Le dernier combat de Malween…

Malween est le projet emmené par Julien Buys, auteur, compositeur et interprète, originaire de Nantes. Julien a quitté le monde de la finance, sans regret, en 2017 pour devenir comédien voix-off le jour et chanteur/guitariste a sein de différents projets…

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Nashville Pussy

Une véritable leçon de rock’n’roll…

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Originaire d’Atlanta, Nashville Pussy a été fondé par Blaine Cartwright et son épouse Ruyter Suys, au cours des nineties, un quatuor déjanté qui a toujours aimé jouer sur l’image provocatrice, à la limite de la pornographie. Au sein du line up, plusieurs drummers masculins et bassistes féminines ont déjà défilé. Le groupe a publié son nouvel elpee, « Pleased to eat you », en septembre dernier. Il s’agit de son septième ! 

Le supporting act est assuré par Scramjet, un combo issu de l’Est de la France, mais établi en Belgique depuis deux ans. Formé en 2009, ce power trio réunit Piero Mondeira (chant/guitare), Sturgis Rushmore (batterie) et Savatore Canicatti (basse) et reconnaît pour influences majeures Black Sabbath, Queens Of The Stone Age et MC5. Un album à son actif et un second en préparation.

Dès le début du set on a l’impression de replonger au cœur des seventies. L’énergie est omniprésente. Les traces de blues malsain et de stoner graisseux sont bien perceptibles. Explosive, puissante mais mélodieuse, la voix s’autorise de belles envolées. Les morceaux libèrent, en outre, un excellent groove. Piero ne tient pas en place et est parfaitement épaulé par une solide section rythmique. Plus paisible, « Final Fight » nous réserve une jolie envolée aux cordes. Le spectre du Led Zeppelin plane tout au long de « Hangin’ On The Phone ». Pas étonnant que le band attaque une cover de « Kashmir ». Et elle est excellente. « Queen Of The Night » se caractérise par un changement radical de rythme en milieu de parcours. Et le set de s’achever par une autre reprise, mais de Jimi Hendrix, « Electric Ladyland »…

Setlist : « Intro », « Hangin’ On The Phone », « What I Saw », « Final Fight », « The Visionary », « Excuse Me », « Kashmir », « Queen Of The Night », « Electric Ladyland ».

C’est la reprise du « Kicked In The Teeth » d’AC/DC qui ouvre le set. Première constatation, le volume sonore a augmenté de quelques (?!?!?) décibels. Ruyter Suys, la guitariste, a enfilé un tee-shirt particulièrement échancré et un short en jeans au dessus de bas résilles. Blaine Cartwright, le chanteur/guitariste a toujours ce look de bouseux ventripotent. Coiffé d’un stetson de couleur noire, il ressemble de plus en plus à feu Lemmy Kilmister (Motörhead). A la basse, Bonnie Buitrago, est intenable. Mais pas autant que Ruyter Suys, hyperactive du début à la fin du show et dont la crinière blonde est constamment en mouvement. Elle s’agenouille régulièrement pour balancer ses solos ou aguiche les premiers rangs en affichant ses généreux attributs. Assoiffé, Blaine Cartwright vient régulièrement se désaltérer en lampant une bouteille de Jack Daniels, qu’il va vider en compagnie des deux gonzesses qui assurent le show. Le couple a beau friser la cinquantaine, il est toujours aussi déchaîné sur les planches. Enfin, le drummer va se révéler, à travers ses interventions imparables, mécaniques, sauvages voire tribales, un musicien techniquement balèze… 

La musique de Nashville Pussy se nourrit de racines sudistes, empruntées tour à tour à Lynyrd Skynyrd ou à ZZ Top, même si les riffs de gratte sont aussi meurtriers que ceux dispensés par Angus Young mais avec la fougue semblable à celle affichée par Airbourne…

Sex, fun and rock'n'roll est la devise du groupe. Mais un r’n’r graisseux, décomplexé et redoutable. Le tout sur fond de drapeau sudiste.

Pas de temps mort entre les titres. Les hymne primaires, grrovy, défilent ou déferlent, selon…

La voix de Blaine évoque pourtant aujourd’hui davantage Alice Cooper. Et c’est particulièrement flagrant tout au long du sémillant « Go Home And Die », une compo dont les lyrics auraient pu être signés par Vincent Funier, en personne.

Infernal, le concert s’achève par l’inévitable « Go Motherfucker Go ». Ce soir, face à un auditoire comble (250 personnes), Nashville Pussy a dispensé une véritable leçon de rock’n’roll…

Setlist : « Kicked In The Teeth » (AC DC cover), « Piece Of Ass », « Wrong Side Of A Gun », « PillBilly Blues », « We Want a War », « Rub It To Death », « Go Home And Die », « She Keeps Me Coming And I Keep Going Back », « CCKMP » (Steve Earle cover), « 5 Minutes To Live », « Low Down Dirty Pig », « First I Look At The Purse » (The Contours cover), « Go To Hell », « I'm So High », « I’M The Man », « Why Why Why ».

Rappel : « Struttin' Cock », « Till The Meat Falls Off The Bone », « Go Motherfucker Go ».

(Organisation : Zik Zak + Rock Nation)

Nashville Pussy

Une oeuvre de salubrité publique...

Le rock'n'roll, cette chose vilaine qui a pris d'assaut les couv' des magazines, proclamant son grand retour (de flammes), intronisé « tendance de l'année ». Les Nashville Pussy, eux, n'ont pas attendu que de jeunes groupes en colère prennent le maquis rock pour nous en mettre plein les oreilles. Il y a déjà quelques années que leur histoire dure. « Let Them Eat Pussy » (…) date d'ailleurs de 1998. Et ce n'est pas fini ! Nashville Pussy, donc : une escouade de rednecks puant la mort, le gasoil et la vaseline – le genre de groupes qui fait peur aux aînés, et aux bigots partis en croisade. Nashville Pussy : ça parle de cul, de cul, de cul. Des gros riffs bourdonnant dans le bas ventre, jusqu'à l'éjaculation. Une musique du diable, sûrement. Du Texas. Avec des femmes à la guitare et à la basse, qui tiennent l'engin comme un gros sexe turgescent prêt à exploser… Tout cela, c'est normal, devrait être interdit au moins de 12 ans. Une fois l'âge atteint, c'est à un cours d'éducation sexuelle que nous convient les Texans, éructant des « Go Motherfucker Go » et des « Let's Fucking » à tout va : Nashville Pussy, une œuvre de salubrité publique.

Chez certains, tout cela pourrait quand même être mal interprété. Les lyrics explicites et tendancieux faisant office de feu au poudres : ce rock sudiste, ces bonnes femmes les seins à l'air, ce chanteur (Blaine) au look de sympathisant KKK… Du calme ! Ce n'est que de la musique ! Mais quelle musique : incandescente, sauvage, primaire, comme l'étaient celles de Mötorhead et d'AC/DC, il y a 20 ans. Pas question d'amalgame donc, Blaine allant jusqu'à sermonner les spectateurs du premier rang qui brandissaient fièrement un drapeau sudiste (Plus ou moins : « Beaucoup de bouseux racistes aiment à se balader avec ce genre de drapeau : faites gaffe, les gars »). Pas con, le mec, et c'est tant mieux. Parce que c'est sûr : les Nashville Pussy pourraient passer pour de gros crétins du manche, des Amerloques de bas étage, s'ils n'avaient pas une sourde colère qui tapissait leur bide et qui transformait tout ça en rock'n'roll sacrement jouissif. Encore une fois, le rock était dans la place, avec ses plus beaux spécimens. Chaud.



Nashville Pussy

Let them eat pussy

Partagé équitablement entre deux nanas et deux mecs, cet ensemble établi à Atlanta, en Georgie, pratique un punk rock pur et dur, chargé d’humour et de sensualité ; mais surtout amphétaminé par l’énergie et l’esprit des AC/DC, Ted Nugent, Ramones, Stooges et consorts. Pas de place, donc, au farniente, Nahville Pussy déchargeant son adrénaline et sa férocité à du cent à l’heure, tout au long de l’opus. Cependant, si au départ, on trouve la démarche amusante et très excitante, au bout de trois morceaux, on range (NDR : délicatement ?) le CD dans son boîtier. Seule la reprise de Smokey Robinson, immortalisée début des seventies par J Geils Band, " First I look at the purse ", sort un peu la tête de l’eau (NDR : du lot ?).