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Gary Clark Jr.

Blak and Blu

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Autrefois, dans l’univers du blues, les ‘guitar heroes’ étaient légion. Souvenez-vous de Jimi Hendrix, Eric Clapton, Jimmy Page, Jeff Beck, Alvin Lee, Peter Green ou encore Rory Gallagher. Alors jeunes, ces musiciens ne manquaient ni de charisme ni de compétences ; mais ils donnaient surtout envie à leurs fans de s’identifier à ces idoles. Depuis, ce phénomène est devenu plus rare. On recense encore Stevie Ray Vaughan disparu trop tôt, et plus près de nous, sur la scène du blues rock, Joe Bonamassa ; mais en général, ces sont des musicos à la peau blanche.

Exception qui confirme la règle, Gary Clark Jr. Un black qui a pris manifestement la bonne direction. Et pour cause, il s’inspire directement du dieu Hendrix et de l'ange Vaughan. Gary n'a que 29 ans. Il a parfaitement intégré les courants de la musique américaine : blues, rock'n'roll, soul, jazz, country. Ce Texan nous vient d'Austin, comme les frères Vaughan, Stevie Ray et Jimmy. Encore gosse à Austin, il avait séduit le vieux Clifford Antone qui hébergeait le meilleur club de blues de la capitale texane, l’‘Antone's’. Au cours des dernières années, il est monté régulièrement sur les planches en la compagnie de grosses pointures, telles que BB King, Buddy Guy, Eric Clapton et même les Rolling Stones. Dès 2004, il enregistre ses premiers albums et quelques Eps, qu’il autoproduit. En 2011, il tape dans l'oreille du label major Warner. L’écurie lui permet de publier l’Ep "The Bright Lights", qui bénéficiera d’une version australienne plus conséquente, l'année suivante. Il vient de graver son nouvel elpee. Il est éponyme et bénéficie enfin d’une large distribution.

"Ain't messing around" ouvre le feu. Nous sommes au cœur de Memphis. Soutenu par une section de cuivres, ce southern soul ranime ces sonorités Stax si excitantes, qui ont marqué les années 60 et 70! La première sortie à la six cordes ne manque pas de gouaille, mais le rythme adopte celui du galop ! La voix ne libère pas toute sa puissance, elle caresse même "When my train pulls in", un blues rock imprimé sur un mid tempo irrigué par l'orgue Hammond B3 de Zac Rae. Gary entame timidement un envol sur les cordes avant se libérer totalement. Mais ce déferlement, accentué par les effets de la pédale wah wah, sont parfaitement maîtrisés. Une incursion dans le psychédélisme, tout à fait exceptionnelle ! Gary a assimilé l'essentiel du testament de Hendrix. Plage soul, le titre maître emprunte au "Pieces of a man" de Gill Scott-Heron. "As the years go passing by" lorgne vers Albert King. "Bright lights" est un blues rock efficace. Tourmentées, torturées à l’extrême, les sonorités trempent dans le fuzz. Sculpté dans le rock’n’roll, "Travis county" est propulsé par la machine à percussions de J J Johnson. Gary puise toute l'énergie d'un Thorogood pour nous réserver un solo d'une rare efficacité. Deux pistes se révèlent plus dispensables. Tout d’abord, "The life". Une ballade soul hip hop sans grande consistance. Puis "Glitter ain't gold", un power blues rock un peu lourd. "Numb" est véritablement hanté par Hendrix. Une compo puissante, bien ficelée, au cours de laquelle sa voix musicale est talonnée par la guitare triturée et gémissante de Clark. Il s’agit peut-être du "Voodoo Chile de notre Junior ? "Third stone from the sun" rend un long et brillant hommage au même James Marshall. Cette réplique vivante poursuit dans le même registre, en nous proposant un nouveau voyage atmosphérique propice à la transe psychédélique, "You saved me". De toute bonne facture, cet elpee s’achève par "Next door neighbor blues", un blues acoustique inspiré par les pionniers du Delta.