Le dernier combat de Malween…

Malween est le projet emmené par Julien Buys, auteur, compositeur et interprète, originaire de Nantes. Julien a quitté le monde de la finance, sans regret, en 2017 pour devenir comédien voix-off le jour et chanteur/guitariste a sein de différents projets…

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Les échos intergalactiques de Mr. Bison…

Le cinquième opus de Mr. Bison paraîtra ce 16 février. Il s’agit d’un groupe italien dont la musique vous entraîne au cœur d’un voyage prismatique qui explore les notions de liberté et de destin à travers la mythologie nordique et tisse une tapisserie sonore…

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Brendan Croker

Redneck state of the art

Ce chanteur/compositeur/guitariste n'est pas n'importe qui, puisque non content d'avoir côtoyé Mark Knopfler au sein des Notting Hillbillies, il est parvenu en 1989 à débaucher Eric Clapton pour enregistrer "B.C. & The Five O'Clock Shadows". Album pour lequel Mark avait également collaboré, il faut le souligner. Pourtant, on ne peut pas dire que Brendan ait rencontré la même gloire que ses deux illustres fréquentations. Ce qui n'empêche pas le personnage de jouir d'une fameuse réputation dans la profession. Il nous revient aujourd'hui avec un album flambant neuf. Et des idées neuves (!). En fait il ne trempe plus sa country dans une solution faite à base de blues, de reggae, de cajun et de rock, mais bien du blues dans une solution faite à base de reggae, de country, de cajun et de rock. Cherchez la différence! Trêve de plaisanterie car ce "Redneck state of the art" constitue un excellent exercice de style, auquel il manque sans doute une bonne dose de vivacité pour véritablement enthousiasmer. Une seule exception, "Your time will come", sorte de blues rock rural dynamisé par des accords de guitare gémissants, pétillants, et imprimé sur un tempo bien enlevé. Mais à cet instant, nous sommes déjà à l'avant-dernier morceau de l'elpee...

 

Cul De Sac

I don´t want to go to bed

Stereolab et Cul De Sac partagent une même passion et une même inspiration pour le krautrock. Celui de Can et de Faust en particulier. Mais si le premier place ses expérimentations presque exclusivement au service de la pop, le second lui procure une trame pour explorer l'ambient. Une ‘ambient’ caverneuse au sein de laquelle vous pouvez y croiser tantôt des particules de blues, de folk, de jazz, de surf, de world music, d'avant-gardisme (Stockausen, John Cage), de psychédélisme circa "More", et bien sur de rock, en vertu du recours à la basse, à la steel guitar et aux drums. Une alchimie qui cherche à capturer la force vibrante et spontanée de l'improvisation. Pour Cul De Sac, il existe de multiples formes d'ambient à explorer, c'est ce qui explique sans doute pourquoi il n'est pas encore l'heure d'aller au lit...

 

Daran

Huit Barré

Né en Italie et émigré dès l'âge de sept ans en France, à Paris très exactement, Daran est devenu depuis quelques années un véritable globe-trotter des concerts. Pour l'Hexagone bien sûr. Il vient d'enregistrer son deuxième album. Un opus qui fait suite à l'excellent single "Dormir dehors". Daran possède une belle voix, légèrement éraillée, désabusée, aux inflexions plutôt sombres, amères. Mais si à première vue, son blues folk s'apparente à celui que pratique Charlélie Couture, au fil du sillon il perd tout relief et toute consistance. Et ce malgré certaines incursions dans le métal (Bijou?), la cold wave (Cure?) ou même le garage (Zombies?). Ou si vous préférez, lorsqu'il affronte les accès de guitare, de basse ou de claviers. Dans le style, un groupe athois comme Faits Divers fait certainement beaucoup mieux.

 

Daniel Darc

Nijinsky

Nouvel album pour cet ex-Taxi Girl qui semble avoir troqué son âme de rocker pure et dure contre celle d'un auteur/compositeur de chanson française. Une conversion encore plus frappante lorsqu'on sait qu'à l'origine Daniel ne jurait que par les synthés. Place donc, sur "Nijinsky", à la poésie et au romantisme. Aux souvenirs de voyages imaginaires, aux chansons d'amour et aux slows qui autorisent Cupidon de faire flèche de tout bois. Peu d'intensité donc. Sauf sur le titre maître. La meilleure composition de l'opus. La plus électrique aussi. Car pour le reste, on a l'impression que l'inspiration de Darc est tombée du carquois d'un certain Little Egypt. Depuis qu'il a enterré la hache de guerre...

 

The Dead C

World peace hope et al

Cette compilation réunit 14 compositions enregistrées par ce trio néo-zélandais entre 1988 et 1993. Nonobstant la collaboration de feu Nico et de John Cale sur "Abschied", ainsi que de Patti Smith pour la lecture du poème "Communication with heaven", le répertoire de Dead C concède un minimum d'interventions vocales. Aux spécificités ‘joydivisionesques’ lorsqu'elles se manifestent. Un gros reproche cependant. La qualité du son. Manifestement négligée, parfois même aussi médiocre qu'une prise de son réalisée à partir d'un mini-cassette. Une insuffisance qui devient au fil du temps franchement agaçante. Nous empêchant de pénétrer dans ce monde sonore glacial, dépressif, complexe à la croisée des chemins de la no wave (Sonic Youth?) du krautrock (Can?) et du Velvet Underground (Evidemment!).

 

Dead Can Dance

Toward the within

Fondé au tout début des eighties, Dead Can Dance explorait à l'origine un univers ‘cold’, atmosphérique, sensiblement proche de Cocteau Twins. Ce n'est qu'à partir de 1987, soit lors de la sortie du troisième elpee, "Within the realm of a dyin' sun", que le concept australien s'est transformé en projet hautement intellectuel. S'inspirant tantôt de la musique ethnique (chinoise, gallique, indienne, latino-américaine, maghrébine, etc.), tantôt de la musique médiévale, et en particulier séculaire et liturgique du XIème siècle. Aujourd'hui, son expression n'a plus grand chose à voir avec le rock. Enregistré au Mayfair Theatre de Santa Monica en Californie, et découpé en quinze fragments, parmi lesquels figurent douze inédits, "Toward the within" est destiné à sonoriser un film vidéo du même nom. Malheureusement, ni l'inflexion vocale de Brandon Perry, ni le timbre délicat, fragile de Lisa Gerrard, ne parviennent à transcender ces mélodies semi-exotiques, au goût ‘world’ franchement morose...

 

Delicatessen

Skin Touching Water

"I'm just alive", titre qui ouvre cet album, nous donne immédiatement la couleur. Découpé dans les cordes de guitare torturées, gémissantes, éclaboussé de claviers insidieux, maladifs, avinés, imprimé sur un tempo lancinant, il nous replonge dans le monde fascinant et morbide de Joy Division. Mais si la suite se révèle aussi sombre, semblant vouloir se repaître, tels des vautours, des corps en décomposition de Cave, Cohen, Beefheart, Scott Walker et Jesus & Mary Chain, elle s'ouvre à d'autres horizons plus mystérieux, réverbérant même des échos éphémères de Portishead, Ian McCulloch et Boo Radleys. Une œuvre dont les contes ironiques, menaçants et passionnels farfouillent dans la folie, le cannibalisme, le sadisme et la perversion, traçant à travers ses seize fragments, les contours de l'angoisse, de la cruauté et de l'obsession. Et Delicatessen y exhale un charme surréaliste aussi inattendu que cinématique. On comprend d'ailleurs aussi beaucoup mieux pourquoi le quatuor a choisi pour patronyme le titre de ce film... "Skin Touching Water" adopte même une forme d'existentialisme nauséeux (NDR: Merci Jean-Paul!), dramatiquement gothique, pour être plus précis, comme sur "You cut my throat, I'll cut yours" (NDR: Bon appétit!). Mais en général glisse des climats les plus doux et séduisants aux plus désespérés et sinistres. La voix malveillante de Neil Carlill se chargeant de mordre goulûment la structure sinusoïdale des mélodies à l'air psychédéliquement vicié...

 

Dag

Righteous

Pour enregistrer son premier album, ce quartet issu de la Caroline du Nord a bénéficié du concours d'un certain John Custer à la production. Le même Custer qui avait mis en forme le premier opus de Cry of Love. Car de production, il est fatalement question sur ce "Righteous". Tout au long de ce disque, ce personnage intervient chirurgicalement sur le produit fini à l'aide d'effets spéciaux et de samples. Malheureusement, malgré tout le lustre et toute la sophistication apportés à ces différentes opérations, le résultat obtenu manque de la plus élémentaire originalité. Hésitant entre le funk, la soul, ou même le rhythm'n’blues à coloration ‘Stax’, il cherche vainement un hypothétique croisement entre Michaël Jackson et les Spin Doctors. Le genre de stéréotype destiné à sonoriser les clips à gros budget, avec nanas aux poses lascives et mâles tatoués. Vous voyez ce que nous voulons dire...

 

Damaged Goods (Netherlands)

Things ain´t what they used to be

Encore un groupe batave. Issu d'Alkmaar pour être plus précis. Pas mauvais du tout! Paraît même que cet album a été enregistré en trois heures. Une belle performance en vertu des quatorze morceaux proposés. Les moins surprenants? Ceux qui marchent sur les traces de Bettie Serveert. Les plus conventionnels? Ou classiques, si vous préférez, ceux qui exsudent un rhythm’n’blues rémniscent d'Eric Burdon et de ses Animals. Les plus intéressants? Ceux qui affrontent le garage punk, le garage pop ou le punk pop avec une efficacité redoutable. Héritage issu des Buzzcocks, des Fleshtones, des Dead Boys, et même des Cramps sans leur voodoo (Queens?). Quant à la pointe d'originalité, elle procède du contraste entre la voix écorchée d'Eus Van Den Nieuwendijk et celle plus fiévreuse, féminine de Wendy Albrink…

 

Dandelion

Dyslexicon

S'il n'y avait le brio du drummer, Dante Cimino, ce "Dyslexicon" aurait rapidement été rangé dans le tiroir au grunge. Nous n'avions d'ailleurs plus jamais entendu une prestation aussi remarquable sur vinyle depuis le début des seventies. Celle de Mike Giles pour le célèbre "21st century schizoïd man" de King Crimson (Encore!). Enfin, surtout sur l'avant-dernier fragment de cet elpee, "Viva kernal"... Produit par Phil Nicolo (Urge Overkill, Big Chief, Urban Dance Squad), le deuxième opus de ce quartette philadelphien dispense cependant un métal aux harmonies contagieuses, à l'énergie vitale et viscérale, rappelant ni plus ni moins Foo Fighters. Enfin, un Foo Fighters dont les vocaux auraient été placés en état de léthargie. Mais sinusoïdaux, ils inoculent une sensation de psychédélisme à l'acidité floydienne ou plus exactement sydbarettienne... Faut pas mélanger les torchons et les serviettes!

 

Danger Gens

Life between cigarettes

Ce n'est certainement pas à Seattle que ce trio aurait dû s'établir, mais à Boston. Parce que sa musique n'a strictement aucune affinité avec le grunge ou le trash métal, dispensant un punkcore essentiellement inspiré par les Breeders, Belly et autres Throwing Muses. Peut être d'une manière plus âpre, plus aride, à l'instar de Babes In Toyland. Mais au climat particulièrement alambiqué. Un trio drivé par deux filles qui se partagent guitare et basse, mais surtout chantent à tour de rôle. L'unique kid se réservant les drums. Un opus pas trop mal fichu, mais qui souffre à la fois d'une trop grande linéarité dans le ton, et surtout d'une carence de feeling dans la mélodie. Et là, c'est un handicap extrêmement lourd...

 

The Dinner Is Ruined

Wormpickers brawl

Dale Morningstar est le personnage clef de ce combo canadien (Toronto) qui semble attiré à la fois par les faces alternatives de Pavement, de Beck et de Mercury Rev. Hormis "Insensitive creeps", superbe composition acoustique, qui aurait pu appartenir au répertoire d'Immaculate Fools, le départ d'un grand prix de formule 1 et une danse du scalp, les treize autres fragments prêchent l'expérimentalisme ultime. Celui qui mène au Tartare (rien à voir avec la sauce du même nom, bien sûr). A l'image de la pochette. Côté recto un enchevêtrement de bras et de membres aspirés par l'empire des ténèbres, et au verso un cortège de damnés qui s'y rend. Dans ces conditions, comment voulez-vous que nous soyons disposés de passer à table?

 

Dishwalla

Pet your friends

Ce quartet nous vient de Santa Barbara en Californie. Mais n'allez surtout pas imaginer que sa musique concède quelque relation avec la série américaine qui a pollué le tube cathodique pendant de nombreuses années. Ce serait même lui faire injure, puisque Diswalla semble davantage inspiré par la musique insulaire. Le New Mersey sound tout d'abord. D'Icicle Works pour être plus précis. A cause de ces envolées mélodiques, presque hymniques, déversées avec une certaine emphase. Vocalement surtout. Et puis la nouvelle génération des groupes de guitare. Radiohead en tête. Notamment pour le timbre vocal de JR Richards qui épouse les inflexions vocales de Thom E Yorke, lorsque les chansons se font plus tendres, sentimentales. Une voix susceptible cependant de changer de registre et devenir plus âpre, plus mordante comme celle de Ian Astbury, lorsque l'expression emprunte le profil post punk de (Southern Death) Cult. Même ses modèles yankees ont été choisis parmi les ensembles les plus anglophiles. Smashing Pumpkins, par exemple. Ce qui n'empêche pas Dishwalla d'agrémenter cette trame de rhythm’n’blues ou de funk. "Pet your friends" recèle même une cover revitalisée d'"It's going to take some time" de Carole King. Excellent!

 

Divine Soma Experience

Welcome to the land of dragons

Chez Divine Soma Experience, on retrouve le bassiste d'Ozric Tentacles, Roly Wynne. Une indication qui devrait plus ou moins situer le style musical dispensé tout au long de ce "Welcome to the land of dragons". Encore que la dimension atmosphérique y soit encore plus marquée. Rythmes tribaux, techno, dub et space rock se mêlent ainsi dans un éther psychédélique capable de pénétrer au plus profond de votre inconscient... (NDR: rigolez pas, mais à peu de choses près, c'est ce qui est indiqué sur la bio). Et au pays des dragons, cette divine soma expérience s'exprime en termes de surréalisme virtuel (NDR: allô la terre!).

 

Drivin’ n’ Cryin

Wrapped in sky

Inévitablement, à l'écoute de ce "Wrapped in sky", on ne peut que penser à REM. Pas le REM d'"Automatic for the people", de "Monster" ou de "Fables of the Reconstruction", mais un REM dénué de psychédélisme, sevré de garage. Folk rock, si vous préférez. Pensez à Hootie & The Blowfish et à Jayhawks. Ou même à l'électricité mélodique dylanisée. "Wrapped in sky" constitue déjà le sixième opus de Drivin'n'Cryin, et a reçu, comme par hasard, le concours de Peter Buck. Une œuvre d'honnête facture, mais beaucoup trop traditionnelle pour sortir de l'ordinaire...

 

Peter Droge

Necktie Second

Bien qu'âgé de 26 ans, Peter Droge n'en est qu'à son premier album. Un disque qui flaire l'Amérique à cent pas. Celle de Tom Petty, John Hiatt, Dylan et même de Neil Young. Ce qui peut sembler très paradoxal, lorsqu'on sait que cet artiste vit à Seattle, berceau du grunge. Pas question de boue métallique cependant sur ce "Necktie Second", mais des ballades sculptées dans le country rock qu'il interprète d'une voix traînante et fragile. Rien de bien extraordinaire sur cet elpee mais de bonnes chansons, à l'image du chouette single "If you don't love me (I'll kill myself)", du sudiste ‘creedenceclearwaterrevivaliste’ "Two steppin monkey" et de cet étrange "Sunshot stop watch" hanté de guitares ‘shadowsiennes’. Agréable sans plus!

 

Drugstore

Drugstore

Isabelle Monteiro est brésilienne, Mike Chylinski yankee. Ils partagent tous deux une même passion pour la musique et surtout le même appartement à Londres. Ils décident de monter un groupe et partent à la recherche d'un guitariste. A l'issue des multiples auditions ils fixent leur choix sur le Britannique Daron Robinson. Ils gravent l'un ou l'autre single, qui déclenche instantanément l'enthousiasme au sein de la presse insulaire. Et aujourd'hui, le trio nous propose son premier opus. Une œuvre à la tristesse profonde et à la mélancolie douce, qui aborde sous un voile de mystère les thèmes de la mort, du sommeil, du rêve et de la divinité ; des thèmes qu'Isabel chuchote, murmure, d'une voix languissante (Mariane Faithfull rencontre Patti Smith). Un résultat proche de celui qu'avait obtenu Jesus & Mary Chain pour l'enregistrement du single "Sometimes always", lors de sa collaboration avec Hope Sandonval, vocaliste de Mazzy Star. Mais plutôt que de laisser constamment cet épanchement osciller de la vulnérabilité à la perversion, de la compassion au mépris, Drugstore laisse libre cours aux flambées d'électricité et de feedback, aussi féroces et furieuses que chez Madder Rose. Fascinant!

 

Dub War

Pain

Encore un groupe qui agrège le ragga, le punk, le trash, le rap et le hardcore. Un quartette gallois (Newport) qui, jusqu'à présent, s'était surtout illustré en accomplissant les premières parties des concerts de Pop Will Eat Itself, de Senser et de Manic Street Preachers. Pas de quoi déclencher une guerre atomique, mais un excellent exercice de style qui devrait plaire, sans conteste, aux aficionados de Faith No More, Clawfinger et consorts...

 

Anne Dudley

Ancient and Modern

Anne Dudley s'est surtout illustrée à la fin des eighties en compagnie de JJ Jeczalik au sein d'Art of Noise. Ces véritables gourous de la haute technologie parviendront même à remettre le vétéran Tom Jones au faîte des charts, avec "Kiss". Pourtant, Anne avait auparavant collaboré avec des artistes aussi huppés que Malcom Mc Laren, Frankie Goes to Hollywood, Paul Young ou Pet Shop Boys. Tantôt comme pianiste. Ou simplement pour ciseler les arrangements. Et puis, au cours de son adolescence, elle a suivi les cours de musique dite classique. A Londres très exactement. Au Royal et au King's College pour être vraiment précis. Tout au long d’"Ancient and modern", elle a voulu revenir à ses racines académiques. Assistée par un orchestre de 50 musiciens et de 18 choristes, elle a voulu remettre au goût du jour la musique du 15ème siècle dans un contexte contemporain. C'est à dire réarrangé pour les nineties. Un disque assez difficile, à la limite du pompeux qui risque probablement d'incommoder à la fois les mélomanes coincés et les rockers obtus. Difficile dans l'art de manier l'‘ancient’ et le ‘modern’...

 

Bob Dylan

Unplugged

Il nous semblait que le Zim était particulièrement en forme le jour de l'enregistrement de l'émission "Unplugged", sur MTV. Il avait d'ailleurs eu le bon goût de nous réserver plusieurs de ses classiques. Notamment "Love Minus Zero/ No limit", "Knocking on heaven's door", "All along the watchtower", "The times they are a-changin" et surtout "Like a rolling stone". Malheureusement, les interprétations reproduites sur l'album manquent singulièrement de relief et n'atteignent jamais l'intensité des originales. Problème de production? Possible. Encore que celle-ci ait été confiée à Ed Cherney et Don Was. Mais très envisageable, lorsqu'on sait que Bob s'était totalement sublimé pour concocter son dernier opus, exclusivement acoustique, "Good as I been to you". Faudrait peut-être complètement remixer la bande son!

 

Devilhead

Your ice cream´s dirty

Encore une formation qui nous vient de Seattle, mais dont le sort semble avoir été épargné par le grunge. Ce qui n'a pas empêché les différents membres du quintette de côtoyer, à une certaine époque, les musiciens de Pearl Jam, de Soundgarden ou de Monster Magnet. Drivé par les frangins Wood, Devilhead élabore une musique étrange, brumeuse, le plus souvent languissante, aux relents de métal, de blues, de rhythm’n’blues, et même de bossa nova ; une musique dont les caractéristiques les moins imprécises pourraient s'inspirer de Led Zeppelin, Prince, Minutemen, Christian Death, Doors, Robin Trower, Robert Wyatt et de quelques autres... Rien de bien diabolique cependant, ni d'insidieusement lubrique, et encore moins de volcanique. Là est peut-être le hic!