Jasper Steverlinck inspiré par Roy Orbison ?

Jasper Steverlinck vient de sortir un nouveau single. Il en parle : ‘« Nashville Tears » est l'une de ces chansons qui m'est venue à moi, instinctivement. Elle a coulé d'un seul jet, comme si la chanson s'était écrite toute seule. Elle évoque un moment très…

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Une lune de nacre éclaire And Also The Trees…

« Mother-of-pearl moon », le nouvel elpee d’And Also The Trees, paraîtra ce 23 février 2024. Nés d'une série d'improvisations à la guitare électrique, de Justin Jones avant et après l'aube, pendant un mois de solitude en 2020, les morceaux se sont ensuite…

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Indochine

Singles collection - 1981-2001

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Alors qu’en août dernier, Indochine publiait un premier recueil réunissant tous ses singles, commis entre 2001 et 2021, un second volume vient de paraître. Intitulé « Singles collection 2 », il se concentre sur la période sise entre 1981 et 2001.

Formé en 1981, le combo a vécu quelques changements de line up depuis ses débuts. Ce qui ne l’empêche pas, aujourd’hui encore, d’attirer de nouveaux fans et surtout d’établir un pont entre différentes générations. Et notamment entre les parents nostalgiques et les enfants en recherche perpétuelle de renouveau.

Car un des principaux défis du combo, c’est d’expérimenter tout en conservant une approche populaire de la musique. 

Cette compile réunit 32 titres, parmi lesquels figurent les nombreux tubes d’Indochine. Mais ils prennent ici une dimension toute particulière grâce aux effets dynamiques que les nostalgiques des sonorités des années 80-90 risquent de regretter amèrement.

Parmi les modifications marquantes, on épinglera l’ajout de paroles sur certains morceaux, et tout particulièrement sur « Stef II » ; mais aussi, et à l’instar du premier chapitre, quelques pépites épurées sobrement baptisées ‘les pianos sans voix’ ou encore ‘la guitare voix’, soit des versions de compos que les moins de 20 ans connaissent forcément.

Enfin, l’énigmatique Christine and the Queens partage un duo avec Nicola pour le « 3e sexe » (NDR : ce titre figurait également sur l’album « 3 », gravé en 1986 !), hymne à la tolérance sexuelle plus que jamais d’actualité, histoire de marquer le coup d’un quarantième anniversaire placé sous le signe du (dé)(re)confinement. Sirkis livre là une version bien personnelle sous un angle peu ou prou inspirée, mais dont le résultat est aussi surprenant que jubilatoire.

Indochine

Singles collection 2001-2021

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De nos jours, beaucoup considèrent la musique comme un produit de consommation marketing qui n’existe que pour satisfaire un besoin immédiat, provoquant un consumérisme effréné dicté par une industrie qui privilégie la quantité sur la qualité.

Si certains n’y voient qu’un effet de mode passager, d’autres y ressentent les effets néfastes d’une mondialisation transversale qui, par effet de masse, touche aussi le monde de la musique.

Lorsque l’exception surpasse la règle, il nous revient en tête quelques groupes qui sont parvenus à passer outre ce clivage primaire. Indochine fait partie de ceux-là !

Pourtant si certains critiques n’ont pas été tendres avec lui, il a pu maintenir la tête hors de l’eau et s’enorgueillir d’une popularité croissante, malgré la vindicte, depuis maintenant 40 ans, traversant ainsi les âges et les générations.

Formé très exactement en 1981, le combo a très vite connu son heure de gloire en alignant des tubes comme « 3 nuits par semaine », « 3e sexe », « Tes yeux noirs » ou « Canary Bay » pour ensuite accuser le creux de la vague dans les années 90, les médias les reléguant aux rangs de ‘has been’.

Il faudra attendre la sortie de « Dancetaria », en 1999, pour voir renaître le feu sacré ; disque hautement symbolique puisque Stéphane, le frère de Nicola, est emporté par une hépatite foudroyante, alors que les sessions viennent à peine de commencer.

La voie vers le succès est désormais tracée et les albums suivants marquent définitivement un retour médiatique et commercial largement mérités.

Une force de persuasion qui paiera puisque à l’aube de son (déjà) presque anniversaire (NDR : en 2021), la formation qui touche un panel de fans le plus large, sort un premier coffret réunissant tous ses singles de 2001 à 2021 ; un second couvrant la première période d’existence devant paraître en novembre 2020.

Logiquement intitulé « Singles Collection », cet album intergénérationnel recèle pas moins de 37 titres. Des souvenirs remontent inévitablement à la surface et la nostalgie finit par s’installer…

Mis en forme par Mick Guzauski (Daft Punk, Clapton, …), ce box, plus qu’un regard dans le rétroviseur, exploite au mieux l’immense talent de Sirkis. Même si le Sieur Nicola n’a pas à proprement parler une voix, il a cette identité vocale reconnaissable entre mille et une faculté innée de s’approprier l’émotion du moment pour nous transporter hors du temps.

Cerise sur le gâteau, ‘Les petits pianos sans voix’ et ‘Les pianos voix’ colorent d’une vision sublimée et dynamique des éléments qui auraient pu devenir assez vite poussiéreux.

Très vite addictif !

Indochine

Intergalactique…

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Indochine est reparti pour la seconde phase de son ‘13 Tour’, un périple qui passait deux jours de suite par le Palais 12. Les deux dates sont soldout. Ce qui n’est guère une surprise. Pas de supporting act. Attirant un public multigénérationnel, la formation fêtera ses 4 décennies de carrière en 2021. Faut dire que sa musique est devenue intemporelle et va bien au-delà de l’étiquette new wave qu’on lui a collée. On ne reviendra pas trop sur l’historique, mais simplement rappeler que Nicola Sirkis est le chanteur et le leader de ce groupe qui a vendu plus de 10 millions d’albums. Qu’il est responsable de nombreux tubes. Que son frère, Stéphane, également impliqué dans l’aventure du band depuis les débuts, est décédé le 27 février 1999. Et enfin que c’est le public belge qui a relancé la carrière du combo, début du nouveau millénaire. Un public fidèle qui est devenu de plus en plus conséquent au fil des interminables tournées, périples au cours desquels, Indo s’est toujours évertué à choyer son auditoire, en proposant des shows généreux, impeccables, enrichis de visuels, de décors ainsi que d’éclairages soignés. Le tout entretenu par des supports musicaux élégants et des clips recherchés.    

Avant l’heure de mise à feu, des clips consacrés aux légendes du rock’n’roll défilent. Ils mettent notamment en scène Bowie, Blondie et Patti Smith. Puis le sigle d’Indochine apparaît soudainement en laissant un message : ‘dans 15 minutes’. De quoi faire patienter l’auditoire…

Lors de la tournée précédente, des écrans à 360 degrés cernaient la foule. Pour ce nouveau circuit, certains sont suspendus au plafond. Un énorme dispositif circulaire –baptisé ‘le monstre’ par les artistes et les techniciens– surplombe la fosse. Un peu comme une soucoupe volante. Et elle va littéralement faire décoller les 20 000 spectateurs, dès que les lumières s'éteignent. Les images qui y sont reproduites donnent effectivement l'impression qu'un vaisseau spatial s'apprête à plonger dans l'espace. Et alors que la galaxie défile, les planètes passent à toute vitesse pendant qu’un autre écran géant s'allume sur la scène. Impressionnant !

Vêtu rituellement de noir, mais la chevelure blonde, Nico est soutenu par ses fidèles musicos. En l’occurrence le guitariste/claviériste Oli De Sat (NDR : qui a pris une place de plus en plus importante chez Indochine depuis 2002, notamment dans la composition) et le second gratteur Boris Jardel, le bassiste Marc Éliard et le drummer Ludwig Dahlberg, planté au centre. Une longue avancée de podium traverse la fosse en son centre. Elle est destinée à créer le meilleur contact entre Sirkis et l’auditoire, au cours du set. 

« Black Sky » nous plonge au sein d’un univers futuriste. « 2033 », « Station 13 » et « Henry Danger », titres issus du nouvel elpee, « 13 », sont repris en chœur par la foule. Pendant « Station 13 », le plafond sis au-dessus de la fosse se transforme en immense kaléidoscope multicolore. Nico se charge alors des claviers. Il signale que tous ses héros sont morts ; et à cet instant l’image de Bowie apparaît sur l’écran arrière. Place ensuite à « Gloria », compo au cours de laquelle Asia Argenta et Nicola chantent en duo. Mais le duo est reconduit virtuellement. Asia est enfermée dans ce vaisseau spatial transparent. Les images sont hypnotiques, incroyables. Nicola est allongé à l’avant de l’estrade, et la regarde en l’air. Tout au long de « La Vie Est Belle », clip pour lequel elle a également participé, les images défilent sur les écrans aussi bien au plafond que derrière les artistes. Sirkis s’adresse à ce public qui l’a toujours soutenu, même dans les moments les plus difficiles. Un aficionado lui remet un drapeau noir-jaune-rouge que l’artiste s’empresse d’endosser…

Tout au long de « Kimono Dans L’Ambulance », titre qui a été écrit après les attentats de Bruxelles et de Paris, « Un Eté français » et « Trump Le Monde », une compo qui vilipende le nouveau président des Etats-Unis, le light show et les images déferlent au point de devenir accablantes. Pendant « Tes Yeux Noirs » Sirkis en profite pour traverser la fosse sur l’avancée en touchant des mains et en se faisant filmer par les portables.

Régulièrement les morceaux sont allongés pour le ‘live’, et puis en fin de parcours, Indochine va mettre son medley à la sauce électro. Imparable !

Le premier rappel sera dispensé en version acoustique. Cinq titres, dont « J’ai demandé à la lune » et le classique « Trois nuits par semaine ».

Lors du second encore on aura encore droit à l’inévitable « L’Aventurier », « Karma Girls » et surprise, « Rose Song », un morceau que le groupe n’a plus interprété depuis 2003. Un dernier cadeau à la Belgique… A l’issue des 150’ de concert, les spectateurs avaient plein de petites étoiles dans les yeux… (pour les photos, c'est ici)

Setlist : « Black Sky », « Ceremonia », « 2033 », « Henry Darger », « Station 13 », « Alice And June », « A L’Assaut (Des ombres sur l’O) », « La Vie Est Belle », « Tes Yeux Noirs », « Gloria », « Kimono Dans L’Ambulance », « Trump Le Monde », « Rose Song », « Little Dolls », «   Song For A Dream », « Un Eté Français », « Medley : Club 13 : Canary Bay / Les Tzars / Paradize / Adora / La Machine A Rattraper Le Temps / Kill Nico »

Premier rappel : « J’ai demande à la lune », « Salombo », « 3ème Sexe », « College Boy », « Trois Nuits Par Semaine »

Second Rappel : « L’Aventurier », « Karma Girls ».

(Organisation : Greenhouse Talent en accord avec 3S et KMS Live)

Photo : @ Karel Uyttendaele

 

Indochine

Direction Paradize !

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Le Zénith Arena de Lille était bien trop petit, le week-end dernier, pour accueillir les fans d’une bande de jeunots comptant cinquante balais passés qui composent LE groupe rock/pop français par excellence, Indochine. Formation portée sur les fonts baptismaux, début des eighties, par les frères Sirkis, le band a collectionné les triomphes et trusté les récompenses en tous genres, au cours de leurs trente années d’existence. Il y a maintenant plus de deux lustres que Nicolas est seul à la barre de ce paquebot des ondes et ce, depuis le départ bien involontaire de son frangin Stéphane. Depuis qu’un single virevoltant a chanté la gloire d’un héros de roman à deux sous, Bob Morane, ce cargo transporte des containers entiers de hits, voguant  sur les eaux multicolores de la musique pop et emmenant dans son sillage des générations de passagers. Ce soir, ils sont tous là, les enfants (parfois très jeunes), leurs grands frères ou grandes sœurs et même leurs parents. Faut dire que depuis 1981, les fans de la première heure ont enfanté à leur tour des petits fans et c’est donc en quelque sorte à une grande réunion de famille qu’on assiste quand Indochine se produit sur les planches.
Ce soir, ils sont plus de sept mille à avoir fait le pied de grue, des heures durant parfois, afin de chanter, danser, faire la fête en compagnie de leurs idoles. Mais les déçus sont encore bien plus nombreux. Dix fois, quinze fois même le Zénith aurait pu afficher complet tant la demande était incroyable. Un succès qui ne se dément pas malgré les années qui passent. Incroyable ! Qu’est-ce qui nous attend en 2020 ?
Dès la sortie du dernier opus, « Black City Parade », Indochine gratifiait ses fans d’une tournée. Las, celle-ci se déroulait dans des salles où n’entraient à tout casser que 2 000 aficionados. Les veinards laissaient derrière eux un monstrueux cortège de mécontents, déçus et désabusés. Et c’est peu dire. Heureusement, Nicolas avait promis que cette ‘mini-tournée’ serait suivie d’une autre aux dimensions bien supérieures. Ouf !
Le Zénith de Lille qui avait vendu les 14 000 places en moins d’un quart d’heure affichait donc plus que complet pour ce week-end festif (6 décembre : St Nicolas !)…

Pour l’anecdote, c’est Airbag One qui est chargé de chauffer le public. Mission difficile, voire impossible pour ce trio qui tente malgré de très mauvaises conditions sonores de se faire connaître. La foule n’en a cure et n’a d’yeux et d’oreilles que pour les vieux de la vieille. Allez ouste les jeunes !!! Nicolas ! Nicolas ! Nicolas ! vitupèrent des milliers de gorges déployées.

Quelques minutes pour débarrasser définitivement le plancher et… obscurité totale…

Les prémices de « Black City Parade » retentissent à peine que la foule se soulève comme un seul homme et dégage illico une énergie insoupçonnée (?). Des dizaines de bâtons d’encens plantés sur le pourtour du podium et un jeu de lumières principalement axé sur le rouge et le blanc donnent le ton : en route pour un voyage planant tout en couleurs… « Traffic Girl » qui suit la plage inaugurale submerge la fosse de confettis, ce qui rend encore l’ambiance plus chaleureuse et festive. Tout le monde hurle, tout le monde chante, tout le monde danse. Délire total, paradis pour tous ! La bonne humeur est de mise et ne quittera plus l’auditoire durant les deux heures trente de concert. « Belfast », troisième titre consécutif du dernier elpee, démontre qu’Indochine n’a rien perdu de sa valeur au fil des siècles (ben oui, ils ont débuté au XXème !)

« Kissing my Song » et « Salome » déclenchent la machine à remonter le temps. A priori, seuls les plus anciens sembleraient à même de fredonner des vieux airs. Que nenni ! Les gamin(e)s d’à peine 8/10 ans s’en donnent à cœur joie, démontrant à qui l’ignore que la mémoire ne se travaille pas (seulement) à l’école… mais surtout dans l’affectif. Nicolas joue l’alternance pour la grosse demi-heure suivante, enchaînant le récent et le moins récent, « Memoria », « Little Dolls », « Miss Paramount », un fantastique « Wuppertal », superbement mis en images grâce à un écran géant contournant le public subjugué par le pas de danse d’Alice Renavand, le magique « J’ai demandé à la lune ». Puis un « Tes yeux noirs » de derrière les fagots donne le tournis et des crampes aux plus âgés dont je suis. Mais ce soir, rien ne pourrait arrêter cette folie contagieuse, même pas quelques courbatures.

Pour calmer un peu le jeu, Nicolas se la joue défenseur des opprimés, des discriminés en attaquant le très controversé « College Boy » et son clip honni par les médias du monde (francophone) entier. Pour l’occasion, les ballons blancs style marche de la même couleur font leur apparition et le message passe beaucoup mieux.

Trois minutes de calme, de réflexion et c’est reparti ! « Alice and June » n’ont aucune pitié de mes vieilles articulations qui vont sans aucun doute rendre l’âme sur les mesures d’un medley de la meilleure veine. « Canary Bay », « Des fleurs pour Salinger », « Paradize », « Play boy », « 3ème sexe » s’entremêlent, s’entrechoquent pour achever ceux qui résistent encore. Le coup de massue viendra lors du super hype « Trois nuits par semaine » balancé juste après une « Maryline » vieille de dix ans.

Heureusement, Nicolas a pitié de votre serviteur (des autres aussi) ! Seul au piano, il entame la séquence ‘émotion’ en chantant « The Lovers », en hommage aux victimes des Philippines et à Nelson Mandela, décédé la veille.

« Le manoir » et surtout « A l’assaut » emboîtent le pas à ce relatif moment de douceur. Ils sont un peu dépoussiérés pour l’occasion ; et à cet instant, j’en vois quelques-uns qui hésitent sur les paroles car ils ne connaissent pas cette dernière. L’honneur est sauf…

Enfin, non mais des fois, vont pas tout nous bouffer ces gamins hein… Déjà qu’ils étaient pas nés pour les trois quarts du répertoire, faut quand même pas rigoler !

Par contre, « L’aventurier », tout le monde connaît, même ceux qui sont encore dans le ventre de leurs mères présentes ce soir. Dingue ce groupe ! C’est bien sûr l’heure de finir en beauté. Place donc aux feux d’artifice et au lâcher de ballons dans le public. Le père Sirkis y va de quelques shoots bien calibrés et s’amuse lui aussi comme un gosse (qu’il est toujours, soit dit en passant).

L’arrêt cardiaque nous guette, il est temps que cette soirée de folie s’arrête. Mais la mort est si douce lorsqu’elle est librement consentie !

Allons-y donc pour deux rappels. « Le fond de l’air est rouge » annonce la fin d’une soirée mémorable, pleine d’une intensité plus que palpable, sans temps mort et sans aucune lassitude ressentie. Quelle forme, quelle énergie !

‘Je pars, je n’reviendrai jamais…’ seront les derniers mots chantés ce soir, « Pink Water 3 » mettant un point final à deux heures trente de plaisir, d’euphorie, de folie.

Chapeau ! Rideau ! Dodo !

(Organisation Vérone Productions)

Voir aussi notre section photos ici

 

Indochine

Black City Parade – Le film (Dvd)

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Ce Dvd constitue l’envers du décor de l’enregistrement du dernier album d’Indochine, “Black City Parade”. Soit un documentaire qui retrace sa conception. On pourrait même y ajouter dans la douleur. Un certain Winslow Paradise a filmé les 14 mois de travail nécessités pour mettre en boîte cet opus. Depuis les ébauches réalisées au KMS de Paris jusqu’au mixing final opéré par Shane Stoneback, à Berlin. Pendant 1h45, on assiste à la méthode d’écriture des textes, aux séances d’impro, aux désaccords qui naissent entre Nicola Sirkis et Oli De Sat, etc. ; bref au climat qui règne lors des sessions d’enregistrement. Tout ce que les fans veulent savoir sur la genèse d’un album d’Indochine est ici étalé. Et à ce titre, ils ne peuvent passer à côté de ce témoignage… 

 

Indochine

Black City Parade

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Paru en 2009, « La république des meteors » ne m’avait pas vraiment convaincu. Si le thème développé tenait la route, la plupart des chansons manquaient singulièrement de fibre contagieuse. Celle qui fait la force des chansons d’Indochine.

« Black city parade », le 12ème opus de la formation française a été enregistré au sein de différents studios. En France (Paris, Bordeaux, etc.), au Japon (Tokyo), en Allemagne (Berlin), en Belgique (Bruxelles) et aux States (New York). Sous la houlette de Shane Stoneback.

Résultat ? 14 titres, dont quelques dispensables. Mais dans l’ensemble, l’opus passe bien la rampe. Parmi les compos les moins intéressantes, on négligera le trop léger « Le messie », puis trop plages hymniques destinées à mettre le feu aux stades, mais un peu trop formatées, sur disque. Et notamment le plus électro « Belfast », et ses ‘la la la’, « Nous demain », et en finale, la ballade mid tempo  « Europane ou le dernier bal ».

Côté lyrics, les plages les plus intéressantes sont manifestement « Le fond de l’air est rouge », inspiré des manifestations estudiantines contre la hausse des frais de scolarité qui ont secoué le Québec en 2012, une piste imprimée sur un tempo new wave, et « College boy », qui traite des difficultés d’intégration des homosexuels, dans la société. Sous un aspect purement artistique, « Wupertal » a permis de sonoriser un documentaire consacré au ballet contemporain, « Rêves dansant ». Une plage balisée par une gratte sèche et un piano ténébreux.

Pas de duo sur cet elpee, mais des collaborations. Et notamment « Traffic girl » (NDR : un clin d’œil adressé à Taxi Girl ?), pour lequel Lescop a participé à l’écriture des textes. Une compo lyrique soulignée d’accords de piano et de synthé vintage. Tom Smith, bassiste des Editors, a également apporté son concours à «  The lover », mais cette piste ne figure pas sur la version de ce cd. Donc on se contentera de l’évoquer.

Venons-en donc au cœur de ce « Black city parade ». Au sein duquel l’excellent single « Memoria », l’allègre titre maître, « Thea sonata », caractérisé par ses interventions de guitare spécifiques (NDR : souvenez-vous du « 3ème sexe ») et le minimaliste « Anyway », qui baigne dans un climat orientaliste, brillent par leur sens mélodique. Reste le plus enlevé « Kill Nico », parcouru de riffs de gratte très new wave, mais gâché par des ‘la la la’, un peu mièvres.

Bref, pas un album parfait, mais d’honnête facture. Ce qui ne l’empêchera pas de crever le plafond des ventes…

 

Indochine

Paradize + 10

Écrit par

En 2002, Indochine publiait « Paradize », un album qui allait marquer le retour à l’avant-plan du groupe, après une traversée du désert d’une bonne décennie. Pour célébrer cet événement, ainsi que les trente années d’existence de la formation une édition spéciale intitulée "Paradize + 10" vient de voir le jour. Celle qui nous a été transmise réunit trois disques. Le premier propose tous les titres de l'album sous leur version remasterisée.

Le second, 10 remixes signés rinôcérose, Tricky, Trisomie 21, Cassius, Oli de Sat, etc. ainsi que trois morceaux inédits. Et enfin la troisième plaque est consacrée à un Dvd partagé entre deux interviews (l’une accordée en 2001 et l’autre en 2001), mais surtout à une session studio particulièrement soignée, au cours de laquelle la bande à Nicola Sirkis reprend de manière magistrale le « Lips like sugar » d’Echo & the Bunnymen, même si la voix du chanteur n’est pas aussi percutante que celle d’Ian McCulloch. Et le tout est illustré par deux superbes ‘booklets’…

 

Indochine

Putain de stade

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“Putain de stade” est paru ce 17 janvier 2011 sous quatre formats différents : un double album digipack, un triple Dvd digipack, un double Blu Ray digipack et un coffret métallique réunissant les trois Dvd et les deux disques. C’est le double audio qui nous a été transmis. Cette œuvre ‘live’ immortalise le set d’Indochine, accordé au stade de France, le 26 juin 2010, face à 80 000 spectateurs. Il recèle tous les grands classiques du groupe interprétés dans une ambiance phénoménale. Revers de la médaille, les acclamations de la foule sont parfois un peu trop envahissantes. Il y manque sans doute l’image…

 

Indochine

La République des Meteors

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Ce n’est pas parce qu’on apprécie tout particulièrement un groupe ou un artiste, qu'il faut se montrer complaisant. C’est donc dans cet esprit que la chronique du dernier opus d’Indochine a été écrite.

Premier point, et il est positif, une bonne moitié des lyrics de l’elpee traite de la guerre, de la séparation et de la mort, provoqués lors du conflit mondial de 14-18. A travers des lettres de poilus. Et dès l’intro apocalyptique (« Republika meteor ouverture ») on est mis au parfum. Oui, d’accord, ces textes ont toujours cet aspect juvénile qui les rend (in)volontairement surréalistes. Mais c’est Indochine. Deux exceptions, le très dansant « Play Boy » (Taxi Girl rencontre XTC ?), au cours duquel Nicola ironise sur le choix de Johnny Halliday d’avoir opté pour la résidence en Suisse ; et puis le touchant « Bye, bye Valentine », dédié à sa fille (NDR : en fait Nicola projette ses angoisses en pensant à son départ du nid familial, lorsqu’elle décidera de faire sa propre vie), même si on a parfois l’impression d’avoir déjà entendu ce type de mélodie. Car c’est ici que le bât blesse : trop de chansons de cet album puisent au sein des propres références d’Indo. A un tel point que parfois, ça sent le réchauffé. « Alice in June » était tout bonnement remarquable. Malgré ses superbes arrangements et orchestrations, « La République des Meteors » est trop inégal pour totalement convaincre. J’épinglerai néanmoins, le single « Little dolls » dont la superbe mélodie est balayée par ses accords de piano sonore et frémissants. La ballade émouvante « Le grand soir », le bouleversant « Union wars », dont les lyrics graves sont prononcés sur un ton badin, le solennel « La lettre de métal », ponctué par quelques accents d’électro vintage, la ritournelle « Junior song »,  construite sur un schéma en crescendo et surtout « Le dernier jour ». Imprimé sur un tempo new wave, il remet enfin à sa place le rôle des guitares pourtant ponctuellement shoegaze, bringuebalantes.

Son duo (avec Suzanne Combeaud, la chanteuse de Pravda, sur l’hymnique « Un ange à ma table ») et trio (en compagnie de la même Suzanne ainsi que Gwen B, bassiste de Madinka) pour « Je t’aime tant » n’ont pas le feeling de « J’ai demandé à la lune ». Imprimés sur un tempo presque binaire, « Go, Rimbaud Go ! » et le plus rock « Republika », malgré son glas obsessionnel et sa fin de parcours pimenté d’accords de guitare reverb, comme à l’époque du « 3ème sexe », sont trop gratuitement basiques. Epique, « L world » est plus que dispensable, tout comme l’électro pop/variétoche « Les aubes sont mortes ». Enfin, malgré ses riffs de gratte post punk et sa section de cordes, « Le lac » pousse un peu loin le bouchon dans la mélodie hymnique (NDR : éventuellement pour reprendre en chœur ‘live’, ça risque de marcher). Limité au piano et à la voix de Sirkis, le morceau caché, « Tom & Jerry », est trop court pour pouvoir émettre un jugement objectif. Ce sont les points négatifs.

Pour que votre info soit complète, sachez que c’est Gilles Martin (Tuxedo Moon, Colin Newman, dEUS, Dominique A, etc.) qui s’est chargé du mastering au studio Farside. Petite remarque qui vaut ce qu’elle vaut, mais Olivier De Sat ne serait-il pas occupé d’orienter la musique d’Indochine vers un style de plus en plus impersonnel ? Une chose est sûre, les guitares sont de moins en moins présentes. Ou si elles le sont, elles se fondent de plus en plus dans les arrangements et les orchestrations. Serait peut-être temps que le groupe en revienne à une forme plus épurée…

 

Indochine

Alice & June tour

Écrit par

Parallèlement à la sortie du Dvd, un double Cd en édition limitée est consacré au set accordé par Indochine au Zénith de Lille, le 13 mars 2007, lors de leur tournée « Alice & June », qui a traversé la France tout au long de l’année. L’opus a été mixé et masterisé par Gilles Martin (Tuxedo Moon, Colin Newman, etc.) aux studios Ipc de Bruxelles et recèle un petit intermède en acoustique impliquant « Justine », « Revolution », « Salômbo » et « La colline des roses ». On ne va pas en rajouter une couche, mais simplement vous annoncer que la bande à Nicola Sirkis compte sortir un nouvel album studio en 2009.

MSN:

http://sib1.od2.com/common/product/Product.aspx?shop=40&associd=4&catno=OD2DI6245180

i-tunes:

http://phobos.apple.com/WebObjects/MZStore.woa/wa/viewAlbum?id=269159673&s=143446

Indochine

Hanoi

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Pour fêter ses 25 années d’existence, Indochine a donc décidé d’enregistrer un album ‘live’. Mais pas n’importe où ! A Hanoï, au Vietnam. Et en compagnie de l’orchestre philharmonique local. Une manière également de rendre hommage à Marguerite Duras, dont le groupe s’était inspiré pour choisir son patronyme. Femme de lettres disparue voici dix ans, elle avait longtemps vécu en Indochine. Une telle expérience n’est jamais sans risque. Et pourtant, il faut reconnaître que la bande à Nicola Sirkis est parvenue à tirer son épingle du jeu. Les moins bonnes adaptations sont paradoxalement « L’aventurier » et « Trois nuits par semaine ». Le rythme imposé aux chansons y est sans doute pour quelque chose. Tout au long de ces deux compos, on a l’impression que l’orchestre de 70 musiciens court derrière le groupe. Pour le reste, on est subjugué devant tant de magie. Mention spéciale à « Tes yeux noirs » imprimé pour la circonstance sur un mid tempo. Et si vous êtes inconditionnels d’Indochine, vous ne pourrez que succomber aux versions symphoniques de « Justine », « J’ai demandé à la lune » « Ceremonia » ou encore « Sweet dreams ». Cette sortie est doublée par la gravure de l’événement sur un double DVD. Mais ne m’en demandez pas plus, je n’ai pas encore eu le loisir de le visionner…  



Indochine

Alice & June

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Drôle d’idée de sortir en l’espace de quelques semaines un même opus sous deux formes différentes. D’autant plus que les titres écartés ne sont ni des ‘live’, ni des remixes. La version épurée recèle 13 chansons. Double, elle en contient 22 (dont un bonus track du « Pink water » interprété intégralement en anglais). Alors si vous êtes fans d’Indo, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Vous avez sans doute déjà eu l’occasion d’entendre ou d’écouter le single et le titre maître de cet opus, sur l’une ou l’autre station radiophonique (NDR : dans la négative, c’est que vous n’écoutez jamais la radio !). Une chanson qui annonce parfaitement la couleur de cette nouvelle œuvre. La dixième. Plus pêchue, électrique, rock, new wave ou même gothique. Pas pour rien que Brian Molko est venu donner de la voix sur « Pink water ». Une ballade mélancolique, dominée par l’instrumentation électronique, tellement proche de Depeche Mode. D’autres invités ont bien sûr participé aux sessions d’enregistrement ; et parmi eux des musiciens des Wampas (« Harry Poppers »), d’Aqme et d’Asyl (« Les portes du soir »). Concept album, il s’inspire de l’histoire de deux jeunes fans du groupe qui se sont donné la mort en sautant d’une falaise. Rien à voir donc avec Alice aux pays des merveilles de Lewis Carroll. Ce serait plutôt le destin tragique de deux adolescentes précipitées dans l’univers ‘sex drugs & rock’n roll’. Bref bien dans l’esprit d’Indochine. Si lors de l’album précédent, Nicola avait reçu le concours d’une pléiade de collaborateurs pour écrire les lyrics, sur « Alice & June », il signe l’essentiel des textes. Le groupe participant plus activement à la composition de la musique. Il ne faut cependant pas négliger pour autant le rôle de l’ingénieur du son Olivier de Sat, dont le travail est absolument remarquable. Les mauvaises langues vont certainement traiter la nouvelle orientation d’Indochine d’opportuniste ; tout simplement parce qu’elle a pris une couleur plus contemporaine. Davantage au goût du jour, si vous préférez. N’empêche, ce double elpee contient quelques petites perles. Le single, bien sûr, l’inévitable « Pink water », le très contrasté « Ladyboy » déchiré entre chœurs insouciants et lyrics sombres, le douloureux « Sweet dreams » (NDR : allusion à son frère défunt ?), et enfin et surtout la trilogie « Talulla »/« Morphine »/ « Starlight » qui clôt la deuxième plaque. Soit un poème de Valérie Rouzeau (NDR : elle a également écrit « Ladyboy »), une mini symphonie guidée par la voix et le piano qui bénéficie d’arrangements de cordes (surtout des violoncelles), de cors et de chœurs, et puis un final typiquement Indochine, sorte de synthèse ou de coup d’œil dans le rétroviseur, auquel Nicola est devenu coutumier.

Indochine

3.6.3

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Indochine? Ben ouais, j'ai toujours eu un petit faible pour ce groupe ! Et alors ? Z'avez pas connu leurs débuts ? Les soirées de 'rhéto' au cours desquelles on s'éclatait à l'écoute de " L'aventurier " ou de " Canary bay " ? Alors, vous ne pouvez pas comprendre. Soyons maintenant un peu plus réaliste, Indochine a toujours été d'abord, un groupe de scène. Et je dois avouer que chaque fois que j'ai pu assister à un de leurs sets, j'ai été impressionné par la communion qui existe entre Nicola Sirkis et son public. Et cette histoire d'amour dure depuis trois générations. Pourtant, la formation a vécu une très longue traversée du désert ; justifiée, il est vrai, par une muse déficiente. Et curieusement, c'est en traversant les épreuves (NDR : départ du principal compositeur Dominique Nicolas en 94, décès de Stéphane Sirkis en 99) qu'Indochine a retrouvé l'inspiration. Ponctuant même, en 2002, ce retour en force par la sortie de son meilleur album commis à ce jour, " Paradize ". Dans la foulée, le combo va tourner pendant un an et demi et accorder plus de 80 concerts ; un périple qui va trouver son épilogue le 3 juin 2003, par un concert à Bercy. Indochine deviendra par la même occasion le premier groupe français à remplir cette salle. Un événement qui a été immortalisé sur " 3.6.3. ", un double elpee qui épingle les inévitables classiques, mais également des compos issues des derniers opus ; et puis surtout la version du " Grand secret ", interprétée en duo par Melissa Auf Der Maur et Nicola, non pas par voie d'écran interposé (comme tout au long de la tournée), mais en direct. Les enregistrements n'ont pas fait l'objet de la technique de remasterisation (instruments, chœurs et voix). Et si ce choix apporte à l'ensemble un aspect plus naturel et spontané, il faut reconnaître que privées de leur support visuel ces versions libèrent une telle intensité qu'au fil de l'écoute on en est presque assommé. Reste que ce double elpee deviendra un véritable testament pour toutes celles et tous ceux qui ont eu l'occasion d'assister à un des concerts de ce 'Paradize tour'

 

iTunes : http://itunes.apple.com/be/album/p-n-de-stade-live/id412858153

 

 

Indochine

Paradize

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Les aficionados d'Indochine seraient-il d'éternels teenagers ? Possible, mais une chose est sûre, ces ‘teenagers’ sont d'une fidélité exemplaire. A un tel point que le groupe peut se targuer de cumuler quatre décennies de fans. Difficile d'en expliquer la raison. Peut-être parce que la musique du groupe est intemporelle. Symbolisant une forme d'adolescence éternelle. Et en puisant tour à tour dans le rock, la new wave, la pop, la chanson française et parfois dans la variété, elle essaie en quelque sorte de jouer sur les ambiguïtés.

L'ambiguïté a d'ailleurs toujours été un des fils conducteurs de la musique d'Indochine. Pourtant, après les départs de Bodianski en 84, de Dominique Nicolas, qui était alors le principal compositeur, en 94, et le décès de Stéphane Sirkis en 99, la formation aurait pu disparaître. Il faut croire que les épreuves ont renforcé la popularité du groupe. Si Nicola est le seul survivant du line up initial, il a pris soin aujourd'hui de s'entourer de redoutables collaborateurs. Et tout d'abord de celui d'Olivier de Sat, qui est devenu le compositeur principal de la formation.

Pour enregistrer " Paradize ", la formation a également reçu le concours de Garreth Jones (Depeche Mode) à la coproduction. Des chansons sont même signées par des compositeurs de premier choix, tels que Gérard Manset, Ann Scott ou Valérie Rouzeau. Melissa Auf der Maur (Hole) partage même un duo avec Nicola sur l'intimiste " Le grand secret ". Une chanson à vous flanquer des frissons partout. Indochine n'a pas oublié ses compositions classiques de type hymnique. Et je pense tout particulièrement à " Mao boy ! ", qui mêle synthés organiques et arrangements de cordes, " La nuit des fées ", abordée davantage dans l'esprit de " Dancetaria ", ou encore " Posptitute ". Mais le plus intéressant procède des morceaux les moins habituels. A l'instar du percutant titre maître. Fruit de la rencontre du métal et du synthé pop, ce fragment est finalement plus proche de Paradise Lost ( ?!?!?) que de Depeche Mode. De métal il en est encore question sur " Marilyn ". Si vous pensez à Marilyn Manson, vous n'avez pas tout à fait tort. Le tempo de ce fragment est même très glam. Mais les lyrics incitent à la vie, pas à la mort. Nuance ! Des guitares, beaucoup de guitares sur cet elpee. Ténébreuses, spasmodiques, sur fond noisy, elles sculptent " Electrastar " sur un mode post punk digne de Placebo. Cold, atmosphériques, gémissantes, elles hantent " Le manoir ", du spectre de Cure. Tout comme sur l'incantatoire " Dark ", d'ailleurs. La new wave n'a pas été oubliée. Single potentiel réminiscent de l' " Aventurier " ou de " Canary bay ", " Punker " en est la plus belle illustration. Même le motif de guitare est légèrement reverb. Atmosphérique, énigmatique, cette new wave devient même parfois complexe, comme chez " Comateen I ". A cause des flambées d'électricité entrecoupées d'envolées mélodiques, un peu comme le pratiquait le trop méconnu Berlin Blondes, début des eighties. Tout aussi complexe, infesté d'accès de moog, " Dunkerque " opère d'incessants changements de rythmes. Sur fond de claviers caverneux, la ballade " Like a monster " permet à Nicola de stigmatiser… " Star Academy " (NDR : Bien vu !). Et si en final (" Un singe en hiver "), Indochine jette un coup d'œil dans le rétroviseur, la plus belle chanson demeure à mes oreilles, " J'ai demandé la lune ", une composition déjà sortie en single, qui deviendra, c'est une certitude un classique. Une mauvaise nouvelle quand même, une édition limitée de ce CD propose deux titres supplémentaires et un Dvd. Mais la quantité est limitée. Faudra se grouiller…

 

Indochine

Nuits intimes

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L'an dernier, Indochine avait accompli une tournée ‘unplugged’. Question de remercier leurs fans qui les avaient suivis au cours de leur périple baptisé " Dancetaria ". Pour célébrer ses vingt années d'existence, le groupe a décidé de sortir également un disque acoustique. Un opus qui n'a pas été enregistré lors d'un de leurs concerts, mais en studio, devant une cinquantaine de fans. Des privilégiés qui avaient gagné leur place en participant à un concours organisé sur le site internet de la formation. Trois nuits de suite, le bande à Nicola Sirkis a joué le même concert, puis a sélectionné les meilleures prises pour concocter ce " Nuits intimes ". Les seize fragments de ce disque démontrent qu'Indochine n'est pas seulement une usine à tubes ou un groupe de scène. Et que sous une forme minimaliste, leurs mélodies sont capables d'exhaler un intimisme bouleversant, rafraîchissant. En outre, à la guitare sèche ou au piano un musicien n'a plus la possibilité de tricher. Et au vu du résultat, le groupe mérite le respect !

 

Indochine

Danceteria

Une chose est certaine, depuis la tournée « Indo Wax », Indochine a quelque chose en plus. Après 18 ans d’histoire, de joie et de peine, la bande à Nicolas réussit encore à faire vibrer le cœur des fans de la première heure, tout en réussissant à convertir de nouveaux adeptes. Et l’émotion partagée lors du dernier concert en Belgique, en mémoire de Stéphane Sirkis, renforce ce constat. Une recette miracle ? La sincérité et l’intégrité peut-être. Alors que toute la presse les fustige au début des 90’s, Indochine a voulu continuer et même se renouveler. Sans tomber dans le piège des exigences commerciales. La proximité certainement. Ce contact simple et intense entre le public et le groupe. Ce public qui rit lorsque « Indo-Wax » renoue avec le succès des débuts. Qui pleure quand le frérot Stéphane est emporté par la maladie. Un événement qui donne bien sûr une dimension spéciale à ce « Danceteria ». Tout au long du CD, l’émotion reste intense. A travers le romantisme, la nostalgie, la poésie et les contes de fées, Nicolas nous offre de somptueuses compositions. Sensuelles, simples, tendres, parfois plus rythmées. Elles nous rappellent les 80’s et nous entraînent dans le prochain millénaire. « Danceteria » constitue l’un des meilleurs albums du groupe. En tout cas, le plus complet. Aussi complet que le concert accordé le 20 novembre 99 à Forest National. Qui a dit qu’Indochine était au bord de l’agonie ?

 

Indochine

Unita

Deux nouveaux CD pour le mythique (pourquoi pas?) groupe français Indochine. Deux compilations en vérité. La première: "Unita", qui n'est qu'un "Best of". La copie conforme du "Birthday album" sorti il y a quatre ans. Tous les standards du trio y sont repris. De "L'aventurier" (1982), à "Savoure le rouge" (1993). En passant par le sociopolitique "Les Tzars", le naïf et puéril "3 nuits par semaine", une version live du "3e sexe", le romantique "Le baiser" ainsi que sept autres chansons toutes aussi connues. Un point positif peut-être, l'inédit qui ouvre cet "Unita" et qui devrait être retenu sur un nouvel album prévu fin de l'année: "Kissing my song". Sorte de Depeche Mode français à la fois excitant et planant. Pour le second CD "Les versions longues", ce sont treize chansons qui ont été remixées afin d'allonger leur durée. Un disque tout aussi inutile. Les versions les plus courtes ne sont elles pas les meilleures ? En tout cas, on se demande vraiment ce que fait le groupe depuis qu'il est orphelin du guitariste/compositeur Dominique Nicolas. Sortir deux "Best of", un remix LP et un live en à peine 4 ans, c'est vraiment pas très sérieux. Surtout quand on connaît le potentiel de la formation. A quand l'‘Unplugged’ voire le ‘Tribute to’!

 

Indochine

Wax

Amour, sexualité, sensualité, rêves, la sensibilité adolescente profondément ancrée au navire Indochine est toujours aussi présente sur le nouveau CD du duo français. C'est en tous cas ces signes distinctifs qui ont fait du groupe ce qu'il est aujourd'hui. Quant à la musique, ni le départ de Dominique, ni l'endroit (Brusselles!!!), ni la production de Djoum (Kat Onoma, Urban Dance Squad) n'y ont changé quelque chose. Nous naviguons encore et toujours entre les rythmes chaotiques de Depeche Mode, la fibre mélodique de Telephone, la simplicité d'Etienne Daho et, nouveauté, la nostalgie de Pascal Obispo. Deux titres sortent quand même du lot. Le premier, " Kissing my song " où Indochine est parvenu à réaliser quelque chose de bien neuf. Le second " Drugstar " qui, par contre, nous a bien fait rire, nous rappelant le célèbre sketch des Inconnus, " Isabelle a les yeux bleus "... Heureusement, le reste de l'album tient très bien la route. Et après 16 ans de bons et loyaux services, nous devons quand même tirer notre révérence...