L’aventure de YMNK…

« Aventure », le nouveau single de YMNK fusionne l’extravagance du ‘stadium rock’ et le ‘banger’ techno pop. Sur une rythmique house, un thème de ‘guitar hero’ nous emmène explorer des univers électriques aux couleurs saturées. Avec ses sons de lasers…

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Le Yam 421 ou le 5 000 pour Bright Eyes ?

Bright Eyes sortira son nouvel elpee, « Five Dice, All Threes », ce 20 septembre. Ce sera son 10ème. Lors des sessions, Conor Oberst, Mike Mogis et Nate Walcott ont reçu le concours de plusieurs invités dont Cat Power, Matt Berninger de The National et Alex…

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Butcher Mind Collapse

Night Dress

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Vu son patronyme, on se doutait bien que cette formation ne faisait pas dans la dentelle. Un quatuor italien. Issu de Jesi, près d’Ancône, très exactement.

Dès les premières notes de « Night Dress », on est plongé dans un univers expérimental. La voix est hantée. Le tempo tour à tour languide ou frénétique. Le titre des morceaux ? Aucune info à ce sujet. On se contentera donc de les énumérer pour les analyser. Ainsi, le second morceau démarre à fond les manettes. Un saxophone entre dans la danse. On pense alors, au free-jazz de K-Branding ou aux élucubrations sonores du Singe Blanc. Cependant, contrairement à ces deux combos, Butcher Mind Collapse parvient à conserver un aspect mélodique assez facilement perceptible. Surtout à cause de la voix du chanteur. Le band aime varier les styles. La quatrième piste est sculptée dans un rock hypnotique, alors que la suivante trempe dans une forme de jazz insolite que n’aurait pas renié Tom Waits. Quant à la septième plage, elle laisse même transparaître un côté funkysant.

Bref, tout au long de « Night Dress », Butcher Mind Collapse a le bon goût de préserver un bel équilibre entre expérimentation et sens mélodique. Et si cet ensemble transalpin parvenait à inspirer la nouvelle vague de groupes ‘bruitistes’, on devrait lui brûler une fière chandelle…

 

Wolf Gang

Suego Faults

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Ce Wolf Gang-là préfère assurément la pop plutôt que la musique classique ; mais à l’instar de son illustre référence, il avance des arguments symphoniques irrésistibles. Ce jeune
britannique pratique une musique sise quelque part entre celle de MGMT (« Lions in Cages ») et de Patrick Wolf (« Stay and Defend »). Hédoniste et luxuriante, elle a un pied dans les années 80 et l’autre dans les 70’s. Encore que parfois, elle me fait penser aux expérimentations baroques (NDR : qui a dit boursouflées ?) opérées par Luke Steele chez The Sleepy Jackson et Empire of the Sun.

Pour enregistrer cet opus, Max McElligott (NDR : c’est l’âme de Wolf Gang !) a reçu le concours de Lasse Petersen (ex-The Rakes) et Gavin Slater (ex-Ghosts). Le potentiel commercial du projet de cet artiste insulaire est tel, qu’il a débouché par une signature chez Atlantic. Ecurie sur laquelle est donc sorti son premier elpee.

« Suego Fault » se décline en 10 morceaux de toute bonne facture. Des compos découpées dans une pop sucrée. Un peu trop peut-être. Mais un opus peuplé de hits potentiels. Parfois même irrésistibles. A l’instar de l’imparable « Lions in Cages », qu’un Mika reconverti dans l’indie aurait pu concocter. De « The King of all his Men », davantage électro. Ou de « Planet ». La plage finale. Une ballade hyper-mélodique. Un tube en puissance.

Evoluant toujours à la limite du mauvais goût –tant pour son chant souvent trafiqué que pour les photos illustrant la pochette– Max Elligott est un romantique. C’est vrai qu’il manque encore de personnalité ; mais de toute évidence, il marche sur les traces de Patrick Wolf. Enfin, celui de ses débuts…

 

Ubikar

Démos

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Ubikar est un quatuor originaire d’Ardèche. Basé aujourd’hui à Lyon, le line up est réduit à un trio. Et les musicos sont âgés d’une vingtaine d’années. Leur première démo réunit autant de titres que de membres du groupe originel. Chaque morceau, pris séparément, suscite un certain intérêt, principalement grâce aux ambiances posées clairement ; mais lorsqu’on écoute les quatre pistes dans son ensemble, on peine à trouver un fil conducteur. Les diverses atmosphères n’ont aucun point commun. Souffrent d’une absence d’homogénéité. Et pire encore, la plage suivante démolit la précédente.

Ubikar se comporte un peu comme un jeune puceau, dans une maison close. Il y a tant de plaisirs à découvrir qu’il ne sait plus où donner de la tête ; alors, ses émotions et ses pulsions le submergent. Et ses réactions partent dans tous les sens ! Peu importe ce que ça lui coûte, il offre tout de sa personne à ces inconnues. Ses gestes n’ont aucun accord les uns avec les autres, n’ont pas encore la grâce que dégagent deux corps expérimentés en plein acte d’amour. On s’aperçoit qu’il a tout en lui pour atteindre la beauté de cette jouissance, mais il reste du chemin à parcourir, d’autres corps à étreindre avec attention et affection. Pas de quoi s’inquiéter pour lui ; délivré de cette pression qui tenaille chacun de nous la première fois, tout sera plus naturel, plus fluide.

 

Tagada Jones

Zero de Conduite (single)

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En attendant leur prochain album, dont la sortie est prévue pour le mois prochain (NDR : le 26 septembre, très exactement), Tagada Jones nous propose trois morceaux enregistrés en ‘live’. Un avant-goût de ce que la formation bretonne devrait nous réserver.

Il y a maintenant 15 années que Tagada Jones roule sa bosse sur les routes hexagonales. Dans son style punk très caractéristique. C’est-à-dire un punk teinté tantôt de métal, de hardcore ou d’électro, suivant les circonstances. 

Leur prochain elpee sera conceptuel. « Descentes aux enfers » conte ainsi l’histoire mouvementée d’un adolescent rebelle. Rebelle comme le quatuor. Malgré le temps, Tagada Jones, privilégie toujours l’instinct. Et à ce titre, il semble ne pas avoir pris une ride. Mais si leur punk est demeuré primaire, les textes proposés sur cet Ep font un peu pâle figure. Le cœur y est, mais pas les tripes. En outre, la voix de Niko, me rappelle de plus en plus Jon Scott. Et donc me tape rapidement sur les nerfs.

Espérons que leur « Descentes aux enfers » mettra davantage le feu que ces extraits immortalisés en public, et interprétés sans grande conviction.

 

Fonds de soutien pour les victimes de la tempête à Pukkelpop

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Une fondation privée sera créée en faveur des victimes, pour donner à chacun la possibilité de soutenir les parents proches et victimes de la catastrophe qui nous a frappés. A partir d'aujourd'hui, vous pouvez verser une contribution sur le compte du `Fonds de soutien pour les victimes de la tempête au Pukkelpop'. Le numéro du compte qui vient d'être ouvert est le: 001-6498434-92

Chaque don, petit ou grand, sera intégralement reversé aux victimes. Les sommes reçues ne seront pas reversées à l'organisation Pukkelpop’. A la demande expresse de Pukkelpop, le Fonds fonctionnera de manière indépendante et autonome. Cela n'empêche pas Pukkelpop de prendre l'engagement de donner au Fonds le soutien pratique dont il a besoin, aujourd'hui et demain. Toutes les personnes qui ont aidé (ou aideront) à la création et au fonctionnement du Fonds le font de manière bénévole et depuis un engagement social. Toute initiative en faveur du Fonds sera vigoureusement appréciée.

Vous trouverez des informations supplémentaires sur le fonds de soutien et les réponses à plusieurs questions pratiques sur la page d'accueil aménagée du site du Pukkelpop’. Vous pouvez également y laisser votre adresse e-mail et le shortcode de votre billet jusqu'au 4 septembre. Les réponses à toutes les questions concernant les billets auront une réponse dans un délai acceptable, au plus tard le 15 novembre.

http://www.pukkelpop.be

http://www.pukkelpop.be/nl/faq/steunfonds>http://www.pukkelpop.be/nl/faq/steunfonds

Gabriel remplit la scène de ‘nouveau sang’

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« New Blood », le nouvel album de Peter Gabriel s’inscrit dans la lignée de son prédécesseur « Scratch My Back ». Et comme pour l’enregistrement de ce dernier, on retrouve des reprises mais surtout une sélection de ses meilleurs titres enregistrés en version orchestrale, sans guitare, sans basse ni batterie. En collaborant ensemble, John Metcalfe, compositeur et arrangeur reconnu, Peter Gabriel et l’orchestre symphonique de New Blood ont donné a chaque piste une nouvelle profondeur. Ces morceaux ont été enregistrés avec un orchestre de 46 personnes, le tout dirigé par le célèbre orchestrateur Ben Foster. Cette dernière réalisation de l’ancien membre de Genesis sera dans les bacs à partir du 10 octobre prochain.

Peter Gabriel sortira également au mois d’octobre, le 24 plus précisément, un DVD enregistré à Londres. Les images ont été tournées à l’Hammersmith Apollo au mois de mars de cette année. « New Blood-Live In London » sera accompagné de bonus reprenant notamment l’histoire du projet et une entrevue avec Peter Gabriel.

New Blood-Tracklisting:

1.       Rhythm of the Heat

2.       Downside Up (featuring Melanie Gabriel)

3.       San Jacinto

4.       Intruder

5.       Wallflower

6.       In Your Eyes

7.       Mercy Street

8.       Red Rain

9.       Darkness

10.     Don’t Give Up (featuring Ane Brun)

11.     Digging in the Dirt

12.     The Nest That Sailed the Sky

13.     A Quiet Moment

14.     Solsbury Hill (bonus track)

DVD-Tracklisting

1) Intruder   2) Wallflower   3) The Boy In The Bubble   4) Après Moi   5) The Drop   6) Washing Of The Water*   7) The Book Of Love   8) Darkness   9) The Power Of The Heart   10) Biko   11) San Jacinto        12) Digging In The Dirt   13) Signal To Noise   14) Downside Up   15) Mercy Street   16) The Rhythm Of The Heat   17) Blood Of Eden   18) Red Rain   19) Solsbury Hill   20) In Your Eyes   21) Don’t Give Up   22) The Nest That Sailed The Sky

http://www.petergabriel.com

 

Soko se prend pour un alien

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Le 31 octobre prochain, Soko sortira son premier album intitulé « I thought I was an alien ». Le premier single sera « I’ve been alone too long ».

http://www.s-o-k-o.com

 

Ian Kelly à Verviers

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Ian Kelly publiera finalement son nouvel album, ce 26 septembre. Intitulé « Diamonds & Plastic », sa sortie était initialement prévue pour le mois de mai. Le jeune chanteur-songwriter sera en concert ce samedi 27 août à Verviers, pour Fiestacity.

http://www.iankellysmusic.com

 

Premier LP pour Veronica Falls

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Après une flopée de singles acclamés par la critique, le quatuor composé de Roxanne Clifford, Patrick Doyle, James Hoare et Marion Herbain, autrement connu comme Veronica Falls sont de retour cet automne avec leur premier LP très attendu qui sortira en octobre. Ce premier opus sera éponyme. Il comportera des titres tels que « Right Side Of My Brain » et « The Fountain ». Et avec ces morceaux, l’émotivité, qui n’était qu’allusion sur les précédentes réalisations, devrait prendre toute son ampleur.

http://www.veronicafalls.com

 

« An Introduction to… »

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Mute annonce le lancement du projet "An introduction to...", soit une série de compilations remettant à l'honneur certains des artistes emblématiques du label fondé par Daniel Miller en 1978.

Les premiers à inaugurer cette série sont le Balanescu Quartet ainsi que I start couting (également connus par les puristes sous les noms de Fortran 5 et Komputer). Deux projets phares qui ont su, chacun à leur façon, trouver leur place au sein de l'écurie Mute.

A venir en 2012, des "Introduction to" consacrées à Crime And The City Solution, Anita Lane, Fad Gadget, Cabaret Voltaire, Add N To (X) et bien d'autres encore...

 

Nneka entame sa tournée à Anvers

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Le public belge aura le privilège d’être le premier à assister à la tournée de « Soul Is Heavy » de Nneka. Cela se passera à Anvers, à l’OLT Rivierenhof. Le nouvel album, quant à lui, sortira le 7 octobre. Le premier single s’intitule « My Home ». La chanteuse d’origine nigériane sera aussi sur la scène de l’Ancienne Belgique à Bruxelles le 28 novembre prochain.
Rappelons que ses débuts avaient été marqués par son premier album en 2005 « Victim of Truth ».

Track-listing:

1. Lucifer (No Doubt)

2. Sleep feat. Ms Dynamite - Guest collaboration with Ms. Dynamite

3. My Home

4. Shining Star

5. Restless

6. Don't Even Think

7. J

8. Stay

9. Soul Is Heavy

10. Do You Love Me Now

11. Valley

12. V.I.P.

13. Camouflage

14. God Knows Why feat. Black Thought - Guest collaboration with The Roots Black Thought

15. Still I Rise

http://www.nnekaworld.com

 

Soyez mauvais comme Tom Waits !

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Le 23 août est sorti le nouvel album de Tom Waits intitulé « Bad As Me ». Le premier single est celui éponyme de l’album. Ce 18ème opus du Californien dispose de 13 nouvelles pistes et une version de luxe comprendra un supplément de 3 nouvelles chansons et un livre de 40 pages de textes et de photos prises par Waits lui-même.

http://www.tomwaits.com

 

Manu Larrouy a « Des Mots Doux, Des Mots Dûrs » pour le public

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Manu Larrouy, ancien « Mec à la Coule », est de retour avec un nouvel album qui en surprendra plus d’un. Fort de sa rencontre avec Jean-Christophe Urbain, ancien guitariste et songwriter des Innocents, le Toulousain se plonge dans les sonorités synthétiques sans rien perdre de sa poésie. « Des Mots Doux, Des Mots Dûrs », troisième opus du chanteur français, parle d’amour. Une rencontre avec une fille, leurs accords et désaccords et la riche graduation, des ciels radieux aux nuages menaçants, que l’on trouve entre le coup de foudre et le mariage fournissent au bon moment la matière aux chansons.

Pour regarder le clip d'« Ecris Moi » : http://www.youtube.com/watch?v=jqmoGHCvTlU

Pour regarder le clip de « Nuits Parisiennes » : http://www.youtube.com/watch?v=gq5SQbKb98g

 

Premier clip de Clare Louise

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Alors que son premier album « Castles In The Air » sortira dans le courant du mois d’octobre, Clare Louise dévoile son premier clip « Walking Alone ».

Ses concerts chez nous :

04/09 : Deep in the woods - Heer-sur-Meuse

17/09 : Fêtes de Wallonie - Namur

26/10 : Botanique - Bruxelles

18/11 : Centre culturel - Mouscron (+ Moriarty)

Pour visionner son clip : http://www.youtube.com/watch?v=D5nbs83IYKs

http://www.myspace.com/clarelouisemygarden

 

« L’étourderie » de Camille

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« L’étourderie » est le premier single du nouvel album de Camille « Ilo Veyou ». Celui-ci sortira le 17 octobre prochain. Le single, quant à lui, est en écoute en avant-première sur son site officiel. Elle sera en concert chez nous le 18 novembre au Cirque Royal de Bruxelles.

Plus d’infos : http://www.camille-music.com

 

Le Rock or Ride rend la musique sportive

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Le Rock Or Ride est le Festiride (événement mélangeant musique et sports extrêmes) le plus important de Belgique et Nord France. Il se déroulera le 1 et 2 octobre 2011 au Centre d'Animation de Quiévrain (Dour - Frontière franco-belge).

Au menu :

1 octobre : Rock Or Ride Fest dès 12h

Du côté Rock, neuf groupes vous seront servis : Lofofora, Loudblast, l'Esprit du Clan, Smash Hit Combo, Skarbone 14, Komah, Set The Tone, Corbillard et Inhumeanity.

Pour le Ride, un Skate park de 500 m2 sera monté spécialement pour l'occasion. Celui-ci sera dédié aux riders de tout niveau (skate, roller, bmx, trott.) avec comme d'habitude des périodes de sessions libres et des démos réalisées par des professionnels (Paddy Gross de Carhartt Team et Jimmy Van Belle, Willem Van Gansen d'Evo Team).

2 octobre : Rock Or Ride Contest

Contest Pro et Amateur pour la catégorie BMX et Skate avec un prize money de 4500 euros (cash).

PAF: samedi 1er octobre (5 euros riders/10 euros prévente/18 euros d day) - dimanche 2 octobre (entrée gratuite pour le public/droit d'inscription pour les riders)

Teaser 2010-2011: http://www.youtube.com/watch?v=bieUr9aeg4E

Plus d'infos sur http://www.rockorride.be

 

Mama Tokus

On the ragtime

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Mama Tokus est issue du Delta de la Tamise, terre brûlée qui a donné naissance à des artistes talentueux comme Dr Feelgood et Zoot Money. Elle adore la soul, le blues et le R&B, surtout lorsqu’il y a du rythme. Elle avoue pour influences majeures, Dinah Washington, Sarah Vaughan, Tina Turner et Sister Rosetta Tharpe, mais aussi les Rolling Stones ainsi que James Booker. Elle signe l'essentiel de son répertoire.

Pour enregistrer « On the ragtime », elle est épaulée par ses Sons of Bitches, en réalité quelques choristes ; mais également le saxophoniste/harmoniciste Tom Wildy et la flûtiste Anne Batson. Sans oublier toute une série d’invités, parmi lesquels on remarquera surtout la présence de Vince Lee, leader de son Big Combo et membre des Wildhearts. 

Un orgue très mystique entretient une ambiance gospel tout au long de "That was it". Pourtant, le tempo est enlevé. Mama Tokus est très entourée. Par de multiples choristes, comme lors d’un grand office dominical. Le ton est donné. La densité de la musique est la conséquence d’une instrumentation riche, sur "Trouble with a lowercase T", un R&B implacable. Les cuivres assurent le rythme tandis que l'orgue Hammond de Paul Harris et les cordes de Vince Lee prennent leur billet de sortie. Excellent ! Le "Too much butt" des Uppity Blues Women nous entraîne dans le monde du blues, rythmé bien sûr, mais proche du son BB King de Memphis. Mama aime le rythme. Elle en use et en abuse. L'orgue et les cuivres sont à la fête. "If it don't fit" grésille comme un vieux 78tours, de manière à restituer l'ambiance des cabarets. A cette époque, le blues était largement teinté de jazz. Piano et trompette flirtent au sein d’un climat feutré. En 1938, Barrelhouse Annie avait traduit cette chanson en succès. L’ambiance devient franchement ténébreuse pour "Wifebeater". Nous sommes plongés au cœur d’une nuit sombre d’hiver. Miss Tokus s’érige en femme battue. L’harmonica blafard de Tom Wildy introduit ce blues lent. Une compo somptueuse alimentée par les sonorités d’orgue Hammond de Harris. Vince Lee n'y tient plus et délivre un solo de guitare royal! Des percussions syncopées et des samples ouvrent  "Silver for fixation", une compo qui opère un mélange savoureux entre ska et Memphis southern soul. C’est Sebastian, le drummer, qui assure les percus, face aux interventions enchanteresses de Miss Batso, à la flûte. Fresque vocale divertissante, "Reproduce" baigne dans une atmosphère de music hall. Bien ficelé, "Packing for the promised land" constitue un nouvel exercice de style dans le gospel. "I just want some anarchy" est une parodie du célèbre hit des Sex Pistols, une piste sculptée dans le pur Chicago blues à la sauce Muddy Waters circa "Mannish boy". Autre r&b particulièrement dansant, funkysant, "500 nights" est illuminé par un solo de saxophone désopilant. Dans son style, cet opus est vraiment d’excellente facture. Un disque rafraîchissant et original également. Qui s’achève par un irrésistible et amusant pastiche du "Yes we can can" des Pointer Sisters.    

 

Becca Langsford

Big surprise

Écrit par

La blondinette Becca nous vient des Cornouailles (NDR : c’est à l'extrême sud-ouest de l'Angleterre). Au cours de sa jeunesse, elle a beaucoup écouté Taj Mahal, Ray Charles et Aretha Franklin. Guère surprenant qu'elle ait opté pour le blues, la soul et le gospel. Elle rencontre, Vince Lee, le leader des Wildcards, en 2008. Un événement déterminant pour sa carrière. Vince tombe sous le charme de cette jeune femme. Il l’invite à accomplir une tournée en duo et à enregistrer un premier opus, "Big surprise", dans le studio de Plymouth. Lors de ces sessions, Becca est entourée de son backing band, mais a également reçu le concours de Vince, du bassiste des Wildcards, Martin Vowles, et du drummer Sebastian Boleslawski.

Les sources d’inspiration de cet elpee (NDR : très belle pochette !) sont multiples. Elles remontent même au blues du delta des années 20. L’opus s’ouvre par "I was born to cry", une compo signée Dion Dimucci, qui avait fait un tabac fin des fifties, et caractérisée par son chant doowop. Débordant d’enthousiasme, "King size papa" trempe dans un jump swing vigoureux. Lee étale son savoir-faire sur les cordes. Il est bien épaulé par l'orgue Hammond de Paul Harris. Le "While I wait for you" de Roxanne Potvin colle parfaitement à la voix atmosphérique de Miss Langford. Vince pince ses cordes de gratte acoustique dans le style manouche. Le "You're in for a big surprise" de Percy Mayfield constitue la réelle introduction de Becca au blues. Sa voix prend tout son relief tout au long de cet exercice de style accompli sans filet. Omniprésent, Mr Lee libère des notes particulièrement chatoyantes, sur ses cordes. La machine à remonter le temps défile ensuite. Tout d’abord pour aborder le répertoire du mythique Charley Patton. Lors d’un "Some these days I'll be gone" que Becca et Vince chantent en duo, soutenus par mandocaster, dobro, violon et percussions. Drôle, semblable à la B.O. d’un film muet, le "Do it this way" des Squirrel Nut Zippers est dominé par un ukulele et la trompette de Ian Pettit. Du pur ragtime ! Becca chante le "Love me like a man" de Bonnie Raitt, secondée par son paternel à l'harmonica, Ian Langford. L'orgue de Paul Harris et les cuivres entretiennent un climat jazz et swing tout au long de "Hot & cold running tears". Une ambiance envoûtante, très delta, envahit le "Lord, I just can't keep from crying" de Blind Willie Johnson. Becca injecte beaucoup de sensibilité tout au long de "Never no more", un autre blues d’une grande pureté. Mais sa plus belle performance vocale est incontestablement atteinte dans sa version soul du "Miss your water" de William Bell.

 

The Icarus Line

Wildlife

Écrit par

Honnêtement, je n’avais plus entendu parler d’Icarus Line depuis 1998. C’est-à-dire lors de la sortie de leur premier Ep, « Red & Black Attack ». Un disque bourré d’énergie, il faut le rappeler. « Wildlife » constitue pourtant déjà leur quatrième opus. Et fatalement, au fil du temps, leur style musical a quelque peu évolué. Il est demeuré toujours aussi diablement rock,  mais il a mûri…  

Quelle bonne surprise de retrouver, donc, ces Américains. Enfin, Joe Cardamone. C’est le leader, mais également le chanteur, le parolier, le producteur et l’ingénieur, quand il ne se réserve pas l’intégralité de l’instrumentation (« Bad Bloods »). Le long playing devait, au départ, s’intituler « Joe Cardamone Versus The Icarus Line ». De quoi renforcer l’image du leadership de cet artiste. Et puis, il ne doit pas être très commode le Joe, puisque depuis la naissance du combo, il a consommé la bagatelle de 6 drummers… Un type perfectionniste, intransigeant, mais responsable d’excellentes chansons. Et il le démontre à nouveau sur « Wildife », un disque qui sent bon la sueur du rock et du blues. La voix grave et envoûtante transcende les plages qui libèrent un groove irrésistible, digne des Stones (« Sin Man Sick Blues », « It’s Alright »), lorsqu’elles ne puisent pas leur énergie dans la sauvagerie des Stooges (« We Sick », « No Lord »). Absolument irrésistible, le titre maître clôture idéalement l’elpee, une petite bombe chargée rock pur et dur. « Widlife », un titre adéquat pour une œuvre qui réveille assurément l’animal rockeur qui est en vous…

En concert le 8 octobre au Trix, à Anvers.

 

The Horror The Horror

Wilderness

Écrit par

Formé en 2002, le quintet suédois The Horror The Horror nous propose un troisième opus studio, 3 ans après avoir gravé, « Wired boy child ».

Ce n’est un secret pour personne lorsqu’on s’intéresse un tant soit peu à la musique en général, la région scandinave regorge de talents ; citons par exemple Trentemoller, The Hives et Röyksopp. J’espérais donc tomber sur la dernière pépite venue du nord.

Malheureusement, après avoir écouté la dernière galette de The Horror The Horror, j’ai dû déchanter.

Certes c’est mignon tout plein, bien construit et cohérent du début à la fin ; mais écouter pendant près d’une heure le même riff, la même mélodie et la même voix faussement mielleuse, ne donne pas envie de donner une seconde chance à un album. Pourtant, je l’ai écouté à maintes reprises, essayant vaguement de me persuader qu’il y avait du potentiel et qu’une seconde, troisième, voire quatrième diffusion me permettrait d’entrer réellement dans l’univers dramatico-mélancolique des Suédois.

A chaque fois, le même constat affligeant et déprimant est revenu : on s’ennuie ferme ! Une horrible sensation de ‘déjà entendu des centaines de fois’ vous envahit immanquablement.

Maintenant, si vous accrochez directement au premières notes, vous apprécierez sans doute l’intégralité du long playing (normal, me direz-vous, les morceaux sont identiques). Mais si, au contraire et à l’instar de votre noble serviteur et rédacteur, vous grincez des dents à la simple audition de la voix nasillarde du ‘chanteur’, je vous invite fortement à passer votre chemin.

Rarement un groupe n’avait aussi bien porté son nom …

 

Diskjokke

Sagara

Écrit par

« Sagara » est l’incarnation de l’esprit du zen, du calme et de la paix. Il ne faut pas deux minutes avant d’être pleinement plongé dans cette atmosphère qui nous pousse à laisser vagabonder notre aura plus loin que de coutume. Plus que bercé, on est, d’entrée, hypnotisé par l’air de « Golotrok ». Il allège nos pensées jusqu’à les rendre volatiles. Cette force-là, Diskjokke la tirerait de son apprentissage auprès d’une tribu indonésienne. Son album est largement empreint de ce voyage, il a tiré de ce dernier une puissance tranquille mais tellement efficace… Une de celles qui met tous vos sens en émoi et vous emmène à la découverte, au-delà des barrières érigées pas nos sociétés si bien ‘civilisées’. Les sensations se multiplient, papillonnent dans votre ventre et s’échappent finalement en vous libérant. Exacerbée, votre sensibilité a miraculeusement été multipliée par dix. La musique, si fine, si légère, si douce et si robuste en même temps, vous transperce. Elle s’infiltre par tous les pores de votre peau, elle se propage, parcourt votre organisme pour terminer son voyage dans votre boite crânienne. Là, elle nettoie votre cerveau de tous ses aprioris, évacue les travers dans lesquels on vous enferme depuis trop longtemps. « Sagara » ne se contente pas de vous faire revivre, elle vous fait renaître. Et pour le Norvégien, compte tenu des récents évènements dans son pays, je lui tire deux fois mon chapeau !