Le dernier combat de Malween…

Malween est le projet emmené par Julien Buys, auteur, compositeur et interprète, originaire de Nantes. Julien a quitté le monde de la finance, sans regret, en 2017 pour devenir comédien voix-off le jour et chanteur/guitariste a sein de différents projets…

logo_musiczine

Le venin de Judith Hill...

Chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste, Juidith Hill, sortira son nouvel opus, « Letters From A Black Widow » le 12 avril 2024. Un album taillé en 12 pièces qui présente une histoire fascinante oscillant de la douleur privée à la transcendance…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Search results (8 Items)

Raphael

Somnambule

Écrit par

Il nous avait fait rêver en composant de belles chansons comme « Sur la Route », « Et dans 150 ans » ou encore « Caravane ». Et il est de retour, pour un septième opus studio baptisé « Somnambule ».

Première constatation, il a toujours un timbre légèrement éraillé et des intonations nonchalantes qui ont fait son charme et son succès. Puis, il s’est entouré d’une chorale d'enfants –celle de  l'école Houdon, sise dans le 18ème arrondissement de Paris– afin d’y doubler sa voix sur les refrains. Un peu comme Indochine, lorsque Sirkis avait engagé la troupe musicale féminine Scala and Kolacny Brothers. C’était à une époque pas si lointaine.

Mais était-ce une bonne idée ? Passé le titre maître, l’effet de surprise s’est vite estompé. Car en réalité, cette collaboration n’apporte rien de particulier !

Raphaël s’enlise maladroitement dans un registre d’une médiocrité affligeante ! Une chanson ou deux, ça passe, treize, ça casse ! Où sont passés la magie, la fraîcheur, l’inspiration et l’enthousiasme ? 

Mièvres, les morceaux abordent des thèmes affreusement désolants ! C’est déprimant à souhait ! Ce n’est pas tristounet, mais triste. On doute même de leur sincérité. Parfois même, ils deviennent presque ridicules. Suffit d’écouter « Primaire » pour s’en laisser convaincre. On dirait une blague potache !

La seule bonne nouvelle, c’est la durée du disque. Environ 35 minutes. C’est peu et pourtant largement suffisant !

Allez, autant se montrer sympa tout de même, on va lui décerner un point pour la copie !

Au final, Raphaël est à la chanson ce qu’est François Hollande à la politique, il essaie de convaincre, mais sans y parvenir…

 

Raphael Saadiq

Stone Rollin’

Écrit par

Ex Tony! Toni! Toné! et Lucy Pearl, Charlie Ray Wiggins, alias Raphael Saadiq, revient en forme pour son cinquième LP. Du moins à premier abord. Après avoir exploré la Soul des sixties sur son déjà classique « The Way I See It », en 2008, le chanteur à lunettes s’attaque de nouveau à la Soul vintage, en y ajoutant une pincée de rockabilly, de funk et de groove.

« Stone Rollin’ » s’ouvre par un « Heart Attack » au riff funky irrésistible ; mais c’est essentiellement l’excellent single « Radio » qui retient l’attention. Un morceau qui donne envie de ressortir le vieux papier peint fleuri, les fringues de papa et maman –circa seventies–afin de dessiner des pas de danse dont James Brown serait fier.

Malheureusement, l’euphorie est de brève durée et opère quelques petites courbes mal venues. Lorsque les morceaux se distinguent, ils sont particulièrement bons. C’est le cas de « Radio », « Stone Rollin’ », « Moving Down The Line », « Day Dreams » et « Good Man ». Mais dans le souci de ne pas effrayer les fans de « The Way I Like It », Saadiq exécute, sur l’autre moitié du disque, un bis-repetita à coups de morceaux mous du genou. A l’instar de « Go To Hell », le très N.E.R.D. « Over You », les barbants « Just Don’t » et « The Answer ». Reste que l’on sent Saadiq ultra investi dans son travail, même au sein des morceaux les plus pourris de l’opus. Si bien que la production de « Stone Rollin’ » est tout simplement parfaite. Ne manque plus que le craquement du vinyle et on s’y croirait.

Live : Gent Jazz Festival (16/07)

 

Raphael Saadiq

Natural Born Groover

Écrit par

Pour son premier passage en Belgique, Raphael Saadiq a choisi de se produire sur la scène de l’Ancienne Belgique. Le soulman/producteur venait y défendre « The Way I See It », un troisième ouvrage publié il y a un peu plus d’un an. Un show qui avait de quoi faire taire les critiques zélés pointant encore du doigt ses semi-échecs du passé.

Il est loin le temps des Tony! Toni! Toné! et Lucy Pearl, ces formations qui ont peiné à décoller pour, finalement, finir leurs jours dans l’indifférence la plus totale. Raphael Saadiq, pierre angulaire de ces deux combos, a réussi à tirer son épingle du jeu. D’abord en produisant un large panel d’artistes multi-récompensés (TLC, Macy Gray, The Roots, d’Angelo, etc.), puis en délivrant trois travaux d’excellente facture. Dont un « The Way I See It » qui distille toute sa substance de la Soul des années 60. L’artiste, né en 66, rend un bel hommage à cette décennie aussi bien en studio que sur scène.

Cette scène, Raphael Saadiq l’occupe comme pas deux. Accompagné d’une demi-douzaine de musiciens et de deux choristes, l’homme enflamme l’Ancienne Belgique dès son entrée. Vêtu d’un costard jaune et portant de petites lunettes qui font désormais partie intégrante du personnage, Saadiq souffle le chaud sans se prendre la tête. Au milieu du set, il laisse d’ailleurs l’avant-scène à ses deux choristes le temps de deux morceaux. La jeune femme ultra-motivée, dont le nom m’a échappé, reprend le méga-tube de Lucy Pearl, « Don’t Mess With My Man » tandis que CJ Hilton, le second backing vocalist, prend le micro sur « Never Give You Up ». L’osmose entre le band et le chanteur est irréprochable. Le groupe s’amuse et communique sa bonne humeur au public qui, de part en part, se secoue sur le Doo-Wop de Saadiq.

Au bout d’une petite heure, la scène se vide, le temps de reprendre son souffle. La troupe revient très vite pour déballer près de trois-quarts d’heure de show supplémentaire. Raphael Saadiq réapparaît sur scène, sans lunettes et dans une tenue plus décontract’. Les fans du premier rang lui tendent des stylos et le gars se prête au jeu des autographes pendant une bonne dizaine de minutes. L’assistance a même droit à un second rappel durant lequel les musiciens interprètent le classique « Let The Sunshine In », repris en chœur par tous. Le guitariste de la troupe vient ensuite clouer le bec à tout le monde le temps d’un solo exemplaire qui clôture les deux heures d’un show incontestablement fédérateur.

Organisation : Live Nation + AB

(voir aussi notre section photos) 

Raphael Saadiq

The Way I See It

Écrit par

On connaît surtout Raphael Saadiq pour ses talents de producteur. Il suffit de citer quelques noms pour en être convaincus : The Roots, Roots Manuva, Jill Scott, D’Angelo… On s’arrêtera en chemin, car la liste n’est pas exhaustive. Ne se contentant pas d’être un multi-instrumentiste talentueux, notre homme est également doué au chant. Et il l’a déjà prouvé chez les défunts et très bons Lucy Pearl.

« The Way I See It » constitue son troisième album solo, un disque au cours duquel Raphael monte sans complexe dans le wagon de la soul ‘vintage’. Genre extrêmement populaire depuis l’explosion d’Amy Winehouse, la soul à l’ancienne a toujours compté ses fanatiques et dignes défenseurs, comme l’excellente et pas assez connue Sharon Jones. Un peu en retard donc, Raphael Saadiq se fend aussi d’un hommage appuyé aux grands maîtres de la soul des années soixante. Marvin Gaye et Curtis Mayfield sont les figures tutélaires, Motown la référence stylistique. Douze chansons énergiques et mélodiques, magnifiquement orchestrées et trempées dans le doo-wop. On y rencontre quelques invités de marque comme Stevie Wonder, Joss Stone et Jay Z, responsable d’un excellent rap sur « Oh Girl ». L’intervention de ce dernier s’avère d’ailleurs la seule touche ‘moderne’ sur « The Way I See It », car on a très souvent l’impression que l’elpee a été enregistré en 1966. Rien d’original donc, mais un pur plaisir d’écoute garanti. Les fans de soul à l’ancienne auraient tort de bouder leur plaisir…

 

Raphael

Live - Une nuit au Chatelet

Écrit par

La sortie de ce ‘live’ acoustique, après celle de « Résistance à la nuit » en octobre dernier, laisse penser que le charmant Raphaël tire sur la corde du raz-de-marée « Caravane » jusqu´à l´usure. Si la démarche ne convainc pas de prime abord, il faut pourtant admettre, à l´écoute de l´œuvre, que le pouvoir de séduction et le talent du jeune homme fonctionnent une fois de plus. A l´occasion de cette « Nuit au Châtelet », l´artiste s´est attaché à réarranger de main de maître, non seulement certains de ses titres, mais aussi des morceaux composés par des Monuments de la chanson française tels que Serge Gainsbourg, Alain Bashung, Barbara ou encore Gérard Manset (entre autres). Résultat : un univers intimiste, parfois sombre, par lequel on se laisse bercer sans aucune retenue. On ne peut qu´applaudir le choix judicieux des chansons et l´originalité avec laquelle l´auteur-compositeur-interprète les revisite. Raphaël continue son parcours sans fausse note…

 

 

 

Raphael

Résistance à la nuit

Écrit par

Après le succès phénoménal de « Caravane » (un million d´exemplaires vendus et trois victoires de la musique) suivi d’une tournée de plus de 115 dates, Raphaël nous propose son premier album live. Intitulé « Résistance à la nuit », il est paru en deux éditions : une standard et une autre limitée (NDR : cette dernière inclut cinq titres supplémentaires et un livret plus étoffé). Enregistré au Zénith de Paris en juin 2006, l’opus s´ouvre par « Funambule ». Ce morceau instrumental permet aux musiciens de l´artiste d´exposer toute la palette de leur talent. S´enchaînent ensuite des titres issus de « Caravane », de « La réalité » (deuxième elpee de Raphaël, commis en 2003) ainsi qu´un morceau inédit (« Ceci n´est pas un adieu »). L´album s’achève par un superbe « Et dans 150 ans » où la voix de l´auteur-compositeur-interprète se fond dans la foule. Le son est excellent et le timbre, dont le côté nasillard peut parfois énerver sur les disques studio, passe très bien, voire mieux en live. Sublimant certains morceaux (« La route de nuit », « Schengen »), l´orchestration proposée sur scène fait la part belle aux guitares, au piano et à l´accordéon.

Bref, Raphaël nous présente à nouveau un travail de qualité, dégageant énormément d´énergie et de charme. Notamment grâce au choix de musiciens déjà rôdés à la scène dont le claviériste Julien Schulteis et le batteur Matthieu Rabaté. Tous deux ont ainsi déjà joué aux côtés de Zazie. Sans oublier Olivier de la Celle, véritable virtuose de la guitare et collaborateur, entre autres, de Jean-Louis Aubert. Quelques bémols cependant : l´absence de commentaires entre les titres et surtout celle des excellentes versions de David Bowie et d´Arcade Fire, reprises qu´il avait interprétées lors de la tournée.

Raphael

Caravane

Écrit par
Tiens, un nouvel album de Jean-Louis Aubert… (Encore) Raté ! Lui, c'est Raphael. Plus jeune, moins fou que Papy Aubert, le petit Parisien dispose néanmoins du même physique et de la même assonance que son ancêtre. Des airs de familles mais aucune familiarité. Tel serait l'adage. Revenons à nos moutons, à ce troisième enregistrement de Raphael, sobrement intitulé « Caravane ». Déjà, nous entendons d'ici les (plus) mauvaises langues: Après "Sur la route", son duo remarqué en compagnie de Jean-Louis Aubert, le titre du nouvel album de Raphael demeure très cohérent. Ben oui. "Sur la route" en "Caravane". C'est logique. Mais les rapprochements sont douteux. C'est vrai. Raphael n'apporte pas la crème de jouvence nécessaire à la chanson française ; mais il a le don de la rassurer, de lui jouer des sérénades convenues et de la cantonner dans ses petites habitudes. Dans le cas de Raphael, nous ne parlerons pas de monotonie. D'ailleurs, il n'est pas chiant. Peut-être récurrent. Mais que voulez-vous? Tout ceci demeure de l'ordre du générationnel. Au milieu des années 80, les gentils adolescents confinés dans une optique de vie à l'eau de rose se sont payés du bon temps sur les hits de Telephone. La génération suivante s'est choppée Indochine et les lamentations romantiques de la famille Sirkis. Sans Stéphane, c'est en compagnie du seul Nicola que les sympathiques rejetons des années 90 s'émoustillaient. Le nouveau millénaire sied à Raphael. Les premiers flirts de notre brave jeunesse ont trouvé leur bande son pour toute une décennie. Et à en croire l'artiste, ‘il en reprendrait bien encore pour cent ans’ ("C'est bon aujourd'hui"). Et on serait presque tenté de le croire. Sirkis nous traverse une nouvelle crise existentielle ("La coiffure, ça va ? Pas trop eighties ?") et Aubert s'est résigné à prêter sa voix aux chœurs de sa progéniture ("Ne partons pas fâchés"). C'est une passe d'arme, tout simplement.

Raphael

Raphaël, l archange sibyllin?

Écrit par

Raphaël est ce jeune poète de la pop française. Un style, un univers, des mélodies qui donnent des frissons. Et pour ne rien gâcher, un charme fou au regard profond et ténébreux. Rencontre avec le Rimbaud des temps modernes…

Vous êtes multi-intstrumentiste, chanteur, auteur, compositeur, quels autres talents nous cachez-vous ?

Aucun, hormis peut-être que j'ai longtemps hésité entre faire de la musique et du tennis. J'étais très admiratif d’Yvan Lendl et de David Bowie ! D'ailleurs un des premiers disques que j'ai écoutés était " Let's dance " de Bowie. J'étais fou de ce titre. Mais comme tout le monde, au début, je n'étais rien, et je ne dois cela qu'à l'apprentissage de la guitare et du piano, qui sont venus relativement tôt dans ma vie. Et puis, vers l'adolescence, j'ai commencé à écrire et le reste s'est fait naturellement.

Justement, vous évoquez David Bowie, dont vous avez assuré la première partie, lors d'un de ses concerts. Que gardez-vous de cette expérience ?

C'était, bien sûr, un grand moment…que dire d'autre ? Oui, un grand moment…

Pour une chance, c'est une chance " de vivre de ce métier ?

Oui absolument, je suis chanceux. Il n'y a pas d'horaires. Quand on a une envie, il faut la réaliser, et pour l'instant, je dois dire que je fais ce que j'ai envie de faire ; autrement dit, ce que j'aime, je le fais.

Vos textes révèlent une sphère qui vous est propre. Comment décririez-vous cet univers ?

J'ai du mal à décrire cet univers, sinon de dire qu'il est sûrement mystérieux. Mais il est très difficile d'en parler soi-même. Disons que j'aime ce qui a rapport aux voyages, au thème de la route, qui revient d'ailleurs souvent dans " La Réalité ". L'idée d'aller de mer en terre, de traverser des pays, comme peuvent le faire les marins, me plaît beaucoup. A mon avis, les hommes libres sont Saint-Exupéry et n'importe quel marin. La route et l'aventure sont, à mon sens, synonymes de bonheur. Enfin, musicalement, mon univers porte principalement sur l'imaginaire…

Le duo avec Jean-Louis Aubert " Sur la route ", est-il une opération " marketing " ?

Non, parce que je ne raisonne pas du tout de cette manière. En fait, il fallait un titre qui porte l'album, justement parce que les autres morceaux sont d'un abord moins facile. En tout cas, ce n'est pas stratégique puisque je connais Jean-Louis Aubert depuis trois ans ; c'est un ami pour qui j'ai une vraie tendresse et que je vois pratiquement deux fois par semaine. Je suis très admiratif de ce Salinger de la chanson française. Et en fait, pour l'anecdote, j'avais écrit " Sur la route ", juste avant de partir en vacances avec Jean-Louis Aubert. On la fredonnait souvent, ce qui nous avait donné envie de faire un duo, mais je ne pensais pas que ce serait pour " Sur la route ". J'avais plutôt envisagé un duo sur " Il y a toujours ". Mais comme " Il y a toujours " était plus intimiste ou moins accessible, le duo ne fonctionnait pas sur ce morceau. C'est pourquoi, nous en sommes revenus à " Sur la route "…

Vous dites aujourd'hui de votre premier album " Hôtel de l'univers ", qu'il est " naïf ". Ce n'est pourtant pas le sentiment que l'on en a, même après trois ans…

Je pense que j'ai dit cela dans le sens où il était plus contestataire, et que foncièrement, ce n'est pas ce dont j'ai envie. Je ne le renie pas, j'en suis même plutôt content, mais j'avais envie de parler de la société de manière plus brutale, alors que pour " La Réalité ", l'imaginaire prend le dessus. D'autant que ma seule ambition est de faire de la chanson populaire, et que je n'ai pas de discours en particulier. C'est aussi ce que j'admire chez Jean-Louis Aubert ou Renaud, c'est l'intemporalité de leurs chansons. Idéalement j'aspirerais à cela mais le chemin est long.

Le temps qui passe revient souvent dans La Réalité. Cette notion vous angoisse ?

Je n'ai pas le sentiment que ce thème revienne souvent, mais il est vrai que les textes amènent peut-être à une libre interprétation. C'est votre perception et peut-être est-ce vous qui avez raison, mais chacun interprète selon son vécu. Sinon, je ne suis pas plus angoissé que cela par le temps qui passe, par la mort peut-être, mais comme tout le monde.

Comment appréhendez-vous le travail d'écriture ?

Je pense que plus on écrit et plus on a envie d'écrire ; j'ai donc décidé d'écrire tout le temps, de manière beaucoup plus régulière qu'avant. Je crois aussi qu'écrire est non seulement une défense mais surtout, elle permet de retrouver l'espérance…

(Interview réalisée à l'occasion de sa tournée, en France)