L’aventure de YMNK…

« Aventure », le nouveau single de YMNK fusionne l’extravagance du ‘stadium rock’ et le ‘banger’ techno pop. Sur une rythmique house, un thème de ‘guitar hero’ nous emmène explorer des univers électriques aux couleurs saturées. Avec ses sons de lasers…

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Failure

Magnified

Non content de se partager la basse, la guitare et la batterie, Greg Edwards et Ken Anderson ont également produit leur deuxième album. Un musicien de studio est bien venu donner quelques coups de baguettes en studio, mais seulement pour quatre titres. Si ce duo yankee trahit quelques affinités avec le grunge, côté vocal surtout (NDR : qui a parlé de Kurt Cobain?), son expression est "Magnified" par le post punk et la pop. Drums tribaux (Magazine?), cordes de guitare effilées, scratchées, filandreuses (Siouxsie & The Banshees), basse menaçante (Stranglers?) scellent un excellent profil mélodique, cold pop, réminiscent de Killing Joke, quelque temps avant qu'il ne se sépare, et surtout de Psychedelic Furs...

 

The Fall

Middle Class Revolt

Aussi prolifique qu'imprévisible, Mark E Smith a enregistré la bagatelle de dix-huit albums depuis 1976. Soit une moyenne d'un elpee par année. Une performance hors du commun pour un artiste qui ne s'est jamais laissé submerger par l'évolution du temps ou des modes. Mieux encore, ces paramètres, il les a toujours anticipés, pour ne pas dire prophétisés. Et pourtant sa musique complexe, radicale, répétitive est toujours aussi reconnaissable. A cause de cette sensibilité chaotique qui transpire de ses mélodies. De sa voix laconique, impénétrable, glaciale, sorte de monologue ésotérique qui lui permet de marmotter ses lyrics merveilleusement enchevêtrés. Mais chaque elpee exhibe une nouvelle facette de son rock kaléidoscopique. Pour "Middle Class Revolt", il a ainsi recours tantôt aux cordes de guitares acoustiques fastueuses, capricieuses, tantôt aux claviers fluides, volatiles. Une œuvre fatalement difficile à décoder. Mais tellement fascinante et hypnotique, qu'il est inutile de lui résister...

 

The Family Cat

Magic Happens

Depuis 1989, année de la sortie de son premier et remarquable album, "Tell' em we're surfin'", on ne peut pas dire que ce quintet insulaire ait bénéficié des bonnes grâces de la presse spécialisée anglaise. Les rares singles ou Eps et les prestations ‘live’ se sont même vus, et régulièrement, battus en brèche. A un tel point que nous nous demandions si la formation n'allait pas finir par splitter. Et puis, les fossoyeurs de talents ont dû se sentir mal à l'aise en écoutant ce "Magic Happens". Personnellement, nous ne nous cachons pas pour avouer avoir toujours beaucoup apprécié Family Cat. Mais sincèrement, nous ne pensions pas que le groupe était capable d'une telle performance. Et c'est tant mieux ! D'abord il y a les lyrics. Dramatiques, convaincants. Ensuite le sens mélodique. Fertile en sonorités électriques chatoyantes, torrentueuses, épileptiques, onctueuses, diffusées à la manière d'un House Of Love chargé d'adrénaline. Enfin la richesse des compositions. Pas toujours faciles à aborder, mais qui épinglent des moments totalement transcendants comme ce "Hamlet for now" ou sinueux, énigmatiques, à l'instar de "Move over I'll drive". Magique !

 

The Farm

Hullabaloo

Si le groupe liverpuldien était parvenu à défrayer la chronique fin des eighties début des nineties par un succession de singles aussi savoureux les uns que les autres –pensez à "Hearts & Minds", "Stepping Stone", "Groovy Train" et "All Together Now"– puis par la confection d'un premier opus largement rétrospectif, il s'était totalement planté lors de la sortie d'un deuxième album jugé sans âme et sans identité. Tellement insipide qu'il ne méritait même pas qu'on lui consacre plus de deux lignes. The Farm vient heureusement de revenir à son meilleur niveau sur ce "Hullabaloo". Pas de hit potentiel cependant, mais dix compositions à la spontanéité rave, à la sensibilité house, à l'idéologie rouge et au groove contagieux. Une bonne raison pour penser qu'en poursuivant dans la même voie, la formation pourrait occuper rapidement, dans l'univers ‘scally’, la place vacante laissée par le défunt Happy Mondays...

 

The Fatima Mansions

Lost in the farmer west

Persécuté par ses idées sur la pollution, l'écologie, la société, la spiritualité et la sexualité, Cathal Coughlan continue de faire passer toutes ses obsessions et ses visions cauchemardesques à travers sa musique. Pas en abusant de slogans. Mais en démontrant tous les mécanismes de la politique du monde contemporain. Un album riche, imprévisible, aux mélodies fracturées, truffées de bruitages aussi étranges que judicieux. Un disque féroce, solennel et venimeux exacerbé par les cordes de guitare sauvages, puissantes, mordantes, infiltré de claviers insidieux, et infecté par le vocal tantôt tendre, grinçant ou schizophrénique de Cathal. " Lost in the farmer west " épingle même deux chansons totalement antonymiques. " Walk your way ", qui macère dans un climat déchirant, sombre, proche d'American Music Club ; et " Humiliate me ", qui affronte la face la plus basique rock d'un Captain Beefheart…

 

Fetish 69

Brute Force

En psychanalyse, un fétiche est un objet inanimé ou une partie du corps non sexuelle, capable de devenir à lui (ou à elle) seul(e), objet de la libido. Hormis son patronyme nous ne voyons pas très bien ce que ce groupe autrichien (Vienne) peut susciter d'aphrodisiaque. A la rigueur un exhibitionnisme post industriel stérile, à la limite du sadomasochisme hardcore (Sigmund Und Sein Freund?), notamment lorsqu'il maltraite la cover de Lydia Lunch, "Stares to nowhere". Pour le reste, "Brute Force" risque purement et simplement de vous donner l'envie de vous taper la tête contre les murs.

 

Zeke Fiddler

Waterproof

Pour convaincre John Mascis de jouer de la batterie sur son album, Zeke Fiddler doit certainement être un musicien d'exception. Quant on connaît le caractère acariâtre du leader de Dinosaur Jr, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. "Waterproof" ne date pourtant pas d'hier, mais de début 1993. Et si nos souvenirs sont exacts, les sessions d'enregistrement se sont déroulées peu de temps avant que Dinosaur Jr n'annule sa tournée européenne... suite à l'application d'un plâtre au bras de John, victime d'une tendinite persistante... Revenons à notre imperméable ; qui dégouline, vous vous en doutez, d'électricité vivifiante, pétillante, crépitante. Et dont l'intensité varie suivant les différentes charges conduites tour à tour par Gumball, Screamin' Trees, Smashing Pumpkins et Dinosaur Jr (quoi de plus naturel!)

 

Daniel Figgis

Skipper

Imaginez la confection d'une bande sonore cinématographique pour un film hypothétique. Un périple au sein de l'ambient prévisiblement indéfini (NDR : c'est pas de nous, mais de la bio) ; ou encore le "Tubullar Bells" de Mike Oldfield exorcisé par les claviers cathédralesques d'Eyeless In Gaza (NDR : c'est de nous, mais ne le répétez à personne !). La fascination exercée par le monde des poissons exotiques dans un aquarium... En fait, "Skipper" laisse la porte ouverte à une multitude de rêves et de suppositions. Et Daniel Figgis est l'auteur de ces élucubrations atmosphériques exclusivement instrumentales. Il en assure toutes les parties de claviers. Harmonium, mellotron et piano, pour être précis. Et s'il s'est entouré d'une pléiade de musiciens qui se partagent une multitude d'instruments (guitare, basse, flûte, viole, violon, etc.), c'est uniquement pour signer les arrangements de ses compositions.

 

Fight

Mutations

Rob Halford est un peu la figure de proue de ce quintet puisque avant de fonder Fight, ce chanteur compositeur relevait de Judas Priest, groupe de hard rock qui a connu un énorme succès commercial à la fin des seventies. Rob possède toujours cette voix braillarde, sursaturée, un organe vocal qui vous écorche littéralement les oreilles. Il s'est même acheté une conscience politique; probablement aux fins d'étoffer ses lyrics. Mais paradoxalement, son nouveau groupe cherche un compromis entre le trash de Metallica et le nombrilisme d'AC/DC. C'est en tous cas ce que "Mutation", qui n'est pas tout à fait un nouvel album puisqu'il est partagé entre titres ‘live’ et remixes, est parvenu à nous infliger...

Grant Lee Buffalo

Mighty Joe moon

Nous attendions beaucoup du deuxième opus de ce trio californien, et nous n'avons pas le droit d'être déçus. Car ce "Mighty Joe moon" est un petit chef-d'œuvre d'émotion et de lyrisme. Gant Lee Buffalo y projette ses visions tentaculaires, filmiques, d'une Amérique amorale, dangereuse, au bord de la folie. Des visions alimentées par des histoires de présidents assassinés, de feuilletons de TV séries B, de chauffards de poids lourds, de sportifs déchus, etc. Un album sombre, douloureux, aux mélodies simples et plaintives, que berce, dans un enchevêtrement subtil et fascinant de tonalités acoustiques et électriques ébréchées, cinglantes, languissantes ou satinées, la voix imposante, douloureuse, au timbre toujours aussi savoureusement proche de Mike Scott, de Grant Lee Philipps. Un must !

 

The Grays

Ro Sham Bo

Les Grays ne sont pas nés de la dernière pluie, puisque Jason Falkner a sévi chez Jellyfish et Jon Brion au sein d'Aimee Mann. Si le choix de leur patronyme est inspiré d'un vocabulaire codé, utilisé par les services secrets américains, pour qualifier les OVNIs, "Ro Sham Bo" n'est pas une marque de shampoing, mais le premier opus de ce quartet californien (Los Angeles). Un disque de pop savoureuse, contagieuse, inspirée à la fois par Squeeze, les Heartbreakers de Tom Petty et surtout les Beatles. Circa "Abbey Road" pour la richesse mélodique et "Magical Mystery Tour" pour les arrangements. Sans oublier les superbes voix qui se conjuguent en harmonie. Un chouette elpee, au sein duquel nous avons littéralement flashé pour "The Same Thing", remarquable chanson qui mériterait une gravure en single. Epatant !

 

Green Day

Dookie

Billie Joe et Mike Dirnt se connaissent depuis l'âge de onze ans. Ils partagent une même passion pour la guitare électrique et se lient d'amitié. Quatre ans plus tard, ils engagent un ‘drummer’, fondent Sweet Children et commencent à écumer les clubs. Ce ne sera que deux ans plus tard, soit en 1989, que les deux compagnons décident de transformer le patronyme de leur groupe en Green Day. Depuis, la formation californienne a enregistré trois albums, et puis changé de batteur. Mais pas de style musical ! "Dookie" dispense quatorze fragments taillés dans le punkcore juvénile. Quatorze compositions qui dégoulinent d'intensité et de pureté électrique. Exactement comme chez Hüsker Dü et Buffalo Tom. Les cordes de guitare bourdonnent, crépitent, la section rythmique impressionne d'efficacité alors que les harmonies vocales sucrées épanchent des lyrics post-adolescents, cyniques, tourmentés. Un opus qui aurait pu être brillant, s'il avait fait preuve d'un peu plus d'originalité...

 

The Greenberry Woods

Rapple Dapple

Malgré son patronyme champêtre, Greenberry Woods ne relève ni du folk, ni de la country, mais de la pop le plus pure, la plus savoureuse, la plus fruitée. Celle des Beatles et des Byrds pour ne rien vous cacher. A cause des harmonies vocales limpides, délicates, raffinées. Et puis du sens mélodique contagieux. Mais également de Big Star. Parce que les compositions sont sculptées dans l'électricité chatoyante, incisive, aigrelette. Un éventail de références qui fait inévitablement penser à Teenage FanClub. Et vous n'avez pas tout à fait tort. Simplement le parfum se mêle parfois d'effluves propres aux Proclaimers voire à Frank & Walters. Il ne vous reste plus qu'à éplucher ce "Rapple Dapple" pour en savourer les quatorze morceaux...

 

Gumball

Revolution On Ice

Les musiciens de Gumball ne sont pas des illustres inconnus puisque Don Flemming a séjourné chez Dinosaur Jr alors que Jay Spiegel a côtoyé Thurston Moore au sein du légendaire Velvet Monkeys. Ajoutez-y des cendres de Ball et de Half Japanese et vous obtiendrez le nouveau line-up du groupe devenu depuis peu un quatuor. Si nous vous précisons que la formation s'est fixée à Boston et que cet opus a été coproduit par John Agnello (Dinosaur Jr, Cell), vous ne devriez guère éprouver de difficultés à imaginer le style musical proposé par Gumball. Véritable chaînon manquant entre Sonic Youth et Dinosaur Jr, cet ensemble dispense tout au long de ce "Revolution on Ice" une intensité pop plaintive, gémissante, malicieuse, chargée d'électricité distordue, grésillante, bourdonnante, sulfureuse, mélodique et infectée de claviers poussiéreux...

 

Peter Gabriel

Secret World Live

Peter Gabriel s'est tellement investi, depuis quelques années, dans la ‘world music’, qu'il en est presque arrivé à négliger sa propre création. Les albums studio se font de plus en plus rares, alors que ses implications sur les œuvres des artistes de son label Real World se multiplient. Heureusement, lorsqu'il se produit ‘live’, ses élèves se mobilisent pour lui renvoyer l'ascenseur. Et quels élèves! Pensez donc, son groupe est aujourd'hui composé de Manu Katche aux drums, Jean-Claude Naimro aux claviers et de Paula Cole au chant. Sans oublier les fidèles Tony Levin à la basse et David Rhodes à la guitare. Question de conserver une structure de base rock. Parce que lors des concerts dispensés à Modène en Italie les 16 et 17 novembre 93, il avait reçu le concours de Shankar au violon et de Levon Minassian à la flûte. Ainsi que de Papa Wemba, Reddy Mela Amissi et Styno Mubi Matadi aux backing vocaux. Deux sets qui font l'objet de ce double CD ‘live’. Et si Peter s'est montré à la hauteur de son talent incommensurable de showman, il ne restait plus, pour le plaisir des oreilles, qu'à laisser remasteriser le tout par le célèbre Peter Walsh. Résultat des courses, cet opus épingle quinze titres ciselés à la perfection (NDR : parfois même un peu trop !), parmi lesquels vous retrouverez avec plaisir des classiques tels que "Come Talk To Me", "Red Rain", "Solsbury Hill", "Don't Give Up", "In Your Eyes", "Digging The Dirt" et l'incontournable "Sledgehammer". Il ne manque que l'image!

 

Diamanda Galás with John Paul Jones

The Sporting Life

Fille d'armateur grec, Diamanda Galás est un personnage hors du commun dans le monde de la musique. Pas seulement parce que E. A. Poe, Gérard de Nerval et Charles Baudelaire constituent ses livres de chevet. Mais parce que cette intellectuelle est très sensible aux problèmes rencontrés par les sidéens. Et puis, parce qu'elle ne mâche pas ses mots à l'égard de l'hypocrisie manifestée par l'Amérique et les Américains. Enfin, parce qu'elle chante d'une voix extraordinaire, capable de passer du soprano à la basse sans le moindre artifice. Imaginez un hybride entre le timbre de Nina Hagen et de La Callas! Pour enregistrer "The Sporting Life", elle a reçu le concours de John Paul Jones, ex-bassiste de Led Zeppelin, et de Pete Thomas, drummer des Attractions. Un disque qui alterne compositions cathartiques, psychotiques, sur lesquelles Diamanda laisse son larynx vomir, en français, grec, italien et bien sûr anglo-saxon, un énorme ectoplasme de gémissement véreux, fragments redécoupés par la ligne de basse (à huit cordes) de l'ex-dirigeable ; et titres de blues plus accessibles curieusement inspirés par la mythique et défunte Janis Joplin...

 

Lisa Germano

Geek the girl

Deuxième album en moins d'une année pour cette artiste yankee (Indiana) qui relève du label arty britannique 4AD. Un choix tout à fait judicieux en vertu de la sensibilité musicale affichée par Lisa. Une expression à la texture atmosphérique glacée, torturée, mélodramatique tramée dans les cordes de guitare blêmes, renfrognées, les drums minimalistes, les breaks de piano macabres, et alimentés de lyrics vulnérables, angoissés, que chuchote d'une voix spectrale, maussade, innocente Lisa Germano. Un album dont la beauté mélancolique n'est certainement pas de nature à requinquer les dépressifs...

 

Giant Sand

Glum

Fin de l'année dernière, Giant Sand commettait un disque expérimental, basiquement country folk, mais pigmenté d'accès de jazz, de musique concrète, de minimalisme, voire de punk déstructuré. Un opus difficile à assimiler pour ne pas dire indigeste. Aujourd'hui, la bande à Howe Gelb a décidé de revenir à un garage rock plus conventionnel. Donc chargé d'électricité. Un style qui correspond beaucoup mieux à la définition du rock urbain défendu par Giant Sand. Encore que le timbre vocal rauque, venimeux de Howe s'autorise des inflexions largement dylanesques. Et si l'on décèle l'une ou l'autre extravagance ou élan émotionnel lié à la vie privé de Gelb, en général ce "Glum", qui a bénéficié de la production de Malcolm Burn (Iggy Pop, Neville Brothers, John Mellencamp), navigue dans les eaux tumultueuses, troubles, marécageuses charriées par Pavement, Pixies ou autre Crazy Horse. Deux fragments libèrent même une intensité digne de Neil Young : "Happenstance" et "I helvakoboy song"...

 

Giant Sand

Purge and Slouch

Howe Gelb n'en finit plus de brouiller les pistes. Souvenez-vous de "Center Of The Universe", son dernier opus. Chris Cacavas, ex-claviériste de Green On Red, y avait participé. Et miraculeusement, Giant Sand renouait avec une certaine forme de garage plus rituelle, plus savoureuse. Pour "Purge And Slouch", il a décidé d'expérimenter de nouvelles combinaisons musicales. Basiquement country folk, elles affrontent tantôt le blues, le rock, le free jazz ou la musique concrète lorsqu'elles n'explorent pas le minimalisme sulfureux de Violent Femmes ou le punk déstructuré de Sonic Youth. Et comme le timbre vocal profond, à la limite du beefheartien d'Howe dessèche ce qui subsiste comme élément mélodique, vous comprendrez aisément pourquoi nous pensons que Giant Sand est occupé de prêcher dans le désert...

 

The Goats

No Goats, No Glory

Cypress Hill, Snoop Doggy Dog et les Beastie Boys sont probablement aux Goats ce que le trois-pieds est à la Pythie. La chèvre y rend des oracles chargés de hip hop, de hardcore, de jazz, de trash et surtout de rap, avec l'esprit éthéré, expérimental d'un Ryuichi Sakamoto et les artifices scratchés, cuivrés, samplés, funkyvores d'un Run DMC. Pas la peine d'en faire tout un fromage!

 

God Bullies

Kill the king

Album très inégal pour cet ensemble issu du Michigan capable du meilleur comme du pire. Le pire, c'est lorsqu'il s'égare dans des élucubrations semi-expérimentales, semi-futuristes, élucubrations qui servent uniquement de support à des déclamations chargées de concupiscence et de haine. Le meilleur, c'est lorsqu'il permet à son guitariste de développer des structures de cordes de guitare glacées, acérées, geignardes, un peu comme chez le défunt et mythique Danse Society. Mais en général, les God Bullies pratiquent une forme de psychobilly gothique, torturé, rampant, spectral et reptilien, à la croisée des chemins des Cramps, de Christian Death et de Birthday Party. Avec en avant-plan la voix possédée, malveillante de Mick Hard qui passe son temps à régler ses comptes avec la politique, la religion et la censure (même à travers les notes de la pochette!), lorsqu'il n'entame pas une conversation salace avec le sexe opposé. Délirant!