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Après quelques concerts / projections improvisés en duo, au Caire et à Beyrouth, pour les rencontres d’Arles, le centre photographique de Lille ou la revue belge Halogénure, Dargent et Oberland s’associent aux francs-tireurs Elieh et Halal pour un manifeste…

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Animal Collective

Time Skiffs

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 Si les prestations ‘live’ d’Animal Collective demeurent des sujets à controverse, il faut reconnaitre que ses enregistrements studio se distinguent par leur originalité et leur évolution. Et c’est une nouvelle fois le cas pour son 10ème elpee, « Time Skiffs », une œuvre qui brille par la richesse de ses harmonies vocales, ses textures séduisantes, ses mélodies flottantes et la complexité de ses rythmes. En outre, le groupe a multiplié, au cours des dernières années, des tas d’expérimentations et développé des projets audiovisuels. Si cet opus en revient à une forme plus pop, malgré le recours à une armée de synthés, il n’est pas pour autant dénué d’impulsions improvisatrices. On a même droit à de la lap steel sur « Dragon slayer ». Et même des tas d’instruments plus conventionnels comme des grattes (basse y compris), des drums, du xylophone (sur l’hommage à Scott Walker, « Walker », ainsi que « Passer-by ») et du saxophone sur « Royal and desire », un morceau de lounge exotique, sur lequel Deakin pose son baryton, pour la deuxième fois, depuis la naissance du band. Une forme d’exotisme, mais hawaïen, qu’on retrouve également sur l’ensoleillé « Strung with everything », une piste qu’illumine une pedal steel…

Animal Collective

Water Curses (EP)

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Animal Collective persiste et signe. Le trio poursuit sa conquête à grande échelle de la planète indie en publiant un EP 4 titres, « Water Curses », quelques mois après avoir concocté le déjà incontournable « Strawberry Jam ». Parfaite continuité de ce dernier, le court exposé consiste tout simplement en une nouvelle preuve d’ingéniosité. Les quatre morceaux inédits créent une nouvelle brèche dans la frontière entre le rêve et sa part de folie. On en émerge certes moins confus qu’auparavant, leurs expérimentations n’ayant momentanément plus de secrets pour ses adeptes, mais nos esprits ressortent néanmoins toujours aussi émerveillés par la magie des invocations spirituelles de cette confrérie animale. Le champêtre « Water Curses » précède un « Street Flash » délassant et un « Cobwebs » étrangement familier. L’ensemble donne incontestablement un arrière goût de trop peu, mais peut-être est-ce là le but des membres de la formation culte. Ceux-ci clôturent leur courte intervention par un « Seal Eyeing » captivant, nous abandonnant sur place, pendus à leurs lèvres et impatients d’entrevoir les futurs délices et supplices qu’ils nous réservent...  

Animal Collective

Painting with

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Si en live, les musiciens d’Animal Collective sont comparés à des astronautes à la dérive, il faut reconnaître que sur disque, ils débordent de créativité. Et c’est à nouveau le cas pour « Painting with », leur dixième elpee studio. L’originalité de cet opus procède de l’utilisation des vocaux. Bien qu’harmonieuses et abordées dans l’esprit des Beach Boys, les syllabes de mots sont découpées suivant un processus technologique ; ce qui rend le processus totalement désorientant. Pour ne pas dire hallucinogène. Le single qui ouvre l’opus, « Floridada », en est sans doute la plus belle illustration. Et ce sont ces voix –parfois utilisées sous la forme de questions/réponses– qui servent de fil conducteur à une configuration alternative de psychédélisme sonique, aventureux, entretenue aussi bien par l’instrumentation organique que les beats, loops, samples et autres bidouillages électroniques. Vraiment bluffant !

Animal Collective

Centipede Hz

Depuis la sortie de « Strawberry jam », Animal Collective est devenu un groupe presque culte. Un statut qu’a confirmé « Merriweather Post Pavilion », leur disque le plus accessible à ce jour. Puis, lassé par une interminable tournée, le groupe a décidé de prendre une pause, histoire de se ressourcer. Nous étions en 2009. Le come back du band a donc incité Deakin à rentrer au bercail.

La formation new-yorkaise opère un mélange unique, versatile et avant-gardiste entre psychédélisme et free folk. Alimentée par des synthés, bruitages, jingles, bleeps, percussions et vocalises triturées ou pas (NDR : stridulantes ou flottantes, selon), sa musique est à la fois nerveuse et empreinte de charme. Elle nous entraîne, le plus souvent, au cœur d’un voyage étrange, hanté à la fois par les Beach Boys, les Flaming Lips, le Mercury Rev originel et Yeasayer.  

Lors de l’enregistrement de cet opus, le quatuor a voulu en revenir à une expérimentation plus pointue. Et s’il parvient à communiquer une belle intensité aux différentes compos, tour à tour contagieuses, accessibles, ambitieuses, capricieuses, déjantées, discordantes ou intrigantes, l’ensemble se révèle quand même plutôt bordélique et ne vous laisse que peu de temps pour reprendre votre souffle. Bien sûr, lorsqu’ils sont trempés dans le dubstep et la techno, les beats et loops électroniques sont parfaitement soutenus par la ligne de basse et dessinent un trip de danse hypnotique. Et puis, il y a cette rythmique. Tantôt doucereuse, tantôt agitée. Mais au final, en gravant « Centipede Hz », Animal Collective a décidé de redevenir un groupe défricheur. Et à ce titre, il mérite qu’on leur tire son chapeau… 

 

Animal Collective

Merriweather Post Pavilion

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L’année ne fait que commencer ; et pourtant ce disque devrait déjà figurer parmi les meilleurs albums de l’année 2009. Il s’agit déjà de leur neuvième livraison. Panda Bear, Avey Tare et Geologist viennent ainsi de réaliser leur opus le plus abouti de leur pourtant déjà riche carrière. Et il devrait être celui de la consécration (NDR : tellement) méritée après avoir vécu de longues années dans un semi-anonymat. Les trois prodiges de Baltimore (Maryland) sont parvenus à réaliser, tout au long de « Merriweather Post Pavilion », l’équilibre idéal entre l’électro expérimentale des premiers elpees (NDR : notamment sur « Hollinndagain »), le psyché folk de « Feels » et les mélodies plus abordables de « Strawberry Jam ».

Au fur et à mesure de leur carrière, les trois génies américains ont marqué de leur sceau les scènes folk et rock alternatives. Des Anglais de Fuck Buttons aux Néo-zélandais de Ruby Suns, en passant par les Américains de Le loup, la musique d’Animal Collective a influencé un nombre impressionnant de groupes contemporains.

Une fois passée l’intro, vous vous retrouverez face à une explosion de sons destinés à titiller vos sens. Lorsque les voix de Panda Bear et d’Avey Tare entrent scène, c’est l’extase sonore. Jamais les trois musiciens n’ont paru aussi en phase entre eux. Les harmonies vocales s’enchaînent et sont soutenues par des beats posés de main de maître par Geologist. « My girls », « Glass Eyes », « Bluish » apparaissent comme autant de pépites rappelant les Beach Boys. Dynamisé par des beats afro, « Brothers Sport » est plus efficace pour se réveiller qu’une douche froide en hiver. Après avoir écouté les quatorze titres de l’elpee, il ne vous suffit plus qu’à les réécouter afin d’en découvrir les innombrables subtilités. Malgré une pochette d’un mauvais goût, ce disque est une véritable mine d’or. Chaque écoute vous révèlera de nouvelles et inattendues surprises.

 

Animal Collective

Strawberry Jam

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Entres les projets solos de Panda Bear, la meute d’Animal Collective à repris le chemin des cuisines afin d’y préparer dans une marmite en cuivre une recette bien perso : la confiture de fraises ! En fins stratèges du son, le combo fait passer les titres, les univers déjantés, et les compos ‘patchworkées’ sous des airs de bricoleurs tâtonnants. Mais peu de gens tombent encore dans le panneau, assurés depuis belle lurette que tout ce foutoir sonore a un sens logique, voire même méthodique. Bruitistes dans l’âme, ils semblent avoir gratté le fond de la pop folk pour enfin passer à un travail beaucoup plus mature. Fini le temps du chaos issu de potaches venus s’éclater. Les voix ont pris un sens plus posé et les mélodies sont cousues avec plus de précision. Un revirement étonnant, vu la tendance naturelle à foutre le bordel. Une situation si souvent répétée sur les précédentes galettes. Mais « Strawberry Jam » garde cet air enfantin, cette envie de soleil et d’énergie qui est un peu le fond de commerce de cette bande de potes de Baltimore. Apostrophées par des sons sortis d’on ne sait trop où, les neuf pistes se tartinent avec générosité et facilité sur le pain un peu desséché de nos vies. « Strawberry Jam » recèle, à l’instar des précédents opus, quelques petites perles à enfiler les unes derrière les autres, comme pour confectionner un collier. « Peacebone » et son intro décoiffant et hypnotique, « Unsolved Mysteries » accompagné au banjo et orgue de barbarie désarticulés, « Chores » et sa transmission d’énergie, « Fireworks » et sa chorale d’allumés… Chacune des pistes recèle sa spécialité, son cachet et ses ingrédients. Le tout mélangé et cuit à feu doux, procure bonheur, réconfort, et même pas de caries… A déguster sans la moindre modération, il va de soi …