L’aurore de Lathe of Heaven…

Issu de Brooklyn, Lathe of Heaven sortira son nouvel elpee « Aurora », le 29 août. Né d’un processus d'improvisation, cet opus est propulsif, captivant et structuré, abordant des thèmes lourds et incorporant des influences littéraires. En attendant, la…

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La vérité selon RORI

Après avoir marqué les esprits en assurant la première partie de Lana Del Rey, au festival Rock en Seine, devant 40 000 spectateurs, RORI poursuit son ascension. Cet été, elle s'invite sur les scènes de plusieurs festivals dont Les Francos à Esch/Alzette, Les…

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Circle

Infektio (a)

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Circle est un groupe finlandais, né en 1991. Probablement un des meilleurs ambassadeurs de son pays, dans l’univers de l’underground. Et pour cause, non seulement il a publié toute une série d’albums, mais il s’est notamment produit, en première partie de grosses pointures, comme Isis ou Sunn O))). D’ailleurs depuis deux décennies, le combo scandinave a bourlingué, un peu partout dans le monde…

La musique de Circle embrasse des paysages sonores particulièrement amples, atmosphériques, oscillant du krautrock au folk. Une constante, l’art de rendre ses compos hypnotiques. Et c’est encore le cas pour ce nouvel opus. Les plages s’étirent toutes sur un bon quart d’heure, pistes au cours desquelles, le mélange de psychédélisme et de metal est couvert d’accents de drone et traversé de bruitages ainsi que de cris étranges, presque extra-terrestres. Le tout baignant dans un climat ténébreux, lugubre.

La musique de Circle est originale, c’est indéniable. Mais à moins d’être particulièrement réceptif au style, je ne vous conseillerai certainement pas l’écoute de cet « Infektio » d’une seule traite. Un exercice trop risqué. Susceptible de vous taper sur les nerfs.

La musique de Circle est expérimentale, atypique, pas toujours facile à assimiler. Elle exige plusieurs écoutes avant d’être appréciée à sa juste valeur. Mais c’est une expérience qui mérite d’être vécue…

 

Christopher Cross

Doctor Faith

Écrit par

Christopher Cross vit encore… promis, juré !

Plus de trente ans ont passé ; et personne n’a sans doute oublié « Ride Like the Wind », « Sailing », « Never Be The Same» et « Say You'll Be Mine», ballades baignées par le soleil californien, salées/sucrées, qui émanaient de son premier effort solitaire, réalisé en 1979. Six années plus tard, ce Texan d’origine remet le couvert en inondant les ondes, déjà, d’un dernier succès planétaire, « All right ». Depuis lors, silence radio. Rien de bien valable à se mettre dans l’oreille, malgré quelques tentatives peu concluantes, opérées jusqu’en 1998. Le succès, hélas, boude notre homme, nonobstant des compos de qualité, mais le brin de réussite en moins, sans doute.

Après avoir vécu une grosse dizaine d’années dans une semi-retraite, entrecoupée, business oblige, par la publication de l’une ou l’autre compile ou encore de l’un ou l’autre recueil de reprises acoustiques, Christopher revient à la surface. Il nous propose enfin un nouvel opus découpé en 13 titres qui ne feront pas tache dans son répertoire et devraient ravir ses fans nostalgiques.

La voix est inchangée, la même qu’à ses débuts, caressante, chaude, aussi efficace à 60 printemps qu’à 30.

La recette également est identique : des ballades soyeuses, alimentées par des accords de piano et des interventions de cuivres ainsi que de cordes subtiles.

L’accent a cependant été placé un peu plus sur les guitares qu’auparavant. Aucune autre surprise pour cet album qui aurait pu paraître n’importe quand entre 1981 et maintenant. En dehors de toutes modes, ce style musical est toujours aussi plaisant, empreint de fraîcheur et d’énergie.

Michael McDonald, complice depuis l’avènement de Christopher est toujours fidèle à son poste, en lui assurant les chœurs depuis plus de trente ans. « Doctor Faith », plage qui donne son titre à l’album, voit se reformer le duo pour une chanson particulièrement réussie, sans doute la plus aboutie de ce dernier elpee.

Comme à son habitude (très bonne d’ailleurs), Christopher Cross a soigné son travail. Rien ne laisse penser qu’il aurait bâclé l’un ou l’autre titre. Les 13 chansons sont toutes de qualité égale, aucune faiblesse n’est à relever. Le tout s’écoute sans fatiguer ni lasser un amateur de bonnes mélodies bien ficelées.

Pas de mal à ça !

Retour gagnant pour un sexagénaire qui a encore beaucoup de bonnes vibrations à faire partager.

 

Ephryme

Dopestlyvesky

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Il faut l’avouer, à ce jour, je ne m’étais jamais frotté au hip-hop judaïque. Ephryme (prononcez ‘E-prime’), est un rapper étasunien qui le pratique. Après avoir macéré dans l’underground, à Olympia (c’est dans l’Etat de Washington), pendant une décade, l’artiste décide de déménager à Brooklyn. En 2009. Et « Dopestlyvesky » constitue son premier elpee. Un opus publié sur le légendaire label K Records, cher à Calvin Johnson, plus connu pour ses signatures indie-rock (Bikini Kills, Built To Spill, Modest Mouse).

Particulièrement engagé, Ephryme aiguise ses commentaires sociaux et religieux, en les truffant de références littéraires. Il est soutenu par un backing band talentueux : le Smoke of Oldominion. « Dopeslyvesky » mixe donc les beats électro et la musique live. Le ‘hip-hop’ pratiqué par l’Américain oscille du hip folk (le brûlot autobiographique « Poppasong », inspiré par Everlast) au carrément reggae-dancehall (« Blow Up the Block », plage pour laquelle il a reçu le concours des rappeurs juifs DeScribe et Y-Love) en passant par le klezmer (« Better in the Dark », «  Divine by Devine »). Ce qui n’empêche pas l’artiste yankee de nous réserver un titre hyper épuré digne de Sage Francis (« Grind Toroughly ») ainsi que des morceaux old-school au parfum West-Coast, proches de l’univers de Snoop Dog (« Life Sentence », « Elements of Style »).

Lors de ce grand recyclage, Ephryme revisite des pans entiers de la crème du hip-hop des années 90, tout en en les tapissant de considérations religieuses et sociales. Et malgré le poids des références inégalables, il réussit à tirer son épingle du jeu. Un fameux talent, en perspective…

 

Jolie Holland

Pint of Blood

Écrit par

Pour enregistrer son cinquième elpee, Jolie Holland a reçu le concours des Grand Chandeliers. Pourtant, malgré son titre sanglant (« Pint of Blood »), l’Américaine ne change guère de registre. Son country folk empreint de délicatesse n’a donc pas encore cédé le relais au Death Metal nourri à l’hémoglobine.

L’artiste a toujours la tête plongée dans les années 60 et 70. Ce qui lui permet, tout au long de cet elpee, de varier les climats. Arpèges électriques dispensés tout au long de « Little Birds », slide colorant un « Lod and Yellow » dans l’esprit de Neil Young ou encore cover du classique de Townes Van Zandt, « Rex’s Blues » ; manifestement, la Texane ne manque pas de talent. Et puis surtout, son timbre vocal légèrement rauque et unique en son genre, fait la différence.

Shahzad Ismaily coproduit ce disque. Et tout au long de l’elpee, il y apporte également ses interventions si particulières à la six cordes. « The Devil’s Sake » est une superbe plage, une piste au cours de laquelle Jolie échange des notes ‘bluesy’ en compagnie de Marc Ribot. Un exercice de style très technique, mais empreint de douceur. D’ailleurs, lorsque Jolie Holland aborde « Honey Girl », on en déduit que c’est le miel qui alimente cet opus, et pas le sang qui l’éclabousse…

 

JeFF Maurer

Torment

Écrit par

Six titres sur l’album de JeFF Maurer, seul à bord de son navire qui navigue sur des eaux electro-indus-psychédéliques. Des références ? Difficiles à cerner. Brian Eno ? Pierre Henry ? Peut-être. Une chose est sûre, son style est vraiment original. Chaque titre de cet elpee dévoile une facette du Messin, dont l’esprit doit être complètement tordu pour créer une telle musique. « Candlemass », compo hypnotique traduite en clip vidéo, est même balisée par une ligne de basse cotonneuse. Sans quoi, instrumentales, les plages sont alimentées par des accords de piano et de guitares, des sonorités électroniques et des bruitages insolites. Mais le tout tient bien la route, même si les longues pistes mettent un certain temps avant de trouver leur vitesse de croisière, un peu comme si elles cherchaient à envoûter le mélomane, très progressivement, et sans qu’il ne parvienne à s’en rendre compte.

Loin de tout conformisme et des conventions, la musique de JeFF se mérite. Au final ça passe ou ça casse. Une certitude, ce type d’album ne laisse pas indifférent.

 

Nine 11 Thesaurus

Ground Zero Generals

Écrit par

Les très jeunes rappeurs de Nine 11 Theasaurus appartiennent au collectif ‘Representing NYC’, un réseau d’artistes issu de Brooklyn impliquant les artistes hip-hop du cru et les milieux culturels professionnels dans le cadre d’un programme social visant à les épauler pour la production, le marketing ou les aspects financiers… Fortement marqués par les évènements du 11 septembre, ces adolescents devaient être encore enfants lorsque ces attenants ont éclaté ; mais plusieurs d’entre eux y ont perdu des proches ; ce qui ne les a pas empêchés de vouloir transcender leur malheur en énergie positive, à travers le collectif Nine 11 Theasaurus!

Leur hip-hop est radical à l’instar de celui ‘West-coast’ des hyper médiatisés Odd Future. Il rappelle les premiers pas de leurs illustres aînés de Wu Tang Clan… C’est dire le niveau. La production, très moderne et asphyxiante, a été confiée à Time Dewit (ex-Gang Gang Dance) et Matt Mehlan (Skeketons). « Ground Zero General » libère des beats froids, sombres et précis, boostant à merveille le flow assez fou des 6 MCs décrivant des paysages urbains chaotiques. Les rythmiques épileptiques de « 16 Bars » ou de l’imparable single « Rookie of the Year » constituent les sommets de l’album. Les New-yorkais pratiquent un hip-hop proche de celui de Shabazz Palaces ou Cannibal Ox, pour les connaisseurs.

« When the Towers Fell We Rose » scandent-ils fièrement… Ah, si Ben Laden avait prévu que ses terribles attentats auraient finalement entraîné des retombées positives…

 

Dede Priest

Kinky at the root

Écrit par

Dede Priest est une artiste de couleur noire. Originaire de Dallas, elle a étudié la philosophie à l'université d'Austin, au Texas. Elle a également appris à jouer du violon, mais son instrument de prédilection, c’est sa voix! Une voix aussi bien à l'aise dans le blues, la soul que le jazz. Elle avait publié un premier opus en 2007, intitulé "Candy moon". Pour concocter ce second elpee, elle a reçu le concours de musiciens bataves. Logique, puisqu’elle a enregistré ce disque aux Pays-Bas.

Excellente plage, "Lips of a friend" ouvre la plaque. Dede possède une jolie voix, bien posée, taillée pour son répertoire. Elle est soutenue par un excellent backing group. Fruit d’un mélange de blues et de jazz, "Chicken or a egg" baigne dans une atmosphère raffinée, en demi-teinte. Ruud Breuls s’y réserve la trompette. Jimmy Reuter pince délicatement ses cordes. Mais tous les musiciens sont soucieux du climat d'ensemble. Précise, musicale et éthérée, la voix de Dede est empreinte de sérénité. "Kinky at the root" est une compo bouleversante par son intimisme. Tout comme "Whole Christmas thing", un morceau jazzyfiant, abordé dans l’esprit de Gerschwin. "What would I do?" est une ballade très élégante, séduisante. Face au bottleneck de Richard Van Bergen, la voix entretient cette atmosphère délicate, tout comme le piano et l'orgue. L’atmosphère est, en général, très cool. Tout est parfaitement mis en place. Pas d’éclat particulier. Si les instrumentistes pointent épisodiquement le bout du nez, ils rentrent assez rapidement dans le rang. "Freddie King way down deep" est un superbe blues lent inspiré, bien évidemment, par le regretté géant texan. Bien soutenue par les cordes de Reuter, la voix force le respect. Une voix susceptible de se traduire en instrument, tant elle se fond dans l’ensemble. A l’instar de "Dandelion in the breeze". Une apparente fragilité contamine les compos. Mais il ne s’agit que d’une fausse impression, car tous les éléments du puzzle s'imbriquent rigoureusement. Ce vécu dans le timbre me rappelle parfois l'Anglaise Julie Driscoll ; et c'est un compliment. La voix de Miss Priest domine "Gather round", un blues lent d’une grande limpidité. Une piste caractérisée par la houle sonore alimentée, d’abord par les cordes de Raymond Nijenhuis, puis par les interventions d’orgue de Mike Roelofs. Tout au long de cet opus, on a l’impression que la recherche de l’esthétisme est une constante. "Freedom moan" en est une nouvelle illustration. Autre blues lent, mais minimaliste, "Blues is running red" est parcouru d’accords de six cordes davantage allègres et un tantinet métalliques. D’excellente facture, cet elpee s’achève par une ballade blues traditionnelle, intitulée "Judgment day bells".

 

Quiet Loner

Spectrology

Écrit par

De son véritable nom Matt Hill, Quiet Loner s’était illustré en 2004, en publiant, un premier elpee intitulé « Secret Ruler of the World », un disque pour lequel il avait décroché, au sein de son Angleterre natale, le prix de l’album ‘americana’ de l’année. A l’époque, les critiques n’avaient pas hésité à le comparer à Lambchop ou encore Neko Case.

Sept ans plus tard, Matt Hill nous propose son deuxième opus, « Spectrology », une œuvre qui a notamment bénéficié de la participation d’Inge Thomson, aperçue, entre autres, aux côtés de Mr Will Oldham. Malgré la présence épisodique d’un banjo, « Spectrology » baigne davantage dans un folk classique et minimaliste que l’‘americana’ pur et dur. Malheureusement, il faut le souligner. Car les morceaux les plus attachants de cet elpee, sont ceux qui invitent l’imagination du mélomane à rejoindre les plaines américaines, à l’instar de « Ash Ballad », « Hide and Fear » ou encore « The First to Fall ». Le reste se résume à des accords de guitare, des drums feutrés et la voix de Matt. Une voix somme toute banale. De quoi susciter rapidement l’ennui. Dommage, car ce songwriter possède un talent certain pour torcher de jolies mélodies. Et puis surtout pour écrire d’excellents textes, notamment lorsqu’il aborde le monde post-mortem.

 

Second album studio pour Justice

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Justice sortira son deuxième album intitulé « Audio, Video, Disco ». Il devrait être dans les bacs à partir du 24 octobre 2011. Le duo français, composé de Gaspard Augé et de Xavier de Rosnay, avait également enregistré un live en 2008 « A Cross The Universe ». En 2007, ils avaient également été nominés aux Grammy Awards.

Tracklist:

1. Horsepower

2. Civilization

3. Ohio

4. Canon (interlude)

5. Canon

6. On’n’On

7. Brianvision

8. Parade

9. Newlands

10. Helix

11. Audio, Disco, Video

 

Première grande ballade pour New Look

Écrit par

Le duo Canadien New Look sortira le 27 septembre son premier album. Ils avaient au préalable, en 2008, sorti un premier EP. Sarah Ruba et Adam Pavao s’étaient fait remarquer grâce au rework du single « Function of Your Love » de Jimmy Edgar. « The Ballad » est le dernier single présenté par le groupe.

http://www.myspace.com/newlooknewlooknewlook

 

Le titre du nouvel album de Coldplay est connu

Écrit par

Coldplay a révélé le titre de son nouvel album qui paraitra le 24 octobre 2011 : « Mylo Xyloto ». « Paradise » sera le second single et sortira le 12 septembre 2011. Il succèdera donc à « Every Teardrop Is A Waterfall ». Rappelons que le dernier gros succès du groupe londonien à s’être classé numéro 1 des charts  remonte à 2008 (« Viva la vida »).

http://www.coldplay.com

 

Customs finira l’été avec un nouvel album

Écrit par

Le vendredi 23 septembre 2011 sortira le nouvel album de Customs intitulé "Harlequins Of Love". Un deuxième opus pour ce groupe de rock belge composé de Kristof Uittenbroek (chanteur), Joan Govaerts (bassiste), Jelle Janse (guitariste) et Ace Zec (batteur).

En 2009, « Enter The Characters » avait marqué leurs débuts, placés immédiatement sous le signe du succès.

« Harlequins Of Love » regroupe des chansons variées, subtilement arrangées et plus personnelles. Il a été enregistré en Belgique par le producteur Jo Francken. Le mastering de l'album a été réalisé aux légendaires studios d'Abbey Road à Londres avec la participation de Geoff Pesche (Gorillaz, Pulp, Coldplay). Le premier single s’appelle « Harlequins ».

Customs sera en concert en Belgique au Pukkelpop le samedi 20 août, au Brussels Tour le vendredi 23 septembre et à l’Ancienne Belgique le 15 novembre.

Track-listing :

Onwards & Upwards

Harlequins

Samstag, Im Lido

Velvet Love

Minuet For a Gentleman

Toupee

Only After Dark

Insanity's Famous Last Words

Your Roses

The House Will Win

http://www.youtube.com/watch?v=KNS0hrIe1UY&feature=player_embedded

http://www.customstheband.com

 

Dixième album pour Plaid

Écrit par

Plaid sortira le 26 septembre prochain son nouvel album intitulé « Scintilli ». Ce groupe de musique électronique sort là son dixième album, le dernier en date étant « Heaven’s Door » en 2008 ! La formation britannique n’en est donc pas à son coup d’essai, d’autant qu’ils ont déjà collaboré avec des grands noms de la musique comme Björk. Leur dixième opus contient donc 13 titres dont le premier single « 35 summers ». Ils seront en tournée aux mois d’octobre et novembre aux USA, en Allemagne, en Suisse, en France, au Royaume-Uni, en Russie, en Finlande, au Canada, en Turquie mais aussi et surtout le 28 octobre au Bozar à Bruxelles.

Pour regarder la vidéo de « 35 summers » : http://www.scintilli.com

Track-listing :

01. Missing

02. Eye robot

03. Thank

04. Unbank

05. Tender hooks

06. Craft nine

07. Sömnl

08. Founded

09. Talk to us

10. 35 summers

11. African woods

12. Upgrade

13. At last

 

Le nouvel album de Jukebox The Ghost nous promet un été indien

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Le 28 septembre 2011 verra la sortie du nouvel album du groupe américain Jukebox The Ghost « Everything Under The Sun ». Cette formation prend ses origines à l’Université de Washington D.C.. C’est en effet là qu’a eu lieu la rencontre entre Ben Thornewill (chant et piano), Tommy Siegel (chant et guitare) et Jesse Kristin (batterie). Ils avaient sorti un premier opus en 2009, intitulé « Let Live and Let Ghosts ». Et dans la continuité de ce dernier, « Everything Under The Sun » devrait être marqué par ‘une musique dynamique et assez complexe pour s’élever au-dessus de la pop de base’. Le groupe sera aussi en tournée en France avec James Blunt, dont le 26 octobre au Zénith de Lille.

Album en écoute sur ce lien : http://www.jukeboxtheghost.com/site/music/

http://www.jukeboxtheghost.com/

 

« Ritual Union » pour le ‘petit dragon’

Écrit par

Little Dragon, qui sera présent au Pukkelpop le 19 août, sortira le 12 septembre prochain son nouvel album intitulé « Ritual Union ». Il s’agit là du troisième opus du groupe suédois formé à Gothenburg. Le dernier en date « Machine Dreams » avait été favorablement accueilli par la critique.

http://www.little-dragon.se/

Ecoute de « Ritual Union » : http://www.soundcloud.com/peacefrog-records/sets/little-dragon-ritual-union/

 

Nouvel album pour Rustie

Écrit par

Le 10 octobre prochain, « Glass Swords », le nouvel album de Rustie, sortira dans les bacs. Après ses débuts en 2010 et son EP Sunburst, Rustie s’arme donc ‘d’épées de verre’ pour revenir à l’attaque du monde musical.

Track-listing :

1. Glass Swords

2. Flash Back

3. Surph

4. Hover Traps

5. City Star

6. Globes

7. Ultra Thizz

8. Death Mountain

9. Cry Flames

10. After Light

11. Ice Tunnels

12. All Nite

13. Crystal Echo

Pour visionner le teaser de l’album : http://www.youtube.com/watch?v=8k6PQcGzcBI

Pour plus de détails sur « Glass Swords » : http://warp.net/records/rustie/debut-album-glass-swords/

 

Premier EP pour Inc.

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Le duo américain de Los Angeles Inc. présente son premier EP « 3 ». Les frères Andrew et Daniel Aged, qui formaient précédemment Teen Inc., ont enregistré en bonne compagnie puisqu’on retrouve des noms tels qu’Elton John, 50cent et Beck, mais encore bien d’autres.

 

Festival Sziget 2011 : vendredi 12 août

C’est déjà et malheureusement, le troisième et dernier jour que nous passons au Sziget. Tout nous semblait si paradisiaque : le lieu, l’affiche, la météo, la bonne ambiance ou encore les nuits interminables. Aussi une question nous vient à l’esprit. La Bible nous dit que nous devons accepter par la foi le fait que Dieu existe. Mais une théorie cosmologique nous précise que toute situation résulte d’un élément déclencheur. Ces moments paradisiaques vécus au Sziget démontreraient-ils l’existence de Dieu ?

Le soleil darde ses rayons sur l’arrière-scène de la Pop Rock Main Stage, lorsque Skunk Anansie monte sur les planches. Un show qui démarre en trombe. Crâne rasé, Deborah Dyer, alias Skin, est vêtue d’une combinaison moulante. Noire. Mouchetée. Garnie de plumes dans le dos, à hauteur des épaules. La frontwoman troque rapidement ses chaussures à hauts talons pour des bottines (Doc Martens) avec lesquelles elle pose les pieds sur le public en interprétant son tube « Weak ». C’est une véritable pile électrique en ‘live’. Le public est euphorique et l’accompagne au chant sur « Over the love », un extrait de son dernier album, « Wonderlustre ». « Charlie Big potato » et « Brazen  » alimentent le début de set. « On my hotel TV » parvient à faire jumper la foule. Et en fin de parcours, Skunk Anansie nous réserve encore « Hedonism » ainsi que « Because of you », démontrant ainsi, s’il le fallait encore, que Skunk Anasie n’a rien perdu de sa verve.

Changement d’ambiance sous la Burn Party Arena. Il y fait torride pour accueillir Trentemøller. Dans le milieu des 90’s, Anders Trentemøller était parvenu à innover, dans l’univers électro, à l’aide de son projet, Trigbag. Une créativité que le Danois a bien pris soin de reconduire sous son patronyme. Faut dire que l’artiste n’hésite pas à puiser dans des tas de références, pour enrichir sa solution sonore ; aussi bien rock, krautrock que EBM. Auxquelles il n’hésite pas à ajouter des scratches. Et le show accordé ce soir s’inscrit parfaitement dans cet esprit. Embrumé, le début de spectacle est dominé par des projecteurs de couleur rouge (NDR : et tant pis pour les photographes !) Anders est soutenu par deux vocalistes plutôt sexys. Mais aussi par un guitariste et un drummer, à sa droite. Pourtant, c’est le natif de Copenhague qui est bien aux commandes. Il s’agite derrière ses consoles. Un show plutôt rare et certainement à revoir, au cours duquel on épinglera pour points d’orgue, « Moan » et « Take me into your skin »…

Rarissime également, la présence des Deftones, lors d’un festival. Un groupe de métal californien, fondé en 1988, à Sacramento. Devenu depuis culte, il est drivé par Chino Moreno. Du haut de son estrade, installé à l’avant de la scène, le leader ouvre la setlist par « Diamond Eyes » et « Rocket Skates », deux singles issus du dernier opus de la formation étasunienne, paru en 2010. Mais il ne tient pas très longtemps en place et saute d’un côté à l’autre du podium, devant ses fans surexcités! Et Sergio Vega, le nouveau bassiste du groupe, est aussi allumé. Il vient cependant soutenir Chino, aux vocaux, sur « Engine No. 9 » (NDR : Sergio a remplacé Chicheng, victime d’un grave accident de la circulation ; il est cependant sorti du coma et ses amis musiciens, parmi lesquels on épinglera les membres de Korn, Metallica et Disturbed, ont publié une chanson, dont les bénéfices, devraient lui permettre de supporter les frais médicaux). Chino est en forme. Et lorsque le band attaque « Be quiet and Drive » et « Elite », le spectacle est à son paroxysme. Le public pogote sec. Et il est insatiable. A peine le temps de sécher à l’écoute de « Sextape », et le combo nous balance « Birthmark », un véritable retour aux sources pour ceux qui, comme Ludovic, avaient flashé sur leur premier elpee. Que du bonheur ! On suivra aussi l’actualité de Chino qui a monté un nouveau projet baptisé Crosses †††, en compagnie de Shaun Lopez, le guitariste de Farn Concept qu’il compte mener en parallèle avec les Deftones…

Prodigy a déçu. Pourtant, fin 2009, il avait accordé une prestation époustouflante, à Forest National. La foule est cependant toujours aussi compacte en cette fin de soirée. Et la setlist épingle notamment « World's On Fire », « Breathe », « Omen » et « Poison ». Mais le son est loin d’être exceptionnel. En outre, la voix de Maxim semble lasse. Il ne chante pas, mais se contente de pousser des cris. Un ensemble de circonstances qui vont rendre le concert insipide…

On décide alors de se rendre devant le podium des musiques du monde, pour y applaudir Oi Va Voi. Ne pas confondre avec Oio Polloi. Oi Va Voi est une formation londonienne qui s’est déjà produite en Belgique, à plusieurs reprises. Notamment à l’AB, Dour et dans le cadre du festival Couleur Café. Leur troisième album, « Travelling the face of the globe », est paru en 2009 ; un disque dont les chroniques étaient plutôt partagées (http://www.musiczine.net/fr/chroniques/oi-va-voi/travelling-the-face-of-the-globe-ep/). Mais ce concert est surtout un bon prétexte pour goûter l’atmosphère au sein de laquelle baigne l’auditoire, face à cette Pesti Est stage. Un endroit que nous avons peu fréquenté. Il y avait bien eu Gotan Project, la veille, mais nous n’avions assisté qu’à une partie de leur show. La foule est bien moins nombreuse que près de la scène principale. Mais l’ambiance y est nettement plus conviviale. Des spectateurs affichent de grands sourires. D’autres s’égosillent, se mettent à siffler ou encore osent des pas de danse. Manifestement, le climat est propice à un bon concert de world. Et on a la chance de pouvoir le vivre. Maintenant, peut-on vraiment qualifier la musique d’Oi Va Voi de world ? Les puristes qualifient leur expression sonore de folk magyar teinté de rock britannique, d’afro-soul, d’électro, de musique traditionnelle indienne et hébraïque. Tour à tour, le chanteur/guitariste/mandoliniste/compositeur Nick Ammar, la vocaliste Bridgette Amofah, une véritable panthère noire dont la plastique est irréprochable et la longueur de la jupe, inversement proportionnelle à la dimension de sa voix (NDR : n’hésitez pas à jeter un coup d’œil à notre rubrique ‘photos’) ou la violoniste (NDR : d’origine indienne, elle remplace Anna Phoebe) se réservent le devant de l’estrade. Bref une manière idéale de clôturer, pour nous, ce festival, dans la joie et la bonne humeur.

Car l’heure est déjà au bilan.

Avec comme moins :

-           on aurait aimé plus de World ou de Folk à l’affiche. A l’instar du Dranouter d’autrefois, qui a perdu sa spécificité folk. Faut dire que la tendance est de plus en plus au artistes pop-rock et aux têtes d’affiches hype qui drainent les foules.

-           Les prix : par rapport à 2010, le montant du ticket d’entrée n’a pas augmenté. C’est un bel effort. Néanmoins, l’inflation fait également des ravages en Hongrie. Une situation qui pénalise les autochtones. Ils doivent casser leur tirelire afin de pouvoir participer à cet événement ; la plupart d’entre eux se contentant, le plus souvent, de s’y rendre, au mieux, un jour, lors du week-end.

Et comme plus :

-           la météo ensoleillée, comparé au temps maussade vécu en Belgique, à la même période

-           la diversité : des scènes, des bars, de la nourriture, entre autres…

-           le public : encore plus international que chez nous, et moins focalisé sur la tranche 15-25 ans

-           le cadre idyllique du site, et les charmes de la ville qui abrite ses thermes

Et si finalement, le Sziget était bel et bien la preuve que Dieu existe. Ce n’est pas pour rien que ce festival figure dans le top 10 de l’European Festival Awards. Et trône même en première place dans le top 5 du quotidien insulaire, The Independent.

Festival Sziget 2011 : jeudi 11 août

‘Thermes, pubs and rock’n’roll’ au programme de ce jeudi. Spécificité bienvenue du festival : il s’ouvre, chaque jour, à 15 heures. Ce qui nous laisse le temps de visiter la magnifique ville de Budapest. De Széchenyi à l’île Margit en passant par les différents bars de Nagymező utca, les coins pittoresques ne manquent pas. Mais revenons à nos moutons. En l’occurrence, la musique !

Et l’affiche est solide, aujourd’hui sur la Pop-rock Main stage. La Roux ouvre les hostilités. Seb souhaitait absolument assister à leur set ; surtout depuis leur forfait aux Inrocks de Lille, en 2009. Quoique seulement âgée de 23 ans, Elly Jackson est très à l’aise sur les planches. Faut dire que depuis la sortie de son premier opus, elle a aligné plusieurs centaines de shows. Elle ne semble pas fatiguée. Et se lance même dans un petit pas de danse qui sème la contagion au sein de l’auditoire. Derrière ses claviers, Ben Langmaid, son comparse, teinte les morceaux de sonorités 80’s. Vintage. Revivalistes. Et disco. Le tout à la fois. En finale, la setlist propose le single « Bulletproof », un titre qui fait bondir une grosse moitié de l’assemblée. Il est 17 heures. On savoure l’ambiance. Le soleil aussi. Surtout quand on sait, qu’au même moment, en Belgique, la température ne dépasse pas 15 degrés. Et qu’il n’arrête pas de pleuvoir.  

On ne quitte pas les lieux, puisque sur la même estrade se produit Good Charlotte. Le style est bien sûr très différent. Le public s’est métamorphosé. Le combo attire des festivaliers beaucoup plus jeunes. Dont une majorité d’ados pré-pubères. Féminines surtout. Pourtant ce band compte quand même quelques années d’existence. Il est d’ailleurs né en 1995. Lors de l’explosion du néo punk US. Les frères jumeaux Madden sont toujours aux commandes. Leur peau est recouverte d’impressionnants tatouages. Certainement pas un indice pour les différencier, lorsqu’ils montent sur scène. Et pour être sûrs que la foule ne déserte pas les lieux, ils nous balancent, d’entrée, leurs tubes. Dont « The anthem », que les aficionados reprennent en chœur. Mais rapidement, le set s’essouffle et commence tout doucement à nous pomper l’air. Par rapport à Green Day, manifestement, Good Charlotte a pris un sérieux coup de vieux. Aussi, on jette l’éponge après 5 ou 6 titres.

On transite par le bar pour prendre un rafraîchissement, après avoir rechargé son porte-monnaie électronique. Le festival Sziget est à la pointe de la technologie. Pour payer ses boissons, on se sert d’un badge magnétique (contactless) qui fait l’objet d’une lecture électronique. Idéal pour éviter les arnaques fréquentes dont sont victimes les touristes, auxquels on ne rend pas la monnaie exacte lorsqu’ils règlent leurs consommations. Autre excellente initiative : la grande diversité de nourriture proposée. Puissent nos organisateurs occidentaux s’inspirer de ce modèle.

Une pause de courte durée, car la mainstage va accueillir une des têtes d’affiche de la journée : Kasabian. Une des meilleures formations insulaires contemporaines. Un combo bien dans la lignée des Oasis, Blur et Kaiser Chiefs. Le leader, Tom Meighan, monte sur l’estrade. Il est vêtu d’une veste plutôt kitsch. Rouge à lignes noires. Sa voix est puissante et transperce toute la plaine. Notamment sur des compos comme "Shoot the runner", "Thick as Thieves" ou encore "Empire". Il est bien soutenu par Sergio Pizzorno, le guitariste. Un musicien talentueux ; mais aussi le préposé à l’écriture de la plupart des tubes. Il est la clef de voûte du combo. Sergio chante également. Souvent en backing vocals. Parfois en lead. Et son timbre se conjugue parfaitement à celui de Tom. Il le rend même plus onctueux. Lors du final, la setlist épingle "LSF" ou "Fire". L’ambiance monte alors d’un cran. Les jolies filles se dandinent (NDR : franchement, on en a plein les yeux lors de cette manifestation). La foule balance les bras de gauche à droite. Un spectacle de méga-festival que Kasabian maîtrise à la perfection. Un peu comme si les Red Devils de Liverpool jouaient à domicile.

La température va encore monter de quelques degrés, lors du concert des Chemical Brothers. La foule est encore plus dense. Nous sommes carrément repoussés à 100 mètres du podium. Le lightshow est gigantesque. Il y a des lasers qui balaient l’espace dans tous les sens. On imagine Tom Rowlands et Ed Simons derrière leurs machines. Les titres du dernier album (« Escape Velocity », « Swoon ») passent bien la rampe. L’atmosphère est planante ; et certaines plages incitent à danser. Mais difficile d’apprécier ce show à une telle distance, derrière une foule aussi compacte. Au sein de laquelle de nombreux festivaliers tentent d’immortaliser l’événement, en prenant des photos, à l’aide de leurs GSM. Mais on se demande quand même quel est l’intérêt de ces clichés. Puisqu’il n’y a rien à voir. Les mouvements de foule sont incessants et deviennent même fatigants. Si bien qu’au bout de quelques titres, nous suivons le mouvement et rejoignons la sortie…

Et on décide même de rentrer à l’auberge. La journée a été particulièrement éprouvante. Surtout pour Seb, préposé aux photos. Pour certains headliners, il faut s’inscrire deux jours à l’avance. Et se présenter une heure avant le concert au stand presse. Enervant dès lors d’apprendre que le management de l’artiste a sélectionné dix médias. Et pas sympa vis-à-vis d’un partenaire du festival. Pour d’autres spectacles, il faut attendre un hypothétique e-mail (à consulter sur place), transmis quelques heures avant le concert, invitant à effectuer des démarches pour bénéficier du frontstage. Alors ce soir nous replions bagage. D’autant plus que la journée du vendredi sera encore bien chargée. Suite des aventures dans notre prochaine review…

 

Festival Sziget 2011 : mercredi 9 août

Rejoindre Budapest constitue déjà toute une aventure. Le vol direct ‘Wizzair’ débarque assez tard en soirée ; aussi on opte pour celui qui relie Charleroi à Bratislava. Puis, on emprunte le train pour arriver à Budapest.

Petit rappel, il est indispensable de bien respecter les consignes de sécurité imposées au sein de la plupart des pays de l'Est. Et tout particulièrement, ne pas accepter les propositions des taxis ni acheter de tickets clandestins. Ainsi, l’an dernier, un groupe de Tournaisiens avait été arrêté à l’entrée du festival, pour s’être procuré des tickets dès leur arrivée, à la gare. Et ils n’ont été relâchés que le lendemain, après interrogatoire et enquête… Pourtant, aujourd’hui encore, quels que soient les transports en commun hongrois, ces revendeurs y sévissent.

Après ce long périple et un rapide crochet par notre auberge, nous arrivons aux portes du paradis : l’île Óbudai. C’est que Sziget se traduit par île, en magyar. Il faut emprunter un long pont métallique qui relie Buda (trad. : colline) au site du festival, un pont qui enjambe le Danube. C’est donc au beau milieu du fleuve bleu qu’une bonne centaine de milliers de festivaliers vont faire la fête durant six jours.

Passé les contrôles toujours un peu stricts dans ces ex-pays du bloc de l’Est, un grand espace vert s’ouvre à nous. Et le plan est bien nécessaire pour s’orienter. L’étendue du site est le double, si pas le triple, de nos grands festivals belges.

Nous nous hâtons pour ne pas manquer le set d’Interpol, programmé à 20 heures sur la Main Stage, réservée au pop/rock. On a quand même quelques craintes avant le début de leur prestation. Et pour cause, le bassiste originel, Carlos Dengler (également responsable de l’écriture des compos) a quitté le groupe, en mai dernier, pour embrasser d’autres projets. D’après une interview accordée dans le NME, la séparation se serait effectuée à l’amiable. Mais depuis le départ de ce membre fondateur, l’ambiance est loin d’être au beau fixe. Elle est même assez tendue. Notamment en tournée. Pourtant, ce soir, suivant leur bonne habitude, le show d’Interpol ne souffre d’aucun temps mort. La musique est impeccable. Le light show est impressionnant, même s’il tire un peu trop sur le rouge. La communication entre Paul Banks et le public n’a jamais été exceptionnelle. Il est plutôt introverti. Et c’est encore le cas, lors de ce set. A contrario, Daniel Kessler se montre plus ouvert. Et le band va nous réserver quelques temps forts, comme "Take on your cruise" ou encore "Barricade"…

Changement de décor sur la scène ‘Rock et Metal’ qui accueille l’un de ses meilleurs ambassadeurs : Motörhead. Petit rappel, si vous n’avez jamais entendu parler de cette formation notoire. Fondée en 1975 par son bassiste et chanteur Lemmy Kilmister, seul membre originel encore présent au sein du groupe, elle est Britannique. Les combos de métal de la vieille génération, sont toujours très populaires à l’Est (NDR : qui est, avouons-le, parfois un peu en retard sur son temps). La foule est déchaînée et franchement ça vaut le coup d’œil. Entouré d’arbres, l’espace réservé à l’auditoire est vite saturé. Vu l’affluence, ce concert aurait dû se dérouler sur la grande scène. Même si le son n’est pas très brillant. Déjà que d’ordinaire, chez Motörhead, il n’est pas extraordinaire, mais aujourd’hui il est à la limite audible.

Direction A38-WAN2 Stage pour aller applaudir Suicidal Tendencies, groupe précurseur du skate punk. Si son style est fondamentalement hardcore, dans l’esprit du heavy metal, on y recèle également des traces de funk et le disco, empreintes que le combo prend plaisir à dispenser, en milieu de set, ce soir. Publié en 2010, leur dernier opus, "No Mercy fools!/the Suicidal Family", compile des anciennes et nouvelles compos. C’est l'infatigable Mike Muir, la tête enserrée dans son rituel bandana (NDR : signe distinctif d'un des gangs de Los Angeles), qui dirige la manœuvre. Les deux guitaristes et son bassiste ont beau avoir la quarantaine bien sonnée, ils ont aussi de l'énergie à revendre. Les musicos bondissent d’un côté à l’autre de l’estrade. Et le public ‘jumpe’ également. Le batteur ? Il a du poids. Une estimation ? Approximativement 150kg tout mouillé. Ce qui ne l’empêche pas de nous gratifier d’un bon petit solo, de plusieurs minutes. Et le band de nous réserver un final explosif, « Pledge your Allegiance », un morceau au cours duquel, il va inviter le public à monter sur les planches. Un beau petit bordel ! On se demande d’ailleurs comment elles ont tenu le coup…

On zappe Pulp, déjà vu à Dour, il y a un mois (NDR : vous pouvez toujours lire, si vous ne l’avez pas encore fait, le compte-rendu qui lui a été consacré pour la circonstance) et on décide de vivre le spectacle de Hurts. Et puis, pas trop de footing à se taper, puisque le band insulaire se produit sur la même scène. Leur style est différent de celui proposé par Suicidal Tendencies. Le public est également différent. Cette nouvelle sensation pop britannique s’était également produite à Wercher. Issus de Manchester, ces beaux gosses avaient décroché le prix du ‘Best New Band’ aux NME Awards, l’an dernier. La voix de Theo Hutchcraft est grave et bouleversante. C’est Adam Anderson qui se charge des claviers. A contrario du titre de leur album ("Happiness") et de leur single ("Wonderful Life"), leur musique trempe dans la mélancolie. Elle est revivaliste, en lorgnant vers des groupes issus des 80’s comme Ultravox ou Spandau Ballet. Mais plus éclectique. Bien que large, leur public est plutôt ado et féminin. Lorsque le combo monte sur l’estrade, les cris des aficionados déchirent l’atmosphère, un peu comme lors des concerts de Patrick Bruel ou Tokyo Hotel. Un auditoire qui semble ravi. Theo ne cesse de prendre des poses. Ce qui permet à Seb d’immortaliser enfin de bons clichés (voyez notre section photo).

Après avoir assisté à ces quelques spectacles, nous décidons de savourer quelques bières locales. Et de faire un petit tour du site. En évitant de marcher sur les corps allongés ou de buter sur un tendeur de tente ; des toiles déployées un peu partout entre les podiums. Ce qui nous change de nos campings hyper structurés. Au fil de notre promenade, on recense une piste de danse tous les 30 mètres, différents bars, des stands de bouffe et d’ambiance. Des lieux de rencontre où toutes nationalités confondues se côtoient et se mélangent.

Mais il est déjà 2 heures du mat'. Après un dernier crochet par une soirée rock-metal, peuplée d’allumés qui reprennent en chœur les grands classiques de SOAD, Metallica, Iron Maiden et autres, il est temps de rentrer, car un long périple folklorique nous attend. C'est sûr, se rendre au Sziget est une histoire en événements. Nous ne manquerons pas de vous raconter les épisodes suivants, au cours des jours prochains.

 

Zita Swoon

Dancing With The Sound Hobbylist (BO)

Écrit par

Zita Swoon Group est une suite (il)logique à Zita Swoon tout court. Band éclectique par excellence, le combo flamand, naît en 1990, à Anvers, fondé par Stef Kamil Carlens (chanteur, auteur) et Aarich Jespers (batterie).

A cette époque, Carlens vient de quitter dEUS pour donner vie à ses propres idées.

Patchwork musical, mélangeant rock, pop, blues, disco et influences afro-cubaines, Zita Swoon publie deux albums plutôt blues avant de s’ouvrir au public en apportant une coloration plus disco/électro à ses réalisations, dès 2001. En 2005, Axelle Red leur donne même un petit coup de pouce sous la forme d’un duo afin de leur ouvrir un public plus large encore.

« Big City », dernier véritable album studio de Zita Swoon, confirme son empreinte d'authenticité acoustique tout en élargissant son univers musical : ska, soul, reggae, funk et chanson française sont à la fête de ce nouvel opus.

Parallèlement aux enregistrements, Zita Swoon se lance également dans la conception d’‘albums projets’ dès 1997. Après avoir concocté la bande sonore de « Sunrise » (1997) et « Plage Tattoo / Circumstances » (2000), Zita Swoon devenu Zita Swoon Group pour l’occasion, dévoile son ultime projet, « Dancing With The Hobbylist ».

L’enregistrement de cette bande-son est issu d'une collaboration du groupe avec le danseur Simon Mayer et la chorégraphe Anne Teresa Dekeersmaeker de la compagnie Rosas. Une association qui, à première écoute, a débouché sur un elpee sans queue ni tête… Il est vrai que se farcir 10 instrumentaux tous plus inaudibles les uns que les autres est une épreuve que l’on ne souhaite pas à son meilleur ennemi !

Mais la critique musicale d’un album concept, BO d’un spectacle de danse moderne, privé de son support visuel, ne vaut rien ou pas grand-chose, s’il est écouté ‘bêtement’ sans référence au spectacle qu’il complète.

Totalement indigeste, cette suite d’instrumentaux ressemble plus à une série d’improvisations que de morceaux savamment construits. Elle plonge même l’auditeur dans un état proche de la dépression comateuse…