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Tout le plaisir est pour THUS LOVE…

Le second elpee de THUS LOVE, « All Pleasure », paraîtra ce 1er novembre 2024. En attendant il a partagé son premier single « Birthday Song », une compo glam grungy qui ouvre une nouvelle ère avec une certaine audace. Le chanteur/guitariste Echo Mars raconte…

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Banjo Or Freakout

Banjo Or Freakout

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Autant le dire d'emblée, il n'est ici pas question de banjo, pas plus que de sérénades transalpines, même si le nom d'Alessio Natalizia ne laisse planer aucun doute sur ses origines.

Entre Electro cotonneuse et Pop évidente aux couleurs nineties, ce joli recueil de mélodies baignées d'un Shoegaze tout en retenue, alimente un sentiment de béatitude céleste.

Tout récemment auteur d'un remix pour Interpol, le Londonien affiche son amour pour les guitares diluées et les refrains paresseux ainsi que pour une Electronica, descendante directe de cette mouvance dont le « Pygmalion » de Slowdive était précurseur et qui trouve écho ici tout au long de l’œuvre.

Manquant un peu de mordant sur la longueur (on aurait aimé que ces guitares s'emportent un peu plus), cet album s'avère tout de même une excellente alternative aux successeurs trop révérencieux de ce mouvement musical dont les influences continuent d'irradier encore les ondes aujourd'hui.

A de nombreuses reprises, on repense avec bonheur à Swervedriver, et on se laisse dériver au gré de ces volutes acoustiques tantôt hypnotiques (« Dear Me »), tantôt apaisantes (« I don't want to start all over again »). Un réel plaisir !

Dès lors, on se prend à rêver de découvrir Banjo Freakout sur l'une de nos scènes prochainement.

 

Bowie Peru

On top of a mountain, we are all snow (Ep)

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Bowie Peru succède à un autre groupe, No Mo Trevno. David Demaegd, Pieter De Wilde et Jakob Haeghebaert sont les pionniers de cette nouvelle bande de rockeurs. Nathalie Van Laecke, la chanteuse et Thomas Cleppe les ont rejoints. De cette union est né un Ep découpé en quatre titres. Et la pomme n’est pas tombée bien loin de l’arbre. « On top of a mountain, we are all snow » transpire l’énergie positive au travers des basses, des guitares et de la batterie. La jolie voix de Nathalie Van Laecke vient renforcer ces bons sentiments. Bien que son timbre de voix manque un rien de puissance pour pouvoir parfaitement se coupler aux instruments derrière elle qui, eux, affirment leur vigueur. Mais ce premier essai manque sérieusement d’originalité. Rien qu’on n’ait déjà entendu. Des compositions ‘sympathiques’ mais pas suffisamment alléchantes que pour véritablement marquer les esprits. Tout juste de quoi obtenir un peu de crédit supplémentaire et une seconde chance avant un classement définitif parmi les artistes ‘communs’. « On top of a mountain, we are all snow » est orphelin d’une prise de risques avérée. La suite des projets de Bowie Peru doit être soumise à la règle du ‘ça passe ou ça casse’. Il ne s’agit plus de tergiverser. No Mo Trevno a prouvé qu’on pouvait renaître de ses cendres ; donc, quitte à brûler, mieux vaut que ce soit pour avoir tenté le diable.

Erland and The Carnival

Nightingale

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Quand la Pop anglaise se réinvente avec bonheur, elle accouche de subtils albums comme ce « Nightingale », oiseau de nuit au ramage aussi beau que le plumage.

Emmené par Gawain Erland Cooper, érudit de Folk anglais décliné noblement, ce carnaval de sons et de couleurs enchante par le spectre de sa palette.

Entre Pop de haute voltige et Psychédélisme rayonnant, ce second opus démarque le groupe de nombre de productions actuelles.

Le line up ? Pas vraiment des nouveaux venus dans le paysage, puisqu'on retrouve au sein de cette formation londonienne, Simon Tong, ex-The Verve et acolyte de Damon Albarn dans The Good, The Bad and the Queen ou encore le batteur David Nock (Fireman, The Orb, The Cult). E&TC s'amuse à brouiller les pistes, mais surtout s'ingénie à redorer le blason d'une certaine orfèvrerie musicale anglo-saxonne, qui hormis par le truchement de Neil Hannon, semblait être tombée dans l’oubli, depuis belle lurette.

En résulte treize titres captivants sous bien des angles et fascinants sous bien des facettes que tout amateur du genre ne saurait bouder.

 

Guillemots

Walk the River

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Fyfe Dangerfield, le chanteur, a rejoint ses camarades de Guillemots pour cette nouvelle aventure. Il avait tenté, au préalable, sa propre expérience, en publiant un album personnel intitulé « Fly Yellow Moon ». Et si Dangerfield rechigne à s’étaler sur cette aventure en solitaire, il s’en est toutefois pleinement servi pour enrichir ce troisième opus du groupe. Mais les trésors n’y sont pas distribués équitablement. « Walk the River », chanson éponyme de l’album, a tout pour devenir une référence pour les quatre artistes et le monde musical qui les entoure. Tout comme « Dancing in the Devil’s shoes » et son ambiance ténébreuse. Ce morceau est un petit bijou à lui tout seul. La voix pimpante du leader des Guillemots vient lécher gracieusement les notes exaltantes. Mais les pistes se suivent et ne se ressemblent pas. Traduisez cette impression par diversité ou… inégalité ! Toujours est-il que tous les goûts se retrouvent dans « Walk the River ». Et il ne laisse, par conséquent, pas indifférent. Il suscite le débat. Tantôt les plages fortes feront oublier les plus faibles. L’album sera alors évoqué comme culte. Tantôt les détracteurs retiendront cette incapacité à emplir chaque morceau de la même dose de talent. Mais quoiqu’il advienne, on finira toujours par parler de Guillemots.

 

Heliport

Desarroi Esthétique

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Avez-vous déjà eu la sensation, en écoutant un album, de vous retrouver instantanément parmi vos potes, prêt à relever tous les défis ?

Le mini-album «  Désarroi esthétique », c’est un peu ça ! Il n’y a qu’à écouter les titres tels que « Signal To Jersey » et « Jerome Kerviel Is A Market Man » pour s’en rendre compte !

Heliport, est un jeune groupe issu de Rennes. Fondé en 2007, il réunit François Guilbaut (chant), Ghislain Fracapane (basse et chant), Jean-et Régis Rollant (guitare), Florent Jamelot (guitare) et Eric Hardy (batterie). C’est au fil des concerts que la formation s’est forgée son expérience, partageant ainsi la scène avec des groupes  comme les This Town Needs Guns, The Death Of Anna Karina ou encore Apes Did Ensemble. Le combo avait également participé à l’enregistrement de l’album des Alaska Pipeline, publié en 2008.

Ce disque n’est pas vraiment révolutionnaire. Mais sculptées dans le pop/rock, les compos apportent une grande bouffée d’air frais. Le tout en 18 minutes : durée totale de la plaque.

Les plus jeunes se retrouveront aisément à travers leur côté déjanté, tandis que les plus âgés, eux, se rappelleront volontiers leurs années rebelles et revendicatrices. De quoi plaire à tout le monde. Cette bande de bons vivants possède un énorme potentiel. Et le fait de ne pas se prendre au sérieux leur communique une touche de fantaisie qui n’est pas pour déplaire. Un ‘premier jet’ qui annonce un avenir très prometteur pour ce groupe !

 

Jeniferever

Silesia

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Jenifererver est un quatuor suédois qui roule sa bosse depuis déjà quelques années. “Silesia” constitue d’ailleurs le troisième né de leur discographie. Peu connu, ce groupe est pourtant doté d’un grand potentiel !

La qualité musicale de cet opus est exceptionnelle. Le morceau qui ouvre l’elpee nous met immédiatement l’eau à la bouche. C’est aussi le titre éponyme. “Silesia” nous invite ainsi à voyager entre nostalgie et romantisme, mais sans excès. Le grand mérite de cette formation, c’est de faire jaillir des mélodies de la new-wave ou du bon rock. Mais c’est cette mélancolie douce qui apporte le relief aux chansons ; et “ Drink to remember” en est certainement la plus belle illustration. Au sein de l’univers Jeniferever, on transite d’une émotion à une autre, de piste en piste. On y vit également chaque moment de la chanson. Alternant passages chantés et instrumentaux, “ Hearth”, morceau qui achève l’opus, est une conclusion parfaite. Une synthèse, en quelque sorte, de leur expression sonore. Savoureux !

 

Kid Loco

Confessions of a Belladonna Eater

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« Confessions of a Belladonna Eater » n’est pas le coup d’essai de Kid Loco, alias Jean-Yves Prieur. « A Grand Love Story » avait, en 1998, marqué le début du succès du musicien et producteur français. D’autres expériences ont suivi : la bande originale du film « The Graffiti Artist » et l’exercice de DJ, entres autres. Mais il n’a plus raflé tous les suffrages, comme à la fin des années 1990.

Pour les amateurs du genre, cet album pourrait bien être une aubaine. Car si on peut émettre quelques réticences à l’égard du clip de « The Morning After », au cours duquel une fille ‘zombifiée’ dévore à pleines dents, un homme, jusqu’aux organes ou même vis-à-vis des paroles de chansons qui loin d’être de grande qualité n’abordent guère de sujets hautement philosophiques (en même temps, serait-ce encore du vrai Kid Loco si tel était le cas ?) « Confessions of a Belladonna Eater » a le mérite de surprendre, de plonger l’auditeur dans le monde psychédélique de son auteur. Et ce dernier sait comment tenir son public en haleine. La preuve en est donnée par le titre maître, « Ballad for A Bella Donna ». La composition musicale de ce morceau est tout simplement un coup de maître. L’accordéon, qui en est l’atout majeur, y est transcendant. La chanson y figure deux fois : la première, en introduction, bercée par une voix féminine ; la seconde, au beau milieu du défilé des titres, quelque peu psalmodiée, par le producteur lui-même. Un reflet sincère de cet album, en fait, marqué par l’intelligence musicale plus que par le talent pur. Mais une compo diablement efficace.

O!Jerome

Le disque est un manuscrit

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En prenant le risque de choisir pour son album, un titre aussi redondant, Jérôme Orsoni (NDR : il n’en est pas à son coup d’essai, puisque son précédent opus s’intitulait –tout aussi énigmatiquement– « Pourtant nous avons avec soin, cueilli quelques croquis pour votre album vorace », une œuvre dont on retrouve ici quatre titres) expose son travail aux serres et aux griffes acérées du merle moqueur.

Mais au-delà de tout concept intello, reste la musique.

Cartes postales des jours qui passent et ne se ressemblent pas, chaque morceau de ce recueil offre une vision poétique du monde vu depuis un balcon qui surplombe l’amer (…)

Trames rythmiques et mélodies bouclées, sons ambiants et sonorités ‘ambient’, multi-effets et guitares triturées construisent le paysage O!nirique de ce voyage initiatique.

Entre Tortoise et Mogwai (le mélancolique « The Last Time I Saw August »), déroutant et déstabilisant, à mille lieux des sentiers battus et rabattus, ce disque se découvre lentement, comme on prend le temps d'admirer un ciel chargé d'orage.

Ne tournez pas la page trop vite !

Bruno Rocha

Self shot soul

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A première écoute, cet album plutôt stylé permet à Bruno Rocha, chanteur originaire du Portugal, de présenter une certaine assurance en affichant un coté rebelle qui se lie à merveille au titre de son album, « Self shot soul ». Quant aux premières notes de l’opus introduites par  « Love Queen », très vite on se laisse emporter par ses sonorités rock.

D’ailleurs, en fermant les yeux on pourrait presque s’imaginer en moto sur une route américaine.

Malheureusement, cette impression est éphémère… Le style musical de Bruno Rocha s’essouffle rapidement. On sent que son inspiration ne vient pas de son ressenti profond mais plutôt d’un effet de mode. L’album « Self shot soul » donne l’impression d’être né dans un but commercial. Des refrains répétitifs et dont les mélodies se mémorisent très rapidement, comme « There will always be another time » et « Who’s gonna lead ? » ou encore « That’s all right ». Ce qui donne l’impression d’écouter une seule et même chanson alors que plusieurs pistes sont passées.

Heureusement, quelques titres plus intéressants sortent du lot comme « Never too long » ou encore « Two white angels ».

Un premier essai plutôt décevant. Néanmoins, si Bruno Rocha explore davantage son style et ses idées, il pourrait très vite dévoiler son potentiel et finir même par impressionner !

The Sewergrooves

Trouble Station

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The Sewergrooves est une formation suédoise très influencée par le rock n’roll de leurs compatriotes et amis d’Hellacopters. Le drummer Robban Eriksson a ainsi transité quelque temps chez les deux groupes. La formation est née en 2000 et « Trouble Station » constitue leur quatrième opus. Si ces zigomars n’ont pas inventé la poudre, leur musique est diablement efficace ! Plus pop que celle de leurs compatriotes, quoique bien rock, elle trempe cependant tout autant dans les 70’s. Mélodies volatiles, solos dégoulinants, timbre soul du chanteur et rythmique frénétique, The Sewergrooves ont la patate et tentent de nous la refiler. D’ailleurs, à l’écoute de leurs compos, vous vous surprendrez à balancer la tête, sans trop savoir pourquoi. On pense parfois aux Eagles of Death Metal, à Thin Lizzy et même aux Ramones sur des morceaux comme « Oh Trouble » ou « Burning Desire ».

« Trouble Station » n’est pas un elpee inoubliable, mais il ne manque pas de saveur. Comme un bonbon bourré de colorant et trop sucré. ‘To Sew Groove’ signifie ‘Coudre du Groove’ et, si les Suédois ne sont pas des orfèvres en la matière, ils se révèlent de très honnêtes artisans !

 

Alexander Tucker

Dorwytch

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« Dorwytch » est avant tout le fruit d’un savant mélange de musique d’antan et d’outils modernes. La recette pour le déguster à la meilleure sauce est simple : allongez-vous, la pochette du CD ouverte sur le ventre (le dessin représente un ciel bleu troué de deux nuages blancs) et laissez-vous porter par les mélodies. Un incroyable voyage vous attend. Vous y traverserez toute une série d’époques et de lieux. De ceux qui ne vous avez peut-être même jamais effleuré l’esprit. La voix d’Alexander Tucker vous sert de guide. Elle flotte tranquillement à la surface des notes que laissent s’évaporer nonchalamment les instruments. Son timbre vous emmène sur des parcours que vous n’aviez encore jamais explorés. Des surprises vous guettent le long des premières plages de sentier. Mais lorsqu’on voit la fin de la route, ces ébahissements s’estompent. Et là, le périple devient quelque peu monotone. Il manque de salivation à l’idée d’explorer encore. Les notes, tout à l’heure à l’état de vapeur, se transforment en une pluie qui vient assombrir la fin d’une radieuse expédition. Mais on broie rapidement ce nuage noir. On le réduit à une contrariété insignifiante au milieu d’une escapade éclatante. Et là, on se souvient finalement que « Dorwytch » est un voyage qu’il faut tenter.

 

Le coup d’œil de Maria Taylor

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L’Américaine Maria Taylor publiera son nouvel album, « Overlook », le12 août prochain. La chanteuse d’Azure Ray a enregistré cet opus en compagnie de Browan Lollar et de son frère Macey, entre sa ville natale d’Omaha et Birmingham. Un peu de tendresse ?

Track Listing:

1. Masterplan
2. Matador
3. Happenstance
4. Like It Does
5. Bad Idea?
6. Idle Mind
7. In a Bad Way
8. This Could Take a Lifetime
9. Along for the Ride

Un nouveau clip pour Veence Hanao

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Le nouveau clip de l'auteur/compositeur bruxellois, surtout connu pour son parcours de slammeur, Veence Hanao, est on line sur la toile. Intitulé "Kick, Snare, Bien" c’est un extrait du prochain Ep prévu pour la rentrée.

http://bit.ly/cliphd_ksb
http://www.veencehanao.be

 

Chilly Gonzales

The Unspeakable Genius

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Il n’est pas idéal d’assister à deux concerts, en autant de soirées d’affilée ; car lorsque le spectacle parvient à me transporter, il me faut plus de 24h pour le digérer… Et ce sera le cas pour l’Unspeakable Chilly Gonzales programmé à la Volksbühne. Etait-ce de la musique contemporaine ? Un one-man show ? Une leçon d’éthique ? Ce que j’ai retenu, c’est que je ne me suis pas emmerdée une seconde. Le concert était ultra sold-out ; mais on a récupéré des cartes de ‘désistement’ après 3/4h d’attente à la caisse. D’un seul coup, 10 places se sont libérées (NDR : oui, je sais, j’aurais dû m’y prendre plus tôt ; et pareil pour les Foo Fighters).

L’homme est mégalomane : il se déclare légèrement dictateur à l’égard du Fuck Luck Orchestra (sic) qu’il ‘paie pour qu’ils fassent ce qu’il dit’.

L’homme est humble : en pantoufles et peignoir, comme à son habitude, il aspire avant tout à se décarcasser ostensiblement pour le public. Dans son interview sur Motor FM le lendemain, il expliquait que seuls les vrais artistes sont ceux chez qui on sent les années-misères, le vrai ‘job alimentaire’ de musicien de studio/d’ambiance/prof derrière eux, qui ont acquis assez d’humilité pour ne pas jouer les invincibles ‘même pas mal quand je joue’ une fois sur la scène du succès. Chilly Gonzales transpire, postillonne, s’obstine et s’essouffle. Il a parfois le profil du pianiste dans ‘Shine’.

L’homme est génial : il définit le musical genius comme la simple faculté d’entendre des choses et de les rejouer. Cela ne signifie pas le talent. Mais avant tout, l’unspeakable genius de Gonzales procède de l’invention d’un langage musical drôle et compréhensible qui demeure dans la finesse. Un piano s’exprime. Des incises au semblant improvisé donnent l’impression qu’il nous parle à tous, et pas seulement dans un jargon destiné aux musicos, même dans son trip extatique.

L’homme est un poète : il a peut-être pensé que les gens l’écouteraient plus que ne le liraient et a intégré ses poèmes, voire son pamphlet, dans sa musique. Résultat : du rap blanc qui ne parle ni de misère, ni de fric, ni de sexe et baston, mais résonne tel un article de Slate. Pourquoi le rap ? Parce que ‘si vous n’aimez pas le rap d’aujourd’hui, vous n’aimez pas aujourd’hui’.

L’homme souhaite vivre dans son temps: ‘I want to be a man of my time with my old-fashioned skills. (…) Find a way in. Find your way in’. Le pianiste tambourine de la pédale et va dans les cordes, mais accuse les musiciens classiques contemporains d’avoir tué la musique classique et se met à jouer n’importe quoi, ‘What I’m playin’ is bullshit, you know, just make the face so as to make it credible’.

L’homme est capitaliste : ‘Vous savez, ceux qui aiment ce que je fais achèteront mes disques et viendront à mes concerts, c’est comme ça que ça marche, je suis capitaliste’. ‘I’m a lot of things, but a left-wing singer songwriter I’m not.’

L’homme est arrogant, atypique, légèrement démoniaque, et complètement barge…

(Organisation Volksbühne)

Couleur Café 2011 : dimanche 26 juin

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Pour le dernier jour, le soleil a décidé d’être de la partie. D’autant plus de raisons pour faire la fête. Le dimanche est immanquablement le jour ‘familial’ à Couleur Café ; et l’affiche s’y colle parfaitement. Au programme : Seal, Band Of Gypsies 2, Irma, Dub Inc., Alborosie, etc. Sur papier, on ne se laisserait pas facilement convaincre mais, sur scène, l’ultime journée du festival réservait bien quelques bonnes surprises.

On démarre le dimanche mollo devant la grande scène Titan, surplombée par un soleil radieux. Le coup de départ est donné à 18h par le projet Band Of Gypsies 2, qui rassemble deux grands noms de la scène balkanique, à savoir Taraf de Haïdouks et Koçani Orkestar. Au total, 26 musiciens se retrouvent sur la Main Stage du « Coul’Caf’ ». Tout ça pour un résultat tout mou, qui ne donne pas spécialement envie de se dégourdir les jambes sous le soleil de plombs. Et pourtant, c’est ce que l’on attendait de ce type de formations. Il faut dire que le son n’était génial et n’a pas vraiment aidé le public (hormis les irréductibles enthousiastes) à s’imprégner de la musique de la grande troupe.

Une grosse demi-heure plus tard, je découvre que le public, peu nombreux du côté de la grande scène, s’est en fait terré sous l’ombre et dans l’ambiance moite du chapiteau Univers. Impressionnant : Keny Arkana, la petite rappeuse au tempérament de feu, se produit devant un parterre surchauffé et ultra enthousiaste. Des premiers aux derniers rangs, les fans scandent ses textes comme un seul homme. La Franco-Argentine se donne à 100%, avec une hargne assumée et des textes acérés et, surtout, qui ont un sens. On est bien loin du monde édulcoré à la Diam’s. Et pourtant, la jeune femme fédère aussi facilement que sa compatriote. Elle, c’est sûr, on ne manquera pas son retour sur les planches belges.

Pas si attendu que ça, le projet Congotronics VS Rockers. Du moins, pas par l’ensemble du public de Couleur Café. Et c’est bien dommage! Les visiteurs du festival auront préféré se promener autopur du site ou aller jeter un œil aux prestations d’Alborosie et Irma. Pourtant, le spectacle de Juana Molina, Deerhof, Wilbirds & Peacedrums, Kasai AllStars, Konono n°1 et compagnie fait vibrer le chapiteau Univers. Mais c’est devant un chapiteau aux deux tiers vide que la troupe présente son excellent projet. Chapeau bas à Hoquets qui, le temps d’un morceau, ont mis le feu aux planches.

Un peu plus loin, sous la Fiesta, c’est la force tranquille d’Irma qui séduit les festivaliers. Le charme de la Française originaire du Cameroun opère sans effort avec des morceaux ultra-radiophoniques. Son set se clôture sur le méga tube « I Know », repris en chœur par les fans. C’est gentil et mignon comme tout. Un peu trop à mon goût mais la jolie jeune femme à un potentiel de sympathie tel qu’on tombe dans le panneau. Et c’est là que je me rends compte que les cinq minutes que j’avais prévu de consacrer à la chanteuse se sont inconsciemment prolongées d’une vingtaine supplémentaire. On est fleur bleue ou on ne l’est pas…

21h45. Sur la scène Titan, l’heure est venue pour la tête d’affiche de cette édition de faire son apparition. Partout, on ne voit que des sourires et des jeunes femmes hurlant à plein poumons. Seal, chemise noire, lunettes de soleil et magnifiques chaussures jaunes, débarque sur l’estrade et balance quelques uns de ses derniers morceaux bien pourris avant de passer aux choses sérieuses. « Killer » entame le cycle des hits avant la respectueuse reprise du « It’s A Man’s Man’s World » de James Brown. On a droit également au sympathique « I Can’t Stand The Rain » de Ann Peebles avant que le bonhomme ne décide de nous balancer encore trois ou quatre daubes. « Kiss From A Rose », morceau très attendu par les demoiselles de l’assistance, se place en fin de parcours avec l »inévitable hit « Crazy ». Le mari de la Klum aurait pu s’arrêter là, mais non. C’est qu’il tenait encore à partager l’un ou l’autre titre anecdotique de sa discographie. Pas grave, y’a mieux à voir ailleurs.

Mieux à voir mais pas forcément à entendre. Massacre intégral pour le début de set du talentueux Kid Koala. Le DJ estampillé Ninja Tunes aura du souffrir d’un problème technique massacrant ses beats à la tronçonneuse. Limite inaudible. Sous son costume de Koala, le Canadien s’efforce de continuer ses enchaînements sans se laisser démonter par la catastrophe sonore. Ce n’est qu’un bon quart d’heure plus tard que l’un des techniciens se décide enfin à venir vérifier l’équipement du bonhomme. Un petite et simple manip’ plus tard, les oreilles des fans peuvent enfin distinguer autre chose que la soupe qui émanait des baffles quelques instants auparavant. Une petite heure durant, le Kid aux mains d’or aura fait danser les derniers motivés au son d’un DJ set aussi impressionnant que d’habitude. Une bien belle manière de clôturer un festival que l’on espère retrouver l’an prochain au même endroit (rien n’est moins sûr) et, surtout, étayée d’une affiche un chouia plus alléchante.

Irma au festival Couleur Café (photos Sindy Mayot)

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Wild Boar and Bull Brass Band au festival Couleur Café (photos Sindy Mayot)

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Couleur Café 2011 : samedi 25 Juin

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Deuxième jour. On est loin du carton plein, côté public. Ce samedi 25 juin, le site de Tour & Taxis accueille, en effet, beaucoup moins de monde que la veille. Ce qui ne va, en rien, affecter l’ambiance du festival bruxellois. Au programme : Yael Naïm, Raggasonic, Puggy et, surtout DJ Shadow, qui en va en mettre plein la vue à l’assistance.

Arrivé assez tardive sur le site mais juste à temps pour applaudir un pti’ gars qui risque bien de faire parler de lui dans les semaines ou mois à venir. Ghostpoet, qui a la malchance de jouer en même temps que les inévitables Puggy, s’affaire sur les planches de la scène Fiesta à 19h45. Du coup, ses beats sont de temps en temps noyés par les riffs de la formation belge. Mais le britton ne se laisser pas déconcentrer et enchaîne les sons de « Peanut Butter Blues & Melancholy Jam », son premier LP publié en février dernier. Obar Ejimiwe, alias Ghostpoet, mélange subtilement rap, soul et electronica. Il n’y a pas énormément de monde sous la petite tente mais ceux qui y sont n’ont pas l’air de s’y emmerder. Le bonhomme à lunettes et ses très bons « Run Run Run », « Liines », « I Just Don’t Know » et « Cash & Carry Me Home » font taper du pied l’assistance. Un peu timide au départ, le gars, au capital de sympathie plutôt élevé, se lâche au fur et à mesure du set pour finalement délivrer un des concerts les plus agréables auquel j’aurais eu la chance d'assister. Le poète fantôme reviendra faire un tour en Belgique à l’occasion du festival de Dour. Les amateurs du genre feraient bien d’aller jeter un œil et une oreille à son set !

Pas spécialement intéressé par les artistes suivants (Soja, Smod, Sergent Garcia), l’occasion est venue de faire un tour rapide du site et de constater qu’il y’a manifestement un problème d’agencement de l’espace. Les coupables : la tente Dance Club et la petite scène sponsorisée ‘Move Stage’. Placées respectivement à droite en face de l’Univers et à gauche en face de la Fiesta, elles possèdent toutes deux des baffles assez puissants pour rendre fou les festivaliers coincés sur le chemin qui mène d’une scène à l’autre. En effet, dès qu’il s’éloigne des estrades principales, le festivalier se retrouve pris dans l’étau du son émanant de quatre scènes. Cacophonie intégrale et pas spécialement agréable. De quoi écourter rapidement les ballades sur le site…

Un peu plus tard, vers 22h, je prends mes quartiers sous la tente Univers. Ce soir, DJ Shadow va faire tourner la tête des festivaliers. Son projet ‘Live From the Shadowsphere’, présenté quelques jours plus tôt sur les planches du Vooruit de Grand, atterrit pour une petite heure à Couleur Café. La fameuse sphère de Josh Davis est plantée au milieu de la scène devant un écran géant. Au moindre clignotement des spots de lumières, le public se déchaîne. Ca promet ! 22h15, DJ Shadow embarque dans sa bulle et entraîne avec lui une foule hurlant à plein poumons. L’effet des projections sur la sphère est presque aussi spectaculaire que celui de l’installation d’Amon Tobin pour sa tournée « Isam ». Plein les yeux, plein les oreilles. A l’intérieur de sa boule multimedia, Davis enchaîne quelques uns de ses meilleurs morceaux, retravaillés pour l’occasion. Exit l’affreux « The Outsider », le DJ se concentre principalement sur ses énormes « Endtroducing… » et « The Private Press ». L’homme se révèle au public extatique à l’occasion de deux nouveaux titres, dont « I Gotta Rokk », son dernier single en date. Et redécolle ensuite, pour un sprint final étayé par l’incontournable « 6 Days ». Pas aussi percutant que le show d’Amon Tobin mais impressionnant quand même !

Ce soir, je la fait courte. Mais avant de partir, pas moyen de manquer le traditionnel feu d’artifice de Couleur Café. Une fois encore, les gros pétards volants auront littéralement émerveillé le public du festival. Et après le show de DJ Shadow, le moindre que l’on puisse dire c’est que la soirée de ce samedi fut véritable un plaisir pour les mirettes.

Couleur Café 2011 : vendredi 24 juin

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C’est parti ! La saison des festivals d’été est entamée. Comme chaque année, Couleur Café est le premier à se lancer dans l’arène. Malgré une affiche moins affriolante que dans le passé, le festival bruxellois, qui se déroulait du 24 au 26 juin à Tour &Taxis, est tout de même parvenu à s’offrir quelques jolies prestations d’artistes autant confirmés que prometteurs. On épinglera plus particulièrement les shows de DJ Shadow, Kid Koala, Ghostpoet et Irma. Et même si le soleil n’a brillé qu’un jour sur trois, l’ambiance, elle, a une nouvelle fois atteint des sommets de chaleur !

C’est dès 19h que je frôle les (affreux) graviers de Tour&Taxis. Le temps est pas top mais le public est chauffé à point. A temps pour applaudir les rappeurs marseillais les plus fadas de la planète. Comme à son habitude, IAM se démène à secouer un public déjà très nombreux devant la scène Titan. Mais v’là qu’un problème technique les forcent à arrêter leur set pendant quelques minutes. Akhénaton et Shurik’N ne le laissent pas démonter. A peine le courant rétabli, ils reprennent de plus belles en enchaînent avec quelques uns de leurs plus gros tubes, à savoir l’énorme « L’empire du côté obscur », « Petit Frère », « Independenza » et, évidemment « Le Mia » retravaillé sur le sample funky de « Give Me The Night » de George Benson. C’est vrai qu’ils jouent ‘un peu tôt’, comme s’en sont plaint pas mal de festivaliers. Mais au moins t’es dans le bain, direct. Ca démarre plutôt fort.

Après la France, c’est au tour de la Belgique de prendre possession de l’estrade du Titan. Couleur Café, elle connaît bien la petite Louvaniste. Tour à tour, Selah Sue aura posé le pied sur chacune des scènes du festival. Le Titan, c’est la consécration. Bien méritée, d’ailleurs. Suffit de voir le nombre de fillettes arborant la même coiffure pour classer définitivement la carrière de la chanteuse comme l’une des plus énormes success story musicale made in Belgium. Pourvu que ça dure, comme dirait l’autre. Faut juste espérer qu’elle garde les pieds sur terre. Des petons qui étaient bien vivaces sur les coups de 20h15. Toujours plus à l’aise sur scène, Selah Sue parcoure son éponyme avec naturel et une bonne dose d’énergie. Entre deux morceaux du disque, elle s’essaie à l’exercice de la reprise en réinterprétant le « Lost Ones » de Lauryn Hill. Pas mal. Par contre, ceux qui s’attendaient à voir débarquer Cee-Lo Green pour le duo « Please » ont du être terriblement déçu. En même temps, faut pas rêver, les ptis gars. Green est remplacé au pied levé par le (co)producteur de la jeune femme, Patrice. Histoire de se chauffer un peu avant son set, qui suit une petite heure plus tard sur la même scène. Succès de foule, Selah Sue peut dormir sur ses deux oreilles. Et vu l’acceuil que le public de Couleur Café lui a réservé, y’a en effet de grandes chances que son concert prévu à Forest National à la rentrée affiche tôt ou tard complet.

Un tour du côté de la scène Univers pour la prestation d’une autre star montante, Américaine cette fois, me donne envie d’abréger en écrivant ‘Cfr. Article du 20.02.2011’. Tout simplement parce que le manque de spontanéité du show de Janelle Monáe se confirme. Certes, la gamine, les danseuses et les musiciens y mettent du cœur. Mais tout y est quasi à l’identique. Y compris l’ordre des morceaux. Non, attends. C’est vrai, elle a fait l’effort de chanter « I Want You Back » des Jackson 5 au lieu du « Smile » de Chaplin. On l’applaudit bien fort. Next.

Pas très intéressé par ce que fait Patrice (‘tiens v’là Selah qui lui rend la pareille…’), le moment est idéal pour aller fureter sur les inévitables à-côtés du festival. A commencer par la Grande Rue du Bien Manger où les bons petits plats des quatre coins du monde embaument l’air de leurs délicieux parfums. Ca te coûte la peau des fesses mais tu sais que tu ne pourras pas y résister. Quelle faiblesse ! Quel bonheur ! Et puis y’a le marché. Le plaisir de ces dames, principalement. Et, ô joie, toujours pas une goutte dans le ciel ! L’expo, ce sera pour demain parce maintenant, faut se mettre en place pour accueillir Method Man & Redman comme il se doit.

Mais quelle erreur… Prévu à 23h15, ce n’est que vers 23h40 que quelque chose se passe enfin sur scène. Pas de rappeurs East Coast en vue. Juste un DJ qui tente de chauffer la salle pendant que les deux mecs terminent tranquillement leur bédots. Et quand ils débarquent enfin sur scène, le résultat est pas génial. Rien à redire côté énergie, Method Man & Redman se démènent comme des bêtes. Mais le son pourri de la scène Univers, et plus particulièrement du mic’ de Method Man gâche un peu la fête. Sa voix si authentique est passée au hachoir et c’est bien dommage. Me reste donc plus qu’à rentrer à la baraque et me taper la daube cinématographique « How High » (mettant en scène les deux acolytes). Même le son mono de ma téloche rend bien mieux justice aux cordes vocales du grand maître... Repos bien mérité avant la reprise des activités le lendemain.

Rock The Nation - Allemagne (photos Dominiek Cnudde)

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Christophe Maé immortalisé à Forest National !

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C’est le 26 septembre que sortira l’album live de Christophe Maé. L’artiste avait bien commis un elpee unplugged, intitulé « Comme à la maison », mais pas encore de véritable opus enregistré en face d’un  grand public. Là où règne la véritable ambiance des concerts. Les enregistrements datent des 12 et 13 décembre 2010 ; et ils ont été réalisés à Forest National. Un avant-goût sera proposé mi-août lors de la sortie du single « Un peu de blues », prévu pour les radios.