L’esprit infini de LUX the band…

Après la sortie de second elpee, "Gravity" (décembre 2022), et de l'Ep "Before Night Falls - The Black Box Sessions" (digital janvier 2024), le quatuor LUX the Band (Angela Randal et Sylvain Laforge accompagnés de Julien Boisseau et Amaury Blanchard) est de…

L’aventure de YMNK…

« Aventure », le nouveau single de YMNK fusionne l’extravagance du ‘stadium rock’ et le…

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L’amour étrange de Coilguns…

Coilguns sortira son nouvel elpee, « Odd Love », ce 22 novembre 2024. En attendant, le combo suisse dévoile un nouveau clip / single, « Generic Skincare », véritable hymne post hardcore et pièce centrale du prochain album qui devrait plaire aux fans de…

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HELGA

HELGA à nouveau vivante…

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Une vaste exploration de textures sonores est offerte sur le premier elpee d'HELGA, "Wrapped in Mist" qui paraîtra ce 24 novembre 2023, alors que des riffs puissants, des cordes spectrales et une batterie imposante convergent en un seul et même morceau.

"Alive Again", le troisième single issu de l'album, est une exploration obsédante et introspective des tribulations associées à la santé mentale. Ici, des riffs de guitare délicats s'entrelacent avec des arrangements percussifs austères, créant une toile de fond évocatrice et hypnotique pour que la voix glaçante d'Helga Gabriel prenne le devant de la scène.

‘J'ai eu mon lot de batailles avec la santé mentale au fil des ans’, déclare la chanteuse Helga Gabriel. C'est dans ces moments-là que j'ai le plus besoin de musique.’

La création de "Alive Again" témoigne de la lutte personnelle d'Helga durant une période profondément sombre de sa vie. Ce morceau sert de vaisseau cathartique, lui fournissant un exutoire émotionnel pour transmettre les émotions profondes qui ont caractérisé ce chapitre difficile.

Ce titre est accompagné d'un clip vidéo animé, réalisé par Yevheniia Vynokurova. La vidéo résume avec éloquence la profondeur des paroles de " Alive Again ", offrant un portrait intime et introspectif qui touche la corde sensible des spectateurs à un niveau profondément personnel.

La vidéo de "Alive Again" est disponible

 

 

Leroy se Meurt

La corrosion de Leroy se Meurt…

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Leroy se Meurt publiera son premier album, « Voué à rouiller », ce 24 novembre 2023.

Ce premier long-format voit le groupe améliorer sa formule existante, tout en explosant ses propres carcans. Le style oscille toujours entre EBM, post punk et electro, mais le ton se durcit sévèrement. Et puis il recèle des morceaux proprement rock, où des sonorités électriques grondent et cherchent leur place au milieu de cette décharge électronique dominée par les synthés, samplers et autres drum machines. Les compositions minimalistes, taillées au cordeau, font systématiquement mouche. Les textes, en français ou en turc, évoquent encore le mystique ou la noirceur qui les caractérisaient jusqu’à présent, mais on sent aujourd’hui une force nouvelle, comme une révolte qui pointe. Signée Elzo Durt (qui a notamment collaboré avec The Limiñanas, Laurent Garnier, Born Bad et La Femme), la pochette reprend les thèmes bibliques souvent abordés par Leroy Se Meurt

En attendant, le duo parisien dévoile « Baskı Iklimi », premier single et morceau d'ouverture de « Voué à Rouiller ». Et il est en écoute

En concert

19/01 - Bruxelles, La Vallée

Yalisco

L’air nocturne inspire Yalisco…

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L’air nocturne inspire Yalisco…

Yalisco, c’est une formation helvète qui pratique une forme de rock/garage inspiré par les 60’s (ces reverbs surf !) et le jazz (le drumming syncopé !). Après avoir discrètement révélé deux premiers titres, "Long Summer" et "High Tide", ce quatuor genevois nous propose son nouveau single, "Night Air", une ballade mid tempo aux sonorités ensoleillées et dont la destination nous importe peu : on y est juste bien. Le morceau bénéficie d’un clip vidéo disponible ici

Eponyme, l'album sortira le 19 janvier 2024.

Dario Mars

Dario Mars fait son cinéma…

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Renaud Mayeur et son groupe Dario Mars a bossé, au cours de ces deux dernières années, pour monter un ciné spectacle sur les images d’Hélène Cattet et de Bruno Forzani.

Si vous ne connaissez pas ces réalisateurs français, leur premier film ‘Amer’/2013, a été  cité par Quentin Tarantino , comme un de ses coups de cœur de l'année lors de sa sortie...

Sexy, trash, délirant, leur cinéma, la précision et le brio de la mise en scène rappellent notamment Dario Argento ou Mario Bava (mais pas que), leur cinéma a séduit au point de composer une bande son sur des morceaux choisis de leur bouillonnante œuvre.

Après avoir assisté à la première de notre show, ils ont donné leur aval enthousiaste à son exploitation, pour la plus grande fierté de la formation.

Pour en savoir davantage on vous invite à cliquer sur le nom du groupe Dario Mars, dans infos complémentaires, puis à vous rendre sur son site ou sur ceux des réseaux sociaux…

ill Peach

Ce n’est pas une sortie pour ill peach…

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ill peach a sorti son nouvel elpee, « This is not an exit », ce 3 novembre 2023. Il s’agit de son premier. Les premières graines ont été plantées dans les studios d'enregistrement de New York, où Pat Morrissey et Jess Corazza travaillaient ensemble comme auteurs-compositeurs professionnels, collaborant avec des artistes tels que SZA, Weezer, Pharrell, Saint JHn, Icona Pop et aespa. Le duo de Los Angeles avait besoin d'un exutoire pour ses compositions plus personnelles et plus à gauche, et ill peach est né.

« This Is Not An Exit » est une collection de chansons hymniques construites à partir d'éléments pop brillants et expérimentaux, ponctuées de refrains accrocheurs.

« Bloom », c’est son nouveau single extrait de cet opus, et il est disponible

 

 

MGMT

Question existentielle pour MGMT…

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C’est ce 23 février 2024 que MGMT publiera son cinquième opus, « Loss of life », un disque qui fera suite à « Little Dark Age », paru en 2018. Le duo Andrew VanWyngarden et Ben Goldwasser a travaillé en compagnie du producteur Patrick Wimberly (Beyoncé, Lil Yachty) et du collaborateur de longue date, Dave Fridmann (The Flaming Lips, Spoon), qui a mixé l'album comme pour les quatre précédents

Le premier single de l'album, « Mother Nature », est alimenté par des guitares et des synthés. Il passe d'une introduction mélancolique à un tourbillon hystérique de bruit en fin de parcours.

L'étonnante vidéo animée de « Mother Nature », produite par 2n, a été réalisée par un autre collaborateur de longue date de MGMT, Jordan Fish, qui travaille avec le groupe depuis « Oracular Spectacular ». Dans le clip, deux amis animaux nommés Dog et Turtle font équipe pour lutter contre un méchant collectionneur d'animaux. Et il est à voir et écouter ici

 

Abstract Concrete

L’écho d’Abstract Concrete

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Abstract Concrete, c’est le nouveau projet du batteur/chanteur Charles Hayward (This Heat, Quiet Sun), l'un des artistes britanniques les plus vitaux et les plus excentriques, auquel participent Agathe Max à l'alto, Otto Willberg à la basse, Roberto Sassi à la guitare et Yoni Silver aux claviers. Le vétéran du rock expérimental reste fidèle à ses valeurs musicales fondamentales, tout en les intégrant subtilement dans le présent.

Eponyme, l’elpee d’Abstract Concrete paraîtra ce 17 novembre 2024. En attendant, il nous propose la vidéo de « This echo », un clip réalisé par Louise Mason and Yoni Silver. Et il est disponible ici

 

 

 

Mount Kimbie

La guitare muette de Mount Kimbie…

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Mount Kimbie et une formation britannique considérée comme visionnaire. Drivée par Dominic Maker et Kai Campos, rejoints par leurs collaborateurs de longue date Andrea Balency-Béarn et Marc Pell, elle a passé les quinze dernières années à élaborer un vaste catalogue de la musique la plus séminale, la plus durable et la plus influente de la vibrante scène électronique londonienne. Depuis son premier album, « Crooks & Lovers », paru en 2010, elle a continué à évoluer au fil du temps et des sorties, devenant l'un des principaux noms de la musique électronique britannique et servant également d'avant-garde à une nouvelle indie moderne, notamment sur son récent LP, « Love What Survives », gravé en 2017. Il est estimé par médias spécialisés comme probablement le plus réussi et le plus révolutionnaire de sa discographie, à ce jour. Il a ainsi influencé de nombreux groupes post-punk de la capitale anglaise.

« Dumb Guitar » s’ébroue sur des synthés ondulants rappelant les premiers long playings du combo, avant de s'enfoncer dans le fuzz de guitare frénétique de « Love What Survives ». Et il est en écoute

 

Et pour votre info, sachez que non seulement Kai et Dom drivent Mount Kimbie, mais en parallèle, ils mènent également des carrières solos fructueuses.

 

Trainfantome

Trainfantome étanche sa soif…

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« Thirst », le nouvel album de Trainfantome est paru ce 27 octobre. Au départ, c’était le projet solo du musicien nantais Olivier Le Tohic, et progressivement il est devenu un quatuor.

À la croisée des chemins des gothiques trop malheureux pour être punk dans les 80’s, des losers à l’écart du grand triomphe ‘alternatif’ des 90’s et des marginaux trop emo pour se fondre dans le moule à l’arrivée de l’an 2000, la musique de Trainfantome fédère plusieurs générations de perdants magnifiques.

Issu de « Thirst », le single « Spin » est disponible sous forme de clip

 

Doodseskader

Doodseskader baigne dans son sang…

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Doodseskader (Trad du néerlandais : escadron de la mort) est né de la rencontre entre les esprits de Tim De Gieter (Amenra, Much Luv Studio) et de Sigfried Burroughs (Kapitan Korsakov, Paard).

Tout au long de ses trois années d'existence, Doodseskader a repoussé sans relâche les limites de ce que signifie être un groupe ‘heavy’. Du sludge infusé de grunge sur son Ep « MMXX : Year Zero » au mélange répressif de hiphop et de hardcore de son premier elpee « Year One » en passant par l'assaut sonore de rap acharné sur les singles « FLF » et « Still Haven’t Killed Myself », il se libère de toute forme de catégorisation.

Le duo a été comparé à des pionniers défiant leurs genres tels que Ghostemane, Show Me The Body et Ho99o9 ; cependant, il apporte clairement sa propre coloration. Un exemple ? Le nouveau single « Who Will Pour The Blood On Me », dont le clip est disponible ici

En concert :

06/01, Bastion V, Dendermonde

31/05, AB, Bruxelles (support Amenra) - SOLD OUT

Divine Shade

L’oubli de Divine Shade…

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Groupe à géométrie variable, Divine Shade puise ses influences dans la cold wave, la musique industrielle et électronique, à des degrés divers. En 2022, la formation avait assuré le supporting act de la tournée britannique de Gary Numan. Et c’est son guitariste, Steve Fox-Harris qui lui a filé un coup de main sur le nouveau titre, « Oublier » qui vient de sortir.

Le thème de la chanson porte sur le concept de résilience et la capacité intérieure à lutter contre l'identification à l'obscurité grâce à la reconstruction de l'estime de soi. La compo figurera sur une trilogie d'Eps baptisée « Fragments ». En attendant, « Oublier » est en écoute ici

 

Domotic & The Lazours

Désolé pour Domotic & The Lazours…

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En France on connait Stéphane Laporte sous le nom de Domotic, il éclaire discrètement la musique pop-expérimentale depuis une vingtaine d’années grâce à ses albums en solo ou au sein de groupes comme Egyptology, Centenaire, Karaocake… ou encore ses BO (‘Le Démon des Hautes Plaines’,’ Cinelândia’, ...)

Sous nos latitudes, on connait en revanche moins les frères américains de The Lazours, auteurs pour le théâtre, du côté de Broadway.

Ces trois-là présentent une collaboration née d'un ping-pong transatlantique, une rencontre numérique à la faveur d'une errance des deux frères sur Bandcamp pendant le confinement : un double single intitulé "A Brilliant Pairing", et ils sont en écoute

Accompagnant le titre "Stratford-Upon-Avon", le morceau "Sorry (for fooling you)" bénéfice d'une vidéo réalisée par James P. Gannon (pour qui Domotic a écrit les musiques de deux documentaires), et elle est disponible ici

 

 

 

 

Droïd Fantôm

Pour Droïd Fantôm, le vide prend du temps…

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Droïd Fantôm est le projet solo de Mickael Montaroux, le guitariste de Flèche. Il vient de graver son premier album. Pour la circonstance, il a reçu le concours de Loic Salmon, le drummer de Flèche. « Emptiness Takes Time » a été composé et enregistré et joué chez lui, seul, à l'exception de la batterie et de quelques overdubs réalisés en compagnie d’Alexandre Mazarguil au studio UFO. La musique y est clairement influencée par la scène indie des années 90, du grunge au shoegaze, avec une touche emo : des refrains clairs contre des refrains lourds et des breaks surprenants.... Avec beaucoup de fuzz…

Issu de « Emptiness Takes Time », « Far and Fast » est paru en single et il est disponible sous forme de clip

« Far & Fast » est une chanson sur la solitude mais avec quelqu'un d'autre, l'isolement dans un espace vide, la perte de souffle parce que vous ne pouvez pas partir. Vous avez besoin d'être ici, mais vous ne pouvez pas le supporter. Tu aimes celui ou celle qui t'entoure dans cette situation, mais tu ne peux pas t'empêcher de te sentir coupable et seul. Et le fait d'être ici rend l'autre si seul... Cette chanson a été écrite lors du premier confinement à la suite de la COVID...

 

Haze (Belgium)

Haze ne doit plus se cacher

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Haze, c’est le projet solo de Mirabelle van de Put, dont le second elpee, « Out of Sight », sortira en janvier 24. Il est annoncé comme une expérimentation plus poussée des sonorités et des échantillons. Les sons quotidiens ont été déformés et intégrés à la musique, évitant les sons stériles et anguleux au profit des organiques et légèrement dissonants.

Pour cet album, Mirabelle a reçu la collaboration de Stijn Vanmarsenille (Waldorf, Drums Are For Parades, Elefant) et du musicien et producteur Frederik Segers, connu pour ses contributions à Intergalactic Lovers, Hooverphonic et en comme musicien de Stadt et de Sioen.

Le premier single issu de cet album, « Hiding », bénéficie d’un clip d’animation et il est disponible ici

Réalisé par l'artiste multimédia Naomi Kerkhove, il se compose de près de 5 000 photos et a été entièrement animé et monté en stop motion. Naomi a utilisé de l'encre de Chine, du sable, du papier, du bois et de la craie. Une véritable œuvre d'art en soi. Dans ses installations et ses performances, elle crée un monde miniature poétique dans lequel l'émerveillement occupe une place centrale. Son travail témoigne d'une grande sensibilité à la condition humaine, dans laquelle la solitude existentielle et l'émotion pour la beauté de la réalité vont de pair…

Juicy

Juste avant la pause…

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L’AB Box est ultra complet pour accueillir Juicy, un duo bruxellois qui réunit Julie Rens et Sasha Vovk. Il n’existe pas d’endroit, dans la capitale européenne, où elles ne se sont pas produites. Plus de 600 concerts en 9 ans ! La paire va prendre une pause, car Sasha attend un heureux évènement.

Après avoir publié un dernier elpee, baptisé « Mobile », en 2022, elles ont sorti un Ep intitulé « Cruelles formes », ce 3 novembre. Pour innover, non seulement elles ont interprété leurs compos dans la langue de Voltaire, mais elles ont aussi reçu le concours du groupe Echt (NDR : de vieux amis du Conservatoire) afin de l’enregistrer. Ce sont des musiciens accomplis, tous issus du monde du jazz, mais qui cassent les frontières en s’ouvrant à l’électro.

Les lumières s’éteignent à 20h30. Une petite estrade sur laquelle sont entreposés 2 synthétiseurs et 2 micros a été installée devant la table de mixage. Et votre serviteur part se planter juste à côté. Qu’est-ce que Juicy nous a encore préparé ? Vêtues de leurs uniformes rouge, ornés d’épaulettes d’officier, déjà pas mal étrenné lors des festivals, elles se dirigent vers cette plate-forme étriquée où elles vont nous réserver six morceaux en mode piano/voix, une expérience déjà réalisée, ici, à l’Ancienne Belgique, et au VK.

Juicy propose une version tamisée de « You Don't Have to Know ». Parce qu’elles sont si proches du public, il ne reste plus qu’à vous ouvrir à ce qui se passe sous vos yeux et en prendre plein les oreilles. Elles nous plongent dans un univers r‘n’b qui leur est propre, en adaptant le « Candy Shop » de 50 Cents. Mais tout au long de ce spectacle, Juicy va nous inviter à parcourir tous les chapitres de sa carrière. Des reprises à leurs premières chansons, en passant par « MOBILE », « Cruelles Formes », « Cast A Spell » et « Crumbs » avec, avant tout comme fil conducteur, l'alchimie instinctive entre Sasha et Julie. Elles terminent les phrases de l’autre, ne sont plus capables d’identifier leurs propres voix quand elles chantent et vivent les états d’âme de l’autre par procuration. En bref, elles sont fusionnelles.

Pendant que le duo quitte la petite scène pour se rendre sur la podium principal, Dorian Dumont vient terminer la chanson aux claviers.

On aperçoit en ombre et lumière, 13 musiciens disposés à des hauteurs différentes : saxophones, trompettes, trombones à coulisse ainsi qu’un impressionnant sousaphone. C’est le brass band idéal pour accompagner le duo et enrichir sa musique de cuivres lumineux et étincelants. Ce concert, annoncé plein de surprises, est aussi l’occasion de montrer une autre facette d’un binôme qui s’est toujours réinventé. Peu de mots, mais beaucoup d'actions (Julie l’avait signalé au début du set) ; ce qui semble être la philosophie de ce dernier show de Juicy. Ensemble, Sasha Vovk et Julie Rens naviguent à travers différentes influences et genres musicaux. Grâce à leur recette magique, que nous décrirons comme être la sauce Juicy, tout s'emboîte parfaitement. Le « Bug In », sensiblement plus lourd, pourrait facilement être l'intru, mais pas sous la stricte surveillance de la formation bruxelloise. Un jeu de lumière épuré sublime les créations musicales et tous ces éléments réunis font monter rapidement la température dans l'AB. L'ambiance conviviale montre que tout le monde a ici le même objectif et il y a donc aussi de la place pour danser. Le discours explosif de Juicy crée une atmosphère excitante et l'AB Box se transforme bientôt en une célébration de masse (messe ?) alternative sous la conduite de Julie et Sasha comme grandes prêtresses de la scène musicale belge. Par exemple, le déjanté « Treffles », dans lequel l’alchimie entre les deux est remarquablement forte, constitue le point culminant d’un spectacle aux nombreux sommets et aux rares creux.

On passe au dernier Ep, « Cruelles Formes », enregistré en compagnie d’Echt. C’est alors l’envolée jazz-électro, les percus encadrant le r’n’b de Juicy. Boosté par le single « Lolo », et son texte à tiroirs qu’il est conseillé de prendre au troisième degré, les filles se lâchent. Témoins lucides de notre époque fragile, elles nous interrogent sur les inégalités sociales à travers « G pas l’argent ».

Sasha Vovk et Julie Rens reviennent une dernière fois pour un rappel, en compagnie de la fanfare pour le point d’orgue du show : la cover déjantée de « La Boulette » de Diams. C’est la reprise préférée de votre serviteur, même si celle d’Aloïse Sauvage n’est pas mal, non plus.

Elles nous ont fait danser pendant 2 heures, sans jamais jouer aux donneuses de leçons. Elles vont nous manquer pendant quelques mois. Sasha passe un bel accouchement et Julie prépare nous de nouvelles compos géniales ou fait nous vibrer avec tes projets parallèles. Juicy on vous aime !!!

Setlist :

Piano voix : « You don't have to know », « Something is gone », « For hands on ass », « Candy shop fifty cent », « Truth », « 6 Branche-moi »

Sur scène + cuivres : « Late night », « Common future », « Seed and ride », « BUG IN », « Haunter », « Treffles », « See me now », « Call me », « Count our fingers twice », « Youth »

+ Echt (sans cuivres) : « Bruit qui court », « G pas l'argent », « Javanais », « LOLO »

Rappel : « GHB » (+ cuivres), « La boulette » cover Diam’s (+ cuivres)

(Organisation : AB)

Within Temptation

Within Temptation célèbre Halloween à sa manière…

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Pour soutenir la sortie de son tout nouvel album studio baptisé « Bleed Out », le groupe de metal néerlandais Within Temptation a publié une vidéo provocante de son single « Ritual », juste avant Halloween ! Brutale et brillamment comique, tout en rappelant le travail du légendaire animateur Ralph Bakshi et de l'école d'animation Rotoscope, le clip de zombie-vampire-gore-fest-splatter-horror aborde le comportement des prédateurs sexuels masculins sur le lieu de travail, dans la rue et sur les terrains de sport. Simultanément la vidéo demande si les femmes se comportaient de manière aussi agressive que les hommes qui tentent de profiter d'elles, et si elles ripostaient pour obtenir une terrible vengeance ?

La chanteuse Sharon den Adel explique le message sous-jacent du clip : ‘« Ritual » parle de séduction et d'une femme prenant le pouvoir dans un monde dominé par les hommes. La chanson est inspirée du film de Tarantino ‘From Dusk Til Dawn’. C’est un moment lumineux sur l’album, qui se concentre principalement sur les problèmes politiques et répressifs dans le monde’. WT a toujours voulu faire une vidéo d'horreur pour Halloween. En utilisant la technologie d'IA, le band a créé quelque chose de vraiment impressionnant. Elle examine également les actualités récentes sur des hommes qui se comportent mal et imagine ce qui se passerait si une femme dure à cuire ripostait de la pire des manières possibles. Alors préparez-vous au sang, à la violence, aux défenses et à l'humour….

WT ne craint pas d'adopter une position sociale et politique sur de nombreuses questions du monde d'aujourd'hui. Aussi épique qu'audacieux et franc, Within Temptation déclare à la fois ses convictions morales et son approche intrépide de la musique, le poing en l'air.

La vidéo « Rituel », est disponible ici

 

 

Amen Viana et Angélique Kidjo

Un duo entre Amen Viana et Angélique Kidjo pour le remix du single « Aguegue » …

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L'amitié entre Angélique Kidjo et Amen Viana, surnommé le Jimi Hendrix togolais, ne date pas d'hier. « Aguegue » figure sur le dernier LP d’Amen Viana, « The Afrocanalyst », et le remix, sur la réédition en vinyle, « The Afrocanalyst 1 », qui sortira ce 21 novembre 023. La virtuosité Amen Viana à la guitare rappelle celle de Jimi Hendrix et son énergie rock celle de Living Colour. Il s’est forgé rapidement une notoriété en jouant aux côtés d'artistes comme Black Eyed Peas, Angélique Kidjo, Indila, Cheick Tidiane Seck ou Tony Allen.

L’Afrocanalyste est un état d’esprit. L’elpee est une nouvelle étape dans la carrière de l’artiste. Enregistré au fil de ses voyages de musicien et co-réalisé avec Kwame Yaboah (Cat Stevens, Craig David, Osibisa, Kwasibu Area Band), il correspond à une réflexion sur son parcours et réunit des invités comme Kaziah Jones et Akua Naru. Viana est né au Togo où il a grandi.

Sur ce long playing, il balance des riffs incisifs parfois rock-punk sur les racines de rythmes ancestraux, et le tout est ponctué par les cuivres. Rock toujours !

L’Afrocanalyste se détache d’une victimisation devenue stérile face à un système géopolitique confus et caduque, mais qui perdure. Son leitmotiv, d’abord musical, est de faire de ses difficultés une force et de redonner un sens plus léger à une mondialisation à grande échelle, pourtant à sens unique. Il se réfère à une phrase de Bob Marley : ‘On ne sait pas à quel point on est fort jusqu’à ce que, être fort reste la seule option possible’. C’est le combat d’une génération consciente qui ne lâche rien.

L’opus est découpé en 12 pistes, chantées alternativement en anglais, en français et en mina, une langue togolaise. En ouverture, « Brother », morceau au titre fédérateur, imprime le ton et la direction. Amen Viana s’adresse à ses frères, en déroulant peu à peu un tempo qui appelle à la danse et réveille les corps, sinon les esprits. Les textes à l’engagement sociopolitique croisent la langue togolaise et le hip hop. Sur cet album, il est parvenu à réunir les voix de la chanteuse américaine Akua Naru, du globe-trotter nigérian Keziah Jones ou encore du soulman Oldie Rooster. Ensemble, ils célèbrent la force croissante d’une nation dont on sait depuis longtemps qu’elle déborde les frontières. D’un continent à l’autre, le pouls bat.

La vidéo consacrée au remix d’« Aguegue », est disponible

 

 

Kurt Vile

Kurt Vile, c'est mon vrai nom…

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Co-fondateur de The War On Drugs, Kurt Vile quitte rapidement le groupe, en 2009, pour (ré)embrasser une carrière solo qu’il avait entamée en 2003. Prolifique, en deux décennies il doit compter, en tout, près d’une quarantaine d’elpees et d’Eps à son actif. Ce virtuose de la guitare est revenu progressivement d'une lo-fi bruyante vers ses racines country-folk-rock, lui qui vit désormais entouré d'arbres et de forêts. L’an dernier, il avait gravé le splendide « Watch My Moves » et il est déjà de retour en sortant « Back To Moon Beach », un Ep de six morceaux jamais publiés et écrits au cours des quatre dernières années, très pandémiques (un titre s'intitule d'ailleurs « Touched Somethin (Caught a Virus) », dans une veine très dépouillée comme les arbres en cette saison, et flanquées d'une nouvelle version de « Cool Water » (NDR : l’original est paru sur le dernier LP) et de deux covers, dont une de « Must Be Santa », une chanson de Noël signée Bill Fredericks et Hal Moore et adaptée en 2009 par Bob Dylan…

Vous reprenez le Zim et Wilco, évoquez Tom Petty (« Tom Petty's Gone ») sur ce disque. Pourtant, en termes de guitare, vous vous référez plutôt à Thurston Moore de Sonic Youth et J Mascis de Dinosaur Jr. Alors pourquoi cette combinaison de références à ces trois artistes sur ce disque ?

J'ai été très tôt influencé par la virtuosité de J. Mascis ainsi que trois artistes, par leur jeu de guitare pincée.

Mais c'est surtout qu'ils me parlent en tant qu'auteurs-compositeurs.

De plus, les morceaux de Tom Petty passait à la radio, alors qu'au contraire, Dylan ne verra que quelques-unes de ses chansons diffusées ; cependant, il exercera une influence indéniable sur des musiciens comme Neil Young et Tom Petty, au niveau de l'écriture. Jeff Tweedy de Wilco a lui-même été influencé par ces deux-là... Impossible dès lors de ne pas l'être à mon tour.

Être fan de Petty, Dylan et Springsteen, ne serait-ce pas une sorte d'hommage rendu à votre père et à ses choix musicaux ?

Non, c'est simplement parce que je suis un auteur-compositeur américain. J'ignore pourquoi ces chansons me parlent. Celles de Springsteen vont simplement vous anéantir, et notamment « The River », Atlantic City » ou « Independence Day ». Elles évoquent son père et une manière de lui signifier qu'il doit quitter le nid familial.

Elles vous parlent parce que c'est de la musique de col bleu ?

Partiellement. En ce qui concerne Springsteen, c'est très possible. J'écoutais des radios de rock classique pendant que j’accomplissais mon propre boulot de col bleu à l'usine, tout en essayant de m'en extraire.

Plus vous vieillissez, plus lo-fi vous devenez...

C’est une évolution naturelle pour revenir à mes racines. Je n’affirmerai pas que je suis spécifiquement lo-fi, mais simplement que j'utilise tous les éléments du genre. Je suis vraiment heureux de composer depuis chez moi ou d'aller en studio quand bon me semble. Mais je peux terminer un morceau à tout moment dans mon home studio, si je le souhaite. Le simple fait d'être entouré à la maison d'un tas d'instruments étranges que j’utilisais à mes débuts –comme la trompette– suspendus sur tous les murs, ont une incidence, alors que lorsque j'enregistre dans un autre studio, je n'ai pas cette relation intime avec les instruments qui là-bas vous encadrent également. Ainsi, lorsque quelqu'un d’extérieur vous enregistre, la performance devient trop professionnelle…

La covid a-t-il modifié votre approche de la musique ?

L’épidémie m'a forcé à en revenir aux fondamentaux. S’asseoir et remplir un carnet comme au bon vieux temps. Avant la pandémie, lorsque j'étais embarqué dans une tournée, je n'y arrivais plus. Elle m'a finalement permis de me replonger dans l'époque où, à la maison, je me posais afin de lire et d'écrire de la musique, pris dans une sorte de pratique bénéfique. La covid m'a redirigé vers une manière plus conventionnelle de travailler à domicile.

Pourquoi publiez-vous autant d'Eps ?

Il y a une minute au moins que mon dernier Ep n'était pas paru (il rit) ! Je suis fier d'être aussi prolifique et de pouvoir sortir celui-ci à la fin d'un cycle de tournée plutôt qu'au début. J'ai trouvé un bon équilibre désormais. Je sais que j'aurai toujours des concerts à l'horizon, mais également que je disposerai du temps libre entre les deux pour sortir un disque.

Je livre des Eps parce que c'est mon boulot, mec ! Je fais de la musique et j'en suis fier ! Le précédent, « Speed, Sound, Lonely KV », ressemblait à un extended play enregistré à Nashville. Et notamment parce qu’il a été enregistré en présence du chanteur de country-folk, John Prine... 

Quel que soit le voyage, j'ai de la chance de pouvoir explorer différents mondes, par Eps et par albums.

D’un point de vue littéraire, pourrait-on comparer un Ep à une nouvelle et l’elpee au roman ?

Cela dépend. Dans ce cas-ci, c'est peut-être quelque part entre les deux. Celui-ci en particulier, et les six chansons qui y figurent, a un petit air de compilation, d'autant que trois chansons le complètent.

Quelle est l'influence de la forêt environnante sur votre production ?

Je la vois tous les jours et nous y campons souvent. J'ai écrit certaines des chansons comme « Like Wounded Bird Trying To Fly » durant l'un de ces séjours en forêt. Pendant la pandémie, j'avais l'habitude de m'asseoir au milieu des arbres et de regarder les bois dans lesquels nous vivons. Il est important pour moi d'être entouré de forêts au point où j'ai même oublié l'époque où nous vivions en ville.

L'élévateur semble toujours une grande source d'inspiration pour vous, puisque « Space Forklift » est le titre d'une de vos premières chansons…

Oui, j'y pense constamment. Je songe à mon univers de col bleu et à la brasserie, toute proche, où j'ai travaillé. Au cours de l'été dernier, j'y ai assisté à un concert, et j'y ai revu mon vieux chariot élévateur... J'aimerais le conduire à nouveau. Viendra un moment où c'est que je ferais (il sourit).

Quel est donc le point commun entre Kurt Weill, le compositeur classique et toi ?

Eh bien, c'est mon vrai nom Kurt Vile mais je suis également un grand fan du compositeur allemand. J'ai un box-set de ses œuvres avec Bertold Brecht. Mais je vous avoue qu'un jour, en allant me faire couper les cheveux, j’ai entendu une interview de David Byrne qui racontait être fan de ma musique... celle de Kurt Vile. En écoutant ces mots, j’en ai conclu qu’il parlait certainement du compositeur allemand... (rires)

Ou plus récemment Martin Gore de Depeche Mode qui avouait dans un programme télé qu'il aimait les accords étranges dans la musique de Kurt Vile. Et j'étais sûr qu'il parlait du compositeur de musique classique. Mais je n'ai jamais eu de confirmation à ce sujet...

Mais bon, j'adore Depeche Mode, donc, finalement, c'est peut-être vrai… (il sourit)

Kurt Vile - Back To Moon Beach (Virgin) - 17/11/2023

Photo : Ludovic Vandenweghe

 

Cat Power

Jésus, Bouddha, Marie-Madeleine, Biko, Dylan et les autres…

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Cat Power a adapté le concert mythique accordé par Bob Dylan, à Londres, en 1966, sur un album intitulé "Cat Power Sings Dylan : The 1966 Royal Albert Hall Concert". Et la voix de la chanteuse américaine est parvenue à magnifier les chansons. Dans la ‘conduite’ de son interview, c'est elle, Cat Power, qui fait… Bob

C'est la plus belle voix féminine du rock alternatif, la plus chaude en tout cas. La plus déglinguée aussi. Car, tout au long de ses 25 ans de carrière, Chan Marshall, alias Cat Power, a combattu ses démons : la drogue, l’alcool et la dépression. Et son dieu dans sa lutte face à l'enfer de sa vie répond au nom de Bob Dylan.

Elle qui a pris l'habitude de se reprendre en main en multipliant les… reprises, entonne cette fois non pas une prière mais une messe entière : Cat Power réinterprète, en effet, un opus légendaire et bootleg du ‘Zim’, enregistré live comme son modèle, note à note et mot pour mot, et dans le même temple musical : l'Albert Hall de Londres. En 1966 dans le cas de Robert Zimmerman, en novembre 2022 pour la chanteuse américaine.

Laquelle nous reçoit à Paris dans sa chambre de l'hôtel Costes… aussi baroque qu'elle. Elle est allongée sur son lit. Telle une odalisque, elle réclame au serveur convoqué, 12 verrines de marshmallow et chocolat, tandis que nous prenons place sur une chaise à côté de sa couche, pour une séance de psy à la Henry Chapier dans son fameux Divan, lors d’une interview qui tourne rapidement au monologue... extérieur.

Vous étiez âgée de cinq ans lorsque vous avez découvert cet elpee pirate de Bob Dylan. Ses chansons ont-elles servi de berceuses pour la jeune enfant que vous étiez ?

J'ai été élevé par ma grand-mère jusqu'à mes cinq ans, moment où j'ai enfin rencontré ma mère, peu de temps avant mon père. Puis, mon beau-père… Nous vivions tous ensemble en compagnie des membres du groupe majoritairement black, le Mother's Finest. Ma baby-sitter était afro-américaine, tout comme Patrick Kelley, le styliste qui, à l'époque, remplissait le rôle de père, à mes yeux.

Mon environnement était constitué de jeunes adultes brillants et originaux pour qui la mode, la musique et la drogue occupaient une place essentielle. Ma mère était chanteuse et lorsque je l'ai rencontrée, elle se faisait appeler Ziggy. Elle se prenait pour Ziggy Stardust…

Mon père, musicien dans un groupe de blues et de soul, était moitié Juif allemand, moitié Indien choctaw et un disciple de la Black Church (NDR : églises protestantes fréquentées par des Afro-américains) du Sud de l'Alabama où il a appris à chanter. Il a ensuite déménagé à Atlanta, a rencontré ma mère qui avait quitté l'école. Elle avait 17 ans, fumait de l'herbe, était très belle, amusante, et sauvage.

Vous naissez très vite et votre beau-père s’immisce dans la vie de votre mère...

Oui. Mon beau-père militait au sein d'un autre groupe musical. Il adorait Dylan, Neil Young, Jimi Hendrix, Arthur Lee, Crosby, Stills and Nash, The Byrds, les Stones et les Beatles…

Grâce à mon beau-père, j'ai appris à écouter les paroles de Bob Dylan qu'il fredonnait constamment. Dylan a éveillé mon esprit critique dans la confusion de ma jeunesse. Et à travers les chansons de Bob, il m'a appris à me poser des questions… et à chercher mes propres réponses dans l’existence. Il m'a appris à écouter...

Parce que j'ai été témoin et spectatrice, quelque part, de sa motivation à s'épanouir personnellement grâce aux paroles de Dylan, j'ai passé ma vie à y réfléchir. Bob Dylan m'a enseigné l'esprit critique et m'a ouvert à la poésie.

Mais Bob s'adressait souvent aux femmes dans les chansons, que vous interprétez à votre tour ?

Que je sois une femme interprétant les paroles qu'un homme leur adresse n’a, personnellement, pas d’importance. J’ai d’ailleurs toujours affiché un côté garçon manqué.

Et quand Bob chante "Visions of Johanna", bien qu'il ait connu des aventures avec des femmes sublimes comme Marianne Faithfull, Françoise Hardy ou Eddie Sedgewick, j'ai le sentiment qu'au fond de son cœur, il s'adressait à la figure féminine, féministe avant l'heure, de Jeanne d'Arc.

Votre féminisme serait-il plutôt révolutionnaire à la Angela Davis ?

La photographie qui réunit Gloria Steiner, grande figure du féminisme, et Angela Davis est l'une des plus importantes de tous les temps. Savez-vous que l'ERA, l'amendement sur l'égalité des droits entre les sexes, déposé il y a un siècle, n'a toujours pas été adopté aux États-Unis ? Nous les femmes, sommes toujours deuxièmes...

Avez-vous envoyé votre enregistrement-hommage à Bob Dylan ?

Lorsque l'an dernier, j'ai signalé mon concert du 5 novembre à l'Albert Hall de Londres et deux autres en Grande-Bretagne, le lendemain, Bob a annoncé sa tournée au Royaume-Uni et dans les mêmes villes.

Je l'ai aperçu sur les marches du même hôtel au sein duquel je logeais, la veille de son concert d'Halloween. Je me suis approché et je l’ai interpelé : ‘Bob !’ Mais il a détourné le regard. J'ai alors ajouté : ‘C'est Chan, Cat Power’. Nous nous étions rencontrés 15 ans plus tôt. Il a alors mis son bras autour de mon épaule en disant simplement : ‘C'est bien de te revoir’. Et quand je suis remonté dans ma chambre, une ‘Guest’ pour son concert solde-out du lendemain m'attendait...

Quelqu'un crie Judas durant votre concert, au même moment que sur l'enregistrement original, quand Dylan se met à électriser son style acoustique. Et vous répliquez par un ‘Jésus’... 

Bob n'est qu'un homme. C'est pourquoi j'ai prononcé le nom de Jésus ; n'importe qui, s'il travaille dur, comme Bob, qui a lu toute la littérature du 19ème siècle, peut devenir Malcolm X, Bouddha, Gandhi, Stephen Biko, Bob Dylan... ou Jésus.

Incarneriez-vous, dès lors, Marie ou Marie-Madeleine par rapport à ce Jésus ?

Oh, c'est intéressant... À cause de la fierté que je ressens pour Bob qui s'apparenterait à la fierté d'une mère ? Waouh, c'est magnifique !

"Cat Power Seings Dylan : The 1966 Royal Albert Hall Concert", paru le 10 novembre 2023 sur Domino.

Photo Credit: Inez & Vinoodh.

 

Rodrigo y Gabriela

Une symbiose parfaite entre guitare électrique et acoustique…

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C’est la 23ème fois que Rodrigo y Gabriela se produisent en Belgique, et ce depuis 2006, soit après la sortie de leur premier elpee, un éponyme. Et ce lundi 30 octobre, le duo mexicain est programmé au Cirque Royal de Bruxelles. Le concert est sold out.

Le light show est constitué de quatre rectangles lumineux en arrière-plan. Deux placés sur le petit côté et les autres sur leur grand. Le logo du dernier opus est projeté sur une toile de fond. En grand ! Quatre rampes de leds d’une hauteur de trois mètres encadrent les artistes. De couleur bleue, ils clignotent constamment. Une autre aux mêmes coloris forme un demi-cercle derrière la paire. Et lorsque ces rangées de spots s’allument, elles forment un dôme lumineux virtuel.

Gabriela Quintero se sert d’une gratte semi-acoustique flamenco et Rodrigo Sánchez d’une électrique. La musique est quasi-exclusivement instrumentale. Gabriela s’exprime en espagnol, nous adressant également quelques ‘muchas gracias’ et « ti amo », mais entre « The Eye That Catches The Dream » et « Egoland », elle baragouine dans un anglais approximatif. Quant à Rodrigo, il a prodigué quelques mots dans la langue de Shakespeare, après le solo de Gabriella.

Lors de ce set, la paire va nous réserver de larges extraits de son dernier long playing, « In Between Thoughts… A New World » et quatre nouvelles compos, « Astrum In Corpore », « Monster », « The Simurgh » et « Dublin » qui figureront sur le futur nouvel opus.

« Astrum In Corpore » ouvre le set et se charge progressivement en intensité, dévoilant alors déjà la technique complexe de Gabriela. Energique, « True Nature » est imprimé sur un tempo enlevé. La réaction de l’auditoire est enthousiaste, comme elle le sera tout au long du shwow. Le duo change régulièrement de place, mais se fait souvent face à face. Entre les compos, les musicos disparaissent de la scène, moments au cours desquels on assiste à des projections de lumières, chaque fois différentes. Pendant « Egoland » le light show vire au rouge vif ! Et une sirène retentit. La performance de Rodrigo est particulièrement dynamique. Tout en bondissant, il invite le public à applaudir. À chaque accélération de tempo et au cœur des crescendo, on entend des cris d’exaltation dans la foule. Un sampler sonore épique emballe le rythme alors que Gabriela triture ses cordes tout en frappant le caisson de sa guitare pour simuler des pecus.

Pendant « The Monster » on imagine la présence d’un grand monstre dans la salle. Le climat d’épouvante est entretenu par des sonorités électroniques. Après les courts « Seeking Unreality » et « The Ride of the Mind », Rodrigo s’autorise des solos de gratte métalliques et inévitablement lors de compos plus longues.

Rodrigo traite sa sixcordes en slide à la fin de « The Simurgh », et son jeu devient tellement épique qu’on ne peut que penser à celui de David Gilmour au sein du Floyd. Les smartphones s’allument. Gabriela se réserve également un solo à la sèche, mais le plus surprenant c’est sa capacité à en extraire des sonorités bizarres. Rodrigo chante brièvement pendant « Finding Myself Leads Me to You ». Lors du dernier morceau, Rodrigo y Gabriela viennent se produire au cœur de la fosse.

Et c’est exclusivement en acoustique que le rappel consacré à « Dublin » est interprété…

Setlist : « Astrum In Corpore », « True Nature », « The Eye That Catches The Dream », « Egoland », « Monster », « Seeking Unreality », « The Ride Of The Mind », « The Simurgh », « Gabriela Solo », « Broken Rage », « Finding Myself Leads Me to You », « In Between Thoughts… A New World ».

Rappel : « Dublin »

(Organisation : Live Nation)

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Catatonic Suns

Catatonic Suns

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A l’écoute de la musique proposée sur le troisième elpee de Catatonic Suns, on pourrait imaginer que le groupe est issu de l’Albion. Parce qu’elle baigne dans une forme de shoegaze qui rappelle des groupes comme The Verve (NDR : l’originel, pas celui de « Bitter sweet symphony »), Ride ou encore Slowdive. En un peu plus sauvage, mais quand même. En fait, cette formation nous vient de Pennsylvanie. Apparemment d’Allentown. Et son nouvel opus est éponyme.

Si la section rythmique est plutôt basique, ce sont les effets de guitare qui créent cette dimension sonique, shoegaze. Et notamment lors des fins des morceaux les plus atmosphériques, au cours desquels la guitare se met à gémir, à produire des larsens, voire à hurler. Mais lorsque les mélodies deviennent sinusoïdales, voire orientalistes, à l’instar de « Deadzone » et « Be as one », c’est à Kula Shaker qu’on se met à penser ; encore que cette dernière plage vire parfois au space rock (Hawkwind ?). Tout comme le plus lent « Fell off », mais probablement dans l’esprit du Floyd. Le long playing recèle quand même l’une ou l’autre compo plus mélodieuse. Comme cet ensoleillé « Sublunary » ou « Failsafe » aux tonalités de gratte tintinnabulantes… Un chouette album !

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