L’esprit infini de LUX the band…

Après la sortie de second elpee, "Gravity" (décembre 2022), et de l'Ep "Before Night Falls - The Black Box Sessions" (digital janvier 2024), le quatuor LUX the Band (Angela Randal et Sylvain Laforge accompagnés de Julien Boisseau et Amaury Blanchard) est de…

logo_musiczine

Les ruptures de Suuns...

Le 6ème elpee de SUUNS, "The Breaks", paraîtra ce 6 septembre 2024. Le trio canadien réunissant Ben Shemie, Joseph Yarmush et Liam O'Neill s'appuie plus que jamais sur ses instincts pop. Pourtant, pour la circonstance, la formation d’avant rock a exploité une…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Search results (26794 Items)

Tindersticks

Tindersticks playing Claire Denis Film score : ‘A marriage made in heaven’

Écrit par

A pas de velours, la musique des Tindersticks prend corps le temps de quelques soirées d’exception à travers le monde, grâce aux images de Claire Denis (juste renvoi d’ascenseur, puisque l'inverse est vrai au cinéma depuis 1996). Si les compositions de Stuart Staples et des siens marient pour le meilleur et jamais le pire la filmographie de cette dernière depuis quinze années maintenant, ce n’est pas un hasard. Sorte de communion solennelle des sens et des sons, l’union sacrée entre ce groupe de classe et la réalisatrice française se fait charnelle et douloureuse, triste et passionnée, sensible et tumultueuse. L’interprétation live captivant les sens tandis que les images déclinées en patchwork illustrent les notes qui elles-mêmes renvoient aux images.

Ce jeudi, Bruxelles jouissait à son tour de cet immense privilège, après Istanbul, Paris, Londres ou encore San Francisco.

Aperçu d’une soirée en seize neuvième.

 S’invitant dans les plus belles salles pour ces représentations hors-cadre, les Tindersticks découvrent ce soir le Palais des Beaux Arts, dans le cadre de la neuvième édition du Brussel Film Festival.

En ce lieu élégant et quelque peu daté, seyant parfaitement à la musique des Anglais, les spectateurs, peu habitués à ce type de cadre, savourent l’atmosphère théâtrale. Elle emplit le microcosme avant que les lumières ne s’effacent. Sous les applaudissements se découpent alors les huit silhouettes du groupe sur la toile blanche qui ce soir, leur servira de tremplin. Absorbée par les images de « Nénette et Boni » et baignant dans les reflets aquatiques de cette scène miroitante de la piscine, doucement, la bande son prend possession de l’espace. Pour ne plus s’en défaire, jusqu’à la dernière note, suspendue quelque part dans l'infini.

Défilent sur la toile: trains à destination de l'abandon, chevaux lancés à bride abattue, dans la virginité opaque de campagnes enneigées ou paysages d'Afrique à la terre rouge sang.

Se succèdent, scènes chagrines ou sensuelles, tantôt bercées, tantôt malmenées ou encore transfigurées par la sublime musique de ces ombres se dessinant en contrebas de l'immense écran.

Violence et tourments, personnages en perdition, amour, haine et sexe se côtoient ainsi dans une orgie fantasmagorique dont la bande son illustre avec brio chaque imperceptible mouvement. La flûte traverse hier, le mélodica s’appuie sur deux mains, et le violon scelle son destin.

Alors que les dialogues se décalquent sur les nuances tissées au fur et mesure, le temps s'arrête, happé par cette ambiance feutrée.

Quand plus de septante minutes plus tard, en guise de remerciements, le groupe offre deux titres en rappel, dont l'incontournable "Tiny Tears", le voile se lève sur ce concert événement qui situe un peu plus les Tindersticks dans la sphère de ces groupes précieux considérés comme indéfinissables et dont la trempe n'a d'égal.

Standing ovation et saluts théâtraux clôturent cette bien belle soirée contrastant drastiquement avec la dernière fois que j'avais pu assister à un de leurs sets.

C'était à Eindhoven, l'an passé et après une trentaine de minutes, le concert s'était achevé  prématurément, Stuart Staples tournant les talons à un public irrespectueux et à la langue trop bien pendue.

Et oui, les Tindersticks jouent une musique qui s’écoute, mais comme aujourd’hui, se regarde aussi.

Organisation: Bozar

 

Religious to Damn

Glass prayer

Écrit par

Religious to Damn réunit, dans l’ombre, quatre personnes : Josh Strawn, Charlie Schmid, Allegra Benchley et Zohra Atash. Cette dernière jette sa voix veloutée sur tous les morceaux de « Glass prayer », comme une sorcière noire lance un maléfice hypnotique. Leur magie envoûte. Et comme toute force surnaturelle, elle a ses revers. Certaines mélodies frôlent parfois la dépression, respirent la solitude. L’enchanteresse balade de temps à autre ses intonations sur les frontières de l’agacement la durée d’un morceau ou l’autre. Mais les limites ne sont jamais franchies. D’où, le sort fonctionne à merveille. Ou presque… Le grimoire des sortilèges est un peu trop redondant. Autrement dit, si, au bout de quatre ou cinq plages, une impression de déjà entendu vous tenaille, votre cerveau n’est pas en train de faillir sous l’impulsion d’un charme. Religious to Damn va devoir, à l’avenir, songer à se diversifier un peu plus au niveau des compositions pour pouvoir franchir un palier supérieur.

 

Shawn Pittman

Edge of the world

Écrit par

Originaire de l'Oklahoma, ce jeune chanteur/guitariste n'a encore que 36 ans ; mais il fait son chemin lentement et sûrement. Il s’est établi à Austin, la capitale du Texas. Au cours des dernières années, il a publié toute une série d’albums, et très précisément pour le label italien Feelin' Good. Shawn ne dispose pas d'importants moyens financiers. Il enregistre chez lui, assurant pratiquement toute l’instrumentation. Il a tenté un pari audacieux : envoyer une maquette chez Delta Groove, à Los Angeles. Et le label est tombé sous le charme. Pour concocter « Edge of the world », Shawn a bénéficié du concours de son ami Lewis Dickson, un procureur à la préretraite. A la composition.

L'ouverture est imparable. Du texas blues rock par excellence. Nous sommes plongés dans un des clubs d'Austin. Issu de la plume de Howlin Wolf, ce "Sugar (Where'd you get your sugar from)" est une rampe de lancement idéale pour notre Shawn. Il libère constamment ses cordes sur une assise rythmique bien solide. Il a dû s'y reprendre à plusieurs fois, puisqu’il cumule le chant, la guitare, le piano, la basse et la batterie. C’est un véritable homme-orchestre. Si vous appréciez les premiers elpees des Thunderbirds, la musique de Pittman devrait vous plaire, même si bien sûr, Kim Wilson et l'harmonica sont absents. Néanmoins, Pittman tolère la présence d’un saxophoniste, Jonathan Doyle. "Leanin' load" est imprimé sur un tempo très vif, presque rock'n'roll. Face au sax baryton, la guitare, dans un style proche de Jimmie Vaughan, exerce son emprise sur l’espace sonore. Tout comme lors du très rythmique "Scent of your benjamins", une compo au cours de laquelle il décoche des flèches très incisive, dans l’esprit de l'aîné des Vaughan. Autre surperbe tranche de rock'n'roll, "Almost good" aurait pu garnir un de ces mythiques juke-boxes issus des fifties. Une compo balisée par le piano et le sax qui aurait pu également figurer au répertoire d’Ike Turner. "One of these days" adresse un  clin d'oeil au blues contemporain, celui qui sévit au sein des juke joints dans les collines, au Nord du Mississippi! "Edge of the world" emprunte la trame rythmique rituelle de Howlin' Wolf. Reverb, les cordes de guitare sont excellentes. Les accords de piano omniprésents. Un plaisir évident des oreilles, proche ici du son d'Otis Rush. "That's the thing" est une autre réussite. Répandant ses parfums de bayous louisianais, cette plage rappelle le regretté Guitar Slim. Les sonorités dispensées tout au long de "Maintain" sont primaires, rudes à l'extrême, une sensation accentuée par les percussions quasi tribales de Shawn. Surprenant ! Mr Pittman empoigne sa slide pour aborder "I've had enough", un Chicago bourré de charme. Son instrument ronronne sur un profil rythmique en béton. Bouleversant, "Somebody gonna lose, somebody gonna win" évoque le mythique bluesman Texan, Sam Lightnin' Hopkins. L’artiste est seul avec sa voix et ses cordes amplifiées. L’intensité est à son paroxysme. Et c’est à la sèche qu’il achève cet elpee lors de la ballade "If I could (make the world stop turning)". 

oG

La Transformation

Écrit par

OG musique est le projet d'un jeune belge qui sait comment s’entourer pour réaliser une œuvre à part. Et en alimentant le marché des artistes belges puisqu’en dehors du dessin de la couverture, ce ‘petit orchestre’ provient entièrement de notre plat pays. A l’heure où la musique s’électronise de plus en plus, ces doux airs apaisent et reposent. Plus encore, ils nous racontent une histoire. L’absence de paroles est, à ce sens, un choix judicieux : il permet de laisser vagabonder l’imagination le long de ces gracieuses mélodies. Chacun peut alors monter son propre film au rythme des titres. Le premier morceau, « Naissance », prend d’ailleurs une vague apparence de musique de conte pour enfants. Les mélanges finement dosés d’orgues, de guitares, de basse, de violons et violoncelle, de saxophone, de trompette, de trombone, de flûtes, de piano, de percussions et de batterie entraînent toute une série d’émotions dans une valse des plus enivrantes. « La Transformation » semble même avoir été créé sur mesure : d’un état larvaire au début de l’album, on passe à une sublimation régénératrice, au cours des derniers morceaux.

Efrim Manuel Menuck

High Gospel

Écrit par

Efrim Manuel Menuck nous a souvent permis de rêver, tant chez Godspeed You ! Black Emperor, comme guitariste, que pour Thee Silver Mount Zion, au sein duquel il est chanteur. Des projets tout au long desquels il excelle, soit en nous réservant de longs crescendos instrumentaux, soit en transmettant ses émotions à l’aide de sa voix.

Première constatation, les pistes proposées par le barbu oscillent entre 5 et 6 minutes. Et dès le premier morceau, « Our lady of parc extension and her munificient sorrow », on a droit à ces envolées de six cordes si caractéristiques ; et ces loops qui ne le sont pas moins. En outre, le timbre du Canadien est toujours aussi hanté. Introduction parfaite. Un long titre expérimental et une plage atmosphérique embraient. Avant qu’Efrim nous offre la meilleure compo de l’opus : « Heavy calls & hospitals blues », une superbe chanson au cours de laquelle il s’accompagne au piano. Malheureusement, la suite manque de consistance, y compris le dernier morceau au cours duquel il nous parle de son fils (« I am no longer a motherless child »). Même le morceau qui rend hommage à son ami, feu Vic Chesnutt, ne semble pas l’avoir beaucoup inspiré.

Bien qu’appréciant énormément, Efrim Manuel Menuck, je dois avouer que son premier elpee solo m’a laissé sur ma faim. Le barde n’est pas un solitaire. Il a bien trop à partager. Dispensable !

 

Malachai

Return to the Ugly Side

Écrit par

Le Malachai est-il une nouvelle espèce de monstre musical en pleine mutation ? C’est en tout cas l’impression que nous donne « Return to the Ugly Side », le nouvel album de cette formation anglaise, issue de Bristol, très exactement. Un elpee qui fait suite à « The Ugly Side of Love », un premier elpee publié en 2009 et réédité l’an dernier. Issu de Bristol, le combo réunit Gee Healy au chant et Scott Hendry à l’instrumentation et aux samples. Musique mutante, car Malachai mêle brillamment hip-hop et pop, un peu  la manière de Gorillaz. Et puis, pas étonnant que le monstre ait été découvert par Geoff Barrow, tête chercheuse de Portishead, tant les atmosphères planantes et jazzyfiantes sont proches. D’ailleurs, un morceau comme « How You Write » rappelle même carrément l’univers trip-hop des vétérans anglais. Toutefois dans un esprit aussi fun qu’inquiétant.

Mais pourquoi donc avoir intitulé leur deuxième essai ‘Le retour…’ ? Sans doute parce que le premier n’allait pas assez loin, à leurs yeux et leurs oreilles ; et que les deux olibrius voulaient enfoncer le clou. « The Return… » est en effet plus abouti que leur premier long playing.

L’intro est monumentale. Il règne une ambiance de cirque noir. A cause de cette collaboration apportée par le compositeur de musique classique de la BBC, Ben Salisbury. Le tout mixé à des beats électro syncopés. Les deux musiciens –et véritables clowns tristes– recyclent les musiques urbaines contemporaines pour créer un ensemble très cohérent. Le drum&bass, le dub, le rock, la brit-pop, l’électro, la musique classique, le hip-hop, etc., rien ne résiste à leur appétit de fusion. Des extrêmes sur cette plaque ? Les énervés et quasi jungle « Anne » et « (My) Ambulance », d’un côté. Le duo partagé en compagnie de Katy Wainright, sur la ballade « Rainbows », de l’autre. Un ‘return’ finalement pas si ‘ugly’ qu’il ne le suggère, mais plutôt proche du ‘very beautiful’ !

Liturgy

Aesthetica

Écrit par

Je ne suis pas sûr que ce « Liturgy » recevra la bénédiction papale. Vu les lyrics qui alimentent les compos, il risque même fort de ne pas trop plaire à Benoît XVI et toute sa clique.

Liturgy est un groupe de Black metal new-yorkais. A l’origine, il s’agissait du projet solo de Hunter Hunt-Hendrix (NDR : pas un nom de star…) qu’il a transformé en groupe, dès 2008. L’année suivante, la formation américaine avait quelque peu créé le buzz en qualifiant la musique de son premier album, « Renihilation », de ‘black métal transcendantal’. Loin des clichés du genre –les membres du groupe, très Ivy League, s’habillent comme ceux de Vampire Weekend ; Hunter a d’ailleurs fréquenté la même faculté, la Columbia University– Liturgy risque de subir les foudres des aficionados de la première heure, malgré la férocité et le radicalisme de son expression sonore. Et ce n’est pas la signature chez Thrill Jockey (High Places ou The Fiery Furnaces) qui lui servira de paratonnerre.

Et pourtant, les 12 morceaux qui figurent sur cet elpee sont à la fois brutaux et inventifs ; ce qui n’est pas un mince exploit, avouons-le, lorsqu’on évolue dans un style parfois très codifié. Les assauts sont complexes et agressifs tant du point de vue vocal qu’instrumental. Les guitares et la rythmique ‘blatbeast’ qui alimentent des morceaux comme « Generation », « Glory Bronze » ou l’immense « Harmonia », rappellent que le Black metal n’est pas une musique primaire. Bref, cette violence fait du bien ! ‘Habemus Black Metal’!

Gérard Herman

Fêta justice

Écrit par

Gérard Herman est étudiant en arts graphiques à Gand. « Fêta justice » constitue une partie de son travail de fin d’études. Prions d’ores et déjà pour que son diplôme lui soit attribué afin d’éviter un second opus du même acabit. Cet alignement de sons, parce qu’il est impossible d’évoquer une quelconque mélodie, agace rapidement. Des cris d’oies aux bruits étranges d’instruments que l’artiste a confectionnés lui-même, tout semble posé au hasard, sans le moindre fil conducteur. Ce jeune Flamand essaie d’embarquer l’auditeur dans un monde décalé et pour le moins original mais la sauce ne prend pas. Gérard Herman devrait en rester à ses fusains car « Fêta justice » a plus l’allure d’une blague que d’une réussite.

Oreilles sensibles s’abstenir !

Beatsteaks

Boombox

Écrit par

Stars en Allemagne, les Beatsteaks sont nés à Berlin, en 1995. Le gang teuton pratique, depuis le début de sa déjà longue carrière, du punk-rock old-school, essentiellement influencé par Bad Religion et Pennywise. En 2008, les musiciens avaient décidé de se mettre en standby indéfini ; mais, très vite, le virus de la musique a repris le dessus, et la formation a de nouveau décidé de sévir sur les scènes européennes (et du monde entier d’ailleurs), en refourguant leurs riffs acérés aux oreilles de leurs aficionados. 

« Boombox » constitue déjà leur 6ème album ; et il faut reconnaître que le combo berlinois y a fortement adouci le ton. De quoi se mettre à dos une partie de leur public de la première heure. La plupart des morceaux privilégient l’aspect mélodique, lorsqu’ils ne flirtent pas carrément avec la pop. Parfait album printanier, « Boombox » regorge de tubes comme le sautillant « Milk & Honey », rappelant les dernières productions de Madness ou le rigolo « Cheap Comments », qui lorgne du côté des Ramones. En outre, Sublime n’aurait certainement pas renié la coolitude ensoleillée de « Let’s See » et les King of Leon, « House is on Fire ». La belle voix enrouée d’Arnim Teutoburg-Weiß apporte toutefois un peu de profondeur à une musique parfois trop produite et attendue. Il subsiste cependant encore quelques salves punk sur l’opus. A l’instar de « Bullets From Another Dimension » ou encore « Behavior » ; mais on n’y croit plus beaucoup. Les Beatsteaks sont devenus un très bon groupe de pop-rock. Sucré, « Boombox » est un album assurément de bonne facture, mais dont l’urgence punk a presque totalement disparue…

Les Beatsteaks se produiront dans le cadre de l’Eupen Musik Marathon, le 26 juin.

Woods

Sun and Shade

Écrit par

Le nouvel opus de Woods porte bien son titre : « Sun and Shade ». Et pour cause, les 12 morceaux de cet elpee oscillent entre hits folk ensoleillés (« Pushing Onlys », « To Have in the Home ») et longues divagations folks abscondes (« Out of the Eye », « Sol Y Sombra »)

Il s’agit déjà de leur sixième long playing. En fait le groupe est sorti de son anonymat en 2009, lorsqu’il a publié « Songs of Shame ». Les années passées au purgatoire du folk underground ont donc été très longues. Mais finalement le charme de leurs compos folk-rock-pop-lo-fi a opéré. Etonnant, leur nouvel opus propose des compos qui accrochent moins vite. Ils ont préféré varier les climats et (ré)expérimenter.

Depuis le krautrock acoustique de « Sol Y Sombra » à la ballade délicate (« Wouldn’t Waste », « Who do I think I am »), en passant par l’instantanéité pop à coloration 60’s de « Pushing Onlys », par exemple, les contrastes sont saisissants. Des contrastes qui enrichissent indubitablement la musique de Woods et préservent de l’ennui. On épinglera également la voix de Jeremy Earl, dont le timbre assez proche de celui de Neil Young, communique énormément de douceur aux compos les plus mélancoliques.

Woods n’est donc pas un énième groupe qui pratique du folk US, mais une formation extrêmement talentueuse au répertoire aussi riche que varié. C’est également un combo capable d’évoluer, tout en alignant des œuvres à un véritable rythme de métronome. Pas étonnant que le groupe soit devenu culte à New York…

Hubert-Félix Thiéfaine

Suppléments de mensonge

Écrit par

Hubert-Félix Thiéfaine, figure emblématique d’un rock engagé et marginal, vient de sortir un dernier disque aux formes plus rondes, aux inflexions plus romantiques que celles qu’on lui connaissait. A quelques exceptions près, les mélodies sont plus douces que d’aventure, et s’organisent autour d’une structure traditionnelle. Mais si le cadre est classique, le contenu dépote comme aux premiers pas de cet inclassable musicien. Ecrits en rimes et en alexandrins, les textes évoluent au sein d’une atmosphère baudelairienne. Ils abordent des thèmes comme ceux de l’amour, du voyage, de l’exotisme, des douceurs féminines, de la nostalgie et de l’enfance et recèlent de nombreuses références littéraires. La plume de Thiefaine griffe et arrache plus qu’elle ne caresse.

Les trois premiers morceaux inaugurent l’album en beauté. "La Ruelle Des Morts", ressuscite les mythes de l’enfance, les souvenirs des soirées magiques de juillet, framboises, kéfir et récits d’aventure. Ces images sont celles de Thiéfaine enfant. La ruelle des morts est le nom d’une artère de Dole, petite ville jurassienne dont l’artiste et votre serviteur sont originaires. Les allusions à Barberousse se réfèrent peut-être à la place qui porte cette appellation, et à la mystérieuse statue du cyclope qui s’y tient. "Fièvre Résurrectionnelle" est une chanson d'amour itinérante, quête irréelle d'un absolu impossible, d'amour et de liberté. Chanson langoureuse, "Trois Poèmes Pour Annabel Lee" nous renvoie à un poème d'Edgar Poe écrit à la mort d'une femme, amour d'enfance doublement défunt.

Malgré une tendance à l'adoucissement, quelques titres plus rock font cingler les guitares. Egalement plus sombres, "Garbo XW Machine " et "Lobotomie Sporting Club " révèlent une urgence angoissée, sur une rythmique endiablée.

Quelques chansons sont moins intéressantes, à l’instar des "Ombres du soir" aux inflexions débonnaires et de "Compartiment C Voiture 293 (Edward Hopper1938)" rêverie d’un romantisme un peu usé, inspiré d’un tableau représentant une femme qui lit dans un train.

Le cinquième morceau, "Petit Matin 4.10 Heure d'Eté" semble être le symbole de tout le disque. Sur une instrumentation sobre, mêlant guitare, harmonica et d'autres cordes plus légères, HFT nous confie : ‘Je n’ai plus rien à exposer dans la galerie des sentiments. Je laisse ma place aux nouveaux-nés sur le marché des morts-vivants’ ou encore ‘Je rêve tellement d'avoir été que je vais finir par tomber’. Nostalgique envers un temps perdu et désabusé face au monde à venir, Thiéfaine a choisi de brûler la chandelle par les deux bouts, de vivre dans un présent incandescent, d’en épuiser l’ivresse. Avec une sincérité impudique, cet esprit libre se livre dans ce disque, qui sera suivi de sa dernière tournée, baptisée Homo Plebis Ultimae Tour.

 

En espérant que les médias généralistes se rendent enfin compte de son existence, donnant en même temps tort à cet artiste qui a dit que ‘la meilleure façon de devenir célèbre, c'est d'être mort.

 

William Fitzsimmons

Simple Kind Of Man

Écrit par

Le 8 février dernier, le sympathique William Fitzsimmons bluffait un Witloof Bar plein à craquer, en délivrant un concert acoustique de plus d’une heure, alors qu’il souffrait d’un mal de gorge. Un handicap qui n’avait en rien entaché son excellente prestation. Le chauve barbu avait alors promis de revenir faire un tour sur nos terres, lorsqu’il serait rétabli, à la sortie de son album, « Gold In The Shadow ». Chose promise, chose due, Fitzsimmons présentait pour la seconde fois, sa dernière œuvre, sur les planches du Botanique, ce 21 juin.

C’est donc effectivement en pleine forme que le bonhomme nous est revenu. ‘Upgrade’ oblige vu le succès de son précédent passage, William Fitzsimmons se produisait cette fois sur la scène de l’Orangerie. Les Slow Runner, trio originaire de Caroline du Sud, assuraient deux fonctions : celle de première partie et celle de ‘backing band’ de leur compatriote. La salle est loin d’être comble. La faute aux exams. Mais l’ambiance est à la bonne humeur. Et, vu son sens de l’humour et de l’autodérision, le Pennsylvanien accroche un sourire sur le visage de son public, sans le moindre effort.

Côté setlist, Fitzsimmons peut se permettre un peu plus de fantaisie que lors de son précédent passage, grâce à ses acolytes de Slow Runner. « Wounded Head », « If You Would Come Back Home », « It’s Not True » et leurs nappes d’electronica passent haut la main le test du ‘live’. L’Orangerie est littéralement envoûtée par le Ricain, qui a tout du bon pote. Qu’il soit devant 150 ou 500 personnes, le grand Will est toujours tranquille et interprète ses chansons de la même manière qu’il le ferait autour du feu en compagnie de 2 ou 3 amis proches. Toute la discographie du bonhomme y passe, d’« Until When We Are Ghost » à « Gold In The Shadow ». Il effectue un véritable tour d’équilibriste en restant constamment perché sur la ligne fine entre tristesse et allégresse. Ses prestations scéniques lui permettent également d’exorciser son passé (« You Broke My Heart », « Psychastenia ») avec esprit et un humour imparable. Après 1h30 de concert, Fitzsimmons et son équipe se retrouvent face au public, au stand merchandising, décontractés, souriants, naturels, abordables. Que demander de plus ?

Organisation : Botanique

Dorénavant, la St Vincent se fêtera en septembre.

Écrit par

Nouvel album pour St Vincent en septembre. Le 12 très exactement. Intitulé « Strange Mercy », il paraîtra chez 4AD. Il a bénéficié de la production de John Congleton et de la participation de membres de Midlake ainsi que de Bobby Sparks.

Si vous êtes impatients de découvrir cet elpee, je vous invite à vous rendre sur Youtube , afin de savourer leur reprise du « Kerosene » de Big Black. 

http://www.ilovestvincent.com
http://www.twitter.com/st_vincent
http://www.4ad.com/st-vincent

 

Chez Farewell Poetry tous les espoirs sont permis…

Écrit par

Le collectif Farewell Poetry vient de terminer l’enregistrement de son premier elpee. Intitulé « Hoping For The Invisible To Ignite » il sera dans les bacs ce 19 septembre 2011. Il paraîtra sur le label Gizeh. Pour toute précommande, le titre "In Dreams Airlifted Out" sera offert en téléchargement.

http://www.gizehrecords.com
http://www.farewell-poetry.com

Those Electric Boots are made for walking.

Écrit par

Le leader des Eagles of Death Metal, Jesse ‘The Devil’ Hughes, publiera son 1er album solo, sous le pseudo de Boots Electric. « Honkey Kong » sera disponible dès le 19 septembre. Il a été produit par Tony Hoffer (Beck, Depeche Mode, The Kooks) et coécrit en compagnie de Money Mark, collaborateur des Beasties Boys.

Vous pouvez télécharger le titre « Boots Electric Theme » avec Brody Dalle des Distillers sur le lien suivant : http://www.boots-electric.com

 

 

 

 

Scum Manifesto !

Écrit par

S.C.U.M., sigle de Society for Cutting Up Men, est un patronyme qui rend hommage au SCUM Manifesto de Valérie Solanas, célèbre féministe qui considérait les hommes comme une erreur biologique et souhaitait donc les émasculer...

Originaire de Londres, S.C.U.M. a commencé à faire parler de lui en 2009 grâce au single "Visions Arise". Il publiera son premier LP le 12 septembre.

Le groupe sortira également un maxi, ce 18 juillet, sur lequel on retrouvera un nouveau single, "Amber Hands", ainsi que des remixes opérés par Sonic Boom et Silver Apples.

http://www.myspace.com/scum1968

 

 

Rien n’est mauvais chez Dawes…

Écrit par

Véritable pur-sang yankee, Dawes éditera son second long playing ce 22 août prochain. Responsable d’une musique typiquement yankee, sorte de Springsteen à la mode country, le combo californien (Los Angeles) l’a intitulé « Nothing Is Wrong ». Si c’est eux qui le disent… ’

Track listing:

1. Time Spent In Los Angeles
2. If I Wanted Someone
3. My Way Back Home
4. Coming Back To A Man
5. So Well
6. How Far We've Come
7. Fire Away
8. Moon In The Water
9. Million Dollar Bill
10. The Way You Laugh
11. A Little Bit Of Everything

http://soundcloud.com/loose-music/sets/dawes/s-iQc1G
http://loosemusic.com/dawes/

 

Les pulsations cardiaques des Shimmering Stars

Écrit par

Le nouvel opus de Shimmering Stars paraîtra le 12 septembre prochain. Intitulé « Violent Hearts », il baignera dans une dream pop candide, réminiscente des années 50 et 60.  Le trio Canadien (Vancouver) reconnaît d’ailleurs comme influences majeures, les Everly Brothers, Phil Spector et Bo Diddley.

Wilco aime son label…

Écrit par

Wilco publiera sa 8ème livraison au cours de cet automne. “I Might” en a été extrait pour paraître en single. Il paraîtra en Europe ce 18 juillet. Il s’agit en fait d’une adaptation d’une compo de Nick Lowe, « I Love My Label »

TV On The Radio et Nels Cline sur le nouveau Tinariwen

Écrit par

La formation touareg Tinariwen publiera son nouvel opus ce 29 août prochain. Intitulé « Tassili », il a bénéficié du concours de musiciens de TV On The Radio ainsi que de Nels Cline (Wilco). Les maîtres de Tamikrest se produiront, en outre, à l’AB le 19 octobre afin de défendre leur blues rock du désert.

Tracklisting

1.  Imidiwan Ma Tenam (feat Nels Cline of Wilco)
2.  Asuf D Alwa
3.  Tenere Taqhim Tossam (feat Tunde Adebimpe & Kyp Malone of TV On The Radio)

4.  Ya Messinagh
5.  Walla Illa
6.  Tameyawt
7.  Imidiwan Win Sahara
8.  Tamiditin Tan Ufrawan
9.  Tiliaden Osamnat
10. Djeredjere
11. Iswegh Attay

http://www.tinariwen.com

 

Pete Philly Sound

Écrit par

Libéré de ses Perquisite, Pete Philly s’est donc lancé dans une carrière solo. Et son premier elpee personnel, « One », paraîtra ce 3 octobre. Dans la foulée, l’artiste partira en tournée, un périple qui passera par l’AB le 14 du même mois.

http://www.petephilly.com
http://www.facebook.com/petephillymusic