La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

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TORRES perdue dans une salle immense…

TORRES (le nom de scène de l'artiste new-yorkaise Mackenzie Scott) publiera son nouvel elpee, « What an enormous room », ce le 26 janvier 2024. La chanteuse américaine propose également son premier single/vidéo, « Collect ». Parallèlement à cette annonce,…

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Saule

Saule au Cirque Royal !

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Le 18 octobre 2024, Saule célèbrera deux décennies de carrière exceptionnelle au Cirque Royal de Bruxelles aux côtés d'invités surprises ! Une soirée qui s'annonce déjà mémorable. Depuis ses débuts, l’artiste belge a captivé le public grâce à son style unique, ses mélodies et ses textes touchants.

Vingt ans de créativité méritent une célébration à la hauteur de son talent. Le choix du Cirque Royal pour cet événement n'est pas anodin. Cet emblématique lieu de spectacle à Bruxelles, connu pour son atmosphère chaleureuse et son acoustique exceptionnelle, fournira le cadre idéal pour une soirée pleine d'émotions et de réminiscences.

Au cours de cette soirée spéciale, qui s’annonce empreinte de nostalgie, d'émotion et d'énergie positive, Saule revisitera ses plus grands succès, lors d’une performance inédite en compagnie d’invités surprise qui promettent de s’avérer une expérience unique pour tous les fans.

De ses débuts prometteurs à ses albums acclamés, le répertoire de Saule a su toucher les cœurs et transcender les frontières musicales. Ce concert marque également le lancement d'une nouvelle ère pour Saule, préparant le terrain pour un opus acoustique et la sortie de son prochain long playing prévu début 2025.

En attendant, quel plaisir de retrouver une de ses titres phares, « Dusty Men » 'feat. Charlie Winston

Saule

Fédérer pour ne pas être Saule au monde…

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La quarantaine, quinze années de carrière et cinq albums derrière lui, Baptiste Lalieu s’est imposé auprès du grand public grâce à « Dusty Men », un titre qu’il a interprété en compagnie de Charlie Winston, en 2012.

Dans le cadre du (presque) festival ‘Ceci n’est toujours pas LaSemo’, l’artiste s’est prêté à l’exercice d’une interview qui s’est rapidement transformée en conversation à bâtons rompus, loin du tumulte des caprices météorologiques dignes de l’automne, puisque celle-ci s’est déroulée dans le salon cosy de l’ancien Château.

Issu de la nouvelle chanson française, ce rebelle et rêveur est venu défendre son dernier opus, qui a reçu d’excellentes critiques.

Si Saule reste un des rares chanteurs à fédérer autant en brandissant pour seule arme un réel amour de son art, il reste toutefois accessible et humble malgré ce succès en augmentation constante.

Décryptage !

Saule, la quarantaine, quinze ans de carrière, « Dare-Dare », est-ce l'album de la maturité ?

A chaque album, on me dit que c’est l’album de la maturité. Je dirais plutôt qu’il s’agit d’un accouchement qui a été plus long que les autres. Outre la problématique du Covid, il y avait cette volonté de ne pas s’installer dans la routine. Comme tu l’as très bien résumé, après 15 années de carrière et 5 albums derrière moi, je n’avais pas envie de me caser dans un truc ‘plan plan’. Je me suis enfermé en studio à Paris et on a enregistré 12 titres. Lorsque je suis sorti de là avec ce que l’on appelle les mises à plat, c'est-à-dire les pré-mixes, je n’étais pas satisfait du tout du résultat. J’étais pourtant entouré d’une super équipe composée de mes musiciens et de Nicolas Quéré du studio La Frette. C’est lui qui a réalisé l’album. J’avais entamé celui-ci en compagnie de Babx, un artiste français que j’admire. Charlie Winston était venu également mixer quelques titres comme il l’avait fait précédemment pour l’album « Géant ». J’avais l’impression d’une redite ou d’avoir déjà exploré certaines pistes. J’ai ressenti le besoin d’avoir une excitation. Je suis allé voir mon label pour leur annoncer la couleur.

Quelle a été la réaction du label ? J'imagine que ce genre de situation leur a coûté un pont ?

La grosse panique évidemment. On m’a fait remarquer que l’enregistrement avait nécessité des investissements et que la date de sortie du disque avait déjà été programmée. Mais au final, tout le monde m’a suivi. J’ai pu prendre mon temps. J’avais initialement demandé 6 mois et j’ai obtenu un an et demi, crise sanitaire oblige.

Sortir un elpee avant la rentrée, c’est un peu couillu quand même !

Le disque est sorti en juin. Mais, il va y avoir un tel embouteillage en septembre que je crois avoir pris la bonne décision. La presse a pu se concentrer presque exclusivement sur cet album. Pari gagné donc !

Tu as reçu le concours de pas mal d’invités pour cet elpee (Cali, Ours, Jasper Maekelberg de Balthazar, Antoine Wielemans de Girls in Hawaii, …) Qu’est-ce qu’ils t’ont apporté ?

Durant cette période de crise sanitaire, j’ai repris goût à la musique. J’en avais marre de cette dynamique marketing. J’ai donc contacté un tas d’artistes comme Puggy, Antoine Wielemans, Jasper Maekelberg, Cali, Ours, etc. Ces sessions ont non seulement donné naissance à de vraies compos, mais elles m’ont rendu l’envie et l’énergie de rejouer de la musique. C’est comme si on avait ouvert des vannes et que les chansons avaient coulé à flots. C’est donc un album dont je suis fier.

C'est une constante chez toi, un album n'est jamais identique au précédent. L'artiste aurait-il besoin de se réinventer à chaque album pour exister ? En d’autres termes, on a presque envie de dire que « Dare-Dare » est un condensé d'humeurs. Il passe du rire aux larmes. Certaines chansons plombent le moral alors que d'autres sont nettement plus joyeuses en proposant quelques duos comme tu viens de l’indiquer. Ces chansons représentent-elles des tranches de ta vie, entre enthousiasme et tristesse ?

J’avais abordé précédemment des thématiques comme la rupture par exemple. Je voulais passer à autre chose. Je pense à la chanson « Je suppose » où je n’avais pas l’impression que cet angle avait été déjà abordé dans la chanson française. C’est l’histoire d’un couple séparé qui se met à supposer tout ce que l'autre est en train de penser. Je trouvais l’idée intéressante. L’amour a été abordé des milliers de fois. Ce qui m’intéresse, c’est l’angle de vue différent que l’on peut proposer. Il y a dans cet album des chansons qui traitent de la rupture ou le sentiment de désolation amoureux, mais sous un angle non encore exploité jusqu’à présent. Il y a aussi des sujets positifs comme « Regarde autour de toi ». Il est important d’amener de la lumière aux gens. Ils en ont un grand besoin. Certains s’interrogent au sujet du duo avec Alice on The Roof ou encore du morceau « Dans nos maisons », qui a pas mal tourné en France ; parce qu’ils ne figurent pas sur l’album. Je n’avais pas l’envie de produire un disque estampillé Covid. L’idée est que « Dare-dare » puisse traverser le temps et que l’on s’en souvienne dans 4 ou 5 ans comme un disque à part entière. J’espère de tout cœur que mes chansons resteront indémodables, mais que le Covid lui le sera …

Un des titres qui m'a le plus touché est « Marta Danse ». Il raconte l'histoire d'une vieille dame, Marta Gonzalez, atteinte de la maladie Alzheimer. A l'écoute du « Lac des signes » elle se remémore les gestes qu'elle exécutait lorsqu’elle était danseuse étoile. Comment t'est venue l'idée de cette chanson ?

Je suis tombé sur cette vidéo qui a pas mal tourné sur les réseaux sociaux. J’ai été très ému en la découvrant. Lorsqu’une émotion me touche, très vite les paroles suivent. Je ne calcule pas. C’est une réponse à cette émotion. Ce texte était écrit depuis un moment. Il traînait dans une farde parmi d’autres compos. Je travaille parfois sur des instrus et l’idée d’une valse m’a traversé l’esprit, en pensant à Tim Burton. L’alchimie a fonctionné immédiatement, j’ai chanté sur la mélodie et « Marta Danse » est née. Je pense que ce morceau évolue dans le même esprit que « Madame pipi » issu de mon premier album.

La chanson « Rebelle rêveur », vient d’un test de personnalité pour orientation professionnelle. Ce sont les deux personnalités type sur les six possibles qui ressortaient en ce qui te concerne. Si les gens connaissent ton côté rêveur, on a dû mal à t'imaginer rebelle.

C'est quelque chose qui est ressorti du test, effectivement. Je me rends compte quand même qu’à 43 piges, je suis moins nounours et moins gentillet que ce qu'on voudrait bien croire. Avec l’âge, j'apprends de plus en plus à dire non. J’ai des coups de gueule comme tout le monde, mais surtout, aujourd’hui, je les assume. Lorsque j'étais plus jeune, j'avais toujours cette obsession de plaire au plus grand nombre. Je voulais que tout le monde me trouve super. C’est un truc d’ado, mais qui est resté parce que je suis un ado retardé. Il est important d’exprimer ses opinions. C’est le côté rebelle. Cet état d’esprit colle aussi parfaitement à celui du rêveur. Tant que tu n’emmerdes pas le rêveur, tout se passe bien. A partir du moment, où tu lui mets des bâtons dans les roues, il doit défendre sa part de rêve. En résumé, il ne faut pas m’emmerder…

OK, le message est passé ….

Tu as compris, c’est bien (éclats de rires).

Dare signifie « Oser ». Que pourrais-tu faire par amour de la musique ?

Beaucoup de choses, je pense. Mon parcours me l'a prouvé jusqu'ici. Surtout me mettre en danger. Il est vrai que sur cet album, il y a énormément de prise de risques. Franchement, je ne suis pas convaincu que les gens s'en rendent compte à la première écoute. A titre d’exemple, je chante plus dans les basses, j’ose des reprises complètement insensées comme « Les démons de minuit ». Je peux te dire que lorsque tu t’attaques à un morceau des années quatre-vingt que ton tonton écoutait cravate sur la tête à un mariage alors qu’ici je propose une version en mode Johnny Cash, il faut oser tout de même. Plusieurs personnes m’ont aussi avoué que l’album avait des consonances à la Alain Bashung. Donc, oui, j’assume ce côté osé. On pourrait même y ajouter Joséphine, ça donnerait ‘Dare dare Joséphine’ (rire).

On aime t’entendre parler de musique avec une telle persévérance. Ce rêve de musicien te poursuit-il depuis l’enfance ?

Dès l’âge de 8-9 ans, j’ai eu envie de devenir musicien suite à une fête de famille. Je me suis surpris à chanter. J’ai vraiment le souvenir de voir toute ma famille bouche bée. C’était la première fois de ma vie que je vivais le regard émerveillé d’autrui. C’est un souvenir de môme qui ne m’a jamais quitté. Mon cousin m’avait même proposé d'intégrer son groupe et d’aller répéter les jeudis soirs. Ma mère évidemment ne me prenait pas au sérieux. C’est marrant parce que je crois qu’à partir de ce jour-là, mon destin prenait forme.

« Dusty Men » est devenu un phénomène presque par accident puisque cette chanson au départ n'était pas destinée à devenir le single de l'album « Géant ». Ne t'es-tu pas dit, à un certain moment, que ce titre était susceptible de t'enfermer dans une zone de confort dans laquelle tu aurais du mal de sortir ?

Lorsque j’ai composé cette chanson, à aucun moment je n’ai fait d’étude de marché. Jamais, je ne me suis dit ‘Tiens, je vais mettre des cowboys, ce sera sympa’. Ce succès a été le fruit du hasard. Je connaissais Charlie. Peu de gens le savent, mais il a produit l’album « Géant ». Musicalement, il a mis en forme l’intégralité du disque. A la base, ce duo ne devait pas exister. Les choses doivent rester spontanées pour conserver une certaine fraîcheur.

Cette crise sanitaire a été catastrophique pour le monde de la scène. En quelque sorte, les artistes ont été privés de leur raison d’être. Comment te sens-tu aujourd’hui ?

L’été dernier, j’avais déjà eu l’opportunité de me produire en ‘live’. Covid oblige, les concerts étaient organisés devant de petites jauges. Il y a donc un an que je n’avais pas ressenti ce plaisir de monter sur les planches. J’ai accordé un concert test, il y a deux ou trois semaines à Louvain-la-Neuve. On a joué les deux premiers titres, ensuite le public s’est mis à applaudir durant une minute. L’émotion a commencé à m’envahir et je n’ai pu retenir les larmes. Je me suis rendu compte de l’importance de la liberté. La scène constitue un trait d’union entre le public et les artistes. C’est ce que l’on appelle un art vivant et en ce qui me concerne, j’ai mal vécu cette tragédie. Je me mets aussi à la place du public. Je voulais emmener ma mère assister à un concert au cirque Royal, mais il a déjà été reporté à trois reprises. C'est quelque chose dont on a vraiment besoin. Pour répondre précisément à la question, bien évidemment que c’est quelque chose qui m'a beaucoup manqué. Le fait d’être là aujourd’hui revêt une importance toute particulière.

La liberté n’est pas encore totale. Des quotas sont mis en place, les conditions sanitaires restent strictes, le port du masque est obligatoire et la distanciation sociale devient la norme. Comment plaire aux médias et au public dans de telles conditions ? C’est presque mission impossible …

Ecoute, ça se passe très, très bien. J’ai été assez touché de bénéficier des faveurs des journaux télévisés de RTL et de la RTBF. A la sortie de l’album, la presse écrite a été très positive dès la première semaine. Tous les médias étaient unanimes pour dire qu’il s’agissait du meilleur album de Saule en ajoutant trois ou quatre étoiles sur chaque papier. J’ai eu tellement de doutes sur ce disque. Spielberg affirmait que l'intuition, c'est une petite voix qui murmure, ce n’est pas un parlophone qui hurle. Avoir écouté cette petite voix qui disait non, c'est pas bien, tu peux faire mieux, me réconforte au plus haut point. Le plus beau cadeau qu’on a pu me faire, ce sont ces retours aussi élogieux.

On le sait moins, mais tu as tourné dans ‘Une part d’ombre’, un long métrage réalisé par Samuel Tilman. As-tu l’intention de poursuivre une carrière sur le grand écran ?

Suite à cette expérience cinématographique, j'ai reçu des propositions, surtout pour le théâtre. Tourner dans un petit film resterait encore compatible avec ma carrière musicale. Cette pièce de théâtre aurait nécessité un mois et demi de répétition et un mois de représentation, sans le lundi, jour de relâche. Ce qui aurait impacté négativement ce pour quoi je suis fait, c’est-à-dire, la musique qui reste quand même ma vocation principale. Néanmoins, je ne ferme pas la porte, mais je ne l'ouvre pas non plus. Je ne suis pas à la recherche d’un rôle à tout prix. Si on vient m’en proposer un, c’est tant mieux ; si pas, tant pis. Ce n’est pas une fin en soi, bien que cette expérience restera gravée dans ma mémoire. J’aimerais, par contre, participer à l’écriture d’un scénario avec Samuel Tilman et Fabrizio Rongione dans lequel je pourrais éventuellement obtenir un petit rôle. Mais, mon souhait majeur serait de me charger de l’habillage musical. J'ai touché à un peu à chacune de ces disciplines, mais je n’ai jamais eu l’occasion de m’investir dans les trois à la fois. J’aimerais être à l’origine d’une histoire, me charger de son exploitation et de la post-production musicale. Faut-il encore déterminer le sujet ou l'angle intéressant afin d’y parvenir.

‘La magie’ est un livre que tu adules et qui traite de la gratitude. En résumé, plus on dit merci dans la vie, plus de belles choses vous arrivent. A contrario, plus on peste, plus des choses négatives vous tombent dessus. Continues-tu à écrire, au quotidien, 10 préceptes pour lesquels tu dis merci.

C'est effectivement toujours le cas. C’est devenu maintenant un rituel que j’ai encore observé ce matin. A vrai dire, je ne l’avais pas pratiqué depuis deux ou trois jours et j’ai senti que quelque chose n’allait pas. Sincèrement, c'est comme une espèce de gymnastique intellectuelle et de l'âme à la fois parce qu’elle te permet de chercher de la gratitude tous les jours et se dire ‘Tiens, qu'est ce qui s'est passé hier et à qui je peux dire merci pour ce qui s'est passé ?’. Encore, hier, j’ai participé à un concert organisé à l’arrache au Conte de Chiny. Je me suis retrouvé seul, guitare-voix, devant un parterre de 150 personnes. Et là, surprise, on m’a offert un saule en bois orné de petites lampes au néon. Je suis arrivé sur un tapis et lorsqu’elles se sont allumées, j’étais vraiment très touché. J’ai encore dit merci ce matin pour cette belle attention et à toutes ces personnes qui sont venues m’écouter. Il faut bien se rendre compte que, dans la période que nous traversons, acheter des billets, assister à un concert et soutenir des artistes, est devenu un acte de bravoure presque militant, civique et culturel.

Si tu devais te définir en un seul mot, quel serait-il ?

Fédérer ! La musique est la plus belle arme pour fédérer. Dans le cadre de cette tournée, on invite des artistes qui ne sont pas connus à monter sur scène avec nous. Ça permet de créer une dynamique. On ne le fait pas lorsque nous nous produisons en festival comme ici, mais plutôt en caravane comme dernièrement à Strépy-Thieu. J’invite aussi une association qui a œuvré dans la ville. On place un canapé VIP devant le podium et on convie 2 personnes à assister à la prestation. Ce sont donc nos invités d’un soir. Ce qui permet à ces associations de se faire connaître.

Par exemple, lorsque je me suis produit à l’Envol, je me suis lié d'amitié avec toute l'équipe. On a réalisé une ‘release party’ aux ascenseurs de Strépy-Thieu. L’équipe est venue nous aider à construire les décors. Les liens sont tellement forts que l’on pourrait les comparer à la famille. Et celle-ci ne cesse de s’agrandir parce que l’on croise des gens en route et qu’on les embarque et ainsi de suite. C’est le point de départ de belles histoires.

Dès lors, si tu devais là maintenant remercier des artistes, quels seraient-ils ?

Plein ! Depuis le début de ma carrière, j'ai fait de belles rencontres. Je pense notamment à Dominique A, qui m’a toujours soutenu dès mon premier Ep 4 titres. Honteusement, je dois l’avouer, je ne le connaissais pas. Charlie Winston m’a aussi énormément apporté. Je dirais encore Cali qui participe à l’album. Lio qui a été ma marraine et m’a assuré de son soutien sans faille. Matthieu Chedid m’a souvent sollicité pour des collaborations. Il m’a coaché en me communiquant des conseils précieux. C’est une démarche à laquelle je ne peux rester insensible évidemment. Lorsque des gens s’intéressent à ce que tu fais, c’est forcément gratifiant. Cette démarche étant sincère, sans aucune idée de calcul. Enfin, il y a aussi un tas de personnes moins connues qui ont jalonné ma carrière. Je suis conscient de la chance que j’ai eue…

Photo : Valérie Lecat

Saule

Ce soir, Saule était dans son Salon…

Température tropicale au Salon de Silly pour accueillir Saule (NDLR : idéal quand on cherche de l’ombre…) Et pour cause, le concert est soldout. C’est la quatrième fois que la bande à Baptiste Lalieu s’y produit. Faut croire qu’il s’y plait bien. Et puis, il est venu, notamment, présenter quelques nouvelles compos d’un nouvel album à paraître…  

Lisza assure le supporting act. Fondé en 2014, ce projet réunit Lisa Debauche et Vincent Liben. En 2015, lors du BSF, cette comédienne assurait les chœurs au sein du backing group de Vincent. Le couple, sur scène comme à la ville, est venu défendre son premier elpee, « La Vie Sauvage », paru en février 2017. C’est un peu le Bruxellois qui l’a poussée à se lancer dans une carrière musicale. Souvenez-vous, avant d’embrasser une carrière solo, il a milité au sein de Mud Flow, de 1994 à 2010. 

« Orphelin » ouvre le concert. Un titre douloureux mais également lumineux et aux mots empreints de délicatesse. Amoureuse des mots, passionnée de littérature, Lisa s’est détournée des pages pour écrire sa propre histoire en quelques couplets finement ciselés. Le phrasé dans sa voix est précis et épanche un sentiment de mélancolie. « Les Rives Rouges » évoque la perte de l’innocence. Les textes portent le poids des souvenirs et des sentiments douloureux. Le dialogue est permanent entre le chant et les instruments.

Lisza est accompagnée par deux excellents guitaristes. Vincent et son ami Fred, ce dernier se chargeant également des claviers. Et ce sont ces deux musicos qui assurent la rythmique des compos. Quant à Lisa, elle me fait parfois penser… à feu Barbara… qui aurait été plongée dans un environnement contemporain…  

Setlist : « Orphelin », « Cendres », « Les Rives Rouges », « La Confession » (reprise de Lhasa, « Accident », « Faux Semblants ».

Saule a composé de nouvelles chansons. Enfin Baptiste Lalieu. Il se sert du public, un peu comme un laboratoire, avant d’en réaliser les versions définitives… La dernière fois que le groupe s’était produit au Salon, il avait adopté une configuration scénique atypique et originale. En fait, il ne s’était pas installé sur le podium, mais au milieu de la salle, pour s’y entourer de l’auditoire. C’était en 2016. Aujourd’hui, il a opté pour une autre disposition. Ainsi, lorsque le set démarre, Baptiste est assis dans un sofa, planté sur une avancée scénique. Il est accompagné par son guitariste. Le duo attaque alors « Maman Seul », à la sèche. Une entrée en matière paisible et atmosphérique, au cœur d’un décor insolite.

Véritable bête de scène, Lalieu a la pêche ce soir. Et il est en totale interactivité avec son public qu’il va faire participer tout au long de son set. Mr Bio vient nous parler en toute intimité et humilité de sa crise de la quarantaine à travers ses « 40 Ans ». Un cap qui n’est parfois pas facile à vivre, car on a l’impression d’être entre deux âges…

En ‘live’ la version de « Comme » est bien nerveuse. Un morceau dont la musique lorgne vers Charlie Winston, alors que le texte est aussi soigné que chez de Dominique A.  

En milieu de set, Saule invite les rappeurs Céo et Bâti sur les planches. Et ils vont électriser la foule de leurs impulsions vocales (NDR : ces artistes apportent leur soutien à Baptiste, au projet destiné aux enfants ‘Zombie kid’, une histoire de zombies qui nous plonge au sein d’un univers effrayant, sis à la croisée des chemins de Tim Burton et de Gorillaz, mais se termine bien). Camille Bazbaz est également convié à grimper sur l’estrade comme guest, pour chanter et donner un coup de clavier. Saule va nous réserver 4 titres issus de son futur opus. Outre « Maman Seule » et « 40 ans », il interprètera encore « Troue » et « De L'Autre Côté De La Route ».

Face à un public survolté et participatif, Saule va accorder deux rappels, dont le fameux hit « Dusty Man », mais sans Charlie Winston. On soulignera, une fois de plus, la qualité du son. Saule l’a promis, il reviendra à Silly. Cool, quand on est dans son Salon…

Setlist : « Maman Seule », « Je Reviens », « Mieux Nous Aimer », « Delove Song », Type Normal », « Comme », « (Elle Sait) LC », « Eclaircie », « 40 Ans », « Des Mots », « Troue », « Infini Solitude », « Personne », De l’Autre Côté De La route ».

Rappel 1 : « L’Homme Bio », « Inventaire », « Breath ».

Rappel 2 : « Dusty Man », « Silent ».

(Organisation : Silly Concerts ASBL)

Saule

Un cowboy au grand cœur

Écrit par

Celui qui n’a pas entendu parler de la sortie du second album de Saule vit en ermite. Impossible de passer à côté, Saule est partout ! Un article dans Le Soir, Télémoustique, Le Vif/L’express, Rif Raf pour n’en citer que quelques-uns. Une interview sur PureFM, une autre à la télé, accordés au cours de ces dernières semaines, il aura fait parler de lui ! La présentation officielle de cet opus au public a eu lieu ces 13 et 14 février à l’Orangerie du Botanique.

Après le succès de « Vous êtes ici » sorti en 2006, Saule, accompagné par un septuor qui répond au nom poétique ‘les Pleureurs’, nous convie à la découverte de son nouveau spectacle. Enrichi par l’expérience de sa tournée mise en scène par Franco Dragone, cette fois-ci, c’est à la créativité de l’équipe de « Requiem 4 TV » qu’il a laissé les pleins pouvoirs à l’illustration en image des chansons qu’il a écrites.

La projection vidéo sur une toile blanche faite de linges blancs suspendus à des fils par des pinces à linge interpelle. Le décor est minutieux, la salle remplie, le public impatient. Saule est un artiste entier. Il offre de ‘la poésie humble’. Des textes nouveaux qui dévoilent un peu plus sa sensibilité. « Sidonie », « Rupture », « Saule 2 » sont mélancoliques et se posent délicatement comme une plume qui atterrit sur le sol. Son single « Personne », interprété sans Dominique A, est rock n’ roll. Faut dire que les riffs de grattes (4 guitares et 1 basse) prennent le dessus. Saule dira ‘c’est un peu comme la compagnie créole ici’ ; les musiciens, qui en général restent statiques, bougent et s’échangent régulièrement les instruments.

Une autre originalité du concert, « La Java des Squelettes », titre choisi par Saule parmi les nombreux écrits qu’il avait reçus suite au concours lancé sur ‘Facebook’ fin de l’année dernière. Le principe était simple. Il suffisait d’envoyer un texte et espérer être sélectionné. L’heureux élu recevait alors une invitation pour venir partager aux côtés de Saule, l’interprétation de cette compo arrangée par les Pleureurs. Une occasion à partager sur les planches du Bota. Eric Charlier, et son groupe Bartaba, se sont montrés discrets ; mais ils ont relevé le défi. Une expérience unique qu’ils ne sont pas prêts d’oublier.

Le show prend fin sur « Nanana », plage n°7 de cet opus « Western » ! Un rappel incontournable pour prolonger le plaisir en achevant cette prestation par l’un de ses succès « Tête ailleurs ». Saule s’adresse de plus en plus au grand public, tout en se gardant de rester authentique. Un style qui se veut bon enfant, issu d’une cuvée toujours aussi prometteuse. Il sera d’ailleurs en première partie de Benabar sur une quinzaine de dates en France.

Organisation Botanique

 

 

Saule

Vous êtes ici

Écrit par

Que de fraîcheur ! Baptiste Lelieu, alias Saule, nous livre un impressionnant premier ouvrage, à la hauteur de la nouvelle vague française, voire supérieur. Léger, délassant et d’une quiétude à faire oublier le temps qui passe, « Vous êtes ici » redéfinit le paysage musical de nos plates contrées. Plus besoin de tendre l’oreille du côté français pour entendre des textes qui ont un véritable sens. Qu’il offre une ode de toute beauté à « Madame Pipi » ou se moque gentiment des victimes du syndrome de « Peter Pan », Saule fait toujours preuve d’un humour délicat et subtil. Même lorsqu’il s’insurge contre « Murphy » et sa loi à deux balles ou contre les « Boss » qui emmerdent leur monde. Auditivement plus agréable qu’un Vincent Venet ou un Jeronimo, cette première œuvre est la bonne surprise printanière. Que les artistes qui rament se rassurent et remercient Saule et ses pleureurs, « Vous êtes ici » est le signal que la nouvelle vague belge est fin prête à bourgeonner. Un disque à écouter sans modération et un très bon départ pour ’30 février’ le nouveau label de Bang! qui compte également dans ses rangs Été 67. A surveiller à la loupe.