Christopher Cross vit encore… promis, juré !
Plus de trente ans ont passé ; et personne n’a sans doute oublié « Ride Like the Wind », « Sailing », « Never Be The Same» et « Say You'll Be Mine», ballades baignées par le soleil californien, salées/sucrées, qui émanaient de son premier effort solitaire, réalisé en 1979. Six années plus tard, ce Texan d’origine remet le couvert en inondant les ondes, déjà, d’un dernier succès planétaire, « All right ». Depuis lors, silence radio. Rien de bien valable à se mettre dans l’oreille, malgré quelques tentatives peu concluantes, opérées jusqu’en 1998. Le succès, hélas, boude notre homme, nonobstant des compos de qualité, mais le brin de réussite en moins, sans doute.
Après avoir vécu une grosse dizaine d’années dans une semi-retraite, entrecoupée, business oblige, par la publication de l’une ou l’autre compile ou encore de l’un ou l’autre recueil de reprises acoustiques, Christopher revient à la surface. Il nous propose enfin un nouvel opus découpé en 13 titres qui ne feront pas tache dans son répertoire et devraient ravir ses fans nostalgiques.
La voix est inchangée, la même qu’à ses débuts, caressante, chaude, aussi efficace à 60 printemps qu’à 30.
La recette également est identique : des ballades soyeuses, alimentées par des accords de piano et des interventions de cuivres ainsi que de cordes subtiles.
L’accent a cependant été placé un peu plus sur les guitares qu’auparavant. Aucune autre surprise pour cet album qui aurait pu paraître n’importe quand entre 1981 et maintenant. En dehors de toutes modes, ce style musical est toujours aussi plaisant, empreint de fraîcheur et d’énergie.
Michael McDonald, complice depuis l’avènement de Christopher est toujours fidèle à son poste, en lui assurant les chœurs depuis plus de trente ans. « Doctor Faith », plage qui donne son titre à l’album, voit se reformer le duo pour une chanson particulièrement réussie, sans doute la plus aboutie de ce dernier elpee.
Comme à son habitude (très bonne d’ailleurs), Christopher Cross a soigné son travail. Rien ne laisse penser qu’il aurait bâclé l’un ou l’autre titre. Les 13 chansons sont toutes de qualité égale, aucune faiblesse n’est à relever. Le tout s’écoute sans fatiguer ni lasser un amateur de bonnes mélodies bien ficelées.
Pas de mal à ça !
Retour gagnant pour un sexagénaire qui a encore beaucoup de bonnes vibrations à faire partager.