L’aventure de YMNK…

« Aventure », le nouveau single de YMNK fusionne l’extravagance du ‘stadium rock’ et le ‘banger’ techno pop. Sur une rythmique house, un thème de ‘guitar hero’ nous emmène explorer des univers électriques aux couleurs saturées. Avec ses sons de lasers…

Yes SIHR !

Après quelques concerts / projections improvisés en duo, au Caire et à Beyrouth, pour les…

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Hippo Campus sort la tête de l’eau…

Hippo Campus sortira son quatrième album « Flood », ce 20 septembre 2024. « Flood » constitue à la fois un disque et une renaissance. En effet, il a fallu cinq années au combo du Minnesota pour enregistrer 13 titres en seulement 10 jours à la frontière du…

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Léo Courbot

La passion réservée de Léo Courbot…

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Comparé aussi bien à Prince que Jimi Hendrix, aussi bien pour l’univers musical que dans la presse spécialisée, Léon Courbot avait publié son premier elpee, « Vatic Vintage » (révélation Jazz Magazine 2021), en 2021. Il livrera son second, « Passion At A Distance », ce 22 mars 2024.

Lors des sessions, il a reçu le concours d’une flopée de batteurs : Michael Bland (Prince, Vulfpeck), Gene Lake (Meshell Ndegeocello, D’Angelo), Stéphane Galland (Joe Zawinul, Aka Moon) et Pat Dorcean (Ida Nielsen, Jef Lee Johnson).

A l'image de la pochette du disque dessinée par un pionnier de la science-fiction des 70s, Philippe Caza, l'album « Passion At A Distance » parcourt l'espace à la recherche de nouvelles planètes où porter son groove torride et ses riffs de guitares à la distorsion captivante.

Après avoir extrait un premier titre, « Cantique Des Quantiques », sous forme de clip (voir ici), il nous en propose un deuxième, enregistré avec Stéphane Galland, « The Quantum Quake » (la vidéo est à voir et écouter ) et qui a bénéficié du concours du drummer Pat Dorcean, une compos qui  devrait séduire les fans de Prince et de  Funkadelic

En neuf titres funk-rock originaux, cet LP met en scène la quête interstellaire d'un amour authentique. D'une chanson à l'autre, les textes s'appuient sur les vocabulaires cosmique et quantique pour poser le décor : ‘nuages d'électrons’, ‘corps célestes’ et ‘trous de vers’ y décrivent les distances infimes et infinies où se jouent le désir, les plaisirs et les peines amoureuses.

Greenhouse Talent : les nouveaux concerts (update 7/03/2024)

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SA 06 07 2024  ANOHNI and the Johnsons Gent Jazz, Gand

MA 09.07.2024 Lauren Daigle Ancienne Belgique, Bruxelles
Les billets sont en vente à partir du vendredi 8 mars à 10 heures

SA 16.11.2024 Levellers Ancienne Belgique, Bruxelles
Les billets sont en vente à partir du vendredi 8 mars à 10 heures.

LU 03.03.2025 Kid Cudi Ziggo Dome, Amsterdam
Les billets sont en vente à partir du vendredi 15 mars à 10 heures.

DI 09.03.2025 Kid Cudi ING Arena, Bruxelles
Les billets sont en vente à partir du vendredi 15 mars à 10 heures.

www.greenhousetalent.com

Then Comes Silence

La supercherie de Then Comes Silence…

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Le groupe suédois Then Comes Silence sortira un nouvel opus ce 5 avril 2024. Réduit à un trio, il ne compte plus que le chanteur et bassiste Svenson, comme seul membre fondateur depuis la sortie du premier elpee, en 2012.

« Trickery » a été enregistré en seulement trois jours, au Kapsylen Studio de Stockholm.

Un single en a été extrait, « Ride Or Die » ; et il est à voir et écouter ici

Sur « Trickery », Jonas Fransson (membre du groupe depuis 2015) assure un rythme punk énergique et Hugo Zombie (recrue de 2018), fan de sleaze punk, fournit des lignes de guitare inventives et rythmiques, alors que le chant velouté et les solides lignes de basse de Svenson sont rehaussés par des sons de synthé rétro qui rappellent son récent projet solo de wave futuriste, Neonpocalypse.

Vampire Weekend

Le crédo de Vampire Weekend…

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Le nouvel elpee de Vampire Weekend, « Only God Was Above Us », sortira ce 5 avril 2024. Ce sera son cinquième. En attendant, il nous propose son single, « Capricorn », sous forme de clip. Et il est à voir et écouter

 Inspiré et hanté par le New York du XXe siècle, l'album a été enregistré à travers le monde, de Manhattan à Los Angeles en passant par Londres et Tokyo.

Le titre du long playing est directement tiré de la pochette de l'opus, composée de photos prises par Steven Siegel dans un cimetière de métro du New Jersey en 1988. Sur cette pochette, un homme dans un wagon de métro renversé lit l'édition du 1er mai 1988 du New York Daily News - l'article de couverture détaillant l'horrible explosion qui a arraché le toit du vol 243 d'Aloha Airlines. Le titre de l'article cite un survivant : ‘Seul dieu est au-dessus de nous’.

Eels

Il était temps pour Eels…

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Le 15ème elpee studio d’Eels, « Eels Time ! » sortira ce 7 juin 2024.

Enregistré entre Los Feliz, en Californie, et Dublin, en Irlande, « Eels Time ! » a bénéficié du concours de quelques invités, dont Koool G Murder, The Chet, Tyson Ritter, Sean Coleman et bien d'autres.

Projet en constante évolution du chanteur/compositeur principal E (Mark Oliver Everett), Eels a sorti 14 albums studio depuis son premier paru en 1996, « Beautiful Freak ». En 2008, E a publié son livre très remarqué ‘Things theGrandchildren Should Know’ et a joué dans le documentaire primé ‘Parallel Worlds, Parallel Lives’ sur la recherche de la compréhension de son père, Hugh Everett III, physicien quantique.

Eels a partagé le titre d'ouverture acoustique « Time », résultat de sa première session d'enregistrement en solo, depuis le début de la pandémie. Et il est en écoute,

 

Texas & Spooner Oldham

Une collaboration étonnante entre Texas et Spooner Oldham…

Écrit par

Texas et le pianiste américain Spooner Oldham se sont associés pour revisiter les plus grands classiques du groupe écossais dans un album réimaginé et mis à nu en piano-voix. Intitulé « The Muscle Shoals Sessions », il paraîtra ce 29 mars 2024.

Enregistré au célèbre ‘Fame Recording Studio’ de Muscle Shoals en Alabama, au cours de l'été 2022, l'album recèlera douze des plus grands succès de Texas, ainsi que deux reprises ("Would I Lie To You" de Charles and Eddie et "Save The Last Dance" des Drifters). Réduites à l'essentiel, guidées par la voix pleine d'âme de Sharleen Spiteri, accompagnées par les délicates lignes de piano de Spooner Oldham, les chansons brillent tout simplement dans ce format et prouvent leur valeur en tant que classiques intemporels à part entière.

A propos de cette expérience unique, Sharleen a déclaré

‘Avoir la possibilité d'aller à Muscle Shoals pour enregistrer, c'était comme être enfant dans un magasin de bonbons. Travailler avec Spooner a été une source d'inspiration et d'amusement, et c'est tout simplement un être humain merveilleux. Le fait que la musique Northern Soul ait été une influence majeure pour Texas a rendu l'association avec Spooner tout à fait magique et logique…’

En attendant, la version de « Say What You Want » est disponible sous forme de clip ici

 

Library Card

En souvenir de Library Card…

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Formation batave, Library Card s'est formé à l'été 2021, inspiré par les post-punkers de Detroit Protomartyr, les art-rockers Life Without Buildings de Glasgow et la poésie d'Anne Clark - pour ne citer que trois de leurs influences éclectiques. Dirigé par le spoken word de Lot van Teylingen, Library Card est porté par les rythmes peu orthodoxes et distinctifs d'Emre Karayalçin, les lignes de basse entraînantes de Kat Kalkman et les parties de guitare menaçantes de Mitchell Quitz. La période d'incertitude dans laquelle ils se sont formés influence sans aucun doute la manière urgente dont ils ont enregistré.

Son premier elpee, "Nothing, Interesting", paraîtra ce 15 mars 2024 En attendant, il nous propose un extrait, "For The World Is Hollow", sous forme de clip, et il est disponible ici

A propose de ce titre, la bassiste Kat Kalkman, qui a réalisé la vidéo, a déclaré : ‘Notre chanson "For The World Is Hollow" reste ma préférée de notre prochain album "Nothing, Interesting". Elle résonne profondément en moi en raison de son instrumentation violente et cathartique, de ses paroles sombres et de sa magnifique outro - peut-être notre composition la plus mélancolique. Les magnifiques paroles de Lot, qui explorent les thèmes de la mort et du deuil, me touchent vraiment, car j'ai perdu mes deux parents il y a quelques années. Pour moi, l'art est un moyen de canaliser les émotions. Parfois, je préfère les exprimer de manière abstraite, alors que d'autres fois, je préfère être plus directe. Le concept de la vidéo d'accompagnement est né d'un rêve poignant dans lequel je me réveillais en pleurs en serrant ma mère dans mes bras…’

Rain Parade

Réédition du premier album de Rain Parade.

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Le premier album de Rain Parade, « Emergency Third Rail Power Trip » sera réédité ce 26 avril 2024. Mais il paraîtra sous la forme d’un double vinyle, le second étant consacré à des démos et enregistrements ‘live’.

Cet opus séminal a influencé de nombreux groupes britanniques des eighties et des nineties, dont The Stone Roses, The Charlatans et une grande partie de l'écurie Creation. Teenage Fanclub, My Bloody Valentine et Ride se sont tous déclarés de grands fans de Rain Parade.

« Emergency Third Rail Power Trip » était le son de la Californie, tant au nord (tous les groupes de Fillmore West et Haight-Ashbury) qu'au sud (The Doors, Buffalo Springfield, The Byrds et le Sunset Strip). Rain Parade a pris tout cela, l'a filtré à travers le psychédélisme anglais des Beatles et de Pink Floyd, puis l'a saupoudré de Television et d'autres influences punk/new wave.

Relevant du mouvement ‘Paisley underground’, à l’instar de The Three O’ Clock, The Dream Syndicate et True West, Rain Parade s’était reformé en 2012, mais n’a gravé qu’un nouvel album qu’en 2023, « Last Rays Of A Dying Sun » (avec Matt, Steven et John Thoman, qui a rejoint le groupe en 1984). Membre fondateur, David Roback, qui avait fondé Mazzy Star avec Hope Sandoval en 1988, est décédé en 2020.

Principe Valiente

Un Principe Valiente lumineux…

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La formation de dark pop, Principe Valiente, sortira son cinquième elpee, « In this light », durant ce mois de mai. Marquant une évolution audacieuse dans le parcours de plus de dix ans du groupe suédois, les dix chansons méticuleusement conçues de l'album dévoilent les paysages sonores éthérés et l'allure sombre et ambiante qui les ont propulsés sur la scène alternative sur son premier opus –un éponyme– paru en 2011.

« In This Light » est une symphonie de mellotrons, d'échantillonneurs et de synthétiseurs analogiques qui s'harmonisent avec la résonance céleste des guitares Rickenbacker 12 cordes et Gretsch jouées par Jimmy Ottosson, enrichies par un piano mélodique et une basse distordue caractéristique, le tout enveloppé par la voix énigmatique du chanteur Fernando Honorato.

Signe d'un changement de direction pour le duo actuel, le single qui en est extrait, « Something New » dure moins de trois minutes et adopte une approche dream-pop directe. Et il est disponible sous forme de clip

 

You Said Strange

La genèse suivant You Said Strange…

Écrit par

You Said Strange vient de publier son nouveau single, « My own god », dans la tradition de l'indie rock, une compo simple mais très mélodique qui explore le rapport à la confiance. Le groupe y aborde le thème complexe de la trahison et de la désillusion, démystifiant les héros en qui nous avons placé notre confiance mais qui nous ont finalement déçus. Soyons notre propre Dieu !

You Said Strange utilise une métaphore spirituelle pour explorer l'idée que, si un créateur n'existe pas, nous l'avons inventé pour construire un cadre, une conduite et édifier une société. C'est une expérience musicale puissante et parfaite pour une réflexion profonde…

Le clip de « My own god » est disponible ici

 

 

RAMAN.

Entretemps, RAMAN. prépare son nouvel album…

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« All this time », c’est le titre du nouveau single de RAMAN., le groupe du Gantois, Simon Raman.

Dans cette mélodie rêveuse et captivante, il décrit un réveil au printemps, au milieu des chemins sinueux de la vie. Il chante comment se retrouver dans le monde qu'il a créé, tout en devenant de plus en plus conscient du caractère éphémère et de la beauté cachée de l'existence. C'est comme une rose qui, même après s'être fanée, conserve sa splendeur.

Dans sa quête incessante d'authenticité, RAMAN. plonge dans ses racines blues et au-delà, délivrant un rock & roll brut, émotionnel et, parfois, sans complaisance.

RAMAN. prépare actuellement son premier album, qui sera produit par Pascal Deweze et Koen Gisen.

« Alll this time est en écoute ici

 

 

Jane Weaver

Les mondes romantiques de Jane Weaver…

Écrit par

Juste avant la sortie de son nouvel elpee, « Love In Constant Spectacle », qui arrive le 05/04/2024, Jane Weaver a partagé un nouveau clip.

« Romantic Worlds » est une chanson d'amour élaborée où des synthés assez exubérants explorent de brèves rencontres et nos perceptions de la romance moderne.

‘Il s’agit d’une chanson basée sur un rendez-vous dans la ‘vraie vie’, après une rencontre en ligne, comment cela change de génération en génération, et comment la romance est perçue aujourd'hui’, explique Jane Weaver.

Accompagné d'un nouveau clip romantique et brumeux d'inspiration fantastique, il voit un couple transporté dans une autre dimension où ils sont mis au défi dans un univers surnaturel d'utiliser leurs compétences de personnage pour s'échapper.

Le clip de « Romantic Worlds » est disponible

 

Ancienne Belgique (Bruxelles) : les nouveaux concerts (update 6/03/2024)

Écrit par

jeu. 21 mars |
Mary Ocher @Super Fourchette

mar. 26 mars |
Boolvar @Super Fourchette

mar. 09 avril |
Crash Course Subsidies Young Pro's

sam. 13 avr. |
Masterclass Introduction to Electronic Music

ven. 26 avr. |
Masterclass Introduction to Electronic Music

ven. 03 mai |
Kacey Musgraves

mar. 04 juin |
Alain Chamfort

mar. 04 juin |
Jane’s Addiction

mar. 09 juil. |
Lauren Daigle

ven. 13 sept. |
King Hannah

jeu. 24 oct. |
Seasick Steve

sam. 16 nov. |
Levellers

sam. 25 mai |
Freddie Konings

ven. 14 mars | EN VENTE DÈS 08/03
MAKSIM

http://www.abconcerts.be

Dorian Dumont

Classieux, mais aussi expérimental…

Écrit par

Dorian Dumont est né à Montpellier (France), où il y a étudié le piano classique au conservatoire. Il y a décroché, en 2005, la médaille d’or dans les branches ‘piano classique’ et ‘musique de chambre’, avec la mention très bien et les félicitations du jury. S’intéressant de plus en plus au jazz et à la musique improvisée, il part en 2008 pour Bruxelles, ville qu’il ne quittera plus. Après ses études de jazz au Conservatoire Royal de Bruxelles, il y obtient son master en 2013. Musicien curieux de nouvelles sonorités, Dumont cultive l’éclectisme et refuse de se fixer sur un genre, ce qui lui permet d’explorer les multiples facettes de son jeu. Depuis quelques années, il est particulièrement investi dans le groupe ECHT ! formation qui brouille les frontières entre jazz, hip-hop et musique électronique. Dumont participe également à d’autres projets, qui tournent autour des concepts et de la poésie du ‘prodige de la musique électronique’, dont Edges, le projet de Guillaume Vierset montée en compagnie de Jim Black et Anders Christensen, Easy Pieces avec Ben Sauzereau et Hendrik Lasure ou encore le Dario Congedo Trio.

Le pianiste d’Echt ! Dorian Dumont rend ce soir hommage à Richard David James (NDR : un compositeur britannique de musique électronique, né le 18 août 1971 à Limerick, en Irlande), en adaptant sa musique pour le piano solo. Richard D. James est l’un des musiciens les plus intéressants de son temps. Mais son œuvre est aussi opaque qu’intrigante. Apparu au début des années 90 sous le pseudo d’Aphex Twin, il travaille les machines comme Stockhausen a pu le faire dans les années 50, en ajoutant à son travail de studio, la contre-culture rave qui explose alors (techno, jungle, drum n’bass). James s'est lancé au milieu des années 1980 en tant que producteur pionnier de musique ambiante, suivant ainsi les traces de Brian Eno.

Pendant 70 minutes, Dorian va interpréter fidèlement ou improviser sur les morceaux d’Aphex Twin, mais également quelques titres de son second opus, « To the APhEX », paru ce 28 février (en écoute ici). Une certaine forme de ‘release party’ pour 70 privilégiés, pour la première fois assis, dont votre serviteur. L’AB Club est donc comble.

Le maestro débarque et part s’installer derrière un grand piano à queue de couleur noire. Simple, intimiste et oscillant entre ombre et lumière, le light show émane du plafond, mais également du sol, grâce à 6 néons leds dont l’intensité varie lorsque la musique s’emballe. Toute sa famille est présente, y compris son grand-père, à qui il rend hommage. Et pour cause, il a fait le déplacement de Montpellier pour écouter son petit-fils en fan convaincu.

Après les deux premiers morceaux exécutés brillamment, Dorian empoigne un micro et signale qu’il est assez volubile et explique pourquoi il est fasciné par l’œuvre d’Aphex Twin, ses mélodies compliquées, alambiquées même, sa poésie et surtout l’harmonie étrange délivrée par ses mélodies, et enfin la perfection, selon Dorian.

Pas de setlist sur le piano ou aux pieds de l’artiste. Les titres proposés portent des noms bizarres. Jugez plutôt : « "180db_ [130] », « Windowlicker », « Avril 4 Th », « # 3 (Rhubarb) », …

Il nous réserve les compos par série de deux. Régulièrement, en improvisant, il apporte sa touche personnelle et artistique avec beaucoup d’expérimentation et de classe.

Les basses, les batteries et tous les sons d’un groupe sont rassemblés dans les touches du piano pour ne faire qu’un.

En décomposant toutes ces couches électroniques et en les recomposant pour le piano solo, il prouve que la musique d’Aphex Twin est bien plus qu’une apologie des machines. Sa relecture offre un point de vue pertinent et tout personnel sur cette musique qu’il s’approprie de la plus belle des manières, en ouvrant de nouvelles portes.

Toujours curieux de nouvelles sonorités et cultivant l'éclectisme, Dorian Dumont refuse de se fixer sur un genre pour être capable d'exploiter plusieurs facettes de son jeu et ainsi de s'exprimer dans plusieurs domaines d'exploration musicale. Une très bonne soirée hantée par la découverte d’un genre musical auquel on votre serviteur n’est pas habitué, et au cours de laquelle l’auditoire s’est montré attentif, silencieux et surtout mélomane. Cela change.

(Organisation : Ancienne Belgique)

 

METZ

METZ magnétique ?

Le 12 avril, METZ sortira « Up On Gravity Hill », son premier LP en 4 ans. Ce dernier a été mis en forme par Seth Manchester (Mdou Moctar, Lingua Ignota, Battles, The Body) et compte parmi ses invités Amber Webber de Black Mountain et le compositeur/arrangeur de cordes Owen Pallett.

METZ, un groupe autrefois connu pour exploser les tympans avec des chansons de rage joyeuse, a, au cours de ses derniers albums, commencé à explorer les moyens de transformer l'abrasivité en atmosphères, l'évolution de sa musique n'étant pas seulement le reflet de la maturation du groupe lui-même mais aussi d'un monde qui a changé et qui exige des nuances et de la compassion pour être compris et pour survivre. C'est le cas de « Up On Gravity Hill », où le groupe continue de soumettre la puissance brute de la musique rock à ses fins les plus délicates et les plus complexes. Cette collection de chansons profondes, détaillées et inébranlablement personnelles fusionne pour former non seulement l'album le plus percutant de METZ à ce jour, mais aussi son plus beau.

Pour mettre en lumière cette évolution, le groupe a partagé deux nouveaux singles contrastés : le stomping motorik « 99 », et le plus mélodique « Entwined (Street Light Buzz) », qui offre un éclat de guitare plus rêveur à la Swervedriver, jamais utilisé auparavant par le trio canadien.

Alex Edkins, le leader de METZ, a déclaré : ‘« 99 » et « Entwined (Street Light Buzz) » sont deux morceaux qui ne pourraient pas être plus dissemblables d'un point de vue stylistique et thématique. « Entwined (Street Light Buzz) » est une chanson qui parle des liens profonds que les humains peuvent entretenir les uns avec les autres. « 99 » parle du fléau de la cupidité des entreprises et de la logique du résultat qui sévit dans la société moderne…’

METZ annonce également une tournée internationale en tête d'affiche pour défendre « Up On Gravity Hill », avec une série de dates au Royaume-Uni et dans l'Union européenne à l'automne, du 3 au 29 novembre.

Les clips de « 99 » et « Entwined (Street Light Buzz) » sont disponibles ici et

 

 

K's Choice

Unplugged !

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Après une série de concerts décrétés à guichets fermés tant sur les scènes nationales qu’internationales, Sam Bettens (autrefois dénommée Sarah) et son frangin Gert se sont lancés dans une tournée en formule acoustique pour servir leur meilleur jus d’une carrière de trois décennies, accompagné de leur fidèle compagnon, Tom Lodewyckx.

Si le groupe s’appelait initialement The Choice, et était formé principalement par le binôme, deux groupes américains revendiquaient le patronyme ; ce qui explique pourquoi, il a été changé en K’s Choice.

Le choix se concevra presque naturellement, car le ‘k’ est le nom du personnage principal du roman ‘Le Château’ de Kafka, K n’ayant pas vraiment de liberté de choix dans l’histoire.

La légende dit aussi que le groupe aurait essayé toutes les lettres de l’alphabet avant d’opter pour cette consonne, qui à leurs oreilles, sonnait le mieux.

Afin de célébrer un tel évènement, la formation avait décidé de poser ses valises dans le magnifique Casino d’Ostende, un lieu hautement symbolique reconnu comme monument protégé en 1998.

Le bâtiment compte plusieurs salles multifonctionnelles, comme celle qui a été baptisée ‘Delvaux’, décorée d'une fresque murale du célèbre peintre post-impressionniste, expressionniste puis surréaliste belge, dont la capacité s’élève à 700 visiteurs alors que celle d'honneur peut en accueillir 1 500.

Si aujourd’hui, le combo peut jouir d’un style affirmé, le chemin parcouru est grand depuis la sortie de son premier elpee paru en 1994, « The great subconscious Club », sur lequel figure le single « The Ballad of Lea & Paul » qui a cartonné en Europe. Depuis, la ‘succès story’ ne cesse alors de s’imposer, puisque deux années plus tard seulement, « Not an Addict » inonde les ondes radios. Malgré l’engouement des médias et du public, la formation n’a d’autre option que d’interrompre son aventure de 2002 à 2009, période au cours de laquelle les musicos embrassent une carrière en solo.

Sam et Gert ont également bossé en compagnie de nombreux producteurs notoires (Jean Blaute, Gil Norton, Alain Johannes) et artistes (Anouk, Skin, Milow), ce qui leur a valu une belle brochette de disques d’or et de platine.

Le public, venu en masse, est majoritairement flamand. Il faut dire que les membres fondateurs ont grandi à Anvers. Cocasse, les couples lesbiens sont légion. Ce n’est pas étonnant lorsqu’on sait que Sam, qui vit maintenant en Californie avec sa femme et ses enfants, est aujourd’hui devenu un modèle pour les transgenres qui veulent s’assumer.

Il vient d’ailleurs d’écrire un livre intitulé ‘Ik ben’ (la version anglaise - ‘I’m’ - est également disponible) où il explique, notamment, pourquoi il lui a fallu tant de temps pour découvrir qui il était. De nombreux exemplaires sont d’ailleurs bien présents au stand merchandising.

Il est un peu plus de 20 heures lorsque les aficionados, confortablement assis sur les sièges moelleux de couleur rouge vif de ce magnifique endroit, entendent un « Perfect Scar » qui claque comme une ode aux cicatrices du passé, rapidement suivi de « Favorite Adventure (The Wedding Song) ».

La salle offre une acoustique irréprochable. Le jeu de lumière est réduit à sa plus simple expression afin de permettre au mélomane de s’immiscer entièrement dans l’ambiance feutrée du show. Derrière, de grands draps gris foncé renforcent le caractère intimiste de la soirée.

Des regards complices s’échangent entre les musiciens pendant les morceaux et des sourires s’imposent sur leurs visages radieux. Ils sont manifestement contents de se retrouver en terre sainte.

La tonalité de la voix de Sam est quelque peu différente ; oui, mais elle s’est parfaitement adaptée à l’amplitude des morceaux. Elle leur communique même de la chaleur.

Mister Bettens s’interrompt de temps à autre pour raconter l’une ou l’autre anecdote. Mais en néerlandais uniquement. C’est vraiment dommage car il s’exprime parfaitement dans la langue de Shakespeare ; ce qui aurait permis aux allogènes de comprendre les propos et, peut-être, d’interagir. Une chose est certaine, l’auditoire flandrien s’en donne à cœur joie vu les crises de fou-rire.

La tessiture vocale du singer, légèrement éraillée, prend du relief tout au long de « Almost Happy », un titre qui figure sur l’excellent opus éponyme. C’est chaud, passionné, passionnel, voir sensuel et suscite le désir grandissant de boire encore et encore les paroles de Sam et la musique de ses deux acolytes. Le désir en devient émouvant.

Certaines compositions sont soulignées par quelques kicks des plus discrets, alimentés par les panards de Sam ou de Tom, afin d’apporter de la consistance.

« Surrender » marque la fin d’une première partie déjà fort intéressante.

Après une pause de 30 minutes, afin de permettre aux spectateurs de se dégourdir les guiboles et de se désaltérer, les frères Bettens, seuls sur les planches, cette fois, (r)ouvrent les hostilités par un « Shadowman » tout en retenue, mais d’une puissance incommensurable. Une chanson qui, grâce à son refrain imparable, doux et fort, occupe une place de choix depuis le lancement de cette nouvelle tournée.

Soudain, lorsque le ‘Ouhouh ouhouh ouhouh’ retentit, la foule a bien capté : il s’agit bien de l’introduction de la chanson ‘née par accident’ alors que Sarah (à l’époque) était occupée de régler les balances. Aussitôt, tout le monde se met à taper des mains à chacune des croches, car il s’agit de la chanson phare de K’s Choice, « Not a addict », tube rock datant de 1996, qui les a propulsés vers les sommets.

Pour la petite histoire, cette chanson qui traite de l'addiction (la drogue), s’inspire d’un entretien avec un journaliste français atteint du SIDA.

L’univers qui hante le groupe surprend et offre une riche palette de sentiments, tantôt sentimentaux, tantôt atmosphériques. Ceux qu’ils admettent bien vouloir partager le temps d’un soir avant que la vulnérabilité les rattrape insidieusement à travers « Waltz #2 », une reprise d’Elliott Smith. Amusant, chacun prend la place de l’autre. Et si on connaissait les talents de Sam à la gratte, on découvre chez Gert une approche intéressante dans la manière d’aborder la composition et le chant.

Le set prend fin sur « I Will Carry You », un titre qui prouve que K's Choice est fidèle à sa ligne de conduite et à ce qui a fait son succès légitime.

Le groupe ne semble pas encore repu et revient pour un rappel qui s’achève par « Echo Mountain » et « God in My Bed ». Avant de disparaître derrière les rideaux, Sam clame ‘God was in my bed last night’ (Dieu était dans mon lit la nuit dernière). Une hallucination peut-être, mais en tout cas, une bien belle ballade sur fond de nostalgie.

Durant une heure trente, K’s Choice a fait vibrer le public en interprétant un florilège de morceaux qui ont permis au combo de se forger une identité unique.

Reprendre de gros standards de son répertoire en formule acoustique peut s’avérer dangereux. Mais le trio est parvenu à démontrer qu’il avait le talent pour réussir un tel défi. Cependant, cet exercice de style a son revers : il manque de dynamisme.

Dommage également que la setlist ait négligé « Time is a Parasite », un nouveau titre radiophonique aux relents rock, dans une veine identique à « Mr Freeze », issu de « Paradise In Me ».

Mais ne boudons pas notre plaisir, K’s Choice a tout de même offert un concert de bonne facture en proposant une relecture épurée des titres-phares d’une carrière déjà bien remplie…

Setlist :

Perfect Scar - Favorite Adventure (The Wedding Song) - If You're Not Scared - Evelyn - Almost Happy - The Phantom Cowboy - Show Me How It's Done - Butterflies Instead - illicit affairs (Taylor Swift cover) - Surrender - Shadowman - Brother - Not an Addict - waltz #2 (Elliott Smith cover) - Believe -

The Ballad of Lea & Paul - Come Live the Life - 16 - I Will Carry You - Echo Mountain - God in My Bed

Org: Greenhouse Talent (+ Kursaal, Oostende)

Yonaka

Un set raffiné et intense…

Écrit par

Trois noms sont programmés à l’AB Club, ce vendredi 1er mars : Mimi Parks, Noisy et Yonaka. Mais la grande salle, accueille, le même jour, Bizkit Park. Bref, ce soir, il y en a pour tous les goûts. En outre, tout est sold out ! Résultat des courses, c’est la cohue à l’entrée ; et il faut patienter une bonne dizaine de minutes, avant de pouvoir emprunter l’escalier qui conduit à l’étage.

En l'espace d'un seul single, « Run », Yonaka a attiré l'attention des médias anglais, du public et de la toile. La réaction après la sortie de ce premier titre sur Soundcloud a été phénoménale, une compo dont les distorsions regorgent de tension dans les moments de passion lourde pour ensuite redescendre dans une exhalaison de répit électronique. Depuis, il a sorti quelques Eps, dont le dernier, « Welcome To My House », est paru fin juillet 2023, et deux albums, « Don't Wait 'Til Tomorrow », en 2019 et « Seize The Power », en 2021.

Issu de Brighton, la band transforme la pop, le punk et le hip-hop en un hybride de rock alternatif hypnotique avant de le teinter d’emocore revivaliste à coloration eighties.

Pénélope Braune, aka Mimi Banks, ouvre les hostilités, une rappeuse allemande originaire de Bochum. Elle s’intéresse, depuis sa plus tendre jeunesse, aux styles de musique alternatifs tels que le métal, le hip-hop et le punk. On comprend, dès lors mieux, pourquoi cet ADN est bien marqué dans sa musique. Elle a d’ailleurs squatté la scène ‘Jupiler’ de l’édition 2023 du Graspop Metal. Sa discographie recense un long playing, « Deadgirl » (2022), un Ep 7 titres, « Enter The Void » (2019) et son dernier single « FSU », paru en février dernier.

Dissimulant son visage sous une cagoule parsemée de clous, elle débarque revêtue d’un long manteau de cuir noir et chaussée de boots à semelles compensées ; mais elle se débarrasse rapidement de ses attributs quelque peu menaçants. Elle est accompagnée d’un DJ. Derrière sa table, il jongle entre ses platines et différentes machines. Mais les sonorités de son matos couvrent les cris gutturaux de la vocaliste. Belliqueuse, elle va au contact de la foule, micro en avant. Cependant, lorsque ce microphone tombe en panne, elle peste face à la situation.

Non conventionnel et sans concession, son ‘doom trap’ combine indus, hip-hop, metal et électro âpre. Les parties de rap ressemblent très souvent à des cris sauvages empruntés au métal extrême, un peu comme chez les formations de trap metal américain Ghostemane ou XXXTentacion. On ne peut néanmoins lui reprocher son manque d’énergie car elle en regorge ; mais ses compos sont beaucoup trop similaires.

Setlist : « Klingen & Stitches », « Mad Hoe », « RAD », « Sonic », « BACK OFF », « SAW », « Banshee », « Suicide », « FSU », « Big Ass Chains ».

Après ce déluge de décibels, place à Noisy (?!?!?!). Les musiciens sont issus de Worthing, une petite ville du sud de l'Angleterre, et tentent, tant bien que mal, de se faire une place au soleil en réinventant les sonorités de ses glorieux aînés. Deux albums au compteur : « Fast FWD To Friday (Vol.1) », sorti en 2023, ainsi que « NOISY_Pre’s », en février dernier ; et puis un single, « All Of U », paru fin du même mois. C’est la première fois qu’ils se produisent en Belgique et apparemment, ils ont fêté cet événement en éclusant quelques bières…

Lunettes de soleil et baskets Adidas, ils grimpent sur le podium. Tignasse rousse, Cody Matthews, le chanteur, a emmené un drapeau noir sur lequel figurent les signes cabalistiques, mais en blanc, de la pochette du dernier single. Survolté, avant d’entamer le premier titre, il invite déjà la foule à créer un circle round ; mais elle reste impassible. Le line up implique également un bassiste, un préposé à la guitare et aux synthés, ainsi qu’un drummer, planté en retrait. L’expression sonore puise aussi bien dans la britpop (les mélodies), l’électro (Chase & Status, Prodigy), le punk/garage insulaire (The Streets), la house que le drum&bass ; et le tout est parcouru de sonorités de guitares planantes et saupoudré d'un esprit rock'n'roll juvénile et sincère. La setlist va puiser dans les deux elpees du combo et s’achever par le dernier né, « All Of U ».

En 30 minutes, Noisy va mettre le souk ; surtout grâce au chanteur qui tient littéralement le public en haleine. Il est constamment au contact des premiers rangs. Coups de poing, pouces levés ou demande d’allumer les lumières pour voir combien il est laid ; mais également, à mi-parcours, plongeon dans le round circle, dont il avait reformulé la demande…

Setlist : « Young Dumb, « Green Like « Rude Boy », « Alligator », « I Wish I Was A… », « Put A Record On », « Desire », « All Of U »

Place, enfin, à la tête d’affiche. Un trio réunissant la chanteuse Theresa Jarvis, tout de noir vêtue, le bassiste Alex Crosby et le guitariste George Werbrouck-Edwards. Pour la tournée, le line up est renforcé par un batteur, qui s’installe en retrait.

Il est déjà 21h30 ; et si le concert va au-delà de 22h30, les spectateurs qui ont choisi les transports en commun pour se déplacer (NDR : la SNCB, en particulier) vont manquer la fin du show ou le train qui doit les ramener chez eux. Dilemme !  

Le show s’ouvre par « By the Time You’re Reading This ». Trépidante, Jarvis occupe tout l’espace scénique. Son charisme naturel lui permet d’attirer la sympathie du public.

Outre les morceaux puisés au sein de sa discographie antérieure, la setlist va piocher généreusement dans son dernier Ep. Un nouveau titre, quand même, le single « PREDATOR » !

Tout au long d’« Ordinary », le light show est agressif. Jarvis rappe sur « Hands Off My Money » avant d’attaquer la compo mélancolique qui les a fait connaître, « Panic ». Crosby empoigne une gratte semi-acoustique pour accompagner le tendre « Give Me My Halo ». La foule devient hystérique pendant « Rockstar ». Et « PREDATOR » libère encore plus d’énergie. Les deux gratteurs ne restent pas en place et n’arrêtent pas de se stimuler. Pendant « Seize The Power », deux fans montent sur les planches. Ce titre met en exergue l'évolution du post punk de la formation britannique. Son indie rock ludique est devenu plus électronique, plus dur et plus tranchant.

A bout de 60 minutes de set raffiné et intense, Yonaka prend congé d’un public participatif et ravi de la soirée…

Setlist : « By the Time You’re Reading This », « Greedy », « Punch Bag », « Ordinary », « Creature », « Hands Off My Money », « PANIC », « Lose Our Heads », « Call Me A Saint », « Give Me My Halo », « Welcome To My House », « PREDATOR », « Clique », « Rockstar », « Seize The Power »

(Organisation : Gracia Live)

 

Ride

Une question de temps…

Écrit par

Porte-drapeau du mouvement shoegazing, qui a sévi au début des nineties, Ride a connu deux existences. La première entre 1988 et 1996. Et la seconde, à partir de 2014. Soit une pause de près de 18 ans au cours de laquelle les quatre membres ont multiplié collaborations et projets en solitaire. A l'instar de Mark Gardener, l'un des deux chanteurs/guitaristes qui, outre un LP solo, a développé une carrière de producteur et d’ingé-son, au point de créer son propre studio au sein duquel le groupe a enregistré et parachevé « Interplay ».

Un opus témoin de la progression d'une formation qui a bien évolué depuis les chevauchées ‘guitaristiques’ de ses débuts, proposant, depuis son retour, une musique plus ample et contrastée, en intégrant des références assumées aux bands que les musiciens appréciaient au cours de leur jeunesse (The Cure, New Order, Tears for Fears), sans pour autant se contenter de simples cartes postales musicales nostalgiques… mais plutôt afin de proposer un véritable voyage.  

Des titres comme « Essaouira », « Monaco », Portland » ou « Rocks » constituent-il une invitation au voyage ?

Chacun de nos albums est en quelque sorte un voyage. Pendant que nous ébauchions les morceaux, parce que nous ne parvenions pas à nous mettre d'accord sur les titres, nous avions choisi de leur attribuer des noms de lieux ; et certains sont restés, comme « Monaco ».

Une grande partie de ceux-ci ont été composés et réalisés dans mon studio, Oxford Sound. Pour la première fois, nous avons eu l'impression de disposer de notre home studio. 

Et nous avons pu prendre notre temps, sans ressentir de pression, comme à l'époque de la création du groupe ; c'est la base de tout cet album, dont pratiquement toutes les maquettes originelles proviennent de ces sessions.

Au début, nous n'avions même pas d'ingénieur ou de producteur ; je coiffais, par moments, une casquette d'ingénieur et à d'autres, celle de membre de Ride.

Après la Covid, être à nouveau ensemble dans une pièce et avoir le sentiment que nous pouvions créer de la musique sans avoir à subir la pression de l'argent et du chrono qui tourne, a été une belle émotion.  Personnellement, j'apprécie disposer de temps ; je ne suis pas très doué lorsqu'il s'agit de travailler de manière systématique en termes de créativité musicale. 

« Monaco » s'est concrétisé un soir où tout le monde était parti. J'ai branché le micro, me suis servi un verre de cidre et observé ce qui allait se produire. Je suis passé sans cesse de la console au studio, et j'ai enregistré toutes mes voix durant cette de soirée d'autothérapie. Cette chanson est devenue, en quelque sorte, un exorcisme des pensées noires qui m'ont rongé pendant et après la covid, quand je me suis retrouvé seul dans mon studio. A l'époque, j'ai même douté que nous rejouerions de la musique un jour et que nous accorderions à nouveau des concerts. Ces moments difficiles ont rendu cet album très puissant.

Comment êtes-vous parvenus à conserver la signature initiale d’un son, pendant 30 ans, sans ‘sonner’, justement, obsolète.

Dès le premier jour, nous avons tenté de proposer de la musique qui, à notre avis, était censée être intemporelle. Mais je ne suis pas certain de savoir ce que ce terme signifie (il rit) ; à mon avis, la musique ska est intemporelle, tout comme le hip-hop des débuts. La musique de bonne qualité s’avère quelque part éternelle, mais si vous optez pour un créneau ou une scène spécifique, elle peut rapidement devenir caduque, notamment si votre son est très typé. Les Sex Pistols demeurent excellents à l'écoute, mais d'autres groupes punks résistent moins au temps qui passe…

Il s'agit également d'une question de public, d'auditeurs et de la façon dont les humeurs changent.

En tant que producteur, mon seul véritable indicateur, c’est quand un morceau me touche vraiment. Il est achevé lorsqu'il enclenche chez moi le curseur émotion. Ce processus reste indéfinissable, magique ; et, ce qui est heureux, impossible à obtenir par le biais de l'intelligence artificielle !

Nous ne fabriquons pas des saucisses, mais parfois, un ingrédient peut manquer, pour en fabriquer une d’excellente qualité (rires).

La musique n'est donc pas une science exacte...

Exactement (rires) ! On a, bien sûr, recours à la science dans un studio, de la science sonore, de la technologie. Une fois que vous y avez accès, le reste n'est que pure créativité. Une sorte de peinture extrêmement colorée, où les tons sont les multiples sons que l'on tente d'agencer afin d'entrer en contact avec son public, son auditoire.

Le titre « Monaco » tourne sur lui-même à la manière d'un carrousel.

Oui comme une attraction de fête foraine.

J'ai écrit cette chanson partiellement en France, à la suite d’une conversation avec un musicien français en compagnie duquel je collabore. Il me confiait bosser huit ou neuf mois, puis disposer de temps, durant lequel le gouvernement le rétribuait, afin de réfléchir à d'autres projets.

Nous ne connaîtrons jamais rien de tel en Angleterre. Et il a ajouté :  ‘les Anglais et les Américains vivent pour travailler au lieu de travailler pour vivre’. Cette réflexion m'a paru juste et m'a vraiment marquée. C'est comme si l'Angleterre était devenue semblable à l'Amérique...

J'ai ressenti cette colère que j'ai insufflée dans cette chanson ; le sentiment que nous sommes trop capitalistes, que le coût de la vie devient insupportable, que nous passons notre temps à éponger nos factures plutôt qu'à vivre. Parler de « Monaco », c'était évoquer le capitaliste outrancier dans toute sa splendeur, dans un lieu grotesque où il se concentre. Un autre monde, un univers de contes blingbling où je ne voudrais jamais vivre. S’il existait un peu plus d’équité dans la société, nous pourrions tous vivre un peu plus aisément et disposer d'un peu plus de temps pour... vivre correctement. Ce qui pourrait se révéler bénéfique pour tout le monde, y compris pour les riches.

« Monaco » est une sorte d'appel aux armes. Nous ne sommes pas obligés de nous soumettre à cette pression que l'on nous impose, de travailler comme des robots...

Ride : « Interplay » (Wichita) – sortie le 29 mars 2024

Photo : Cal McIntryre

 

Catherine Graindorge

Catherine Graindorge dévoile “Joan”, le premier titre de son prochain album "Songs for the Dead"

C'est sans aucun doute un des albums les plus attendus de cette année 2024. A l'origine, Catherine Graindorge, violoniste et compositrice belge au rayonnement international, avait donné naissance à ce projet, “Songs For The Dead”, lors d'une création originale interprétée à Bozar en avril 2023 en ouverture des Nuits Botanique. Pour l'occasion, elle s'était associée à Simon Huw Jones, le chanteur du groupe culte anglais And Also The Trees, Pascal Humbert (16Horsepower), Simon Ho, sans oublier ses deux filles, Lula et Ilona.

Il y a quelques mois, la petite troupe s'est retrouvée à Gand, dans le studio “La Patrie” de Koen Gisen, le compagnon d'An Pierlé, pour enregistrer cette oeuvre musicale, qui est basée sur une relecture imaginaire par l'artiste de "A Dream Record", un poème du légendaire poète américain Allen Ginsberg.

Aujourd'hui, Catherine Graindorge dévoile “Joan”, le premier single issu de l'album. C'est le seul morceau de l'album pour lequel l'artiste a écrit à la fois la musique et les paroles. La chanson évoque la mort de Joan Burroughs, tuée accidentellement par son mari, William. Les paroles parlent de cette perte et c'est la violoniste qui réalise la partie vocale. «J'ai écrit cela pour me mettre au défi», précise Catherine Graindorge dans le communiqué de presse. «Je ne suis pas vraiment une chanteuse, mais c’était une histoire que je voulais raconter.» Le violon alto et la voix de l'artiste sont bouleversants dans cette élégie sonore d'une grande beauté.

Pour écouter la chanson et pré-commander l'album “Songs For The Dead”:

  • sur Bandcamp: c'est ici.

  • sur le site du label, Glitterbeat Records, c'est ici.

Pour découvrir le teaser de l'album, c'est ici.

Pour lire la chronique du concert “Songs For The Dead” à Bozar, c'est ici.

Pour lire l'interview de Catherine Graindorge, réalisée en mai 2023, c'est ici.

Ancienne Belgique (Bruxelles) : les nouveaux concerts (update 28/02/2024)

Écrit par

sam. 09/03 | Gratuit
Free Strips قطّاعات حرّة
With performances of Loucka Fiagan, Extended Constellations, Sawt, ojoo

jeu. 21 mars |
La Haine - introduction by Baloji

sam. 23 mars | Acheter
BHM x AB Ms Mavy Presents Afroplug Club Night

mer. 08 mai |
La Fève

jeu. 23 mai |
Myles Smith

mer. 30 oct. |
Palace

mar. 12/11 |
Apocalyptica

jeu. 05 déc. |
Alcest

mer. 11/12 |
Therapy? - Extra concert

ven. 13 déc. |
Whispering Sons

jeu. 23 janv. |
Front 242 - Extra concert

sam. 15 févr. |
Danakil

http://www.abconcerts.be

 

Cactus Club – Muziekcentrum (Bruges) : l’agenda (update 27/02/2024)

Écrit par

07.03 dorian dumont plays aphex twin - EN COLLABORATION AVECKAAP

07.03 play-it! jamsession #5 - En collaboration avec Metronoom

09.03 Vunzige deuntjes x nah mean - organisation: Do vzw

13.03 tin fingers

14.03 tom robinson - solo complet

15.03 chibi ichigo + ricky bekstok

16.03 Bizkit Park - Organisation: show-time.be complet / liste d’attente

17.03 Whispering Sons + maze complet

19.03 Ratmosphere + GALINE COMPLET

22.03 omar souleyman complet - En collaboration avec Cultuurcentrum Bruges

23.03 Het Zesde Metaal + ROSIE STUART complet

24.03 Het Zesde Metaal + ROSIE STUART - Extra show complet

26.03 say she she EXTRA TICKETS

28.03 mooneye

30.03 DAVE CLARKE + GOLDFOX + VOXTER & BALANCE <club cactus>  complet - organisation: Stricto Tempo En collaboration avec Cactus muziekcentrum

03.04 Zimmerman + saving nico

04.04 play-it! jamsession #6 - En collaboration avec Metronoom

06.04 TAYLOR SWIFT TRIBUTE BY KATY ELLIS - organisation: show-time.be

07.04 amaro freitas <close encounters> - En collaboration avec KAAP

10.04 Francis Of Delirium <BREAKING WAVES>

12.04 stef kamil carlens & band + and they spoke in anthems

13.04 Manasseh + Ionyouth Soundsystem with Haroon Ayazz <Dub Revolution>  En collaboration avecForward Fever

14.04 BERRE <TRY-out>

17.04 Johannes Is Zijn Naam + DE WITTE KUNST

18.04 steve gunn + edmund november

20.04 SHAMEBOY + ARNAUD REBOTINI <club cactus>  - organisation: Stricto Tempo En collaboration avec Cactus muziekcentrum

21.04 PICTURE PARLOUR

24.04 MICHELLE DAVID & The True-Tones <Le Fonque>

25.04 Kristin Hersh - organisation: Stricto Tempo En collaboration avecCactus muziekcentrum

26.04 HOTLINE TNT <BREAKING WAVES>

30.04 CLOUSEAU 44 (WARM-UP) COMPLET

01.05 Sam Amidon

02.05 LA Priest

20.04 DUKE ROBILLARD & HIS ALL-STAR BAND - organisation: Stricto Tempo En collaboration avec Cactus muziekcentrum

04.05 DIRK. + EOSINE

05.05 Melts <BREAKING WAVES>

08.05 LEAN BACK - organisation: DO VZW

08.05 Donna Blue <BREAKING WAVES>

09.05 BART PEETERS & De Ideale Mannen <try-out>  complet - organisation: Stricto Tempo En collaboration avec Cactus muziekcentrum

10.05 Portland + orlane complet /

16.05 Smoove & turrell <Le Fonque>

21.05 PSYMON SPINE + SWEEPING PROMISES <BREAKING WAVES>

22.05 OTTLA

26.05 Wolves in the throne room + Gaerea + Mortiferum En collaboration avec samhain

29.05 Willem Ardui

04.06 the Congos + The Gladiators

12, 13 & 14.07 Cactusfestival 2024 -Avec (entre autres) The War On Drugs, Patti Smith, Brittany Howard, Brihang, Cat Power, het zesde metaal, compact disk dummies, WHISPERING SONS, BLUAI, ÃO, BAZART, UNKNOWN MORTAL ORCHESTRA, WAXAHATCHEE..

10.08 Benenwerk 2024

07.11 Khalab (live band)- En collaboration avecKAAP

11.11 BOHREN & DER CLUB OF GORE

15.11 Admiral Freebee  COMPLET

16.11 The Doors performed by Alex Agnew - organisation: SHOW-time.be

24.11 REMEMBERED FOR A WHILE - THE DAYS OF NICK DRAKE - En collaboration avec cultuurcentrum Bruges 

https://www.cactusmusic.be/

 

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