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Loney, dear

Dear John

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Apparemment obsédé par la ponctuation (‘loney, dear’ devient ‘loney dear.’) Emil Svanägan pose, au sein « Dear John », le trait d’union entre une carrière ultra discrète et l’envolée de cette dernière. Il aura donc fallu au grand timide pas moins de cinq travaux avant de mobiliser l’attention des critiques de tous bords. Normal, « Dear John » étant probablement le disque le plus abouti du Suédois.

Svanägen jongle entre mélopées magnétiques (« Airport Surroundings », « I Was Only Going Out »), retenues (« Violent », « Harm/Slow », le splendide « Distant Lights ») ou exaltantes (« Dear John », « Under A Silent Sea »). Andrew Bird, fan du bonhomme, y apporte une touche personnelle de violons sur l’excellent « I Got Lost ». Loney Dear prend le parti de la simplicité avec une telle justesse que ce « Dear John » en devient touchant. Sa pop tranquille brise les cœurs en mille morceaux avant de recoller délicatement les morceaux, comme si de rien n’était. Une belle réussite.

Loney, dear

Sologne

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L’incarnation du jusqu’auboutisme même. L’homme-instrument qu’est Emil Svanängen juché sur 8 pistes entre la salle de bains et la cuisine dans un bordel de guirlandes électriques, est un meuble vivant aux multiples tiroirs (clarinette, guitare, orgue à pompe, percus, saxo et songwriting). Nourri au sein de Brian Eno, Kraftwerk, A-Ha quand ses congénères jouaient encore à la marelle, Svanängen développe assez vite son troisième œil en vouant un véritable culte à Euterpe. Alors à peine âgé de 8 ans, il reluque déjà les beautés informatiques via ses logiciels musicaux. En pleine puberté, le disciple s’initie par la suite à la sérénade propre aux troubadours avant d’investir dans le jazz et la mousse à raser. Cet apprentissage poussé, que le jeune stagiaire s’impose très tôt, contribue sans aucun doute à la qualité et la diversité de son quatrième ouvrage « Sologne », paru en 2004 (réédité en 2006). L’alliance des genres pop/folk est maîtrisée (sur le rythme militaire de l’enjouée « Where Are You GoGoGoing To ? » posé sur « Le Fever » ou persistant « I Lose it All »), embellie par des beats électros (« The City, The Airport ») et balancée d’interludes mystiques (« Grekerna »). Le ménestrel retrousse ses manches, affute sa voix et garnit l’opus de poèmes dédiés à l’amour et à la confusion des sentiments. Une recette qui marche et l’a amené à ouvrir la danse pour Clap Your Hands Say Yeah tandis qu’il se joignait à Sonic Youth, Bloc Party ou Devendra Banhart sur la scène du Festival Accelerator. Mais loin d’être seul cette fois pour transmettre son magnétisme sur les podiums, Svanängen s’improvise chef de chantier et délègue ses multiples talents à un orchestre en format familial. Une potion magique dont une goutte ne suffit pas, tant le ton est mesuré et la contagion certaine.