Goudi et Lubna Azabal dansent le tango de l’ennui…

Lubna Azabal est une actrice belge née à Bruxelles d'un père originaire du Maroc et d'une mère espagnole. Après avoir été dirigée par les grands noms du cinéma international, elle a remporté ‘Le Golden Globe’ pour le film ‘Paradise Now’. Lubna adore les…

Yes SIHR !

Après quelques concerts / projections improvisés en duo, au Caire et à Beyrouth, pour les…

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Tout le plaisir est pour THUS LOVE…

Le second elpee de THUS LOVE, « All Pleasure », paraîtra ce 1er novembre 2024. En attendant il a partagé son premier single « Birthday Song », une compo glam grungy qui ouvre une nouvelle ère avec une certaine audace. Le chanteur/guitariste Echo Mars raconte…

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Simply Red

Life

L'histoire de Simply Red remonte déjà à 1984. Après avoir assuré le supporting act de la tournée de James Brown, le combo mancunien grave ses premiers morceaux de plastique : "Money's too tight" et "Holding back the years". Le succès est instantané et "Holding back the years" obtient la première place des charts yankees, ouvrant ainsi la voie à une flopée de tubes. Le point culminant de sa carrière, il l'atteint déjà en 1991. En vendant plus de trois millions d'exemplaires de l'album "Star". Faites le compte, un Anglais sur dix-huit s'est procuré l'elpee. Un record! "Life" constitue son cinquième opus. Et n'ayez crainte, il est à l'étalage toutes les librairies. Bonnes et moins bonnes. Côté contenu, par de problème non plus, il est aussi (NDR : biffez la mention inutile) bon/mauvais que vous ne l'espériez. C'est à dire à l'image du clip vidéo matraqué pour l'instant sur MTV...

 

Siouxsie & The Banshees

Rapture

Siouxsie et ses Banshees peuvent aujourd'hui se targuer d'être un des rares ensembles rescapés de la génération 78/79 à avoir écrit les plus belles pages du post punk. Une telle longévité s'explique par une évolution constante de son expression dans un style cold jamais abjuré. Un style qui a toujours collé à l'image ambiguë et fascinante de Siouxsie Sioux. Cinq titres de "Rapture" ont bénéficié de la production de John Cale. "Tearing apart", "The lonely one", "Falling down", "Forever" et le single "O Baby". Une bénédiction pour la formation insulaire qui a toujours voué un culte à l'ex-mythe du Velvet Underground. Un album à l'instrumentation luxuriante (violoncelles, mandolines, carillons, etc..) et à l'agressivité insidieuse qu'ensorcèle la voix capricieuse et luxuriante de Siouxsie Sioux. Un périple fascinant, extatique, exotique dans le royaume du rêve obscur situé aux frontières de la séduction dangereuse et du mystère de la solitude. Un chouette album!...

 

Skiploader

Anxious, restless

Il est parfois nécessaire de multiplier les auditions d'un album avant de bien en pénétrer la substance. Cet "Anxious, restless" bat certainement tout les records, puisqu'il fait l'objet de notre application depuis plus de deux mois. Un mini elpee. D'excellente facture. Mais dont la richesse mélodique permet difficilement de fixer des points de repère référentiels. Avec une prudence de Sioux, nous nous sommes quand même prononcés. Imaginez un hypothétique cocktail fabriqué à base d'alcool de Dig, de Foo Fighters, d'Hüsker Dü et de Minutemen. Exhalant une saveur austère mais terriblement grisante. Tantôt popcore, tantôt punkcore ou même progcore, elle manifeste une rage adolescente, venimeuse, soulignée par les lyrics angoissants, cruellement contemporains, de Tom Ackerman, figure de proue du quartet de Portland. Skiploader, un nom à retenir!

 

Sense Field

Papercut (Ep)

En 1994, ce quintet californien (LA) gravait un premier opus extrêmement intéressant. Sculpté dans l'électricité opulente, subtile et hyper mélodique, nous ne lui avions adressé qu'un seul reproche, une instrumentation trop peu mise en évidence. En fait, la présence manifestement envahissante du vocal de Jonathan Bunch y était pour quelque chose Doué pourtant d'un timbre remarquable, à la croisée des chemins de Ray Thomas (Moody Blues) et de George Michaël, il étouffait, faute de production adaptée, l'expression sonore. "Papercut" n'est pas un nouvel opus de Sense Field, mais aligne des extraits des deux premiers Eps, deux démos prévues pour le futur elpee (intitulé "Building"), le single "Papercut" et un mix de "Voice" (NDR: cherchez l'astuce!). Un mini album ponctué d'un titre épatant, "Outlive the man", sulfureusement déchiré entre cordes acoustiques et électriques. Sensefield ne se contente pas de ravaler la façade de la noisy pop (Ride, Boo Radleys, Catherine Wheel), il épouse à son avantage la pop insulaire des Radiohead, Gene et autre Manic Street Preachers. Bien vite l'album!

 

Senseless Things

Taking Care of Business

Parmi les groupes dont nous avons eu l'occasion de voir en ‘live’, Senseless Things figure parmi les plus assommants, tant le volume sonore de leurs sets est effrayant. Sur disque, ils mêlent toujours la pop, le rock et le punk en un amalgame fougueux et puissant. Mais leur bouillonnement d'énergie est beaucoup mieux canalisé. Et si la fin de leur CD se relève beaucoup plus agressif, sollicitant même une "Therapy?", l'ensemble nous a totalement enthousiasmés. Senseless Things libère son adrénaline beaucoup plus judicieusement. Parfois à la manière des Neds, des Manics, de Catherine Wheel ou même d'Afghan Whigs. Son trash s'est transformé en light metal. Et les interventions de claviers rognés ou de l'harmonica sordide apportent une saveur plus rhythm’n’blues aux compositions. Avec "Taking Care of Business", le quatuor londonien est enfin parvenu à forger son expression dans un moule plus pop. Les mélodies sont contagieuses comme chez les Buzzcocks et les poussées rythmiques simples et efficaces à l'instar de Collective Soul. Un chouette album qui pourrait malheureusement se révéler le dernier, depuis que des bruits de plus en plus alarmants circulent sur une très possible séparation du combo. Ce qui serait vraiment un comble pour une formation qui vient enfin d'atteindre son objectif!...

 

Seven Day Diary

Skin and blister

Premier album pour cet ensemble californien (San Francisco) dont la formule et le line up évoquent inévitablement Veruca Salt. Deux kids et deux filles. Et deux filles qui se partagent le chant, la composition ainsi que la direction des opérations. Mais ici s'arrêtent les comparaisons, car la bande à Nancy Hess et à Pamela Laws dispense un popcore beaucoup moins saignant, moins incisif, noyant même la plupart du temps son intensité électrique dans une sorte de post-grunge inoffensif. Il faut d'ailleurs attendre le septième morceau de l'opus pour entrevoir une éclaircie. "Back to nature". Paradoxalement composition dominée par des orchestrations symphoniques. Et dans la foulée de découvrir enfin son véritable potentiel énergétique, à travers "Bleeding", "Stay" et "Violence". Laborieux, même si les qualités de cet ensemble sont indéniables. Suffit pas toujours de bénéficier de la production soignée de Gil Norton (Throwing Muses, Pixies, Belly, Catherine Wheel) ou du concours de l'ingénieur du son Dave Bascombe (Tear For Fears, Lightning Seeds) pour  décrocher la timbale...

 

Sexepil

Sugar from the soul

Il nous a donc fallu plus d'une dizaine d'écoutes avant de pouvoir commencer à décortiquer cet elpee. Et il faut croire qu'il en faudrait probablement autant pour pouvoir en apprécier tous les charmes cachés (!), tant la musique de ce quintet hongrois est riche. Un seul dénominateur commun : l'électricité. Pétillante, crépitante, gémissante, jacassante ou convulsive elle est guidée par de multiples conducteurs. Mélodiques, c'est vrai. Mais qui peuvent osciller du funk blanc (Gang of Four) au prog rock (King Crimson) en passant par le hardcore (Fugazi) l'urban rock (Stooges), le psychédélisme de la west coast du début des seventies (Jefferson Airplane, Grateful Dead) ou post industriel (Wire), l'ethno metal (Tea Party), le popcore (Dig), le punkcore (Band of Susans), la house mancunienne (Stone Roses) et le glam bowiesque de Ziggy Stardust. Un album complexe, mystérieux, ténébreux qui ne manque pas de Sexepil. Remarquable!

 

The Silencers

So be it

Considéré à l'origine comme le chaînon manquant entre U2 et Simple Minds, les Silencers jouent en tête de la deuxième division depuis maintenant dix ans. Un ensemble écossais, qui depuis la disparition de Big Coutry et de The Alarm, constitue aujourd'hui le seul représentant de ce style enlevé, attachant et puissant appelé rock/pop celtique. Sur "So be it", le quintette a décidé d'adopter un profil plus rock. Plus électrique. Curieusement sur les premières et les dernières compositions du disque. Des chansons vives, intenses, savoureuses, passionnées et mélodieuses, fruitées par la conjugaison des vocaux de Jimmie O'Neil et de Jinky. Il est d'ailleurs dommage que toute l'œuvre ne soit pas de cette trempe, car son ventre mou se révèle assez indigeste. Libérant même des relents un peu trop à base de Wet Wet Wet et de Del Amitri. Heureusement, la dyspepsie n'est que passagère et nous permet de retrouver rapidement l'appétit sonore. Pour déguster des chansons plus hymniques, contagieuses, balayées de flûte, de violon ou de piano...

 

Silmarils

Silmarils

Tout comme No One Is Innocent, Silmarils accorde une importance primordiale aux lyrics. Des textes vitriolés qui dénoncent tantôt les injustices sociales, tantôt les méfaits commis par les religions et la politique. Dans un style, finalement proche de Rage Against The Machine. Même si Silmarils nous vient d'outre-Quiévrain. De Paris plus que probablement. Et dispense un métal trempé dans le hip hop et le funk. Funk blanc, bien sûr, un peu comme Thérapy ? Bref, un disque qui à premier abord s'avère assez rébarbatif, mais qui au fil du sillon devient presque hypnotique. Envoûtant même, comme sur " Just be true " ou alors téléphoniquement hexagonal pour en ‘Payer le prix’… pas de la communication, bien sûr !…

 

Sonic Youth

Made In USA

En 1988, le groupe new-yorkais commettait la bande originale du film "Made in USA". Sept ans plus tard, elle fait l'objet de cette gravure. Vingt-trois titres, à l'origine instrumentaux, retravaillés par la guitare de Thurston Moore pour la circonstance. Un minimum de parties vocales alimente les compositions, les musiciens du groupe new-yorkais laissant une grande part à l'improvisation. Hormis deux titres plus conformes à l'image du Sonic Youth contemporain, ce "Made in USA" navigue entre l'ambiant noisy et le free punk en passant par le folk psychédélique. Délirant!

 

Sonic Youth

Screaming fields of sonic love

Compile 17 titres pour cette formation new-yorkaise. Un recueil qui pioche dans les sept premiers albums enregistrés entre 1981 et 1988. Soit "Sonic Youth", "Confusion is sex/ Kill your idols", "Bad moon rising", "E.V.O.L.", "Sister", "Daydream nation" et "The whitney album" attribué à "Ciccone Youth". Pas de trace donc de "Goo", "Dirty" et "Experimental jet set, trash and no star" jugés sans doute trop contemporains. Un testament de ce groupe déjà légendaire, anticonformiste et demeuré, malgré sa signature chez un major, aussi imprévisible que créatif...

 

Sonic Youth

Washing Machine

En près de quinze années d'existence, ce quartet new-yorkais n'a jamais concédé la moindre parcelle de création au temps et à la mode, s'évertuant à déflorer les moindres recoins de l'underground. Et ce douzième opus ne déroge pas à la bonne règle, poursuivant et même approfondissant les expérimentations menées sur "Experimental jet set trash and no star".

Découpé en onze fragments, "Washing Machine" implique ainsi deux compositions particulièrement copieuses. Une de dix minutes. Et l'autre de près du double. Le titre maître d'abord. Pour un voyage dans le garage rock dévasté et futuriste. En final ensuite. Pour prendre un bain d'ambient noise dans la "Diamond sea". Dans l'intervalle, la formation yankee vous propose toute une série de nouvelles aventures soniques. Brumeuse et narcotique sur "Daydream nation", pardon, "Becuz", velvetienne ("Junkie's promise"), kraukrock (Neu, Can) chez "Saucer-Like", à l'agonie psychédélique ("No Queen Blues"), beefheartienne ("Party lies"), à l'exotisme volatil ("Skip trace") ; sans oublier la ballade luxuriante ("Unwind") ou contagieuse ("Trouble girl")... En secrétant toujours cette électricité écorchée, en dents de scie, savoureuse, Sonic Youth n'est pas prêt de perdre sa crédibilité sur la scène rock alternative...

 

Southern Culture on the Skids

Dirt track date

En remuant les entrailles du swamp rock, du bayou, du rockabilly, du blues et du boogie, Southern Culture on the Skids affiche une coloration franchement revivaliste. Et pourtant, ce "Dirt track date" nous a fait bigrement plaisir. Pas tellement sur les fragments taillés dans le surf, réminiscents des interludes diffusés sur le tube cathodique au cours des fifties, et encore moins sur les morceaux noyés dans le funk, mais surtout lorsque les chansons manifestent ce feeling marécageux, irrésistible, sudiste propre à Creedence Clearwarter Revival et à Tony Joe White. En l'occurrence sur "Fried chicken and gasoline", "Voodoo cadillac" et "8 Pice Boy". On quand on pénètre dans le monde malsain, insidieux des Cramps ("Greenback fly", "Skullbucket"), voire tribal, stoogien, implacable sur "White trash". Et rien que ces cinq titres sont parvenus à polariser toute notre attention, notre admiration...

 

Smile (USA)

Maquee

Smile n'a ni la notoriété d'Helmet et encore moins celle de Nirvana. Pourtant, cette formation étasunienne aurait pu, à l'issue d’un hyménée fugitif, procréer ce fils illégitime. Vous voyez donc facilement le topo! Attaque massive (et pas l'inverse!) de cordes de guitare. Mélodies gémissantes, oppressives. Basse menaçante. Voix plaintive. Metal percutant, éclaboussé de grunge. Clichés habilement essaimés. Mais aujourd'hui, faut-il rire ou bien pleurer de cette progéniture?

 

Kendra Smith

Five ways of disappearing

Premier album solo pour Kendra Smith, mieux connue pour avoir tenu la basse au sein du line up initial de Dream Syndicate, puis pour s'être impliquée, en compagnie de l'ex-Rain Parade David Roback, dans le projet Opal. Mais frustrée de n'être estimée que pour ses capacités de chanteuse, elle a donc choisi de voler de ses propres ailes. "Five ways of disappearing" n'a donc plus guère d'atomes crochus avec le Paisley underground, consommé pourtant pendant plus d'une décennie par cette artiste. Peut-être sur "Bold Marauder", fragment qui ponctue le disque, mais alors en filigrane. Son esprit s'est ainsi ouvert à d'autres horizons sonores. La pop sylvestre, légèrement jazzifiante, mélancolique, fouettée de percussions typiquement folk, un peu comme chez Everything But The Girl. L'univers velvetien de Nico. A cause de ce recours fréquent à l'orgue pneumatique, comme sur cet excellent "Bohemian zebulon", adaptation d'un hymne folklorique georgien. Et puis de cette voix laconique, quoique limpide. Et pourtant, la quintessence de ce morceau de plastique nous est venue d'une composition arty (4AD oblige), énigmatique, réminiscente d'un certain passé progressif hérité de Curved Air, "Aurelia". Une composition qui donne sans doute tout son pesant d'or au disque...

 

Smog

Wild Love

Album étrange mais attachant pour ce combo californien (San Fransisco) qui avait été, à l'issue de la sortie de ses premiers disques, un peu trop hâtivement relégué au stade de la lo-fi des Sebadoh, Swell et consorts. En fait, hormis l'une ou l'autre composition qui aurait pu figurer sur le magnum opus de Pavement, "Crooked Rain", ou dont le profil correspondrait à un hypothétique Palace Brothers countryfié, la quintessence de "Wild Love" procède de ce contraste saisissant entre maximalisme et minimalisme. Maximalisme des orchestrations, harmonieusement luxuriantes comme chez Tindersticks, et en particulier sur la pièce maîtresse de l'opus "Prince alone in the studio". Ou vulnérablement intimistes à l'instar de Shelleyan Orphan. Minimalisme des accords grêles, plaqués, des cordes de la guitare, même chargés de feedback, des drums épars, des claviers à trois sous. Une ambivalence propice à ces chansons glaciales, romantiques, mélancoliques que Bill Callahan interprète d'une voix blessée en mêlant les sentiments de solitude, de désespoir, de chagrin et de trahison...

 

Todd Snider

Songs for the daily planet

Né à Portland dans l'Oregon, mais établi à Memphis dans le Tennessee, après avoir transité par la Californie et le Texas, Todd Snider est un poète dont la muse profonde et sincère évoque instantanément Willie Nelson et Kris Kristofferson. Il aime la country. Celle de Joe Mac Donald, de Warren Zevon et surtout de Bob Dylan. La musique sudiste aussi. En particulier Creedence Clearwater Revival et Lynyrd Skynyrd. Enfin, il a enregistré ce "Songs for the daily planet" à Nashville. Un décor qui devrait vous permettre de bien cerner la démarche de cet artiste. Ses chansons, il les interprète à la manière de Zimmerman ou de Tom Petty. D'une voix légèrement poussiéreuse, en s'accompagnant d'une sèche acoustique et d'un harmonica. Et pour respecter les règles de l'art, il s'est entouré d'un groupe qui se partage instrumentation traditionnelle (violon, mandoline, etc.) et conventionnellement plus rock (guitare, basse, drums, claviers) que renforce épisodiquement des choristes. Another folk rock singer? Oui, mais qui ne manque pas de talent!

 

So

Miles and Miles / Wait

Premier album pour ce quartet bruxellois. Et pour un coup d'essai, il vient de frapper en plein dans le mille (!). Un elpee aussi contrasté que ses deux singles "Stay" et "Wait". Alternant ballades pop contagieuses, fruitées, semi-acoustiques, avec la sensibilité postcard d'un James; le chant de Mark Egen épousant même des inflexions vocales proches de Tim Booth. Et compositions plongées dans un "Oasis" d'électricité vivifiant, audacieux. Un chouette disque qui recèle, en outre, une savoureuse cover de Daniel Lanois, "O Marie". La meilleure surprise depuis dEUS!

 

Slipstream

Slipstream

Fatigué de ses expérimentations studio, menées pour Jason Pierce au sein de Spiritualized Electric Mainline, Mark Refoy a décidé de monter son propre groupe. Il s'est adjoint un second guitariste. Un certain Ian Anderson qui n'a strictement rien à voir avec le célèbre flûtiste de Blackpool. Un bassiste répondant au nom de Barry Lennon, qui n'a pas davantage de lien familial avec le mythique et défunt Fab Four ; et puis bien sûr un drummer. Cet album auto-titré constitue le premier opus de Slipstream. Psychédélique dans le sens le plus raffiné du terme il offre une palette de coloris sonores particulièrement ample. Depuis les scintillements semi-acoustiques de "Harmony" au garage de "One step ahead" en passant par les réverbérations cosmiques de "Pulsebeat", hawkwindiennes de "Sundown", les spasmes joydivisionesques de "Sweet Mercy" et de "Feel good again", l'intimisme de "Riverside" et la cover glamourisée du "Computer Love" de Kraftwerk. Mark Refoy incarnait donc la face la plus moelleuse de Spiritualized. Et Slipstream en est la plus belle démonstration...

 

Slowdive

Pygmalion

Depuis que Brian Eno a collaboré avec Slowdive pour l'album "Souvlaki", la musique de ce quintet de Reading a pris une étrange coloration. Ses expérimentations soniques, à l'origine inspirées par My Bloody Valentine, Loop et Spacemen 3, sont ici encore poussées plus loin dans l'ambient extatique. Dérive dans le vide où flotte mystérieusement une électricité cristalline, translucide et des vocaux murmurés, presque somnolents. Une seule composition échappe à cette torpeur, à cette léthargie, "Rutti". Dix minutes au cours desquelles Slowdive parvient à se diffuser dans la pureté du son, un peu à la manière d'un Pale Saints ou même de Durutti Column. Une petite déception!

 

Small

Silver gleaming death machine

A l'origine, cet ensemble répondait au nom de Small 23. Ce n'est que vers 1993, que la formation a décidé de le réduire (!) en Small. "Siver gleaming death machine" constitue déjà le cinquième elpee de ce groupe yankee. Issu de Caroline du Nord. De Durham, pour ne rien vous cacher. Hüsker Dü, Superchunk et Mega City Four tourmentent plus que probablement l'imagination de Small. Basiquement punkcore. Explosif, vivifiant, échevelé. Mais redessiné un profil post grunge. Celui de Smashing Pumpkins. A cause des harmonies vocales rauques, glamourisées. Mais également du phrasé de guitare luxuriant, torturé, gémissant. Une seule entorse, le final "Top of the hill"; sorte de mélopée lancinante, lugubre, presque morbide, hantée par l'esprit de Come. Mais traduite dans un langage masculin. Faute de Thalia Zedek...