Steve Wynn fait ce qu’il faut…

Le dernier elpee de Steve Wynn, "Northern aggression" remontait à 2010. Son prochain, "Make It Right", paraîtra ce 30 août 2024 et coïncidera avec son nouveau livre de souvenirs ‘I Wouldn't Say It If It Wasn't True’ (Jawbone Press). Lors des sessions, il a…

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La douce fantaisie de Spell Trouble…

Maximilan Seifert, aka Spell Trouble, est un musicien établi à Berlin. Son nouveau titre, « Soft Fantasy », constitue le deuxième d'une série de morceaux qui seront publiés cette année sur le label suisse Irascible Music. Sur « Soft Fantasy », il ne s'agit…

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Hella

Tripper

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« Tripper » constitue le cinquième album d’Hella. Il met fin à quatre années de silence pour le duo de Sacramento. Enfin, pas tout à fait, puisque durant cette longue période, les deux enragés n’ont quand même pas chômé. Zach Hill (NDR : le chevelu derrière les fûts) a ainsi multiplié les collaborations et projets divers avec plus ou moins de réussite. Quoique les plus expérimentaux, notamment opérés en compagnie d’Omar Rodriguez Lopez, ne laisseront pas de souvenir impérissable.

Ce nouvel opus était donc l’occasion pour la paire de remettre les points sur les ‘i’. De remettre les pendules à l’heure, si vous préférez. Ce que Hella est parvenu à faire en publiant ce « Tripper ». Fini les plaisanteries de mauvais goût. Les Californiens ont décidé de refaire de leur ville, le centre névralgique du math-rock en duo !

Le tandem pète la forme. Zach Hill démontre une nouvelle fois sa dextérité aux drums. Tout en conjuguant vélocité, nuance et puissance. Difficile de suivre le rythme, d’ailleurs, tout au long de ces dix morceaux de cet elpee

Hella parvient, dans la limite du possible, à maintenir ses pulsions dévastatrices et reste toujours dans la limite de l’audible. Le tempo finit toujours par s’emballer et lorsqu’il est interrompu un bref instant, c’est pour repartir de plus belle et de manière plus brutale. Néanmoins, impossible pour nos deux lascars de ne pas déraper instinctivement, mais brièvement, dans le démonstratif. On ne leur en voudra pas pour autant ! Chaque morceau construit même sa petite mélodie (parfois bien cachée il faut l’avouer).

« Tripper » est l’un des meilleurs albums jamais enregistré par Hella. Si vous aimez le genre, vous ne pourrez qu’y adhérer. D’ailleurs, peu de formations françaises, sont jusqu’à présent, parvenues à atteindre une telle dimension. Ils ne peuvent d’ailleurs qu’en prendre de la graine !

 

Idaho

You were a dick

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Fondé en 1991 par Jon Berry et Jeff Martin, Idaho est depuis la mi-nineties, le projet du dernier cité, même s’il lui arrive de solliciter le concours de l’un ou l’autre collaborateur, pour bosser en studio ou partir en tournée. Un musicien dont la particularité est le recours à une guitare qui ne compte que 4 cordes (NDR : Joni Mitchell et Steely Dan se servent également d’un modèle semblable). Si Idaho est notoire pour son slowcore, au fil du temps, sa musique s’est quelque peu libérée de ses principes. Notamment depuis que l’artiste a tenté de se lancer dans la bande sonore pour le cinéma et la TV (NDR : pas une réussite, il faut le reconnaître). On retrouve d’ailleurs un instrumental du style sur son nouvel opus, « The serpent & the shadow ». Et puis bien sûr des compos naturellement lentes. Tramées le plus souvent sur une ligne de piano sonore ou une texture de cordes de sèche. Mais le plus intéressant procède de cet éclectisme, auquel il ne nous avait pas habitués. Elevant même le tempo. A l’instar de  « Up the hill », sorte d’Echo & The Bunnymen sous perfusion electro, de l’excellent « The space between », du versatile “A million reasons” ou encore du final “What was that?”, caractérisé par ses cordes bringuebalantes (Durutti Column ?) Tâtant même de la soul. Sur « Weight is down », plage imprimée sur un mid tempo, parcourue d’accords de piano électrique, au feedback parfaitement maîtrisé et aux arrangements luxuriants. Des arrangements disséminés parcimonieusement, tout au long de l’elpee. Parfois électro. Un coup de cœur ? Le morceau d’ouverture et titre maître. Une compo qui aurait pu figurer au répertoire d’American Music Club. Même la voix de Jeff emprunte le timbre de Mark Eitzel. Et pour que votre info soit complète, sachez que Jeff Martin a enregistré ce huitième opus dans son home studio, à Laurel Canyon (NDR : c’est sur les hauteurs de L.A.) et n’a reçu le concours que d’Eleni Mandell aux backing vocaux. Pour le reste, il a tout assumé en solo. Comme d’hab !

 

Yves Jamait

Saison 4

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Quatrième album en 10 ans de carrière pour ce chantre de la chanson française. Quelques chiffres : 3 albums, trois fois disque d’or, 250 000 disques vendus, plus de 500 dates de concert, 400 000 spectateurs.

Pourtant cet artiste reste injustement méconnu aux yeux du grand public…

Découvert par Patrick Sébastien (tout arrive) grâce au merveilleux et poignant ‘Dimanche (caresse-moi)’, Yves Jamait est illico considéré comme un futur grand de la scène hexagonale. Cependant, quelques mois après avoir décroché ce succès télévisuel, il retombe dans un anonymat que seuls les plus branchés de la langue française fréquentent. De ce même monde sont issus des formations telles que Debout sur le Zinc, Les Orgues de Barback et bien d’autres encore. En un mot, ceux qui n’ont pas les honneurs des plateaux TV.

« Saison 4 » constitue le dernier-né d’une famille… de quatre ; et il est évident qu’à 50 ans, Jamait est maintenant au sommet de son art. Sa voix est rocailleuse. Ses paroles et ses musiques swinguent. Bref, il nous enchante et nous touche au plus profond de notre âme. Poète et chanteur, il reste égal à lui-même distillant des perles de vie, des gouttes de bonheur, en évoquant le temps qui passe, l'enfance, les amours déçus, la fadeur du quotidien ou l'inévitable bistrot. Des chansons qui viennent des ‘tripes’, en quelque sorte. Tout en préservant un label de qualité, phénomène plutôt de plus en plus rare, aujourd’hui…

Les rythmes de valse ou manouches sont toujours le fil conducteur de la musique à Jamait. Mais cette fois, les accordéons et les sonorités acoustiques côtoient les guitares électriques ; car le rock gouailleur et le reggae font leur apparition pour envelopper ses textes à la poésie populaire.

« Saison 4 » est un album de grande qualité, de la très grande chanson française.

Pour les ignorants qui ne demandent qu’à être convaincus, je vous invite à jeter un œil sur : http://www.youtube.com/watch?v=QJBQ1NN94JU

Excellent !

 

Kammerflimmer Kollektief

Teufelskamin

Écrit par

Le Kammerflimmer Kollectief est, comme vous doutez, un groupe allemand… Une joyeuse bande mixant le free-jazz, la noise et la musique électro expérimentale. Fondée en 1997, la formation est responsable de 8 albums à ce jour. Les 10 titres de leur nouvel essai, « Teufelskamin », reflètent la liberté totale accordée aux musiciens lors de l’enregistrement de cet opus. L’impro y est une constante ; entre les solos de saxes détraqués (« The People United Will Never Be Defeated »), l’accordéon, les guitares bruitistes (« Teufelskamin Jam #1 ») et même les nuées de cordes. Des mélanges de genres on ne peut plus surprenants, qui atteignent le summum sur « Never Collapse, Always Dazzle ! », lorsqu’un vocodeur s’invite dans un climat psychédélique traversé par un souffle d’americana. Dommage que les vocaux d’Heike Aumüller soient aussi glaciaux. Ils se révèlent même néfastes à l’ensemble, et confèrent parfois une dimension soporifique à certains morceaux (« Shangrila », « Teufelskamin Jam #2 »). Tout en affichant une parfaite maîtrise dans ses expérimentations sonores, K.K. semble prendre son pied. Et n’invite pas, en général, le mélomane au farniente (« Nearly Able to Fly ») ! Quoique, cet esprit jazz-café, peut devenir, au fil de l’écoute, un peu lassant…

 

Keiki / Bee and Flower

Split 10"

Écrit par

‘222’ serait-il devenu le nouveau chiffre fétiche du diable ? Pour célébrer ses deux années d’existence, le label belge Cheap Satanism a en effet décidé de sortir deux splits/Ep consacrés chaque fois à deux groupes issus de son écurie, invités à proposer deux de leurs compos. Le premier proposé par la microstructure bruxelloise est partagé entre le duo bruxellois Keiki (également pilier du label) et le combo américano-berlinois Bee and Flower. Devrait suivre une plaque consacrée à nos Joy as a Toy et aux Italiens de Germanotta Youth (impliquant Massimo Pupillo de Zu).

Pour Keiki, ce disque constitue une sorte de récréation ludique avant la prochaine sortie de son troisième elpee, « Popcorn from the Grave ». Hanté par leur spoken word si singulier et nourri aux guitares stridentes, noisy et minimalistes, le ‘satanic-pop’ bon marché de ces vétérans fait à nouveau mouche. Et Pete Simonelli d’Enablers est venu apporter son concours au second morceau, « Full Body Wolf ».

Le rock de Bee and Flower est teinté d’accents pop (« Jackson ») ou cinématographiques (« You’re Not the Sun »). Deux titres plus légers, mélodieux, aux vocaux délicats, mais aux guitares distordues ainsi qu’aux textes dérangés, qui figureront sur leur prochain long playing, « Suspension ». Il règne d’ailleurs, tout au long de ces plages, une atmosphère étrange, mélancolique et même malsaine…

 

Kraak & Smaak

Electric Hustle

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« Electric Hustle » constitue le troisième opus du trio hollandais Kraak and Smaak. Ce nouvel album se différencie des précédents car il se veut plus minutieux au niveau de la recherche d’arrangements sonores. Des rythmes entraînants mêlant la house, l’électro, la soul et le funk. Un cocktail détonnant puisqu’il pourrait tourner toute une soirée et combler les âmes festives sur la piste du dancefloor.

« Call up to heaven » ouvre l’elpee, dans un style proche de la regrettée Amy Winehouse, tant vocalement qu’instrumentalement. De quoi démarrer de manière simple et glamour.

Vient ensuite le temps d’enchaîner sur des rythmes plus soutenus, susceptibles parfois de nous replonger dans les années 90, comme le fait si bien « Let’s go back » ou encore « Hold back love ».

Le nom du groupe colle parfaitement à leur style : il crée une fissure dans l’electro pour nous permettre de savourer le goût de leur genre musical si riche et varié.

« Electric Hustle » c’est un peu comme un arc-en-ciel. Chaque chanson reflète sa propre couleur ; et l’ensemble illustre un joli assemblage de variétés sonores et colorées. En outre, les compos accrochent facilement l’oreille ; et il n’est pas rare qu’on se surprenne à fredonner un refrain, après avoir écouté le Cd

Si un album électro pouvait apporter instantanément apporter de la bonne humeur, ce serait celui des Kraak and Smaak.

 

Aube Lalvée

I Am

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Echouées sur les rives d’un fleuve tortueux et agité que l’on nomme la vie, les chansons d’Aube Lalvée ravivent à elles seules un concert d’émotions diverses auxquelles il est impossible de rester insensible.

Tombé dans le creux de mon oreille une froide journée de mars, l’album « Souls to the wind » avait éveillé en moi un émerveillement que je me suis empressé de vous faire partager (voir chronique découvertes).

Aujourd’hui paraît la suite. « I Am », tel un manifeste, le titre de cet elpee inscrit ses trois lettres au firmament des albums à la grâce intemporelle.

C’est que pris à la gorge dès les premières envolées de « Something simple », escaladant la ligne de basse sombre qui nous emmène vers des cimes majestueuses, il paraît évident que nous tenons là un album de très grande facture, intemporel, somme toute un classique.

Rythmiques et mélodies portent la voix sublime de cette artiste que l’on rêverait de voir éclater au grand jour et que pourtant, paradoxalement, on souhaiterait garder jalousement comme un trésor au fond de son jardin secret.

Poignantes mais non grandiloquentes, avec justesse et sensibilité, les chansons d’Aube L dépeignent un univers à la fois sombre et lumineux, à la fois triste et empli d’espoir.

Le frisson parcourant mon épine dorsale à chaque nouvelle écoute, je goûte pleinement ce fruit suave et m’enivre de ces atmosphères tourbillonnantes avec un plaisir sans cesse renouvelé.

Les racines de cet album poussent dans une terre nourrie de larmes, s’entrelacent dans une étreinte venimeuse et s’étendent à l’infini.

« We never walk alone » et son piano paradant au devant d’un beat martial indique un chemin vers les étoiles, qu’emprunteront seulement dans un premier temps les plus hardis d’entre vous, ceux avides de belles découvertes.

Les mots ne sauraient décrire pareil univers, seule sa musique le peut.

Donc je me tais…

A voir absolument le 03 décembre au Windows, à Bruxelles.

 

Loch Lomond

Little me will start a storm

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Loch Lomond a plusieurs significations différentes: lac d’Ecosse ou whisky, écossais également, adulé par le capitaine Haddock (décidément on ne peut échapper à Tintin et ses compères pour le moment). Mais c’est aussi un groupe originaire de Portland.

Leur nouvel album « Little me will start a storm » balance entre des morceaux à la limite du ringard et des pistes d’une profonde intensité. « I Love Me » est, à ce titre, un exemple frappant. Loin de la puissante et abondante musique électrique des temps modernes, les Américains ont de quoi renvoyer quelques formations à leurs études. Au fil des mélodies de plus en plus prenantes, ce côté qui paraissait ringard et dépassé disparaît. Il laisse place à une qualité extraordinaire qui devrait faire de « Little me will start a storm » un des grands albums pop de l‘année. Il offre du rêve, du plaisir, de la volupté… Le summum est atteint par « TIC ». Il est plus enivrant que tout un lac de whisky dans lequel plongerait n’importe quel marin sans aucune hésitation. Une force que j’ai jusqu’à présent retrouvé dans peu d’œuvres musicales. Surtout qu’elle ne dépend pas d’un seul titre mais d’un ensemble époustouflant. Mais trêve de bavardages, je retourne à l’écoute de ce séduisant album et vous conseille de faire de même.

 

Oh La La !

Oh La La !

Écrit par

Oh la la… Dès la plage d’ouverture du premier LP, on repère instantanément l’influence majeure du duo mené par Natasha Le Jeune, ex-AS Dragon, et Benjamin Lebeau , membre de The Shoes : The Kills. Le côté pop électronique en plus. L’intérêt en moins. Oh La La !, c’est l’ennui ferme. Il y a bien du potentiel sur deux ou trois morceaux. Et s’il faut les citer, on pointera « Oser », « Not In the Mood » et « Tomorrow » qui entrent sans problème dans la catégorie pouce dressé.

Malgré ses flagrants emprunts à Metronomy, on évoquera également le beat entêtant et les textes subversifs du morceau « Un poing c’est tout » rehaussé par la collaboration sympathique de Katerine. Ailleurs, on a du Yelle (« Carmen »), du The Kills circa « Midnight Boom » (« Relax »), du Kills tout court (« Nu dans ton jean ») et du Rita Mitsouko (« Goodbye Superman »). Du coup, pas la peine de chercher la marque de fabrique d’Oh La La ! Elle est tout simplement inexistante. Même les deux rigolos de Sexy Sushi peuvent dormir sur leurs deux oreilles.

 

Pitbull

Planet Pit

Écrit par

Il y a de ces disques qui, à peine atterris sur votre bureau, vous incitent à grimacer. Alors lorsqu’il s’agit d’une œuvre de Pitbull, la grimace est d’autant plus accentuée. Le responsable d’une ribambelle de hits aseptisés dont les insupportables « I Know You Want Me (Calle Ocho) » et « Hotel Room Service » revient pour sa –déjà– cinquième livraison. Armando Christian Pérez, découvert lors de la sortie du second LP intitulé « El Mariel », pourtant relativement respectable, est très rapidement tombé dans le mercantilisme pur jus en publiant coup sur coup des œuvres vidées de toute subtilité et d’âme. « Planet Pit » s’inscrit directement dans cette catégorie. Mais il y a un ‘mais’. Parce qu’à force de camper sur ces positions, votre serviteur s’est bien fait avoir. D’abord récalcitrant, c’est douloureusement que le disque a été glissé dans la platine. Après quelques écoutes partielles, j’ai commencé à fredonner certaines mélodies tirées de la galette jusque dans mon sommeil. Et avant même de m’en rendre compte, j’étais pris dans les filets du bonhomme et envoyé à vitesse grand V sur la ‘Planet Pit’.

Car même si ses morceaux sont certes dignes d’une bande-son de séance d’aérobic ou du Carrefour Express du coin, le gars sait exactement comment s’y prendre pour faire mouche. Des inévitables singles « Give Me Everything » et « Rain Over Me » à « Something For The DJ’s » en passant par les remuants « Took My Love », « Come N Go » et un « Shake Senora » estival (morceau basé sur un sample d’un morceau d’Henry Bellafonte), Pitbull s’avère être un véritable roi des pistes de danse ‘grand public’. Et ce public, le rappeur originaire de Floride le met dans la poche grâce à une large palette d’invités (Marc Anthony, T-Pain, Kelly Rowland, Enrique Iglesias, Afrojack, Chris Brown, Jamie Foxx, etc.). Sans ces derniers, le Pitbull ne serait d’ailleurs qu’un toutou inoffensif auquel personne ne prêterait vraiment attention. « Planet Pit » est certainement le disque le plus représentatif de la scène commerciale du moment. Mais bien qu’on se laisse prendre au jeu assez facilement, l’euphorie n’est que purement passagère. 

 

Rumble In Rhodos

Signs of Fervent Devotion

Écrit par

Derrière Rumble In Rhodos se cachent cinq Norvégiens déchaînés. Ils avaient effectué leurs débuts en 2006, en publiant « Own Me Like The City ». « Intentions » lui avait succédé en 2008. Cette fois, le groupe d’Oslo montre des « Signs of Fervent Devotion ». Un album quelque peu brouillon, où tout se chevauche, au point de ne laisser qu’un immense emmêlement de notes qui partent dans tous les sens. Le genre qui vous bourre la tête de superflu et laisse l’auditeur sans oxygène au bout de trois titres. On retrouve parfois quelques airs qui poussent nos pensées vers le célébrissime Linkin Park. Le disque est même coupé en deux par un interlude entièrement musical, à la manière des rockeurs américains. A la différence près, que chez les Californiens, il y a de la musicalité. On ne peut pas en dire autant de « Signs of Fervent Devotion ». Les Scandinaves ont surtout jeté leur dévolu sur le bruit plutôt que sur une musique savamment dosée. De l’énergie, c’est bien, mais trop, c’est trop! Comme de toute bonne chose, il ne faut pas en abuser. Or, ils balancent des sons à tout va, presque sans se préoccuper de ce que leurs compères font. Cette regrettable erreur transforme cet opus en brique indigeste et tellement banale.

 

Will Wilde

Unleashed

Écrit par

Will est à peine âgé de 22 ans. Un très jeune harmoniciste anglais, originaire d'un petit village du Wiltshire. Il est le frère de la chanteuse Dani Wilde, responsable au cours de ces dernières années, de deux albums de bonne facture, parus sur le label allemand Ruf. En 2007, il avait concocté, pratiquement seul, "Nothing but trouble", un elpee qui avait reçu d’excellentes critiques. Il reconnaît, pour influences majeures, deux sources d'inspiration, deux artistes qui ont développé une technique très personnelle : le vieux Charlie Musselwhite et Pierre Lacoque, issu de la formation de Chicago, Mississippi Heat. De très solides références, il faut le souligner. En 2010, Will a décroché le Blues award anglais de meilleur harmoniciste!

Mr Wilde a une plume très prolifique puisqu'il a écrit les douze plages de cet opus. Pour la circonstance, il a reçu le concours de fines pointures. En l’occurrence, Pete Wingfield aux claviers (NDR : en plein British Blues Boom des sixties, il a fondé Jellybread, avant de se mettre au service de Van Morrison, Buddy Guy et même de Paul McCartney), le guitariste Stuart Dixon (ex-Geno Washington), le bassiste Rober Innis (ex-Chaka Kahn) et le drummer Jamie Little ; ce dernier se chargeant également de la mise en forme.

Will a du souffle à revendre, et il le démontre dès les premières notes d’"Angel come down", une compo qui s’appuie sur un riff puissant. On peut déjà discerner l’empreinte laissée par Memphis Charlie Musselwhite. Il chante d'une voix assurée face à des chœurs, ma foi, quelque peu encombrants. Un traitement funky est accordé à "Waster my life aways", une piste dynamisée par ses changements de rythme. Les envols à l'harmonica sont de haute facture, proches de Jason Ricci et Jon Popper. Pétillant, "No no no" nous transporte dans le monde de la Tamla Motown" (NDR : northern soul). Les chœurs féminins, sont ici bien en place! Plage complexe "HLS", aborde des lyrics revendicateurs, mettant en cause le traitement infligé aux animaux en laboratoire. L'arrangement alimente un climat dramatique et l'harmonica chromatique en rajoute une couche à cette sensation de malaise. Différent, "Fly around the world" baigne dans une certaine forme d’allégresse ; celle de jouer du blues au sein d’un environnement funkysant, en soufflant dans son frêle instrument. Will redevient plus grave. Son âme est en peine lorsqu’il chante le tendre "Wish you were mine", d'une voix très soul, tout en signant sa sortie instrumentale la plus émouvante. Boogie classique, "If I get my hands on you" illumine les talent de Mr Wilde et du vétéran Wingdield, qui s'éclate à l'orgue. Blues lent de toute bonne facture, "Mosquito" est un morceau victime de la piqûre d’un moustique, à moins que ce ne soit de la morsure d’une jolie Kenyane… Sa grande sœur, Dani, est venue donner la réplique sur "Blues is my first love", cocktail de funk et de rap, produit par Mike Vernon en personne. Ce personnage mythique a bossé en compagnie de toutes les grosses pointures du blues anglais. Il a aussi fondé autrefois le label Blue Horizon. Finement ciselé, "Let's get high" est un dernier blues lent. Aux côtés de Matt Schofield et de Ian Siegal, Will Wilde apporte un vent de fraîcheur au blues insulaire… 

 

The Antlers

Digne de Jeff Buckley !

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Ce mardi, The Antlers se produisait à l’Orangerie du Botanique de Bruxelles, pour nous servir ses complaintes romantiques et tourmentées, issues de leurs deux magnifiques derniers albums, « Hospice » et « Burst Apart ».

Mais, avant de savourer la voix d’ange déchu de Peter Silberman, le public est invité à découvrir un supporting act. Dry The River. Une formation insulaire. Arrivé en retard, je n’ai pu profiter que des deux derniers morceaux de leur prestation. Deux compos issues de leur dernier Ep. A mon grand regret d’ailleurs ; car la musique de ces Londoniens est tout bonnement irrésistible. Elle est même inspirée par les Fleet Foxes, mais en plus rock. La salle est déjà comble quand le groupe, pourtant relativement peu notoire, défend son répertoire sur les planches. Et elle ne désemplira d’ailleurs jamais, de toute la soirée…

En live, le line up de The Antlers est élargi à quatuor. Une configuration, ma foi fort classique, puisqu’elle implique guitares, basse, batterie et claviers. Le son est particulièrement bon ce soir, à l’Orangerie. Et dès le début du set, la gratte de Timothy Mislock (c’est le musicien qui accompagne le combo, en tournée) et le falsetto de Peter Silberman impressionnent. La voix de ce dernier est proche de celle de Jeff Buckley. Les accords de six cordes dispensés par Mislock sont tour à tour saturés ou épiques. Le tracklisting puise parmi les pépites des deux derniers opus du band (« French Exit », « Sylvia », « No Widows »). Mais bien que toujours empreintes de mélancolie, les compos sont proposées sous une forme plus énergique et en même temps, magnifiées par les superbes interventions de Darby Cicci aux claviers. En extrapolant, on a parfois l’impression de se replonger dans l’univers de feu Buckley…

Le public est conquis et a droit à un rappel, au cours duquel, des titres comme « Two » et « Bear » vont nous flanquer des frissons partout. The Antlers est entré dans la cour des grands. Et ce n’est pas vraiment une surprise.

(Organisation Botanique)

 

Black Sabbath, le retour!

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Les fans de metal en rêvaient: Black Sabbath a confirmé les rumeurs qui circulaient. Ils ressortiront bel et bien un nouvel album. Le guitariste Tony Iommi, le bassiste Geezer Butler, le batteur Bill Ward et l'enfant terrible Ozzy Osbourne se sont retrouvés et y travaillent d’ores et déjà. C’est donc la formation originelle du groupe, considéré comme un des fondateurs du heavy metal, qui se remet au travail. Le quatuor britannique s’était composé en 1968. Si la date n’est pas encore officiellement annoncée, l’automne 2012 semblerait propice à la sortie de ce nouvel album. La dernière parution de Black Sabbath remonte à 1995 et l’album « Forbidden ».

Pour plus d’infos: http://www.black-sabbath.com

Hooverphonic en revient à ses origines

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15 ans après la sortie originelle, une prestigieuse édition deluxe de « A New Stereophonic Sound Spectacular », le premier album d’Hooverphonic, est annoncée pour le 5 décembre 2011. Pour cette sortie, les archives privées d’Alex Callier, Raymond Geerts et Frank Duchêne ont été visitées.

Cette réédition se présente sous forme d’un coffret au format LP et contient l’album original et 2 CD bonus : un comprenant tous les remixes officiels des singles de l’album, et un comprenant 8 titres inédits dont certaines démos enregistrées avec la chanteuse Esther Lybeert qui avait quitté le groupe avant l’enregistrement de l’album. La célèbre version inédite de « Plus Profond » avec les samples de John Barry, tirée de « 007 And Counting » est bien sur également disponible. De plus, le coffret contient aussi une version LP longtemps introuvable, 4 réimpressions de pochette et enfin un livret de 20 pages présentant des photographies d’archives et un essai sur l’album et la période durant laquelle il a été enregistré, écrit sur base de nouvelles interviews d’Alex, Raymond et Frank.

Rarement un premier album d’un groupe belge avait connu tel impact. « A New Stereophonic Sound Spectacular » était sorti en 1996 et avait directement remué la scène musicale.

À noter encore que’en mars de l’année prochaine, le groupe jouera plusieurs concerts accompagnés par un orchestre symphonique à la Elisabethzaal d’Anvers.

Disc 1: Album Original

1.    Inhaler
2.    2Wicky
3.    Wardrope
4.    Plus Profond
5.    Barabas
6.    Cinderella
7.    Nr 9
8.    Sarangi
9.    Someone
10.  Revolver
11.  Innervoice
 
Disc 2: Remixes
 
1.    2Wicky - DJ Pulse remix
2.    2Wicky - DJ Pulse dub
3.    2Wicky - Not So Extended Hoovering mix
4.    2Wicky - Steve Hillier version
5.    Inhaler - Drum ?N? Orch remix (by Hoover)
6.    Inhaler - Mr Pink remix (by Hector Zazou)
7.    Inhaler -  Mr Brown remix (by Hector Zazou)
8.    Inhaler - CJ?s Multicolored Rhythm Injection (Radio Edit)
9.    Inhaler - CJ?s Multicolored Rhythm Injection
10.  Wardrope - Jungle remix
 
Disc 3:
 
1.    Plus Profond (Original recording ft. sample from John Barry?s ?007 And Counting?)
2.    Inhaler (Original demo ft. Esther Lybeert)
3.    Cinderella (Original demo ft. Esther Lybeert)
4.    Nr 9 (Original demo ft. Esther Lybeert)
5.    Revolver (Original demo ft. Esther Lybeert)
6.    Instrumental
7.    Inhaler (Studio Brussel ?Basta? Session 16 Jan 1997)
8.    Someone (Studio Brussel ?Basta? Session 16 Jan 1997)

http://www.hooverphonic.com/be-en/home

Laura Pausini joue une carte « Inedito »

Écrit par
La célèbre artiste italienne Laura Pausini a sorti le 11 novembre dernier, son nouvel album « Inedito ». Révélée au public par son tube « La Solitudine », la chanteuse de 37 ans en est déjà à son 11ème album. Son parcours a notamment été marqué par des duos avec Johnny Hallyday, James Blunt ou encore Hélène Ségara. Le premier single s’intitule « Benvenuto ».

Tracklist:
01. Benvenuto
02. Non Ho Mai Smesso
03. Bastava
04. Le Cose Che Non Mi Aspetto
05. Troppo Tempo
06. Mi Tengo
07. Ognuno Ha La Sua Matita
08. Inedito
09. Come Vivi Senza Me
10. Nel Primo Sguardo
11. Nessuno Sa
12. Celeste
13. Tutto Non Fa Te
14. Ti Dico Ciao

http://www.laurapausini.com

Les « Mammifères » de Moran débarque en Europe

Écrit par
Quatre ans après avoir présenté son premier disque « Tabac » à l’occasion d’un premier petit tour en France et bénéficié d’un incroyable bouche à oreille au Québec, le canadien Moran revient avec son nouvel album : « Mammifères » qui bénéficie cette fois-ci d’une sortie européenne. Ce sera pour le 2 mars 2012. Les mots sont depuis toujours la matière première de Moran, grand fan de Léo Ferré et de Bob Dylan qui caresse volontiers l’idée d’un mariage entre le folk américain et la chanson. Le premier clip « Mammifères« , tourné à partir d’images prises par le grand-père de Moran tout au long de sa vie révèle l’univers secret et littéraire de cet artiste singulier, véritable révélation musicale.
 
Sur une mise en scène de Daran, cet artiste, qui avait commencé sur les planches comme improvisateur théâtral, arrive en France en novembre pour faire découvrir ses premiers titres. Il sera le 25 et 26 novembre au Limonaire à Paris

Un best of pour Noir Désir

Écrit par

Un an après la séparation officielle du groupe, la maison de disques Barclay décide de sortir une compilation retraçant tous les moments forts de la carrière de Noir Désir. Un Best Of sous forme d’adieu que vous pourrez retrouver dans les bacs dès le 28 novembre sous le titre de « Soyons désinvoltes, n’ayons l’air de rien ». Une œuvre forte de six albums studio, d’inédits et de surprenantes collaborations disponible en deux éditions : une édition standard et une édition deluxe contenant 2 CD et 1 DVD.

Tracklist

CD1

01 – Fin de siècle
02 – En route pour la joie
03 – Ici Paris
04 – L’homme pressé
05 – Comme elle vient
06 – A l’envers à l’endroit
07 – A l’arrière des taxis
08 – Toujours être ailleurs
09 – Aux sombres héros de l’amer
10 – Un jour en France
11 – Marlène
12 – Le vent nous portera
13 – A ton étoile
14 – Lolita nie en bloc
15 – Tostaky (le continent) (edit)
16 – Le fleuve
17 – Lost
18 – One trip / one noise

CD2

01 – Back to you (face B de L’homme pressé)
02 – Liditentité (duo avec Les Têtes Raides)
03 – I want you (reprise de The Beatles)
04 – 21st century schizoid man (reprise de King Crimson)

05 – Bis baby boum boum (duo avec Brigitte Fontaine)
06 – Là -bas (B.O.F. de Bernie)
07 – Ces gens -là (reprise de Jacques Brel)
08 – Des armes (musique Noir Désir, texte Léo Ferré)
09 – A ton étoile (remixé par Yann Tiersen)
10 – Volontaire (duo avec Alain Bashung)
11 – Son style 3 (face B de Lost)
12 – Les écorchés (remixé par Sloy)
13 – Le roi (reprise de Georges Brassens)
14 – Oublié (remix)
15 – Aucun express (reprise d’Alain Bashung)
16 – Song for JLP (morceau cache sur 666.667 Club)
17 – Working class hero (reprise de John Lennon)

18 – Helter skelter (reprise de The Beatles)

DVD

01 – Ici Paris
02 – La rage
03 – Tostaky (live Lyon)
04 – En route pour la joie (live Lyon)
05 – Working class hero (Gisti 99)
06 – Volontaire
07 – One trip one noise (Eurockéennes 2002)

08 – Pyromane
09 – Le grand incendie
10 – Tostaky (live Vieilles Charrues)
11 – Où veux-tu qu’je regarde
12 – Johnny colère
13 – Alice
14 – Septembre en attendant
15 – Lost

Sioen par Alain Platel

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Les images d’“Out Of Context-for Pina”, une chorégraphie signée Alain Platel, semblaient correspondre à "Bad Bad World", le nouveau single de Sioen. Alain Platel a donc accepté de les prêter à l’artiste pour les traduire en clip.

Un nouvel album du Gantois est, en outre, prévu pour février 2012.

http://www.youtube.com/watch?v=WA8v_f5o15w

 

 

Kate Wax analyse les particules fines

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Originaire du Tibet, Kate Wax est de nationalité suisse. Elle est surtout connue pour ses talents de vocaliste. C’est d’ailleurs une soprano. Elle s’est également forgé une notoriété comme productrice. Et puis vient de publier son deuxième album, un disque dont les compos sombres et peu conventionnelles, évoluent sur une trame sonore mêlant la pop à l’électro minimale et synthétique. Coproduit par James Holden, « Dust Collision » sortira sur le label Border Community, ce 7 décembre.

Tracklisting

01 I Knit You
02 Dancing On Your Scalp
03 Human Twin
04 Archetype
05 Maze Rider (Live from the Cave)
06 For A Shadow
07 Dust Collision
08 Echoes and the Light
09 Green Machine
10 Holy Beast
11 Mad Thinker Get Out Of My Skin

12  Les Djinns

 

Les montagnes russes de Pamela Choup

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Pamela Choup est une formation belge. Issue du sud de la province du Luxembourg, très exactement. Ce trio vous invite à découvrir leur clip « Rollercoaster », une compo extraite de leur Ep 3 titres. Il a été tourné à l'Entrepôt d’Arlon et réalisé par BYP ASBL.

http://www.youtube.com/watch?v=RbbJBu7iGhk

http://www.myspace.com/pamelachoup