L’aventure de YMNK…

« Aventure », le nouveau single de YMNK fusionne l’extravagance du ‘stadium rock’ et le ‘banger’ techno pop. Sur une rythmique house, un thème de ‘guitar hero’ nous emmène explorer des univers électriques aux couleurs saturées. Avec ses sons de lasers…

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Tout le plaisir est pour THUS LOVE…

Le second elpee de THUS LOVE, « All Pleasure », paraîtra ce 1er novembre 2024. En attendant il a partagé son premier single « Birthday Song », une compo glam grungy qui ouvre une nouvelle ère avec une certaine audace. Le chanteur/guitariste Echo Mars raconte…

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BeardyMan

I Done a Album

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BeardyMan nous à pondu un album ! Et quel putain d’album ! Le Londonien âgé de 29 balais s’est distingué en 2006 et 2007, années durant lesquelles il a remporté le tournoi british de Beatboxing. Depuis, il est devenu l’une des incontournables figures de proue de la discipline. « I Done a Album », son premier LP, affiche évidemment toutes les palettes de sa ‘boîte à rythmes’ mais révèle également un sacré talent de producteur. Darren Foreman, alias BeardyMan, peut faire avaler des couleuvres grosses comme des maisons (« Twist Your Ankal » caractérisé par ses chaleureux rythmes africains, suivi de près par « Vampire Skank », coupable d’un savant mariage entre Dubstep et rythmes balkaniques !), en demeurant incroyablement crédible.

Malgré sa tendance à vouloir déballer tout son savoir-faire en l’espace de vingt morceaux, BeardyMan propose une première œuvre terriblement efficace. Même le feu King Of Pop aurait pleuré de jalousie –ou de fierté, étant donné la source d’influence– en jetant une oreille à la mélodie de « When You See The Light ». Beatboxing, Hip Hop, Electro, Dubstep, Dub tout court, Acid Jazz, Drum’n’Bass… le Briton touche à tout et n’oublie rien. Les tubes se suivent sans se ressembler pour le moins du monde. « I Done a Album » s’écoute du réveil à l’after. ‘On repeat’ comme dirait le grand Murphy. 20 morceaux et (quasi) rien à jeter. « If Only » nous offre même un succulent intermède fantasmagorique, au cours duquel d’hypothétiques loups affamés mettent un terme aux élucubrations d’un certain Bieber.

« Oh ! », interprété en compagnie de Foreign Beggars, les trippants « Brighton Beach 04:20 » et « Sativa Steps », les sautillants « Where Does Your Mind Go? » et « U R Mine » ou encore « Vampire Skank » ainsi que « Twist Your Ankal » sont autant de petites pépites à introduire sans plus attendre dans le lecteur mp3. Si la musique adoucit bien les mœurs, que les politicards britons offrent immédiatement un exemplaire de « I Done A Album » à tous les gamins du pays. Ce qui devrait les occuper intelligemment…

A voir, sans excuses, le vendredi 19 août au Pukkelpop.

 

Abyss

Orion

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Premier album pour cette toute jeune formation francophone belge. Son titre ? « Orion ». Le line-up renseigne quatre membres : Yacine Souchane au chant et aux guitares, Benjamin Paulet à la basse, François Walravens aux guitares ainsi qu’aux claviers et Olivier Fontaine aux drums. Etrangement, ils ne sont que trois sur la photo de la pochette ! Où est donc passé le dernier mousquetaire ? Olivier Fontaine ne participant pas aux travaux d’écriture n’a-t-il donc pas eu droit à prendre la pose ?

Autodidactes, les jeunes gens se rencontrent sur les bancs de l’école et se décident à monter un groupe dès 2007. Seize ans à peine, mais bourrés… d’ambition.

Quelques compos sous le bras, Abyss écume les petits festivals et les concerts locaux à travers le pays. Leur set, énergique à souhait étonne et suscite l’intérêt de Moonzoo, filiale d’Universal Music.

Résultat des courses, Abyss publie un premier opus 10 titres, en mai dernier.

Emmené par leur single « Liquid Sky », titre électro-rock très énergique, Abyss exécute ses premiers pas dans le monde musical rock. Leur premier disque, sans casser des briques, est à la hauteur de leurs ambitions. Un rock inspiré (par Muse entre autres), des compos carrées, bien soutenues par une rythmique percutante et des guitares tranchantes aboutissent à un résultat plus que satisfaisant. Sans oublier des séquences de claviers qui apportent une dimension électro juste ce qu’il faut. Juvéniles, un peu naïfs et empreints de beaux sentiments où se croisent solitude, amour, mystère, les textes sont écrits en français. Pas évident dans ce style ; mais la langue de Molière a l’avantage de pouvoir être facilement reprise en chœur. Abyss réussit son pari et propose même quelques très jolies plages voguant allègrement entre rock progressif (« Index Expurgatorius », « Miroirs) » et variété française (« Balade au Paradis », « Orion », « Songes d’Automne ») que ne renieraient pas Mylène Farmer, Pascal Obispo ou Saez.

Les lyrics et la musique ne demandent qu’à prendre de l’ampleur et de l’indépendance. Abyss est donc sur la bonne voie et dispose de pas mal d’atouts dans son jeu pour percer et jouer un jour dans la cour des grands.

Jolie découverte à encourager !

 

Marnie Stern

Marnie Stern

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Si, comme votre serviteur, vous n’aviez jamais pénétré dans l’univers de Marnie Stern, avant d’écouter ce troisième recueil, la claque réservée par celui-ci vous prendra de revers sans demander son reste. Derrière cet artwork à priori très folkeux, se cache dix morceaux incandescents. Toutes guitares en avant, Marnie Stern propose un LP puissant et complexe, rehaussé par les grosses caisses de Zach Hill (Hella). Le disque s’ouvre par « For Ash », un hymne euphorisant, mené tambour roulant. La New-Yorkaise ne baisse jamais sa garde tout au long de son œuvre éponyme.

Elle en envoie plein les oreilles de ses auditeurs, plus particulièrement au sein de « Nothing Left » et « Gimme », gonflés… à la testostérone. « Marnie Stern » cogne et gratte dans tous les sens. La talentueuse guitariste clôture son œuvre par « The Things You Notice », seule plage de la plaque dévoilant une Stern posée, démontrant qu’elle peut jouer sur les deux tableaux, les doigts dans le nez. Si ce n’est pas encore fait, jetez-vous sur ce disque. En ce qui me concerne, il est grand temps d’aller fouiller dans le passé discographique de la blonde !

 

Sloan

The Double Cross

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Le Canada est une monarchie constitutionnelle qui est encore sous les ordres symboliques de la Couronne d’Angleterre, aujourd’hui. Et Sloan, groupe de power pop canadien, originaire d'Halifax, en Nouvelle-Écosse, nous le rappelle indirectement. Car sa musique est plus ‘british’ que nature. Une démonstration ? Le titre « Your Daddy Will Do », qui aurait pu figurer au répertoire des Beatles !

La formation compte une dizaine d’albums à son compteur ; et pourtant, elle n’est guère notoire sur le Vieux Continent, alors qu’outre-Atlantique, elle cumule les ‘Awards’ depuis 1994. « The Double Cross » (2 fois ‘X’) célèbre le 20ème anniversaire de la sortie du premier opus live de Sloan, un patronyme inspiré du surnom d’un de leur ami, ‘The Slow One’, mal prononcé par un producteur français… Caractéristique essentielle du combo, tous les membres se partagent l’écriture. Ce qui explique certainement l’éclectisme de « The Double Cross », un éclectisme qui ne nuit cependant pas à l’homogénéité du long playing.

Le power pop de Sloan est de (bonne) facture. Bien produites, efficaces, ‘classiques, les compos sont hyper mélodiques. Les harmonies vocales sont soignées et les claviers fluides (« I’ve Gotta Know », « Beverly Terrace »). Les riffs, efficaces (ceux du single « Unkind », ont probablement été piqués… aux Stones). Bref, 33 minutes rondement menées… Consensuel ? Peut-être ; mais le rock ne l’est-il pas devenu ?

 

Second album studio pour Justice

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Justice sortira son deuxième album intitulé « Audio, Video, Disco ». Il devrait être dans les bacs à partir du 24 octobre 2011. Le duo français, composé de Gaspard Augé et de Xavier de Rosnay, avait également enregistré un live en 2008 « A Cross The Universe ». En 2007, ils avaient également été nominés aux Grammy Awards.

Tracklist:

1. Horsepower

2. Civilization

3. Ohio

4. Canon (interlude)

5. Canon

6. On’n’On

7. Brianvision

8. Parade

9. Newlands

10. Helix

11. Audio, Disco, Video

 

Première grande ballade pour New Look

Écrit par

Le duo Canadien New Look sortira le 27 septembre son premier album. Ils avaient au préalable, en 2008, sorti un premier EP. Sarah Ruba et Adam Pavao s’étaient fait remarquer grâce au rework du single « Function of Your Love » de Jimmy Edgar. « The Ballad » est le dernier single présenté par le groupe.

http://www.myspace.com/newlooknewlooknewlook

 

Le titre du nouvel album de Coldplay est connu

Écrit par

Coldplay a révélé le titre de son nouvel album qui paraitra le 24 octobre 2011 : « Mylo Xyloto ». « Paradise » sera le second single et sortira le 12 septembre 2011. Il succèdera donc à « Every Teardrop Is A Waterfall ». Rappelons que le dernier gros succès du groupe londonien à s’être classé numéro 1 des charts  remonte à 2008 (« Viva la vida »).

http://www.coldplay.com

 

Customs finira l’été avec un nouvel album

Écrit par

Le vendredi 23 septembre 2011 sortira le nouvel album de Customs intitulé "Harlequins Of Love". Un deuxième opus pour ce groupe de rock belge composé de Kristof Uittenbroek (chanteur), Joan Govaerts (bassiste), Jelle Janse (guitariste) et Ace Zec (batteur).

En 2009, « Enter The Characters » avait marqué leurs débuts, placés immédiatement sous le signe du succès.

« Harlequins Of Love » regroupe des chansons variées, subtilement arrangées et plus personnelles. Il a été enregistré en Belgique par le producteur Jo Francken. Le mastering de l'album a été réalisé aux légendaires studios d'Abbey Road à Londres avec la participation de Geoff Pesche (Gorillaz, Pulp, Coldplay). Le premier single s’appelle « Harlequins ».

Customs sera en concert en Belgique au Pukkelpop le samedi 20 août, au Brussels Tour le vendredi 23 septembre et à l’Ancienne Belgique le 15 novembre.

Track-listing :

Onwards & Upwards

Harlequins

Samstag, Im Lido

Velvet Love

Minuet For a Gentleman

Toupee

Only After Dark

Insanity's Famous Last Words

Your Roses

The House Will Win

http://www.youtube.com/watch?v=KNS0hrIe1UY&feature=player_embedded

http://www.customstheband.com

 

Dixième album pour Plaid

Écrit par

Plaid sortira le 26 septembre prochain son nouvel album intitulé « Scintilli ». Ce groupe de musique électronique sort là son dixième album, le dernier en date étant « Heaven’s Door » en 2008 ! La formation britannique n’en est donc pas à son coup d’essai, d’autant qu’ils ont déjà collaboré avec des grands noms de la musique comme Björk. Leur dixième opus contient donc 13 titres dont le premier single « 35 summers ». Ils seront en tournée aux mois d’octobre et novembre aux USA, en Allemagne, en Suisse, en France, au Royaume-Uni, en Russie, en Finlande, au Canada, en Turquie mais aussi et surtout le 28 octobre au Bozar à Bruxelles.

Pour regarder la vidéo de « 35 summers » : http://www.scintilli.com

Track-listing :

01. Missing

02. Eye robot

03. Thank

04. Unbank

05. Tender hooks

06. Craft nine

07. Sömnl

08. Founded

09. Talk to us

10. 35 summers

11. African woods

12. Upgrade

13. At last

 

Le nouvel album de Jukebox The Ghost nous promet un été indien

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Le 28 septembre 2011 verra la sortie du nouvel album du groupe américain Jukebox The Ghost « Everything Under The Sun ». Cette formation prend ses origines à l’Université de Washington D.C.. C’est en effet là qu’a eu lieu la rencontre entre Ben Thornewill (chant et piano), Tommy Siegel (chant et guitare) et Jesse Kristin (batterie). Ils avaient sorti un premier opus en 2009, intitulé « Let Live and Let Ghosts ». Et dans la continuité de ce dernier, « Everything Under The Sun » devrait être marqué par ‘une musique dynamique et assez complexe pour s’élever au-dessus de la pop de base’. Le groupe sera aussi en tournée en France avec James Blunt, dont le 26 octobre au Zénith de Lille.

Album en écoute sur ce lien : http://www.jukeboxtheghost.com/site/music/

http://www.jukeboxtheghost.com/

 

« Ritual Union » pour le ‘petit dragon’

Écrit par

Little Dragon, qui sera présent au Pukkelpop le 19 août, sortira le 12 septembre prochain son nouvel album intitulé « Ritual Union ». Il s’agit là du troisième opus du groupe suédois formé à Gothenburg. Le dernier en date « Machine Dreams » avait été favorablement accueilli par la critique.

http://www.little-dragon.se/

Ecoute de « Ritual Union » : http://www.soundcloud.com/peacefrog-records/sets/little-dragon-ritual-union/

 

Nouvel album pour Rustie

Écrit par

Le 10 octobre prochain, « Glass Swords », le nouvel album de Rustie, sortira dans les bacs. Après ses débuts en 2010 et son EP Sunburst, Rustie s’arme donc ‘d’épées de verre’ pour revenir à l’attaque du monde musical.

Track-listing :

1. Glass Swords

2. Flash Back

3. Surph

4. Hover Traps

5. City Star

6. Globes

7. Ultra Thizz

8. Death Mountain

9. Cry Flames

10. After Light

11. Ice Tunnels

12. All Nite

13. Crystal Echo

Pour visionner le teaser de l’album : http://www.youtube.com/watch?v=8k6PQcGzcBI

Pour plus de détails sur « Glass Swords » : http://warp.net/records/rustie/debut-album-glass-swords/

 

Premier EP pour Inc.

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Le duo américain de Los Angeles Inc. présente son premier EP « 3 ». Les frères Andrew et Daniel Aged, qui formaient précédemment Teen Inc., ont enregistré en bonne compagnie puisqu’on retrouve des noms tels qu’Elton John, 50cent et Beck, mais encore bien d’autres.

 

Gabriel Rios à Feestinhetpark (photos Triggerthief)

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{sbdredirect http://www.musiczine.net/fr/photos/gabriel-rios-13-08-2011/}

Festival Sziget 2011 : vendredi 12 août

C’est déjà et malheureusement, le troisième et dernier jour que nous passons au Sziget. Tout nous semblait si paradisiaque : le lieu, l’affiche, la météo, la bonne ambiance ou encore les nuits interminables. Aussi une question nous vient à l’esprit. La Bible nous dit que nous devons accepter par la foi le fait que Dieu existe. Mais une théorie cosmologique nous précise que toute situation résulte d’un élément déclencheur. Ces moments paradisiaques vécus au Sziget démontreraient-ils l’existence de Dieu ?

Le soleil darde ses rayons sur l’arrière-scène de la Pop Rock Main Stage, lorsque Skunk Anansie monte sur les planches. Un show qui démarre en trombe. Crâne rasé, Deborah Dyer, alias Skin, est vêtue d’une combinaison moulante. Noire. Mouchetée. Garnie de plumes dans le dos, à hauteur des épaules. La frontwoman troque rapidement ses chaussures à hauts talons pour des bottines (Doc Martens) avec lesquelles elle pose les pieds sur le public en interprétant son tube « Weak ». C’est une véritable pile électrique en ‘live’. Le public est euphorique et l’accompagne au chant sur « Over the love », un extrait de son dernier album, « Wonderlustre ». « Charlie Big potato » et « Brazen  » alimentent le début de set. « On my hotel TV » parvient à faire jumper la foule. Et en fin de parcours, Skunk Anansie nous réserve encore « Hedonism » ainsi que « Because of you », démontrant ainsi, s’il le fallait encore, que Skunk Anasie n’a rien perdu de sa verve.

Changement d’ambiance sous la Burn Party Arena. Il y fait torride pour accueillir Trentemøller. Dans le milieu des 90’s, Anders Trentemøller était parvenu à innover, dans l’univers électro, à l’aide de son projet, Trigbag. Une créativité que le Danois a bien pris soin de reconduire sous son patronyme. Faut dire que l’artiste n’hésite pas à puiser dans des tas de références, pour enrichir sa solution sonore ; aussi bien rock, krautrock que EBM. Auxquelles il n’hésite pas à ajouter des scratches. Et le show accordé ce soir s’inscrit parfaitement dans cet esprit. Embrumé, le début de spectacle est dominé par des projecteurs de couleur rouge (NDR : et tant pis pour les photographes !) Anders est soutenu par deux vocalistes plutôt sexys. Mais aussi par un guitariste et un drummer, à sa droite. Pourtant, c’est le natif de Copenhague qui est bien aux commandes. Il s’agite derrière ses consoles. Un show plutôt rare et certainement à revoir, au cours duquel on épinglera pour points d’orgue, « Moan » et « Take me into your skin »…

Rarissime également, la présence des Deftones, lors d’un festival. Un groupe de métal californien, fondé en 1988, à Sacramento. Devenu depuis culte, il est drivé par Chino Moreno. Du haut de son estrade, installé à l’avant de la scène, le leader ouvre la setlist par « Diamond Eyes » et « Rocket Skates », deux singles issus du dernier opus de la formation étasunienne, paru en 2010. Mais il ne tient pas très longtemps en place et saute d’un côté à l’autre du podium, devant ses fans surexcités! Et Sergio Vega, le nouveau bassiste du groupe, est aussi allumé. Il vient cependant soutenir Chino, aux vocaux, sur « Engine No. 9 » (NDR : Sergio a remplacé Chicheng, victime d’un grave accident de la circulation ; il est cependant sorti du coma et ses amis musiciens, parmi lesquels on épinglera les membres de Korn, Metallica et Disturbed, ont publié une chanson, dont les bénéfices, devraient lui permettre de supporter les frais médicaux). Chino est en forme. Et lorsque le band attaque « Be quiet and Drive » et « Elite », le spectacle est à son paroxysme. Le public pogote sec. Et il est insatiable. A peine le temps de sécher à l’écoute de « Sextape », et le combo nous balance « Birthmark », un véritable retour aux sources pour ceux qui, comme Ludovic, avaient flashé sur leur premier elpee. Que du bonheur ! On suivra aussi l’actualité de Chino qui a monté un nouveau projet baptisé Crosses †††, en compagnie de Shaun Lopez, le guitariste de Farn Concept qu’il compte mener en parallèle avec les Deftones…

Prodigy a déçu. Pourtant, fin 2009, il avait accordé une prestation époustouflante, à Forest National. La foule est cependant toujours aussi compacte en cette fin de soirée. Et la setlist épingle notamment « World's On Fire », « Breathe », « Omen » et « Poison ». Mais le son est loin d’être exceptionnel. En outre, la voix de Maxim semble lasse. Il ne chante pas, mais se contente de pousser des cris. Un ensemble de circonstances qui vont rendre le concert insipide…

On décide alors de se rendre devant le podium des musiques du monde, pour y applaudir Oi Va Voi. Ne pas confondre avec Oio Polloi. Oi Va Voi est une formation londonienne qui s’est déjà produite en Belgique, à plusieurs reprises. Notamment à l’AB, Dour et dans le cadre du festival Couleur Café. Leur troisième album, « Travelling the face of the globe », est paru en 2009 ; un disque dont les chroniques étaient plutôt partagées (http://www.musiczine.net/fr/chroniques/oi-va-voi/travelling-the-face-of-the-globe-ep/). Mais ce concert est surtout un bon prétexte pour goûter l’atmosphère au sein de laquelle baigne l’auditoire, face à cette Pesti Est stage. Un endroit que nous avons peu fréquenté. Il y avait bien eu Gotan Project, la veille, mais nous n’avions assisté qu’à une partie de leur show. La foule est bien moins nombreuse que près de la scène principale. Mais l’ambiance y est nettement plus conviviale. Des spectateurs affichent de grands sourires. D’autres s’égosillent, se mettent à siffler ou encore osent des pas de danse. Manifestement, le climat est propice à un bon concert de world. Et on a la chance de pouvoir le vivre. Maintenant, peut-on vraiment qualifier la musique d’Oi Va Voi de world ? Les puristes qualifient leur expression sonore de folk magyar teinté de rock britannique, d’afro-soul, d’électro, de musique traditionnelle indienne et hébraïque. Tour à tour, le chanteur/guitariste/mandoliniste/compositeur Nick Ammar, la vocaliste Bridgette Amofah, une véritable panthère noire dont la plastique est irréprochable et la longueur de la jupe, inversement proportionnelle à la dimension de sa voix (NDR : n’hésitez pas à jeter un coup d’œil à notre rubrique ‘photos’) ou la violoniste (NDR : d’origine indienne, elle remplace Anna Phoebe) se réservent le devant de l’estrade. Bref une manière idéale de clôturer, pour nous, ce festival, dans la joie et la bonne humeur.

Car l’heure est déjà au bilan.

Avec comme moins :

-           on aurait aimé plus de World ou de Folk à l’affiche. A l’instar du Dranouter d’autrefois, qui a perdu sa spécificité folk. Faut dire que la tendance est de plus en plus au artistes pop-rock et aux têtes d’affiches hype qui drainent les foules.

-           Les prix : par rapport à 2010, le montant du ticket d’entrée n’a pas augmenté. C’est un bel effort. Néanmoins, l’inflation fait également des ravages en Hongrie. Une situation qui pénalise les autochtones. Ils doivent casser leur tirelire afin de pouvoir participer à cet événement ; la plupart d’entre eux se contentant, le plus souvent, de s’y rendre, au mieux, un jour, lors du week-end.

Et comme plus :

-           la météo ensoleillée, comparé au temps maussade vécu en Belgique, à la même période

-           la diversité : des scènes, des bars, de la nourriture, entre autres…

-           le public : encore plus international que chez nous, et moins focalisé sur la tranche 15-25 ans

-           le cadre idyllique du site, et les charmes de la ville qui abrite ses thermes

Et si finalement, le Sziget était bel et bien la preuve que Dieu existe. Ce n’est pas pour rien que ce festival figure dans le top 10 de l’European Festival Awards. Et trône même en première place dans le top 5 du quotidien insulaire, The Independent.

Festival Sziget 2011 : jeudi 11 août

‘Thermes, pubs and rock’n’roll’ au programme de ce jeudi. Spécificité bienvenue du festival : il s’ouvre, chaque jour, à 15 heures. Ce qui nous laisse le temps de visiter la magnifique ville de Budapest. De Széchenyi à l’île Margit en passant par les différents bars de Nagymező utca, les coins pittoresques ne manquent pas. Mais revenons à nos moutons. En l’occurrence, la musique !

Et l’affiche est solide, aujourd’hui sur la Pop-rock Main stage. La Roux ouvre les hostilités. Seb souhaitait absolument assister à leur set ; surtout depuis leur forfait aux Inrocks de Lille, en 2009. Quoique seulement âgée de 23 ans, Elly Jackson est très à l’aise sur les planches. Faut dire que depuis la sortie de son premier opus, elle a aligné plusieurs centaines de shows. Elle ne semble pas fatiguée. Et se lance même dans un petit pas de danse qui sème la contagion au sein de l’auditoire. Derrière ses claviers, Ben Langmaid, son comparse, teinte les morceaux de sonorités 80’s. Vintage. Revivalistes. Et disco. Le tout à la fois. En finale, la setlist propose le single « Bulletproof », un titre qui fait bondir une grosse moitié de l’assemblée. Il est 17 heures. On savoure l’ambiance. Le soleil aussi. Surtout quand on sait, qu’au même moment, en Belgique, la température ne dépasse pas 15 degrés. Et qu’il n’arrête pas de pleuvoir.  

On ne quitte pas les lieux, puisque sur la même estrade se produit Good Charlotte. Le style est bien sûr très différent. Le public s’est métamorphosé. Le combo attire des festivaliers beaucoup plus jeunes. Dont une majorité d’ados pré-pubères. Féminines surtout. Pourtant ce band compte quand même quelques années d’existence. Il est d’ailleurs né en 1995. Lors de l’explosion du néo punk US. Les frères jumeaux Madden sont toujours aux commandes. Leur peau est recouverte d’impressionnants tatouages. Certainement pas un indice pour les différencier, lorsqu’ils montent sur scène. Et pour être sûrs que la foule ne déserte pas les lieux, ils nous balancent, d’entrée, leurs tubes. Dont « The anthem », que les aficionados reprennent en chœur. Mais rapidement, le set s’essouffle et commence tout doucement à nous pomper l’air. Par rapport à Green Day, manifestement, Good Charlotte a pris un sérieux coup de vieux. Aussi, on jette l’éponge après 5 ou 6 titres.

On transite par le bar pour prendre un rafraîchissement, après avoir rechargé son porte-monnaie électronique. Le festival Sziget est à la pointe de la technologie. Pour payer ses boissons, on se sert d’un badge magnétique (contactless) qui fait l’objet d’une lecture électronique. Idéal pour éviter les arnaques fréquentes dont sont victimes les touristes, auxquels on ne rend pas la monnaie exacte lorsqu’ils règlent leurs consommations. Autre excellente initiative : la grande diversité de nourriture proposée. Puissent nos organisateurs occidentaux s’inspirer de ce modèle.

Une pause de courte durée, car la mainstage va accueillir une des têtes d’affiche de la journée : Kasabian. Une des meilleures formations insulaires contemporaines. Un combo bien dans la lignée des Oasis, Blur et Kaiser Chiefs. Le leader, Tom Meighan, monte sur l’estrade. Il est vêtu d’une veste plutôt kitsch. Rouge à lignes noires. Sa voix est puissante et transperce toute la plaine. Notamment sur des compos comme "Shoot the runner", "Thick as Thieves" ou encore "Empire". Il est bien soutenu par Sergio Pizzorno, le guitariste. Un musicien talentueux ; mais aussi le préposé à l’écriture de la plupart des tubes. Il est la clef de voûte du combo. Sergio chante également. Souvent en backing vocals. Parfois en lead. Et son timbre se conjugue parfaitement à celui de Tom. Il le rend même plus onctueux. Lors du final, la setlist épingle "LSF" ou "Fire". L’ambiance monte alors d’un cran. Les jolies filles se dandinent (NDR : franchement, on en a plein les yeux lors de cette manifestation). La foule balance les bras de gauche à droite. Un spectacle de méga-festival que Kasabian maîtrise à la perfection. Un peu comme si les Red Devils de Liverpool jouaient à domicile.

La température va encore monter de quelques degrés, lors du concert des Chemical Brothers. La foule est encore plus dense. Nous sommes carrément repoussés à 100 mètres du podium. Le lightshow est gigantesque. Il y a des lasers qui balaient l’espace dans tous les sens. On imagine Tom Rowlands et Ed Simons derrière leurs machines. Les titres du dernier album (« Escape Velocity », « Swoon ») passent bien la rampe. L’atmosphère est planante ; et certaines plages incitent à danser. Mais difficile d’apprécier ce show à une telle distance, derrière une foule aussi compacte. Au sein de laquelle de nombreux festivaliers tentent d’immortaliser l’événement, en prenant des photos, à l’aide de leurs GSM. Mais on se demande quand même quel est l’intérêt de ces clichés. Puisqu’il n’y a rien à voir. Les mouvements de foule sont incessants et deviennent même fatigants. Si bien qu’au bout de quelques titres, nous suivons le mouvement et rejoignons la sortie…

Et on décide même de rentrer à l’auberge. La journée a été particulièrement éprouvante. Surtout pour Seb, préposé aux photos. Pour certains headliners, il faut s’inscrire deux jours à l’avance. Et se présenter une heure avant le concert au stand presse. Enervant dès lors d’apprendre que le management de l’artiste a sélectionné dix médias. Et pas sympa vis-à-vis d’un partenaire du festival. Pour d’autres spectacles, il faut attendre un hypothétique e-mail (à consulter sur place), transmis quelques heures avant le concert, invitant à effectuer des démarches pour bénéficier du frontstage. Alors ce soir nous replions bagage. D’autant plus que la journée du vendredi sera encore bien chargée. Suite des aventures dans notre prochaine review…

 

Moon Duo

Mazes

Écrit par

Projet parallèle imaginé par Ripley Johnson, leader de Wooden Shjips et Sanae Yamada, ce duo nous vient de San Francisco. Son inspiration (et le mot n’est pas trop fort ?), il la puise chez la paire John Coltrane / Rashied Ali, en développant de longs morceaux hallucinés qui renvoient aux Silver Apes, à l’Acid Mother Temple, Royal Trux et bien d’autres artistes issus du passé, encore…

C’est bien entendu psychédélique à souhait, et les douces émanations qui en émanent embrument l’esprit sur de longues plages.

La recette est radicalement simple, mais fichtrement efficace car foncièrement bien préparée : boîtes à rythmes imprimant un beat rudimentaire sur lequel viennent se greffer un orgue répétitif hypnotique, quelques riffs de guitares obsédants et autres digressions solo de haut vol, le tout surplombé d’une voix grave et détachée qui déclame plus qu’elle ne chante.

Moon Duo possède un son et une attitude atypique qui assure son succès dans la sphère underground. Ce qui lui permet de demeurer définitivement à l’abri des sirènes mercantiles.

« Mazes » est un labyrinthe sonore, comme l’illustre d’ailleurs la pochette. Un labyrinthe dont les motifs de synthés et le ‘fuzz’ constituent les fils conducteurs. Répétitif mais point lassant, l’album recèle de jolies pépites aux reflets sixties et au groove tourbillonnant (le magistral « When you cut », l’imparable « Run Around »).

Eteignez les lumières et laisser vous guider le son ténébreux de Moon Duo.

 

Love Inks

E.S.P.

Écrit par

Inconsciemment, The XX a tracé le chemin pour de nombreuses formations. Encore que parfois on se demande si ce n’est pas l’œuvre des Young Marble Giants qui est à l’origine de ce mouvement. Bref, cette identité sonore froide, épurée, minimaliste et mélancolique on la retrouve, par exemple chez Love Inks, une formation américaine qui évolue bien dans la lignée du fantastique groupe insulaire.

Originaire d’Austin, Love Inks est un trio réunissant le couple Sherry LeBlanc (voix) et Kevin Dehan (basse) ainsi que leur ami guitariste Adam Linnell. « E.S.P. » (= ‘Emotion Simple Pop’), premier album du band, est découpé en 10 plages. Il règne, tout au long de cette œuvre, un climat langoureux, romantique. On comprend ainsi mieux le choix de leur patronyme ; surtout quand on sait le ‘Love Ink’ est une tradition quasi ‘magique’ qui consiste à écrire de nouvelles lettres d’amour en se servant de l’encre fabriquée par les restes brûlés d’anciennes lettres d’amour...

Comme chez The XX, la basse est bien mise en avant. Les beats électro sont imprimés par une boite à rythmes. Les accords de guitare légers, les interventions de claviers à coloration 80’s. La voix de Sherry est particulièrement sensuelle. Parmi les pistes incontournables, j’épinglerai l’imparable et classieux « Skeleton Keys », la reprise lascive du « Rock On » de David Essex ainsi que le (presque) joyeux « Blackeye » (‘You’ve got black eye on your eye/ Tell me was it from a fight, baby?/ Did it happen last night?’), paru en single. Un regret, la brièveté de ce long playing : 30 minutes. Bien sûr, E.S.P. ne joue pas encore dans la cour des inégalables XX, mais il s’en rapproche ; et puis sa musique devrait conquérir les cœurs d’une grande majorité des romantiques contemporains…

En concert, au Botanique, le 20 septembre.

 

Joy Division & New Order

The best of

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Trente et un ans après le suicide de Ian Curtis, le label Rhino a décidé de nous replonger dans l’univers dansant mais claustrophobe du gang mancunien, en publiant « Total », un ‘best of’ réunissant 5 morceaux de Joy Division et 13 de New Order, groupe fondé par les membres de Joy Division (Peter Hook, Stephen Morris et Bernard Summer), à la mort de leur leader. Un objet bien entendu inutile pour les fans de ces illustres formations anglaises, si on ne tient pas compte de l’inédit signé New Order, « Hellbent » (NDR : que les fans doivent probablement déjà détenir) et de la remasterisation des titres opérée par Frank Arkwright. Mais, pour celles et ceux qui ne possèderaient pas les albums des rois du label Factory dans leur (compacto/disco)thèque, « Total » constitue une jolie synthèse de leurs œuvres et devrait permettre au mélomane lambda de mieux cerner le style et l’évolution de deux formations fondamentales de l’histoire de la pop et du rock. Epinglant des hits indispensables dont l’incontournable mélopée « Love Will Tear Us Apart », « Blue Monday » caractérisé par son rythme irrésistible ou encore le glacial « Satisfaction ». Et puis, quel plaisir de retrouver la ligne de basse mélodique si spécifique de Peter Hook !

Enfin, pour rendre le recueil plus alléchant, l’artwork minimaliste à été confié, comme ‘au bon vieux temps’, à Peter Saville, ex-directeur artistique de Factory Records.

 

Joe Jackson

Live Music

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Cet album ‘live’ a été immortalisé lors de la tournée européenne accomplie par Joe Jackson et son band, en 2010. Et son fidèle backing group est de la partie, en l’occurrence le bassiste Graham Maby et le drummer Dave Houghton. Un trio recomposé depuis la publication de « Volume 4 » en 2003.

Partagé en 12 plages, cet opus propose une bonne moitié de compos issues de l’album « Night & Day », mais également des titres moins connus ainsi que quelques covers, dont une adaptation un peu trop morose du « Girl » des Beatles, une bonne cover d’« Inbetweenies » de feu Ian Dury et une reprise pleine de verve du « Scary Monsters » de Bowie. Mais de ce long playing, j’épinglerai surtout une mouture bouleversante de « Cancer », le percussif « Steppin’ out » ainsi que le grand classique « Chinatown ». Un regret ? Pas de « Beat crazy », ni de « It’s different for girls » ou encore d’« Is she really ». Tiens, saviez-vous que « Got the time », qui figure au répertoire d’Anthrax, avait été composé par l’artiste insulaire ? Il a inclus sa version sur cet elpee.

 

The Fleshtones

Brooklyn Sound Solution

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Les Fleshtones comptent aujourd’hui plus de 35 années d'existence. Une formation newyorkaise légendaire qui semble s’être stabilisée sur son dernier label, Yeproc, depuis 2003. Une performance, quand on sait que lorsqu’ils ont quitté IRS, en 1985, ils ont changé une dizaine de fois d’écurie.

Pour enregistrer « Brooklyn Sound Solution », le combo a reçu le concours de Lennye Kaye, guitariste du backing group de Patti Smith, mais également responsable de la célèbre compile « Nuggets », consacrée à la scène garage issue des 60’s. Et comme The Fleshtones est l’archétype du groupe garage, sa collaboration coulait de source. D’ailleurs, il est de notoriété publique que The Fleshtones pratiquait du rock garage, avant même que ce style soit taxé de rock garage.

Découpé en 12 pistes, « Brooklyn Sound Solution » privilégie covers et instrumentaux. Trois compos personnelles : « Bite of my soul » ainsi que deux versions de « Solution ». Ou plus exactement deux exercices de style. L’un scandé, plus que chanté, signé Keith Streng. L’autre, par Zaremba. Plus allègre, cet instru met en exergue le talent de leur fidèle saxophoniste, Steve Greenfield. Sans quoi le tracklisting nous plonge dans un climat r&b digne des Animals, lorsqu’il ne nous rappelle pas carrément les Doors (ce clavier rogné, ‘manzarekien’). Hormis la cover frénétique du « Day tripper » des Beatles, les morceaux sont issus de la plume d’obscurs compositeurs issus des 60’s. Enfin, pour le mélomane lambda. Des noms ? Mel Tormé, Billy Boy Arnold, Ted Taylor, Sleep John Estes, etc. Trois titres quelque peu insolites à épingler : “Back beat #1”, caractérisé par son mini-solo de batterie, le saignant “You give me nothing to go on”, déchiré par les interventions de Zaremba, à l’harmonica ; et en final un titre issu de la plume de Lenny Kaye, « Lost on Xandu ». Encore un instrumental, mais épique, presque prog. Ce qui contraste avec le reste de l’elpee au son crade, malsain, comme s’il avait été immortalisé à l’issue d’une jam session. Alors, après 35 ans d’existence, le meilleur groupe sur scène au monde, aurait-il retrouvé son second souffle ? Possible, puisque le rock garage est à nouveau dans l’air du temps…