Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

logo_musiczine

Meril Wubslin fait ça… et dans la langue de Molière…

Fondée en 2010 par Christian Garcia-Gaucher (BE/CH) et Valérie Niederoest (CH), Meril Wubslin est une formation belgo-suisse dont la musique est décrite comme lo-fi-folk-sci-fi-psyché-transe. Duo à l’origine, elle est passée à un trio en 2015, à la suite de…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Search results (4 Items)

Austin Lace

The Motherman

Écrit par

« The Motherman » constitue le troisième album en sept ans de cette formation nivelloise. Le thème de cet opus nous plonge dans l’histoire d’un sombre personnage sorti tout droit de leur imagination foisonnante… The Motherman ! Il s’inspire des masques mexicains utilisés lors de la fête des morts. A travers lui, le chanteur, Fabrice Detry, peut exprimer ses idées les plus noires. The Motherman devrait les accompagner sur scène et orne, en outre, fièrement la pochette, tout en enfourchant son vaillant poisson.

Austin Lace n’a pas perdu (ou a bien assimilé) les ingrédients d’une pop-song directe et mélodique. Comment ne pas parler de single quasi-parfait à l’écoute du déjà très hertzien « Katz ». Composé aux Pays-Bas, il a bénéficié du concours des Tellers. Un morceau qui fait mouche dès sa première écoute et risque de vous trotter dans la tête toute la semaine… pour votre plus grand plaisir d’ailleurs !!! Et en fin d’elpee, figure une seconde petite bombe mélodique : « Uptight ». A ne manquer sous aucun prétexte !

Toutes les plages de « The Motherman » libèrent la fraîcheur caractéristique des opus précédents. Des chansons pop bien sages abordées dans l’esprit sixties. Un tracklisting partagé entre morceaux doux comme « The Coral » ou « Absurd » (pour lequel la formation a bénficié du concours de Lio Van Cauwenbergh, un des chanteurs de Girls In Hawaï) et petits hymnes pop plus musclés, à l’instar de « Song for the Male » ou « Checkers ». Pour un groupe formé en vacances, composer des mélodies à écouter sur la route semble naturel…

Cet elpee risque de devenir rapidement votre disque de chevet… Mais pour une période qui ne dépassera pas la quinzaine. Malheureusement ou heureusement (NDR : biffez la mention inutile), vous ne le ressortirez alors qu’une fois tous les dix ans, pour en écouter les singles… Quoique mieux produit que les précédents opus, « The Motherman » ne changera pas, non plus, l’histoire de la pop (même belge) ; mais il vous rend de bonne humeur… Et ça, c’est déjà une belle réussite…

 

Austin Lace

Ménage à cinq...

Écrit par

Apparu en 1997 aux alentours de Nivelles, c'est désormais à Bruxelles que la vie d'Austin Lace suit son cours. Tout au long de leur deuxième album, mystérieusement intitulé "Easy To Cook", les cinq musiciens réalisent une belle mosaïque de musique pop, bricolée aux sons d'illustres anciens répondant aux noms des Beatles, des Beach Boys ou des Papas Fritas. Travailleurs acharnés, les garçons viennent d'ouvrir une brèche dans l'univers des mélopées joyeuses, gorgées d'insouciances. Fabrice (chant) et Fred (batterie) nous confient les secrets de cette étrange recette :

Depuis votre premier album, quatre ans auront été nécessaires pour en arriver à " Easy To Cook ". Quatre longues et difficiles années, non ?

Fabrice : Nous sommes passés par différentes périodes de déchirements, de tensions…

Fred : C'est vrai, sauf que la séparation n'a jamais été mise sur le tapis. Il y a bien eu des tensions entre certains membres du groupe. Mais jamais nous n'avons évoqué l'idée de nous séparer. Ce groupe, on y tient comme à la prunelle de nos yeux. C'est vraiment la chose qui nous tient le plus à cœur. Une des principales raisons pour laquelle on apprécie la vie. En plus d'être amoureux, bien sûr…

Amoureux ! L'un de l'autre ?

Fabrice : (rires) On nous a toujours dit qu'il y avait un côté féminin chez Austin Lace. En fait, on l'assume totalement !

Comment sont apparus ces problèmes au sein du groupe ?

Fabrice : Pour trouver cinq personnes du même avis, il faut énormément de temps, de patience. Inévitablement, les problèmes rencontrés au sein de la formation sont apparus suite à des problèmes d'ego.

Fred : Dans un certain sens, Austin Lace est un couple. Mais au lieu d'être deux, nous sommes cinq !

Au niveau des influences musicales, êtes-vous souvent du même avis ?

Fabrice : Non, pas du tout ! Il y a un admirateur de Creedence Clearwater Revival, par exemple. De mon côté, j'écoute un peu de tout…

Que pensez-vous de la hype qui plane au-dessus des groupes belges ? Ne craignez-vous pas d'être englobé dans la masse, que le soufflé retombe aussi vite qu'il est monté ?

Fred : Pour moi, il s'agit davantage d'une rampe de lancement. Cette situation nous permet de jouer devant un public. Sincèrement, si nous parvenons à réaliser de bonnes chansons, le public suivra…

Fabrice : Nous étions présents avant la hype, nous le serons après ! Pour l'instant, c'est une bonne chose que le rock belge comble ce public. Si cette situation perdure, tant mieux. Mais si le soufflé devait retomber, tant pis…

Vivez-vous de votre musique ?

Fabrice : Absolument pas… Nous avons tous des activités professionnelles secondaires, nos activités principales, celles qui nous permettent de vivre. Dès lors, le temps que nous consacrons à la musique est vraiment du temps voulu, arraché…

Fred : Combiner les deux (boulot et groupe) n'est pas forcément évident ! Mais Austin Lace reste un choix personnel. Après la journée de boulot de " monsieur tout le monde ", chacun de nous se donne encore plus pour répéter, enregistrer et donner des concerts.

Fabrice : De toute façon, il est nettement plus agréable de vivre de la musique que d'opter pour une vie de fonctionnaire, conduite par un rythme répétitif et monotone…

Fred : Notre mode de fonctionnement reste la preuve que les artistes ne sont pas des fainéants. Chez Austin Lace, il y a une vie après le boulot !

Sur scène, Austin Lace se produit souvent en compagnie du Lovely Cowboy Orchestra. Comment explique-t-on cette collaboration ?

Fabrice : Au niveau humain, il existe entre nous une grande entente. Au-delà de la musique, il existe une sorte d'harmonie, de compréhension, d'humilité qui fait que l'on se comprend.

Fred : Pour l'album, nous avions besoin de cuivres. Comme ce sont de très bons amis, nous avons fait appel à leurs services ("Accidentally Yours"). Et s'ils sont disponibles le jour d'un de nos concerts, ils viennent toujours avec un plaisir non dissimulé pour nous donner un petit coup de main (NDR : de cuivres) !

Vous vous êtes rendus en Scandinavie. Comment s'est passée cette aventure ?

Fred : A la base, John Wayne Shot Me, une formation hollandaise signée sur notre label (62 TV) avait projeté de se lancer dans une tournée scandinave. Ainsi, nous sommes partis avec eux voici trois ans. A l'époque, nous ne les connaissions pas. D'ailleurs, les premières soirées étaient (hésitations)… particulières ! Nous restions chacun dans notre coin : Austin Lace d'un côté, John Wayne Shot Me de l'autre. Mais rapidement, nous avons constaté que nous avions de nombreux points communs…

Fabrice : Le fait qu'ils soient hollandais avait déjà nourri de nombreuses appréhensions. Mais après quelques jours, la situation s'est débloquée… On les adore !

Cette tournée était une aventure ou de la promo ?

Fred : A cette époque, notre premier album n'était pas sorti en Norvège ou au Danemark. Il s'agissait donc d'une aventure humaine avant tout. Depuis ce premier départ vers la Scandinavie, nous y sommes retournés trois fois !

Fabrice : La Scandinavie demeure une région honteusement oubliée par le marché de l'industrie musicale. C'est scandaleux ! L'ouverture du public y est pourtant incroyable...

Fred : Les gens sont très accueillants, très réceptifs. Le plus amusant, c'est que les jeunes sont restés dans un trip sixties. Tout le monde s'habille "rétro" !

Certaines rumeurs circulent à propos de drôles de cookies. Austin Lace serait-il un groupe de junkies ?

Fred : … (rires) L'histoire se déroule au Danemark dans un quartier de Copenhague. Il s'agit d'une entité un peu particulière dans la mesure où l'état danois n'a aucune compétence sur cette parcelle de territoire. C'est indépendant en quelque sorte…

Fabrice : Nous sommes arrivés dans ce quartier en cherchant la salle dans laquelle nous devions jouer. Pour la circonstance, j'avais emmené mon père avec nous. Il était le chauffeur du bus. En plus de nous conduire, il assurait la comptabilité de la tournée. Un jour, on lui a demandé un peu d'argent pour s'acheter de drôles de cookies. Normalement, un cookie convenait pour deux personnes. Mais nous ne l'avions pas bien compris… (rires) Maintenant, on en rigole mais je jure que jamais je n'en reprendrai ! A l'heure du café, il arrive souvent que je propose un petit cookie à mon père. Ma mère n'y comprend jamais rien mais pour nous, cette aventure nous fait toujours bien rire !

Sur votre album, on retrouve davantage de sonorités électroniques. Austin Lace va-t-il bientôt troquer ses guitares contre des ordinateurs ?

Fred : Effectivement, nous sommes attirés par les machines mais nous n'abandonnerons jamais nos guitares ! Quoi que nous fassions, nous resterons toujours Austin Lace. De toute façon, la base du groupe ce sont les lignes de voix!

Fabrice : Par contre à l'avenir, il serait chouette d'évoluer vers un son très lourd, proche du hip-hop, avec des mélodies pop qui continuent de planer au-dessus de ces nouvelles sonorités. Mais je reste également partisan des morceaux folk et hyper dépouillés.

Vous êtes hébergés sur le même label que Girls In Hawaïï. Le succès de ce groupe ne peut que vous encourager. Vous reposez-vous sur le travail de votre label ?

Fred : Se reposer ? Pas vraiment. Mais il est certain que leur succès nous encourage énormément. Parfois, il arrive qu'on se dise : 'Girls In Hawaïï à réussi. Pourquoi pas nous ?' Cependant, il convient de souligner qu'ils y sont parvenus à force de motivation, pas seulement grâce au label. A leur image, c'est à nous de travailler dur pour que leur belle aventure puisse aussi être la nôtre. Pour moi, Girls In Hawaïï reste le déclencheur de cet engouement nouveau pour les formations belges. Néanmoins, notre musique demeure assez lointaine de celle de Girls In Hawaïï…

Fabrice : Lors de la sortie du mini album "Wax" (e.p.), certains journalistes nous ont comparé à Girls In Hawaïï… Franchement, il y a des journalistes qui ont du crottin dans les oreilles ! Ces journalistes n'écoutent pas les disques ! Ils ont une idée préconçue de notre musique avant même de déballer l'album…

Fred : Le piège de la scène belge est là ! Pourquoi écouterait-on un groupe francophone belge différemment d'un groupe américain ? Pourquoi ?

Que signifie "Easy To Cook" ?

Fred : "Facile à cuire"!

Fabrice : Ce titre se retrouve dans les paroles de la chanson "Your Heart Is A Hook". Ce côté facile et rapide à cuisiner s'applique davantage à notre musique. Soit, on la dénigre facilement en invoquant son côté fragile, voire gentillet, soit on tombe sous son charme pour ces mêmes raisons. Ce côté facile à cuire est une des facettes d'Austin Lace. On se donne simplement, et le public choisit ce que bon lui semble !

 

Austin Lace

Easy to cook

Écrit par
Le deuxième album d’Austin Lace n’est pas aussi facile à cuire qu’il n’y paraît. Et pour cause, ses influences sont tellement bien cachées qu’il est indispensable de gratter leur musique jusqu’à la moelle pour les déceler. Vous avez certainement déjà pu lire l’une ou l’autre critique émise à leur égard, du style ‘leur pop naïve, insouciante, sensuelle et charmante alimente des chansons allègres ou mélancoliques, rapides ou lentes, électro ou plutôt teintées de guitare’. Sympa, mais franchement, après avoir lu de telles banalités, bonjour la prise de tête pour déceler ce que contient réellement ce disque. D’autant que certains médias les ont comparés à Girls In Hawaii. N’importe quoi. Même si les deux formations accordent un soin tout particulier aux harmonies vocales et possèdent un sens inné de la mélodie contagieuse. Un art qu’ils doivent avoir assimilé en écoutant les Papas Fritas. Ce sont, d’ailleurs là leurs seuls points communs. Car la formation nivelloise évolue la plupart du temps sur un ton swing/jazz/cool. Parfois même bossa-nova (NDR : un des meilleurs fragments de l’elpee porte d’ailleurs ce titre !). Mais la coloration sonore est tellement subtile et délicate, qu’il faut prêter une oreille attentive pour s’en rendre compte. Début des eighties, Week-End et Everything But The Girl avait déjà exploré cette veine. Et si Austin Lace ne dispose pas d’une voix féminine du type Tracey Thorn, le falsetto de Fabrice concède certaines affinités avec le timbre de Ben Watt. N’empêche, pour bien noyer le poisson, Austin Lace a l’intelligence de nous entraîner vers des tas d’autres courants sonores. Funk d’abord. A l’instar de « Kill the bee » qui célèbre une rencontre entre Mercury Rev et Gomez. De « Bossa-nova », la meilleure plage de l’album, qui libère un groove rappelant le « Mellow gold » de Beck. Mais l’amplitude est telle que chaque écoute permet de nouvelles découvertes. « Say goodbye » lorgne ainsi du côté de Weezer, « To Ronald » s’achève par une envolée au violon que n’aurait pas renié Mud Flow ou encore « Your heart is a hook » étonne par sa violence maîtrisée. Mud Flow, Girls In Hawaii, Ghinzu, Showstar, Hollywood Porn Stars et puis maintenant Austin Lace, le rock wallon se porte plutôt bien. Et c’est une bonne nouvelle !

Austin Lace

Wax (Ep)

Écrit par
Cinq titres sur cet ep qui précède la sortie du deuxième opus de cet ensemble nivellois. Imaginez un Girls In Hawaii en plus kitsch et en plus électro ou un croisement improbable entre Papas Fritas, Pizzicato Five et High Llamas, et vous aurez une petite idée du style pratiqué par Austin Lace. Soit une pop contagieuse, allègre (NDR : surtout le titre maître !), insouciante, légère, parfois arabisante (« Deserve ») ou encore ‘cartoonesque’ (« Daniele knows »). Suivant la formule consacrée, on devrait y voir plus clair lors de la sortie de l’album…