La substitution d’Edouard van Praet

Edouard van Praet a publié son nouveau single, « Remplaçable », ce 2 mai 2024, une chanson délicate et rêveuse à la basse hypnotique, aux synthés mignons et aux guitares discrètes. Entre pop et punk doux, les paroles en français à la reverb’ profonde évoquent…

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The Names à plein volume…

Issus de l'emblématique label Factory, aux côtés de Joy Division, New Order, A Certain Ratio, Durutti Column et Happy Mondays, The Names a consolidé sa place dans l'histoire de la musique. « Volume », c’est le titre du nouvel Ep de The Names. Il réunit quatre…

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The Shamen

Different Drum

Le seul intérêt de ce "Different Drum" procède de la présence des cinq hits de ce groupe de techno, dans leur version originale. Soit "LSI", "Ebeneezer Good", "Coming On Stray", "Boss Drum" et "Phorever People". Pour le reste, ce CD est encombré de remixes aussi pénibles les uns que les autres. Paraît même que certains d'entre eux n'auraient jamais été, jusqu'à preuve du contraire, immortalisés sur CD. Qu'ils reposent donc en paix. (Sh)amen !

 

Sharkboy

Matinee

Premier album pour cet ensemble insulaire (Brighton) qui relève du même label que Suede. Et pour un coup d'essai, il faut admettre que Sharkboy vient de réaliser un coup de maître. Bien sûr, "Matinee" n'est pas d'un abord facile. Ajoutons même qu'il est plutôt complexe. Il nous a d'ailleurs fallu plusieurs écoutes avant de pouvoir l'assimiler. Mais au fil du sillon la musique devient de plus en plus fascinante, envoûtante même, nous replongeant dans les explorations étranges, lyriques d'Hugo Largo et de Tim Buckley. Encore que l'éventail instrumental nous fait plutôt penser à Tindersticks. Surtout à cause de ce violoncelle spectral, de cette trompette glaciale, et puis de cette langueur vulnérable, sensuelle qui s'entortille autour du fil mélodique. Un fil mélodique constitué de cordes de guitares déchiquetées, ‘slide’, de drums tantôt brossés, tantôt tribaux et d'une ligne de piano minimaliste, qui autorise la voix féminine, sensuelle d'Avi de chuchoter, avec mystère et désir, des conflits émotionnels, traumatiques, passionnels, à la manière de la déesse de la lune, feu Nico... Epatant!

David Shea

Prisoner

Petit protégé de John Zorn, David Shea vient de rendre un hommage à la quintessence des séries télévisées diffusées aux cours des sixties. Entre autres, "Les agents très spéciaux", "Le fugitif" et surtout le "Prisonnier". Un prisonnier qui donne le nom à cet album. Structuré en sept mouvements, à la manière d'une symphonie moderne, il a bénéficié du concours de toute la crème de l'avant-garde new-yorkaise, en l'occurrence Marc Ribot, Anthony Coleman, Zeena Parkins, Sebastian Steinberg, Jim Pugliese, etc... Inutile de dire que cette œuvre reste prisonnière de ses propres expérimentations. Bonjour chez vous!

 

Shed Seven

Change Giver

Aux Iles Britanniques, le premier album de ce quartet insulaire doit supporter une foultitude de comparaisons avec "Definitely Maybe" d'Oasis. Certaines mauvaises langues n'ont d'ailleurs pas hésité à taxer Shed Seven, d'Oasis Jr. Pourtant, hormis la jeunesse, l'ambition, l'érotomanie, l'impertinence, voire l'arrogance, la formation de York (un patelin situé dans le Nord de l'Angleterre) ne concède qu'un seul point commun avec la bande aux frères Gallagher : une admiration sans bornes pour les Stone Roses. Car il existe une différence fondamentale entre les deux groupes. Oasis cherche le compromis idéal entre les Beatles et les Sex Pistols, tandis que Shed Seven butine la pop post adolescente chère à Blur, à Wonderstuff et aux Smiths, en l'aiguillonnant de new wave circa Bunnymen, Sad lovers & Giants ou Snake Corps. Et si vous avez malheureusement focalisé votre attention sur la nature du single "Mark", faites abstraction de cette impression première ; "Change Giver" offre un éventail de compositions acérées, excitantes, spasmodiques, fougueuses autrement audacieux. Superbe !

 

Sonetic Vet

Peer

Constitué de trois kids et d'une fille, ce quartet amstellodamois cherche le compromis idéal entre le popcore de Throwing Muses, voire de Jale et la new wave de Pollen ou de Park. Dans ces conditions, pas difficile d'imaginer le rôle central joué par la vocaliste Liesbeth. De sa voix fragile, fracturée, elle tisse un fil mélodique sous tension électrique convulsive, presque noisy...

 

Dominic Sonic

Les Leurres

Retour à la case départ pour Dominic Sonic qui vient d'enregistrer "Les Leurres" dans l'esprit de son premier elpee, "Cold Tears". Des compositions farouchement électriques ou délicatement acoustiques qui baignent dans un climat tantôt orageux, cynique, mélancolique ou épileptique. Retour aux sources, puisque le Rennais assure pratiquement toutes les parties instrumentales, ne concédant que quelques accès de violon à Blaine Reininger et les percussions à Philippe Kirby (Yargo) ainsi qu'à Franck Mikaëls (avec un k et un s comme dans Khmers pas un c et un h comme dans chloroforme). Si l'Anglo-saxon a pratiquement disparu de son vocabulaire, c'est pour pouvoir se concentrer davantage sur l'aspect poétique, littéraire de ses nouvelles. Des textes qu'il épanche avec virulence et passion, un peu à la manière de Bashung. Un album bourré de contrastes arides, agressifs, obéissant à un tempo le plus souvent stoogien, découpé dans les cordes de guitare tranchantes, effilées, slide, et flagellé par la voix nasillarde, âcre de Dominic. Des leurres qui n'en sont pas!

 

Soul Asylum

Insomniac´s Dream

Si à l'origine cet ensemble yankee partageait les mêmes desseins punkcore que Replacements et Hüsker Dü, il faut reconnaître qu'aujourd'hui son style n'a plus grand chose à voir avec celui de ses condisciples. Pensez donc, Nirvana et Pearl Jam ont longtemps considéré Soul Asylum comme guide spirituel. Ce qui explique sans doute pourquoi celui-ci a bénéficié de l'avènement du grunge pour se faire une place au soleil. Sinon comment expliquer que "Grave Dancers Union" se vende à plus de deux millions d'exemplaires, alors que son expression flirtait davantage avec la pop que le métal. Le single "Runaway Train" en est la plus belle illustration. Un hit que l'on retrouve sur ce mini CD ‘live’ destiné au grand public. Un morceau de plastique constitué de six titres, dont deux ont été enregistrés en version acoustique à New York et quatre au Texas, sous une forme légèrement électrifiée. Agréable, mais pas de quoi provoquer des "Insomniac's Dream".

 

The Sound Of Explosion

Teen Trash Vol 14

The Sound Of Explosion ne se traduit pas en vocabulaire compilateur mais en langage sixties de nature hellène (NDR : qui a parlé de garçons ?). Concrètement ce quartet de nationalité grecque pratique un garage revivaliste, réminiscent de Question Mark & The Mysterians et de Sam The Sham & The Pharaohs. Une musique excitante, sulfureuse, délicieusement rognée de claviers poussiéreux et imprimée sur un tempo allègre. Si vous êtes un collectionneur des volumes "Pebbles", nous ne pouvons que vous recommander ce "Teen Trash"...

 

Soundgarden

Superunknown

Début 92, ce quatuor nous infligeait un elpee indigeste, confus, réminiscent de Montrose et de Grand Funk Railroad. Evidemment le groupe était issu de Seattle. Et tout ce qui touchait, à l'époque au grunge –pensez à Nirvana et à Pearl Jam– se transformait en dollars (NDR : changer de la boue en billets de banque n'est-ce pas plus contemporain que du plomb en or ?). Si bien que "Badmotorfinger" se vendra à plus d'un million d'exemplaires. Avec "Superunknown", Soungarden semble avoir découvert une forme plus digestive et surtout mieux inspirée. Si les lyrics continuent de développer une image sombre, glaciale, effrayante, désespérée, à la limite suicidaire, la musique flotte outrageusement sur les seventies. Ou plus exactement l'esprit de Led Zeppelin flotte au-dessus du sens mélodique. Avec parfois une certaine sensibilité beatlenesque circa "Rubber Soul", comme sur "Head Down" et "Half", les deux meilleurs titres de l'album...

 

Spin Doctors

Turn It Upside Down

Deux ans! C'est le temps qu'il a fallu à Spin Doctors pour imposer son premier album dans les charts internationaux. Curieuse trajectoire pour ce "Pocket Full Of Kryptonics" enterré dès sa sortie, ressuscité par la multiplication des tournées et sanctifié par la grâce de six millions d'albums vendus. Le quartet yankee semble malheureusement avoir perdu le feu sacré. Sa prestation à Torhout et à Werchter fut franchement décevante. Et son deuxième album n'est qu'une pâle copie de son prédécesseur. Hormis le single "Turn It Up Side Down", son funk-rock-bluesy est devenu aussi insipide que ses textes, déjà réputés pour être d'une banalité affligeante. Et figurez-vous qu'Epic fait aujourd'hui le forcing pour faire la promotion de ce canasson. A ne plus rien y comprendre !

 

Sponge

Rotting Pinata

Curieuse éponge capable d'absorber une multitude de références métalliques. Empruntées tant à Alice In Chains, Nirvana, Stone Temple Pilots, Pearl Jam qu'aux Stooges et à MC5. Faut dire que le quintet est issu de Detroit et fier de l'être. Mais paradoxalement, alors que fin des sixties début des seventies les groupes y dénonçaient les ravages causés par l'industrie automobile de leur Motor City, aujourd'hui ils germent pour échapper à la crise économique. Et c'est un peu un message d'espoir au sein d'un monde au bord du désespoir que Sponge colporte à travers les lyrics de ce "Rotting Pinata". Malheureusement, nonobstant la combinaison de mélodies et de contre mélodies, ainsi que le vocal tourmenté, fiévreux de Vinnie, l'intensité volcanique des guitares souffre trop souvent d'accès de narcissisme...

 

Silkworm

Libertine

Trois chanteurs pour un même groupe, ce n'est pas monnaie courante. Surtout lorsqu'ils s'exécutent à tour de rôle. Le hic procède de leurs capacités vocales. Car hormis la voix vibrante, claire de Joel R.C. Phelps, nous déplorons les inflexions très limite de Tim Midgett et d'Andrew Cohen. Mais comme ces organes (NDR : vocaux !) naviguent bien en deçà de la trame instrumentale, on n'y prête guère attention. Une musique claustrophobe, sombre, secrétant des mélodies ébréchées par les cordes de guitares plaintives, languissantes, figées par des accords de basse glacés et drainées par les drums austères. A classer dans le même fichier que Swell, Sebadoh et Smog !

 

The Silos

Diablo

Tout comme Green On Red, Steve Wynn et Chris Cacavas flanqué de ses Junkyards, les Silos appartiennent à une même famille de céréales yankees cultivées dans les champs californiens du Paisley Underground. Ensemencé par l'intensité électrique des guitares, "Diablo" constitue la cinquième récolte du combo. Malheureusement, malgré l'omniprésence du violon, l'utilisation judicieuse de la steel guitar, et le sens contagieux de la mélodie, toute la moisson n'offre pas la saveur et la richesse du gluten sonore. Il semble en effet que la moitié des épis aient été abîmés par des averses de Rain Parade. Il est donc bien indispensable d'en séparer le grain dur du grain tendre...

 

Sister Psychic

Surrender,You Freak

En moins de trois mois, le label yankee Restless vient de nous faire découvrir trois ensembles très intéressants. A Minutemen, les Buckpets et aujourd'hui Sister Psychic. Ces groupes ne sont pourtant pas néophytes, mais ils bénéficient probablement de l'engouement réservé aux formations chargées de rock électrique, et puis certainement d'une promo plus judicieuse... Sister Psychic nous vient de Seattle. Le trio est même né dans la capitale du grunge. Mais n'y patauge pas. Ou si peu. "Surrender, You Freak" dispense treize fragments à la mélodie sombre, torturée. Treize chansons trempées successivement dans le metal de Screaming Trees et le Paisley Underground de Dream Syndicate, le timbre vocal d'Andy Davenhall épousant même les inflexions très yankee de Chris Cacavas. Excellent!

 

Solid Gold Hell (New Zealand)

Swingin´Hot Murder

Bien que relevant du label néo-zélandais Flying Nun, Solid Gold Hell n'a aucun point commun avec les JPS Experience, Bats, Bailterspace, Clean, Chills, Verlaines et consorts. Son style est beaucoup plus expérimental, ténébreux, voire même angoissant. Ecrasé même, sous le joug de ses propres références empruntées à Sonic Youth, Birthday Party et les Melvins. Les drums sont arides, impitoyables, tribaux, la basse accablante, le vocal caverneux, sinistre ; alors que les cordes de guitare s'infiltrent maladivement à travers les fibres de la mélodie; puis tuméfiées, purulentes, éclatent en de multiples plaies, que vient cruellement, cycliquement, envenimer des cuivres oxydés...

 

Mano Solo

La Marmaille Nue

Après avoir touché à la poésie, au dessin et à la peinture, ce Châlonnais a décidé d'embrasser une carrière musicale. En fait, Mano a beaucoup de choses à raconter. Toxico à quinze ans, séropositif à vingt-quatre, il n'a plus beaucoup de temps à perdre. Tout au long de "La Marmaille Nue", il nous parle de déprime, de solitude, d'absence d'idéal, et bien sûr de SIDA sur un ton brumeux, écorché, imprégné d'un drôle de trémolo. Entouré d'une formation qui limite sa participation à la clarinette, au violon, à la guitare et à l'accordéon, son expression flotte entre guinguette, jazz et flamenco, un style qui malgré quelques affinités avec Les Négresses Vertes ou Pigalle s'inscrit plutôt dans la tradition de la bonne chanson française...

 

Six Was Nine

Let It Come Your Way

Déjà que le simple "Drop Dead Beautiful" nous pompe l'air ; alors vous pensez, douze compositions pour un total de près d'une heure dans le même style a de quoi déclencher une crise d'apoplexie. Ce qui n'empêchera pas cet album de rencontrer un énorme succès... sur la bande FM. Pensez-donc, de la soul pop des seventies diluée dans le funk délavé n'intéresse plus aujourd'hui que les admirateurs de Michael Jackson. Achim Degen et Maxkus Tiederman auraient quand même pu utiliser un autre patronyme. "Six Was Nine" ! Jimi Hendrix doit se retourner dans sa tombe. Encore que dans une traduction très libre, il est possible d'entendre : ‘si c'était neuf ?’...

 

Slave Master

Under The Six

Sans l'originalité de ses textes, ce groupe yankee ne serait qu'un autre combo de funk-metal. Des lyrics composés par un certain Shabazz qui filtre toutes ses visions sociales, politiques, religieuses et historiques à travers la conscience de l'islam. Pourquoi pas pourvu qu'elles ne conduisent pas à l'intégrisme ! Instrumentalement, Slave Master ne manque pourtant pas d'étoffe, puisqu'il bénéficie de la présence de Michaël Hampton (Parliament, Funkadelic), du vétéran Mackie (Bad Brains) ainsi que du chanteur Gary ‘Mudbone’ Cooper (Bootsy's Rubber Band). Mais Allah seul sait pourquoi la solution manque cruellement de relief et ne parvient que trop rarement à faire passer le coran (!)

 

Sloan

Twice removed

"Smeared", premier album de ce quatuor canadien (Halifax), croulait sous un éventail de références aussi riche qu'électrique. Depuis My Bloody Valentine à Sonic Youth, en passant par Unrest, Chapterhouse, Vaselines, Ride et Pursuit Of Happiness. Les Byrds également. A cause du soin apporté aux harmonies vocales. Des harmonies vocales toujours aussi raffinées sur "Twice removed". Mais au service de mélodies beaucoup plus léchées, feutrées même, découpées à la manière des Lemonheads. Ce qui s'explique aisément lorsqu'on sait que les douze fragments de ce CD ont été composés à la guitare acoustique avant d'être remodelées sous un format pop. Rafraîchissant !

 

The Smashing Pumpkins

Siamese Dream

Smashing Pumpkins cultive, non pas des potirons, mais l'ambiguïté avec beaucoup d'adresse. Ambiguïté des lyrics, de la musique, mais également des propos affichés par les membres du groupe. Pourtant, à l'origine, le quartet de Chicago semblait surtout inspiré par les vertus du psychédélisme insulaire. Celui de Syd Barrett en particulier. "Gish", premier elpee de cet ensemble yankee (Chicago), en était la plus belle démonstration. Produit par Butch Vig, flanqué pour la circonstance d'Alan ‘My Bloody Valentine’ Moulder, "Siamese Dream", s'est quelque peu converti aux concepts métalliques bien dans l'air du temps. Les mauvaises langues ajouteront même au ‘grunge’! "Quiet", deuxième fragment du CD y est en tout cas plongé jusqu'au cou. Cette composition pourrait d'ailleurs devenir à Smashing Pumpkins, ce que "Smell like teen spirit" était à Nirvana. Mais n'anticipons pas!...Sans quoi, tout au long de ce disque, le groupe pille en quelque sorte toute l'histoire du rock'n’roll pour en remodeler une forme plus stimulante, plus progressive. Parfois vous penserez à Suede, à T Rex, à Steve Harley, à Steppenwolf, aux Beatles et pourquoi pas à N******. Mais la mixture sonore est tellement bien agitée, qu'elle ne permet plus guère de comparaison ; certaines compositions mélangeant même une intensité sub métallique et une pureté émotionnelle nées de somptueux arrangements symphoniques...

 

Smog

Burning Kingdom

Tout comme Sebadoh et Swell, Smog relève de la ‘lo fi’, mouvement musical yankee qui cherche l'inspiration dans une fascination morbide pour la solitude, le désespoir et la souffrance. Pas très rigolo donc. Mais très souvent efficace. Comme les trois premiers albums du brouillard émotionnel. Malheureusement ce nouveau maxi six titres s'égare un peu trop souvent dans l'expérimentation filandreuse. Et les trop rares instants d'intensité et de fièvre ne parviennent qu'à nous faire regretter les "Sewn to the sky", "Forgotten Foundation" et "Julius Caesar"...