Pas d’amis, pas de douleur pour Johnnie Carwash…

« No Friends No Pain », c’est le titre du nouvel elpee de Johnnie Carwash. En attendant, il nous en propose un extrait, sous forme de clip, « Aha (it's ok) ». Ballade pop façon The Drums, « Aha (it's ok) » est un morceau mélancolique qui a conservé la…

RIVE sous tension…

Entre la nuit et le jour, RIVE propose "Tension", un 4ème extrait de son album…

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Une lune de nacre éclaire And Also The Trees…

« Mother-of-pearl moon », le nouvel elpee d’And Also The Trees, paraîtra ce 23 février 2024. Nés d'une série d'improvisations à la guitare électrique, de Justin Jones avant et après l'aube, pendant un mois de solitude en 2020, les morceaux se sont ensuite…

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While She Sleeps

Prêt à se produire dans les stades…

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Depuis son passage à Forest National, comme supporting act de Parkway Drive, en 2022, votre serviteur rêvait de revoir While She Sleeps en tête d’affiche. Le vœu est exaucé, puisqu’il se produit ce jeudi 28 septembre à l’Ancienne Belgique, pour un concert ‘sold out’.  

Fondé en 2006, While She Sleeps est issu de Sheffield, en Angleterre. A l’origine, il réunissait 5 potes d’école, mais en 2009, le chanteur, Jordan Widdowson, a été remplacé par Lawrence ‘Loz’ Taylor. A ce jour, le quintet a publié 5 elpees, dont le dernier en date, « Sleeps Society » (2021), est considéré par la critique, comme celui de la maturité ; et à. A l’instar de Bring Me The Horizon et Architects, comme un des acteurs majeurs du metalcore insulaire. En outre, il jouit d’une solide réputation en ‘live’ !

Deux supporting acts : la formation australienne Polaris et britannique Bury Tomorrow, que les médias regardent comme l’étoile montante du style.

Polaris ouvre donc les hostilités. Bien que « Fatalism », son troisième elpee, publié ce mois-ci, se soit hissé au premier rang des classements d'albums aux États-Unis, le groupe et ses fans continuent de pleurer la mort du guitariste Ryan Siew, survenue le lendemain de la prestation du band, accordée au Grasspop. La sortie de cet opus démontre que Polaris est cependant parvenu à traverser cette épreuve. Et puis son concert d’une demi-heure ne s’est pas exclusivement transformé en hommage...

Après « Nightmare », une excellente entrée en matière, le combo embraie par « Inhumane ». Mais c’est « All Of This Is Fleeting » qui construit le premier mur mortel de la soirée, une compo existentialiste. Polaris nous prend à la gorge, pendant quelques minutes, sur « Overflow ». La voix claire du bassiste Jake Steinhauser est alors empreinte d'émotion et crée une atmosphère à la fois intense et entraînante. Et la prestation de s’achever, comme une thérapie vaine, par « The Remedy » … (Pour les photos, c'est ici)

Setlist : « Nightmare », « Inhumane », « All of This Is Fleeting », « Dissipate », « Hypermania », « Overflow », « The Remedy »

En 2021, le membre fondateur et guitariste rythmique, Jason Cameron, quittait Bury Tomorrow. Un départ qui a ébranlé le parcours du band insulaire. Pour pallier ce départ, deux nouveaux musicos ont débarqué au sein du line up qui est donc depuis devenu un sextuor.

Dès le premier titre, « Boltculter », le public, dans la fosse, est déjà en ébullition, et il ne faut pas longtemps avant que les premiers audacieux se lancent dans le crowdsurfing, mettant alors déjà, le personnel de sécurité au travail. Daniel Winter-Bates sollicite à plusieurs reprises des rounds circles et mosh pics, d'un simple geste de la main. Et la foule y répond favorablement, sans hésitation. Le hit « Choke » enflamme la salle. Mais Daniel réclame une dernière fois de l'énergie pour le titre final, « Death (Even Colder) ». En 45 minutes, Bury Tomorrow a donné tout ce qu’il avait dans le ventre, mais avec beaucoup de talent et d’enthousiasme…  (Pour les photos, c'est )

Setlist : « Boltcutter », « Black Flame », « Abandon Us », « Earthbound », « LIFE (Paradise Denied) », « Heretic », « Cannibal », « Choke », « DEATH (Ever Colder) »

Le rideau est fermé pour l’installation de la machinerie de WSS qui va nous en mettre plein les mirettes. Jugez plutôt : Adam Savage, le drummer, va se hisser à droite, presque au plafond, sur une estrade et un mur de baffles ‘Marshall’, qui s’élève à 5 mètres de hauteur. On remarque la présence d’une même structure, à gauche ; les deux guitaristes iront s’y percher et parfois le bassiste, à tour de rôle. Taylor, le chanteur, s’est coupé les (longs) cheveux. Il déboule sur les planches, tel un diable sorti de sa boîte. Vêtu d’un gilet à capuche de couleur noire et chaussé de lunettes fumées, il vient se planter devant les premiers rangs et est chaleureusement applaudi.

La formation démarre en trombe par « Sleeps Society », le morceau qui les a fait connaître. Les haut-parleurs déversent leurs décibels. Adam Sauvage est sous les feux des projecteurs. Ses fûts, ses claviers et son MPD servent de carburant à une véritable machine de guerre. Son drumming libère une puissance phénoménale. Taylor est en pleine forme. Il est capable de pousser sa voix dans ses derniers retranchements, mais elle passe bien la rampe, surtout lors des screams. Et puis, elle est hyper mélodique. Manifestement, il s’est manifestement bonifié dans l’exercice vocal. Constamment en contact avec son auditoire, il se vide littéralement les tripes, lorsqu’il n’escalade pas un banc posé sur le podium juste avant de plonger dans la foule pour s’y laisser porter. L’ambiance est électrique. Moshpits, walls of death, circle pits et crowdsurfings se multiplient dans la fosse et ne cesseront qu’au bout du show.

Six lanceurs de fumée entrent régulièrement en action et une pyrotechnie permet de projeter des flammes qui changent de couleur au gré des morceaux.

Malgré les nombreux sauts et les coups de pieds en ciseaux lancés en avant comme lors d’un mouvement de kung-fu, il est vraiment accroché à l’avant-scène pour pouvoir encore mieux canaliser l’ambiance électrique entretenue au sein des premiers rangs. Taylor demande au personnel de sécurité, posté devant les barrières d’être attentif, car le crowdsurfing va s’emballer. Et pour cause : il démarre du fond de la salle. Impressionnant ! Pendant « Fakers Plague », Taylor lève les poings et invite les spectateurs à l’imiter. Il parsème régulièrement son discours de ‘fucks’ revendicatifs. Le nouveau single, « Self Hell » (NDR : il est paru ce 13 septembre), n’est évidemment pas oublié, même si ce n’est que la troisième fois qu’il est joué en ‘live’.  

« Our Legacy » permet à tout le monde de souffler quelque peu et surtout, aux deux sixcordistes d’étaler leur dextérité sur leur instrument, tout en soignant la partie mélodique. Enfin Daniel Winter-Bates, le chanteur de Bury Tomorrow, se distingue en remplaçant Lawrence ‘Loz’ » Taylor sur le bourdonnant et hargneux « Silence Speaks ».

Un show époustouflant ! On en redemande ! While She Sleeps est prêt à se produire dans les stades, comme son grand frère, Bring Me The Horizon. (Pour les photos, c'est encore ici)

Setlist : « Sleeps Society », « You Are All You Need », « The Guiltry Party », « I've Seen It All », « Eye To Eye », « You Are We », « Haunt Me », « Self Hell », « Fakers Plague », « Our Courage, Our Cancer », « Know Your Worth (Somebody) », « Our Legacy », « Four Walls », « Silence Speaks », « Systematic ».

Rappel : « Enlightenment (?) », « Seven Hills », « Anti-Social »

(Organisation AB)

Botanique (Bruxelles) : nouveaux concerts, supports, sold out (update 27/09/2023)

Écrit par

SOLD OUT

Le concert de MILES KANE, le 18.02.2024 à l’Orangerie, est complet.

Le concert de ROMY, le 11.11.2023 à l’Orangerie, est complet.

SUPPORTS

NONA PROBLEMO  fera la première partie de BARTEES STRANGE ce 26.09.2023 à la Rotonde.

D L G Z  fera la première partie de TREES SPEAK le 01.10.2023 à la Rotonde.

PABLO ALTAR  fera la première partie de ANGE HALLIWELL le 07.10.2023 à la Rotonde.

FOX ROYALE  fera la première partie de YOUNG THE GIANT le 09.10.2023 à l’Orangerie.

ADRIEN PALLOT fera la première partie de GRAND BLANC le 18.10.2023 à la Rotonde.

YUKO ARAKI fera la première partie de ATTILA CSIHAR le 12.11.2023 à la Rotonde.

VILLENOIRE fera l’ouverture du concert de MILITARIE GUN le 17.11.2023 au Grand Salon.

ALPHA WHALE fera la première partie de HOLY WAVE le 02.12.2023 à la Rotonde.

BOO SEEKA fera la première partie de BOY & BEAR le 01.02.2024 à l’Orangerie.

CHANGEMENT DE SUPPORT

TTRRUUCES remplacera ONEDA lors du concert de BAXTER DURY le 08.10.2023 à l’Orangerie. Ce concert est complet.

SAISON : NOUVEAUX CONCERTS

GANDHI - CAMILLE YEMBE
08-10-2023

BOTA BY NIGHT : HUDSON MOHAWKE - AROH DJ -JUJULOVE
04-11-2023

MORMOR
07-11-2023

MEMPHIS LK
11-11-2023

NOORIYAH
25-11-2023

RARI
01-12-2023

UNDERSCORES
05-12-2023

FRANKIE STEW AND HARVEY GUNN
27-02-2024

S.CAREY
21-03-2024

LESCOP
28-03-2024

ELISAPIE
09-04-2024

FAYE WEBSTER
20-05-2024

http://www.botanique.be

 

 

Ancienne Belgique (Bruxelles) : les nouveaux concerts (update 27/09/2023)

Écrit par

sam. 28/10 | Gratuit
COLLISION + Nemøde + White Corbeau + Lyna + All-Turn

sam. 04/11 |
Juicy + Brass Band, ECHT! & more surprises

mer. 29/11 |
Loverman - Extra concert

mar. 16/01 | EN VENTE DÈS 29/09
Giant Rooks

lun. 29/01 | EN VENTE DÈS 29/09
Soulwax

ven. 08/03 |
The Bony King of Nowhere

mer. 27/03 |
Say She She

mar. 09/04 | EN VENTE DÈS 29/09
Thundercat

sam. 13/04 |
A Turkish Psychedelica Night + Feat: Jasper V (Altın Gun) + Ladies On Records

sam. 13/04 |
Altın Gün

jeu. 02/05 | EN VENTE DÈS 28/09
Jools Holland and his Rhythm & Blues Orchestra + Ruby Turner, Louise Marshall, Sumudu Jayatilaka & Gilson Lavis

sam. 25/05 |
CinéMarka

http://www.abconccerts.be

 

 

Elvis Costello

Un peu trop dépouillé…

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La salle ‘Henry Leboeuf’, au Bozar, est comble pour accueillir Declan Patrick MacManus, aka Elvis Costello, âgé de 69 ans, et son inséparable bras droit, Steve Nieve. Nieve a milité chez The Attractions et The Imposters, deux des fidèles backing groups qui ont soutenu Elvis, pendant de nombreuses années. C’est la cinquième fois, en 45 ans, que votre serviteur voit son idole. Et à chaque fois, la configuration orchestrale est différente. Mais le concert le plus marquant remonte au 30 mai 2012. Pour la circonstance, le public gérait une setlist de 45 titres à l’aide d’une roue de la chance. Inoubliable !

Impossible de recenser les points forts de l’œuvre de Costello, tellement ils sont nombreux. Ses 32 albums studio embrassent une grande variété de genres. « The Songs Of Bacharach & Costello », un coffret de luxe célébrant sa collaboration avec le regretté compositeur Burt Bacharach, est paru en mars dernier. Il recèle cependant un inédit, le nouveau single « You Can Have Her ». L’an dernier, les deux hommes s’étaient encore produits ensemble, et à deux reprises, sur les planches de l’OLT Rivierenhof, épaulés par le reste des Imposters (NDR : Costello et le band avaient publié « The Boy Named If », en janvier 2022).

A 20h05, les baffles diffusent une sorte de muzak. Les lumières s’éteignent dans la salle. Elvis Costello et Steve Nieve débarquent sur la scène. Costello est vêtu d’un costume trois pièces de couleur noire et coiffé de son éternel chapeau brun. Il s’installe à droite du podium où l’attendent son siège, son ampli, trois guitares électriques et deux semi-acoustiques ainsi qu’une machine qui de temps à autre va dispenser des sonorités de basse et de percus. Il s’assied, empoigne une sixcordes électrique devant un micro vintage. Un autre microphone du même modèle est planté au milieu de l’estrade. Steve campe à gauche face à son piano à queue. A gauche, ses claviers font face à la foule. Il s’empare immédiatement d’un mélodica.

Le set s’ouvre par « When I Was Cruel No. 2 ». Surprise en milieu de morceau, Steve entame le « Dancing Queen » d’Abba aux ivoires.

« Waiting For The End Of The World » embraie. Pas entièrement convaincant. Les sonorités du clavier sont trop lisses pour soutenir idéalement la chanson. Costello résout ce problème en demandant au public de chanter et d'applaudir à la fin. De quoi mettre un peu d’ambiance.

En conteur résolu, Costello explique la manière dont Nieve devait jouer sur des pianos faits maison ou à moitié fonctionnels au début des Imposters, avant d’attaquer « Shot With His Own Gun ».

Elvis raconte l’histoire de « Veronica », une compo qu’il a co-écrite en compagnie de Paul McCartney, mais une toux sévère l’interrompt et il doit reprendre le fil de ses idées. Il dépeint également ses aventures vécues avec Bob Dylan et John Mellencamp. Le public apprécie ces anecdotes et applaudit, alors que certains spectateurs poussent des cris à l’écoute des noms de ces artistes. Le loungy et jazzyfiant « Tolède » rend hommage à Burt Bacharach, décédé cette année, avec qui Costello avait collaboré à plusieurs reprises. Un moment intéressant, même si les cuivres et les chœurs féminins manquent cruellement. Cependant, Costello semble alors avoir retrouvé sa superbe voix de crooner.

Car lorsqu’il s’éloigne légèrement du micro, sa voix semble usée, fatiguée. Il a pourtant toujours ce timbre caractéristique et un style de chant très exigeant, qui se reconnaît entre mille. Nieve a également droit à sa standing ovation lorsqu’il se met à chanter.

Elvis parle beaucoup entre les morceaux, il lâche des vannes, mais parfois son discours tire en longueur.

L’instrumentation s’avère un peu trop dépouillée, surtout lorsqu'Elvis abandonne sa guitare et que Nieve est seul pour l’assurer.

« Watching The Detectives » (l’un des morceaux qui a marqué la prime jeunesse de votre serviteur) adopte un format trip hop. Un pari risqué, même si Nieve souffle dans son mélodica. Et si on reconnaît la mélodie et les accents jamaïcains, ce concept de relecture n’est franchement pas toujours respectueux de la version originale. Mais surtout, il manque un backing group pour faire la différence. Portant, la reprise du « She » de Charles Aznavour va fortement émouvoir l’auditoire. De quoi vous flanquer des frissons partout. D’ailleurs la foule applaudit longuement, à l’issue du morceau.

Nieve prend part aux vocaux pour « (What's So Funny 'Bout) Peace, Love and Understanding ». Le touche-à-tout démontre ainsi qu’il sait également lancer la mélodie. Mais le moment magique arrive lorsque les deux compères reprennent un long et obsédant « I Want You ». De toute beauté ! Sans micro, Costello chante divinement. Et on l’entend distinctement dans tous les coins de la salle.

Après un set de près de 2 heures 30, Costello revient pour interpréter « Alison », dans le public. Puis il déclenche l’hilarité générale lorsqu’il replie sa guitare de couleur verte, avant de recevoir une standing ovation. Ce sera une des rares fois que l’auditoire, plutôt amorphe, va se lever. Et avant de clôturer la soirée par « Over the rainbow », un morceau que Harold Arlen avait composé pour Judy Garland qu’elle avait interprété dans le film ‘Le Magicien d'Oz’, Costello va s’autoriser une cover de « The Wind Cries Mary » du mythique guitariste Jimi Hendrix.

Respect pour cet artiste qui malgré le poids de l’âge a encore de beaux restes.

Setlist : « When I Was Cruel No. 2 » (Elvis Costello cover) (With ABBA's « Dancing Queen »), « Waiting for the End of the World » (Elvis Costello cover), « Lipstick Vogue » (Elvis Costello & The Attractions cover), « Shot With His Own Gun » (Elvis Costello & The Attractions cover), « My Baby Just Squeals », « Pills and Soap » (Elvis Costello & The Attractions cover), « Veronica » (Elvis Costello cover) (acoustic), « What Is It That I Need That I Don't Already Have ? » (Elvis Costello cover), « All or Nothing at All » (Jimmy Dorsey and His Orchestra cover), « Toledo » (Elvis Costello with Burt Bacharach cover), « The Comedians » (Elvis Costello & The Attractions cover), « I Do (Zula’s Song) » (Elvis Costello cover)/ « Watching the Detectives » (Elvis Costello cover), « Accidents Will Happen » (Elvis Costello & The Attractions cover), « Isabelle In Tears » (Elvis Costello & The Imposters cover), « She » (Charles Aznavour cover), « I Still Have That Other Girl » (Elvis Costello with Burt Bacharach cover), « The Whirlwind » (Elvis Costello cover), « (What's So Funny 'Bout) Peace, Love and Understanding » (Brinsley Schwarz cover), « Shipbuilding » (Elvis Costello & The Attractions cover), « I Want You » (Elvis Costello & The Attractions cover), « Couldn't Call It Unexpected No. 4 » (Elvis Costello cover).

Rappel : « Alison » (Elvis Costello cover), « The Wind Cries Mary » (The Jimi Hendrix Experience cover), « Over The Rainbow » (Harold Arlen cover).

Organisation : Greenhouse Talent

W-Festival 2024 : les premiers noms (update 26/09/2023)

Écrit par

Bonnie Tyler, Adamski, Kid Creole & The Coconuts, Suicide Commando, Diary of Dreams, Twin Tribes et Girls Under Glass sont les premiers noms annoncés pour l’édition 2024 du W-Festival. Il se déroulera du 23 au 25 août.

https://w-festival.com/fr/

Live Nation : les nouveaux concerts (update 25/09/2023)

Écrit par

Lundi 29 janvier 2024 – Soulwax – Ancienne Belgique, Bruxelles

Mardi 30 janvier 2024 – Soulwax – Ancienne Belgique, Bruxelles

Mercredi 31 janvier 2024 – Soulwax – Ancienne Belgique, Bruxelles

Vendredi 8 mars 2024 – Tinlicker – Trix, Anvers

Samedi 16 mars 2024 – Black Pumas – Forest National, Bruxelles

Mercredi 30 mars 2024 – LP – La Madeleine, Bruxelles

Samedi 13 avril 2024 – Altın Gün – Ancienne Belgique, Bruxelles

Jeudi 26 septembre 2024 – Meute – Ancienne Belgique, Bruxelles

http://www.livenatiuon.be

RIVE

L’objectif du couple est de créer une relation dans laquelle chacun peut s’épanouir tout en permettant à l’autre de garder une certaine forme de liberté…

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Deux albums encensés par la critique, des clips léchés, une esthétique soignée, un duo sexué et une pop organique envoûtante. Ce sont quelques superlatifs résumant parfaitement la culture de ce binôme convaincu et convaincant.

Derrière cet idiome, se cachent Juliette Bossé, féministe assumée, et Kévin Brieuc, le rêveur mélomane. Ils sont issus de Bruxelles et sont venus défendre les couleurs de « Collision », un prétexte pour se plonger dans les entrailles d’une rencontre amoureuse passée, le besoin de liberté et l’évolution de chacun des protagonistes, sous un angle lumineux et plein d’espoir. Un conte chanté entre rêve et réalité…

Sans doute, faut-il y déceler un enjeu féministe de taille, l’objectif de la demoiselle étant de retrouver sa place dans la société et de faire écho auprès de toutes celles qui vivent une situation identique.

Bénéficiant d’une production musicale audacieuse, grandiloquente, mais orchestralement portée par une émulsion artistique spectaculaire, la musique de RIVE s’inscrit dans l’air du temps en abordant des thématiques universelles et intemporelles.

Pour ce second elpee, RIVE change de ton et gagne encore en crédibilité tout en s’imposant de plus en plus comme une valeur sûre de la scène francophone.

Juliette et Kévin se dévoilent en toute intimité au travers un jeu de questions/réponses.

Le fil rouge de votre nouvel opus, « Collision » raconte l’histoire d’une relation amoureuse passée, le besoin de liberté et l’évolution de chaque individu. Alors qu’il est difficile de parler d’une liaison qui est terminée, vous avez réussi de la traduire en disque plutôt lumineux et plein d’espoir. Comment avez-vous abordé l’angle créatif ?

Juliette : Je suis contente de t’entendre dire que cet album est lumineux. Il était important pour Kévin et moi de conserver cet aspect lumineux dans notre musique. En réalité, il a été conçu en deux temps. J’ai rompu durant la période de confinement. Nous disposions de chansons très intimes liées à ce que je vivais personnellement et plus généralement au contexte global. Je me suis reconstruite ensuite petit à petit. « Rêver grand » et « « Sole rosse », par exemple, ont été écrits durant cette seconde phase, alors que des ballades telles que « Polaroid » avec Sofiane Pamart ou « Manque moi » font écho à la tristesse profonde que j’éprouvais. Le disque reflète donc ces deux atmosphères.

Avez-vous travaillé de la même manière que sur « Narcose » ?

J : Non, à l’époque, j’étais davantage dans la composition. Kévin s’est chargé ici de la production des musiques.

Nous vivions en colocation. Lorsqu’il me proposait des compos, il devinait immédiatement mon état d’esprit. Il existait une vraie interaction. Lorsque nous étions sur la même longueur d’onde, je posais des mélodies de voix et des paroles. Par rapport au premier album, l’approche était donc différente.

Kévin : Sur le premier, Juliette se chargeait des accords de guitare et de piano. Les arrangements étaient réalisés ensemble. Lorsque nous avons commencé à construire ce nouvel album, Juliette n’était pas au mieux de sa forme, alors je me suis consacré à la production. Je lui proposais des idées et nous discutions quant à l’opportunité de les garder ou non. Elle avait ensuite carte blanche pour les voix et mélodies de voix. C’est de cette façon que « Collision » est né.

J : Kévin et moi avons toujours eu recours à ce type de collaboration, que ce soit sur les paroles ou la musique d’ailleurs.
K : Lorsque ton morceau n’est qu’instrumental, tu peux le faire claquer. Ce n’est pas un problème. Mais lorsque la voix s’y pose, tu es obligé de le faire évoluer différemment, une adaptation s’impose.

Juliette, à l’écoute de tes chansons, je déduis que les échecs amoureux transportent autant que les réussites, voire plus. Est-ce la réalité ?

J : Tout dépend des personnes ! En ce qui me concerne, j’étais tellement triste que je ne pouvais écrire que sur cette thématique. En même temps, il était difficile d’imposer à Kévin des textes liés à des chansons d’amour. Mais, j’étais vraiment dans cet état d’esprit. Comme je l’ai abordé tantôt, j’ai vécu cette phase obligée de reconstruction, raison pour laquelle le disque contient des plages comme « Rêver grand » qui aborde l’ambition et le fait de vivre ses rêves. Oui, effectivement, le chagrin rend créatif, je dirais qu’il s’agit d’une obligation, d’une urgence. C’est ‘cliché’, mais je crois qu’objectivement, transformer ce chagrin en musique a été salvateur et révélateur.

Au fil des compositions, tu sembles partagée entre l’envie de poursuivre cette relation amoureuse ou retrouver ta liberté. Y a-t-il une résolution féministe dans cette décision ?

J : Totalement ! Parfois, nous vivons des relations qui ne nous conviennent pas. Mais aussi, au sein desquelles on peut être hyper amoureux. D’un côté, ces relations rendent malheureux, alors que de l’autre on a envie de vivre intensément cette passion amoureuse. En filigrane, se pose alors la question de cette liberté. Les chansons abordent cette émancipation, cette lutte permanente entre cet amour tout puissant, la souffrance et cette envie de retrouver cette liberté perdue.
En ce qui me concerne, je l’ai enfin retrouvée. Lorsqu’une relation ne fonctionne plus, il faut fuir. C’est difficile, mais il faut trouver la force et le courage de le faire.

Fusionnel ou très indépendant, chaque couple a sa propre notion de la liberté, finalement. J’estime qu’il est difficile, voire malaisé d’établir une norme dans le fonctionnement d’un couple…

J : Je vivais avec une personne très différente de moi. Nous nous étions enfermés dans une relation assez toxique. La seule issue est alors de la fuir. L’objectif du couple est de créer une relation dans laquelle chacun peut s’épanouir tout en permettant à l’autre de garder une certaine forme de liberté. Construire un couple dans lequel les deux individus restent libres constitue pour moi la plus belle preuve d’amour.

La thématique des relations n’est pas neuve chez vous puisque « Fauve », un titre issu de votre opus précédent, traitait déjà du désir et de l’alchimie des corps qui s’étiole, même si l’amour perdure. Il est de coutume aujourd’hui que les artistes se dévoilent voire se mettent à nu. L’intime est-il politique et doit-il être dévoilé ?

J : Je le pense, effectivement ! Dans le milieu féministe, on dit souvent que l’intime est politique. En exprimant ce qui se passe au sein du couple, le rapport aux corps, la relation, l’amitié ou encore la famille, on touche aux dimensions universelles. A partir de là, on peut être à même de comprendre d’autres situations. L’intime est politique parce qu’il est universel effectivement ! Il faut en parler. C’est d’ailleurs le comportement adopté par de nombreuses féministes, en révélant les rouages de la sexualité. Ce sont des sujets qui concernent tout le monde.

En abordant des sujets aussi personnels, ne craigniez-vous pas que ce disque soit perçu comme très autobiographique ?

K : La voix à elle seule porte le message. Lorsque je compose un morceau en instrumental, l’émotion est créée par la musique. On est alors envahi de joie, de tristesse ou de nostalgie. Tout va passer par une série d’accords. Le chant appartient à l’intime parce qu’on va s’identifier à la chanteuse.
J : Kévin et moi sommes très proches. Il a toujours été très présent dans toutes les étapes que j’ai vécues. J’ai fait de même pour lui en ce qui concerne ses relations. Il est donc tout à fait naturel que Kévin partage musicalement cette intimité. Ce qui me touche, le touche aussi. On est suffisamment proches que pour porter à deux un projet aussi intime.

« Dictaphone » clôture l’album. L’histoire de ce titre est cocasse. Tu te trouves en Bretagne, il est six heures du mat et tu enregistres, sur ton dictaphone, les derniers moments d’une relation toxique en t’éloignant définitivement de la maison où tout s’est déroulé. Dans quel état d’esprit te situes-tu à ce moment très précis ? Le fait de pouvoir poser ces mots a-t-il été libérateur ?

J : Exactement ! Une rupture est forcément quelque chose de compliqué à gérer. C’est un moment de solitude extrême. Disposer d’un téléphone et lui parler était en quelque sorte une manière de communiquer avec la Juliette du futur. Une façon de me dire que je n’étais pas la seule. Je me suis permise d’exprimer mon départ, valise à la main par un beau matin glacial de Bretagne. Je crois que c’était une manière de conjurer ma solitude. J’ai souhaité poser ce message sur l’album parce qu’il colle parfaitement à l’histoire. Il s’agit d’un moment fort. Il faut y voir une délivrance. J’aurais été touchée si j’avais pu entendre quelqu’un s’exprimer de la sorte. Sans doute que ce message aurait fait écho en moi. On a tous vécu des tristesses amoureuses, des déceptions, des engueulades. Dans ces situations, on a tous l’impression d’être la personne la plus seule au monde.

Justement, vous avez commencé le concert par ce morceau. Est-ce une manière de boucler la boucle ?

J : Oui, évidemment ! J’adore la relation entre la tristesse de « Dictaphone », qui annonce le départ en plage de fin et « Rêver grand », en ouverture du disque. En concert, nous enchaînons les deux. On passe de la tristesse à la magnificence de la vie, l’espoir et l’ambition. Les deux titres vont très bien ensemble car ce sont des volets de la vie. D’un côté, celui de la joie, de l’émotion et du merveilleux et de l’autre de l’intime et de la souffrance. Ces émotions forment un joli panel d’extrêmes.

Ressasser les mêmes histoires à tout bout de champ, de concerts en concerts, ne risque-t-il pas de te cloisonner émotionnellement. Et si au lieu de tourner la page, tu la déchirais ?

J : La page est tournée et bien tournée ! Parfois, en concert, j’aime me replonger dans ces sentiments de l’époque, des sentiments forts, de tristesse et de joie intense issus d’une passion amoureuse. Le fait d’y retourner me rend vivante. Je suis parvenue à prendre du recul. Aujourd’hui, ce sont des chansons qui appartiennent aux gens. Je communique un message qui doit les toucher. Enfin, j’espère…

Sais-tu si la personne à qui tu t’adresses a écouté l’album et compris les messages qui lui étaient destinés ?

J : C’est le but ! Certaines chansons ont été écrites lorsque nous étions encore ensemble. Oui, effectivement, cette personne a écouté le disque et l’a même apprécié. Elle nous a félicité aussi pour le travail effectué. Aujourd’hui, c’est loin tout ça. Pour être franche, je ne crois pas que cet individu soit capable de livrer son intimité à l’heure où nous parlons. Qui sait dans 20 ans… Je suis en tout cas vaccinée contre les relations passionnelles. Cependant, je suis très heureuse de l’avoir vécue. Elle m’a fait rêver. Mais, en même temps, j’étais triste aussi. C’est très dangereux finalement parce que, selon moi, ce genre de relations peut mener à la mort de soi, voire la mort concrète. Il y a cette dualité extrême de joie et de tristesse. C’est également un apprentissage car on expérimente quelque chose de très intense. De l’exploration de soi et de jusqu’où on peut aller par amour pour quelqu’un. Le plus important reste de s’en sortir. Mais beaucoup de personnes n’y parviennent pas, malheureusement.

« Narcose », votre premier opus, baignait dans une veine électro. Ici, la ligne artistique diffère puisque « Collision » met davantage l’accent sur le côté organique. En opérant ce choix, n’y avait pas un risque d’altérer la nature même de RIVE ?

K : Ce n’est pas par dépit que nous avons opéré ce choix. C’est délibéré. Comme nous avons débuté l’écriture de l’album durant le confinement, nous recherchions des instrumentaux un peu plus sensibles. Pour y parvenir, le piano a été un allié de taille. Il est devenu un fidèle compagnon de choix, de vie et de route durant tout le processus de création. Il correspondait aussi avec l’état d’esprit dans lequel Juliette se trouvait à ce moment-là. On a voulu garder cette atmosphère organique, l’orchestration, l’ambiance du piano et du violon. Des compos comme « Obsession » ou « Orage » baignent plutôt dans cette veine néo-classique. Le côté électro est effectivement moins présent comparativement à notre premier opus. En tout cas, on y a recours de manière plus sensible et plus subtile.
J : On aime bien explorer et changer de direction. C’est un exercice que l’on pourrait réitérer à l’avenir. On ne voulait pas faire la même chose.
K : Oui, nous nous refusions à un bis repetita. Nous voulions surprendre, même en ce qui concerne les textes. Ici, ils sont moins imagés, la musique n’a donc pas besoin d’artifices. On a davantage misé sur l’intime et les messages véhiculés.

Oui, effectivement les textes sont plus que jamais ciselés et mettent en exergue la justesse du propos. Faire passer autant d’émotion aurait été plus compliqué dans une autre langue ?

J : Nous ne sommes pas fermés à l’écriture d’une chanson en anglais dans le futur. Le français est la langue dans laquelle je m’exprime le plus. Avant ce projet, nous avions un projet rock dans lequel l’anglais primait. Depuis que nous chantons dans la langue de Voltaire, nous n’avons jamais autant voyagé. Le réseau de la francophonie est assez développé. Paradoxalement, en Chine ou au Brésil par exemple, il existe un vrai public pour la chanson française. Il y une forme d’aura autour de ce style musical.

RIVE, c’est évidemment la musique, une prose poétique, mais aussi une esthétique et une culture à l’image très imprégnée, notamment à travers ce nouvel artwork (NDR : réalisé par Laetitia Bica) qui montre le reflet transformé de ton visage. Référence à cette transformation où on se découvre soi-même ?

J : L’album s’intitule « Collision ». La collision peut naître de l’affrontement vécu dans une relation difficile avec quelqu’un de très différent. Ce genre de relations nous oblige aussi à nous confronter avec d’autres facettes de nous-mêmes. On peut évidemment entrer en collision avec soi. C’est l’image reproduite par la pochette. Le reflet renvoie une photographie différente, un peu difforme, celle d’une femme qui a changé à la suite de cette expérience. Celle d’une femme qui se redécouvre en quelque sorte.

Temple Caché à qui vous aviez fait appel dans le passé, notamment pour « Vogue », « Justice » et « Fauve », a de nouveau participé à cet elpee.

J : Oui, effectivement. Nous avons une confiance totale en Temple Caché. Nous avons beaucoup bossé avec cette équipe. On adore leur univers magique qui fait rêver. Nous sommes très contents d’avoir pu collaborer à nouveau avec eux et plus particulièrement la réalisatrice Clara Liu.
K : Cette collaboration permet de créer un lien entre les deux albums. « Narcose » date de 2019. Quelque temps après, nous avons été touchés de plein fouet par la COVID et ses périodes successives de confinements. Temple Caché a donc créé cette passerelle pour le retour de RIVE. Nous avions besoin d’un visuel fort.
J : Nous avons aussi reçu le concours d’autres artistes, dont Super Tchip pour le clip « A-m-o-u-r » ou encore Jean Forest pour « Obsession ». Nous sommes impatients d’en découvrir d’autres et il n’y a aucune raison d’agir autrement si l’occasion devait se représenter.

Lors de vos tournées précédentes, vous vous produisiez à deux sur scène. Un troisième vous a rejoint ; il se charge du piano et de la basse. On en a parlé tantôt, cet LP est davantage organique, alors que le précédent était davantage focalisé sur les arrangements. Entre production et émotion, où se situe le juste milieu ?

K : Les arrangements étaient nettement plus présents sur le premier album parce qu’il revêtait un caractère nettement plus instinctif. Nous nous étions présentés à un concours avec trois titres et nous l’avons gagné. Au départ, nous devions tenir vingt à trente minutes sur scène pour basculer ensuite à soixante. Nous avons donc conçu ce disque en fonction de celles et ceux qui en voulaient toujours plus. Il a été réalisé de manière progressive et instinctive. Il en résulte un produit fignolé, mais avec des choses qui partent dans tous les sens. La musique prenant l’ascendant, la voix importait moins, raison pour laquelle elle était plus imagée.

Puisqu’on parle de concours, quelques années plus tôt, avant de participer à ‘Du F. dans le texte’ vous déclariez n’avoir aucune dynamique de travail particulière et de prendre les choses comme elles venaient. Comment abordez-vous aujourd’hui votre travail ?

J : Nous bossons tranquillement depuis la maison. Le travail de production est réalisé via nos ordinateurs et le piano sur place. J’enregistre les voix chez moi. La colocation facilite les opérations. Le mix, quant à lui, est réalisé en studio. C’est notre manière de fonctionner. Pour le live, nous participons à pas mal de résidences, ce qui nous permet de travailler en profondeur et de préparer la scène.

Vous avez reçu le concours du pianiste Sofiane Pamart et de la chanteuse suisse Sandor, pour enregistrer ce long playing. Vous les aviez rencontrés auparavant ?

J : Nous avions croisé Sofiane au Canada, à Québec plus précisément, où nous avons fait un gros plateau. Le courant est relativement bien passé. J’ai collaboré avec lui et Scylla sur l’album « Pleine Lune 2 ». Par la suite, je l’ai sollicité afin qu’il me propose un morceau au piano ; j’y ai ajouté une mélodie de voix et des paroles.
Quant à Sandor, nous nous sommes rencontrés à Québec, en Suisse et en France. Nous nous intéressions à son parcours. Et c’était réciproque. Comme on se voyait très peu, les réseaux sociaux restaient notre meilleur allié pour communiquer. Nous avons ensuite composé un morceau ensemble. Cette artiste est mon alter ego suisse. Nous avons une trajectoire parallèle. Je suis très contente d’avoir pu échanger avec elle.

« Collission » a été mixé par Lionel Capouillez (Stromae). Pourquoi l’avoir choisi précisément et quelle est la plus-value apportée ?

K : Notre album était déjà produit à la maison. Nous voulions que Lionel puisse faire ressortir la voix un maximum et que la musique reste un support. Nous souhaitions un travail différent du premier album. Nous avions cette volonté d’expérimenter un autre créneau.
J : Oui, c’est exact ! La priorité était de faire un gros travail sur la voix afin de la rendre dynamique. Lionel Capouillez est un mec très sympa et très efficace.

Vous faites de la musique ensemble. Vous vivez toujours en colocation. L’un de vous a-t-il un ascendant sur l’autre ? J’imagine que garder l’église au milieu du village, pour reprendre une expression populaire, ne doit pas être facile au quotidien…

J : Comme dans toutes les relations de couple, de famille ou d’amis, il y a forcément des moments où c’est orageux. Nous nous connaissons parfaitement et nous communiquons beaucoup. On rigole pas mal aussi. On se permet de dire les choses voilà tout.

K : Justement, on peut se permettre d’être très transparents parce que nous sommes des amis avant tout. Si cette amitié n’existait pas, on ne se dirait rien.
J : J’ai aussi un chat qui s’appelle « Bisous » (rire)

Juliette, dis-moi, as-tu enfin trouvé la paix intérieure aujourd’hui ?

J : Cette histoire a pris fin il y a deux ans déjà. La période de reconstruction qui s’en est suivie a été longue. J’ai appris énormément. J’ai également engagé un travail thérapeutique par le biais d’une professionnelle. Comme tout était détruit en moi, le fait de consulter m’a considérablement aidée. Aujourd’hui, je suis très heureuse d’être sur scène et de pouvoir me produire en concert. On s’en sort toujours en construisant des relations plus belles. C’est la morale de toute cette histoire. Et je ne regrette rien.

Et si la vraie thérapie résidait avant tout de la musique ?

J : C’est un mix des deux. La musique m’a aidé, mais le soutien de cette thérapeute a été également salvateur…

Egyptian Blue

Le ressenti d’Egyptian Blue

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"To Be Felt", c’est le dernier single d'Egyptian Blue, extrait de son très attendu premier album, "A Living Commodity", qui sortira le 27 octobre. Produit par Theo Verney, collaborateur de longue date du groupe, "To Be Felt" manifeste une ambition, une faim et une dimension sonore indéniables. C'est un hymne alternatif en puissance. Ses atmosphères glitchy, post-rock-meets-shoegaze sont unies par le sentiment cohésif d'un groupe live viscéral et palpitant qui fonce, tout en gardant la rigueur et le contrôle nécessaires pour éviter de dérailler. Encore un autre indice musical qui confirme la réputation d'Egyptian Blue comme l'un des meilleurs nouveaux groupes de guitares du Royaume-Uni.

"To Be Felt" est disponible sous forme de clip

En concert le 3 décembre 2023 à l’Aéronef de Lille.

 

The Vaccines

The Vaccines cueille des œillets roses…

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Le nouvel album des Vaccines, « Pick-Up Full of Pink Carnations », sortira ce 12 janvier 2024. Produit par Andrew Wells (Halsey, Phoebe Bridgers), il s’agira du sixième elpee studio du groupe londonien. De la guitare pop classique inspirée des années 60 filtrée par la new wave, et autant d'euphorie que de mélancolie. Parallèlement à cette annonce, le groupe partage son nouveau single hymnique « Heartbreak Kid », un classique instantané de Vaccines qui a été dévoilé lors d'un concert secret accordé à Londres, plus tôt cette année.

Le titre de l’opus s’inspire d’une parole mal mémorisée d’« American Pie » de Don McLean, une chanson qui, pour Young, évoque à juste titre la mort de l’innocence et du rêve américain. Après avoir déménagé à Los Angeles, Young a été contraint de faire face à la désillusion qui survient lorsque les attentes, les rêves et la réalité ne se rencontrent pas vraiment.

« Heartbreak Kid », le nouveau single, est en écoute

 

bar Italia

Un second album pour bar italia, la même année…

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Moins de six mois après avoir publié l’album "Tracey Denim", bar italia nous en propose un second au cours de la même année 2023. Intitulé "The Twits", il sortira ce 3 novembre. Il a été enregistré par le trio pendant huit semaines, à partir de février 2023, dans un home studio improvisé à Majorque, et a été mixé par Marta Salogni. L'art de la chanson de bar italia, à la fois économe et évocateur, y prend des tournures rauques, mystiques, négligées, parfois sinistres et totalement engagées.

Issu de ce futur opus, « My little Tony » est disponible sous forme de clip

En concert

Samedi 25 novembre – Trix, Anvers

Dimanche 26 novembre – Botanique, Bruxelles

 

Sleaford Mods

La sinistrose de Sleaford Mods joue les prolongations…

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Sleaford Mods publiera un nouvel Ep de six titres, « More UK Grim », le 20 octobre 2024. Enregistrées en même temps que son elpee « UK Grim », les nouvelles compos continuent de critiquer et paradoxalement de célébrer notre époque turbulente. Son premier single, « Big Pharma », affiche la même approche lyrique que le dernier opus. Le titre est accompagné d'une vidéo d'animation satirique réalisée par Sean Sears, qui a appliqué sa vision caractéristique à l'examen des conséquences d'une ‘philosophie’ de la santé qui privilégie la consommation d'urine par rapport à des traitements médicaux soigneusement étudiés. Et elle est disponible

En concert :

15/10 - Belgique - Anvers - De Roma (SOLD OUT)

 

Timber Timbre

Le nœud marin de Timber Timbre…

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Au fil des années, Timber Timbre est parvenu à s’imposer comme une figure incontournable de la scène indé folk. Drivé par le chanteur et guitariste canadien Taylor Kirk, le groupe incarne une esthétique folk qui ne ressemble à aucune autre. Depuis son premier opus éponyme paru en 2010, Timber Timbre cultivait ce don unique de nous captiver, nous hypnotiser. Gothique sans être sombre, chaque album sonne comme une bande-originale d’une nouvelle fresque musicale que l’on se surprend à écouter avec recueillement. Six ans après la sortie de « Sincerly, Future Pollution », qui a rencontré un succès mondial, Timber Timbre sortira « Lovage », ce 6 octobre 2023. Une œuvre profondément poétique qui parvient brillamment à combiner des influences disparates, voire incompatibles.

En concert

12.11.23 – Sonic City Festival, Courtrai

Issu de cet elpee, la vidéo de « Sugar land » est disponible

 

 

The National

The National fait coup double !

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The National a sorti un album ‘surprise’ ce 18 septembre. Il s’agit du second elpee gravé en 2003. Intitulé « Laugh Track », il fait suite à « First Two Pages of Frankenstein », paru en avril dernier.  

La formation a peaufiné la plupart de ces morceaux lors de concerts en tournée cette année, et a capturé ces versions revigorées lors de sessions impromptues au studio du producteur Tucker Martine, à Portland. La dernière chanson de l'opus, « Smoke Detector », d'une durée de près de huit minutes, a été enregistrée en juin lors d'un soundcheck à Vancouver, complétant ainsi une œuvre pleine de spontanéité et d'énergie rock vintage qui complète parfaitement les chansons de son prédécesseur, plus introspectif.

Lors des sessions, le groupe a reçu le concours de Phoebe Bridgers, Rosanne Cash et de Bon Iver pour « Weird Goodbyes », morceau qui avait déjà été publiée en août 2022.

Au fil des ans, Aaron admet que The National a souvent renoncé à l'idée de réaliser un album de rock. Mais pour la circonstance, le band a voulu faire quelque chose de plus vivant, afin que le jeu de Bryan soit plus déterminant. A l’écoute des trois titres disponibles sur Bandcamp, on ne peut pas dire qu’il existe une grande différence entre les deux derniers long playings…

Le titre maître, featuring Phoebe Bridgers, est en écoute ici

 

 

Whispering sons

Le discours de Whispering Sons…

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Whispering Sons vient de sortir un nouveau single. Intitulé « The Talker », il ne ressemble à aucun autre titre du groupe. L’atmosphère est toujours post punk et le contralto caractéristique de la chanteuse Fenne Kuppens, bien présent, mais le riff est joyeux voire frivole ; et il pétille d'humour sarcastique.

La vidéo du single (à découvrir ici) constitue le chapitre central d'un court-métrage en trois parties. Le film complet, intitulé ‘Balm (After Violence)’, sera présenté en avant-première au Film Fest Ghent lors d'une projection spéciale et d'une performance en direct.

Le groupe accordera une série de concerts exclusifs dans de petits clubs à l'automne avant d'entamer une tournée européenne complète au printemps 2024. Il se produira également au festival Iceland Airwaves cette année et assurera la première partie de The KVB à Londres.

En concert

05.10.2023 — VOLTA, BRUSSELS

06.10.2023 — STORMKOP, ANTWERP

07.10.2023 — AFF, HASSELT

12.10.2023 — FILM FEST GHENT, GHENT (19.00PM)

12.10.2023 — FILM FEST GHENT, GHENT (21.00PM) SOLD OUT

 

The Bony King Of Nowhere

The Bony King of Nowhere est toujours bien vivant !

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The Bony King of Nowhere, c’est le projet de Bram Vanparys. Il faut avouer que son nouvel elpee se fait attendre, en partie à cause de cette volonté d'évolution artistique. Son dernier, « Silent days », remonte déjà à septembre 2018. Le premier single, « Are You Still Alive », met en lumière certains schémas de la société, notamment l'impact des médias sociaux sur les relations interpersonnelles et le bonheur. La question va bien au-delà du simple titre de la chanson. Elle remet en question notre comportement dans la société quotidienne, de multiples façons. Inspirée par les observations de nombreux sociologues, la nôtre est la plus solitaire qui soit.  

La chanson elle-même promet un nouvel album plein de punch et d'énergie, tandis que Vanparys nous montre toutes les nuances de sa voix.

« Are you still alive » est disponible sous forme de clip

Si les légendes de la chanson, en particulier Neil Young et Bob Dylan, ont toujours tenu compagnie à Bram, ses dernières compositions s'inspirent également d'artistes contemporains. Les influences de PJ Harvey, Blur et Nick Cave sont manifeste et on décèle même des traces de Led Zeppelin à l'écoute de sa musique. Tout en restant fidèle à son style d'écriture sincère et à sa voix captivante, le Bony King of Nowhere se lance dans un voyage vers des domaines musicaux et thématiques inexplorés.

scrapidoh

Le DIY de scrapidoh

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Bercé par le rock indé depuis ses débuts, scrapidoh était à l’origine le projet solo de Seb Vanneste. Né en pleine gestation post-covid, il s’est transformé en groupe pour le défendre en ‘live’ : Matt à la basse, Jean a la guitare, FJ à la batterie ainsi que Seb au chant et à la guitare. Seb reconnaît pour influences majeures Sebadoh, Sentridoh, Dinosaur Jr, The Bevis Frond et Smudge. Et les références ne sont pas saugrenues. Rien que le patronyme de la formation réverbère des accents empruntés à deux formations de Lou Barlow. scrapidoh publiera un premier Ep baptisé « Demo Tapes I/II », au cours de ce mois de septembre. Et si vous souhaitez en savoir plus, cliquez sur le nom du groupe dans le cadre ‘Informations complémentaires’, vous y retrouverez tous les liens des réseaux sociaux qui vous permettront d’écouter la musique de ce combo dont les musicos sont basés en région picarde (Mouscron, Lille, …)

Milk TV

Milk TV fustige le rythme frénétique imposé par notre société à notre mode de vie…

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Le nouvel LP de Milk TV paraîtra ce 13 octobre 2023.

« Run To Buy Vacuum », c’est le premier single radical et puissant issu de l’elpee qui sortira le 13 octobre 2023, « Neo-Geo ». Un rythme hypnotique, entrecoupé de breaks et de rythmes chaloupés, à l'instar du rythme frénétique imposé par notre société effrénée.

Sur cet opus, le trio emmène sa musique vers des terrains de jeu encore plus versatiles. Enregistrés à la suite d'une longue tournée, les neuf titres de cet album forment un étonnant kaléidoscope art-rock, peut-être plus intuitif et efficace que le précédent.

Formé à Bruxelles en 2017, Milk TV s'est abreuvé à de nombreuses sources, étanchant une énorme soif d'inspiration pour créer un univers singulier, empreint de nostalgie et de cynisme à l'égard de la pop culture anglo-saxonne. Celle des programmes télévisés bon marché, des publicités géantes pour les bouteilles de lait, mais surtout celle de l'underground, de la no-wave new-yorkaise et de la scène noise californienne.

 « Run To Buy Vacuum » est disponible sous forme de clip

 

 

Holy Bones

Les amours perdues de Holy Bones…

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Dans la droite ligne de son premier opus, mais les curseurs poussés à fond, Holy Bones poursuit sa route avec « Alma perdidA », un concept album écrit et réalisé comme la BO d'un film qui n'existe pas !

Un road movie en Cadillac aux abords de la frontière mexicaine, en quête de cette élégance mystique que l'on croise a cœur des nuits hantées du rock'n'roll, dans le désert de l'Indie folk la plus pure ou sous le soleil de l'Americana.

Un répertoire varié donc, épicé d'une touche d'espagnol et de français, qui suit les émotions d'un personnage au volant de sa Cadillac sur les traces de son âme perdue, de son Eldorado… mais des morceaux unis, balayés par le même vent chargé de poussières et de mélodies qui donnent à Holy Bones sa marque de fabrique.

Issu de cet opus, « It’s gonna be alright ? », un clip épique, hippique et psychédélique est disponible là.

 

Monde UFO

Réédition de « 7171 » de Monde UFO

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Monde UFO, le duo composé de Ray Monde et Kris Chau, basé à Los Angeles, propose un coucher de soleil monochromatique qui éveille les sens. Un voyage sonore à travers le psychédélisme, le space rock et le jazz. Un espace cosmique où Spacemen 3 rencontre Vanishing Twin et Sun Ra. « 7171 » incarne parfaitement les tendances aussi bien lo-fi que hi-fi qui ont contribué à définir le groupe. 

La réédition de « 7171 » comprend le très recherché Ep « 4 Songs », une réimagination complète de certains des premiers classiques de Fugazi, des chansons qui prennent une vie propre, perdues dans la brume et le psychédélisme sucré.

‘Nous reprenions « I'm So Tired » depuis un certain temps, Aquarium Drunkard nous a demandé de participer à l'une de leurs Lagniappe Sessions. Il s'agit d'une série où les groupes reprennent certaines de leurs chansons préférées. En discutant avec leur rédacteur en chef, il a suggéré que nous fassions tout un tas de chansons de Fugazi, ce que j'ai immédiatement adoré et craint en même temps. Nous avons repris « I'm So Tired » parce que c'était la plus facile à faire et que c'était amusant pour Chau de chanter dessus. Mais lorsque j'ai commencé à parcourir la discographie pour choisir des chansons, la première que j'ai mise a été « Cash Out » - j'ai tout de suite su que c'était la suivante, en raison de sa pertinence contemporaine, non seulement pour Los Angeles, mais aussi pour une grande partie du monde. « Long Division » était l'un de mes morceaux préférés de « Steady Diet of Nothing », le premier disque de Fugazi que j'ai possédé ; plus que jamais, il est vraiment poignant à l'époque où nous vivons. « Version 2 » est notre interprétation de « Version » de « Red Medicine », mon disque préféré de Fugazi.

La version augmentée de « 7171 » sortira le 17 novembre 2023.

L’album est en écoute ici

 

Dendermonde

Dendermonde à découvert !

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« Into The Open » a été créé en 2021 pour servir de B.O. au spectacle de danse du même nom de Lisbeth Gruwez/Voetvolk. Alors que les partitions pour la danse sont souvent créées en réponse à la chorégraphie, ces chansons ont d'abord existé sous leur forme séminale. Elko Blijweert (a.o. Dead Man Ray, mais aussi simplement une légende belge de la guitare), Frederik Heuvinck (a.o. A Brand) et Maarten Van Cauwenberghe (a.o. Babyjohn) ont développé un certain nombre de structures basse-batterie-guitare sur lesquelles Lisbeth Gruwez et les danseurs ont construit le spectacle. Ensemble, ils ont cherché une nouvelle forme. Quelque chose comme un concert de rock se transformant en danse contemporaine. Avec une musique serrée, répétitive et particulièrement bruyante qui laisse toute la place à un langage gestuel sauvage et stimulant. C'est devenu un spectacle très excitant. Littéralement : sexy. Le 24 février 2022, il a eu l'honneur de rouvrir l'Ancienne Belgique de Bruxelles après la crise de la COVID.

A l’issue d’une première tournée, Dendermonde a pensé qu'il était temps d'entrer en studio et d'enregistrer un album. C'est ce qui a toujours été prévu. Il ne s'agissait pas d'enregistrer un live, mais d'explorer davantage les compositions d'un point de vue sonore. Ce n'est autre que Dan Lacksman de (entre autres) Telex qui était derrière les commandes. « Into The Open » (le disque) constitue donc la prochaine aventure de ce projet.  

Musicalement, on entend parfois fortement les influences de Can, Neu ! et autres bands de krautrock dans des compos qui se construisent lentement, jusqu'à un climax inéluctable. Et parfois, les choses explosent immédiatement, dans des morceaux qui se rapprochent davantage de l'électro des Chemical Brothers ou même du punk. Tout au long de « Into The Open », Dendermonde prépare une nouvelle infusion vitale de plusieurs décennies de musique exaltante (années 70, années 90...) d'une manière intelligente et intuitive.

Le titre maître est paru en single et est en écoute ici

 

The Murlocs

Quelle magnifique soirée !

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Issu de Melbourne, en Australie, The Murlocs est le side project d’Ambrose Kenny-Smith, mieux connu comme chanteur/guitariste/claviériste chez King Gizzard & The Lizard Wizard (NDR : non content d’être prolifique, le collectif se distingue par des tas de side-projects). Et le bassiste de cette formation, Cook Craig, participe également à cette aventure. Le patronyme s’inspirerait d’une créature mythique qui se passionne pour l'oracle. Mais les murlocs sont également des créatures de jeux vidéo…

Au sein de ce band, Ambrose se consacre à la guitare ainsi qu’à l’harmonica et Cook se cantonne à la basse. Le line up est complété par Cal Shortal à la sixcordes, Tim Karmouche aux synthés et Matt Blach aux drums. A son actif, 7 elpees, dont le dernier, « Calm Ya Farm », est paru en mai dernier. Une œuvre abordée sous un angle davantage country.

La dernière date de la tournée passe donc par l’Ancienne Belgique, transformée en ABBox, ce vendredi 22 septembre. Qui en accueillant 600 personnes, est sold out.

Le supporting act est confié à un autre groupe aussie, The Prize. The Prize a déjà assuré les premières parties de King Gizzard & The Lizard Wizard pour toute une série de concerts et maintenant il s’y colle pour The Murlocs. A son actif, un LP éponyme, paru en 2022, et un Ep 4 titres, « Side Of Town », sorti la même année. 

Outre deux guitaristes, un bassiste et un claviériste, le band implique une batteuse/chanteuse. Les musicos se présentent en ligne, mais c’est sur Nadine que tous les regards se focalisent. Elle possède une superbe voix, proche de Lzzy Hale, la chanteuse de Halestorm (qui se produira bientôt dans la même salle). Elle est parfois épaulée aux vocaux par les autres membres du band, et notamment par un des guitaristes. Son drumming est à la fois nerveux et puissant. Il semble même hérité du punk. Elle parvient à cumuler les deux fonctions, sans jamais perdre son souffle. Les mélodies sont entraînantes. Parfois on pense aux Chats ou aux Breeders. Et l’intensité électrique atteint son paroxysme, lorsque trois sixcordistes entrent en action.

Le combo n’en oublie pas son tout dernier single, « First Sight » et clôt sa prestation par un « Had It Made » particulièrement accrocheur. Une belle découverte.

Setlist : « Easy Way Out », « Don't Know You », « Don't Need 'Em », « Say You're Mine », « Down The Street », « Static Love Affair », « First Sight », « Wrong Side Of Town », « From The Night », « Had It Made »

Pendant que les musicos s’installent, les baffles crachent le « Moskow Diskow » de Telex. Une tenture plissée sert de décor en fond de scène. Elle changera de teinte en fonction du light show. Tel un gladiateur conquérant, Ambrose débarque le dernier.

Dès le départ, The Murlocs attaque pied au plancher. La musique oscille entre psyché/rock, country/rock et boogie. Un style plus homogène que celui de King Gizzard, qu’on pourrait qualifier d’hétérogène.

Mais on reconnaît immédiatement la voix particulièrement nasillarde d’Ambrose et les effets qui la triturent, vocodée ou distorsionnée. Les riffs de guitare sont acides. Le drumming est aussi redoutable que fulgurant et le clavier rogné, vintage, libère des sonorités davantage 'Booker T. esque' (Booker T. Jones) que 'Manzarekiens’ (Ray Manzarek, le légendaire claviériste des Doors). Sans oublier l’indispensable harmonica de Kenny-Smith sans qui le spectacle ne serait pas le même. Ambrose déclare d’emblée que le public bruxellois doit se montrer plus énergique que celui qui l’avait accueilli à Paris, la veille, au Trabendo. Et il n’en faut pas plus pour que le foule s’enflamme. Et comme il saute comme un kangourou, les spectateurs multiplient les pogos.  

Issus de « Rapscaillon », les trois premiers morceaux sont particulièrement énergiques. Avant d’attaquer « Common Sense Civilian », le leader déclare : ‘Suis-je déjà ennuyeux ?’ et embraie par ‘Je préfère être ennuyeux que d'être aussi ennuyeux qu'Ed Sheeran’. La foule apprécie cette subtile taquinerie, puisqu’elle se remet vite à danser. Néanmoins, on ne peut pas dire que le quintet soit loquace, se consacrant essentiellement à son répertoire qui va puiser dans presque toute sa discographie, dont quatre extraits du dernier long playing, « Calm Ya Farm », et sept de « Rapsacaillon », un opus plutôt autobiographique.

Hormis la ballade « Comfort Zone », dansante, la première heure de concert libère énormément de groove. Dès qu’Ambrose signale qu'il n'a plus besoin de son mellotron, utilisé pour « Loopholes », le set passe à la vitesse supérieure. Ainsi, un premier mosh pit éclate dès « Wickr Man », dans la fosse. L’ambiance est phénoménale, alimentée par une diaspora australienne bien représentée. C’est littéralement de la folie, dans le public. Un de ces moments que l’on vient chercher en concert et que l’on n’est pas près d’oublier. « Bobbing And Weaving » vient confirmer cet instant de grâce par une puissance et une communion extatique entre public et Ambrose, par rapport au précédent titre.

Après la pépite garage/punk « Bellarine Ballerina », le set s’achève par « Rolling On » qui vient finir d’épuiser un public qui se sera autant dépensé que les artistes sur les planches. Pas de rappel, mais le dernier single des Stones, « Angry », en guise d’outro préenregistrée. Une grosse claque après une belle découverte. Quelle magnifique soirée !

Setlist : Intro : « Moskow Diskow » (Telex song)

« Subsidiary », « Virgin Criminal », « Living Under A Rock », « What If ? », « Common Sense Civilian », « Withstand », « Russian Roulette », « Comfort Zone », « Queen Pinky », « Initiative », « Bowlegged Beautiful », « Loopholes », « Wickr Man », « Bobbing And Weaving », « Skyrocket », « Francesca », « Noble Soldier », « Reassurance », « Bellarine Ballerina », « Rolling On.

Outro : « Angry » - (The Rolling Stones song)

(Organisation : Ancienne Belgique)

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