artists

Sick Girls : Revolution N°5

Écrit par

En observant la pochette de cette nouvelle compile élaborée par les deux Berlinoises de Sick Girls, je m’attendais à du bon son qui en jette. Désillusion ! Pour faire bref, « Revolution N°5 », signé sur le pourtant très bon label BBE, est tout bonnement insupportable. Motif ? Les mixes opérés par les deux Teutonnes sont tout simplement dégueulasses. Après avoir écouté « Raise Riddim » et « Android Porn » vous êtes instantanément vaccinés. Le son est rude, agaçant. Une rencontre entre big beat et dub moisie traversée de voix et dialogues rabâchés. A dégager…

Various Artists

Strange Games & Funky Things Volume 5, Compiled by DJ Spinna & BBE Soundsystem

Écrit par

Figure incontournable dans le milieu du hip hop, le producteur et DJ Vincent Williams, plus connu sous le pseudonyme de DJ Spinna, s’est illustré, entre autres, sur des remixes réalisés pour De La Soul ou encore Stevie Wonder. En plus d’être un technicien hors pair, le Newyorkais est également, au même titre qu’un Danny Krivit, une bible en matière de raretés que les puristes tentent de dénicher en vain. Sa dernière galette en date est donc publiée sur le label londonien bbe. Les Britons se sont penchés sur Spinna afin de concocter leur cinquième compilation de leur superbe série intitulée « Strange Games & Funky Things ». Ces compiles créées au cours de l’été 1997 recouvrent la soul, le hip hop et le R&B des 70’s, 80’s et 90’s. Elles proposent des tracks aux grooves hypnotiques ; et les raretés mixées sont un véritable régal, à l’instar des recueils issus du catalogue Soul Jazz ou encore Strut.

Pour ce 5ème volume, la complicité entre DJ Spinna et la BBE Soundsystem (Peter Adarkwah et Jonathan Rau) est irréprochable et les mixes s’enchaînent à la perfection. Jonglant entre hymnes soul et grooves disco, les titres défilent à une vitesse vertigineuse. Faut dire que les morceaux sont, en général, assez courts. Ce qui n’empêche pas de savourer des plages comme « Family Tree ». Ou encore la cover du « Gimme Shelter » des Stones par Merry Clayton, une petite merveille au cours de laquelle le rock qui roule vient se frotter à la soul black. Le tout magistralement remodelé par Clayton. Sans oublier le très bossa nova « Brazilian Skies » de Bill Summers (percussionniste de Herbie Hancock), un titre superbement remixé par Spinna qui clôt cette compilation qui vous en met plein les oreilles. Indispensable !

 

Various Artists

F*>k Dance, Let’s Art, Sounds from a New American Underground

Écrit par

En règle générale l’écurie teutonne !K7 nous régale de ses compilations ‘DK Kicks’, ‘Suck My Deck’ et tutti quanti. Leader incontestable en matière de DJ set, le label survole sa matière sans jamais (ou presque) se planter. Pour ce dernier projet les Allemands se sont associés au collectif newyorkais ‘Cool In The Pool’, afin de promouvoir le son du nouvel underground américain. La nouvelle plaque, baptisée cocassement « F*>k Dance, Let’s Art, Sounds from a New American Underground », reprend donc en long et en large les nouvelles pousses en matière d’électro. Et pour la circonstance, les tracks proposés nous plongent dans un profond ennui. Pendant de très longues minutes, on assiste à une véritable masturbation cérébrale. On espérait juste remuer un peu et qui sait, découvrir le nouvel artiste de demain. Malheureusement, on nous assène des beats et des nappes de sonorités déstructurées et triturées, jusqu’à épuisement. Il y a bien quelques exceptions qui confirment la règle. Et je pense tout particulièrement à « Anything » de Slava, dont les sonorités cheaps et relativement bien construites passent plutôt bien la rampe. Ou encore le « Despicable Dogs » de Small Black, plutôt lo-fi. A contrario, un buzz comme Crystal Castles et un concept pourtant révolutionnaire comme Animal Collective sont bien loin de casser la baraque…

Bref, j’ai beau essayer de réécouter ce disque, rien à faire, après plusieurs tentatives, je ne parviens toujours pas à accrocher. Et puis intellectualiser une musique qui n’a, en soit, rien d’exceptionnel, n’est pas non plus de nature à soulever l’enthousiasme…

 

Various Artists

BUGGEDOut ! Presents Suck My Deck Mixed By Friendly Fires

Écrit par

Friendly Fires a le vent en poupe ! Après avoir publié un excellent album éponyme en 2008, chez XL, le trio britannique a enchaîné concerts dignes du carnaval de Rio, DJ sets, et collaboré en compagnie de Holly Ghost ! (DFA) pour graver un split Ep. Dès que la musique du combo pénètre dans vos conduits auditifs, les fronts se mettent à perler et c’est le corps tout entier qui remue telle une furieuse machine à danser. C’est cool et on les aime bien pour cette raison. N’empêche qu’on attend toujours impatiemment la suite de leur première plaque ! Alors pour patienter, Friendly Fires vient de pondre un petit DJ set pour l’écurie teutonne !K7. « BUGGEDOut ! Presents Suck My Deck Mixed By Friendly Fires » c’est la compile essentielle pour ne pas déprimer lorsque la lumière naturelle commence à manquer. Après Hot Chip, Brodinski, Boys Noize ou encore Simian Mobile Disco, c’est au tour de nos trois gais lurons de faire flamber les platines. Et autant vous dire que ça déménage sec dès que « Freak-A-Holic » de The Egyptian Lover retentit. En outre, on danse et l’humour est bien présent. Et entre quelques titres funky bien solides, on épinglera les tracks rebondissants « Bearded Lady Motorcycle Show » de Bot’Ox ou encore l’excellent « Baby Can’t Stop (Aeroplane Remix) » de Lindstrom & Christabelle. Et puis, on ne se lasse toujours pas de savourer la tuerie « Din Daa Daa » de Georges Kranz qui nous communique définitivement la bougeotte ! Encore une compile essentielle signée par l’un des groupes les plus prometteurs de l’univers dance/rock ! En compagnie de Friendly Fires, c’est toujours chaud ! Et ça j’aime !

Various Artists

Danny Krivit Edits By Mr. K, Volume 2 : Music Of The Earth

Écrit par

A l’instar d’un Larry Levan ou d’un Walter Gibbons, Mr. K alias Danny Krivit est un roi de la réédition. Résident des ‘718 Sessions’ et de ‘Body & Soul’, le Newyorkais a vécu les belles épopées du disco. Il est, en outre, responsable de solides remixes, dont la perle « You Got Me Runnin' (Danny Krivit Breakdown Edit) » de Lenny Williams, disponible sur le « Fabriclive.36 », mixé par James Murphy et Pat Mahoney. Comme un vrai junkie des plaques sonores, Krivit connaît son sujet sur le bout des doigts ; et est à ce jour, l’un des DJ les plus notoires de la Grande Pomme, pour animer les soirées où disco rime avec transpiration.

Encore une fois, le label Strut est au taquet. Après avoir distribué en 2003 une première compilation des fines rééditions de Mr. K, l’écurie teutonne claque des doigts et c’est tout le monde du disco qui est chamboulé. Krivit signe donc ici le second volume à l’aide de ses armes dansantes. Intitulé « Music Of The Earth », on y retrouve des tracks soul, disco et funk. A la demande de Strut, le DJ y balance des raretés jamais publiées auparavant. On s’extasie d’abord pur le « Chicano » de Black Blood. Le « Music Of The Earth » de Patrice Rushen nous plonge dans un bain bouillant de soul secoué par une ligne de basse explosive. Enfin pendant presque 9 minutes, « Life & Death » de Chairmen Of The Board nous envoûte de son trip psyché tribal aux percussions lucifériennes et au groove incontrôlable ! Krivit est encore une fois au sommet de son art ; et c’est tout le corps qui entre en transe, sans jamais vouloir se reposer !

Various Artists

The Cliffhanger Project

Écrit par

Richard Chalk est le boss du label Topcat. Une écurie établie à Dallas très exactement, qui nous propose une nouvelle aventure du Lone Star State, c’est-à-dire un concentré d’artistes et de groupes qui se nourrissent aux savoureuses guitares texanes. Pour concocter ce « Cliffhanger Project », il s'est tourné vers une bourgade proche de Dallas, sise au sud de la rivière Trinity, en l’occurrence la riche communauté musicale d’Oak Cliff. C'est d'ailleurs de cette cité que sont originaires Ray Wylie Hubbard, Jimmie et Stevie Ray Vaughan. Mais pour la circonstance, il a choisi des gratteurs locaux, dont la plupart sont d’illustres inconnus. Ils se partagent les treize plages.

Rocky Athas est certainement le moins méconnu. Il est, en effet, sixcordiste chez le Blues Breakers de John Mayall. Cet ancien compagnon de classe de Stevie Ray a également longtemps milité au sein de Black Oak Arkansas. Il participe à quatre plages de ce recueil. Et tout d’abord "Texas girl", une ouverture saignante caractérisée par la guitare, dont il torture et écrase les sonorités à l’aide de ses pédales, dans un style proche de Vaughan. Et c’est son pote, Larry Samford, qui se charge des vocaux. La même équipe est reconduite pour attaquer "I'm tired", probablement la meilleure compo de Chris Youlden, personnage longiligne qui était préposé au chant, chez le Savoy Brown de la grande époque. Le travail de Rocky sur les cordes est grandiose. Ensuite, lors de la plage instrumentale, "Another day, another time". Enfin, Athas et Jimmy Wallace se partagent les cordes lors d’un autre instru, dont le titre correspond parfaitement au projet : "Oak Cliff Guitar Boogie".

A l’instar de Jerry Don Branch et Robert Ware, Wallace a sévi chez les Stratoblasters. Ils sont ici réunis pour la reprise de "The score", écrit par un certain Willie Dixon. Un excellent slow blues, chargé d'intensité dramatique. Un pur Texas blues au cours duquel les deux guitares s’emballent littéralement. Assez proche de celle de Billy Gibbons du ZZ Top, la voix de Branch est également percutante. La même équipe participe à la finale, en l’occurrence une merveilleuse reprise du "People get ready" de Curtis Mayfield. Les Stratoblasters, c'était le backing band de Bugs Henderson, un des grands gratteurs de Dallas. Et Bugs avait autorisé Wallace de reprendre le patronyme. Jimmy est aussi le patron du Dallas International Guitar Festival. A l'affiche de l’édition 2010, figuraient notamment Mike Morgan, Smokin' Joe Kubek, Buddy Whittington, Bugs Henderson, Denny Freeman, Rick Derringer, Neal Schon et Ted Nugent (NDR : ouf !)

Particulièrement doué à la slide, Christian Brooks drive son propre band, un combo aussi à l’aise dans l’univers du blues, southern rock, boogie, cajun ou honky tonk. Il interprète ici son "What's it gonna be?"

Russell Stonecypher n’est guère notoire. Il adapte le "Big legs, tight skirt" de John Lee Hooker. Sa slide transperce ce boogie très dynamique, mais sa voix est plutôt quelconque. Il enchaîne par le "She's got a ring in his nose and a ring in her hand" de Chris Youlden, et enfin, le standard "Take out some insurance" de Jimmy Reed.

Mike Jeffrey et Mike McCullough sont tout aussi anonymes. Ce qui ne les empêche pas de se révéler de talentueux musiciens. Ils se fendent d’une cover du "The nazz are blue" des Yardbirds époque Jeff Beck, un blues rock primaire et offensif. Mais c’est lorsque Jeffrey est aux commandes que le duo se montre le plus percutant. A l’instar de son "Only lonely", une douce ballade séduisante, parcourue par des accords de guitare en picking, mais au relief country.

Enfin, épaulé par Larry Samford au chant, David Brown maîtrise parfaitement sa cover du "Dimples" de John Lee Hooker.

Une œuvre truffée de toutes bonnes guitares texanes et qui a bénéficié de la production soignée de Robert Ware, le bassiste omniprésent du Cliffhanger Project!

 

Various Artists

Brackles : Songs For Endless Cities – Vol 1

Écrit par

Responsable de quelques bons remixes pour des artistes tels que Kid Cudi vs. Crookers, Tempa T ou encore MSTRKRFT, le jeune Dj Rob Kemp est aussi un fervent militant des méconnues nuits londoniennes dubstep ‘FWD’ sur Rinse FM. A noter qu’il partage également le label Blunted Robots auprès de son ami Shortstuff. Et alors qu’il a seulement 24 piges. Pas encore notoire, l’Anglais, plus connu sous le patronyme de Brackles, ne va pas tarder à le devenir. En prenant les choses en mains, l’écurie teutonne !K7 a décidé de donner une chance à Rob en l’invitant à mixer leur nouvelle compilation « Songs For Endless Cities ». En fallait-il encore une ? !K7, déjà responsable des tueries ‘DJ Kicks’ a visiblement quelques idées gargantuesques derrière le ciboulot. Et c’est donc finalement Brackles qui se charge de mettre le fond et la forme. Mixeur de talent se nourrissant aux racines dubstep, techno et house, le jeune Dj y va de sa science pour faire décoller les pieds. Flying Lotus qu’on ne présente plus, lance les débats et son « My Chippy » s’annonce de bon augure pour la suite. Sans aucune erreur de jugement, Brackles balance les beats et les sons qui tuent ; et tel un grand généreux, son set nous propose « Blo », l’une de ses compos techno-house aux beats dynamiques et racés. Le voyage sonore s’opère au sein du même créneau et les oreilles ne s’égarent jamais sur un mix aux belles prouesses. Et si après sa superbe réalisation, Brackles ne vous a toujours pas convaincu, c’est que vous n’avez rien compris ! Essentiel !

Various Artists

This is the blues : Volume One

Écrit par

Vu le titre, on se doute qu’il y aura une suite. En fait, cette série prévoit quatre volumes. Et, bien sûr, nous somme en présence du premier. Néanmoins, au sein de cette collection, ne cherchez pas d’enregistrements originaux! L’essentiel des plages est issu de deux recueils parus il y a quelques années. Le premier, intitulé "Rattlesnake guitar : The Music of Peter Green", avait été publié en 1995. Sur le label Viceroy. Il était consacré au remarquable guitariste anglais qui avait déserté la scène musicale, en 1983. Cet opus, allait paradoxalement provoquer le come-back de l’artiste en question, l’année suivante. Baptisé "From Clarksdale to Heaven : Remembering John Lee Hooker", le second avait été édité en 2002, un an après la disparition du légendaire bluesman noir…

Sur ce premier volume figurent six titres signés par Peter Green. Tout d’abord son inoubliable "Black magic woman" (NDR : surtout popularisé par Carlos Santana), interprété par le chanteur noir américain, Larry McRay. Deux gratteurs, le Texan Vince Converse (NDR : l’ex-leader de Sunset Heights) et l'Anglais Innes Sibun se réservent les vocaux sur "Rattlesnage shake". Pour "I loved another woman", les cordes de Larry Mitchell et la voix de Miss Jay Aston (NDR : mieux connue pour avoir milité au sein du groupe pop Bucks Fizz) tirent leur épingle du jeu. Les interventions à la guitare du Californien Harvey Mandel (NDR : il a sévi chez les Bluesbreakers de John Mayall et bien sûr le Canned Heat), sont tout à fait remarquables, tout au long de "Long grey mare". Pete Mc Mahon est préposé au chant (NDR : il était alors impliqué chez Savoy Brown) et Ray Gomez à la six cordes pour "Evil woman blues". Enfin, les Luther Grosvenor et Mike Kellie (NDR : deux ex-Spooky Tooth) soutiennent, respectivement à la guitare et aux drums, la superbe voix de Jess Roden, sur "Crying won't bring you back".

Quatre plages sont consacrées à John Lee Hooker. "Hobo blues" est traité par le grand Jeff Beck, sur un mode funky. Zakya Hooker, la fille de John Lee, est épaulée par Johnnie Johnson, le pianiste de Chuck Berry, pour chanter "I want to hug you". Jack Bruce aux vocaux et Gary Moore à la gratte adaptent le "I'm in the mood" en blues lent, lui inoculant ainsi une intensité dramatique. Tony McPhee est un grand fan de Hooker. Il avait d’ailleurs baptisé sa formation (NDR : celle qui avait rencontré un beau succès) Groundhogs. Il est au micro pour l’inévitable "Ground Hog blues". Mais également le "Drop down Mama" de Sleepy John Estes.

Reste quatre plage, dont nous épinglerons l'excellent "Going to Mobile, un extrait de l’elpee de Savoy Brown. Puis "The blues keep me hanging on", datant de 1999. Kim Simmonds se charge de la slide. Ensuite, une version kilométrique du "You shook me" de Willie Dixon. Ex-Rolling Stones, Mick Taylor est particulièrement fringuant à la guitare. Dommage que son timbre soit si terne. Enfin, "Rackeeter blues". Une finale acoustique chantée par Chris Jagger ; et c’est Mick, son grand frère, qui la soutient à l'harmonica.

Various Artists

This is the blues : Volume Two

Écrit par

Ce deuxième volume de la série "This is the blues" propose également quinze titres essentiellement puisés dans cette fameuse collection "Rattlesnake guitar". On y retrouve ainsi, pas moins de huit compositions issues de la plume de Peter Green.

La compile démarre fort par une version du "Leaving town blues" de Rory Gallagher. Il se réserve le chant, la guitare et la mandoline. Il s’agit d’un des tous derniers enregistrements du remarquable musicien irlandais, puisqu’il allait disparaître le 14 juin 1995. Rod Price préposé à la slide, Lonesome Dave injecte énormément d’émotion dans son interprétation du merveilleux slow blues, "Love that burns". Malheureusement, ces deux musiciens de Foghat nous ont quittés depuis. Dave en 2000 et Rod en 2005. Ce duo disparu participe également à l’adaptation du "Baby when the sun goes down" ; mais exceptionnellement, c’est Southside Johnny qui se charge des vocaux ! John Paris chante et souffle dans son harmonica tout au long de "Rambling pony", un morceau coloré par les cordes de Harvey Mandel. "Watcha gonna do" est restitué dans une version très personnalisée par le sympathique chanteur/organiste Zoot Money, un artiste qui sillonne les routes depuis le début des sixties! L'une des meilleures compositions de Green est incontestablement "Stop messing around". Un traitement swing acoustique lui est administré par Savoy Brown. "Albatross" est une compo instrumentale qui avait décroché un hit. S’y collent, l’ex-Manfred Mann et Blues Band Paul Jones, à l’harmo, Bobby Tench à la guitare et Max Middleton (des anciens équipiers de Jeff Beck) aux ivoires. Enfin, soutenue par la formation pop américaine Naked Blue, Jennifer Ferguson Smith pose son fort joli timbre de voix sur "Closing my eyes". Une grande émotion nous étreint, lorsque Peter Green, flanqué de son ami Nigel Watson du Splinter Group, rend hommage au légendaire Robert Johnson sur "Travelling riverside blues". L’enregistrement date de 1997.

Deux plages extraites de la collection sont consacrées à John Lee Hooker. Tout d’abord "I'm leaving". La cover est immortalisée par des musiciens anglais : le chanteur/guitariste Tony Mc Phee, le guitariste Dave Clem Clempson ainsi que le regretté saxophoniste Dick Heckstall Smith, ces deux derniers, membres de Colosseum. John Lee Hooker chante le célèbre blues de Jimi Hendrix, "Red House". Le fameux Booket T siège derrière l'orgue et un autre disparu depuis, Randy California (ex-Spirit), se charge de la guitare rythmique.

Reste encore quatre titres interprétés par des musicos insulaires. "Send for me" est une adaptation qui ne manque pas de charme. Cette compo a été écrite, un demi-siècle plus tôt, par Cyril Davies (trop tôt disparu en 1964), l'un des authentiques pères du blues anglais (en n’oubliant pas, bien sûr, Alexis Korner et Long John Baldry). Jack Bruce chante et joue de l'harmonica. Il est épaulé par Dick Heckstall-Smith et Dave Clem Clempson. Duffy Power est un autre vétéran du british blues. Il interprète son "Go down sunshine", d’un timbre qui nous flanque des frissons partout. Enfin, à travers "Nine below zero", le quartet londonien qui avait choisi ce titre de compo, comme patronyme, rend aussi son hommage à Sonny Boy Williamson.

 

Various Artists

Next Stop… Soweto, Volume 3

Écrit par

« Next Stop… Soweto » constitue le dernier chapitre de cette trilogie proposée par l’écurie Strut. Un troisième volume qui clôt un triptyque méchamment réussi. Pour rappel, Soweto est une banlieue noire sise au sud de Johannesburg, une banlieue au cœur de laquelle la scène musicale est particulièrement riche. Riche en qualité. Mais aussi riche en nombre d’artistes de talent. Un constat qui peut vous paraître étonnant si votre perception de l’Afrique du Sud se limitait, à ce jour, à la Coupe du Monde de football qui s’y est déroulée en juin dernier, au comportement pathétique des Bleus lors de cet événement ainsi qu’aux vuvuzelas qui nous ont cassé les oreilles tout au long de cette période…

En quelques mois le label allemand est parvenu à plonger les mélomanes dans un bain bouillonnant de sonorités exotiques et de groove diaboliques. Après un tome consacré à la musique typiquement traditionnelle (Volume 1), et un deuxième au soul/rock/r&b/psyché (Volume 2), place à une longue rétrospective du jazz sud-africain.

Ce dernier recueil regorge de perles musicales. L’Early Mabuza Quartet impliquait le drummer Early Mabuza et le saxophoniste Dudu Pukwana. Deux des artistes les plus importants de cette génération jazz. « Little Old Man On » ouvre la deuxième plaque. Comment ne pas taper du pied ou simplement claquer des doigts lorsque Dennis Mpale nous balance un « Orlando », qui résonne encore dans ma tête. Le fruit savoureux d’une rencontre entre percussions africaines, guitare et flûte. Et les 20 titres de ce double opus rivalisent de (bonnes) surprises, tout en nous permettant de découvrir une facette totalement alternative de l’univers du jazz. Strut vient de frapper fort. Que tout le monde se calme…

 

Page 3 sur 15