Pas d’amis, pas de douleur pour Johnnie Carwash…

« No Friends No Pain », c’est le titre du nouvel elpee de Johnnie Carwash. En attendant, il nous en propose un extrait, sous forme de clip, « Aha (it's ok) ». Ballade pop façon The Drums, « Aha (it's ok) » est un morceau mélancolique qui a conservé la…

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Glass Beams signe chez Ninja Tune

Glass Beams, groupe énigmatique établi à Melbourne, s'inspire de son héritage indien, infusant son psychédélisme serpentin d'instrumentations cosmiques et de polyrythmies du monde. Son premier album, « Mirage », enregistré en home studio, est une fusion…

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The Strokes

The New Abnormal

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Les Strokes sont de retour, quatre ans après avoir publié l’Ep « Comedown machine » et sept longues années après avoir gravé leur dernier elpee, « Future present ». Faut dire qu’au cours de cette période, tous les musiciens se sont concentrés sur leurs propres projets.

Produit par Rick Rubin (AC/DC, Johnny Cash, Kula Shaker, Metallica, Public Enemy, Red Hot Chili Peppers, The Mars Volta, Tom Petty, etc.) « The New Abnormal » constitue donc le sixième opus du combo new-yorkais.

Entre crooner et falsetto, la voix de Casablancas n’a jamais sonné aussi juste. Même que parfois, quand il monte dans les aigus, on a l’impression qu’il emprunte les inflexions de Kelly Jones (Stereophonics) voire de Rivers Cuomo (Weezer). Et les ballades lui donnent l’opportunité de bien la mettre en exergue. Pas toujours sur une expression sonore géniale, il faut le reconnaitre. Notamment lorsqu’elle abuse de l’électro. M’enfin, c’est dans l’air du temps. Serait-ce un coup du magicien Rubin ? Autre bonne nouvelle, la conjugaison de grattes entre Albert Hammond Jr et Nick Valensi est toujours aussi efficace, lorsqu’elles se manifestent, bien évidemment…

Inégal, le long playing recèle cependant quelques titres de bonne facture, et tout particulièrement lorsque les Strokes font du Strokes. Et là, ça vaut le coup ! A l’instar du bien balancé « Why are Sundays so depressing », de l’enlevé « Bad decisions » dont la mélodie rappelle le « Dancing with myself » de Generation X », groupe légendaire au sein duquel a milité Billy Idol, alors que celle d’« Eternal Summer », entre disco, post punk et prog rock semble à la fois hantée par Psychedelic Furs (« Ghost in you » ?) et le Pink Floyd de Roger Waters… 

The Strokes

L'ouragan Strokes

C'était le concert le plus attendu de ce début d'année, et pour cause : l'ouragan Strokes déboulait enfin sur notre petit royaume, après des mois d'attente et de surenchère médiatique, alors que le disque trouve seulement maintenant sa place dans les hits parade. On a déjà tout dit et tout écrit sur les Strokes : révélation de l'année 2001, sauveurs du rock, nouvelles stars (r)allumeuses de la flamme CBGB,… Autant dire que c'était la foule des grands jours qui se pressait dans le hall de l'AB, de la bimbo m'as-tu-vu au vieux rockeur venu prendre un bain de décibels et de jouvence.

En première partie, le duo électro-cheap Stereo Total donnera sa version trash d' ‘Un gars, une fille’, mélangeant pop francophile et synthés vintage dans un joyeux bordel rétro futuriste, comme si Bécassine flirtait avec Albator en dansant sur Fisherspooner dans une boîte SM.

Quant aux Strokes, eh bien… C'était gargantuesque. En une heure, l'ouragan aura tout dévasté sur son passage, laissant un public pantois et ravi, exténué par tant d'énergie, impressionné par tant de maîtrise. Sans pause ni commentaires, les 5 membres soudés du groupe enchaînent les chansons à la vitesse V-V', de " Hard to explain " à " Is This It ", avec des pics d'éclate et de décharge électriques pendant " New York City Cops ", " Last Nite " et le final, proprement stupéfiant de hargne, " Take it or leave it ". Deux ou trois inédits auront quand même calmé le jeu, dont une première écoute laisse perplexe mais pas inquiet : les Strokes tiennent bien le rock par le bon bout, et nous avec. De là à dire qu'il s'agit d'un groupe fait pour durer et non d'un buzz éclair, il y a quand même de la marge… Mais le rock n'est-il pas par essence éphémère, ses artistes cultes traversant son histoire tels des étoiles filantes qui disparaissent au moment où on croit les apercevoir ? Take it or leave it, disent les Strokes aux indécis de la salle, l'œil goguenard devant ce grand cirque du rock'n'roll dont ils sont à la fois les auteurs et les victimes. Mais n'est-ce pas jubilatoire de se laisser aller, parfois, à tant de hardeur juvénile et salvatrice ? Les Strokes, eux, l'ont bien compris.

The Strokes

Comedown Machine

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Quand on évoque les Strokes, on pense inévitablement à leur incontournable opus « Is This it ? ». Et pourtant, sa date de sortie, remonte déjà à 2001. Dès lors, on est en droit de se demander ce que le groupe new-yorkais peut encore apporter, surtout quand on sait qu’il n’a plus rien à prouver. On s’en doute, plus jamais ces golden boys ne parviendront à publier une œuvre de cette trempe ; néanmoins Julian Casablancas et ses complices possèdent suffisamment de talent pour pondre des disques plus qu’honorables sans pour autant se planter…

« Comedown Machine » constitue déjà leur 5ème elpee.  Et à l’instar de Phoenix, sur leur tout récent « Bankrupt ! », les Strokes n’ont pas peur de flirter avec le mauvais goût. Les influences 80’s sont de toute évidence assumées (« Tap Out ») et les claviers se trahissent magnifiquement putassiers (« One Way Trigger »). Comme par magie, les lignes de guitares ciselées de Nick Valensi (« 80’s Comedown Machine »), la voix nonchalante de Julian Casablancas –qui ose monter dans les aigus– ou la rythmique métronomique de Moretti, permettent aux Américains de ne jamais perdre leur légendaire classe. Malgré quelques pâles resucées de leur illustre passé (« All the Time ») et nonobstant cette faculté à jongler aux équilibristes entre rock (« 50/50 ») et guimauve (« Slow Animals »). Pourtant, la formation –plus toute jeune, il faut le souligner– est au sommet de son art lorsqu’elle parvient à se réinventer ; à l’instar de « Welcome to Japan ». Ce qui explique pourquoi on n’est pas encore prêt à laisser tomber les Strokes…

 

The Strokes

Angles

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Difficile de manifester une once d’objectivité quand on aborde les Strokes. Faut dire que les New-yorkais ont commis un opus séminal en 2001, « Is This It ? », un disque d’ailleurs sacré album de la décennie par le NME. Par la suite, le groupe a publié deux elpees d’honnête facture, « Room On Fire » et « First Impressions of Earth » ; mais surtout les musicos se sont éparpillés au sein d’une multitude de projets solos, il faut l’avouer, pas toujours bien inspirés. Une situation qui avait quelque peu dissipé notre attention vis-à-vis du gang de Julian Casablancas.

Avant de passer à l’écoute de cet d’« Angles », j’étais quelque peu circonspect. Et pour cause, depuis quelque temps circulent des rumeurs de dissensions entre le leader et le reste du groupe. Les sessions d’enregistrement se seraient même déroulées, à distance, entre New-York et Los Angeles. Pas vraiment l’idéal pour la cohésion…

Verdict ? « Angles » est un disque qui souffle le chaud et le froid. Il recèle ainsi l’un ou l’autre titre enthousiasmant, mais surtout (NDR : la plupart du temps ?) des plages totalement anecdotiques…

Pourtant, l’elpee s’ouvre par l’excellent « Machu Picchu », un titre accrocheur digne de figurer sur le premier album. La basse très souple et 80’s de Faiture soutient la voix nonchalante de Casablancas et les guitares légères de Valensi. Imparable ! Les choses se compliquent dès le basique « Under Cover of Darkness ». A cause de cette horrible ligne de gratte. Et puis du singulièrement électronique « You’re So Right » qui singe maladroitement Radiohead. A côté de la plaque ! Nonobstant sa sympathique mélodie folk, « Taken for a Fool » s’avère un peu léger pour les Strokes, alors que « Game », caractérisé par ses accès électro totalement inutiles, rappelle l’elpee solo de Casablancas. Et on n’attend plus grand-chose du long playing, après s’être farci l’insipide « Call Me Back ». C’est à cet instant que les Yankees dégainent « Gratisfaction » de leur arsenal sonore. Un morceau qui rappelle quand même que le combo ne manque pas de talent. Pourvu simplement qu’il se fasse un peu violence. Cette plage enrobée de chœurs et soulignée par sa mélodie sautillante, en est d’ailleurs une belle illustration. Ténébreux, indolent et confus, « Metabolism » retombe dans ses travers avant que « Life is Simple in the Moonlight » retrouve un peu de lumière. Une dichotomie finale à l’image d’un groupe perdu et ne sachant plus trop à quel Saint se vouer pour satisfaire ses fans…

Bref une grosse déception, surtout quand on sait que le disque va à peine au-delà des 30 minutes. Il y a bien deux éclairs de génie (« Machu Picchu » et « Gratisfaction »), l’une ou l’autre piste plus honorable, mais le constat est amer : les New-Yorkais sont en panne d’inspiration. Finalement, il serait peut-être préférable que l’équipage quitte le navire avant qu’il ne coule définitivement.

Lien iTunes ici 

The Strokes

First Impressions of Earth

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Cinq garçons doués, des noms sur mesure pour se tailler une place dans les encyclopédies du rock : Julian Casablancas (chant), Nick Valensi (guitare), Fab Moretti (batterie), Nikolai Fraiture (basse) et Albert Hammond Jr. Mais est-il encore nécessaire de les présenter ? Depuis les attentats du 11 septembre, les médias évoquent davantage les Strokes que Ben Laden. L’embrasement médiatique provoqué par l’initial « Is This It » est vite retombé sur les petites converses du quintet new-yorkais. Au lendemain des tremblements sonores engendrés par « Someday », « Last Nite », « Take it or Leave it », la vie des Strokes avait changé. C’était difficile à expliquer, « Hard to Explain » qu’ils chantaient. Sans l’aide de personne, ces enfants de la Grosse Pomme relançaient le rock : une mode désuète, un genre plongé dans la pénombre des projecteurs braqués sur une musique désincarnée. Les Strokes, un look, des mélodies, une attitude. Deux ans plus tard, « Room on Fire » est attendu au tournant, forcément. La critique est sévère. Ce deuxième album valait pourtant son lot de magie. Aujourd’hui, les Strokes reviennent et confessent leurs « Premières Impressions de la Terre » par le prisme d’une subtile métaphore. « First Impressions of Earth » retrace, en effet, les premières sensations du succès traversé par les Strokes. A cet égard, les paroles de Casablancas demeurent sans équivoque. ‘Tout le monde me regarde mais ce n’est pas évident de rester debout, sous ses lumières, dans l’attente d’un peu d’action’ (« Juice Box »), ‘Je les déteste tous, je me hais de les détester, alors je bois un peu plus, et je les aime tous, alors je bois encore, et je les déteste encore plus qu’au début’ (« On The Other Side »), les exemples sont légion. Caché derrière sa première personne du singulier, Julian répertorie ses mésaventures, les revers d’un triomphe international qui, dans un groupe, peut avoir des retombées mortelles. Musicalement, le troisième disque des Strokes ravive une flamme éteinte depuis « Room on Fire ». Les mélodies éclatent ici et là, fulgurance sonore et bravade de riffs sans concession. Mais attention, au risque de replonger dans les tréfonds de la critique, des jugements hâtifs qui avaient rangé le deuxième album des New-yorkais dans le bac recalé, « First Impressions of Earth » ne s’apprivoise pas sur une longueur. Après plusieurs écoutes, seulement, ce disque devient le meilleur ami du mélomane. Tout est bon à prendre. Même l’intro de « Juice Box » piquée au « Brand New Cadillac » des Clash (NDR : ou aux B-52’s, ce n’est pas encore très clair) en devient attachante. La grande force des Strokes est de retour : la mélancolie rageuse de Casablancas et sa nonchalance énergique viennent épouser les contours de riffs primitifs, tellement plaisants, flamboyants. Les guitares, justement. Plus en avant, elles appuient les courbes vocales de Julian qui, bien souvent, abandonnent son traditionnel filtre de distorsion. Une gratte gravée des initiales de Nick Valensi vient d’être lancée sur le marché. Cette apparente arrogance commerciale se légitime amplement dès l’entame du solo de « Vision of Division » où Nick tricote les cordes de sa guitare, à l’instar d’un improbable Dick Dale. Plus surprenant, Fab s’efface un instant de l’univers idyllique esquissé par les Strokes au profit d’une boîte à rythmes. Tel un crooner, Julian prêche ainsi son imperméabilité à la célébrité sur « Ask Me Anything » : ‘Je n’ai rien à donner, aucune raison de vivre, mais je me bats pour survivre, je n’ai rien à cacher’. Alors, « Is this It » ? La question que tous les observateurs sont en droit de se poser. Est-ce le plus grand album de rock de tous les temps ? Certainement pas. Les Strokes sont déjà confortablement assis dans l’histoire et une simple impulsion leur suffit pour lâcher un album redoutable. « First Impressions of Earth » est le disque de la semaine, du mois. L’année, elle, attendra.

The Strokes

Is this it

Écrit par

Ce disque vient d'être plébiscité meilleur album de l'année, dans le NME. Etonnant, lorsqu'on sait que ce quintet ne compte qu'un peu plus de deux années d'existence. Mais il faut croire que les vertus du rock 'n roll sont immortelles ; et que nonobstant ses cinquante balais (NDR : le rock' n roll, hein !), il séduit toujours un large public. Rock 'n roll dans les lyrics et l'attitude, tout d'abord. Certains diront peut-être punk, mais c'est du pareil au même ! Cette bande de trublions n'hésitant pas à vilipender tout ce qui touche à l'establishment. Et en particulier les forces de l'ordre de New York. Le titre " New York city cops ", s'est même vu soustrait de l'opus aux States, peu de temps après les événements du 11 septembre. Il figure cependant toujours sur la version destinée au Vieux Continent. Rock 'n roll à cause de leur musique. Enfin, les puristes me rétorqueront garage rock ! Parce qu'on n'y retrouve aucun artifice technologique. Juste deux guitares, une basse, une batterie et un chanteur. Et comme le groupe nous vient de New York, il n'est guère étonnant que des mythes comme le Velvet Underground, Television ou Sonic Youth exercent une influence majeure sur la musique des Strokes. Mais également la scène urban rock de Detroit de la fin des sixties. Et je pense ici tout particulièrement à MC5 et aux Stooges. La voix de Julian Casablanca cumulant d'ailleurs le timbre de Lou Reed et les inflexions d'Iggy Pop, mais sans l'amplitude. Pas de solo de guitare intempestif, mais des cordes de guitares qui grattent, qui hoquètent ou jacassent, en s'appuyant sur une section rythmique rythm'n blues à coloration ‘motown’. Un sens mélodique particulièrement contagieux, opérant régulièrement une fusion entre celui des Smiths et du Jam. Et puis un groove qui évoque instantanément " Street fighting man " voire " Jumpin' Jack flash " des Stones. Les Stokes viennent de frapper un grand coup !…