Manu Chao célèbre l’autre…

Manu Chao, l'icône de la scène musicale mondiale, revient sur le devant de la scène en sortant un nouveau single baptisé "Viva tu". Après plusieurs années d'absence médiatique volontaire, l’artiste nous offre un avant-goût de son prochain opus tant attendu.…

logo_musiczine

Musiczine recherche des collaborateurs.

Tu as une très bonne connaissance musicale et tu souhaites participer à l’aventure Musiczine.net ? Tu es passionné, organisé, ouvert, social, fiable et appliqué ? Tu as une bonne plume ? Alors n’hésite plus : rejoins-nous ! Vu l’ampleur prise par Musiczine et…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Search results (2 Items)

David Pajo

1968

Écrit par

Pour tous ceux qui auraient loupé un ou plusieurs épisodes de ces folles aventures, reprenons les choses au commencement. David Pajo demeure une des figures emblématiques du rock alternatif. Ce garçon a creusé de nombreux fossés, perçant de nouvelles galeries, ouvrant des perspectives aux jeunes générations.

Fin des années 80, on retrouve David Pajo à bord de Slint, groupe impétueux, posté à l’avant-garde du math-rock. Dans les nineties, le musicien portera les couleurs de The For Carnation et, surtout, des incontournables Tortoise. Fort de ces différentes expériences, David Pajo est régulièrement sollicité. Ainsi, en 2003, Billy Corgan, alors en dépression post-Pumpkins, lui propose une virée du côté de chez Zwan, supergroupe à la mégalomanie assumée.

En solo, David reste discret. Caché sous les patronymes d’Aerial M ou de Papa M, il livre régulièrement des disques de bonne facture. L’année 2005 marque néanmoins un tournant dans la vie de cet expérimentateur de l’ombre. David Pajo décide, en effet, de chanter sous son propre nom. Révélation. Plus fort encore, son premier album porte son nom : écouter l’éponyme « Pajo » et pleurer la dépouille d’Elliot Smith...

Elliot Smith. On y revient toujours. Le nouvel album de David Pajo s’intitule « 1968 ». Très bien. En 1968, Elliot Smith n’était pas encore né. Même pas mort. De toutes façons, les pop-songs de David Pajo s’inscrivent au calendrier de ses loisirs. Il ne cherche pas à reproduire les délices sonores du pauvre Elliot. Pourtant, il s’en approche, insouciant de son époustouflant talent. Peu médiatisé, David Pajo constitue une alternative de choix aux œuvres des Beatles et de Nick Drake. Pajo ou la plus belle découverte pour tous les lèche-bottes de Sufjan Stevens. Les chansons gravées sur « 1968 » forgent davantage encore ce constat. Les mélodies s’enchaînent, laissant derrière elles des effluves sixties revigorantes. On s’incline devant la classe de certaines compositions : « Who’s That Knocking », « Insomnia Song ». On sourit en percevant un clin d’œil mélancolique : « Let It Be Me ». On se délecte de cet album en forme de livre de chevet. A écouter le soir, au coin du lit, un peu d’herbe à la main. Sans crainte du lendemain.

 

David Pajo

Pajo

Écrit par
Aucune trace de dédicace… Non, définitivement, cet album de Pajo, le premier de David Pajo sous son vrai patronyme, n’est pas un hommage vibrant au regretté Elliot Smith. Pourtant, la forme et le contenu de ce disque s’agitent comme un dernier mouchoir blanc ballotté au vent à la mémoire de ce dieu vivant, étoile filante charcutée en plein cœur. Qu’importe… L’album de Pajo est magnifique. Il s’inspire des mimiques harmoniques des groupes pop estampillés sixties : Simon & Garfunkel (période « Bookends »), Beatles, Nick Drake. Les références sont banales, faciles. Ce disque, lui, ne l’est pas. Un remarquable numéro, où la voix de Pajo, à l’étroit sous d’autres cieux (Aerial M, Papa M), trouve un juste équilibre entre le chant et le chuchotement. C’est tellement vrai que toutes les compositions s’esquissent comme autant de délicieuses chansons, habillées d’une mélancolie enchantée. Les cordes de la guitare folk s’étalent dans l’atmosphère, épousant parfaitement les prouesses vocales du gaillard. David Pajo s’est lancé en solo, désespérément seul. Et bizarrement, on ne l’a jamais autant apprécié. Un disque de plus à emporter sur une île déserte ?