Les ravissements de Maud Lübeck

En mars 2023, Maud Lübeck est invitée par Ghislaine Gouby, directrice des Scènes du Golfe à Vannes, pour une carte blanche lors du festival ‘Les Émancipéés’. Cette année-là, pour la première fois, se déroulent ‘Les ravissements’, quatre rencontres animées par…

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Brazen tient la distance…

Après près de dix-huit ans de silence trompeur, Brazen (Genève), revient avec « Distance », une épopée indie-rock ambitieuse où s’entrelacent modulations mélancoliques et harmonies vocales sur un tapis instrumental planant. Les huit titres qui composent…

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Jale

Dream Cake

Acronyme de Jennifer, Alyson, Laura et Eve, Jale est un quartet féminin qui nous vient du Canada. D'Halifax en Nouvelle Ecosse, pour être plus précis. Un groupe dont les vertus popcore nous rappellent tantôt les Breeders, Throwing Muses, le Juliana Hatfield Three ou même Lush. "Dream Cake" constitue son premier opus. Et il est facile d'imaginer les ingrédients de base qui entrent dans sa préparation. Des pop songs fouettées de cordes de guitare effilées, bourdonnantes, parfumées d'harmonies vocales vivifiantes, onctueuses, qui s'agitent puis se glacent au contact de la mélodie fruitée et rafraîchissante...

 

James

Wah Wah

De la rencontre entre James et Brian Eno naissait, l'an dernier, le remarquable "Laid", album qui réconciliait le groupe avec ses nombreux fans. Au cours des séances d'enregistrements, une partie des compositions avaient été cependant mises au frigo pour subir ultérieurement le traitement avant-gardiste de Brian. "Wah Wah" constitue le résultat de ces expérimentations. Avouons-le, nous craignions très fort que le maître manipulateur ne réserve à ce disque le même sort que celui qu'il avait destiné à "Zooropa" de U2. Heureusement, il n'en est rien. Bien sûr, l'opus porte la griffe du célèbre producteur. Mais il recèle d'excellents morceaux. Pas seulement dans la lignée de "Laid" comme "Pressure's On" et "Tomorrow". Mais aussi nés de la rencontre entre la pop douce, froide, séduisante, fastidieuse, semi-acoustique et les oscillations synthétiques, alternatives, tentaculaires de l'ambient. Une osmose qui trouve sa quintessence sur le ‘terryrileysque’ "Gospel Oak" ou les obsessionnels, hypnotiques "Bottom of The Well" et "Honest Joe"...

 

Jane Pow

Love It Be It / State

Tout comme Inspiral Carpets et les Charlatans, Jane Pow butine le miel des sixties. Mais plutôt que de le consommer à la mode ‘house’, le groupe de Southampton préfère l'accommoder à la sauce ‘New Mersey’. Sur "Love It Be It" et "State", on y ressent d'ailleurs de nombreuses affinités avec la pop tempétueuse de Teardrop Explodes. A cause des cuivres rutilants bien sûr. Mais également de la sensibilité pop monochrome, vertueuse, enduite de guitares généreuses, chatoyantes, et trempée dans les claviers marécageux. Deux albums réédités sur le même CD qui vous replongeront dans un univers sonore garage revivaliste sans doute, mais savoureux sans aucun doute...

 

Janitor Joe

Lucky

Janitor Joe nous vient de Minneapolis. Un trio basique contaminé par le noisy punk de Sonic Youth et de Babes in Toyland, sous sa forme la plus frustre. Riffs de guitare déchiquetés, déstructurés, torturés, drums menaçants, basse ronflante, hypnotique font ici malheureusement les frais d'un vocal épouvantablement écorché. Pas de chance!

 

The Jesus & Mary Chain

Stoned And Dethroned

Les frères Reid nous promettaient un album acoustique depuis deux bonnes années. Et c'est dans cet esprit que "Stoned and Dethroned" a été enregistré. Dans cet esprit, mais pas dans la forme. Ce qui confère un aspect tout à fait inhabituel aux dix-sept titres du disque. Epurés de feedback. Ou presque ! Electrifiés, mais pas trop. Ben Lurie, le guitariste, parvient à jongler subtilement entre intensité rougeoyante et minimalisme insidieux, venimeux. Un opus qui épingle un duo savoureux entre Jim et Hope Sandoval de Mazzy Star, réminiscent de celui opéré par Nancy Sinatra et Lee Hazelwood, pour le single "Sometimes Help Me"; ainsi qu'une interprétation admirablement misérable ou misérablement admirable, de Shane MacGowan sur la chanson "God Help Me" (il en a bien besoin ! ) On y retrouve bien sûr toujours cette rituelle structure en trois accords sur laquelle s'épanche le débit vocal languissant, énigmatique de Jim, dont les lyrics mènent un combat perpétuel entre sarcasme et réalité. Et puis cette atmosphère à la fois glacée et esthétique qui rend leur pop si magique...

 

Ed Kuepper

Character Assassination

Nous ne parvenons toujours pas à comprendre pourquoi cet ex-Saints ne récolte qu'un succès aussi confidentiel. Une véritable énigme que seule la curiosité naturelle d'un mélomane pourrait élucider. Car Edmund ne bénéficie ni de battage médiatique prodigue ni d'une diffusion de clips vidéo tape à l'œil. Quant aux ondes radiophoniques elles semblent presque l'ignorer. Et pourtant, chacun de ses albums, tant en solitaire, flanqué des Aints, des New Imperialists ou en compagnie des Laughing Clowns sont de petits chefs-d’œuvre. Parce qu'en plus, ce Kangourou est plutôt prolifique. "Character Assassination", par exemple, est double. Le premier morceau de plastique s'inscrit dans l'optique pop semi acoustique des "Today Wonder", "Honey Steel's gold" et "Black Ticket Day", alors que le second traduit ces mêmes compositions en langage exclusivement acoustique. Un exercice de style qui trouve toute son ampleur dans l'interprétation du "Ring of Fire" de Johnny Cash. Mais Ed Kuepper donne toute la mesure de son talent lorsqu'il électrifie légèrement ses chansons. Un peu à la manière d'un Neil Young minimaliste ou de George Harrison lorsqu'il s'est mis à composer pour les Beatles. Un "Character Assassination" qui se clôt en apothéose sur "If I had a ticket", une chanson dont la richesse émotionnelle et la fluidité mélodique enveloppe de mystère et de grâce une simple et remarquable pop song...

 

Keb´ Mo´

Keb´ Mo´

Keb'Mo', de son vrai nom Kevin Moore, est né à Los Angeles. Mais ses racines sont plantées dans le delta du Mississipi. Là où toute sa famille est originaire. Pas étonnant qu'il ait passé son enfance à écouter des légendes comme Robert Johnson, Muddy Waters, BB King, Albert Collins et Stevie Ray Vaughan. Sur son premier album, il nous propose naturellement un répertoire qui a le blues. Mais de nature essentiellement acoustique. Onze chansons issues de sa plume ou coécrites, et deux classiques de Robert Johnson, "Come on in my kitchen", et "Kindhearted woman blues"...

 

Lone Kent

Granite & Sand

Fils de diplomate américain, ce cow-boy apatride a transité par l'Allemagne, où il est d'ailleurs né, l'Angleterre, le Vietnam, le Liban et la Thaïlande, avant de retourner dans la patrie de ses ancêtres. Pour brouiller encore plus les pistes, il a même signé sur le label belge Crammed... Au cours de sa jeunesse, Lone n'a pu compter que sur un seul ami, sa guitare. Ses modèles? Robert Fripp, Bill Frisell, Adrian Belew, Mark Knopfler et Ry Cooder. Pas étonnant qu'il excelle, indifféremment à la râpe acoustique ou électrique, dans la country, le blues, le rock, la pop, le jazz ou la musique progressive. Des aptitudes qu'il parvient à développer, à fusionner avec une facilité déconcertante, tout au long de son premier opus. Et comme il possède une voix bien timbrée, presque dylanesque, mais préservée d'inflexions nasillardes, les onze fragments de ce "Granite & Sand" finissent par vous envoûter...

 

Kerosene

Arrhythmia

Avant même d'écouter cet album, et rien qu'en regardant le look des musiciens, nous avons pensé à Ned's Atomic Dustbin. Et nous n'avons pas tout à fait tort. En fait, la plupart des membres du groupe sont régulièrement invités par Jessica Corcoran, productrice des Ned's et de Senseless Thing, pour compléter son staff de collaborateurs de studio. Et figurez-vous que George Shilling, producteur de Pop Will Eat Itself et de Soup Dragons, fait exactement la même chose. Vous nous comprenez ? D'autre part, Kerosene est issu de Manchester. Comment voulez-vous qu'il n'ait pas été, quelque part, contaminé par la house mancunienne ? Et pour corser l'affaire, le quintette s'en est allé enregistrer son premier album, "Arrhythmia" aux States, sous la houlette de John Agnello (Dinosaur Jr, Screaming Trees). Question de donner un son plus métallique, plus dans l'air du temps, à ses compositions. A votre avis, qu'est-ce qu'un groupe poreux ?

 

Kill The Thrill

Dig

Un séjour en Suisse ne trahit pas systématiquement une volonté de planquer son fric. Même si on est Phocéen. Par exemple Kill The Thrill s'y est rendu, mais pour enregistrer son premier album. Quoique nous suspectons fort le titre de ce CD d'essayer de nous cacher quelque chose. Bref, "Dig" creuse (!) dans le jardin secret des Young Gods, de La Muerte et de Killing Joke. Malheureusement, malgré une excellente capitalisation de sonorités venimeuses et de rythmes obsessionnels, l'intérêt des compositions est rapidement dilapidé par un vocal monocorde et exaspérant...

 

Killing Joke

Pandemonium

Depuis le début des années 80, Killing Joke joue un peu à cache-cache, splittant puis se reformant le temps de sortir l'un ou l'autre elpee. En général sans grand intérêt. Mais plus jamais sous son line-up initial. Youth, le bassiste ayant préféré s'investir au sein d'autres formations, comme Brilliant ou Blue Pearl, plutôt que de suivre Coleman, de plus en plus obsédé par la fin du monde, dans son exil islandais ou néo-zélandais. Pourtant, après dix années de brouille, Youth et Jaz ont décidé de remonter leur plaisanterie qui tue. Presque sous sa forme fondamentale, puisque si Paul Ferguson est allé exercer ses talents chez The Orb, Geordie a conservé ses attributions de guitariste. Et contre toute attente Killing Joke vient de réaliser un formidable album. Produit par Youth, "Pandemonium" a retrouvé l'intensité du célèbre "Follow The leader". Ses riffs cinglants, irradiants, ce groove obsédant, hypnotique, ce sens mélodique envoûtant aiguisé par la voix austère, menaçante, incantatoire de Jaz. Et tout ceux qui ont pu assister à sa prestation accordée au Belga Beach de Zeebruges en juillet dernier, savent de quoi nous parlons. Un must !

 

The Killjoys (Australia)

A Million Suns

Les Killjoys nous viennent d'Australie. De Melbourne très exactement. Un quintet qui s'inspire à la fois de la pop sylvestre d'Everything But The Girl et de la post new wave mélancolique, évanescente des Sundays. Ce qui implique inévitablement la présence d'une chanteuse au vocal éthéré, clair, cristallin. Encore que parfois Anna Burley effleure les inflexions de Juliana Hatfield. Et puis des cordes de guitare semi-acoustiques, vibrantes, légèrement jazzyfiantes. Sans oublier les arrangements symphoniques, procurés pour la circonstance par une section à cordes. Deux violonistes et un violoncelliste pour être très précis. La petite touche d'originalité procédant des éclaboussures épisodiques d'une trompette, d'une mandoline ou d'un vibraphone. Un album agréable mais loin d'être indispensable. Sauf peut-être sur le fragment "Should know better", chanson dont la texture mélodique rappelle les meilleurs moments d'Abba...

 

Kiss My Poddles Donkey

New Hope For The Dead

Le funk blanc de Gang of Four et la musique hybride des Young Gods semblent être les principales sources d'inspiration de ce trio australien qui répond au nom très discutable de Kiss My Poddles Monkey. Le groupe ne semble pas avoir été beaucoup plus inspiré en choisissant "Un nouvel espoir pour la mort", pour intituler son CD. Encore que s'il avait inclus une cover de Suicide, nous aurions pu comprendre qu'il faisait de l'humour noir. Or, la seule reprise qui figure sur ce disque est consacrée à Prince, "Get Off". Ce qui n'empêche pas l'opus de se révéler à la fois audacieux et novateur. En extrapolant, nous pourrions même imaginer que KMPM occuperait une chaise laissée vide entre Big Black et Hunters & Collectors... Maintenant, il ne faudrait pas qu'un hurluberlu vienne la retirer!

 

The Kitchens of Distinction

Cowboys And Aliens

Le quatrième opus de ce trio insulaire mérite assurément une grande distinction (!). Et pourtant, nous craignons fort que ce "Cowboy and Aliens" n'imite ses trois prédécesseurs. En d'autres termes, qu'il ne végète dans la zone crépusculaire de l'underground. Ce qui, en toute honnêteté, nous semble être une profonde injustice. Dès le premier titre, "Sand of Fire", vous pénétrez dans un monde magique, fascinant, kaléidoscopique, susceptible de vous transporter dans la stratosphère avec une passion, un raffinement introspectif et une intensité hypnotique. Onze mélodies dominées par les cordes de guitare cristallines, torrentueuses, vertigineuses, ‘mybloodyvalentinesques’, éclaboussées par le ricochet de drums, chamarrées par les éclats de basse sulfureux et caressées par la voix délicate, glacée de Patrick Fitzgerald. Onze pop songs dont le romantisme rebelle affiche une agressivité délicate, fruitée et visionnaire. Epatant!

 

Chris Knox

Duck Shaped Pain + Gum

Véritable homme-orchestre de cette fin du XXème siècle, ce Néo-zélandais est un parfait champion de la débrouillardise. Pour ce CD, il ne s'est pas seulement contenté d'assumer la composition, le chant, l'instrumentation et le mixing ou d'imaginer le logo de la pochette, mais il s'est également occupé du ménage, des courses et même de l'entretien des locaux... Trêve de plaisanterie, car ce "Duck Shaped Pain" se révèle fort intéressant. Déroutant aussi. Et puis novateur. Pas étonnant dès lors que cet artiste ait été signé chez Flying Nun, label qui a enfanté (nous ne répèterons jamais assez) les Chills, Verlaines, Bats et autres JPS Experience. Tout au long de cet opus, Chris explore l'univers du psychédélisme et du glam. Pas celui de Robyn Hitchcock, de Nikki Sudden, d'Ultra Vivid Scene ou de Dominic Sonic, mais plutôt de Tyranosaurus Rex et de Syd Barrett. Parce qu'il traite ces deux perspectives sous une forme minimaliste. Tantôt électrique ou acoustique. Mais limitées à une râpe, un clavier aux sonorités poussiéreuses et à une boîte à rythmes plus que discrets, ses chansons prennent surtout de l'intensité au contact du vocal aigrelet et languissant. Etonnant!

Louie Lista

To Sleep With The Lights On

Acteur et musicien, ce quadragénaire californien a créé le théâtre du blues (Blue Theatre). Une rencontre qu'il célèbre sur l'album "To Sleep With The Lights On". Tantôt narrateur ou lecteur, tantôt musicien, il procure une dimension pédagogique au blues en dissertant longuement sur le rôle indispensable joué par des artistes comme Robert Johnson ou Muddy Waters, ou en épinglant l'une ou l'autre adaptation, en compagnie de quelques collaborateurs. Il est cependant indispensable de bien connaître la langue anglo-saxonne pour profiter pleinement de cette leçon...

 

Litfiba

Re Del Silenzio

Deuxième anthologie en trois années pour cet ensemble florentin dont le crédit a largement dépassé les frontières de la botte d'Italie. L'an dernier Litfiba nous avait gratifiés d'un superbe album, "Terremoto", balayant du même coup le spectre du split consécutif au décès de son drummer Ringo de Palma, et puis exorcisant un morceau de plastique qui tirait un peu trop "El Diablo", par la queue du hard (?). "Re Del Silenzio" réunit seize titres issus du répertoire de la bande à Pietro Pelù. Quatorze compositions prélevées parmi les cinq derniers albums studio du groupe. Un remix qui figure sur la dernière compilation, "Sogno Ribelle". Et puis un inédit, "Elettrica Danza" enregistré au début de cette année. Malgré l'absence de fragments extraits du premier elpee, ce CD constitue pour les novices, une excellente opportunité de découvrir Litfiba...

 

Liva

Throwing Copper

Attention à la méprise ! Throwing Copper ne vient pas d'enregistrer un album en public, mais le quartet pennsylvanien Live vient de graver son deuxième CD, intitulé "Throwing Copper". Tout comme "Mental Jewelry", son précédent opus, il a bénéficié de la production du claviériste de Talking Heads, Jerry Harrison. Onze titres qui auraient tout aussi bien pu être enregistrés par REM à ses débuts, tant la similitude est frappante. Même le timbre vocal d'Ed Kowalczyk évoque celui de Michael Stipe. Ce qui ne veut pas dire que cette œuvre manque de consistance. Au contraire ! Simplement, les compositions n'atteignent leur plénitude qu'en se libérant de ce cadre de référence. Et notamment lorsqu'elles parviennent à accumuler une intensité électrique post grunge alimentée tantôt par Stone Temple Pilots, tantôt par Pearl Jam...

 

Locust Fudge

Flush

A première écoute, nous pensions sincèrement que cet album était l'œuvre d'un groupe californien. Pourtant, ce duo circonstanciel nous vient d'Allemagne. Constitué de Christopher Uhe (Speed Niggs) et de Schneider (Hip Young Things), il consomme une forme de country/pop/folk/garage à caractère essentiellement acoustique. Parfois on pense à Green On Red épuré de son électricité ou aux Walkabouts pour lesquels nos deux comparses vouent une certaine admiration. "Flush" dispense ainsi onze chansons mélodiques, rafraîchissantes, découpées dans les cordes de guitare sèches, saupoudrées d'un harmonica poussiéreux, fugitif, effleurées de drums satinés et nappées d'harmonies vocales aussi délicates que complémentaires. Onze fragments parmi lesquels figurent deux covers. Une consacrée à Neil Young, "Trasher". Et l'autre à Lou Reed, "I Love You"...

 

Love & Rockets

Hot trip to heaven

Nous avions fait la grimace lors de la sortie du single "This heaven". Une composition qui prenait un virage à cent quatre-vingt degrés par rapport au passé glitter-pop-psychédélique du trio insulaire. Rien compris ? Nous non plus ! Plus sérieusement, Love & Rockets était parvenu, en jouant sur l'ambiguïté de son passé gothique, à transformer son expression en rock profond, brutal, précieux et hypnotique. Or, ce nouvel album rompt définitivement avec cette définition. Il plane dans l'ambient trance. Une sorte d'hybride entre la house, l'acid jazz, la techno, le funk et le psychédélisme. Un style bien dans l'air du temps aux Iles Britanniques. Pas étonnant que les DJs lui aient accordé un accueil aussi favorable. Et puis que la chanteuse de Transglobal Underground, Natacha Atlas, ait accepté de participer à ce "Hot trip to heaven" ? Autres temps, autre mœurs. Mais confidentiellement, nous avons eu besoin d'une bonne cure de Bauhaus pour nous remettre de cette overdose de post modernisme…

 

Love Like Blood

Odyssee

Bien qu'apparue au début des eighties, la cold wave gothique compte encore aujourd'hui de nombreux adeptes. Pensez un peu à Sisters Of Mercy dont les dernières prestations en Belgique ont drainé la toute grande foule et dont la discographie a fait l'objet et fait encore l'objet de compilations à répétition. Pensez également aux défunts Fields Of The Nephilim, disciples des Sœurs de la Miséricorde, qui étaient parvenus à donner une vision cinématographique à cet univers spectral, ténébreux. Trio allemand, Love Like Blood appartient au même mouvement. Mais plutôt que de s'en inspirer, il se contente de le vampiriser. Même la voix profonde, meurtrie de Yorck Eysel rappelle celle d'Andrew Eldritch. Une "Odyssee" qui devient même franchement fatale lors de l'interprétation de la cover de King Crimson, "Epitaph"...