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Glass Beams signe chez Ninja Tune

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Bertrand Burgalat

Une association impressionnante de virtuosité et de classe...

Soirée psyché-glamour au Bota, dans le cadre du Parcours Chanté, avec au programme le groupe bruxellois Fantomas Pop, les Français de Frandol et en apothéose, Bertrand Burgalat en personne, accompagné de son groupe déjà mythique, AS Dragon.

Fantomas Pop se la joue sixties, n'hésitant pas à ressortir le visuel d'époque, boule à facettes et projections à base d'hallus à La Grateful Dead. Leur musique oscille entre le psychédélisme de bon ton et la variété yéyé si chère à Gainsbourg période France Gall. En grande partie instrumentale, leur set list recèle quelques perles aux relents acid - dommage que le maniérisme de la chanteuse ternisse un peu l'ensemble (à cet égard, la voir rouler des yeux en chantant ses préférences en matière de Chupa Choup est à pleurer de rire).

Deux jours plus tôt en première partie de Noir Désir à Forest National, les Français de Frandol se la jouent davantage rock'n'roll : leurs mélodies transpirent sous les aisselles, et les guitares se font plus avenantes. Sorte de croisement incertain entre Bow Wow Wow et Matmatah, ce groupe de seconde division parvient rarement à déchaîner les passions, tant leur rock variet' un peu bâtard reste coincé au ras du plancher.

Tout le contraire de Bertrand Burgalat et AS Dragon : depuis son album solo ("Sssound of Mmmusic"), le producteur-remixeur-compositeur et patron de Tricatel nous étonne à chaque livraison. Cette fois accompagné d'un groupe sacrément solide, à la rythmique imparable, le joyeux luron de la vague néo-psyché nous livrera un concert puissant, parfait, voire, à certains moments, ahurissant. Car sa formation, initialement constituée pour accompagner Michel Houellebecq sur les plages de France, impressionne de virtuosité et de classe : rarement groupe français nous aura tant bluffé par sa technique et son aisance sur scène. Reste la voix de Burgalat, pas toujours au point mais émouvante de sincérité, et ses paroles pince-sans-rire, à des années lumière de la soupe hexagonale desservie par tous ces Enfoirés de Goldman et Garou. S'éclipsant parfois derrière la beauté androgyne d'une nouvelle chanteuse à la voix d'or, Burgalat reviendra pour un final dantesque, avec une reprise du " Tears of a clown " des Smokey Robinson. Que demander de plus ?

 

Bertrand Burgalat

Toutes Directions

Écrit par

La découverte de « Toutes Directions », le 4ème album solo de Bertrand Burgalat, constitue ma première incursion dans l’univers de ce musicien, patron de label (Tricatel), illustre producteur corse (Alain Chamfort, Katerine, Supergrass, Alizée) et électron libre au sein l’univers musical hexagonal, depuis 1987.

L’ami Burgalat possède un univers décalé et légèrement kitsch toujours admirablement mis en son. Il est de notoriété publique que le Français ne chante pas particulièrement bien ; mais sous ses airs de dilettante et de dandy, il compose de la variété française –un peu foutraque– de qualité, quelque part entre la classe de Benjamin Biolay voire d’Arnaud Fleurent-Didier (« Sous les Colombes de Granit ») et l’humour de… Valérie Lemercier (son ex-compagne). L’album regorge de claviers vintage, de nappes de violons ou de vibraphone. Parfois, la formule s’avère pénible (« Sentinelle Mathématique » ou « Très Grand Tourisme ») mais souvent la pop de BB fait mouche (« Bardot’s Dance », « Dubaï My Love ») ! De plus, les textes, écrits par Charles Berling, Barbara Carlotti ou Laurent Chalumeau, naviguent toujours entre humour et mélancolie, renforçant ainsi une charmante dimension bancale… Un artiste pop, chic et anachronique, mais définitivement unique !

 

Bertrand Burgalat

Quelque part entre timidité et glamour…

Écrit par

Les apparitions de Bertrand Burgalat sur la scène belge ne sont pas fréquentes. Alors, quand le Botanique le programme, flanqué de la charmante April March, c’est le sourire aux lèvres que nous sollicitons notre accréditation presse. La date du 31 janvier est bloquée, et aucune autre manifestation culturelle ne pourrait effacer son nom de notre calendrier. Le dandy vient présenter son dernier album « Chéri BB ». C’est dans notre bonne vieille capitale qu’il clôture la tournée, entamée le 9 janvier en France. On ne peut pas dire que la foule se bouscule au portillon… C’est même à la vitesse d’un escargot que le public pénètre au sein de l’Orangerie. Curieux quand même qu’il soit si peu connu du grand public, et pourtant si présent sur les scènes européennes. Cependant, qu’il produise un artiste ou chante en personne, une soirée Tricatel/Burgalat est toujours un gage de qualité. Je ne m’étendrai cependant pas sur Les Shades. Egalement signés sur ce label, à mes yeux, ils dérogent à la règle du bon goût. Mais trêve d’égarement, revenons aux artistes qui nous intéressent.

20h20. Henning Hesse, Olivier Cussac, Julien Barbagallo, Benjamin Libert et le dandy toujours tiré à quatre épingles, j’ai nommé Mr Burgalat, montent sur les planches. Barbu et la mèche bien collée, Bertrand est sapé comme un prince. L’accueil que lui accorde le public est néanmoins réservé. La salle n’est pas encore comble lorsque les premiers accords de  « Waiting For Rain » déposent à nos pieds l’univers féerique et chatoyant du Français. L’artiste n’a pas l’air à l’aise, et semble même un peu perdu. Le décor est sobre. Juste un rideau rouge en toile de fond. Les différents musiciens sont installés de manière rendre leur visibilité optimale. Burgalat s’est planté un peu plus en avant, aux claviers. Il empoigne de temps à autre le micro et se retourne vers ses musiciens pour communiquer du regard. Le set se déroule calmement, de « Aux Cyclade » à « Je Suis Seul dans ma Chanson ». Les accords sont parfaits. Pas de lacune. Sauf que Burgalat éprouve des difficultés à placer sa voix. Très souvent de travers dans les accords, il frise parfois le mimétisme de Katerine, à la limite du faux. Ce timbre particulier n’entache en rien les très bonnes compositions qui s’enchaînent. Il prend cependant progressivement ses marques et redresse la barque au fur et à mesure des compos. Peu loquace, Bertrand Burgalat ne formule qu’un ‘merci’, du bout des lèvres, entre chaque chanson. Peut-être est-ce la timidité qui le pousse à rester discret ou l’envie de ne pas perdre de temps pour aligner le plus de morceaux possible au cours du set. A ce sujet, on ne va pas être déçus. Balancé funky à donf, « This Summer Night » vient allumer l’assistance. Ce bon coup de boost apporte un peu d’énergie après un début de parcours un peu léger. Parfumé d’accords de clavecin, « Spring Isn’t Fair » parvient ensuite à nous plonger dans un univers baroque assez sympa. Le show prend une autre dimension. Une autre direction aussi. Et c’est la tête la première que nous le suivons, sans hésitation. Excellent morceau, « Demolition Derby » vient confirmer cette impression. Lors des excellentes interventions à la basse ainsi que lorsque les chants planants murmurés entraînent la guitare dans une frénésie rythmique, on a du mal à résister. Le déhanchement nous atteint naturellement. La tête balance sur le rythme. Le pied aussi. Un petit incident technique laisse sans voix le Korg MS-10 de Henning Hesse. Burgalat semble un peu médusé sur l’intro de « The Angels Combine ». April March fait enfin son apparition. Elle prête son concours à « Le Cœur Hypothéqué ». Vêtue d’un jeans, d’un chemisier aux épaules dénudées, une étoile de mer à paillettes plantée dans les cheveux, elle apporte beaucoup de grâce aux compos. L’inévitable « Garçon Glaçon » enchante le public qui l’accueille sous des applaudissements soutenus. La belle restera sur scène jusqu’au final « There’s Always Madness », morceau embrassant un air résolument jerk.

Il est 21 h 40. Quelques personnes quittent la salle. Pourtant Burgalat et March reviennent assez rapidement pour accorder leur rappel et entament en duo, « Kneesocks ». Ce premier retour sur le podium épingle 3 morceaux, dont l’excellent « Chick Habits », une chanson ayant servi de B.O. au dernier long métrage de Tarantino. Contagieuse cette chanson ; car plusieurs heures après avoir été entendue, elle trotte encore dans la tête.

Lors du deuxième ‘encore’, la version de « Ma Rencontre » emprunte un profil plus rock que celle proposée initialement. Burgalat se décide enfin à dialoguer quelque peu en compagnie de son public. Il balance quelques mots pour exprimer sa joie d’être ici ce soir. Il présente ses musiciens. La soirée se termine par une adaptation très brève, mais douce du morceau « Le Pays Imaginaire ». Dans un style qu’il avait adopté, deux heures plus tôt, en début de concert…  

Une agréable soirée au cours de laquelle on devra soulever la qualité du son et des compositions. Retour au froid polaire dans la rue pour retrouver la voiture, tout en sifflotant « Habit Chicks » … Coriace cet air !

Tracklist:

Waiting For Rain
Aux Cyclades

Anonyme Amour
Nous Etions Heureux
Voyage Sans Retour
Noël Sur Ordonnance
Je suis seul dans ma chanson
This Summer Night
Spring Isn’t Fair
J’ai Quelquechose à Dire
Demolition Derby
The Angels Combine
Another World Gone by Caribou

Le Coeur Hypothéqué
Le Code Rural
Garçon Glaçon
Sugar
Sometimes When I Stretch
There’s Always Madness
Kneesocks
Super Bagneres

Chick Habit
Ma Rencontre
Le Pays Imaginaire

(Organisation Botanique)