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Blonde Redhead

Une soirée haute en couleurs…

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Le concert de Blonde Redhead était très attendu. Pas étonnant qu’il affiche sold out. Le band ne s’était plus produit chez nous depuis un bon moment. Soit en 2018 dans le cadre du Rivienrenhof de Deurne, après 2014 et 2017 ; et chaque fois à l’Orangerie du Botanique et au festival de Dour. Son 10ème album, « Sit Down for Dinner », a également tardé avant de sortir, puisqu’il resté au stade de la composition depuis 5 (!) ans.

Ce dernier opus est plutôt introverti, inspiré de l’incertitude de l’année 2020, ainsi que des souvenirs d’enfance, vécus par Kazu Makino, multi-instrumentiste et chanteuse du groupe. On aurait donc pu traditionnellement s’attendre à une première moitié de setlist faisant la part belle aux titres de ce dernier elpee, et en final de tubes plus noisy et envolés du band. Mais c’est mal connaître Blonde Redhead qui aime innover et nous surprendre.

Le set de Blonde Redhead débute donc par des anciennes compos jouées également lors des précédentes tournées ; et « Falling man » résonne toujours comme une intro lancinante. Elle est portée haute et forte par Amadeo Pace et soutenue à la batterie par son jumeau Simeone. Kazu reste plus en retrait (mais cette attitude va vite changer). Elle quitte ses claviers, pour s’emparer progressivement du micro et vient se déhancher, parfois lascivement, au milieu de la scène.

Le jeu de lumière est époustouflant pour une salle de petite taille comme l’Orangerie. Ce dégradé, principalement de bleu et mauve, a de quoi enchanter. La tenue sexy de Kazu (NDR : une mini-jupe à paillettes) est assortie au décor de fond (deux longues toiles ornées de motifs chatoyants et féériques). Celle des frères Pace est plus sobre. Ils sont vêtus d’un pantalon et d’une chemise de couleur blanche, assortie à leur chevelure, elle aussi identique pour les deux musiciens.

« Dr. Strangeluv », « Doll Is Mine » et « Elephant Woman » s’enchaînent à merveille ; et il faut attendre le cinquième titre pour entendre une partie du dernier opus. Le public est compact (NDR : lorsque l’Orangerie affiche complet, c’est toujours le cas) et les déplacements sont difficiles. Ainsi, aller se chercher une bière au bar relève du parcours du combattant. Ce qui explique en partie pourquoi la foule n’est pas (encore) survoltée. Pour assister à davantage d’enthousiasme dans l’audience, il faut attendre « Bipolar », placé dans le dernier tiers de set, et joué en primeur au Bota (même si le titre était sur la setlist des dates précédentes, il semble, selon les fans itinérants, qu’il n’avait pas encore été joué). « 23 » va aussi ravir la plupart des spectateurs, il est vrai plutôt quinquas et fans de la première heure.

En rappel, « Here somtimes » laisse tomber les guitares. Amadeo prend place aux claviers, la batterie se veut plus tribale, et Kazu étale sa voix qui n’a pas pris une ride (tout comme son physique d’ailleurs) malgré les 30 années de carrière. La soirée se termine en douceur par deux derniers titres fraichement sortis : « Not for me » et « Kiss her kiss her ». Le public applaudit chaleureusement. Et il faut d’ailleurs plusieurs minutes à la chanteuse asiatique pour le saluer et se décider à quitter la scène. Il faut dire qu’après 5 années d’absence en live, et une tournée qui touche à sa fin, elle doit savourer ces derniers moments.

Que dire, enfin, sur la première partie plus que décevante de Núria Graham ? Il y avait pourtant de quoi être enthousiaste après avoir écouté son dernier long playing, « Cyclamen », a cours duquel elle joue quelques titres, seule, au piano ou qui intègrent différents instruments en y incorporant des touches jazzy. Mais sur les planches, l’Irlando-italienne et un acolyte pseudo-musicien se contentent d’une vieille guitare (volontairement ?) mal accordée, d’un clavier minimaliste, d’une clarinette ou d’un sax trop discrets. Résultat : le set s’avère soporifique et les spectateurs le délaissent rapidement. Dommage, mais on consentira peut-être une seconde chance, une autre fois, à cette artiste, pour autant qu’elle change sa configuration de groupe.

(Organisation : Botanique)

Blonde Redhead

Bipolaire…

Écrit par

La salle de l’Orangerie est pleine à craquer. Pas de doute, Blonde Redhead reste une valeur sûre et attire la foule. Une foule composée principalement de quadras. Des fans de Sonic Youth, entre autres. Faut dire que le groupe a débuté sur le label Smells Like de Steve Shelley. C’est d’ailleurs durant cette époque mémorable, en 1999, que votre serviteur les avait découverts. Et plus précisément au cours d’un festival montois. Sur le label 4AD le groupe a connu des fortunes diverses. Il a rencontré ainsi un franc succès lors de la sortie de « 23 », en 2007, alors que le bien trop insipide « Penny Sparkle », publié en 2010, a reçu un accueil plus que glacial auprès des aficionados ainsi que de la presse spécialisée.

A l’instar du light show, le show s’ouvre, en demi-teinte, par « Falling man ». Cependant, « Bipolar » (NDR : c’est un extrait de l’elpee « Fake can be just as good »), remet les pendules à l’heure. La prestation est pourtant bien bipolaire. Elle souffle donc le chaud et le froid. A plusieurs reprises, Kazu Makino semble sur une autre planète, et sa voix monte trop rapidement dans les aigus. A contrario, le timbre d’Amedeo Place est toujours aussi précis. Et son frère affiche encore cette même sérénité derrière ses fûts. Malheureusement, il faudra attendre la fin de parcours pour voir enfin le public –jusqu’alors passif– commencer à s’enflammer. Faut dire que le pétillant « Spring and by summer fall » y est pour quelque chose.

En rappel, Kazu se lâche enfin. Et tout particulièrement pendant le single « 23 ». Dans la foulée, elle s’adresse même à la foule : ‘We will play a new song you probably don’t know (NDR : « Give give ») but after we will still play another songs’.

A l’issue du spectacle, les puristes –et tout particulièrement les nostalgiques de la noisy issue des 90’s– estimaient que c’était mieux avant (NDR : dicton devenu tellement populaire !). Pourtant, le parcours de Blonde Redhead mérite le respect ; car la formation a toujours cherché à évoluer, à expérimenter, tout en conservant une même classe…

Set List :

Falling Man
Bipolar
Elephant Woman
Mind to Be Had
No More Honey
Where Your Mind Wants To Go
Three o' clock
Doll Is Mine
Dr. Strangeluv
Dripping
Spring and by Summer Fall

Rappel :

23
Give Give
Pink Love
Equus

Echo Beatty assurait le supporting act. Originaire d’Anvers (NDR : entre les titres, les musicos ne s’expriment que dans la langue de Vondel ou de Shakespeare), le trio a bonne presse au Nord du pays (NDR : De Morgen en fait une valeur montante). Pas étonnant que le public soit au rendez-vous et l’accueil, si chaleureux. Leur style est à la fois introverti et intriguant. La voix de la chanteuse évoque… Chelsea Wolfe. Une voix qui nous entraîne au cœur de paysages inattendus, se muant parfois en onomatopées. Annelies n’hésite pas à se saisir d’une gratte électrique ou d’une sèche pour extérioriser ses cris… A gauche de la scène, un bassiste/bidouilleur au look d’hipster injecte des sonorités électro ou plus pop/rock. Alors qu’au centre, le batteur semble bien concentré sur ses fûts, en imprimant un tempo soutenu aux compos. L’ensemble tient donc bien la route, même s’il est difficile de se forger un avis sur une prestation aussi courte (25 minutes).

(Organisation : Botanique)

 

 

Blonde Redhead

Un long dimanche qui pue…

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Après avoir passé ce long dimanche pluvieux à chercher une activité pour mes deux petites filles et été dissuadé par les nombreuses averses de toute activité extérieure, j'attendais de cette soirée qu'elle pimente enfin cette fin de week-end maussade.

Arrivé légèrement en retard pour la première partie, c'est, muni d'un gobelet king size de ma boisson jaune favorite, que je pénètre dans une Orangerie déjà bien remplie pour satisfaire ma curiosité et écouter Yuko. Malgré une certaine maîtrise technique et une bonne présence scénique, le groupe originaire de Gand n'est pas parvenu, malgré quelques titres, à captiver mon attention et à m'éloigner de ma passion pour la boisson houblonnée. Je m'en allai donc prendre l'air, histoire d'économiser ma concentration et mes tympans, en vue d'assister à la prestation du groupe phare de la soirée : Blonde Redhead.

Il y a quelques années déjà, « Misery is a butterfly » faisait partie de mes disques de chevet ; mais, relativement déçu par les opus qui ont suivi, je dois avouer que mon intérêt pour ce groupe s'est lentement effiloché. C'est cependant avec une certaine impatience que je m’apprête à les voir en live pour la première fois, regrettant toutefois de ne pas avoir eu l'occasion d'assister à leur concert lors de la sortie de mon album fétiche.

Attendus de pied ferme par une salle comble, les frères Pace et la chanteuse Kazu Maeakaimio entrent enfin en scène. Après un départ chaotique dû à des problèmes techniques, le groupe enchaîne, pour mon plus grand bonheur, par une excellente version de « Falling Man ». Les patterns rythmiques originaux et les arrangements subtils de guitare, basse et guitare baryton ne parviennent toutefois pas à me captiver out au long de ce show. Motif ? la setlist mélange anciennes compos et morceaux plus récents. Et puis, pas assez de rock ou d'énergie et trop de retenue à mon goût. Certes, les titres « Melody » et « Misery is a butterfly » constituent les meilleurs instants au cours desquels Kazu nous fait profiter de sa voix douce mais assurée.

Après une dizaine de titres, je succombe néanmoins à l'appel de la bière sans doute précipité par l'ennui qui grandissait en mon for intérieur.

Les fans inconditionnels du trio New Yorkais étaient certainement été plus emballés que votre serviteur, puisqu'ils ont réclamé un rappel, d’ailleurs  rapidement exécuté par un band assez distant.

Bref, malgré mes espoirs, Blonde Redhead n'a pas réussi à clore ce dimanche qui pue par une note excitante. Trop doux, trop propre ou trop ‘arty’, je n'arrive pas à en comprendre les raisons... 

(Organisation Botanique)

 

Blonde Redhead

Atmosphère, atmosphère…

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Blonde Redhead revenait en Belgique, ce samedi dernier, à l’Ancienne Belgique, afin d’y présenter son nouvel opus –très réussi par ailleurs– « Penny Sparkle ». Après 20 années de parcours, une évidence s’impose : le trio cosmopolite n’a toujours pas vécu de baisse de régime et encore moins de panne d’inspiration, même si le ton se fait de plus en plus paisible et le feeling romantique… Moins expérimentale que par le passé, la musique de Kazu Makino et des jumeaux italiens, Simone et Amedeo Pace, s’est adoucie et revêt, depuis la confection du chef-d’œuvre « Misery is a Butterfly », de très heureux accents pop.

Ce soir, le public semble conquis d’avance bien qu’il ne soit pas très nombreux. L’ambiance est bon enfant et un climat paisible semble baigner la salle bruxelloise. A l’instar du décor planté sur la scène, aménagée en jardin japonais parsemé de parapluies dorés et de torches électriques. Kazu est affublée d’un masque blanc arborant de mystérieuses… moustaches félines ! L’influence de CoCorosie ? Dès les premières notes, on se rend compte que leur musique sera essentiellement atmosphérique. Faut dire aussi que la présence d’un quatrième musicien, un claviériste, accentue cette impression, tout en apportant davantage d’amplitude aux compos. Des titres comme « Here Sometimes » ou « Dr. Stangeluv » transportent l’audience au cœur d’un univers sonore voluptueux alors que les morceaux plus énergiques (« SW », par exemple), nous rappellent que Blonde Redhead était, à ses débuts, influencé par Sonic Youth. Amedeo et Kazu alternent au chant mais notre préférence va, bien entendu, à la voix suave de la petite Japonaise. Le clou du concert sera atteint lors du magnifique « Spring and by Summer », parfaitement exécuté. Un bémol, s’ils ont alternés les ambiances les plus calmes et les belles, mais trop rares, montées bruitistes, les New-yorkais se sont contentés de ne jouer quasiment que des plages issues de leurs deux derniers elpees.

Retour néanmoins réussi pour ce groupe aventureux et attachant, dont l’expression sonore originellement minimaliste, évolue de plus en plus vers une forme quasi-ambient…

(Voir aussi notre section photos)

Organisation AB, Bruxelles