La substitution d’Edouard van Praet

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The Names à plein volume…

Issus de l'emblématique label Factory, aux côtés de Joy Division, New Order, A Certain Ratio, Durutti Column et Happy Mondays, The Names a consolidé sa place dans l'histoire de la musique. « Volume », c’est le titre du nouvel Ep de The Names. Il réunit quatre…

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Lylac

I’m the stranger

Écrit par

Que de progrès accomplis par Amaury Massion depuis ses débuts au sein d’Attica en 2004 et My TV is Dead, en 2009. Pour son nouveau projet, il a choisi le patronyme de Lylac et « I’m the stranger » constitue son troisième album, un disque pour lequel il a reçu le concours de quelques collaborateurs. Tout d’abord Pierre Vervloesem (dEUS) au mixing et à la masterisation et puis la violoncelliste Merryl Havard ainsi que le violoniste Benoit Leseure. Un choix gagnant car ces deux musiciens apportent une belle palette de nuances aux compos d’Amaury. Parce que minimaliste, la boîte à rythmes, inévitablement, ne peut en apporter. Massion se charge des parties de guitares, dont la pedal steel, et des effets électroniques. Sans oublier le chant. Il sifflote même brillamment sur le morceau d’entrée, « Rebel heart ». Aigrelette, particulière sa voix évoque parfois Thom Yorke voire Neil Hannon. Les compos les plus emphatiques, dont la valse lente « Sisters of Mercy » (Andrew Eldritch y est apparemment étranger !) et « I want you tonight », sont chargées d’un spleen réminiscent de Radiohead, alors que plongées dans un climat cabaret (« We need a change », un morceau imprimé sur un mid tempo), elles rappellent plutôt The Divine Comedy. Car entre ballades et berceuses, le rythme est rarement allègre ; énigmatique, « Dreamers » constituant l’exception qui confirme la règle. Ce qui n’empêche pas cet opus de tenir la route tout en abordant des sujets aussi contemporains que le monde en mutation ainsi que les défis humains et écologiques…

Lylac

Living by the rules we’re making

Écrit par

Lylac, c’est le projet d’Amaury Massion (Attica, My TV is Dead). Et en publiant ce nouvel opus, il brode une toile pop/folk qu’il avait déjà tissée précédemment ; et ma foi fort habilement, sur « By a tree » !

“Living by the rules We’re making” s’inscrit parfaitement dans cette continuité. A laquelle l’artiste a ajouté de maturité dans l’art de torcher ses compositions !

Les arrangements sont précis, légers et profonds. La violoncelliste Thècle Joussaud accentue cette envolée boréale ! Lorsque ce n’est pas la guitare acoustique ou les gammes de pianos que l’on entend galoper au gré des morceaux!

L’instrumentation est orchestrée avec humilité ! Elle s’efface parfois, l’air de rien, afin de laisser transparaître l’émotion de celui qui a fréquenté le Conservatoire Royal de Bruxelles. Pour ensuite revenir, de plus belle, emmenant doucement l’auditeur dans un univers onirique propice aux émotions chaleureuses !

Posée sur un lit de tendresse et de subtilités, la musicalité transpire la poésie ! Cette impression se renforce davantage lorsque les sitars apportent une touche gravitationnelle rafraîchissante.

Hormis le bonus track, « La revanche du léger », les lyrics sont exprimés dans la langue de Shakespeare. Les mots glissent naturellement ! Parfaitement huilés, ils sortent un brin éraillés de la bouche de Lylac !

Pour le puriste, cet opus constitue une réussite indéniable. Mais face au mélomane lambda, la configuration élitiste risque fort de manquer sa cible.

C’est très beau, gentil et sincère, certes. Mais, est-ce suffisant ?

Lylac

By A Tree

Écrit par

Lylac, alias Amaury Massion, ne semble pas éveiller la curiosité à premier abord. Mais quand on sait que ce jeune homme est également chanteur et responsable des compositions du band belge My TV is Dead, on situe alors un peu mieux le personnage.

Cette fois, c’est détaché de l’autre moitié de son binôme (trio lorsque le groupe est en représentation) qu’il opère. Enfin, il n’est pas seul non plus. Il forme une nouvelle paire, d’un tout autre style, en compagnie de Thècle Joussaud, violoncelliste du combo français Debout sur le Zinc. L’instrument complète parfaitement la voix d’Amaury sur les splendides ballades qui habitent ce premier album solo tout en délicatesse et en poésie. Le reste de l’instrumentation passe entièrement entre les mains de Lylac, de la trompette aux guitares en passant par le piano, sans oublier le reste, parfois issu de son imagination fertile (quelques grains de riz dans un saladier suffisent parfois à imprimer le rythme).

Onze compos, onze souvenirs de voyages, onze cartes postales écrites durant son périple accompli dans le sud asiatique ; soit au Laos et Cambodge. Ces chansons, avant de les mettre en boîte, il les a chantées pour les autochtones rencontrés sur place. Par deux fois en français et le reste, les neuf autres, en anglais.

Intimiste à souhait, l’univers d’Amaury s’offre à l’auditeur curieux de connaître ses émotions, de l’entendre simplement les chanter en ne se limitant pas à l’amour ou la tendresse. La tristesse, la colère et autres sentiments ont également leur place dans les textes interprétés de façon austère mais combien convaincante.

Les cordes sont les invitées de marque de cet album, à commencer par les cordes vocales d’Amaury qui ensoleillent les plages majestueusement soulignées par l’instrument grave et caressant de Thècle.

Tout s’écoute presque respectueusement tant l’émotion transpire de chaque note chantée ou issue d’un instrument. Mention spéciale (toute personnelle) à « The End Of The Road » que je pourrais écouter tant et plus sans jamais m’en lasser.

Un album riche et sobre à la fois, un projet qui demande une fameuse dose de curiosité de la part de l’amateur ; car ce n’est pas dans nos médias, radio et télé que l’on risque d’entendre parler de Lylac, constat bien regrettable. Mais on ne prête qu’aux riches, c’est bien connu.

Jetez-vous sur ce disque, grandiose par sa douceur et son authenticité.