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Eric Gales

The story of my life

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Eric Gales est né à Memphis. Au sein d’une famille de musiciens. Ses deux frères aînés jou(ai)ent de la guitare. Manuel (Little Jimmy King) est décédé à l'âge de 33 ans. En 2002. A l’âge de 16 ans, Eric signait son premier elpee en compagnie de son autre frangin, Eugene. Un opus intitulé "The Eric Gales Band" et paru sur Elektra. En 1991. Cinq ans plus tard, les trois frères commettaient "Left hand brand", une œuvre parue chez House of Blues. Depuis, Eric poursuit une carrière en solitaire, un parcours ponctué par un contrat signé auprès du label de Los Angeles, Shrapnel Records, il y a quelques années. Il y a sorti notamment "Crystal vision" en 2006 et "The psychedelic underground" en 2007. L’écurie se consacre essentiellement au heavy metal, une ligne de conduite clairement perceptible. A l’instar des deux derniers opus, Mike Varney assure la production. Il a également coécrit les  onze plages en compagnie d’Eric. Dès son plus jeune âge, Gales a été plongé dans un grand bain électrique. Celui de Jimi Hendrix. Il n'en est jamais sorti. Tout comme la légende, il est gaucher et afro-américain.

Il démarre tout en puissance par un morceau de métal particulièrement coriace : "Save yourself". Pourtant, sa voix ‘hendrixienne’, caressante, atténue l’attaque implacable. Les cordes évoluent constamment en dérapage contrôlé. Prêtes à bondir à tout instant, elles explorent une large palette d’artifices. Et son éventail de pédales n’y est pas étranger. Eric maîtrise bien son sujet. Il ne trahit aucune faille. Blues électrique séduisant, "I aint no shrink" marque une pause. "The story of my life" lorgne vers le Cream circa 1967. L'époque d'un Clapton découvrant l'aventure psychédélique. La formule trio réunit des quadragénaires. Dont le drummer Colson et le bassiste Steve Evans, un support sans faille. Blues contemporain, "Layin' down the blues" évolue sur un mid tempo. Le timbre d’Eric est serein. Il ponctue chacune de ses phrases par de petits soli nets et précis. La fureur métallique revient à grands pas sur "The sound of electric guitar". Gales étale au grand jour son adresse sur sa panoplie de pédales. L'image d'Hendrix, un petit matin de 1969, alors que le jour se levait à peine sur Woodstock, lorsqu’il s’est mis à célébrer l'hymne national américain sur ses cordes déjantées, est toujours dans la tête de Gales. Et c'est de cette manière qu'Eric a choisi d'introduire le calme "Red, white and blues", un morceau mêlant cordes acoustiques et électriques. Mais cette gentille ballade s’achève dans un ouragan de notes torturées. Gales, le hard rocker, refait vite surface en dispensant des morceaux aussi impitoyables que "Very educated", le boogie métallique "Cut and run" ou encore "Borderline personality". L'artiste libère son mal de vivre sur le long blues lent "You ain't the boss of me" ; mais il épanche ses émotions en manifestant beaucoup de retenue, démontrant ainsi qu’au sein de la famille Gales, on sait ce que blues veut dire! "Brigin' the hammer down" s’achève dans le pur style Cream. Epoque "Disraeli gears" pour les puristes. Mais l’opus n’est pas terminé. On a encore droit à deux bonus tracks. Tout d’abord "You don't move me", un morceau funky destiné à accorder un billet de sortie à la section rythmique. Ses deux membres s'autorisent ainsi chacun leur petit solo! "Gypsy" referme l'album. Presque pop, il est cependant ponctué par une dernière sortie généreuse des cordes.

Eric Gales

The psychedelic underground

Écrit par

Le cadet de la famille Gales poursuit son aventure musicale… Cependant, ses frères Eugene et le regretté Jimmy King doivent lui manquer ; car, à l’instar de la pochette, il se multiplie par trois tout au long de cet opus. Le chanteur/gratteur de Memphis est toujours aussi hanté par le fantôme du légendaire Jimi Hendrix. Il imagine même ce que son maître des sixties aurait pu concocter, s’il était encore de ce monde. Se réclamant héritier naturel de Johnny Allen, il nous entraîne donc dans une aventure posthume en se projetant dans un autre siècle. Eric est lui aussi gaucher et, ne le nions pas, surdoué. Non seulement ce musicien est brillant, mais il possède une bonne voix… nous rappelant, comme par hasard, ce bon Jimi. Les amateurs de blues chercheront longtemps avant de trouver quelque trace de leurs bons accords. Lors de son expérience psychédélique, Eric a tout naturellement opté pour la formule d'un trio. Il ne tolère que sa section rythmique composée du drummer Thomas Pridgen et du bassiste Steve Evans ; c'est-à-dire les mêmes collaborateurs qui avaient participé à la confection de son elpee précédent, "Crystal vision". Cette nouvelle œuvre jouit incontestablement d’une homogénéité et d’un son qui relèvent de l’univers rock.

La ligne mélodique de "Day of reckoning" accroche instantanément. Les musiciens manifestent une cohésion impressionnante. Soutenu par l'orgue de Mark Robertson, le riff de guitare est constamment aventureux, propice à ce voyage lysergique. La structure d’"Ive got something on you" me rappelle celle des chansons pop de la fin des sixties, des chansons allumées, typiquement britanniques, que l'on qualifiait de ‘nuggets’. Des compos évoquant parfois les premiers 45 tours du Pink Floyd de Syd Barett! Malgré son titre, "Dark corners of my mind" (‘Les coins sombres de mon esprit’) campe un blues presque classique, une plage reflétant la sensibilité naturelle de l'artiste. Si la ligne mélodique s’avère ici infaillible, la sonorité épouse une forme plus contemporaine. Le titre maître ressuscite à nouveau la légende de Hendrix. Tout au long de ce cocktail de psychédélisme et de southern rock (les guitares !), Pridgen se distingue par la richesse de son drumming. Très blues rock dans la démarche, "Circling the drain " est caractérisé par un style très aérien, dense et même complexe, entretenu par les acteurs du rythme. Mais sans doute aussi une conséquence directe de la mise en forme opérée par le producteur Mike Varney! Le montage sonore réalisé tout au long de "Honey in the comb" ne maque pas d’intérêt ; mais plutôt curieux, encombré d'artifices divers, il résulte davantage d’un travail savant sur le son. Paradoxalement, au beau milieu ce délire sonore, "Someday" se pose en blues rythmé, traditionnel dans la démarche. Ce bon album de rock s’achève comme il avait débuté : de bonnes chansons sont interprétées par de bons musiciens, sous l’œil et le sourire généreux du spectre de Jimi Hendrix planant au-dessus des nuages… Encore que, la dernière plage est découpée dans un blues ordinaire, sans artifice. Ressemblant sensiblement à "Need your love so bad", "Somebody else's problem" révèle le talent de Gales à la gratte. Econome de ses notes, son feeling est bien contenu…

 

                                                                                             

Eric Gales

Crystal vision

Écrit par

Les Gale Brothers sont originaires de Memphis, dans le Tennessee. Quatre frères, dont trois se sont régulièrement produits ensemble : Eric (le cadet, né en 1975), Eugene (l'aîné et le bassiste) ainsi que le regretté Manuel "Little Jimmy" King, décédé en 2002 à l'âge de 34 ans. Eric n'avait que seize ans lorsqu'il enregistre son premier elpee pour le label Elektra : "The Eric Gales Band". En 1991. Il embraie en 1993 par un second opus : "Picture of a thousand faces". Mais en 96, les trois frangins se réunissent et concoctent "Left hand brand" pour le label House of Blues. Le titre de cet album avait été choisi parce qu’ils étaient tous les trois gauchers! En 2001, Eric commet "That's what I am", une plaque qui paraît chez Nightbird. Une œuvre qui démontre toute sa capacité à intégrer l'esprit et le style de feu Jimi Hendrix. « Crystal vision » a été enregistré en Californie, sous la houlette de Mike Varney. Eric y a reçu le concours du drummer Thomas Pridgen, du bassiste Steve Evans et du claviériste Mark Robertson. Eric reconnaît pour influences majeures le gospel, le rock et bien sûr le blues. Il cite d’ailleurs volontiers pour maîtres Albert King, John Lee Hooker mais aussi Jimi Hendrix et Robin Trower.

"Retribution" ouvre les hostilités ; et nous sommes directement mis au parfum. Pas étonnant qu’il ait signé chez Mascot, car cette entrée en matière trempe bien dans le hard. La guitare est suramplifiée. Eric érige un véritable mur de son. La production de Mike Varney ne dissimule pas ses objectifs. Eric et son frère Eugene co-signent "Are you my friend?" Une compo funkysante au cours de laquelle les percussions de Thomas communiquent toute la puissance à la section rythmique. Slow blues, "I got me a woman" libère une intensité toute dramatique. Volontairement écrasante, cette plage est conduite par le timbre vocal paresseux mais très présent de Gales. Cette voix épouse très souvent des intonations hendrixiennes ; mais la solution sonore s’avère bien plus âpre, dense et accablante qu’au sein du JH Experience. Et "I don't want you hangin' around" en est la plus belle démonstration. Autre blues lent, "Freedom from my demons" constitue la plus longue plage de l'album. La guitare se fait plus mesurée, aérienne. L'orgue Hammond de Mark se détache allègrement de l’ensemble. Eric retrouve même de la douceur et de la quiétude dans la voix. Et son interprétation est excellente. Il n’est pas avare de notes, mais le débit est opéré pour atteindre le meilleur effet! Eric est rassuré. Il a trouvé son rythme lors du funky "Trouble". Il autorise sa machine rythmique à occuper le devant de la scène ; mais ses cordes demeurent insatiables. Lorsqu’il ne cherche pas à impressionner à tout prix, il peut se révéler un brillant gratteur. La puissance de feu refait surface lors du titre maître. Un peu trop travaillé à mon goût, il souffre d’un traitement trop métallique. Et la reprise du "Hush" de Joe South est assez mal négociée ; surtout lorsqu’on sait ce que l'homme peut réaliser. Gales est retombé dans son travers. Il veut trop en faire. Et bascule dans la précipitation pour exécuter "Me and my guitar". "Plastic girl" est saturé de riffs bien lourds. La production confère un ton hard pop à cette compo. Ce qui n'est sans doute pas la meilleure des idées. Ravageurs, les accords de guitare débordent et finissent par se noyer. L'album s’achève par une ballade. Probablement inspirée par le grand Hendrix, elle est caractérisée par des accès de cordes chirurgicaux. Eric est capable du meilleur comme du pire et le démontre sur cet opus. Et quoique musicien assez brillant, il devrait apprendre à maîtriser son art…