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My Morning Jacket

A en rester sans voix...

Soirée néo-country à l'AB, en compagnie de Centro-Matic, Saint Thomas et My Morning Jacket en fougueux cow-boys échappés de leurs bourgades désertiques, les cheveux pleins de sable et d'épines de cactus, ruminant leur rock emprunt d'americana sous les loupiotes de l'ABBOX.

Sous ce ciel étoilé d'une salle à moitié remplie, Will Jonhson brave très vite l'indifférence de début de soirée en enfilant les perles de « Love You Just The Same », le dernier album de son groupe Centro-Matic. Neil Young, figure tutélaire de tous ces jeunes mélodistes hors pair, veillera tout au long de ses trois heures intenses de concerts habités. Après 20 minutes, Centro-Matic finit par séduire le public, tout émoustillé par ces complaintes sudistes d'une limpidité enivrante.

Mais le vrai déluge viendra de My Morning Jacket, combo psyché-country d'une virtuosité et d'une hargne insolentes : Creedence Clearwater Revival, Flaming Lips, Pink Floyd, At The Drive-In, Pinback,… Les références se bousculent devant l'étendue des talents de Jim James et de ses quatre potes de Louisville. Et quels talents ! Marier ainsi la violence tourbillonnante du psychédélisme et la mélancolie bucolique de la country donne souvent pour résultat d'infâmes bouillons sans aucune magie. Chez My Morning Jacket c'est le contraire, et c'est magnifique. « It Still Moves », leur troisième album, est un chef d'œuvre. L'un des albums de l'année, pas moins… Mais ce soir, Jim James avait mal à la gorge, s'excusant après trois titres sublimes de ne pouvoir continuer à chanter sous peine de devenir aphone pour le restant de ses jours. Pourtant ce « Mahgeetah » en ouverture, qui justifie à lui tout seul l'achat de l'album, annonçait un concert grandiose. Et il le fût, en un certain sens… A condition d'accepter que même sans la voix magnifique de Jim James, My Morning Jacket est un grand groupe. Techniquement bluffant. Instrumentalement ahurissant. C'est là qu'on reconnaît le génie de ces types : même sans paroles, leur musique reste tout bonnement fantastique. Même s'il faut dire qu'on aurait préféré un concert normal… Mais au moins pourrons-nous dire qu'on a vu My Morning Jacket dans des conditions singulières. Pour leur prochain concert, Jim James nous a déjà promis d'être en forme, jusqu'à jouer « deux fois plus longtemps » pour se racheter une conduite. D'ici là, on se repassera en boucle « One Big Holiday » et « Easy Morning Rebel » en tapant du pied et en chantant nous-mêmes, avec l'espoir qu'un autre rhume ne dissipera pas toutes nos chances d'un jour voir ces rockeurs à 100 %… Quand même, quelle claque !

Et s'il y avait des récalcitrants dans la salle, leur déception n'aura pas été de longue durée, grâce à la prestation sympathique de Thomas Hansen, alias St Thomas, au club, en clôture de cette soirée déjantée. Le Norvégien, qu'on avait déjà vu ici même il y a plus d'un an en première partie de Lambchop, n'a rien perdu de son humour et de sa décontraction. Alternant les titres de ses deux albums (« I'm Coming Home » et « Hey Harmony »), notre cow-boy venu du froid aura vite fait de redonner un peu d'entrain aux plus déçus des fans de My Morning Jacket. Entre sa musique, de la néo-country mélancolique, et ses blagues potaches à l'accent scandinave, un monde : comme quoi on peut chanter des histoires de ruptures et puis en rire… C'est déjà ça de pris !

 

My Morning Jacket

Okonokos

Qu’écrire qui ne le fût déjà en ces pages volatiles ? My Morning Jacket est l’un des groupes les plus importants de ces dernières années, qui en l’espace de trois ans a signé deux chefs-d’œuvre intemporels de country-psyché-pop-rock, les fabuleux « Z » et « It Still Moves ». Ce premier double live ne remet donc pas les pendules à l’heure, puisqu’en plus d’être un formidable groupe de studio, My Morning Jacket s’avère aussi un formidable ensemble de scène. Ceux qui les ont vus à l’AB en novembre 2003 s’en souviennent sans doute encore comme si c’était hier, tant leur performance, ce soir-là, frôlait le nirvana, en version pourtant quasi-instrumentale ! L’anecdote vaut la peine d’être rappelée : suite à un gros rhume persistant, Jim James s’était réveillé ce jour-là en bien petite forme. Aphone, il préférera préserver son organe magique et ne chanter qu’en début et fin de concert… Et pourtant le moment se sera révélé exceptionnel, tant ces types jouent comme des dieux de l’Olympe rock’n’roll, s’élançant tels des foudres de guerre sur leurs guitares/basse/batterie, jusqu’à toucher le ciel et tout le chambardement. De dieu ! On en frémit encore. Autant dire que ce live sous plastique on l’attendait comme le Messie, et on n’est pas déçu : 21 titres d’une splendeur mirifique, pour la plupart issus des deux classiques cités dix lignes plus haut. Seuls un titre de « Tennessee Fire » (« I Think I’m Going to Hell ») et trois de « At Dawn » (« Lowdown », « Xmas Curtain » et « At Dawn ») évoquent leur carrière pré-major, mais ne boudons pas notre plaisir : « Okonokos » est un grand disque live, que tout fan qui se respecte devrait posséder en plusieurs exemplaires. Buy or die !

 

 

 

My Morning Jacket

Z

‘Fils de pute, espèce de Z, lettre en trop de l’alphabet !’, éructait Shakespeare quand il était fâché, et s’il était encore vivant il écouterait My Morning Jacket pour calmer ses nerfs. Dès les premières notes de cet album faramineux, commence pour l’auditeur béat un voyage dantesque, aux confins de l’americana profonde, du reggae, de la pop, du soft rock, de l’ambient et du boogie hard rock à la Lynyrd Skynyrd. La basse ondulante et la batterie cotonneuse de « Wordless Chorus » ouvrent la voie : royale, jusqu’à l’extase finale, ce « Dondante » qui nous donne envie de mouiller notre slip. Que Jim James hulule comme un forcené qui aurait vu la lumière, c’est un petit détail : certains ne le supporteront pas, et pourront toujours réécouter U2 en moulinant des bras. Si Jim James et ses potes (Quaid et Danny Cash s’étant fait la malle, ils ont été remplacés par Carl Broemel et Bo Koster) n’ont pas peur de la mélodie qui tue, du riff qui touche en plein cœur à force de persuasion, c’est sans doute parce qu’ils incarnent à eux seuls les derniers grands chevaliers du rock épique et romantique… On parle bien ici d’expérience religieuse, voire sexuelle, ce qui revient quasi au même. Comment résister aux assauts pharaoniques de toutes ces guitares tournoyantes (« Lay Low »), aux glissandos acoustiques et aux flûtes vespérales d’« It Beats For You », qui porte bien son titre ? Notre cœur bat pour ce disque, qui ne connaît aucune descente d’adrénaline : qu’il s’agisse du rock christique de « Gideon » (amen) ou des plans sudistes d’« Off the Record », avant l’entourloupe à la Air, difficile de rester dans le doute : si « Z » est bien la dernière lettre de l’alphabet, cet album occupe la première place dans le hit-parade de nos rêves les plus fous. Il s’agit d’un chef-d’œuvre, pas moins, dont les derniers couplets résonnent comme l’absolue vérité : « Deep in my heart / I will remember you ». On ne pouvait trouver meilleure conclusion.

My Morning Jacket

Chocolate and Ice (Ep)

Pour cet Ep, Jim James a tout fait tout seul : difficile à croire, tant la luxuriance de ses chansons et la complexité de leur structure semblent dissimuler une armada de musiciens - évidemment tous fans de Neil Young. Cobra se déroule ainsi pendant plus de vingt minutes, splendide sarabande de sons entremêlés et de couleurs chatoyantes. A côté de cette symphonie néo-country de poche, les autres titres auraient pu faire pâle figure : heureusement il n'en est rien. Sur " Sweetheart " et " Can You See The Hard Helmet On my Head ? ", on jurerait entendre les barbus de Grandaddy secourir Jim dans sa lourde tâche de lonesome cow boy, avec Brian Wilson en superviseur. Rien que du bon, en somme… Bref, à se procurer d'urgence.