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Goose (USA)

Shenanigans Nite Club

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Grosse surprise à l’écoute des premières notes de cet elpee ! Alors que votre serviteur s’attendait à retrouver l’électro musclée et dansante du band courtraisien Goose, il s’est rendu compte qu’il s’agissait de la musique d’un homonyme issu des States (NDR : le combo est établi dans le Connecticut), responsable d’une musique qui libère un groove imparable ainsi que des effluves acides et tout particulièrement lors de longues jams, à l’instar de leurs compatriotes, Phish.

« Shenanigans Nite Club » constitue son second album. Il fait suite à « Moon Cabin », paru il y a déjà 5 longues années. Un opus qui navigue entre deux eaux, americana et psychédélisme, rappelant parfois un My Morning Jacket, mais en mode ‘free’. Entre impro (« So Ready ») et longues disgressions (les 12 minutes de « The Labyrinth »), il est propice à l’évasion de l’esprit…

 

Goose

Résonances magnétiques

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Cette année, pour danser, inutile de solliciter les charts anglais. L'attraction du moment sévit à Courtrai. Un nom à retenir ? Goose : quatre potes empoignant les meilleures recettes du big beat, de la house et de la techno pour en retirer une substance énergétique à couper le souffle. Signé sur le prestigieux label anglais Skint Records (mère patrie de Fatboy Slim), Goose réunit une collection de tubes remuants, attachants, à coincer précieusement entre les productions de Mr Oizo et des Dewaele Brothers. Au programme : un son saturé, des riffs à terrasser des fans d'AC/DC et une transe discoïde garantie. Bienvenue de l'autre côté de la frontière en compagnie du chanteur de la formation, Mickael Karkousse...

Pouvez-vous retracer le parcours de Goose, vos premiers pas en musique ? Avez-vous toujours opté pour les sonorités électroniques ?

Aujourd'hui, Goose existe depuis près de six ans. En 2002, nous avons eu la chance de remporter le concours 'Humo's Rock Rally'. Cette victoire a considérablement accéléré notre carrière. Mais plutôt que d'enregistrer un album au lendemain de ce concours, on s'est réorienté, en répétant, en composant de nouveaux morceaux. En 2003, un premier single, intitulé « Audience », est passé en radio, essentiellement sur les ondes de Studio Brussel. L'année suivante, le titre « Good Times » nous a propulsé sur le devant de la scène. Ces deux chansons ont été mixées par Teo Miller. Pour nous, c'était très important de travailler ensemble. Son expérience est saisissante : il a collaboré avec une palette éclectique d'artistes internationaux comme Placebo, James, Happy Mondays, Blur ou Das Pop. Cette coopération constituait notre première expérience en studio. A partir de là, Goose a complètement modifié sa façon de travailler. Auparavant, les répétitions constituaient notre principale matrice de création. Mais, après cette première expérience, nous nous sommes scindés pour composer de nouveaux morceaux. Cela présente de nombreux avantages. Le plus important réside certainement dans la polyvalence des musiciens. Aussi, notre batteur est-il également un très bon guitariste. En travaillant de la sorte, Goose a beaucoup évolué. De répétitions classiques d'un groupe de rock typique, nous avons glissé vers des sortes d'ateliers d'expérimentations sonores où chacun apportait sa propre touche créative. Dave, notre guitariste, a commencé à s'intéresser aux synthétiseurs, à chercher dans les sonorités électroniques afin d'y trouver des boucles dont l'impact serait aussi puissant qu'un bon riff de guitare. Nous voulions composer un album très populaire, proche des gens. Il n'y a rien de plus triste que des gens qui s'ennuient lors d'un concert.

Considérez-vous votre victoire au 'Humo's Rock Rally' comme un déclencheur ?

D'une certaine façon, ce succès nous a aidés. Mais cela nous a surtout permis d'évoluer, de réfléchir sur la direction à prendre. Cette victoire au 'Humo's Rock Rally' constituait, en réalité, le signe de notre imperfection. Dans cette optique, on peut considérer que le concours a simplement mis en avant nos qualités. Nous en avons pris conscience. Mais nous souhaitions avancer, travailler et proposer un véritable projet au public.

Vous êtes aujourd'hui signés sur le label anglais 'Skint Records', fort connu pour avoir signé Fatboy Slim à l'époque. Comment êtes-vous arrivés sur ce label ? C'est étrange pour un groupe belge...

Dès le début, nous avons réalisé que notre musique pouvait être écoutée au-delà des frontières du pays. Nous voulions donc trouver un label international. On se disait : 'Qui n'essaie rien, n'a rien !' Pourtant, dans un premier temps, nous avons envoyé des démos aux grandes maisons de disques installées en Belgique. Et, bien souvent, les réactions n'étaient pas spécialement encourageantes... Bref, Dave, notre guitariste, est parti plusieurs mois en tournée avec Soulwax. Au Japon, il a croisé un des représentants du label 'Skint Records'. Quelques semaines plus tard, il le rencontrait à nouveau lors d'un concert en Angleterre. Cette fois, il n'a pas laissé passer sa chance : il lui a donné notre démo. Une semaine plus tard, le label 'Skint Records' venait nous rendre visite à Courtrai !

De nombreux observateurs vous rapprochent de Soulwax Nite Versions et, plus généralement, des frères Dewaele. Comment vivez-vous cette assimilation ?

C'est une bonne chose. A nos yeux, Soulwax est un groupe de grande qualité. Si les gens décident de nous rapprocher de Soulwax, il n'y a pas de problème : implicitement, cela implique simplement que nous jouons de la musique de qualité ! Blague à part, on se sent également proche de Soulwax au niveau de la motivation musicale et des intentions à l'égard du public. Et enfin, ce sont nos meilleurs conseillers. Pour nous, les tournées mondiales, c'est un peu l'inconnu. Dès que nous sommes inquiets, que nous éprouvons des doutes, nous pouvons toujours nous tourner vers Soulwax. Ils sont toujours là pour nous rassurer...

Depuis les festivals d'été, tout s'accélère. Vous jouez dans de grandes salles, votre musique s'exporte. Les Japonais, par exemple, raffolent de votre musique. Ne craignez-vous pas d'être surexposés ?

Pour l'instant, nous gérons cette situation. Nous essayons de ne pas trop jouer en Belgique de façon, justement, à ne pas se trouver surexposé. Là, nous allons commencer une tournée en Angleterre. Nous passerons également par la France, les Pays-Bas, l'Allemagne et le Japon.

A l'écoute de votre album, un constat s'impose : vous alliez aisément les beats électroniques aux riffs des guitares... Comment définiriez-vous le son de Goose ?

Nous ne sommes pas obnubilés par les musiques anglo-saxonnes... En fait, le son de Goose est typiquement belge, fondamentalement européen. Géographiquement, la Belgique constitue indéniablement un carrefour des cultures. Aussi, nous adorons les projets français comme Daft Punk, Air, Phoenix ou Para One. On apprécie aussi des artistes comme Digitalism et Boys Noize. D'une certaine façon, on peut dire que notre son nous ressemble : il est très contemporain ! Notre musique demeure le fruit d'une maturation personnelle. Nous avons bien essayé de collaborer avec d'autres personnes, extérieures au groupe. Mais cela s'est révélé infructueux. On s'est vite rendu compte qu'elles transposaient leur propre vision de notre musique sur le groupe. Malheureusement, il ne s'agissait pas du tout de notre vision des choses... La production et le mixage de l'album ont donc été réalisés par nos soins.

Comment travaillez-vous au niveau de la composition ? Quelle importance accordez-vous aux paroles de vos chansons ?

Au niveau de la composition, c'est très variable. Dans certains cas, nous partons sur des bases instrumentales, tout en essayant de dégager des mélodies vocales. A d'autres moments, nous percevons la globalité d'un morceau. Les paroles de nos chansons n'évoquent rien de sérieux. Il s'agit davantage d'une mélodie agréable à chanter. L'essentiel n'est donc pas à chercher du côté des paroles. Nous cherchons davantage à imaginer des slogans à travers de petites histoires conçues comme des bandes-annonces.

Pour illustrer la pochette de votre album, vous avez travaillé sur un concept de transparence pour le moins original. Où avez-vous déniché cette idée ?

Notre pochette n'est pas inspirée par un autre album. Pour ce premier disque, nous voulions vraiment marquer les esprits. Derrière ce livret qui se dévoile en transparence, notre volonté est d'inviter les gens à se pencher sur le côté personnel de notre musique, de notre univers. Du début à la fin, « Bring It On » devait être irréprochable. Et, en ce sens, il nous a été très difficile de déléguer les tâches liées, de près ou de loin, à la présentation de l'album. Si bien que, pour les 5.000 premiers exemplaires de « Bring It On », nous avons apposé les autocollants nous-mêmes ! Cette démarche méticuleuse nous a demandé une semaine complète... Nous voulions une illustration simple mais efficace. Cela explique aussi le choix des couleurs : il s'agit du code informatique RGB (Red, Green, Blue). En informatique, le rouge, le vert et le bleu permettent de déterminer toutes les fonctions paramétrables. Et puis, sur le dancefloor, ce sont également les couleurs prédominantes. Enfin, ces colorations possèdent aussi une connotation très rétro. Ce visuel constitue donc un ensemble pensé de façon méthodique.

Visiblement, toutes les étapes de votre démarche artistique sont très soignées. Cela vous prend donc énormément de temps... Faudra-t-il attendre aussi longtemps pour écouter votre prochain album ?

Là, il est évident que le processus créatif s'accélérera. Pour l'instant, l'album vient juste de sortir. La question ne se pose donc pas encore. Mais dans les prochains mois, nous devrons nous résoudre à arrêter la tournée pour entrer en studio.

Goose

Un final d’enfer…

Nous sommes au beau milieu de la semaine. Dehors, il neige abondamment. Et pourtant nous ressentons une envie irrésistible de rejoindre l’Eden à Charleroi. Pourquoi ? Parce que Goose s’y produit en avant-première, précédant ses trois dates sold-out programmées à l’Ancienne Belgique. Il est d’ailleurs surprenant que ce spectacle carolo ne soit pas complet (NDR : mais que faut-il donc pour que les Wallons se bougent le c** ?) Néanmoins, il y a quand même foule. Un public plutôt mature, composé de nombreux fidèles rockeurs. Et de personnes issues du monde politique, également, comme le nouveau Bourgmestre local.

Si vous ne connaissez pas encore Goose, je vous invite à vous procurer d’urgence leur nouvel elpee, « Control Control Control », un disque mis en forme par Paul Stacey (NDR : le producteur d’Oasis et de The Black Crowes, entre autres) et mixé par Dave Sardy (Marilyn Manson, RATM, The Rolling Stones, Soulwax). Quant a la pochette elle a été réalisée par le graphiste Storm Thorgerson, mieux connu pour en avoir créé quelques unes pour Pink Floyd. Excusez du peu !

Le quatuor courtraisien (Mickael Karkousse, Dave Martijn, Tom Coghe et Bert Libeert) déboule sur les planches vers 20h30. Il y règne déjà une chaleur infernale. Et le premier morceau, intitulé « Lucifer », tombe à pic. L’acoustique est excellente (NDR : c’est aussi l’avantage d’une petite salle). Le jeu de lumières est impressionnant. Du matos digne d’un grand festival en plein air (NDR : un endroit où les musicos se sentent particulièrement à l’aise ; cette vidéo immortalisée au Pukkelpop en est d’ailleurs une belle démonstration http://www.youtube.com/watch?v=HYEIL1kLHcg).

Ce puissant light-show est même aveuglant. Pas évident pour les photographes… Les titres du dernier LP s’enchaînent harmonieusement : « United », « Real », « Your ways », … Si le public se révèle plutôt timide en début de parcours, au fil de la prestation de Goose, il va commencer à danser et même à y faire la fête. Entre les titres, Mickael, le leader, s’exprime dans un français parfait et déclare même : ‘cela fait plaisir de voir que l’on a autant d’amis à Charleroi’…

Le final est d’enfer. « Control », « Synrise » et l’incontournable « Words » électrisent l’auditoire, pendant que les premiers rangs s’agitent comme s’ils étaient sur le dancefloor ?

Après le concert, nous avons suivi le mouvement de foule pour aller prendre un verre à la Taverne fraîchement rénovée. Au contact d’anciennes et nouvelles connaissances carolorégiennes, nous avons partagé la bonne ambiance de l’after-party et dansé jusqu’aux petites heures. Il faut dire que le set était assuré par DJ Globule (Rockerill).

Vraiment une chouette soirée !

Setlist :

1.         Lucifer
2.         Bring it on
3.         United
4.         Real
5.         Your ways
6.         Rise fall
7.         Modern times
8.         Can’t stop
9.         Black gloves
10.       Every body
11.       British mode
12.       Control
13.       Synrise

14.       Words

(Organisation : Eden)

Voir aussi notre section photos ici

 

Goose

Synrise

Écrit par

Après avoir fait trembler les dancefloors des salles de concerts et des festivals, à l’aide de leur excellent premier opus « Bring It On », paru en 2006, les Courtraisiens de Goose ressortent la grosse artillerie. Il aura néanmoins fallu attendre quatre années avant que le combo ne décide enfin de sortir un nouvel elpee. Faut dire qu’au cours de cette longue période, leurs périples, accomplis à travers le monde, se sont essentiellement concentrés sur leurs DJ sets. On se demandait même si le groupe belge n’avait pas tiré, définitivement, un trait sur ses propres compos. Donc, pour rétablir une certaine crédibilité, il était donc temps de concocter une nouvelle plaque. Sauf que question crédibilité, Goose devra repasser. Si on avait le droit légitime d’espérer des tubes ‘hype’ tels que « British Mode » ou même « Bring It On », il semble que ce soit la ‘hype’ qui ait dépassé les nordistes. Cet elpee était tellement attendu (surtout en Flandre) que la déception n’en est que plus grande. Forcément, lorsqu’une œuvre puise ses influences majeures, chez Moroder, Vangelis ou même Philip Glass, on est en droit d’espérer des morceaux qui tiennent la route. Malheureusement, dès l’entame, on a droit aux synthés et aux beats massifs qui font saigner les oreilles. Et dès que la voix peu glorieuse de Mickael Karkousse s’aventure sur « Can’t Stop Me Now », on a surtout l’envie de lui répondre ‘Yes ! You can stop now !’ Goose n’y est pas. Même son duo échangé en compagnie de Peaches, sur le titre d’ouverture, passe complètement à travers. Et il laisse présager le pire… Un bon point quand même : la pochette. Très belle, elle est signée Storm Thorgerson, photographe qui a également consacré son art pour illustrer celles de The Mars Volta et même du Pink Floyd. Excusez du peu !

En général, chez les ‘hypes’, le second opus se solde souvent par un échec. Et « Synrise” en est une parfaite illustration. En espérant que Goose puisse s’en relever dignement…

Goose

Bring It On

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Les beaux jours des omnipotents Soulwax et de leur Nite Versions touchent à leur fin. L’heure de la relève a sonné. Le long fleuve tranquille de la scène electro-rock belge risque bien de connaître une des plus grandes perturbations de son histoire : l’ouragan Goose. Après avoir participé à l’Humo Rock Rally et sorti un ou deux EPs, Mick, Dave, Bert et Tom délivrent un condensé de tubes dévastateurs à faire pâlir de jalousie les Dewaele Brothers. Sur leur dernière plaque, The Rapture se plaignent : 'People don’t dance no more…'. C’est sans compter sur l’efficacité de ce quatuor. Ouvrant les festivités par les bidouillages numériques de « Black Gloves », « Bring it On » ne lâche pas la vapeur une seule seconde. De « British Mode » et son obsédante ligne de basse au rassérénant « Safari Beach », Goose enchaîne des beats infectieux qui feront sans aucun doute le bonheur de tout Dj’s qui se respecte. On pourrait cependant leur reprocher d’avoir entaché leur petite merveille en y apposant l’inutile « Audience » (leur tout premier single) en bonus mais, au vu de la qualité de l’ensemble, ce serait se lancer dans des jérémiades pour pas grand-chose. Bien à l’abri au sein du label anglais Skint Records qui avait bien besoin d’être secoué, Goose s’annonce comme la grande révélation belge de cette fin d’année.