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Massive Attack

Danny The Dog – Original Motion Picture Soundtrack

Le dernier album de Massive Attack, « 100th Window », est sacrément mauvais. Tout le monde le sait, même si personne n’a osé le clamer au moment de sa sortie. D’ailleurs Massive Attack aujourd’hui, c’est 3D, point barre. Et c’est bien là le problème : ne restent que ses vaines obsessions pour la cold wave et les guitares sauvageonnes, alors qu’on aimait Massive Attack pour la somme de ses talents (3D + Daddy G + Mushroom) et la richesse de ses sonorités (soul, hip hop, reggae, rock). Réduit au seul 3D, le « groupe » de Bristol ne serait donc plus que l’ombre de lui-même. Noire l’ombre, bien oppressante, mais surtout d’une froideur inquiétante. Massive Attack n’était-il pas le groupe de tous les mélanges, alors qu’aujourd’hui il est le joujou d’un seul homme, despotique et maniaque ? La monochromie lasse en musique, surtout si la couleur choisie est le noir, au pire le gris. Et ce nouveau disque signé « Massive Attack » confirme cette donne : « Blue Lines » c’est de l’histoire ancienne – d’ailleurs qui oserait comparer ce chef-d’œuvre trip-hop à « 100th Window » et ses chansons-glaçons, ses airs de freezer et sa (sale) gueule d’enterrement ? Tout au long de cette BO (d’un film produit par Luc Besson - gasp !), 3D continue donc à nous peler les c… : c’est glauque et simpliste, comme du Third Eyed Foundation de série Z. Un peu de beats à la Juan Atkins (Detroit : ville sombre et dépecée), de piano fantôme et de cordes gothiques : brrrr, il fait froid là-dedans, où est Eric Serra ? A la fin de ce disque, y a pas de happy end : Massive Attack est mort, et tout le monde tire la tronche. ‘Il était une fois’ : un grand groupe, qui sortait de grands disques. C’était il y a longtemps. Mais que reste-t-il donc de nos vertes espérances ?

Massive Attack

100th Window

De l'art de continuer à faire de la musique quand on est tout seul, sous le nom d'emprunt d'un trio devenu légendaire. De l'art ou du cochon ? Loin de nous l'idée d'accuser 3D de pédophilie : la question n'est pas là… Sauf que 3D n'est pas Massive Attack, et Massive Attack n'est pas 3D. Mushroom parti il y a trois ans, c'était toute la couleur hip hop, soul et dub du groupe qui partait en fumée : ces demi-teintes qui avaient fait la réputation du trio (le trip hop, rappelez-vous). Que reste-t-il de Massive Attack ? Un seul homme, donc. Daddy G, lui aussi, est parti. Poudrer le pet de son gosse. A l'écoute de " 100th Window ", on sent le 3D bien dépourvu : sans les deux âmes black qui faisaient le charme (dévastateur) du groupe de Bristol, ses deux bouées de sauvetage, Robert Del Naja pique du nez, et coule. La musique de Massive Attack s'est transformée en bateau ivre voguant à sa perte, recyclant à veau l'eau la recette de " Mezzanine ", mais sans la sublimer. Réduite comme une peau de chagrin aux exigences punk-new wave du blanc-bec, ce " 100th Window " sent le trip hop rance, n'en retenant que le trip (bad). Plus de hop, donc. Et plus grand chose d'autre. Même Horace Andy, pensionnaire de longue date, semble s'ennuyer ferme. Quant à l'autre invitée, n'en parlons pas : Sinead O'Connor, avec sa voix horripilante et sa tête à claque, nous rend l'écoute encore plus rédhibitoire. Mais que fait la police ? Avec ses ambiances de fond de tiroirs, ses attractions linéaires, ses mélodies en pilotage automatique, cet album sent la mort. La mort d'un grand groupe, dont les empreintes sur la musique de ces quinze dernières années se faisaient encore et toujours prégnantes… Dommage. Devrons-nous désormais parler de Massive Attack comme un groupe du passé, alors qu'il représentait toujours le futur du rock, de l'électro, du hip hop ? Parce que jusqu'à nouvel ordre, son influence devrait s'arrêter net, à dater de ce " 100th Window " suffisant et chiant comme la pluie. Rarement un groupe d'une telle ampleur n'aura suscité une telle déception. Massive, vraiment.