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Lac Placide

Closer

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Le groupe francilien Lac Placide avait éveillé notre intérêt lors de la sortie de son insolite « Away », en 2003. Et malgré une démo parue en 2005, c'est avec une certaine impatience que « Closer » était attendu. Aucun changement de personnel n'est survenu. Le chant mixte, théâtral et puissant est donc toujours partagé entre 'Sa Majesté Roy' et 'Le Rôdeur Renaud', tandis que 'L'Archiviste Demurger' et le 'Rebouteux' assurent sans faillir la rythmique sur laquelle la guitare du 'Sénéchal Morin' et les claviers du 'Bourgmestre Ville' assoient leurs partitions. Par contre, la musique de nos compères a revêtu un habit plus métallique. Un résultat essentiellement dû à la production, très professionnelle, qui place en avant la guitare, souvent bien grasse. Tout est beaucoup mieux rangé que sur le précédent opus. Chaque intervenant est bien mis en valeur et l'ensemble ne donne plus du tout cette impression de joyeux foutoir dégagée par « Away ». Le groupe a beaucoup gagné en cohésion, gommé ses défauts de jeunesse et propose des compositions denses, touffues mais bien maîtrisées et totalement dépourvues de prétentieuses démonstrations de virtuosité. Puissant et abouti, cet album ne manque donc pas d'atouts. Et même si la musique du Lac a fait un pas vers la standardisation, même si elle y a laissé un peu de sa spontanéité et de son étrange, elle reste suffisamment personnelle pour demeurer intéressante et peu ‘étiquetable’. Il y a une marque de fabrique 'Lac Placide'. L'envoûtement immédiat que générait une plage comme « Growing Circles » nous manque un peu, il est vrai. Car paradoxalement, il faut plusieurs écoutes pour apprécier ce bel ouvrage à sa juste valeur. Mais une fois apprivoisé, l'objet s'installe malicieusement au creux des oreilles de l'auditeur.

 

Lac Placide

Freedom from their hands

Écrit par
Après s’être fendu d’un premier recueil encensé par les fanzines prog, le groupe français Lac Placide offre à ses fans ce 3 titres qui avoisine néanmoins les 25 minutes. Formé en 1997 à l’initiative de l’Archiviste Demurger (basse) et de Sénéchal Morin (guitare), la formation a voulu sortir du cercle strict du métal, par lequel ils se sont rencontrés, et trouver un champ d’expression plus libre. L’arrivée dans le combo du Rebouteux (batterie) et du Bourgmestre Ville (claviers) a complété la section instrumentale, en y apportant de nouvelles influences. Le chant, alternant français et anglais, est assuré par Sa Majesté Roy et le Rôdeur Renaud. Riche d’influences les plus diverses, dense et atmosphérique, cette nouvelle offrande traduit une fois encore le goût de l’imaginaire, de l’étrange, mais aussi de l’imprévu manifesté par le très théâtral Lac Placide. Un groupe que les amateurs de prog se doivent de suivre de près.

Lac Placide

Away

Écrit par

Assistons-nous à l'éclosion d'une nouvelle école musicale en France ? La scène Prog hexagonale semble en tout cas en pleine ébullition. Et après Taal, qui a acquis ses lettres de noblesse en deux elpees, voici venir Lac Placide, dont le présent essai est tout bonnement passionnant. L'album est structuré en sept plages encadrées d'interludes, qui font office de fil rouge, étant autant de déclinaisons du titre " Away ". La musique est riche, dense et audacieuse tout en restant très accessible et enjouée. Impossible de la définir brièvement, tant le résultat final, très personnel et original, naît d'assemblages hétéroclites mais magnifiquement intégrés dans une alchimie futée. La guitare tout d'abord : le plus souvent métal, toujours très judicieuse, elle peut évoquer aussi bien U2 (l'intro de 'A.E.O.') que Pain of Salvation. Le chant, autre atout majeur, mélange en permanence deux très bonnes voix (féminine et masculine) tandis que les textes mêlent avec bonheur les langues de Shakespeare et Voltaire. Les multiples claviers apportent la touche prog la plus conventionnelle, tout en s'accordant quelques échappées espiègles. Quant à la section rythmique, elle assure avec brio, s'avérant souvent changeante et inventive. Tout ce petit monde nous offre une œuvre très cohérente, contrastée et nuancée, puissante et délicate à la fois. C'est parfois très carré, à d'autres moments fort aérien ou bucolique, et on passe sans transition d'ambiances métal, jazzy ou folk à des climats beaucoup plus atypiques, évoquant par exemple les Norvégiens de White Willow ou ces bons vieux Popol Vuh , avec même une légère touche zeuhl (traduisez: influence de Magma, mais sans les outrances du patriarche kobaïen). L'artisanat résolu et brillant de Lac Placide met tout en œuvre pour se démarquer de toute 'conformité' et y réussit pleinement. Et comme en prime, tout cela sent bon le second degré, le groupe acquiert d'emblée un confortable capital sympathie. Il y a bien sûr çà et là quelques petits défauts (comme cet interminable huitième interlude qui mène au morceau caché), mais ils pèsent si peu dans un bilan global très positif. Un CD curatif et indispensable!